person:petro porochenko

  • Investiture de Volodymyr Zelensky en Ukraine : « Il est sincère dans sa volonté de faire bouger les choses »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/20/investiture-de-volodymyr-zelensky-en-ukraine-il-est-sincere-dans-sa-volonte-


    Retransmission de la cérémonie d’investiture du nouveau président ukrainien, Volodomyr Zelinsky, le 20 mai, à Kiev.
    GLEB GARANICH / REUTERS

    Le nouveau chef de l’Etat ukrainien, l’acteur et humoriste Volodymyr Zelensky, a été investi dans ses fonctions présidentielles, lundi 20 mai, après avoir largement remporté le second tour de l’élection, avec 73 % des suffrages contre le président sortant, Petro Porochenko. Novice en politique mais homme de spectacle éprouvé, Zelensky était déjà président de l’Ukraine… à l’écran, depuis des années, dans une série à succès Serviteur du peuple, suivie par 25 millions de téléspectateurs. Il y incarnait un professeur d’histoire élu à la fonction suprême contre une classe politique corrompue. Le politologue ukrainien Vadim Omeltchenko, président de l’institut Gorchenine, analyse les raisons de son succès et les défis qu’il devra relever.

    Le personnage incarné par Zelensky à la télévision a-t-il joué un grand rôle dans son élection ?
    Vadim Omeltchenko : Au début de sa campagne électorale, il voulait prendre de la distance par rapport au héros de Serviteur du peuple. Il a tenté de se poser en politicien classique mais cela ne marchait pas. Il a alors décidé d’assumer pleinement son personnage de fiction : celui d’un populiste de haut vol. Les scénaristes qui l’ont conçu sont en effet parmi les meilleurs du pays. Ses prises de position à l’écran comme ses discours étaient très bien pensés. Venu du peuple, le héros du feuilleton s’oppose aux élites se sentant investi de la mission de vraiment changer les choses. Il parle vrai. Il dénonce les choses du quotidien, les bus pourris qui tombent en panne, les routes défoncées, la petite corruption de tous les jours et celle de tout un système. Ce canevas ainsi que le « dégagisme » antiélite, qui n’est pas propre à l’Ukraine, expliquent le triomphe électoral du vrai Zelensky et les quelque 73 % de voies recueillies au second tour. Sans oublier toutefois qu’au premier tour, il n’avait remporté que 36 % des voix.

    #paywall

  • Ukraine : Volodymyr Zelensky remporte la présidentielle, le pays fait un saut dans l’inconnu
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/04/21/en-elisant-volodymyr-zelensky-president-l-ukraine-fait-un-saut-dans-l-inconn

    Elu à 73% des voix selon les premières estimations, l’ancien humoriste incarne un changement profond, mais son arrivée au pouvoir est assortie de multiples incertitudes.

    Cinq ans après avoir mené la révolution dans la rue, les Ukrainiens ont à nouveau renversé la table, dimanche 21 avril, sans violence ni fracas, en portant au pouvoir un néophyte complet, Volodymyr Zelensky. Cet humoriste et producteur à succès dénué de la moindre expérience politique, réalise le hold-up électoral parfait, en récoltant, selon les premiers sondages de sortie des urnes, un score raz-de-marée de 73 % des voix, loin devant le sortant Petro Porochenko. Jamais président ukrainien n’avait obtenu un soutien aussi massif, et ce n’est là que l’un des records engrangés par M. Zelensky, qui devient à 41 ans le plus jeune président qu’ait connu le pays.

    • Quand la réalité rattrape la fiction (ou lycée de Versailles…)

      Le comédien Volodimir Zelenski remporte haut la main la présidentielle en Ukraine
      https://www.latribune.fr/economie/international/le-comedien-volodimir-zelenski-remporte-haut-la-main-la-presidentielle-en-

      Moins de quatre mois après être entré en politique par une déclaration de candidature aux airs de farce en plein réveillon du 31 décembre, cet acteur et humoriste a imposé une #cuisante_défaite au président sortant Petro Porochenko.
      […]
      Volodimir Zelenski doit une bonne part de sa popularité à la série télévisée à succès « Serviteur du peuple » [Слуга народу], dans laquelle il incarne un professeur d’histoire devenu chef de l’Etat, qui se joue des bassesses de politiciens corrompus et d’hommes d’affaires véreux.

    • vu intégralement… pas compris grand chose aux dialogues, mais assez facile à suivre avec les images.

      1. Vassili Petrovitch Goloborodko (Volodimir Zelensky) entre en prison alors que son successeur (genre Leonid Kravtchouk) entre en fonction. Corruption (scènes répétées avec gâteau), …, nouveau Maïdan à la suite de quoi

      2. Olga Youchenko Michenko (sosie de Ioulia Timochenko) prend le pouvoir, mais laisse V. P. Goloborodko en prison. Sa présidence s’achève par un coup d’état des extrémistes galiciens.

      3. L’Europe (avec la Chine ?) sort V. P. Goloborodko de sa prison et le replace à la présidence. Il découvre une Ukraine éclatée en une multitude d’états (d’une principauté galicienne à une URSS (si, si !) à l’est en passant par un émirat de Crimée, un Monaco chinois (si, si !) et une zone autonome juive. Où se sont recasés les anciens dirigeants de tous les régimes précédents.

      Sous son mandat (1919-1923) et sans qu’il y soit pour grand chose, l’Ukraine redevient une puissance économique, lance des satellites et après la poursuite de la désintégration des micro-états, et par la magie du Saint-Esprit, s’unifie progressivement. Il ne reste plus que les deux extrêmes (extrémistes galiciens et soviétiques de l’autre) qui s’unissent lorsque les mineurs du Donbass viennent au secours de leurs camarades galiciens lors d’une catastrophe dans une mine de charbon (Golobordko et son gouvernement sont totalement spectateurs des événements…)

      Pendant tout le film, Golobordko est en permanence sous la coupe de son (ancien (et futur)) premier ministre Iouri Ivanovitch Tchouïko.

      Le tout raconté par un professeur d’université à sa classe (les élèves disposent chacun d’un iPad et rien d’autre sur les tables…) 40 ans plus tard.

      Beaucoup, mais vraiment beaucoup, d’allusions explicites (y compris un général qui tape avec sa chaussure sur la table des négociations lors d’une empoignade entre dirigeants des micro-états. Beaucoup de scènes comiques : la visite de la représentante européenne à Goloborodko dans sa prison, la découverte de la carte du nouveau découpage du pays suivie du défilé des chefs des différents micro-états, l’explication d’une délégation de la famille de Goloborodko à la Commission européenne des liens entre l’ancienne équipe (Kravtchouk), la nouvelle (Timochenko) et les oligarques.

      Une énorme partie du rôle de Zelensky est muet, il subit en permanence et on ne saisit absolument pas quels sont les leviers de son action.

      À noter pour finir que, IRL, le nom du parti de Zelensky #Serviteur_du_Peuple, créé en mars 2018 est celui de la série dont il est acteur…

      En France, la totalité du coût de la série aurait été intégrée aux dépenses de campagne de l’élection présidentielle. Du moins, normalement… Attendons de voir le traitement du coût du #Grand_Débat_National et le décompte de son temps médiatique par la CNCCFP…

      pour les personnages, WP[uk]
      https://uk.wikipedia.org/wiki/Слуга_народу_(серіал,_2015)

  • Les revenus du président de l’Ukraine Petro Porochenko ont soudainement augmenté de 10,000% en raison d’un mystérieux trust détenu par la banque Rothschild
    https://www.crashdebug.fr/international/15862-les-revenus-du-president-de-l-ukraine-petro-porochenko-ont-soudaine

    Les élections ukrainiennes sont en pleine farce, avec un comédien - Volodymyr Zelenskiy - qui joue le président à la télévision en tête des sondages (selon les sondages de sortie cités par la BBC recevant 30,4% des voix), et l’actuel président Petro Porochenko est loin derrière avec seulement 17,8%.

