• Chine. Le retour des #vendeurs_de_rue à Shanghai

    Pendant des années, ils ont été considérés comme une #tumeur_urbaine par les autorités chinoises. Mais les commerçants ambulants font aujourd’hui leur grand retour à Shanghai, locomotive économique de l’empire du Milieu.

    « L’#économie_de_rue serait-elle de retour ? » s’enthousiasme le média shanghaïen en ligne Pengpai (The Paper). Le 22 septembre, le Comité permanent de l’Assemblée municipale du peuple de Shanghai a approuvé une révision du « Règlement sur la gestion de l’hygiène environnementale de Shanghai ».

    De ce fait, à partir du mois de décembre, les vendeurs de rue pourront légalement installer des étals dans les #marchés_de_nuit. Une nouvelle qui réjouit Pengpai :

    « L’économie de rue n’est pas seulement un reflet de la tolérance de la ville, c’est aussi un élément important de l’#écosystème_économique. »

    « Par le passé, il était interdit à Shanghai d’installer des stands ambulants et des commerces dans l’#espace_public, comme les #trottoirs », rappelle le quotidien de la jeunesse chinoise Zhongguo Qingnian Bao, qui ne cache pas sa joie face aux « changements dans le concept de #gouvernance_urbaine ».

    Jadis, dans le développement urbain chinois, le commerce de rue a été constamment qualifié d’obstruction au #paysage_urbain, d’entrave à la #circulation_routière, etc. « Il a été presque considéré comme synonyme de ’#sale, #désordonné' », déplore le journal, ajoutant :

    « L’absence d’échoppes en bord de route était vue comme un #symbole de l’indice d’une #ville_civilisée. »

    Le Zhongguo Qingnian Bao mentionne les avantages des « #échoppes_de_rue ». « Cette activité économique urbaine marginale » a évidemment ses atouts, surtout dans le contexte économique actuel.

    Création d’#emplois

    « Il s’agit d’un moyen pragmatique de stimuler la #consommation et de préserver l’#animation d’une ville », argumente le quotidien, en ajoutant que, « nécessitant un faible investissement, il contribue à créer des d’emplois ».

    La création d’emplois est devenue urgente dans la deuxième puissance mondiale. En août dernier, le Bureau national chinois des statistiques a annoncé un taux de chômage record de 19,9 % chez les jeunes de 16 à 24 ans.

    Le média hongkongais en ligne HK01 parle également d’une « bonne décision » prise à Shanghai, montrant que les autorités de cette métropole « ont compris que la #gestion_urbaine et l’économie des #colporteurs peuvent coexister, et que les deux ne s’excluent pas mutuellement ».

    HK01 regrette qu’autrefois de nombreuses villes chinoises aient à tout prix voulu donner un aspect propre et ordonné à leur cité. Cela provoquait de fréquentes confrontations entre les chengguan (sorte de police municipale) et les #marchands_ambulants, causant « de nombreux incidents regrettables et affligeants ».

    Ainsi, en mai 2009, Xia Junfeng, jeune vendeur d’aliments de rue à Shenyang, dans le Liaoning, a tué deux chengguan dans une bagarre. Xia a été exécuté quatre ans plus tard.

    Interrogé par le média américain Radio Free Asia, l’économiste Si Ling estime que ce changement de politique de la ville de Shanghai est dû à la vague de faillites d’entreprises à la suite de l’épidémie. D’après lui, « le gouvernement de Shanghai a dû faire face au grand nombre de commerçants et d’ouvriers ayant besoin de travail en autorisant l’#économie_de_rue ».

    Le chroniqueur Fang Yuan impute également cette souplesse du pouvoir vis-à-vis du commerce de rue à « la morosité des conditions macroéconomiques ». Il estime que « cette forme d’économie est la forme la plus basse de l’économie », qui ne peut toutefois pas être une solution de long terme face à la situation économique actuelle.

    https://www.courrierinternational.com/article/chine-le-retour-des-vendeurs-de-rue-a-shanghai

    #informalité #ville_informelle #économie_informelle #Chine #Shanghai #urban_matters #commerce #villes #cohabitation #propreté #ordre
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  • Vienne, capitale de l’urbanisme « sensible au genre » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/250722/vienne-capitale-de-l-urbanisme-sensible-au-genre#at_medium=custom7&at_camp

    Vienne (Autriche).– Avec ses immeubles peu élevés et ses espaces communs sagement entretenus et arborés, l’ensemble de logements sociaux Frauen Werk Stadt (« Femme, travail, ville ») ressemble à de nombreux autres quartiers d’habitations de la capitale autrichienne. Mais sa construction, achevée en 1997, a représenté une petite révolution. Élaboré par quatre femmes architectes, ce complexe résidentiel a été l’un des premiers projets pilotes intégrant les principes de l’urbanisme dit « sensible au genre ».

