• Ziad Allouki libéré. Les anciens caïds de Tripoli instrumentalisés contre Rifi ?
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    Vendredi 12 août, Ziad Allouki est revenu à Tripoli après avoir passé deux ans et trois mois en prison et il y a été accueilli en véritable héros. Le scénario rappelait aux Tripolitains le retour de Chadi Maoulawi dans une voiture officielle, appartenant selon les uns à l’ancien Premier ministre Najib Mikati et pour d’autres à l’ancien ministre Mohammad Safadi. La comparaison s’arrête là, car Chadi Maoulawi, qui avait été arrêté dans le cadre d’une opération sophistiquée de la Sûreté générale dans les locaux de l’association de bienfaisance appartenant à Mohammad Safadi à Tripoli, avait été relâché à cause des pressions politiques et populaires. Quant à Allouki et son compagnon Saad el-Masri, qui avait été relâché en mars, ils avaient été arrêtés dans le cadre de l’application du plan de sécurité à Tripoli après la formation du gouvernement présidé par Tammam Salam et l’arrivée de Nouhad Machnouk au ministère de l’Intérieur. Comme par miracle, Machnouk avait donc réussi à imposer un plan de sécurité à Tripoli qui a mis un terme à trois années d’affrontements sanglants et destructeurs pour l’économie de la ville entre le quartier sunnite de Bab el-Tebbané et celui alaouite de Jabal Mohsen. Toutes les forces militaires envoyées en renfort sur place pour mettre un terme à cet interminable conflit avaient échoué dans leur mission pendant plus de trois ans. Finalement, il a suffi que Nouhad Machnouk à l’Intérieur et Achraf Rifi à la Justice tapent du poing, pour que soudain, le calme règne et « les chefs des axes » se retrouvent en prison.