    Le comédien ukrainien et candidat à la présidence Volodymyr Zelensky, via Pacifica Press.

    Et cet écart entre Porochenko et Zelenskiy ne semble pas vouloir se réduire de sitôt.

    Le salaire mensuel moyen en Ukraine en septembre 2018 était de 9 042 hryvnia (environ 320 dollars), selon le Service national des statistiques du pays.

    *

    Alors que le peuple ukrainien souffre du pire niveau de vie de toute l’Europe, nous nous demandons ce qu’il ressentira lorsqu’il découvrira que, selon le registre (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Présidentielle en Ukraine : l’humoriste Zelensky vire en tête, devant Porochenko
    https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/presidentielle-en-ukraine-l-humoriste-zelensky-vire-en-tete-devant-poroche


    Reuters

    Sur fond de "#dégagisme", l’humoriste Volodymyr Zelensky, favori des sondages, a remporté le premier tour de l’élection présidentielle dimanche en Ukraine, avec 30,4% des voix, devançant le président sortant, Petro Porochenko. Un second tour aura lieu le 21 avril prochain.

    Novice en politique, l’humoriste Volodymyr Zelensky est arrivé largement en tête du premier tour de la présidentielle ukrainienne avec 30,2% des voix, abordant en position de force le second tour qui doit l’opposer le 21 avril au sortant Petro Porochenko (16,7%), selon les résultats partiels publiés lundi.

    Surprise de la campagne, le comédien et entrepreneur de 41 ans, dont l’expérience du pouvoir se limite à incarner un président dans une série télévisée, semble avoir dépassé toutes les prévisions, signe de la défiance des Ukrainiens pour leur classe politique après des années de lourdes difficultés économiques et de scandales de corruption. Le "dégagisme" sur lequel il a surfé renvoie à une tendance plus large qui a conduit à l’émergence des contestataires du Mouvement 5 Etoiles en Italie ou même à l’élection de Donald Trump, autre star de la télévision reconvertie en politique.

    L’ex-Première ministre Ioulia dénonce des "manipulations"
    Malgré les doutes de ses détracteurs quant au flou de son programme et sa capacité à gouverner un pays en guerre et au cœur des tensions entre Russie et Occidentaux, il a obtenu 30,2% des voix dimanche, selon les résultats publiés par la Commission électoral. Il devance largement le président sortant Petro Porochenko, 53 ans, dont le score est estimé à environ 16,7%, selon ces résultats qui prennent en compte le dépouillement d’un peu plus de la moitié des bulletins.

    En tête des sondages en début de campagne, l’infatigable ex-Première ministre Ioulia Timochenko, 58 ans, recueille 13,1% et serait donc éliminée si ces résultats encore partiels se confirment.

    Elle avait pourtant revendiqué dimanche soir la deuxième place et dénoncé les sondages comme "malhonnêtes" et relevant de la "manipulation", laissant augurer d’âpres contestations autour des résultats dans ce pays qui a connu deux révolutions en 28 ans d’indépendance. La police a indiqué avoir été saisie de plus de 2.100 plaintes pour des fraudes présumées, la plupart sans gravité. « Le vote s’est déroulé sans violations systémiques », a assuré la présidente de la Commission électorale, Tetiana Slipatchouk.

    La Commission électorale a estimé la participation à presque 64% sur la quasi-totalité dans les circonscriptions, en hausse par rapport 2014.

  • En Ukraine, l’irrésistible ascension d’Arsen Avakov
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/01/04/en-ukraine-l-irresistible-ascension-d-arsen-avakov_5405083_3210.html


    Le ministre ukrainien de l’intérieur, Arsen Avakov, dans la région de Kiev, le 2 octobre 2015.
    Valentyn Ogirenko / REUTERS

    Resté prudemment dans l’ombre, le puissant ministre de l’intérieur s’est imposé comme arbitre de la présidentielle de mars et des législatives d’octobre.

    Pour Arsen Avakov, l’heure n’est pas encore venue de jouer dans la cour des grands et de défier ouvertement les mastodontes de la politique ukrainienne. A l’heure où Petro Porochenko, le président sortant, ou Ioulia Timochenko, sa grande rivale, se préparent à la grande joute de l’élection présidentielle de mars 2019, le ministre de l’intérieur Avakov reste prudemment dans l’ombre, jalousement accroché à son rôle d’arbitre et, peut-être, de faiseur de rois.

    Mais, en quelques années, l’ancien gouverneur de la région orientale de Kharkiv s’est imposé comme un pivot incontournable de la scène politique ukrainienne, un homme d’affaires et de réseaux parfaitement à l’aise dans les arrangements de coulisse qui la caractérisent. Récemment, le magazine Novoe Vremia en a fait le deuxième homme politique le plus influent d’Ukraine, derrière le président Porochenko.

  • Russia-Ukraine tensions rise after #Kerch Strait ship capture - BBC News
    https://www.bbc.com/news/world-europe-46340283

    Ukraine’s parliament is to decide whether to bring in martial law, after Sunday’s capture of three of its naval vessels and 23 crew members by Russia.

    The three ships were sailing off the coast of Crimea, which was annexed by Russia in 2014, when they were seized.

    Russia opened fire, before its special forces stormed the vessels. Between three and six Ukrainians were injured.
    Ukraine said it was a Russian “act of aggression”. Moscow said the ships had illegally entered its waters.

    On Monday, Ukrainian President Petro Poroshenko said he was proposing that parliament back a 30-day martial law - half the length of that recommended by Ukraine’s security and defence council a day earlier.

    In a televised address, Mr Poroshenko said he did not want martial law to affect presidential elections set for 31 March 2019. If backed by MPs, martial law would enter into force at 09:00 local time (07:00 GMT) on 28 November.

    Sunday’s clash between Russian and Ukrainian vessels marks a major escalation of tension between the two countries.
    This is the first time the two militaries have come into open conflict in recent years, although Ukrainian forces have been fighting Russian-backed separatists and Russia volunteers in the east of the country.

    #Crimée

    https://www.youtube.com/watch?v=PpxNuTlwwEA

    • La Russie bloque le passage en mer d’Azov en immobilisant un pétrolier sous le pont de Crimée.

      Russian jet fighters fly over a bridge connecting the Russian mainland with the Crimean Peninsula with a cargo ship beneath it after three Ukrainian navy vessels were stopped by Russia from entering the Sea of Azov via the Kerch Strait in the Black Sea - H24info
      https://www.h24info.ma/monde/la-russie-capture-trois-navires-ukrainiens-escalade-de-tensions-entre-kiev-et-moscou/attachment/russian-jet-fighters-fly-over-a-bridge-connecting-the-russian-mainland-with-

      Russian jet fighters fly over a bridge connecting the Russian mainland with the Crimean Peninsula with a cargo ship beneath it after three Ukrainian navy vessels were stopped by Russia from entering the Sea of Azov via the Kerch Strait in the Black Sea

    • Détroit/Kertch : la Russie a agi « en stricte conformité avec le droit international »
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/26/97001-20181126FILWWW00122-detroitkertch-la-russie-a-agi-en-stricte-conformi

      Les gardes-frontières russes qui ont arraisonné dimanche trois navires ukrainiens dans le détroit de Kertch ont agi «  en stricte conformité avec le droit international  », a assuré aujourd’hui le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov au lendemain de cet incident sans précédent. «  La partie russe a agi en stricte conformité avec la législation, à la fois le droit international et le droit intérieur_ », a-t-il déclaré aux journalistes, précisant qu’il s’agissait d’une «  intrusion de navires de guerre étrangers dans les eaux territoriales de la Fédération de Russie  ».