    Ici, tout a été conçu pour faciliter les tâches du quotidien : courses, lessive, prise en charge des enfants. Un travail non rémunéré encore effectué en grande partie par les femmes. Ainsi, ont été installés au sein de l’ensemble un supermarché, une crèche, un cabinet médical, une pharmacie. De quoi limiter les déplacements souvent chronophages qu’implique le travail domestique.

    Une dimension également intégrée à l’intérieur des bâtiments : les machines à laver communes n’ont pas été reléguées dans une salle sombre à la cave, comme cela est souvent le cas à Vienne, mais sont situées dans les étages supérieurs qui donnent accès à un toit-terrasse offrant une vue sur tout l’ensemble. Chaque étage dispose d’un local commun de rangement. Les mères peuvent ainsi prendre l’ascenseur avec leur poussette et la laisser devant leur porte, sans avoir à porter enfants et sacs de courses dans les bras. Les cages d’escalier sont larges et éclairées par la lumière naturelle pour inciter les habitant·es à s’arrêter et à discuter, permettant ainsi de créer du lien entre voisin·es et de se rendre éventuellement des services.

    Ça ne remet pas en cause la répartition genrée des tâches domestiques mais c’est déjà ça

    Les parcs publics représentent l’un des exemples les plus aboutis de cette démarche : grâce à une étude sociologique, la municipalité se rend compte que les jeunes filles désertent ces lieux, passé l’âge de dix ans, car elles n’y trouvent plus leur place. En 1999, deux parcs sont alors choisis pour être réaménagés selon des critères de sensibilité au genre : des cages de football sont déplacées pour permettre une utilisation plus diversifiée de la pelouse, des buissons sont enlevés, et l’éclairage est renforcé pour améliorer la visibilité et accroître le sentiment de sécurité, des toilettes publiques sont installées, ainsi que des hamacs qui permettent de se rassembler et de discuter au calme.

    • Vienne, capitale de l’urbanisme « sensible au genre »

      Depuis 30 ans, la capitale autrichienne cherche à assurer un partage équitable de l’espace public entre hommes et femmes. #Aménagement des #parcs, #trottoirs, #éclairage : pionnière de cet urbanisme « sensible au genre », la ville est mondialement reconnue pour sa qualité de vie.

      Avec ses immeubles peu élevés et ses espaces communs sagement entretenus et arborés, l’ensemble de logements sociaux Frauen Werk Stadt (« Femme, travail, ville ») ressemble à de nombreux autres quartiers d’habitations de la capitale autrichienne. Mais sa construction, achevée en 1997, a représenté une petite révolution. Élaboré par quatre femmes architectes, ce complexe résidentiel a été l’un des premiers projets pilotes intégrant les principes de l’urbanisme dit « sensible au genre ».

      Ici, tout a été conçu pour faciliter les tâches du quotidien : courses, lessive, prise en charge des enfants. Un travail non rémunéré encore effectué en grande partie par les femmes. Ainsi, ont été installés au sein de l’ensemble un supermarché, une crèche, un cabinet médical, une pharmacie. De quoi limiter les déplacements souvent chronophages qu’implique le travail domestique.

      Une dimension également intégrée à l’intérieur des bâtiments : les machines à laver communes n’ont pas été reléguées dans une salle sombre à la cave, comme cela est souvent le cas à Vienne, mais sont situées dans les étages supérieurs qui donnent accès à un toit-terrasse offrant une vue sur tout l’ensemble. Chaque étage dispose d’un local commun de rangement. Les mères peuvent ainsi prendre l’ascenseur avec leur poussette et la laisser devant leur porte, sans avoir à porter enfants et sacs de courses dans les bras. Les cages d’escalier sont larges et éclairées par la lumière naturelle pour inciter les habitant·es à s’arrêter et à discuter, permettant ainsi de créer du lien entre voisin·es et de se rendre éventuellement des services.

