• Le dessinateur Jean-Jacques Sempé est mort
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/08/11/le-dessinateur-jean-jacques-sempe-est-mort_6137814_3382.html

    Un trait mondialement connu qui saisit le moment, le geste, l’attitude, la situation, avec ou sans texte : le dessinateur a raconté son époque au rythme d’un album par an, de « unes » du magazine américain « The New Yorker », de grands journaux français, ou à travers le personnage du Petit Nicolas, qu’il avait créé en 1960. Il est mort le 11 août, à l’âge de 89 ans.

    https://www.du9.org/auteur/sempe


    © Sempé « Labyrinthe »
    #Sempé #bandes_dessinées

  • États-Unis : un an après la mort de George Floyd, la ville d’#Austin « réinvente » sa sécurité publique en réduisant le budget de sa police
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-un-an-apres-la-mort-de-george-floyd-la-ville-d-austin-reinve

    Enclave progressiste dans un Texas conservateur, Austin a mis de côté un tiers des ressources des forces de l’ordre après la mort de George Floyd à Minneapolis. Un an plus tard, franceinfo se penche sur les premiers enseignements de cette réforme.

    […] Jusqu’à l’an dernier, le financement des forces de l’ordre dans la capitale texane représentait 40% de l’enveloppe budgétaire municipale. Le nouveau budget, voté en août 2020, met sur pause une hausse de 50% de ces dépenses sur sept ans, rapporte le Texas Monthly. Les crédits destinés aux policiers sont ramenés de 434,4 millions de dollars à 292,9 millions par an. Cette réduction entraîne la suppression de 180 postes de policiers – dont 150 vacants – sur un total d’environ 1 800 agents. La formation de quatre nouvelles promotions de policiers est retardée, et le budget dédié aux heures supplémentaires réduit.

    #budget #aide_sociale #social #sans_domicile_fixe #logement #maintien_de_l'ordre #violences_familiales #définancement #services_médicaux_d'urgence #police_scientifique #psychiatrie

    • Le mouvement de « définancement » s’imagine que si l’argent alloué à la #police et les #prisons était dédié à d’autres programmes, il pourrait résoudre les problèmes sociaux sous-jacents que la police est censée gérer ou contenir. Or, c’est ignorer le fait que la police et les prisons sont déjà le programme social le moins cher, l’expression même de l’austérité ; et aideront donc peu à la redistribution des richesses[84]. « Abolir » la police, en pratique, veut souvent dire qu’on la remplace par n’importe quelle autre institution (par exemple, les médiateurs professionnels, les travailleurs sociaux ou la sécurité privée) qui exhibera probablement des pathologies similaires ou en lien avec celles de la police[85]. Pourtant, même les visions les plus radicales de l’abolition tendent à buter contre les problèmes sociaux réels que les États capitalistes assignent à la police. En mettant les victimes en position de contrôle sur la punition et la responsabilité, on pourrait reproduire le biais punitif du régime carcéral actuel[86]. Cependant, même si l’appel à une réduction des dommages et à des réparations est entièrement justifié, il doit être clair que la réalisation de celles-ci dépasserait de loin ce qu’une société capitaliste pourrait permettre (sans même parler de leur coût). En effet, cela impliquerait de reconnaître qu’une remise en état n’est pas la même chose qu’une réparation (annuler ses dettes, c’est sortir des relations sociales en rachetant ses parts) et que le capitalisme fait de nous tou·tes des bâtards (même si personne n’est que ça)[87].