    • Occasion de clarifier (à chaud !) le statut de la mer d’Azov et du détroit : s’il s’agit d’eaux internationales, la Russie n’a pas le droit de bloquer l’accès,…

      Tensions en mer d’Azov | Grip
      https://www.grip.org/fr/node/2634

      Statut juridique de la mer d’Azov

      Le statut juridique de la mer d’Azov est complexe pour deux raisons : la chute de l’URSS et l’annexion russe de la Crimée. Cet espace maritime était considéré du temps de l’URSS comme une mer intérieure et la question se pose de savoir si ce statut aurait pu être transmis à la fois à l’Ukraine et à la Russie après 1991. Selon cette hypothèse, la mer d’Azov serait donc une mer intérieure partagée entre l’Ukraine et la Russie. Dans un autre scénario, la mer d’Azov aurait perdu ce statut de mer intérieure lors de l’indépendance de l’Ukraine et le régime classique du droit de la mer s’appliquerait donc avec des zones économiques exclusives pour la Russie et l’Ukraine et un régime d’eaux internationales au centre de la mer d’Azov. L’annexion de la Crimée complexifie l’équation puisque les deux États revendiquent des zones économiques exclusives autour de la Crimée. Pour compliquer davantage le casse-tête juridique, plusieurs accords bilatéraux ont été signés entre l’Ukraine et la Russie garantissant la liberté de navigation sur cette mer. En 2003, un Accord de coopération sur l’usage de la mer d’Azov et du détroit de Kertch a été signé entre l’Ukraine et la Russie réitérant le statut de « mer interne partagée ». L’Ukraine pourrait cependant dénoncer cet accord au vu des incidents récents et revenir au régime classique de partage des eaux territoriales selon les définitions de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Cette question du statut de la mer d’Azov est importante car elle conditionne la possibilité pour l’Ukraine d’intenter une action devant la justice internationale.

    • Russia Ignores Western Calls to Free Captured Ukrainian Ships

      Ukraine introduces martial law citing threat of Russian invasion | Reuters
      https://uk.reuters.com/article/uk-ukraine-crisis-russia-idUKKCN1NV0MW


      Seized Ukrainian ships, small armoured artillery ships and a tug boat, are seen anchored in a port of Kerch, Crimea November 26, 2018.
      REUTERS/Pavel Rebrov

      The crisis erupted when border patrol boats belonging to Russia’s FSB security service seized two small Ukrainian armoured artillery vessels and a tug boat after opening fire on them and wounding three sailors on Sunday.

      The Ukrainian vessels had been trying to enter the Sea of Azov from the Black Sea via the narrow Kerch Strait that separates Crimea from the Russian mainland.

      Interfax news agency quoted Russia’s human rights commissioner, Tatyana Moskalkova, as saying on Monday that 24 Ukrainian sailors were being detained. Three of the sailors were wounded but were not in a serious condition and were recovering in hospital.

      The FSB said the Ukrainian ships had ignored warning shots, forcing Russian vessels to open fire for real, after they illegally entered Russian territorial waters.

      A Reuters witness in Kerch, a port in Crimea, said the three Ukrainian vessels were being held there on Monday.

    • Trump Says He Does Not Like Russia-Ukraine Situation
      http://themoscowtimes.com/news/trump-says-he-does-not-like-russia-ukraine-situation-63606

      U.S. President Donald Trump on Monday said he does not like what is happening between Russia and Ukraine, a day after Russian crews seized Ukrainian vessels near Crimea.

      We do not like what’s happening either way. And hopefully it will get straightened out,” Trump told reporters as he left the White House.

      Trump said European leaders were working on the situation. “They’re not thrilled. We’re all working on it together,” he said.

    • Et donc, il s’agit des canonnières Nikopol (P176, le nom est très clairement lisible sur le côté de la passerelle) lancée en novembre 2015 et Berdiansk (P175) lancée en juin 2017, de la classe Gurza-M.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Gyurza-M-class_artillery_boat


      P175 Berdiansk
      Ministry of Défense of Ukraine, via WP

      et du remorqueur Yani Kipu, A947 (bizarre, c’est un nom turc !?)

      EDIT : non, le nom donné par liveuamap
      https://liveuamap.com/en/2018/26-november-photo-tugboat-yani-kipu-a947-and-2-armored-boats
      n’est pas le bon…

      il s’agit du Krasnoperekopsk, A947 de la classe Prometey
      http://www.shipspotting.com/gallery/photo.php?lid=1091579


      Photographer : Igor Terokhin
      shipspotting.com

      EDIT (bis) ben si, Yani Kapu et Krasnoperekopsk sont deux noms pour désigner les mêmes choses :

      • une ville du nord de la Crimée (juste à l’ouest de l’isthme de Perekop) nommée donc, Perekop la rouge
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Krasnoperekopsk

      • qui a donné son nom à un remorqueur « d’attaque » ("de raid" disent les versions en anglais) soviétique en 1974
      https://uk.wikipedia.org/wiki/Яни_Капу_(буксир)

      La ville a été rebaptisée par l’Ukraine Yani Kapu (Yañı Qapı, la nouvelle porte en tatar) le 12 mai 2016, deux ans après l’annexion de la Crimée par la Russie… Et le remorqueur a suivi.

    • Vladimir Poutine qualifie les incidents en mer Noire de « provocation »
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/11/28/vladimir-poutine-qualifie-les-incidents-en-mer-noire-de-mousse-politique_538

      Jusqu’ici plutôt en retrait, Vladimir Poutine a, pour la première fois, commenté en public, mercredi 28 novembre, les incidents survenus quatre jours plus tôt en mer Noire entre la marine ukrainienne et les forces de sécurité russes. Interrogé sur le sujet en marge d’un forum d’investissement organisé par la banque VTB à Moscou, le chef du Kremlin a répondu : « C’est une provocation, bien sûr ! »

      Sans jamais prononcer le nom de Petro Porochenko, le chef du Kremlin a ouvertement accusé son homologue ukrainien de calculs politiques. « C’est une provocation organisée par les autorités actuelles, je pense même par son président actuel, à l’approche de l’élection présidentielle en Ukraine au mois de mars de l’année prochaine », a souligné M. Poutine. Qui ajoute : « Les sondages, si je ne me trompe pas, placent le président au cinquième rang, il y a même des chances qu’il ne passe pas au second tour, donc, il fallait faire quelque chose pour exacerber la situation et créer des obstacles infranchissables pour ses concurrents. (…) Je suis sûr de cela. »

      A aucun moment, le président russe n’a évoqué les trois navires ukrainiens saisis par les forces de sécurité russes – sauf pour déclarer qu’elles avaient accompli « leur mission » et respecté « les ordres » – ni même le sort des 24 marins capturés à leur bord. Ces derniers comparaissent depuis mardi devant un tribunal russe pour être placés, les uns après les autres, en détention provisoire pour deux mois.

      « C’est un incident frontalier, pas plus », a-t-il minimisé, en évoquant des éléments récents « d’une autre envergure » tels que « le rattachement de la Crimée à la Russie » en 2014, ou « la guerre civile » dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine qui opposent les séparatistes prorusses soutenus par Moscou et les forces armées de Kiev. « Une guerre de facto, a poursuivi M. Poutine, et pourtant, aucune loi martiale n’avait été instaurée. Et là, un petit incident et on instaure la loi martiale ! C’est évident que c’est organisé à l’approche de l’élection présidentielle. »

    • Un avion espion US mène une reconnaissance près du détroit de Kertch - Sputnik France
      https://fr.sputniknews.com/russie/201811281039082977-vol-reconnaissance-boeing-detroit-kertch

      Au surlendemain de l’incident en mer Noire, où trois navires militaires ukrainiens ont violé les eaux territoriales russes, un avion de lutte anti-sous-marine Boeing P-8A Poseidon de l’US Navy a effectué un vol de reconnaissance dans la région du détroit de Kertch et de la Crimée, selon le portail de suivi des vols PlaneRadar.