      Un aspect particulièrement important pour Martina Kostelanik, qui a emménagé dès 1997 dans son appartement, un rez-de-chaussée avec jardin qu’elle compte bien ne jamais quitter : « Quand nous sommes arrivés ici, il n’y avait que des jeunes familles et nous avons maintenu des liens d’amitié, même avec ceux qui ont déménagé. Les enfants ont grandi ensemble et sont toujours en contact. »

      Aujourd’hui retraitée, elle a élevé ses trois enfants à Frauen Werk Stadt, tout en travaillant dans la cantine d’une école : « Ici, c’est très pratique. Il y a deux aires de jeux dans des cours intérieures et on peut laisser les enfants y aller seuls car on peut les surveiller depuis notre jardin. Les voitures ne peuvent pas passer, il n’y a donc aucun danger. Et puis il y a la crèche qui est directement dans l’ensemble, beaucoup d’espaces verts, des endroits pour faire du vélo avec les enfants. Il n’y a pas besoin d’aller ailleurs pour les occuper. C’est super ! »

      Désormais, ses enfants ont grandi et quitté le domicile familial. Comme les appartements sont modulables pour s’adapter aux différentes périodes de la vie, elle a pu facilement faire tomber une cloison qui séparait sa chambre de celle des enfants, afin d’avoir plus d’espace. Son logement ne comprend aucune marche sur laquelle elle pourrait trébucher, le médecin et la pharmacie ne sont qu’à quelques mètres. Dernier aspect important pour la retraitée : le #sentiment_de_sécurité. L’#éclairage a été étudié pour éviter tout recoin sombre, parfois source d’angoisse pour les femmes, et les larges fenêtres des pièces de vie donnent sur les espaces communs pour pouvoir toujours être à portée de regard.

      Après 25 ans à vivre ici « comme dans un village », Martina Kostelanik se dit très satisfaite. Pourtant, quand on lui fait remarquer que cet ensemble a été spécifiquement conçu pour prendre en compte les besoins des femmes, elle sourit et admet qu’elle l’ignorait. C’est tout le #paradoxe de cette approche pour Eva Kail, urbaniste à la mairie de Vienne : « Quand tout fonctionne bien au quotidien, alors ça devient invisible. » Cette experte est l’une des pionnières de l’urbanisme sensible au genre et n’a cessé de convaincre autour d’elle de l’importance de la démarche.

      Une politique initiée dans les années 1990

      En 1991, elle organise une exposition photo retraçant une journée dans la vie de huit femmes à Vienne, une mère célibataire, une étudiante en fauteuil roulant, une cadre… afin de montrer comment s’organise leur quotidien dans l’#espace_urbain. Pour la première fois, des données relatives aux différents #moyens_de_transport sont ventilées par sexe et le constat est sans appel : les automobilistes sont majoritairement des hommes, et les piétons, des femmes. Une réalité sur laquelle personne ne s’était alors penché : « À l’époque, on avait coutume de dire que les responsables de la #planification des #transports étaient des automobilistes blancs de la classe moyenne et ils ont eu une grande influence sur cette politique d’urbanisme », estime Eva Kail.

      La planification des transports était alors principalement centrée sur les trajets en voiture entre le domicile et le travail mais prenait peu en compte les nombreux itinéraires empruntés par les femmes dans leur quotidien. L’exposition permet ainsi de thématiser les problématiques des piéton·nes : largeur des trottoirs, éclairage urbain, temps laissé par les feux tricolores pour traverser. Avec 4 000 visiteurs et visiteuses, l’exposition est un succès et, quelques mois plus tard, la municipalité décide d’ouvrir le Frauenbüro, le « bureau des femmes », pour apporter plus d’attention aux besoins des habitantes. Eva Kail en prend la direction. Un numéro d’urgence joignable 24 heures sur 24 est mis en place, de nombreux projets pilotes, dont Frauen Werk Stadt, sont lancés.

      Les parcs publics représentent l’un des exemples les plus aboutis de cette démarche : grâce à une étude sociologique, la municipalité se rend compte que les jeunes filles désertent ces lieux, passé l’âge de dix ans, car elles n’y trouvent plus leur place. En 1999, deux parcs sont alors choisis pour être réaménagés selon des critères de sensibilité au genre : des cages de football sont déplacées pour permettre une utilisation plus diversifiée de la pelouse, des buissons sont enlevés, et l’éclairage est renforcé pour améliorer la visibilité et accroître le sentiment de sécurité, des toilettes publiques sont installées, ainsi que des hamacs qui permettent de se rassembler et de discuter au calme.

      Résultat : les jeunes filles commencent à utiliser une plus grande partie de ces parcs, même si la municipalité a dû faire face à des critiques qu’elle n’avait pas anticipées : « Il y avait un parc où on avait beaucoup amélioré la visibilité. Des jeunes filles sont venues se plaindre car leur mère pouvait désormais voir de la fenêtre ce qu’elles faisaient en bas et ça ne leur a pas du tout plu ! […] On n’y avait pas pensé ! On aurait dû leur laisser quelques recoins », s’amuse Eva Kail. À partir de ces expériences, des listes de recommandations ont été établies et s’appliquent désormais à l’ensemble des parcs de la capitale.

