person:bernard collot

  • La coupe du monde éducatrice - Le blog de Bernard Collot
    http://education3.canalblog.com/archives/2018/06/19/36500179.html

    - « Ils ne sont pas assez agressifs, ils ne mouillent pas assez leur maillot, c’est une honte, un déshonneur pour… leur drapeau ». Pour gagner, puisqu’il est capital de gagner, il faut être agressif, pas jouer avec les autres mais empêcher les autres de jouer. L’agressivité est une qualité première. Moins vous faites partie des plus forts, plus il faut être agressif pour faire partie du peloton de tête ou des « premiers de cordée » qui se gardent évidemment bien de tirer les autres à leur niveau.

    Dans le foot, il faut avoir un drapeau à défendre. D’accord, vaut mieux le brandir pour courir après un ballon que dans des tranchées sous la mitraille,… mais il paraîtrait que ça prépare…

    #sport #football #éducation (à la guerre ?)

  • « Une journée dans la classe de Sophie » de ?
    https://www.youtube.com/watch?v=H_LcjpAZ2Lk

    Tourné en Février 2016 à Saint Ouen dans une école élémentaire de 15 classe située en Réseau d’Éducation Prioritaire, le film montre une classe de CP-CE2 avec des enfants autonomes, coopératifs, apprenant parce qu’ils ont des projets, des envies.
    Le film est structuré autour d’une journée dans la classe, avec les commentaires de l’enseignante expliquant les outils mis en place pour tendre vers un espace éducatif du 3ème type. Cette pédagogie différente se pense comme un système vivant en développant les langages, le multi-âge, les ateliers permanents. Elle a été élaborée par Bernard Collot, enseignant.

    #éducation #film #documentaire #école #3ème_type #Bernard_Collot #Freinet

  • Un prof jette l’éponge : sa lettre ouverte aux parents de son école (Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2016/06/05/33917126.html

    Je me suis efforcé d’œuvrer pour que la communauté éducative soit efficace et participative en organisant notamment des réunions mensuelles avec les parents pour faciliter des échanges constructifs. Mais une hostilité de certains parents à cette méthode a fait revivre des tensions existantes depuis plusieurs années entre groupes de parents. La mise en œuvre du projet éducatif élaboré pourtant avec les parents dérangeait : cela bousculait sans doute trop les représentations de l’Education basées encore sur un souhait d’obéissance. Or, les enfants, pourtant justes et respectueux, argumentaient de plus en plus et souhaitaient de moins en moins faire des choses ou répondre à des consignes ou injonctions dénuées de sens, à l’école mais aussi à la maison ...
    […]
    Après 18 années de travail, je dresse l’amer constat que, malgré de bons résultats, de bons rapports d’inspection, le plaisir de tous les enfants d’aller à l’école, le passage à un système éducatif vivant n’est pas soutenu par l’Education Nationale, et se heurte à de fortes oppositions. En 2003, j’ai participé modestement à l’écriture du livre « Du taylorisme scolaire à un système éducatif vivant ». 13 ans après, force est de constater que ce passage fondamental à mes yeux, est encore très loin d’être possible dans l’Education Nationale. Pourtant, ce nouveau concept est à l’origine de nombreuses écoles associatives créées par des groupes de parents.

    Je fais donc le choix de travailler pour ces projets d’écoles alternatives. Je suis en effet convaincu à présent qu’on ne pourra changer profondément le système scolaire et ses représentations qu’en communiquant sur ce concept ignoré depuis si longtemps par l’Education Nationale.

    #éducation #école #réforme #abandon #écoles_alternatives #école_rurale #pédagogie #communauté_scolaire #relations_famille_école

  • #NuitDebout et #éducation

    #NuitDebout à une commission éducation (populaire) :
    http://wiki.nuitdebout.fr/wiki/Cat%C3%A9gorie:Commission_%C3%A9ducation
    http://www.facebook.com/Nuit-Debout-%C3%89duc-975816055837008

    L’idée dans toutes les #écoles publiques, d’une journée debout a été lancée :
    http://education3.canalblog.com/archives/2016/04/19/33685510.html
    http://www.facebook.com/journeedeboutalecole

    [Bernard Collot] lance une idée : dans toute la France, dans toutes les écoles, collèges, lycées publics, une journée debout, sans obligation de rester assis, sans leçons, sans exercices, sans horaires, sans programme, où les initiatives seraient libres, peut-être des débats, des discussions entre classes, des relations entre toutes et en direct avec les blogs, les réseaux sociaux…

    Les #familles ne sont pas en reste avec l’événement :“1ere rencontre des #parents debout pour que Nuit Debout ne se fasse pas sans les #enfants !”
    https://www.facebook.com/events/1722000951391011

    […] première rencontre des parents qui souhaitent s’organiser pour pouvoir participer à la Nuit Debout avec leurs enfants !
    Au programme :
    –une crèche parentale à Nuit Debout ? Comment ?
    –comment intégrer les plus grands dans le mouvement ?
    –toutes les autres questions de parents nuitdeboutistes sont les bienvenues !

  • Ecoles alternatives, école du peuple ? (Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2016/02/24/33421126.html

    La pédagogie Freinet était faite pour les enfants du Peuple, pour qui sont faites les “écoles différentes” ?

    « Je constate que la plupart de ces amis qui se tournent vers la création de ces écoles alternatives sont dans des quartiers et des écoles publiques où ce sont les derniers à assurer un minimum de mixité sociale. Je constate que ces "écoles différentes" où nous aimerions mettre nos gamins sont effectivement payantes et que donc les gamins des classes populaires n’y auront pas accès (et, en passant, pas plus que la plupart des enfants en milieu rural qui servent actuellement de variable d’ajustement à l’EN).
    Et que donc ces écoles - formidables pédagogiquement et où j’adorerais aller bosser un jour - emmènent avec elles les dernières familles qui "faisaient société" et construisent un nouvel "entre soi" social. »

    À lire, donc, la réponse de Bernard Collot.

