• Colzas et tournesols génétiquement modifiés : la contamination a commencé - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2015/03/20/colzas-et-tournesols-genetiquement-modifiesla-contamination-a-commence_12

    En 2013, les #OGM cachés ont représenté en France près de 20 % des cultures de #tournesols. Plus inquiétant encore, les premiers semis de colzas VrTH ont démarré en 2014 et risquent de se poursuivre à une plus grande échelle en 2015. Or, comme l’a souligné une étude réalisée conjointement par une équipe de l’Inra/CNRS en 2013, « la caractéristique de tolérance aux #herbicides, introduite par manipulation génétique pourrait être diffusée à d’autres plantes, cultivées ou sauvages ». Cette #contamination est particulièrement importante avec le #colza qui peut transmettre cette caractéristique à toutes les crucifères sauvages qui lui sont botaniquement proches : moutarde des champs, ravenelle, rapistre, etc. Autrement dit, une contamination génétique à grande échelle. Ce sont ces mêmes risques graves de contamination qui avaient d’ailleurs amené le gouvernement français à suspendre en 1998 la mise sur le marché de colzas transgéniques résistants à un herbicide.

    #transgenèse #semence #agro-industrie

  • Comment des #OGM cachés arrivent sur le marché
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/01/22/comment-des-ogm-caches-arrivent-sur-le-marche_4561680_3244.html

    Elles ne sont pas encore dans nos assiettes. Mais, dans les laboratoires des sociétés de #biotechnologies, elles poussent à vive allure. Et elles ne tarderont pas à arriver sur le marché. Ce sont de nouvelles variétés de plantes, céréales, fruits et légumes issues des techniques de manipulation génétique les plus avancées. Il s’agit bien, au sens propre, d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Pourtant, elles n’ont pas encore de statut. Tandis qu’aux Etats-Unis des variétés de colza et de pomme de terre ont été exemptées de procédure d’autorisation par le ministère de l’agriculture, en Europe, ces cultures en germe échappent pour l’instant à toute réglementation. Et ce, alors que l’Union européenne (UE) vient d’adopter une nouvelle législation réformant le processus d’autorisation des OGM, après des années de blocage sur le sujet.

    Les OGM classiques sont obtenus par la méthode de la transgénèse : un gène étranger provenant d’un autre organisme – un transgène – est introduit dans le génome d’une espèce végétale pour lui conférer une ou plusieurs propriétés. Par exemple, le pouvoir de sécréter un insecticide qui le protège des ravageurs − c’est le cas du seul OGM cultivé en Europe, le maïs MON 810 de Monsanto, actif contre la pyrale −, ou une tolérance, c’est-à-dire une résistance aux herbicides, qui lui permet de survivre à l’épandage de désherbants tels que le Roundup de la même firme américaine.
    Paysage incontrôlable

    A côté de la #transgénèse existe pourtant une autre voie : la #mutagénèse. Des mutations aléatoires sont provoquées dans le génome d’une ...

    Après c’est #paywall
    Basta déjà en parlait en 2012 http://seenthis.net/messages/79314

  • Des Etats-Unis à l’Europe, à qui appartiennent les plantes cultivées ?
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/05/17/des-etats-unis-a-l-europe-a-qui-appartiennent-les-plantes-cultivees_3235181_

    Pour obtenir un #COV, la variété doit être homologuée selon certains critères : la distinction, à savoir son originalité par rapport aux variétés existantes, l’homogénéité entre ses différents individus, et la stabilité de ses caractéristiques après reproduction. En dehors de ces critères standardisés, point d’inscription au catalogue officiel ni, jusqu’à présent, d’autorisation de commercialisation. Au final, ces variétés protégées par COV correspondent à 99 % des plantes cultivées en France, selon Delphine Guey, du GNIS.

    ... MAIS DE PLUS EN PLUS DE BREVETS SUR LES GÈNES

    Aux côtés du COV existe aussi, en Europe, le brevet sur les végétaux. Non pas pour la variété entière, mais uniquement pour un de ses gènes – qu’il soit obtenu par sélection et croisement classiques, ou par introduction, par #transgenèse, dans les cellules de la plante. Du coup, c’est ce caractère génétique que le propriétaire du brevet détient exclusivement – même s’il se retrouve, par propagation, dans les plantes du champ voisin.

    En France, on ne trouve pas encore de végétaux brevetés dans le commerce. Mais les #brevets accordés sur les fruits et légumes se multiplient en Europe. Récemment, le groupe d’#agrochimie Syngenta a par exemple reçu un brevet sur son melon baptisé EP1587933, issu d’un croisement avec un melon indien, pour le caractère doux et amer de son goût. Du coup, la firme revendique la propriété sur tous les melons qui détiennent cette teneur, précisément mesurée, en acidité et en sucre, explique l’ONG « No patent on seeds ». Grâce à ces brevets, « Monsanto et Syngenta détiennent ensemble déjà plus de 50 % des semences de variétés de tomates, poivrons et choux-fleurs enregistrées dans l’UE », alarme ainsi l’ONG Swissaid (PDF), qui s’inquiète de la concentration accrue de ce marché #agroalimentaire.

    #semences #OGM

    • L’Union européenne prépare actuellement une réforme majeure du marché des semences – qui doit entrer en vigueur à l’horizon 2016 après approbation, par le Parlement et le Conseil européen, des propositions de la Commission. Elle ambitionne de protéger la diversité et la productivité agricole en Europe, et de faciliter la commercialisation des variétés industrielles. Mais derrière ce but affiché, elle « place toutes les semences sous le contrôle direct des titres de propriété de l’industrie, certificats d’obtention végétale et brevets », dénonce le réseau Semences paysannes, faisant écho à l’opinion d’écologistes et défenseurs du droit des paysans.