      Le mardi 27 novembre un Boeing P-8A Poseidon américain a mené une mission de reconnaissance dans la région du détroit de Kertch et de la Crimée, a annoncé le site PlaneRadar via Twitter.


      Un avion de patrouille maritime, Boeing P-8A Poseidon de l’US Navy, immatriculé 168848, effectue un vol de reconnaissance le long des côtes russe de la mer Noire, a annoncé le site.

      L’appareil, appartenant à la 26e escadrille de patrouille de la marine américaine est passé à une distance de 31 km des côtes de la Crimée.

      Plus tôt le même jour, cette même région a été espionnée par un drone stratégique RQ-4A Global Hawk de l’US Air Force, qui avait également été repéré à proximité de la ligne de séparation dans le Donbass.

    • Un excellent article de synthèse antérieur à la crise (12 septembre 2018) par Igor Delanoë.

      Jeux dangeureux en mer d’Azov - Le portail des forces navales de la Fédération de Russie
      http://www.rusnavyintelligence.com/2018/09/jeux-dangeureux-en-mer-d-azov.html

      Voilà plusieurs mois que la tension monte en mer d’Azov entre Russes et Ukrainiens au sujet de la liberté de navigation. Pour l’instant, les escarmouches n’ont pas dégénéré en accrochages, mais l’Ukraine a commencé à transférer par chemin de fer des vedettes armées depuis la mer Noire vers la mer d’Azov.

      Depuis le printemps derniers, des chalutiers ukrainiens et autres navires étrangers souhaitant se rendre dans les ports d’Ukraine situés en mer d’Azov sont régulièrement arraisonnés par les gardes-côtes russes. La Russie fait en outre attendre parfois pendant plusieurs jours les navires qui souhaitent transiter par le détroit de Kertch depuis la mer Noire à destination des côtes ukrainiennes de la mer d’Azov. Depuis l’annexion de la Crimée par Moscou, cette mer est de facto sous contrôle de la Russie qui en commande l’accès par le détroit de Kertch, situé entre la péninsule criméenne et la presqu’île russe de Taman. Russes et Ukrainiens ont signé en 2003 un accord selon lequel les eaux de la mer d’Azov et celles du détroit de Kertch sont considérées comme des eaux intérieures. Toutefois, depuis l’annexion de 2014, Kiev souhaite déchirer ce papier et internationaliser le régime de la mer d’Azov, en espérant ainsi que l’arrivée de nouveaux acteurs maritimes étrangers fera contrepoids à l’hyper-influence russe dans cette sous-région du bassin pontique.

      L’inauguration du pont de Kertch qui relie la Crimée à la Russie continentale en mai dernier a aiguisé les tensions. La Russie, qui n’écarte pas la possibilité que l’Ukraine tente une opération de sabotage contre l’édifice, a transféré depuis la flottille de la mer Caspienne, via le canal Volga-Don, 2 canonnières fluviales ainsi que des petits navires lance-missiles, qui ont rejoint plus tard le détachement opérationnel russe en Méditerranée. Kiev, de son côté, a transféré 2 vedettes du Projet 58155 faiblement armées depuis la mer Noire vers le port de Berdiansk par chemin de fer. La première unité est arrivée le 8 septembre et la seconde, le 11 septembre. Une troisième vedette doit prochainement être basculée en mer d’Azov. L’idée pour les Ukrainiens est de pouvoir assurer la protection des deux principaux ports de commerce que sont Marioupol et Berdiansk. A terme, Kiev souhaite établir une division de vedettes en mer d’Azov. Compte-tenu du peu de profondeur de cette mer - 6 mètres en moyenne - seules des unités de faible tonnage peuvent y être engagées. Toutefois, pour Moscou, le bassin de la mer d’Azov demeure fermé à toute activité des flottes de l’OTAN - qui ont en revanche accès à la mer Noire selon les conditions énoncées dans la Convention de Montreux (1936). Aussi, en cas de conflit dans le Donbass, ce « lac russe » constituerait une plateforme de tir potentiel pour des missiles Kalibr ainsi qu’un point de départ pour des opérations amphibies.

      Quels sont les objectifs recherchés par les uns et par les autres à travers ces escarmouches ? Pour Kiev, il s’agit de maintenir à l’ordre du jour le sujet « Crimée » qui est une affaire classée - outre la question des sanctions criméennes - par nombre de chancellerie occidentale. Par ailleurs, l’année 2019 sera une année charnière en Ukraine : l’élection présidentielle à lieu en mars, et le contrat de transit gazier qui lie Kiev à Gazprom depuis la fin des années 2000 arrive à son terme. Aussi, ces escarmouches visent potentiellement à renforcer la position de négociation de Moscou tout autant que la rhétorique patriotique à Kiev. L’Ukraine ne se satisfait pas du statu quo en mer d’Azov et souhaite mettre sur la table la question de la délimitation des frontières maritimes, sans être pour autant prête à sérieusement négocier. Rappelons par ailleurs que l’Ukraine a coupé les canaux d’alimentation d’eau fraîche vers la Crimée. Il pourrait y avoir là une monnaie d’échange potentielle.

      Contrairement à ce que pourrait laisser croire le nom de son blog, Le portail des forces navales de la Fédération de Russie, il ne s’agit pas d’un site officiel.

      A propos - Le portail des forces navales de la Fédération de Russie
      http://www.rusnavyintelligence.com/pages/A_propos-4830107.html

      A propos
      Igor Delanoë est docteur en histoire moderne et contemporaine de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, et chercheur associé au Harvard Ukrainian Research Institute (Harvard University) ainsi qu’au Center for International and European Studies (université Kadir Has, Istanbul). Il est le directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe, le centre d’analyse de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe depuis septembre 2015.

    • Pour mémoire, l’accord russo-ukrainien de décembre 2003 sur la circulation en mer d’Azov (il est parfois – pas systématiquement – cité) est officiellement toujours en vigueur malgré l’annexion de la Crimée en 2014.

      Et personne ne semble réellement se soucier de savoir si l’Ukraine avait demandé l’autorisation préalable de franchissement du détroit, étant entendu que, des deux côtés, on renforce les (faibles) moyens militaires…

      Il est difficilement concevable que la Russie ait pu arraisonner les navires ukrainiens si l’autorisation avait été demandée et, a fortiori, accordée…

      Accord russo-ukrainien sur la mer d’Azov - Libération
      (article du 27 décembre 2003)
      https://www.liberation.fr/planete/2003/12/27/accord-russo-ukrainien-sur-la-mer-d-azov_456591

      La conclusion, mercredi [24 décembre], d’un accord russo-ukrainien sur la mer d’Azov était interprétée, à Kiev, comme une nouvelle concession du président Léonid Koutchma à Vladimir Poutine. Selon le texte signé par les deux chefs d’Etat, la mer d’Azov et le détroit de Kertch (en Crimée, sud de l’Ukraine), qui la sépare de la mer Noire, seront désormais « gérés conjointement ». Les bateaux ukrainiens et russes jouiront de la liberté de navigation. En revanche, les bâtiments militaires des pays tiers ne pourront y entrer que sur autorisation des deux pays, ce qui permettra à Moscou d’empêcher l’entrée de navires de l’Otan. « Cette mesure est peu compatible avec l’intention de l’Ukraine d’adhérer à l’Alliance atlantique », relève l’hebdomadaire Zerkalo Nedeli. Un différend a récemment éclaté après que la Russie a mis en doute l’appartenance à l’Ukraine de l’île de Touzla, dans le détroit de Kertch.