    #éducation #école #pédagogies_alternatives #inégalités #entre_soi_social #territoires #école_publique

    • Ce que je dis depuis le début avec les écoles Montessori, et qui me hérisse le poil (doux euphémisme) alors qu’au départ c’était pour les quartiers populaires et les enfants en difficultés. Comment faire quand on veut à la fois promouvoir ces manières d’organiser les apprentissages, et qu’on n’est contre les écoles privés payantes, et les écoles de riches/blancs uniformes fussent-elles associatives d’ailleurs (même si c’est légèrement mieux)…

    • Oui, c’est attirant et effrayant. Je suis allée farfouiller un peu dans les divers liens facebook, et je suis tombée sur le site de « l’école à l’envers », qui se présente comme une « école démocratique » située prochainement à Toulouse, où les enfants et ado de 4 à 19 ans apprendraient à être libres. Sur le papier, ça a l’air génial. Et puis dès qu’on creuse un peu, on tombe sur ce genre de propos : « Après ouverture de l’école, chaque nouveau membre passera par une période d’essai de deux semaines, qui lui permet de faire suffisamment l’expérience de l’école pour faire un choix éclairé sur son désir d’intégration à l’école, et de transmettre ses impressions à sa famille. Cette période nous permet également de vérifier si l’école constitue à notre avis un environnement adapté au développement du nouveau membre.

      Au bout des deux semaines, un rendez-vous est pris entre la famille et l’école pour partager nos impressions respectives. Si les personnes concernées considèrent que l’école et le nouveau membre s’accordent bien, nous finalisons l’inscription et poursuivons l’aventure. A ce moment, la famille remplira le formulaire d’inscription définitive et validera son engagement financier. L’enfant sera alors membre actif de notre école, et pourra ensuite participer aux Conseils d’École. » Je suis la seule à qui ça donne envie de hurler ? N’est-ce pas le comble de l’entre-soi ? Le pire c’est que c’est imparable. Sur quel critère va-t-on décider qu’un nouveau membre n’est pas « adapté » ? On voit bien que derrière la prétendue ouverture d’esprit et l’idée d’une école qui s’adapterait à tous, on en arrive au fond au plus parfait sectarisme. Pas question d’accepter un « mouton noir » qui pourrait perturber le bon fonctionnement de la structure...

    • Ce que je devine être la réponse de Bernard Collot (à mon avis, largement à côté de la plaque : aaaah, le « racisme à l’envers ») à Catherine Chabrun sur ces sujets…

      L’Education nouvelle est-elle populaire ? (Catherine Chabrun)
      https://blogs.mediapart.fr/edition/celestin-freinet-2016-un-cinquantenaire-populaire/article/210316/leducation-nouvelle-est-elle-populaire

      Ces écoles alternatives qui fleurissent, fleurissent… et dérangent (Bernard Collot)
      http://education3.canalblog.com/archives/2016/03/22/33549864.html

  • L’éradication des dernières petites écoles publiques, dans l’indifférence absolue (Bernard Collot)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/bernard-collot/220615/l-eradication-des-dernieres-petites-ecoles-publiques-dans-l-indiffer

    Mais, ce qui est le plus surprenant, c’est l’indifférence absolue dans laquelle s’effectue la disparition programmée de ce qui constituait un maillage territorial unique au monde et où des pratiques différentes et humanistes n’avaient pas attendu une utopique et fallacieuse refondation. Pour sauvegarder les grenouilles d’une zone humide des dizaines de milliers de personnes se mobilisent. Pour sauvegarder des zones d’enfants heureux qui de plus sont de véritables laboratoires de ce que pourrait, devrait être l’école, c’est le silence. Une ferme de mille vaches horrifie tout le monde mais pas les usines à enfants.

    #éducation #système_éducatif #écoles_rurales #territoires

    • Dans un petit village des Corbières, l’école à classe unique a survécu jusqu’en 2010. L’année précédant sa fermeture, les 4 communes qui y envoyaient leurs enfants avaient même mis la main à la poche, poussées par les parents, pour rénover le mobilier, agrandir l’espace et ajouter une entrée avec vestiaires et toilettes, très réussi tout ça. Cet investissement n’a servi à rien, maintenant l’école au centre du village est vide et inutilisée, les écoliers font 1/2h de car le matin et la même chose le soir avec les dangers de la route de montagne et les rues du village ne résonnent plus de leurs cris, à la grande tristesse des vieux qui étaient là toute la journée.
      #société_mortifère

    • Ceci dit, l’opposition mille vaches vs école est à mon sens malvenue. L’opposition aux grands projets inutiles peut sembler massive, elle reste ridicule par rapport à un rassemblement « Je suis Charlie » ou « Je suis bonnet rouge » ou encore « Je suis Manif pour tous ».

      La guerre totale des élites à l’encontre des services publics est menée sur tellement de fronts simultanés qu’il faudrait se mobiliser en permanence contre tous les accrocs à ce qui nous semble juste et utile.

      Seule explication qu’il va falloir encore visiblement quelques années avant qu’elle n’arrive à nos cerveaux : c’est l’ensemble de l’état qui est désormais programmé pour se démanteler, c’est l’ensemble des élus qui sont programmés pour appliquer ce programme. Nous ne votons plus que (nous ne pouvons plus voter que) pour des gens ayant totalement accepté et intégré le fait qu’il fallait démanteler les services publics.

    • @BigGrizzly, en même temps, cette politique de merde a bien trouvé ses petits soldats avec les parents ou les enseignants actuels. Le système scolaire est bien le bras droit du pouvoir pour soumettre la population. Au lycée, on t’envoie des lettres d’obligation de mail, de fichage, de carte élèves informatisées alors que tout ces obligations sont du bleuf. Mais il faut contraindre les parents et les élèves. Quand tu vois le niveau lamentable des questions au bac et toute l’énergie dépenser pour annihiler le désir des enfants, tu comprends que ce n’est pas les rendre critiques ou érudits qui compte là.