      #Seestadt, un immense quartier en construction

      Si l’urbanisme sensible au genre a, dans un premier temps, fait l’objet de nombreuses réticences et nécessité un important travail de pédagogie parmi les fonctionnaires de la municipalité, la démarche est aujourd’hui pleinement intégrée à la stratégie de développement de la ville, dirigée de longue date par les sociaux-démocrates. Pour s’en convaincre, direction Seestadt, en périphérie de Vienne. Sur 240 hectares, un nouveau quartier monumental est en train de sortir de terre. Autour d’un lac artificiel, plus de 4 300 logements ont déjà été construits. À terme, aux alentours de 2035, ce quartier devrait accueillir plus de 25 000 habitant·es, ainsi que 20 000 emplois : l’un des projets de développement urbain les plus importants d’Europe.

      Gunther Laher, responsable du suivi du projet pour la municipalité, nous guide dans les allées de cette ville nouvelle avec enthousiasme. Premier signe évident de l’importance accordée à la dimension de genre : les rues, places et parcs portent ici le nom de femmes célèbres. « Avant ce quartier, 6 % des rues de Vienne étaient nommées d’après une femme. On a porté ce chiffre à 14 % », se réjouit le fonctionnaire, pour qui cette décision va au-delà du symbole. « En voyant ces noms, les habitants commencent à s’intéresser à la biographie de ces femmes. Ça contribue à changer les perceptions. »

      Ici, de nombreuses rues sont piétonnes, le dénivelé entre la chaussée et le trottoir n’excède jamais trois centimètres pour faciliter les déplacements avec une poussette ou en fauteuil roulant. Même les commerces, installés le long de la rue Maria-Tusch, ont fait l’objet d’une planification : « Quand on construit un tel quartier, il y a peu d’habitants au début. Pour être sûr qu’ils aient à disposition ce dont ils ont besoin, on ne peut laisser faire le marché privé […]. On loue les boutiques en rez-de-chaussée et on s’assure que pendant dix ans, le local ne puisse être utilisé par un autre secteur d’activité. Le boulanger sera donc toujours un boulanger, le coiffeur toujours un coiffeur », explique Gunther Laher. Ainsi, la municipalité garantit que les habitant·es n’auront pas besoin de courir d’un bout à l’autre de la ville pour faire leurs courses.

      Toutes les politiques de la ville doivent prendre en compte le genre

      Depuis 2006, Vienne a également mis en place un budget sensible au genre (gender budgeting), pendant financier de sa politique d’urbanisme. Chaque département de la mairie doit ainsi s’assurer que ses dépenses contribuent à une amélioration de l’égalité entre les sexes. Si la rénovation d’une rue doit être financée, il faudra se demander quelle place est accordée à la chaussée, donc aux automobilistes, donc majoritairement aux hommes, et quelle place est accordée aux piéton·nes, en s’intéressant par exemple à la largeur des trottoirs.

      Michaela Schatz, responsable du département gender budgeting de la municipalité, se souvient d’une mise en place compliquée : « De nombreux services nous ont dit : “Nous travaillons déjà pour l’ensemble des Viennois.” Il a donc fallu leur montrer qui avait l’usage de telle ou telle prestation. »

      Quinze ans plus tard, la prise de conscience a eu lieu et la démarche, qui s’applique à l’ensemble du budget de la ville, soit 16 milliards d’euros, a permis d’importantes réalisations, selon Michaela Schatz : « Depuis 2009, les enfants de 0 à 6 ans peuvent aller gratuitement à la crèche. […] Une étude a ensuite montré que cette mesure avait eu un impact positif sur le PIB de Vienne. » Le taux d’emploi des mères âgées de 20 à 39 ans avec des enfants en bas âge a ainsi augmenté de 1,5 point sur la période 2007-2013.

      Reste que cette approche globale n’est pas exempte de critiques : à différencier ainsi les besoins, ne risque-t-on pas de renforcer les stéréotypes et d’enfermer les femmes dans un rôle de mère ou de victime ? « On ne peut pas avoir d’influence sur le partage des tâches entre les sexes à travers l’urbanisme. C’est une question de représentations sociales, de rapports de pouvoir au sein d’une relation. Mais on peut faire en sorte que ce travail domestique se fasse dans de bonnes conditions », répond Eva Kail.