      Il n’est peut-être pas si étonnant que le slogan appelant à « définancer la police » ait pris de l’ampleur dans un pays qui possède non seulement des forces de l’ordre particulièrement meurtrières, mais aussi une tradition de se faire justice soi-même[88]. Le terme « d’abandon organisé » devrait nous rendre attentif·ves au fait que lorsque la politique est réduite à la police, l’absence de la police peut être tout aussi politique que sa présence. On peut trouver plusieurs exemples de ce genre de politique, de la présence d’une absence, non seulement dans l’imaginaire américain du Wild West, mais aussi dans nombre de situations de guerre (à la fois civile et non-civile) ainsi que dans certains quartiers appauvris abandonnés par l’État, tels que les favelas brésiliennes largement administrées par des bandes armées. On peut aussi trouver des exemples moins connus des États américains du Sud à l’époque des lois ségrégationnistes de Jim Crow où la police refusait souvent d’entrer dans des quartiers noirs sauf si des Blancs déclaraient avoir été les victimes de crimes commis par un·e Noir·e[89]. Plus récemment, nous en avons eu un aperçu dans des « zones libres de la police » déclarées dans certaines villes américaines, telles que le CHAZ de Seattle[90], lequel, s’il était considéré comme une nation indépendante (comme certain·es des participant·es ont pu le suggérer), aurait le taux d’homicide le plus élevé du monde[91]. Les quartiers sud de Chicago, dont le taux de meurtre a brièvement atteint les niveaux du Brésil cet été, nous donne une vision plus claire de ce à quoi pourrait ressembler le fait d’abolir la police sans abolir le capitalisme. La « police » privée de l’Université de Chicago dans le Hyde Park, un îlot de richesse dans la pauvreté des quartiers sud, est mieux financée que tous les commissariats locaux de la ville réunis. Après tout, la sécurité privée est une solution nettement plus rentable pour les riches. À quoi bon dépenser ses impôts pour financer la police au service de l’ensemble d’une ville quand tout ce dont on a réellement besoin est de protéger ses propres enclaves ?

      https://agitations.net/2021/05/12/barbares-en-avant-endnotes

  • #Violences sexuelles faites aux #enfants : « Les commissions permettent de détourner le regard », déplore l’avocate de l’association Innocence en danger
    https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/violences-sexuelles-faites-aux-enfants-les-commissions-permettent-de-de

    Me Marie Grimaud a regretté que « sur le terrain, les enfants vivent toujours la même difficulté ». Elle a expliqué que « les violences sexuelles faites aux enfants ne sont pas un tabou en tant que tel, aujourd’hui il ne s’agit pas d’en parler davantage, mais d’en parler auprès des bons professionnels ». « La justice, les médecins, la police se retrouvent en difficulté non pas dans l’appréhension de cette thématique des violences sexuelles, mais sur comment on la traite, comment on mène une enquête, comment on prend la parole d’un enfant, comment on signale », a-t-elle indiqué.

    Pour l’avocate, « le problème, c’est que tous ces professionnels existent mais n’ont pas été formés »."

  • Richard A. Gardner — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_A._Gardner

    Gardner met en avant deux évolutions dans la société américaine au tournant des années 1980 : le fait qu’en cas de divorce, la garde des enfants n’est plus systématiquement confiée à la mère, et l’apparition d’un nombre croissant de révélations ou accusations d’abus sexuels sur enfants, y compris dans des cas de divorce. Il fait l’hypothèse dans un premier article paru en 1985, puis dans son ouvrage The Parental Alienation Syndrome and the differentiation between fabricated and genuine child sex abuse (1987) que les accusations d’abus sexuels dans le cadre de divorce seraient le plus souvent inventées, et dues à un mécanisme d’autodéfense des mères pour pouvoir conserver la garde de leurs enfants. Il est aussi confronté dans sa pratique professionnelle à un nombre de cas croissants d’enfants exprimant un fort rejet, allant jusqu’à la haine, du parent auquel la garde n’est pas attribuée. Il introduit alors l’idée d’un syndrome d’aliénation parentale (abrégé en SAP). Ce #SAP est décrit comme un trouble de l’enfant qui, de manière continue, rabaisse et insulte un parent sans justification. Selon Gardner, ce syndrome apparaîtrait en raison d’une combinaison de facteurs, comprenant l’endoctrinement (« lavage de cerveau » et endoctrinement inconscient) par l’autre parent, les propres tentatives de l’enfant de dénigrer le parent ciblé et des facteurs environnementaux. En parallèle, il propose dans le même ouvrage un outil pour permettre de déterminer si les abus sexuels avancés sont avérés ou inventés, outil qu’il appelle Sexual Abuse Legitimacy Scale (SALS), ce qu’on peut traduire en français par « Échelle de légitimité des abus sexuels ». Cette échelle s’appuie sur 84 critères, relatifs à l’enfant, au père et à la mère, classés selon 3 niveaux d’importance et aboutissant à un score additionnel final6. Certains facteurs relatifs à la mère font partie intégrante de sa définition du syndrome d’aliénation parentale.

