• Question de mots

    Les auteurs et responsables du massacre de masse du 13 Novembre, les dirigeants de Daesh, Bachar El Assad… et quelques autres, sont-ils des fascistes ? Des proches, des amis récusent ce qualificatif. Ainsi peut-on lire dans la revue «  Temps Critiques  » :

    «  Il est aussi erroné de les traiter de fascistes comme le font souvent les libertaires et les gauchistes parce que le #fascisme est un sous-produit du socialisme et du nationalisme alors que ces organisations n’ont justement pas de visées nationales ; elles sont même directement mondiales et s’adressent à une communauté des croyants potentiellement sans limite. » (1)

    On peut effectivement se reporter à l’histoire, aux conditions d’émergence du phénomène pour définir ce qu’est le fascisme et on a tout à fait le droit de s’en tenir là (ce qui, d’ailleurs ne met pas fin aux discussions séman tiques).

    On peut également constater que le mot a évolué et qu’il a pris un sens qui, échappant à sa stricte définition historique, est devenu beaucoup plus général ; et cela depuis longtemps, depuis assez longtemps pour être entré dans les dictionnaires : «  Fascisme : Attitude autoritaire, arbitraire, violente et dictatoriale imposée par quelqu’un à un groupe quelconque, à son entourage. » écrit ainsi le Larousse.

    C’est bien entendu dans ce sens, dans celui de la langue courante de tous les jours, que nous prenons le mot fasciste dans nos textes.

    1.- « Vernissage d’une antiquité : le défaitisme révolutionnaire » , http://mondialisme.org/spip.php?article2383

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°147 /// Décembre 2015 - Janvier 2016

    Dossier #Paris_13_novembre_2015