    • Mon fils est à 3 ans du collège, et déjà, le stress arrive à la maison pour savoir dans lequel le placer...
      Discussion avec la nounou « le seul qui vaille la peine, c’est [celui du privé] »... Première explication : « ma petite fille a fait sa 6ème dans [celui du public], et elle est allée faire son redoublement dans le privé ». Tout de la faute du système si la gamine ne s’adapte pas. Seconde explication, quand j’ai le malheur de dire qu’il y a de plus en plus d’enfants, et de moins en moins d’établissements : « ah mais c’est pas les nôtres »... moi « pardon ? »... « oui, c’est pas des enfants comme les nôtres ». Là je comprends... la natalité en France est boostée par les « pas comme nous », et la discussion continue par « dans 10 ans... » silence « on f’ra tous le ramadan ».
      J’ai été tellement estomaqué que je n’ai pas su quoi répondre à tant de crétinerie. Le lire sur Internet, pourquoi pas. Mais l’entendre énoncé de vive voix et sérieusement, ça fait bizarre.

      ...parfois je comprends les élites qui pensent qu’elles peuvent nous considérer comme du bétail.

      Pour revenir au sujet : ça me fait franchement râler de devoir choisir entre peste et choléra pour l’établissement de mon gamin, et de me dire que quoiqu’il arrive, il va passer ses journées dans un endroit où on va lui apprendre des choses que je n’approuve pas forcément. Je stresse régulièrement à l’idée de l’entendre énoncer un préjugé... raciste ou pas.

    • Là, on teste not’gamin pour voir s’il est prêt à se déplacer seul dans la ville. Dans le but de le laisser rentrer seul l’an prochain. Et de ne plus avoir besoin du tout de nounou. On regardait pour un.e étudiant.e, mais mon avis sur ce point, c’est que ce n’est pas assez fiable... trop chronophage et stressant le jour où il/elle nous plante (sans prévenir).

    • Je stresse régulièrement à l’idée de l’entendre énoncer un préjugé...

      @biggrizzly nous avons tous des préjugés, à nos proches de nous botter le cul pour les faire sortir de l’ancrage, à nous de prendre conscience de nos limites pour les repousser.
      C’est plutôt bien que ton enfant teste sur toi ce qu’il entend, tu n’as qu’à poursuivre l’échange en lui demandant ce qu’il en pense, il saura faire rapidement la part des choses avec l’éclairage bienveillant que tu lui apportes.
      Sauf que la confiance de l’éducation à certaines valeurs ne suffit parfois pas devant le travail de sape qui est à l’œuvre. Je ne sais que faire devant la tristesse, le dégout, et l’incompréhension qui émanent de certains enfants, cette sorte de gachis social qui les rend abrutis.

    • Notre collège de secteur est une énorme usine où les petits pedzouilles de 6e sont comme des chatons jetés dans une arène de pitbulls. Faut dire qu’ils ont concentré LEP, Lycée, collège, je crois que ça fait pas moins de 1500 gosses de 10 à 20 et quelques années. Ils affichent des 100% de réussite au bac, mais je les soupçonne surtout de trier en amont comme des malades avec des tas de voies de garage pour avoir un joli classement en S à la fin.
      Le côté usine produit des tas d’effets secondaires pas très désirables (mais pour l’EN, ce sont les économies d’échelle qui comptent) et cela se voit par l’attitude générale (de déplaisante à assez lamentable) des gosses dans les activités extrascolaires.

      Il y a le collège du secteur à côté. Très rural, dans un coin où les inégalités sont très fortes, entre les propriétaires viticoles bien nantis et leurs nombreux ouvriers viticoles, précaires et compagnie où tu vois vois bien que la fin du mois commence plus ou moins le 30 du mois précédent. 200 gamins, maintenus dans une structure à taille humaine parce qu’ils ont créé une spécialité artistique. Je trouve ça bien qu’on propose 12 expos d’art contemporain sur 4 ans à des gosses qui sont généralement passés en pertes et profit dès leur naissance. Il y a une équipe pédagogique plutôt soudée et investie, et une tradition d’établissement pilote avec tout plein de bouts de Freinet dedans.
      Le collège n’a pas de très bons résultats, mais dès les journées de rencontre, j’ai bien senti que leur plan, ce n’est pas de trier, sélectionner et faire du chiffre, mais bien de ne laisser personne au bord du chemin.

      Donc, c’est là que j’ai envoyé ma fille.

      De toute manière, on sait que les gros facteurs de réussite viennent de la maison : niveau d’éducation de la mère, pratique de la lecture, activités culturelles familiales, contrôle stricte des écrans, etc.

      Ensuite, si tu cherches le collège du top pour que le gosse soit au top, fondamentalement, tu as déjà choisi la compétition à fond, l’idée que pour réussir, faut se distinguer, éliminer les faibles, pousser les chances au maximum et que tu as déjà une bonne idée de ce que la réussite signifie pour toi.

      Je préfère un collège où l’on bosse la démocratie, l’expression directe, la coopération, où les profs dépensent beaucoup d’énergie à faire participer les parents, pour qu’ils ne subissent plus l’école et ne transmettent pas leur sentiment d’échec.
      Le collège ne fait pas tout. L’état d’esprit fait beaucoup.

      Je pense que la gosse sera mieux armée pour la suite en passant par là plutôt qu’en allant dans l’usine à performance.

      J’ai peut-être tort, mais je lui fait confiance à elle, je sais qu’elle a de la ressource et que nous sommes toujours là en soutien, donc, tout va bien se passer. Et elle a déjà un foutu esprit critique qui lui permet déjà de bien trier.
      Elle n’est pas sujet de son éducation, elle en est l’actrice, le moteur.

    • A te lire j’ai l’impression que tu as au contraire choisi le meilleur collège (moins d’élèves, plus de pédagogie), comme le font tous les parents qui s’intéressent un peu à l’éducation de leurs enfants. L’égalité des chances tout ça c’est bien sur le papier mais quand il s’agit de l’éducation ou du bien être mental de ton enfant, ben tu sélectionnes et tant pis pour les autres.