    #SAP

    • Les travaux de Gardner sont imprégnés par ses croyances. En 1992, il expose dans True and false accusations of child sex abuse l’idée que les déviances sexuelles (dont pédophilie, sadisme, viol, nécrophilie, zoophilie et coprophilie) sont des facteurs qui contribuent à la survie de l’espèce humaine, en ce qu’« elles améliorent le niveau général d’excitation sexuelle dans la société »4.

      En ce qui concerne les femmes, il suggère que celles-ci, en raison de leur physiologie et de leur conditionnement, sont des victimes susceptibles d’apprécier les violences subies lors de viols, car ce serait le prix à payer pour être gratifiées en retour d’un apport de sperme.

    • Dans le même ouvrage, True and false accusations of child sex, Gardner écrit que « la pédophilie a été considérée comme étant la norme par la vaste majorité des individus dans l’histoire du monde10 » et qu’il s’agit là « d’une pratique largement répandue et acceptée parmi littéralement des milliards de personne10. » Selon lui - et contrairement à toute la littérature scientifique disponible à ce sujet - les abus sexuels n’auraient pas forcément des conséquences traumatisantes pour les enfants concernés, les effets dépendraient des attitudes sociales vis-à-vis de la pédophilie11. Il s’est déclaré favorable à ce que la découverte d’un abus sexuel ne soit pas automatiquement dénoncée aux autorités et a milité pour que des fonds fédéraux soient attribués pour assister ceux qui sont accusés à tort d’abus sexuel11. La position de Gardner relative à la pédophilie s’inscrit dans sa théorie personnelle sur la sexualité, d’après laquelle la violence sexuelle masculine dans son ensemble serait « bénéfique du point de vue reproductif » pour l’humanité dans une perspective évolutionniste

    • En 1996, le Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, la revue de l’American Academy of Child and Adolescent Psychiatry (en), a alerté les professionnels de la santé sur le contenu de l’ouvrage de Richard A. Gardner intitulé Protocols for the Sex-Abuse Evaluation. Cette revue scientifique souligne notamment le fait que l’ouvrage est une recette de prêt-à-penser pour conclure que les allégations d’abus sexuels sont fausses, sous prétexte d’objectivité scientifique.

    • Selon ses estimations, Richard Gardner aurait témoigné dans plus de 300 affaires dans 24 États américains, témoignages qu’il facture à la défense plusieurs centaines de dollars de l’heure.

  • Gwénola Sueur et Pierre-Guillaume Prigent - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Rw0sRBrfqLo

    « Histoire et usage du syndrome d’aliénation parentale contre les mères séparées en France »
    Gwénola Sueur, Association de mères séparées
    Pierre-Guillaume Prigent, Université de Bretagne Occidentale

    Conférence présenté dans le cadre du forum intitulé « L’aliénation parentale : une menace pour les femmes et les féministes », le 26 avril 2018 à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM)

    (pas vu) #SAP

  • Penser la famille aux temps du Covid-19
    http://mouvements.info/penser-la-famille-aux-temps-du-covid-19

    Par Céline Bessière, Emilie Biland, Sibylle Gollac, Pascal Marichalar et Julie Minoc

    Le raisonnement épidémiologique par ménage ne pose pas seulement problème du fait de son arrimage à la moyenne ; il est aussi problématique parce que toute la population ne vit pas « en famille » dans un domicile indépendant et que, là encore, les modes de vie ne se distribuent pas au hasard. Selon le recensement mené en 2016, 1,3 million d’adultes, soit 2 % de la population française, vivent « hors ménage » dans ce que l’INSEE appelle des « communautés ». Il s’agit de résidences universitaires, de foyers de travailleur·ses, de prisons, de communautés religieuses, de casernes militaires, etc.

    Ces formes collectives de logement, particulièrement propices à la propagation des épidémies, concernent des populations fragiles. Elles ont été les grandes oubliées des politiques de confinement mises en place. Ceci est d’autant plus malheureux que, comme on l’a appris depuis, le virus Sars-Cov-2 se caractérise par la faiblesse de son facteur de dispersion k : en d’autres termes, une minorité de clusters seraient responsables de la majorité des transmissions du virus28.