      Autre défi : la croissance rapide de la population dans la capitale. Dans ce contexte, la tentation est grande d’aller vers plus d’économies et de faire des compromis sur la qualité des nouveaux logements, notamment sur leur conformité aux critères de sensibilité au genre. Mais cette année encore, Vienne a été élue ville la plus agréable à vivre au monde par l’hebdomadaire anglais The Economist. Parmi les critères déterminants : la qualité des infrastructures ou la diversité des loisirs, des domaines où les critères de sensibilité au genre sont depuis longtemps appliqués.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/250722/vienne-capitale-de-l-urbanisme-sensible-au-genre

      #villes #urban_matter #géographie_urbaine #TRUST #master_TRUST #Vienne #Autriche #espace_public #urbanisme_sensible_au_genre #Frauen_Werk_Stadt #travail_domestique #mobilité #mobilité_quotidienne #toponymie #toponymie_féministe #voitures #piétons #commerces #courses #budget_sensible_au_genre #gender_budgeting #égalité #inégalités #espace_public

  • Un automobiliste s’arrête à un #passage_piéton
    http://carfree.fr/index.php/2021/04/28/un-automobiliste-sarrete-a-un-passage-pieton

    Un grave incident s’est déroulé hier matin dans les rues de #paris, la capitale française. A la grande surprise des individus déambulant sur les trottoirs, un automobiliste s’est arrêté à Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Marche_à_pied #humour #marche #motards #piétons #trottoir

  • De la bande adhésive sur les voitures qui dépassent la ligne
    http://carfree.fr/index.php/2021/03/29/de-la-bande-adhesive-sur-les-voitures-qui-depassent-la-ligne

    Est-ce la naissance d’un nouveau mouvement citoyen destiné à freiner l’arrogance et l’omnipotence de l’automobile dans l’espace public ? Certains proposent sur Twitter d’apposer de la bande adhésive sur les voitures Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Marche_à_pied #Vélo #actions #espace_partagé #espace_public #marche #pistes_cyclables #stationnement #trottoir

  • #paris #sans_voiture, on en rêvait déjà en 1790
    http://carfree.fr/index.php/2019/03/07/paris-sans-voiture-on-en-revait-deja-en-1790

    Interdire l’usage des voitures particulières dans Paris ? Le débat ne date ni d’aujourd’hui, ni de l’apparition de l’automobile. La place de la « voiture » (soit une caisse suspendue sur des roues Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #Marche_à_pied #Ville_sans_voitures #accident #anti-voitures #architecture #circulation #congestion #histoire #piétons #trottoir #urbanisme #ville

  • Comment la #neige révèle que les trottoirs sont trop petits
    http://carfree.fr/index.php/2019/01/28/comment-la-neige-revele-que-les-trottoirs-sont-trop-petits

    Un sneckdown (parfois traduit par le néologisme « améneigement ») est une étendue révélée par l’enneigement qui permet de distinguer la surface réellement occupée par les usagers d’un espace donné. Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Marche_à_pied #aménagement #hiver #piétonnisation #piétons #trottoir

  • Voilà à quoi ressemble un « trottoir intelligent » | L’interconnexion n’est plus assurée
    http://transports.blog.lemonde.fr/2019/01/13/voici-un-trottoir-intelligent

    Un #trottoir conçu pour le piéton. Et si le « trottoir intelligent » n’était pas d’abord intelligent, mais en priorité un trottoir ? Voici, sur l’image d’ouverture, un exemple tout bête, trouvé au hasard de pérégrinations à Aix-les-Bains, en Savoie. Le trottoir, un enrobé de bitume tout à fait classique, s’élargit à l’endroit où est posé un lampadaire. Ben oui, c’est tout bête. Ainsi, le piéton dispose de la même largeur pour marcher tout au long du cheminement, et ne doit pas se livrer à des contorsions compliquées, ni descendre sur la chaussée, pour passer l’obstacle. Sur l’image ci-dessus, le même principe a été appliqué pour contourner un escalier, à Nevers.

    #transports #urbanisme #mobilité

  • Publicité éphémère sur les trottoirs : Nantes refuse d’expérimenter, Lyon lance une concertation
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2017/12/28/nantes-refuse-d-experimenter-sur-ses-trottoirs-la-publicite-ephemere

    La mairie de Nantes considère la pratique comme « une pollution visuelle inutile ». Lyon fait dépendre la mise en œuvre du dispositif d’une décision des communes et de la métropole.

    Si je comprends bien, on impose aux villes de la publicité sur leurs trottoirs sans les avoir consultées !!!

    Restriction permanente de l’espace commun urbain, pollution visuelle, modèle de consommation ostentatoire... vive 2018 !