    • J’aime bien le double discours – dès les éléments soulignés après le titre… _ la part du trafic qui passe par Kertch est marginale (moins de 5% et déplorable vers d’autres ports) mais le blocus (temporaire) souligne le risque sur les approvisionnement en blé ukrainien (qui sera très abondant cette saison)

      Chokepoint Blockade Exposes Supply Risk for Black Sea Grain - Bloomberg
      https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-11-26/russian-flareup-with-ukraine-brings-focus-on-shipping-chokepoint

      • Access cut to Kerch Strait between Black Sea and Sea of Azov
      The ports handles a relatively small share of Ukrainian grain
      • Access cut to Kerch Strait between Black Sea and Sea of Azov
      The ports handles a relatively small share of Ukrainian grain

      Russia’s brief blockade of a key shipping channel for Black Sea grain highlights the risk of disruption to an important source of global supply.

      Russia cut off access to the Kerch Strait between the Sea of Azov and the Black Sea after tensions with Ukraine flared up over the weekend, and has since reopened the passage. Still, the conflict means some traders will likely reroute cargoes to avoid passing through the strait, according to the Ukrainian Grain Association.

      We are expecting a record harvest this season, and we plan record exports,” said Mykola Horbachov, head of the Ukrainian Grain Association. “So any window that is being closed for us means heavier pressure on our infrastructure, both seaport and railway. We are stretched to the limit.

      Ukraine ranks among the world’s biggest corn and wheat producers, supplying food to major markets in Europe, the Middle East and Asia. Analysts said they didn’t expect much market impact because the proportion of Ukrainian grain that moves from ports on the Sea of Azov is relatively small, and the incident seems limited so far.

      Grain markets largely shrugged off the news. Benchmark prices in Chicago rose 1 percent and milling wheat futures in Paris added 0.2 percent.

      Shipments from the Ukraine ports of Mariupol and Berdyansk make up about 5 percents of the country’s grain exports, and cargoes that had previously planned to leave those areas may instead move by rail or other ports, Horbachov said. The two ports are on the Azov Sea and rely on the Kerch Strait.

      In terms of grain exports, it won’t have a big impact because I don’t think that Russia will stop their boats in the Kerch Strait, and in terms of Ukraine exports, there is not a lot of exports from the Azov Sea,” said Gautier Maupu, a Black Sea grains analyst with Agritel in Kiev. “Russian exports will not slow down, so there will not be a strong impact on markets.

      Still, the blockade highlights the threat of disruption to Black Sea supplies just as global grains markets are buffeted by the trade war between the U.S. and China. Wheat has jumped about 20 percent this year in Chicago as heat and dryness worldwide curbed output, including in the Black Sea.

    • Poutine défend sa version des affrontements avec l’Ukraine en mer Noire
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/03/poutine-avance-sa-version-des-affrontements-avec-l-ukraine-en-mer-noire_5391


      Vladimir Poutine, à Buenos Aires, le 1er décembre.
      MARCOS BRINDICCI / REUTERS

      Privé de rencontre bilatérale avec Donald Trump, en représailles après les incidents survenus le 25 novembre au large de la Crimée qui ont abouti à la capture de trois bateaux et de vingt-quatre marins ukrainiens par la Russie, M. Poutine a livré sa version des faits au président américain « debout », comme il a lui-même décrit l’échange, en marge d’un dîner.

      Face à son homologue français, Emmanuel Macron, ou avec la chancelière allemande, Angela Merkel, avec lesquels il a pu s’entretenir en aparté, il a même sorti un stylo pour dessiner sur le papier sa chronologie des événements. Aux journalistes ensuite, M. Poutine a assuré que « la guerre va continuer » dans l’est de l’Ukraine, tant que les autorités actuelles de Kiev « resteront au pouvoir ».

      Version de VVP dont la seule chose que l’on ait le droit de savoir est qu’il qualifie l’événement de provocation. Absolument rien sur le déroulement des faits, ni en gros, ni en détail.

    • Ukraine resumes grain shipments from Azov Sea | Reuters
      https://af.reuters.com/article/worldNews/idAFKBN1O30M5


      FILE PHOTO: Cranes are seen in the Azov Sea port of Mariupol, Ukraine December 2, 2018.
      REUTERS/Gleb Garanich/File Photo

      Ukraine said on Tuesday it had resumed grain shipments from the Azov Sea, blocked for around 10 days after a military standoff with Russia in the Kerch Strait off Crimea.
      […]
      Earlier, Ukraine’s infrastructure minister Volodymyr Omelyan had said the two ports - vital for eastern Ukraine’s economy - had been “partially unlocked” with the restoration of some free movement through the Kerch Strait.

  • Les orthodoxes russes et ukrainiens au bord du schisme
    https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/09/19/les-orthodoxes-russes-et-ukrainiens-au-bord-du-schisme_5357206_3214.html


    Le métropole Hilarion remet un message du patriarche Bartholomée 1er au président ukrainien Petro Porochenko durant une réunion, à Kiev, le 17 septembre.
    MIKHAIL PALINCHAK / AP

    Territorial et politique, le conflit entre la Russie et l’Ukraine se déplace désormais sur le terrain religieux. Dans la foulée d’une assemblée extraordinaire, le Saint-Synode, l’institution collégiale au sommet de sa hiérarchie, qui s’est réunie à Moscou le 14 septembre, l’Eglise orthodoxe russe a pris la décision sans précédent de rompre pour partie ses relations avec le patriarcat de Constantinople. Car ce dernier s’apprête à reconnaître l’autocéphalie, l’indépendance de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, aujourd’hui encore divisée en deux principales branches concurrentes, dont la plus importante dépend de Moscou depuis la fin du XVIe siècle.

    La décision finale de Bartholomée Ier, le patriarche de Constantinople, considéré comme le chef symbolique des 300 millions de chrétiens orthodoxes dans le monde, devrait intervenir lors de la réunion de son propre synode, prévue du 9 au 11 octobre. Mais l’envoi préalable de deux de ses représentants à Kiev « dans le cadre des préparatifs de l’octroi de l’autocéphalie à l’Eglise orthodoxe d’Ukraine », selon les termes de son communiqué, ne laisse guère de doutes sur ses intentions. « Nous sommes arrivés avec une mission extraordinaire (…) afin de continuer le travail sur une chose déjà décidée », a confirmé, lundi 17 septembre, l’un des deux émissaires, l’archevêque américain Daniel, en marge d’une rencontre avec le président ukrainien, Petro Porochenko.

    • Territorial et politique, le conflit entre la Russie et l’Ukraine se déplace désormais sur le terrain religieux. Dans la foulée d’une assemblée extraordinaire, le Saint-Synode, l’institution collégiale au sommet de sa hiérarchie, qui s’est réunie à Moscou le 14 septembre, l’Eglise orthodoxe russe a pris la décision sans précédent de rompre pour partie ses relations avec le patriarcat de Constantinople. Car ce dernier s’apprête à reconnaître l’autocéphalie, l’indépendance de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, aujourd’hui encore divisée en deux principales branches concurrentes, dont la plus importante dépend de Moscou depuis la fin du XVIe siècle.

      « CONSTANTINOPLE EST PRESSÉ D’ACHEVER [CE] PROCESSUS TANT QUE L’ACTUEL PRÉSIDENT UKRAINIEN, PETRO POROCHENKO, EST AU POUVOIR, CAR IL LE SOUTIENT ACTIVEMENT », LE MÉTROPOLITE HILARION

      La décision finale de Bartholomée Ier, le patriarche de Constantinople, considéré comme le chef symbolique des 300 millions de chrétiens orthodoxes dans le monde, devrait intervenir lors de la réunion de son propre synode, prévue du 9 au 11 octobre. Mais l’envoi préalable de deux de ses représentants à Kiev « dans le cadre des préparatifs de l’octroi de l’autocéphalie à l’Eglise orthodoxe d’Ukraine », selon les termes de son communiqué, ne laisse guère de doutes sur ses intentions. « Nous sommes arrivés avec une mission extraordinaire (…) afin de continuer le travail sur une chose déjà décidée », a confirmé, lundi 17 septembre, l’un des deux émissaires, l’archevêque américain Daniel, en marge d’une rencontre avec le président ukrainien, Petro Porochenko.