    Les prisons, où les personnes incarcérées sont en moins bonne santé que la population générale et où la promiscuité est la règle, sont devenues des « nids d’épidémies »29. Début mai aux États-Unis, près de 70 % des détenus de l’Établissement correctionnel de Lompoc, aux Etats-Unis, soit 792 personnes, ont ainsi été testées positives, avec une multiplication de cas en quelques jours30.

    Quantitativement, les maisons de retraite (dont les Ehpad) sont en France les structures de logement collectif les plus importantes, regroupant plus de la moitié des personnes vivant en « communautés » (environ 700 000)31. À la fin mai, un tiers des décès du Covid-19 comptabilisés avaient eu lieu dans les EHPAD et les établissements médico-sociaux.

    À partir du constat que l’épidémie a été plus grave là où les familles sont les plus étendues (voir #Seine-Saint-Denis), intéressante réflexion sur la famille.

    #violences_familiales #violences_conjugales #LGBTphobie #Ehpad #prison #confinement #démographie

    PS : Encore Covid = Asiatiques, en passant... On n’a pas encore de photo de Blanc·hes portant des masques ?

  • Être confinée en #hôtel_social ou en #centre_d’hébergement_d’urgence

    La situation actuelle est particulièrement angoissante et inconfortable pour les immigrées précaires, qui vivent en hôtel social ou en #centre_d’hébergement, souvent à plusieurs par chambre, sans un « lieu à soi » où se réfugier. D’autant plus lorsque l’accueil par les associations n’est plus possible.


    Tout ce qui est difficile pour tous devient extrêmement difficile pour les immigrés précaires : la plupart des #associations de solidarité ont dû fermer et, avec elles, l’accès à des repas chauds, des #colis_alimentaires, des lieux de convivialité où poser son fardeau. Bien souvent ces associations étaient les seuls endroits où se nourrir correctement, pour celles et ceux qui n’ont pas de cuisine dans leur lieu de vie, ni d’argent pour acheter de la nourriture.

    À #Saint-Denis, l’association #Ikambere accueille chaque jour, en « temps normal », des #femmes africaines qui vivent avec le #VIH / #Sida et qui trouvent là un lieu de vie, un #repas, des amies, des activités, le #soutien des assistantes sociales pour leurs démarches par rapport au titre de séjour, au logement, etc.

    Depuis le 16 mars, Ikambere a dû fermer ses portes mais tente de continuer à suivre, tant bien que mal, par téléphone et par quelques visites, les femmes les plus précaires, qui vivent en hôtel social ou en centre d’hébergement d’urgence. Bintou Fofana, une des assistantes sociales, que je remercie ici, a partagé avec moi par téléphone ce qui est le plus difficile à vivre pour ces femmes confinées dans ce qui n’est pas un « logement à soi ».

    Une situation incompréhensible

    Les premiers jours, Bintou et ses collègues sont allées voir les femmes dans leur lieu de confinement pour évaluer leur situation, apporter une petite #aide_financière ou des colis de nourriture. Pour ces femmes, le repas pris quotidiennement à Ikambere était bien souvent le seul de la journée. L’accompagnement se poursuit par des appels réguliers. La première difficulté que Bintou relève, c’est l’#incompréhension dans laquelle la situation actuelle plonge ces femmes : la plupart d’entre elles, qui vivent avec une maladie qui fait peur mais ont appris à vivre avec, ne réalisent pas la gravité de l’#épidémie ni ne comprennent ce confinement. Pour elles, il « ne fait pas sens », me dit Bintou.

    Difficile aussi de comprendre les contours des #autorisations de déplacement : l’une d’elles, hébergée dans un hôtel social de #Saint-Ouen, avait l’habitude d’aller faire ses courses dans les épiceries africaines à Château Rouge, dans le quartier de la Goutte d’or à Paris, pour y trouver les produits qu’elle aime cuisiner. Munie de son autorisation, elle se rend faire son marché à Château Rouge, y est contrôlée et reçoit une #amende, qu’elle est bien incapable de payer. Par téléphone, Bintou doit lui expliquer ce que signifie « #commerces_de_proximité ».

    Comprendre cette situation exceptionnelle, mais aussi être bien informé, est difficile : la plupart ont un téléphone portable mais sans forfait internet suffisant. Et même avec un accès internet, il est difficile de savoir s’orienter dans le flot d’informations, et faire la part des choses entre les #rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux et les #informations_officielles.

