communisation

Sur la communisation et le chaos.

  • Les divagations de la #Wertkritik en terre sainte
    https://dndf.org/?p=21297

    Evidemment cela n’aurait pas de sens de chercher à argumenter qu’il n’y aurait pas dans ce monde des antisémites se réclamant d’un anticapitalisme et/ou d’un marxisme (vulgaire ou pas). Mais dans la mesure où les citations ci-dessus émanent d’un courant politique se revendiquant de la critique radicale marxiste, cela a beaucoup de sens d’examiner au plus près les raisonnements qui conduisent la Wertkritik à assimiler toute lutte contre la classe qui incarne (ou qui – comme classe sociale – “personnifie”) les intérêts de la société capitaliste, la classe bourgeoise donc, à un antisémitisme. Car il s’agit bien de cela : ou bien on adhère aux positions de la Wertkritik sur son anticapitalisme « radical » et prétendument émancipateur, ou bien on est forcément, structurellement, potentiellement (!?) un antisémite ! Nous sommes en présence ici d’une logique en tout point similaire à celle qui assimile les critiques et les luttes contre la politique colonialiste de l’Etat hébreux en Palestine à un antisémitisme. Il y a une continuité évidente entre ces raisonnements et les prises de position défendues par Robert Kurz dans son article. Ce raisonnement se résume à une injonction : celui qui n’épouse pas le point de vue et la démarche de la Wertkritik sur sa prétendue critique radicale catégorielle du capitalisme, est structurellement un méprisable antisémite !

    Il y a plusieurs éléments constitutifs du fonds patrimonial de la Wertkritik qui concourent pour aboutir à son incapacité à porter un regard critique fondé et par ailleurs indispensable sur l’antisémitisme et sur son instrumentalisation.

    #Israël #Palestine

    • Flûte, suite à un plantage j’ai perdu ce que j’avais commencé, avec des citations. Bon en plus rapide, bien que fortement opposé à ce que la WK dit sur Israël, comme commencent à le dire des commentaires dessous le lien, ce texte est quelque peu confus. Déjà sur l’antisémitisme. Mais aussi au moins dans certains passage de la première partie où on pige pas trop de qui il parle vraiment, de quels textes, avec pas mal de passages où il fait dire vraiment des contresens complets en mode technique de l’épouvantail.

    • En quoi, le texte est-il confus ? Qu’est-ce qu’il devrait dire sur l’antisémitisme ? Le « mode technique de l’épouvantail », c’est plutôt de hurler « Faurisson ! », comme l’a fait un certain compte sur Twitter issu du même milieu que les gens qui ont commenté l’article sur dndf. Des commentaires qui, au-delà d’une condamnation purement morale, n’apportent strictement rien au débat. Et quand on ne veut pas répondre aux critiques, on dit qu’on n’a pas compris, c’est également une technique bien ancienne, quoique quelque peu étonnant de la part d’un milieu dans lequel la carrière académique est plutôt la norme.

      C’est facile de se distancier de la Wertkritik, plus ou moins tout le monde est contre. La critique du texte peut toutefois aussi s’appliquer à d’autres milieux, issus de celui de la communisation et préoccupés principalement par « l’antisémitisme de la gauche ». La communisation y devient une appropriation sélective de TC, truffée d’une obsession pour la forme-valeur et d’une élévation du marxologue « scientifique » Heinrich et des planificateurs d’Endnotes au stade suprême de la radicalité. Au-delà de sa cible immédiate, le texte illustre bien comment la critique moraliste de l’antisémitisme va généralement de pair avec une approche sociale-démocrate habillée d’un chapeau rouge.