      « Constantinople est pressé d’achever [ce] processus tant que l’actuel président ukrainien, Petro Porochenko, est au pouvoir, car il le soutient activement », avait déjà fustigé depuis Moscou le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures de la patriarchie de Moscou. Ce n’est « rien de moins qu’une invasion brutale sans précédent du territoire canonique du patriarcat de Moscou », a tonné sur sa messagerie Telegram le porte-parole de l’Eglise russe, Vladimir Legoïda.

      La donne a changé

      La querelle ne date pas d’hier. Dès 1992, après la chute de l’URSS, une partie de la hiérarchie religieuse ukrainienne avait fait sécession, donnant naissance au patriarcat de Kiev – non reconnu jusqu’ici par aucune instance orthodoxe – qui réclamait en vain l’indépendance de l’Eglise ukrainienne. Mais depuis l’annexion de la Crimée en 2014 et le conflit dans le Donbass entre séparatistes prorusses et forces loyales à Kiev qui a entraîné plus de 10 000 morts, la donne a changé. Le chef de l’Etat ainsi que plusieurs députés ukrainiens soutiennent cette revendication.

      « Je considère comme absolument nécessaire de couper tous les tentacules avec lesquels le pays agresseur [la Russie] opère au sein de notre Etat », a déclaré en juin Petro Porochenko lors des cérémonies du 1 030e anniversaire de la Russie kiévienne, en évoquant une « menace pour la sécurité nationale ». L’église orthodoxe relevant du patriarcat de Moscou, ajoutait-il, « n’est séparée de l’Etat russe que sur le papier [et] soutient totalement et inconditionnellement la politique revanchiste et impérialiste du Kremlin ».

      Pour la patriarchie de Moscou, l’enjeu de la décision de Constantinople est énorme : avec 11 392 édifices religieux et 12 328 communautés de croyants sous sa tutelle directe (contre 3 784 édifices et 5 114 communautés pour le patriarcat de Kiev), la branche ukrainienne représente un tiers de son patrimoine, évalué au total à 36 878 édifices. L’affranchissement d’une partie non négligeable de ses fidèles en Ukraine est donc une question sensible. Elle l’est d’autant plus que la Russie dispute à sa voisine ses origines religieuses.

      En novembre 2016, Vladimir Poutine avait ainsi inauguré à Moscou une immense statue de Vladimir le Grand, prince du peuple Rous, façon d’imposer la capitale russe comme le berceau du christianisme slave. Or, ses racines sont nées à Kiev, en l’an 988 – Moscou n’existait pas à cette époque – après que l’illustre membre de la dynastie des Riourikides se fut converti – en Crimée, qui plus est, selon certaines chroniques. En présence du patriarche Kirill Ier, le chef du Kremlin l’avait surtout présenté comme « l’unificateur des terres russes ».

      Publications de documents historiques

      Le patriarche de Moscou et « de toutes les Russies » entretient des liens étroits avec le chef du Kremlin, qui s’appuie sur la religion orthodoxe pour fédérer sa conception du « monde russe » et, pour lui, une église autocéphale ukrainienne entraînerait une perte d’influence inimaginable du magistère russe. C’est un sérieux revers, un de plus, dans un conflit entre la Russie et l’Ukraine enlisé, mais toujours vif. La dernière rencontre de Kirill avec Bartholomée, le 31 août, à Istanbul, n’a pas permis de dénouer la situation.

      Le métropolite Hilarion a ainsi souligné avec rage :

      « Chaque fois que l’Eglise orthodoxe russe est confrontée à des circonstances difficiles, nous recevons du patriarcat de Constantinople des coups dans le dos. Dans les années 1920, [il] a unilatéralement accordé l’autocéphalie à l’Eglise polonaise, et créé ses propres structures sur le territoire de l’Estonie et de la Finlande, bien que ces pays eussent fait partie de la juridiction de l’Eglise orthodoxe russe. »
      Moscou évoque désormais la perspective d’un schisme dans la famille orthodoxe et la fin complète des relations avec Constantinople. « Après la rupture de la communion eucharistique, au moins la moitié des 300 millions [d’orthodoxes dans le monde] ne reconnaîtront même plus le patriarche de Constantinople comme le primus inter pares [“le premier parmi ses pairs”] », a menacé Hilarion. Lundi, l’Eglise annonçait son intention de publier les documents « historiques » datant de 1678-1686 sur la mise sous tutelle de Kiev.

  • Le poulet ukrainien, vous connaissez ?
    Extraits d’un article d’Ouest France

    https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/doux-qui-est-mhp-le-repreneur-ukrainien-dont-personne-ne-veut-5652205

    L’Ukrainien #MHP se positionne comme potentiel repreneur du vollailler breton Doux. Avec 566 000 tonnes de viande de poulet produites en 2017, MHP - Myronivskyi Khliboprodukt (Produit de Pain de Myronivskyi, en ukrainien) et sa marque principale Nacha Ryaba (Notre Poulet) couvre plus de 55 % du marché ukrainien de la volaille et exporte vers 67 pays, dont 17 membres de l’Union européenne (UE).

    En 2017, l’Ukrainien a entamé l’agrandissement de son usine géante, près de la ville de Vynnytsia, dans le centre du pays. Un investissement dans deux lignes de production, d’où devraient sortir 260 000 tonnes de poulet par an. De quoi optimiser le chiffre d’affaires du groupe, d’environ un milliard de dollars par an, et sa cote sur la place boursière de Londres, où il est entré en 2008. A noter que le groupe est fiscalement basé à Chypre, Etat membre de l’Union européenne (au contraire bien entendu de l’Ukraine), par ailleurs notoirement connu pour être un paradis fiscal, prisé notamment des oligarques russes.

    Verticalement intégré, de la production de grain (maïs, tournesol, soja, blé) à la transformation de la viande, MHP contrôle 380 000 ha de terres en Ukraine. L’essentiel est loué, en raison d’un moratoire sur le négoce de la terre en place depuis les années 1990. Il conforte néanmoins la position dominante du groupe agro-alimentaire sur le marché ukrainien, garanti par la stature de son fondateur et actionnaire majoritaire, Iouriy Kosiouk.


    La nouvelle usine de MHP, en cours d’achèvement, à Vinnytsia. | DR

    Milliardaire du poulet
    A 49 ans, celui-ci est un proche collaborateur du président Petro Porochenko. Si ce dernier s’est bâti une fortune en tant que « roi du chocolat », Iouriy Kosiouk est incontestablement le « milliardaire du poulet ». Sa fortune est aujourd’hui estimée à 1,5 milliard de dollars par le magazine Forbes, ce qui en fait la cinquième personne la plus riche d’Ukraine.

    Émergeant dans les années sauvages qui ont suivi l’effondrement de l’URSS, Iouriy Kosiouk a développé les goûts de luxe de la nouvelle classe d’hommes d’affaires post-soviétique. On lui attribue jets privés et hélicoptère, un yacht estimé à 120 millions de dollars et une villa impressionnante dans le sud de Kiev. Selon des enquêtes de journalistes ukrainiens, les travaux de ce « petit Versailles » auraitent été entrepris sur un site archéologique protégé. Jamais remis en cause, le permis de construction laisse sous-entendre des soutiens politiques.

    Aucun scandale de corruption ne vise directement Iouriy Kosiouk. Mais force est de constater qu’il a habilement su utiliser ses relations politiques. Un temps adjoint au chef de l’administration présidentielle, au plus fort de la crise de 2014 et du début de la guerre dans l’est de l’Ukraine, il a conservé une influence appréciable dans les hautes sphères du pouvoir. Plusieurs sources indiquent qu’il est particulièrement actif sur les questions liées à l’importation et à l’exportation de produits alimentaires. MHP a par ailleurs ouvert une usine de traitement de viande aux Pays-Bas, afin de contourner les obstacles des droits de douane de l’UE.