    • Les prétextes officiels sont toujours les mêmes depuis le début : archaïsme, intérêt des enfants. En 1991, pour clore le bec aux empêcheurs d’éradiquer en rond, le ministère demanda à son département de l’évaluation et de la prospective d’effectuer des travaux sur les résultats scolaires des écoles suivant leur taille et leur situation.
      A la stupéfaction générale, les travaux de Françoise Oeuvrard démontrèrent que les résultats des classes uniques étaient supérieurs à la moyenne nationale ! Résultats des petites écoles confirmés par les travaux d’Alain Mingat de l’IREDU (Institut de recherche en éducation, Dijon), par le rapport Ferrier de l’Inspection générale, aujourd’hui encore par l’Observatoire Education et Territoires… tous organismes officiels. Beaucoup de travaux, en France et surtout dans les pays anglosaxons, ne cessent de démontrer l’intérêt des petites structures multi-âge, non seulement dans le développement cognitif mais aussi dans la socialisation.Mais, ce qui est le plus surprenant, c’est l’indifférence absolue dans laquelle s’effectue la disparition programmée de ce qui constituait un maillage territorial unique au monde et où des pratiques différentes et humanistes n’avaient pas attendu une utopique et fallacieuse refondation.

    • « Colonisés » ceux de la campagne ? Eux qui ont choisi d’y vivre ? Pas sûr. Mais qu’ils ne s’unissent pas dans « les luttes », ça c’est sûr.

    • @nicolasm les autres parents considèrent avec méfiance le collège où va ma fille : petit, paumé, pas assez de discipline et puis surtout, pourquoi l’art, ça sert à rien, l’art...

      J’ai demandé à ma fille ce qu’elle préférait. Comme elle aime le théâtre, le dessin et faire des trucs avec ses mains, l’option art l’a tout de suite bottée.

      Après, je suis intimement convaincue qu’au niveau comportemental, le nombre d’interactions utiles que nous pouvons avoir en une journée est assez limité. C’est pour cela que les situations de foule sont généralement stressantes pour les humains et que nous avons tendance à rechercher des petits groupes, des clans.

      Déjà, à 200 gamins, ils n’arrivent pas à tous se connaître, même si, de vue, ça marche à peu près. À 1500, la permanence des visages inconnus est un facteur de stress.

  • Réforme du #collège : aveuglement, mensonges et escroquerie intellectuelle des opposants. - Le blog de Bernard Collot
    http://education3.canalblog.com/archives/2015/05/12/32041712.html

    Admettons que l’on puisse comprendre la réaction de la minorité qui a tiré son épingle du jeu (pour la plupart de par les privilèges d’une position sociale transmise) et qui se prend pour une élite avec son pouvoir, élite incapable d’inventer la moindre solution aux problèmes d’une société qu’elle dirige, admettons que l’on puisse comprendre la passivité de la majorité, formatée par l’#école, qui ne peut que croire ce qui lui est massivement et quotidiennement seriné.

    Mais la réaction majoritaire du monde enseignant est plus difficilement compréhensible.

  • Différence entre scooling (#homescooling quand c’est dans la famille) et #unschooling - Le blog de Bernard Collot
    http://education3.canalblog.com/archives/2015/02/20/31566400.html

    Le unschooling, c’est pas d’école, ni à l’école, ni à la maison. Les adultes ne dirigent et n’imposent aucun apprentissage. Ceux-ci sont induits par la vie dans l’environnement où se trouve l’enfant (la famille), où se trouvent les enfants (l’école). L’enfant ou les enfants sont maîtres de leurs « faire ». Les possibles sont infinis.

    #éducation

  • #Charlie, suite : Sortir du piège du « éduquer à » - Le blog de Bernard Collot
    http://education3.canalblog.com/archives/2015/01/13/31308268.html

    « Il faut éduquer à la tolérance, aux valeurs de la République, etc… », combien de fois ai-je entendu cette incantation depuis que je suis devenu à peu près adulte.

    Eduquer à ! Au vu des résultats l’éduquer à n’a rien empêché, toutes les horreurs commises partout l’ont bien été par des éduqués à, dans l’indifférence ou la complicité d’autres éduqués à ou convaincus d’avoir été éduqués à.

    Encore une fois, nous sommes quelques-uns à dire et redire dans le désert que ce qui éduque, c’est-à-dire ce qui contribue à ce qu’un enfant devienne tel ou tel adulte, c’est tout l’environnement physique et social dans lequel il vit. Nos attitudes, nos comportements, ce que les institutions imposent, ce que les habitus font prendre pour vérités, ce à quoi les uns et autres sont soumis et se soumettent passivement, etc. C’est l’interaction avec cette masse d’informations qui éduque, et les scientifiques nous disent aujourd’hui que c’est neurobiologique, que c’est comme cela que se construit le cerveau qui pilote chacun.

    #école #éducation

  • Plan de restructuration des écoles du Lot (et d’ailleurs), aéroport de Notre Dame des Landes, barrage de Sivens, même combat (Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2014/12/16/31154068.html

    Il n’y a aucune différence entre les logiques qui conduisent les décideurs dans leurs projets, que cela concerne les transports, l’agriculture ou l’éducation : macrostructures ! Concentration ! Economie d’échelle (soit disant). Elimination de tout projet privilégiant les structures à taille humaine mises en réseau, en interrelation, en interaction, respectueuses des personnes, de l’environnement… et surtout émanant de ceux directement concernés.

    #éducation #école #macrostructure #économie #école_rurale #classe_unique

  • Le #unschooling… à l’#école (pas d’école… à l’école !) - Le blog de Bernard Collot
    http://education3.canalblog.com/archives/2014/11/18/30982173.html

    ALORS, OUI ! Oui, ces #enfants sont dans des conditions exceptionnelles que l’immense majorité des enfants n’a pas, que leurs familles ne peuvent pas leur offrir. Alors, il n’y a pas besoin d’être sorti des sciences de l’#éducation ou de l’ENA, il n’y a même pas besoin d’être un révolutionnaire pour se dire : s’ils ne peuvent avoir ces conditions dans leurs familles, permettons qu’ils les aient… à côté, dans cet espace qui existe et qu’on appelle encore école !