    Le confinement ajoute de la #précarité à la précarité

    Avec la fermeture des quelques lieux où ces femmes migrantes se retrouvaient en confiance, croît le #sentiment_d’abandon. Même les services de santé, hors Covid-19, sont mis en pause : les rendez-vous de suivi de la maladie #VIH, les #consultations_prénatales pour les #femmes_enceintes sont reportés, accroissant le sentiment d’#abandon.

    Pour ces femmes qui vivent en situation précaire et dans une inquiétude permanente, ne pas comprendre, ne pas savoir, accroît l’#anxiété. Cet arrêt de la société française rajoute de l’angoisse à l’#angoisse, de l’#inconfort à l’inconfort. Vivre à plusieurs dans une chambre, en hôtel social ou en centre d’hébergement, cela est supportable quand on peut passer la journée dehors, rejoindre des lieux que l’on a choisis — comme ce que propose Ikambere —, trouver des petits boulots pour passer le temps et avoir un peu d’argent pour faire quelques courses. Mais, si on ne peut plus sortir, cela devient très vite un lieu d’#enfermement, avec des #risques_psychiques s’il se prolonge. C’est en particulier le cas pour celles et ceux qui sont en situation irrégulière et n’osent plus sortir faire quelques achats, de peur que le contrôle des autorisations de sortie ne se double d’un contrôle des titres de séjour.

    Sans même parler des risques de violence familiale et conjugale amplifiés par le huis-clos, le #suivi_scolaire des enfants par #télétravail est une gageure pour les familles, soit parce que les parents maîtrisent mal la langue française, soit parce qu’ils n’ont pas un accès facile à des ordinateurs et à internet.

    Enfin, à tout cela, s’ajoute aujourd’hui l’angoisse pour les familles restées dans des pays aux systèmes de santé fragiles et confrontés à l’épidémie.

    Des #initiatives_citoyennes

    Comme Ikambere, de nombreuses associations, bien qu’elles aient dû fermer leurs locaux, continuent à maintenir un lien téléphonique et quelques visites : Samu Social, Croix Rouge, Secours Catholique, Secours Populaire, conseils départementaux et régionaux, etc., les initiatives fleurissent pour aider ces plus précaires face au confinement, y compris via la plateforme de la réserve civique.

    Le jeune site Soliguide.fr (https://soliguide.fr) liste les lieux ouverts et les #permanences_téléphoniques pendant le confinement pour les personnes en #grande_précarité, dans 8 départements1 seulement pour le moment, mais il est possible d’y contribuer en indiquant d’autres structures accessibles. Plusieurs sites, comme ceux de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), la Délégation interministérielle à l’accueil et l’intégration des réfugiés (Diair) ou Santé Publique France, mettent à disposition des versions « en français facile à lire et à comprendre », en diverses langues et avec des pictogrammes de l’attestation dérogatoire de déplacement et d’autres documents d’information sur le Covid-19 (explication du confinement, consignes en cas de maladie…).

    Inclure et rassurer

    Les avis du conseil scientifique Covid-19 prennent régulièrement en compte ces situations spécifiques vécues par les personnes en situation d’immigration et de grande précarité. Espérons que cela se traduise par des mesures concrètes. Dans cette situation de confinement spécialement difficile pour eux, les immigrés vivant dans des conditions précaires doivent, en effet, être protégés et pris en compte dans les programmes nationaux, en particulier en s’assurant de leur accès aux besoins les plus basiques (nourriture, eau et savon pour se laver, puis accès aux tests quand ce sera possible) mais aussi à l’information (internet par wifi gratuit dans tous les lieux collectifs et sociaux, télévision…).

    Les inclure dans les mesures de protection, d’information et d’#accès_aux_soins est indispensable, et ce, quelle que soit leur situation par rapport au titre de séjour. Il est impératif, en effet, que chacun se sente en confiance avec les services publics pendant cette période pour prendre soin de sa #santé et de celle des autres. Cela demande de suspendre temporairement toutes les mesures qui visent à contrôler et expulser ces personnes. Le gouvernement a annoncé un prolongement de 3 mois pour tous les titres de séjour arrivant à échéance à partir du 16 mars. Il faut aller plus loin. En particulier les contrôles policiers pour assurer le confinement ne doivent pas donner lieu à des contrôles d’identité, et les personnes en situation irrégulière doivent être rassurées à ce sujet.