    #Communs_urbains #Trottoirs #Publicité

  • Harcèlement sexuel  : chute de Harvey Weinstein, pilier du cinéma américain - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/culture-next/2017/10/06/harcelement-sexuel-chute-de-harvey-weinstein-pilier-du-cinema-americ

    L’un des plus puissants producteurs indépendants à Holly­wood, ­figure éminente et redoutée, Harvey Weinstein, 65 ans, est dans la tourmente d’un ­scandale pour harcèlement sexuel depuis la parution, mercredi, d’un article du New York Times. Lequel décrit ses méthodes abusives avec les jeunes actrices de ses films et employées de sa boîte de production, Miramax (créée en 1979 avec son frère Bob et rachetée pour 60 millions de dollars par Disney en 2005), puis de la mini-major The Weinstein Company.

    L’article, très long, fouillé et farci d’exemples ­accablants, cite notamment les révé­lations de la comédienne ­Ashley Judd (Ruby in Paradise, Bug, Divergente…) racontant comment, alors qu’elle est en plein tournage de Kiss The Girls (le Collectionneur), Weinstein l’a invitée à monter un matin dans sa suite du palace Peninsula de Beverly Hills pour ce qui devait être un rendez-vous de travail. Il l’a reçue en peignoir, lui a proposé de lui faire un massage puis comme elle ­refusait, l’a invitée à le suivre dans la salle de bain pendant qu’il prenait sa douche  : « J’ai dit non, de nombreuses manières, de nombreuses fois, mais il revenait toujours à la charge. »
    « Toxique »

    Un an plus tard, une mésaventure similaire arrive à l’actrice Rose McGowan (Scream) au cours du festival de Sundance, et un accord à 100  000 dollars est signé pour étouffer sa plainte éventuelle. Un mémo d’une employée de la Weinstein Company, Lauren O’Connor, adressé aux dirigeants de la boîte, détaille comment elle et certains de ses collègues se ­retrouvent à prendre des rendez-vous pour leur patron avec « des filles vulnérables qui voulaient juste du travail », Weinstein promettant contre faveurs de lancer leur carrière.

    « Il y a un environnement toxique pour les femmes dans cette entreprise », écrit-t-elle, et les journalistes dévoilent en effet un incroyable climat de terreur et de licence au sein d’une maison dominée par la figure d’un despote ne supportant pas que l’on freine jamais son appétit, ses passions et sa soif de pouvoir. Cet article du New York ­Times met un terme à une durable omerta entourant le mogul  : il n’est pas un journaliste professionnel dans le secteur à ­Hollywood ou à New York qui n’ait eu vent des rumeurs et accusations couvant sous le glacis pailleté d’une ­success story turbulente.

    Vendredi le magazine Variety se demandait si ce parcours jalonné d’oscars, de coups de gueule et de poker, pourra se relever d’une telle flopée de révélations sur son tempérament de harceleur sexuel. Et ce, alors que d’autres victimes pourraient désormais oser parler et que d’autres journaux enquêtent. Le New Yorker s’apprête ainsi à publier les résultats d’un an d’investigations.

    Weinstein a envoyé au NYT une lettre ­penaude où il dit prendre du recul, qu’il suit une thérapie, qu’il est ­désolé, se justifiant par un machisme générationnel  : « J’ai grandi dans les années 60 et 70, quand toutes les règles sur le comportement et les lieux de travail étaient différentes. Mon chemin sera d’apprendre à me connaître et maîtriser mes ­démons. ».

    #domination_masculine #harcelement_sexuel #harcèlement #culture_du_viol #sexisme

    • Comme d’habitude « tout le monde savais » mais personne ne disait rien et tout le monde regardant les jeunes actrices se démerdé avec cette ordure et je doute pas que ces brave gens devaient dire bien des choses au sujet de ces actrices. L’article parle d’ailleurs plus des coupes au montage que des agressions, puisque d’un point de vue patriarcale, une oeuvre d’art commise par un mâle humain à infiniment plus de valeur et d’intérêt que la vie d’un humain femelle. D’ailleurs les coupes dans les films étaient dénoncé dans la press, parceque ca c’est grave, mais pas les agressions sexuelles, ca c’est rien que des histoires de bonnes femmes.

      L’excuse final sur le fait d’avoir grandie a une époque de machos est un gros classique de gros macho.
      Le féminisme existe depuis plus de 200 ans et donc en 1960-1970 ca existait deja et les revendications féministes étaient largement connues et diffusées. Les machos des années 1960 n’ont pas d’excuse et sont tout aussi dégueulasse que les jeunes machos. Tout ce que ce mec nous apprend c’est que ca fait 57 ans qu’il est nocif au genre humain, que ca fait 57 ans qu’il bénéficie d’impunité et qu’il doit aux femmes 57 ans de réparation.