    Mettez un piano (ou un clavier, c’est moins cher et ça prend moins de place !) dans chaque école et qu’un musicien y viennent de temps en temps jouer pour lui (pourquoi pas un parent, la maîtresse ou le maître, n’importe qui…), mettez des microscopes, des loupes binoculaires, un atelier bricolage, une mobylette à retaper, un atelier peinture, plein de papiers, plein de livres, un jardin, un poulailler, etc. et laissez entrer des tas de gens qui eux aussi font un tas de choses avec tout cela… et vous aurez une école du 3ème type et le unschooling pour tous. Non seulement pour les enfants, mais aussi pour les parents ou les autres adultes des villages ou quartiers.

  • Immuable rentrée, immuable école (Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2014/08/27/30482447.html

    Ce qui est effrayant, ce n’est pas la fuite du temps qui me concerne, c’est son immobilité absolue en ce qui concerne l’école : rien n’a changé. A six ans autrefois ou un peu plus tôt aujourd’hui, c’est la même séparation, la même préparation de ce qui va conférer le statut qui va vous habiller en élève avec ses affutiaux obligatoires, les mêmes recommandations parentales, la même entrée dans une enceinte avec ses personnages auxquels il va falloir se soumettre (pourquoi ?), les mêmes sonneries, cloches, injonctions ou claquements des mains qui vont réguler presque jusqu’à votre respiration, les mêmes ordres qui vous assignent une place, les moments où vous pouvez la quitter, ceux où vous devez ouvrir un livre, prendre un crayon… et même ceux où vous devez aller faire pipi !
    […]
    Et chacun va en prendre pour une quinzaine d’années. Une quinzaine d’années où pour la plupart l’essentiel sera résumé à « attendre ». Attendre l’ordre qui dira ce qu’il faut faire ou ne pas faire, attendre une récré (ou la craindre), attendre l’heure de la sortie, attendre… la libération de l’école pour tenter d’être et de vivre.
    […]
    Il est effrayant et cela devrait effrayer : près de soixante-dix ans après, dans ce que me raconte mon fils au collège et ce que je peux en savoir, je peux me revoir tel je l’étais dans le cours complémentaire, tel dans ce qu’on me faisait faire ou subir, jusqu’à la place qu’on me faisait occuper ! Rien, strictement rien n’a changé y compris dans l’organisation, y compris dans les comportements des enseignants et par voie de conséquence des élèves. Les cahiers sont passés au format A4, des matières ont changé de nom (on ne fait plus de la science mais des SVT !), il faut acheter une calculette (dont il ne faut pas se servir en dehors d’exercices spécifiques), la liste des fournitures s’allonge ce d’autant qu’elles ne sont plus… fournies, il vaut mieux avoir un ordinateur à la maison,… rien d’autre.

    Ce qui est effrayant, c’est que presque personne, pas plus les enseignants que les parents, ne se rend compte que rien n’a changé. Pire, certains se font même croire que cela a trop changé ! Les mêmes polémiques sur les méthodes perdurent tout en restant soigneusement des polémiques, les grands discours ministériels se reproduisent, les « experts » continuent de s’empoigner sur les médias, tout doit changer, va changer… à condition que rien ne change.

    #éducation #système_scolaire #tout_change_rien_ne_change #c'est_la_rentrée

  • Rythmes : des cantines scolaires aux restaurants d’enfants... il y a 50 ans ! (Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2013/10/18/28239953.html

    Je n’entends plus parler de restaurants d’enfants. Je ne sais pas si la fédération des restaurants d’enfants est toujours active. Mais je sais qu’il y a toujours des cantines et des enfants entassés, stressés, fatigués par ce temps.

    #éducation #périscolaire #cantine #nostalgie_positive #Beaujolais

  • Si l’on voulait définir l’école du troisième type (Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2013/09/20/28055818.html

    L’objectif primordial de l’école du 3ème type est de permettre et développer la capacité à entreprendre par soi-même, à gérer ses activités au sein d’un collectif, à créer et à ajuster ses langages. Il ne s’agit pas seulement d’instruire, mais surtout d’amener les enfants à se construire, cognitivement, psychologiquement, socialement. Tous les apprentissages ne sont qu’une conséquence et une nécessité de la vie, et la vie de chacun est faite de ses « faire ».

    #éducation #école #pédagogie

  • Libres enfants sur FaceBook. Mon chien est mort. (Le blog de Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2013/06/10/27370164.html

    Les enfants sur FaceBook, mais qu’est-ce qu’ils peuvent bien y faire, y dire ? Nous, les adultes, sommes tour à tour perplexes, inquiets, parfois à juste titre quand on connaît la jungle. Mais aussi nous n’avons pas trop d’idée de ce que pourrait être leur communication avec cet outil. Quoique, avec les SMS, nous savons bien qu’ils s’emparent sans problème et à leur façon des ces outils du XXIème siècle. A leur façon ! C’est peut-être cela qui nous dérange ou qui nous déstabilise le plus. Ils créent un monde avec ses codes que nous ne comprenons pas toujours ou que nous ne voulons pas comprendre. Mais c’est un monde de l’interrelation.