    1↑ Gironde, Loire-Atlantique, Bas-Rhin et Île-de-France.
    Pour aller plus loin

    - Annabel Desgrees du Lou, Ikambere, la maison qui relève les femmes, illustré par Jano Dupont, Les Éditions de l’atelier, 2019 : https://www.helloasso.com/associations/ikambere/evenements/achat-du-livre-ikambere-la-maison-qui-releve-les-femmes
    - Avis du Conseil scientifique, 2 avril 2020 : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_conseil_scientifique_2_avril_2020.pdf

    http://icmigrations.fr/2020/04/07/defacto-018-03
    #confinement #France #asile #migrations #réfugiés #covid-19 #coronavirus #nourriture #alimentation #violences_conjugales #violences_familiales #sans-papiers

    ping @karine4 @thomas_lacroix

  • #Naomi_Cahn : Pourquoi les femmes perdent la garde de leurs enfants
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/28/pourquoi-les-femmes-perdent-la-garde-de-leurs-enfants

    Le terme « aliénation parentale » est issu des travaux du pédopsychiatre Richard Gardner dans les années 1980 pour expliquer ce qu’il considérait comme un nombre choquant d’allégations d’abus sexuels d’enfants dans les litiges relatifs à la garde. Gardner affirmait que beaucoup de ces allégations de violence étaient inventées de toutes pièces par des mères vengeresses ou pathologiques.

    Mais sa théorie a fait l’objet de vives critiques, comme celle de Jeffrey Edleson, ancien directeur du Centre du Minnesota contre la violence et les abus et professeur et directeur de recherche à l’École de travail social de l’Université du Minnesota, qui a déclaré en 2009 que « le SAP (« syndrome d’aliénation parentale ») est essentiellement composé de prétentions non fondées ; il n’est fondé sur aucune base scientifique.

    Néanmoins,cette théorie survit, sous une forme neutre à l’égard du genre, à savoir l’idée d’une « aliénation parentale ». Mais, cette théorie a également été discréditée, et comme l’explique le Conseil national des juges des tribunaux pour enfants et de la famille, elle « détourne également l’attention des comportements du parent violent ».(…)

    Traduction : #Tradfem
    #aliénation_parentale #justice_patriarcale #idéologie_masculiniste #injustice #Richard_Gardner

  • Why Women Lose Custody
    https://www.forbes.com/sites/naomicahn/2020/01/26/why-women-lose-custody

    The term “parental alienation” comes from the work of child psychiatrist Richard Gardner in the 1980s to explain what he saw as a shocking number of child sexual abuse allegations in custody litigation. Gardner claimed that many of these abuse allegations were fabricated by vengeful or pathological mothers.

    But his theory has been subjected to strong criticism, such as that from Jeffrey Edleson, former director of the Minnesota Center Against Violence and Abuse and professor and director of research at the University of Minnesota School of Social Work, who said in 2009 that, “PAS is essentially composed of unsubstantiated claims; there’s no science behind it.”

    Nonetheless, it survives in a gender-neutral form as parental alienation. But, that too has been discredited, and as the National Council of Juvenile and Family Court Judges, explains, it “also diverts attention away from the behaviors of the abusive parent.”

    When fathers alleged mothers were alienating, regardless of abuse claims, they took custody away from her 44% of the time. When the genders were reversed, and fathers started out with the children, mothers took custody from fathers only 28% of the time. Fathers were overall much more likely to win than mothers by claiming alienation.

    Meier found that, when mothers claimed any type of abuse, if fathers responded by claiming parental alienation, then the mothers were twice as likely to lose custody as when fathers did not claim alienation. In the study’s stark conclusion: “alienation trumps abuse.”

    Even when the father’s abuse was considered by the court to have been proven, the mothers who were alleging the abuse still lost custody in 13 % of the cases. By contrast, fathers lost custody only 4% of the time when a mother’s abuse was considered proved.

    « Syndrome d’aliénation parentale » (SAP) en français.
    #psychologie (mauvaise) #violences_familiales (masculines) #justice (kof !) #famille (je vous hais) #enfants (qu’on laisse encore dans les pattes de pères qu’on sait violents et incestueux)
    #pédocriminalité #pédoviol #masculinisme