      –------

      Ca me fait pensé à une discussion que j’ai eu il y a peu sur la galanterie et dans laquelle on m’a sorti cette excuse de l’éducation à l’ancienne.

      La discutions partait d’un exemple : lors d’un premier RDV au resto entre un homme et une femme cis-hétéros, l’homme paye l’addition en douce pendant que la femme est parti au toilettes.

      Par rapport à cet exemple je disait que ce galant homme avait deja un comportement de dominateur à la limite de l’agresseur.

      Sans connaître la femme, sans savoir si elle est féministe, il décide tout seul de la mettre devant le fait accompli sans aucun dialogue. Quitte à prendre le risque de mettre mal à l’aise la femme avec qui il a dîner. Il prefere ne pas traiter la femme avec qui il dîne comme un être humain, en lui demandant son avis et il lui impose des coutumes misogynes de la bougeoisie du XIX.
      A ceci on m’a objecté donc que le mec avait appris ca de son éducation. Mais comme le mec n’a pas 8 ans (sinon il payerais pas le resto à une inconnue) il est responsable de ses choix. Et en 2017, aucun homme, AUCUN ne peut ignoré qu’un certain nombre de femmes sont hostiles à la galanterie. En 2017 tous les hommes, TOUS savent que les femmes qui sont hostiles à la galanterie sont les féministes, c’est à dire les femmes qui réclament l’égalité. En 2017, la galanterie est un outil de sélection utilisé par les hommes pour choisir les femmes soumises , pour se pécho une femme du XIX qui dira rien quant on lui fait des coups en douce, quant on la met devant le fait accompli, quant on ne lui demande pas son avis et qui ne remet pas en cause les règles de domination masculine.
      Aussi le mec qui a appris à faire des coups en douce aux femmes lors d’un premier RDV, qu’est ce qu’il à appris d’autre qu’on pourrait imposer à une femme sans lui demandé son avis ? Il ne sais pas poser la simple question « Qu’est-ce que tu préfère pour l’addition ? » et je me demande quelles autres questions il a appris à ne pas poser.

      Dans ce scénario, si un homme me faisait ce coup là, je penserais que c’est probablement un violeur. Mon alarme intérieur serait enclenché. Même si c’est pas un violeur/agresseur, je me dirait qu’il y a de forts indices. Et je déconseille à toute femme de poursuivre une relation avec un homme qui se comporte comme ca.

      On sais qu’il y a 1/3 des femmes qui subissent au moins une agression sexuelle au cours de leur vie. Et nous savons que 98% des agressions sexuelles sont commises par des hommes (et 96% des victimes sont les femmes). Nous ne connaissons pas le nombre d’agresseurs parmi les hommes et les agresseurs sont souvent multi-agresseurs, mais en étant très sympas avec les hommes j’imagine qu’il y a 5% de violeurs parmi eux. Sachant cela, un premier RDV pour une femme avec un inconnu c’est environ 5% de « chances » de dîner avec un violeur/agresseur sexuel.

      Imaginons un bol de bonbons, 5% de ces bonbons contiennent du cyanure. Mais on ne sais pas quels bonbons sont mortels, par contre je sais que le cyanure sent l’amande. Dans le bol il y a 30% de bonbons qui sentent l’amande.
      Si je devais piocher dans ce bol de bonbon à l’aveugle, j’éviterais tous les bonbons qui sentent l’amande. Même si je sais que tous les bonbons qui sentent l’amande ne sont pas mortels, et même si je sais que certains bonbons qui ne sentent pas l’amande peuvent aussi contenir du cyanure.
      Un homme qui est galant en 2017, c’est à dire qui se comporte selon les us et coutumes de la bourgeoise misogyne du XIX, il pue affreusement l’amande.

      Aux hommes qui ne veulent pas être confondu avec des violeurs,
      Aux hommes qui ne veulent pas mettre mal à l’aise les femmes égalitaristes,
      Aux hommes qui ne veulent pas donner l’impression de faire leur recrutement de bonniches,
      Aux hommes qui veulent montré qu’ils n’ont pas une mentalité retardé de deux siècles,
      Aux hommes qui veulent montré qu’ils ne pensent pas que les femmes leur sont inférieurs,
      Arrêtez tout de suite la galanterie.