    #éducation #TICE #écrits

  • Mais jusqu’où ça va aller toutes ces conneries ? PART TWO
    http://foodamour.free.fr/index.php?post/2012/03/18/Mais-jusqu-ou-ca-va-aller-toutes-ces-conneries-PART-TWO

    « Nous dénonçons depuis longtemps la persistance des #devoirs à la #maison, dont personne n’a jamais prouvé l’utilité et qui ne font qu’accentuer les inégalités entre les enfants selon qu’ils peuvent ou non bénéficier d’aide à la maison. »
    → euh... comment ça PERSONNE n’a jamais prouvé l’UTILITÉ du travail à la maison ? Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?! Les devoirs, c’est méga important et utile bordel. Alors, si ça n’est pas encore clair pour tout le monde : Les devoirs permettent de vérifier que l’on sait faire tout seul ce que l’on a fait ensemble, en classe. Les devoirs permettent de rebrasser, répéter, refaire... afin d’assimiler au mieux les connaissances. Quant à cette PUTAIN d’inégalité concernant l’aide à la maison. Mais quand est-ce que les parents vont comprendre qu’on s’en BRANLE de leur savoir et leurs connaissances ? En primaire ou au collège, on ne demande pas aux parents de ré-expliquer au gamin. Si le gamin ne parvient pas à faire ses devoirs, ça signifie qu’il y a quelque chose qui n’a pas été compris pendant le cours et qu’il doit absolument en parler à l’enseignant.

    #éducation (je tente le tag accentué, soyons fous)

    • Sur le fond, oui, je sais... pour autant que dire à l’enseignant qui veut habituer l’enfant à des devoirs du soir ?

      Par ailleurs ma ptiote, grande lectrice, adore les devoirs liés à la lecture. Par contre donne-lui une multiplication et là, crise de nerfs familiale assurée.

      Donc j’ai peur que ce ne soit pas aussi simple, la question se pose encore (en tout cas pour moi)..

    • C’est juste n’importe quoi. Ce texte est d’une stupidité sans nom.

      Quel sens peuvent avoir des devoirs faits le soir après déjà une journée entière passée en classe, contraint à être assis sur une chaise et à faire des trucs qui ne te plaisent pas ? Si on demandait à la plupart des salariés de ramener du boulot à la maison le soir ça ferait un scandale d’enfer (et à juste titre), mais quand ce sont des enfants et que c’est « pour leur bien » alors tout le monde ou presque s’en fout.

      Je suis convaincu que les devoirs n’ont aucune utilité (d’ailleurs ma fille est dans une école où il n’y en a pas, de devoirs). Si les 6 heures passées en classe ne suffisent pas à intégrer les apprentissages, c’est qu’il y a un sérieux problème de moyens et surtout de méthode. Et évidemment que le travail à la maison contribue à creuser les inégalités scolaires, entre ceux qui y arrivent déjà, qui vont y passer moins de temps et pourront se faire aider, et ceux qui sont déjà en difficultés, qui vont devoir subir cette corvée supplémentaire et ce renvoi permanent à leurs « incapacités », vont bien souvent essayer de l’esquiver et se faire sanctionner en retour, etc.

      Comme d’habitude, Bernard Collot dit tout ça très bien :

      http://education3.canalblog.com/archives/2009/11/11/15758246.html

      Le jour où la gauche et les « progressistes » en général comprendront que l’école, y compris l’école publique, est une des institutions les plus disciplinaires qui soient...

      Ça y’est, je suis #énervé. :-)

    • Surtout le texte parle d’une réalité qui n’existe pas.

      Mais quand est-ce que les parents vont comprendre qu’on s’en BRANLE de leur savoir et leurs connaissances ? En primaire ou au collège, on ne demande pas aux parents de ré-expliquer au gamin. Si le gamin ne parvient pas à faire ses devoirs, ça signifie qu’il y a quelque chose qui n’a pas été compris pendant le cours et qu’il doit absolument en parler à l’enseignant.

      Vous avez déjà vu, dans votre scolarité un élève qui n’a pas compris et qui demande vous ? Vous l’avez déjà fait ? Moi jamais. L’institution scolaire est fondée sur la légende que sa méthode est infaillible et que ceux qui ne comprennent pas tout de suite sont des cons (Ils n’écoutent pas, explique l’auteur). Et les parents dotés d’un capital culturel important vont se retenir d’aider leurs enfants quand les autres vont pousser les leurs à aller à l’étude ? C’est bien un monde rpevé ou tout se passe comme il faudrait, mais encore une fois, ça n’existe pas.

    • Retournez donc à l’école, tapez-vous 6h de cours chiants dans la journée, avec un sac sur le dos qui pèse un cinquième de votre poids, et vous verrez si le soir après ça vous avez encore envie de vous taper des devoirs.

      Je ne parle même pas des crétins de profs qui donnent des devoirs à faire du matin pour l’après-midi (si si ça existe) à des élèves de primaires ou collège.

      Ni de ceux qui exigent durant toute la scolarité des tonnes de paperasse. Un grand cahier 200 pages pour l’histoire-géo. Un petit cahier 100 pages pour l’éducation civique. Un grand classeur pour les maths. Un petit classeur pour le français. Etc. Cette mascarade de paperasse se perpétue jusqu’au lycée, alors qu’il serait bien plus simple d’apprendre à se servir d’un trieur et d’expliquer comment classer les cours chez soi une fois ceux-ci terminés. Ça coûterait moins cher aux familles, ça serait moins lourd, mais non. Et je ne parle pas des livres scolaires. Au collège un prof nous punissait si on n’avait pas le livre. Mais on ne l’a jamais utilisé en cours.

      D’ailleurs, si vous retournez à l’école, vous vous rendrez vite compte que vous n’avez même plus le niveau CE2.

      L’école en france est un calvaire pour les gamins, une corvée avilissante qui ne veut que mater les éléments qui ne rentrent pas dans le rang. Alors qu’on pourrait transmettre un vrai plaisir de découvrir et d’apprendre, on ne transmet que frustration et colère. On infantilise à outrance, on rends dépendant. Le système scolaire français est une remarquable machine à fabriquer des crétins.

    • J’ai la très nette impression que ceux qui ont une intelligence scolaire ont adoré l’école, les autres l’ont subie et ceux qui ont une intelligence antiscolaire, si l’on peut dire, haïe. Le problème est que l’école ne s’adresse qu’aux premiers.

    • Je dirais même qu’on apprend surtout en-dehors de l’école.