    Avec la perte du complexe minier-industriel dans l’Est en guerre, le groupe agro-alimentaire a largement bénéficié du transfert des subventions d’Etat. En 2017, MHP a reçu 35 % des aides publiques du secteur, soit l’équivalent de 42,6 millions d’euros. L’aide de l’Etat à un grand groupe bénéficiaire, solide financièrement, avait soulevé un certain nombre de critiques en Ukraine.
    . . . . . .

    #Ukraine #Union_européenne #Poulet #Volaille #alimentation
    #agriculture
    #poulet
    #viande
    #élevage
    #économie
    #santé
    #agroalimentaire

    . . . . .

  • Accusée de préparer un coup d’Etat, l’ancienne héroïne ukrainienne Nadia #Savtchenko a été arrêtée
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/03/22/accusee-de-preparer-un-coup-d-etat-l-ancienne-heroine-ukrainienne-nadia-savt

    La chute est brutale pour celle qui fut élevée au rang d’héroïne nationale dans son pays, l’#Ukraine. Jeudi 22 mars, la députée Nadia Savtchenko, célèbre pour avoir été emprisonnée durant deux années en Russie, a été arrêtée en plein Parlement par les services de sécurité ukrainiens, avant d’être conduite en prison, ukrainienne celle-là.

    Quelques minutes auparavant, les députés avaient voté en faveur de la levée de l’immunité parlementaire de l’ancienne pilote militaire, accusée d’avoir préparé « un attentat terroriste de grande échelle » et planifié « l’assassinat des dirigeants du pays ». Dans la foulée, un officier du SBU, les services de sécurité, s’est présenté dans l’enceinte de la Rada pour lire à Mme Savtchenko les charges retenues contre elle. Gardant son éternel air de défi, la jeune femme de 36 ans a été conduite hors du bâtiment.

    La scène est aussi spectaculaire que les accusations portées contre cette personnalité hors du commun. Le procureur général d’Ukraine, Iouri Loutsenko, les avait détaillées le 16 mars : selon lui, le plan de Nadia Savtchenko prévoyait de « détruire à l’aide de grenades » la loge du gouvernement au Parlement, d’« abattre la coupole de l’hémicycle par des tirs de mortiers », puis d’« achever les survivants à la mitraillette ». Le plan aurait également consisté à tuer des civils pour « créer le chaos ».

    Ces accusations avaient suscité un certain scepticisme, le parquet général étant réputé proche du pouvoir, voire prompt à utiliser la justice à des fins politiques. Jeudi, des écoutes téléphoniques et des vidéos tournées en caméra cachée ont été diffusées aux députés. On y voit une personne ressemblant à Nadia Savtchenko discuter d’approvisionnement en armes et des modalités d’une attaque contre le quartier gouvernemental. « Je propose un coup d’Etat, dit cette personne. Il faut les liquider physiquement. Tous et en un seul moment. »

    • Encore un coup de #VVP (ça marche à tous les coups !)

      (au passage, quand Libé apprendra-t-il à transcrire correctement les noms slaves en français ?
      ч -> tch en français, ch en anglais
      ш -> ch en français, sh en anglais
      ж -> j en français, zh en anglais
      etc.)

      Nadia Savchenko, la chute brutale d’une icône nationaliste - Libération
      http://www.liberation.fr/planete/2018/03/23/nadia-savchenko-la-chute-brutale-d-une-icone-nationaliste_1638303

      Rares sont les chutes aussi spectaculaires. Prisonnière de guerre en Russie de 2014 à 2016, Nadia Savchenko était devenue le symbole de l’agression du Kremlin contre l’Ukraine et avait été érigée en une sorte de « Jeanne d’Arc » nationale. Après sa libération à l’été 2016 et sa prise de fonction en tant que députée, son tempérament intempestif, ses prises de position radicales ou encore ses allusions antisémites avaient rapidement échaudé l’opinion publique. A force d’appeler à une refonte complète du système politique et à vilipender ses pairs parlementaires comme « tous pourris et paresseux », Nadia Savchenko avait de même érodé ses soutiens politiques. C’est presque avec soulagement que le Parlement a levé son immunité parlementaire, le 22 mars, et a autorisé son arrestation.

      « Que l’on aime Petro Porochenko ou non, que l’on prête fois aux enquêtes du procureur Iouriy Loutsenko ou non, Nadia Savchenko est dangereuse », s’est ainsi fendu le député réformateur Moustafa Nayyem. De fait, Nadia Savchenko ne nie pas les accusations portées contre elle. Elle avait même soutenu publiquement l’idée d’un coup d’Etat militaire. Ce qui ne l’empêche pas de dénoncer les charges retenues contre elle comme « une manipulation politique et surréaliste ».

      « On ne peut s’empêcher de se demander pourquoi les enquêteurs ont attendu aussi longtemps avant de l’arrêter », interroge la journaliste polémique Svitlana Kriouvka. Dans l’affaire figure un seul autre suspect, l’ancien négociateur d’échanges de prisonniers Volodymyr Rouban. « Peut-on vraiment imaginer qu’ils comptaient décapiter l’exécutif à eux deux ? Pourquoi n’y-a-t-il pas d’autres arrestations ? », poursuit-elle. En filigrane, l’idée d’un règlement de comptes ciblé, en amont de la campagne présidentielle de 2019, et d’un signal envoyé aux opposants paramilitaires du pouvoir.

      La crainte d’un coup de force, perpétré par des vétérans de guerre et des mouvements ultranationalistes, est de fait prise au sérieux en Ukraine, même si les autorités cherchent à la minimiser, et à la rattacher à la politique d’agression de la Russie. Ce 22 mars, le président Petro Porochenko a ainsi félicité ses services de sécurité d’avoir démasqué une « 5e colonne », et déjoué une « opération spéciale russe contre l’Ukraine ». Ancienne héroïne nationale, Nadia Savchenko devient donc agent de l’ennemi et se retrouve donc une nouvelle fois derrière les barreaux, cette fois dans son Ukraine natale.

    • Court rules to hold Nadiya Savchenko in custody without bail | KyivPost
      https://www.kyivpost.com/ukraine-politics/court-rules-hold-nadiya-savchenko-custody-without-bail.html

      A Kyiv court has ruled to hold former Ukrainian military pilot and lawmaker Nadiya Savchenko in custody for 59 days without bail, a day after the Verkhovna Rada stripped her of parliamentary immunity and she was arrested by law enforcement.

  • Ukraine : des hommes encagoulés capturent l’ancien président géorgien Saakachvili
    http://www.lemonde.fr/europe/video/2018/02/13/ukraine-des-hommes-encagoules-capturent-l-ancien-president-georgien-saakachv

    Mikheïl Saakachvili, l’ex-président géorgien devenu opposant en Ukraine, a été expulsé vers la Pologne par les autorités de Kiev. Il a été arrêté dans l’après-midi, lundi 12 février dans un restaurant, par des hommes portant des uniformes non identifiés. Cet épisode pourrait mettre fin à des mois d’un feuilleton politico-judiciaire très médiatisé.

    D’abord allié du président ukrainien, Petro Porochenko, Mikheïl Saakachvili est devenu par la suite l’un de ses plus farouches adversaires. En juillet, M. Porochenko l’a déchu de la nationalité ukrainienne, qu’il lui avait accordée en 2015. L’opposant avait ensuite été brièvement arrêté à deux reprises en décembre à Kiev, puis relâché.

    pourrait mettre fin …, on parie ?

  • Ukraine : l’opposant Mikheïl Saakachvili libéré
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/12/11/ukraine-l-opposant-mikheil-saakachvili-libere_5228209_3214.html

    L’ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, arrêté vendredi à Kiev et accusé d’avoir voulu fomenter un coup d’Etat contre le président ukrainien, Petro Porochenko, a été libéré lundi 11 décembre, contre l’avis du parquet, qui demandait son assignation à résidence avec bracelet électronique.