      La galanterie est du sexisme dit « bienveillant », c’est un vieux sujet dans le féminisme. A la fin du XIX Sojourner Truth en parlait déjà dans son discours « Ne suis-je pas une femme ? » Sojourner Truth ayant remarqué que la galanterie ne s’appliquait pas aux femmes noirs, aux femmes pauvres, aux femmes vieilles, aux femmes laides...

      Les hommes qui en 2017 font encore de la résistance sur un truc aussi simple que la galanterie font de l’ anti-égalitarisme forcené . Ils maintiennent leur domination par ce genre de comportement sois disant anodin. Mais lors d’un premier RDV le signal envoyé par les hommes galants est « féministes je vous emmerdes, moi je veux une femme qui aime se faire traiter comme on traitait les femmes au XIX ». Il est grand temps d’être intraitable avec ce genre de comportement et de coller la honte a ces hommes.

      #galanterie #PUA #séduction #sexisme_bienveillant #paternalisme #féminisme

    • Merci @clementb j’espère que ca te sera utile et que ca aidera à certaines prises de conscience.
      C’est un peu la même idée qu’avait Crèpe Georgette par rapport au #trottoirgate

      J’ai lancé sur twitter quelques conseils aux hommes qui souhaitaient participer au combat féministe. L’un de ces conseils a suscité énormément de réactions, il disait quelque chose comme ; « la nuit, si vous êtes derrière une femme seule, changez de trottoir et accélérez pour lui montrer que vous n’êtes pas un agresseur ».

      http://www.crepegeorgette.com/2014/02/05/le-trottoirgate-ou-comment-la-peur-vint-aux-femmes-2

      Il n’est pas possible pour une femme dans la rue de savoir qui vous êtes ; elle ne peut savoir que vous êtes un homme charmant et qu’elle ne risque rien. C’est sans doute peu agréable à entendre mais croyez que c’est encore moins agréable à vivre.
      Et on en arrive à la partie compliquée du programme ; demander aux hommes de changer un peu leurs habitudes, leur façon de parcourir les rues afin que les femmes se sentent moins en insécurité.
      J’ai constaté hier à partir du hashtag twitter que beaucoup d’hommes préféraient nier la réalité que la penser vraie ; elle est atroce en effet. Elle l’est encore plus pour les femmes. je suppose que réaliser que vos soeurs, amies, copines, femmes, filles, mères, collègues ont peur vous met mal à l’aise. L’ignorer ne changera pas les choses. Vous comporter en chevalier blanc non plus. Les empêcher de sortir non plus. En revancher, adopter des méthodes - dont on parlera dans un prochain article - sur comment montrer aux femmes qu’elles ne risquent rien face à vous ne vous coûte pas grand chose.

      J’ai également compris qu’il vous déplait d’être assimilé à un violeur à un agresseur sexuel, qui dans votre tête doit avoir la bave aux lèvres et la tête d’Emile Louis alors que vous avez le charmant physique d’un jeune premier. Etre un agresseur sexuel n’est pas visible sur votre visage, et oui dans la rue, vous pouvez passer pour tel. Que vous le vouliez ou non. En tenir compte l’espace d’un instant pour que les femmes se sentent davantage en sécurité ne me parait pas un grand effort à faire.

  • Project for 10-meter-wide pedestrian lane begins in the Bosphorus - LOCAL
    http://www.hurriyetdailynews.com/project-for-10-meter-wide-pedestrian-lane-begins-in-the-bosphorus

    The construction of a 10-meter wide public road project, which is set to include separate lanes for pedestrians, runners and cyclists, has begun on the Anatolian side of the Bosphorus.

    Istanbul Metropolitan Municipality collaborated with the municipality of Beykoz, a district on the Anatolian coast of the Bosphorus, in the city’s latest land reclamation project to construct a public road stretching for three kilometers between Çubuklu, Kanlıca and Beykoz.❞

    #Istanbul #Espace_public #Bosphore

  • A #Naples, on prélève l’ADN sur les crottes des chiens
    http://fr.myeurop.info/2014/01/14/a-naples-pr-l-ve-l-adn-sur-les-crottes-des-chiens-12905

    Ariel Dumont

    A Naples, les crottes de chiens seront analysées pour déterminer l’ADN de l’animal et identifier son propriétaire. Une vaste opération « pied propre » de salubrité publique lancée par la Mairie. Pendant ce temps, la ville croule sous les ordures et la mafia prospère.

    Alors que Naples croule sous le poids d’un chômage galopant, d’une nouvelle crise des ordures, des scandales dans la santé publique et que la mafia tient le haut du pav&eac lire la (...)

    #Insolites #Institutions #Italie #Crotte_de_chien #déjection_canine #hygiène #poubelle #propreté #salubrité #trottoirs_propres