      Je ne suis même pas certain que ceux qui ont une « intelligence scolaire » aient forcément adoré l’école. Bien sûr si ils en tirent une valorisation, un sentiment de supériorité, c’est toujours plus facile que pour les autres, mais il reste le stress, la pression, la contrainte, le fait qu’on n’est pas forcément bon dans toutes les matières non plus (genre le sport), etc.

      Pour citer à nouveau Bernard Collot :

      http://education3.canalblog.com/archives/2008/09/24/10696873.html

      l’école et le système éducatif dans leur conception, les croyances sur lesquelles ils s’appuient, [...] génèrent ou accentuent ce qui est un mal-être pour tous les enfants ou ados, un gâchis d’êtres humains.

    • Moi je fais partie des adaptés au système donc j’aimais ça. Le stress, il en faut aussi un peu et même si on balise un peu avant d’aller au sport c’est pas bien méchant. En revanche j’ai pas mal discuté avec pas mal de gens moins en phase avec le système scolaire et pour eux c’était clairement l’horreur.

    • @Baroug Quelqu’un a dit le contraire ? Qui a dit qu’on n’apprenait « que » dans l’école ? Ridicule !
      En revanche je vois que certains affirment qu’on n’apprend rien à l’école et qu’il vaut mieux traîner dans la rue.
      Ce qui me laisse dubitative sur la vision des choses réelles... et l’apprentissage de la vie dans laquelle on vit, qu’on l’aime ou pas, qu’on cherche à la changer ou pas.
      Ou bien on va vivre dans des grottes troglodytes en autarcie...
      Mais ce n’est pas le cas de ceux qui écrivent ici < ;-)

    • En revanche si quelqu’un ouvre une sorte de VDM sur l’école au quotidien, je ne serai pas en reste pour participer.
      Élue sur la liste des représentants des parents, j’ai été rayée comme déléguée au conseil de classe par la Principale...
      J’ai, en effet, beaucoup à dire sur la manière dont les enfants sont traités, sur les profs harceleurs, injurieux et terrorisant les enfants. Et ça ne plaît pas que ce soit dit.
      Il est mieux vu de lécher les bottes, comme le font les autres parents élus.
      Mais les grands défenseurs des profs et les associations risquent de ne pas apprécier de se voir mis à nu de cette manière.

    • Je pense que ceux qui parlent de sécher ne veulent pas forcément dire traîner dans la rue : ça peut être aller lire dans une bibliothèque ou que-sais je. Sécher ≠ glander.

    • Le message de @bohwaz ne disait clairement pas cela !
      Par ailleurs, je parlais de situations bien particulière, et aller à la bibliothèque au lieu de l’école et chez soi n’est clairement pas le choix !
      C’est bien beau la théorie, mais dans la vraie vie c’est autre chose.

    • @bohwaz le droit à la paresse n’a rien à voir avec le droit à la fainéantise. Dans la réalité, ceux qui sèche les cours et s’instruise en même temps sont à mon avis une toute petite minorité.

      J’ai l’impression que ceux qui sont les plus virulents, contre les devoirs ou l’école en général, sont des personnes ayant eu elles-mêmes un rapport fortement conflictuel avec l’école et peut-être même avec l’éducation en général (des parents aussi donc).

      Attention à ne pas prendre sa réalité particulière pour la réalité.

    • C’est quoi la différence entre droit à la paresse et à la flemme ?

      Il est logique que les plus virulents soient ceux qui ont eu un rapport conflictuel. Je ne dispose pas de chiffres mais de seules données empiriques, mais il me semble qu’ils sont nombreux. Très nombreux. Majoritaires ?

    • @RastaPopoulos Attention, en ce qui me concerne je parle des devoirs avant 11 ans. Toutes les études montrent qu’un enfant avant cet âge ne PEUT pas travailler plus de 6h par jour (et encore, c’est énorme).
      Donc, il se décourage parce qu’il ne peut pas, donc ne donne pas de résultats. Et en plus est fatigué, et n’a pas sa part, indispensable, de jeu, de ne rien faire, de faire ce qu’il lui plaît, etc.
      C’est détruire totalement les enfants que de leur donner des devoirs avant la 5è, à la rigueur un tout de petit peu en 6è.
      En ce qui me concerne, Bac+19, mes rapports « fortement conflictuels » avec l’école concernent surtout l’ennui, le très gros ennui d’avoir intégré bien avant le cours son contenu... Alors le problème des devoirs à la maison ne sont pas ma réalité particulière... < ;-)

    • @baroug j’ai pas dit « à la flemme » j’ai dit « à la fainéantise », si tu préfères à l’oisiveté. Le droit à la paresse (qui n’a jamais été le droit à la paresse permanente, que ce soit par Lafargue ou d’autres), et bien ce n’est pas le droit à l’oisiveté.
      Pour le rapport conflictuel, majoritaires je ne sais pas... Ya une différence entre avoir eu un conflit avec tel ou tel enseignant (on a tous eu des profs cons !) et avoir un conflit avec l’ensemble de sa scolarité.

      @perline Ah mais je suis tout à fait d’accord avec toi moi. :) Ya plein de trucs qu’on comprend mieux sur le cerveaux des enfants, et pourtant on essaye toujours de leur parler soit trop comme des gogols, soit trop comme des adultes (et trop souvent ce dernier point). On projette sur eux notre vie, notre vision, nos névroses d’adultes.

    • je vois toujours pas la différence. Pourquoi « droit à la flemme », « droit à l’oisiveté » ou « droit à la fainéantise » ce serait permanent ? Droit à un truc c’est à l’exercer à certains moments. Je vois pas en quoi le mot flemme ou oisiveté change quelque chose par rapport à paresse de ce point de vue.

    • Oisiveté : qui ne fait rien. Franchement je vois pas ce que tu reproches aux gens qui ne foutent rien. Pourquoi n’aurait-on pas le droit de ne rien faire ? J’ai du mal à saisir.

      Quand au rapport conflictuel, ce n’est pas un conflit contre l’école en général mais le système scolaire français qui est gravement inutile au mieux, dangereux au pire. Et je n’ai pas eu de rapport conflictuel perso, c’est plutôt le contraire (20 de moyenne, viré de l’école à 17 ans pour avoir eu l’outrecuidance d’avoir un avis personnel et de l’avoir exprimé).

