• « Il faut reconnaître le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie » - El Watan

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    Conférence de Me Ali Yahia Abdennour à Montréal (Canada)


    Voilà une déclaration qui ne devrait pas déplaire au fondateur du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), Ferhat Mhenni.

    Maître Ali Yahia Abdennour, qui est au Canada pour faire la promotion de son livre sur la crise berbère de 1949 et animer une série de rencontres sur la situation politique en Algérie, répondait à une question sur la légitimité et la pertinence du mouvement autonomiste, lors des débats qui ont suivi sa première conférence, dimanche dernier à Montréal. L’illustre avocat a rappelé, dans sa réponse, sa dernière contribution sur les colonnes d’El Watan, où il affirmait : « Les partis non reconnus, présidés par Ali Benflis, Sid Ahmed Ghozali, Ali Rachedi Abdeslam, Ferhat Mhenni, etc. ont droit de cité, car toutes les voix ont le droit de se faire entendre. Il est temps que le bon sens et la raison habitent les esprits. »

    Pour l’infatigable militant des droits de l’homme, « le parti de Ferhat Mhenni a le droit d’exister » et ce sera au peuple trancher. Mais sans liberté, puisque l’armée accapare le pouvoir depuis l’indépendance, ce ne sera pas une tâche facile. « La souveraineté populaire a été confisquée autant par le colonialisme que par les militaires. Nous avons libéré le territoire mais pas le peuple », rajoute Me Ali Yahia Abdennour. Il a cité Victor Hugo qui avait dit : « Libérez la liberté et elle fera le reste. »

    Pour lui, d’ailleurs, le « problème » de la liberté et de la justice se posera « lorsque le pouvoir actuel devra partir ». Il lui prédit une fin avant avril 2015. Il a aussi rappelé avoir rencontré Ferhat Mhenni et séjourné en Espagne. Un pays dont il loue la décentralisation, ce qui manque cruellement en Algérie. Une centralisation qui commence à la base, où « le secrétaire général d’une APC désigné par décret présidentiel a plus de pouvoir qu’un président d’APC pourtant élu », sans oublier le wali qui a presque un droit de vie et de mort sur les maires.

    Par ailleurs, il n’adhère pas à l’idée d’indépendance de la Kabylie. « Comment voulez-vous abandonner les richesses du Sahara ? » tranche-t-il....
     

    Samir Ben