  • Bernard Collot - Repenser l’école c’est d’abord repenser soi-même. Changer de paradigme

    Sur la nécessité d’envisager un changement total de paradigme si on veut réellement « changer » l’école.

    http://education3.canalblog.com/archives/2011/04/22/20953715.html

    L’école comme chaîne industrielle :

    L’école est conçue de façon parfaitement identique à une chaîne industrielle, mais curieusement , on refuse de le voir : découpage des processus de fabrication d’un produit (le bac, un diplôme) en une succession chronologique de séquences de fabrication (programmes, progressions, découpage des matières), découpage en maillons dans lesquels doivent passer successivement les objets supposés identiques (les élèves du même âge) sur lesquels des OS (les professeurs) doivent greffer ce que la programmation a établi et leur assigne de greffer (les différentes parties du programme), séparation des opérations de greffage à effectuer par l’OS de chaque maillon (matière), définition du temps qu’il doit y passer (horaires, emplois du temps), évaluation à chaque maillon pour vérifier que la pièce (l’élève) est bien conforme pour passer au maillon suivant...

    Parents et parents d’élève :

    On sait aujourd’hui que le couple parent/enfant est une entité dont les deux membres sont liés matériellement, psychologiquement, affectivement... et même aujourd’hui juridiquement. On peut facilement émettre l’hypothèse que la cognition (la construction des langages) découle de la séparation progressive des deux membres de l’entité parent/enfant jusqu’au terme où le second devient complètement autonome dans le vaste ensemble que constitue une société, c’est-à-dire lorsqu’il devient adulte. C’est donc un fait qu’il est normalement impossible à l’école de ne pas prendre en compte. Elle ne le peut pas parce qu’elle est conçue pour opérer sur des enfants justement isolés de leurs parents et transformés alors en élèves. C’est même ce qu’elle a affirmé dès le début. Dans cette conception, on peut même dire que le chantre des anti-pédagogues, JP BRIGHELLI, a raison quand il veut les éliminer complètement de l’école. Il veut les éliminer quand ils ne peuvent s’empêcher d’être parents. On a donc transformé le parent en parent d’élève ce qui est une aporie linguistique. Tout au plus on pourrait l’appeler responsable de l’élève. Et on cherche donc la place que pourrait avoir le parent d’élève dans l’école, place qui ne gênerait pas et ne modifierait pas le fonctionnement du système tout en le cautionnant.

    Liberté pédagogique :

    Tous les enseignants se cramponnent par exemple à la liberté pédagogique. Le plus curieux c’est que cette liberté pédagogique est absolument nécessaire... à la chaîne industrielle scolaire pour fonctionner ! Le point faible de cette chaîne, c’est que si elle détermine en le pensant rationnel ce qui doit être transmis, quand cela doit être transmis, comment cela doit être découpé, réparti, distribué, les stades et résultats auxquels chacun de ses opérateurs doivent aboutir, elle est bien incapable de leur indiquer quels modes opératoires vont le permettre. D’où la liberté pédagogique mise récemment dans la loi par le ministère le plus réactionnaire ! Ce qui est le plus étonnant, c’est que cette liberté pédagogique arrive à être ce qui conforte ce que l’on peut appeler un totalitarisme absolu puisque ceux qui disposent de cette fausse liberté n’ont à l’assumer devant personne, très peu vis-à-vis de l’Etat patron qui ne demande que des chiffres, pas du tout vis-à-vis des premiers concernés les enfants et leurs parents. Ces derniers étant d’ailleurs d’autant prisonniers qu’ils n’ont aucune liberté de choix, aucun droit de regard.

    Le diplôme comme élément fondamental dans la chaîne industrielle de l’école :

    Quand tout le système éducatif critique son propre baccalauréat, parce qu’il est soi- disant dévalué, parce qu’il y faudrait plus de ceci ou moins de cela, parce qu’il n’a plus la fonction que l’on pensait qu’il avait, pour tout ce qu’il engendre en amont..., il est impossible d’envisager qu’il n’a aucune utilité et que l’on pourrait s’en passer. Impossible parce qu’il faut bien qu’une chaîne aboutisse à un produit, sinon on ne peut plus concevoir la chaîne. Les diplômes n’étant pas, ce qu’ils pourraient être à la rigueur, les marqueurs de capacités puisqu’on admet qu’ils ne marquent pas grand-chose, mais les produits auxquels doivent aboutir les différentes bifurcations de la chaîne scolaire. Si on les supprime, c’est alors tout le reste qui s’écroule : les programmes, les façons de répartir la population enfantine et adolescente, les évaluations...

    Rôle des pédagogies nouvelles :

    Je ne dis surtout pas que ce que les pédagogies modernes et la pédagogie Freinet ne sont pas à défendre, à promouvoir et que leurs militants sont dans l’erreur. Ce sont bien elles qui ont modifié les données dans lesquelles l’école était enfermée. Mais d’une part elles souffrent de la dichotomie dans laquelle elles se trouvent entre une approche rationaliste (activités d’apprentissage dépendant du professeur ou de ses outils) et une approche systémique (activités dépendant des projets personnels). D’autre part elles ne peuvent pas être perçues comme rationnelles, peuvent difficilement être généralisées dans un système qu’elles déstabilisent alors nécessairement. Anne QUERRIEN et d’autres leur ont reproché de ne faire que tempérer les méfaits du système scolaire tout en l’acceptant. Ce n’est pas tout à fait faux, non pas dans la volonté d’un Freinet et de ses compagnons, mais dans le simple mode opératoire qu’elles sont devenues. Il n’empêche que, face à la destruction des enfants, il faut bien agir dans l’urgence. Mais il faudra bien arriver à ne plus les considérer comme une solution à intégrer dans le système mais comme le ferment qui ne peut conduire qu’à une autre conception, faire basculer dans un autre paradigme.

    #éducation #école