    Le feuilleton continue,…
    … la guerre du Donbass aussi,…

    Tiens que dit ou fait notre président qui pensait, il y a 6 mois, qu’il n’y a pas de salut hors de #Minsk_2 ?

  • Vu de Russie : Moscou sort gagnante de la crise des missiles entre l’Ukraine et la Corée du Nord
    https://www.lecourrierderussie.com/international/2017/08/moscou-missiles-coree-nord-ukraine


    Le président ukrainien Petro Porochenko s’est empressé de qualifier d’absurdes les accusations concernant la vente de moteurs de missiles à la Corée du Nord.
    Crédits : Wikimedia

    Moscou a reçu un cadeau précieux : le scandale autour des moteurs de missiles nord-coréens produits en Ukraine ne cesse de prendre de l’ampleur.

    Lundi 14 août, le New York Times a annoncé, citations d’experts et des services spéciaux à l’appui, que la Corée du Nord pourrait avoir acheté des moteurs de missiles ukrainiens sur le marché noir, qui lui auraient permis de mener des tirs réussis.

    Le raisonnement est simple : le chaos règne en Ukraine et les autorités ne contrôlent pas la situation dans le pays ; estimons-nous heureux qu’elles aient fait sortir à temps du territoire les armements nucléaires à l’époque.

    Kiev, naturellement, nie tout en bloc et essaye de rejeter la faute sur Moscou. Mais le Kremlin a reçu un atout qui, pour l’heure, est imparable. Le département d’État américain a même été contraint de reconnaître, dans une déclaration officielle, que ces accusations devaient être attentivement étudiées. D’autant plus qu’elles émanent de la presse américaine, dont les positions sont connues [sur le dossier russo-ukrainien, ndlr]. Même si, bien entendu, Washington fait totalement confiance à ses amis ukrainiens.

    La Russie a, quant à elle, joué un coup très simple : les célèbres auteurs de canulars téléphoniques russes Vovan et Lexus ont contacté le directeur de l’usine ukrainienne Ioujmach [qui produit les moteurs, ndlr] et lui ont demandé, au nom d’Oleksandr Tourtchynov, secrétaire du Conseil de sécurité et de défense ukrainien, comment des moteurs de missiles s’étaient retrouvés en Corée du Nord. Celui-ci leur a répondu que son entreprise n’y était pour rien mais que, peut-être, leurs collègues du Bureau d’études Ioujnoïe [établissement ukrainien consacré à la conception de satellites, de lanceurs et de missiles balistiques intercontinentaux, ndlr] en avaient livré via la Chine, avec laquelle ils coopèrent depuis longtemps. L’enregistrement a été diffusé à la télévision fédérale russe, prouvant une fois de plus de quel bord politique les deux humoristes font partie.

    Quoi qu’il en soit, les répercussions politiques sont évidentes. Regardez comme l’Ukraine fait un bon allié des États-Unis : elle va jusqu’à armer un de leurs principaux ennemis. Et vous, les États-Unis, vous essayez encore de lui vendre vos armes, alors qu’elles pourraient elles aussi se retrouver sur le marché noir et être achetées par des terroristes.

    Encore une fois, tout ceci tombe très à propos dans la perspective des négociations russo-américaines sur l’Ukraine. Une rencontre doit justement bientôt avoir lieu entre les représentants spéciaux russe et américain en Ukraine, Kurt Volker et Vladislav Sourkov. Les Russes pourront y user d’un argument de poids : contrairement aux jeunes démocraties, eux sont des partenaires fiables.

  • La pilote ukrainienne Savtchenko a été échangée contre deux prisonniers russes
    http://www.lemonde.fr/international/article/2016/05/25/la-pilote-ukrainienne-savtchenko-a-ete-echangee-contre-deux-prisonniers-russ

    L’échange a eu lieu dans les airs. Partis quasi au même moment, mercredi 25 mai dans la matinée, deux avions, transportant, d’un côté, la pilote ukrainienne Nadejda Savtchenko détenue en Russie, de l’autre, Evgueni Erofeïev et Alexandre Alexandrov, deux prisonniers russes capturés en Ukraine, se sont croisés au-dessus des frontières des deux pays.

    Les premiers, les Russes, montés à bord d’un Antonov 148, ont atterri sur l’aéroport de Vnoukovo à Moscou. Au même moment, le cortège du président ukrainien Petro Porochenko faisait route vers l’aéroport Borispol de Kiev pour accueillir celle qui, transportée dans un avion présidentiel, est devenue, après sept cent six jours derrière des barreaux russes, une véritable héroïne dans son pays.

    Ce dénouement, attendu, est devenu réalité après que le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien ont « gracié » de part et d’autre les détenus. Après des semaines de pourparlers, l’accord a été définitivement scellé lors de l’entretien téléphonique qu’ont eu, quelques heures plus tôt, le 24 mai, les présidents russe, ukrainien, français et allemand, parrains des accords de paix en Ukraine, dits de « Minsk ».

    Le principe de l’échange avait été convenu dès le 18 avril entre Vladimir Poutine et Petro Porochenko, le jour même de la condamnation des deux Russes par un tribunal de Kiev à quatorze ans de prison.

  • Entretien entre Paris, Moscou, Kiev et Berlin sur la situation dans l’est ukrainien
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/05/24/entretien-entre-paris-moscou-kiev-et-berlin-sur-la-situation-dans-l-est-ukra

    A cette occasion, François Hollande, Vladimir Poutine, Petro Porochenko et Angela Merkel ont « rappelé leur attachement aux accords de Minsk » qui prévoient un cessez-le-feu entre forces armées et séparatistes dans le pays. Ils ont également fait part de leur « détermination à tout faire pour qu’ils soient appliqués dans leur intégralité le plus rapidement possible ».
    […]
    Ils sont également revenus sur « le travail qui avait été accompli sur les différentes questions politiques devant en particulier conduire à la tenue d’élections locales dans le Donbass, dans le respect de la loi ukrainienne et selon les standards de l’OSCE », a détaillé la présidence française.

    Bref, rigoureusement rien de neuf.

    Le volet politique ressemble de plus en plus à un serpent de mer rituel et les #Accords_de_Minsk sont bien partis pour suivre la voie ouverte par le groupe du même nom…

    #travail_accompli au moins autant que l’inoubliable mission.

  • Un an après les accords de Minsk, Paris et Berlin s’inquiètent des ambiguïtés de Kiev
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/11/paris-et-berlin-s-inquietent-des-ambiguites-de-kiev_4863681_3214.html

    Un an après la signature des accords de Minsk, le 12 février 2015, l’heure n’est pas aux célébrations, mais bien plutôt à l’inquiétude.
    […]
    L’incapacité du président ukrainien, Petro Porochenko, à faire adopter un « statut spécial » pour les régions du Donbass sous contrôle séparatiste constitue la principale source d’inquiétude. Que ce soit par calcul politique ou par refus d’une réforme qui revient à déléguer de larges pans de souveraineté aux chefs rebelles du Donbass, de nombreux députés, y compris dans la majorité, s’opposent à un tel texte. Le 31 août 2015, le vote en première lecture de cette réforme constitutionnelle avait coûté à la coalition au pouvoir le départ de l’un de ses membres, le Parti radical du populiste Oleh Liachko, et provoqué des violences meurtrières. Les espoirs de M. Porochenko d’obtenir une majorité constitutionnelle des deux tiers paraissent aujourd’hui bien minces.
    […]
    Une autre source de blocages tient à ce qu’un médiateur européen participant aux discussions régulièrement organisées à Minsk nomme « les problèmes d’interprétation de calendrier ». Pour parvenir à un accord, les négociateurs du 12 février ont sciemment laissé un certain flou dans le texte quant à la mise en œuvre des différentes étapes.

    Là aussi, la partie ukrainienne se trouve prise en défaut : le 2 octobre, à l’Elysée, François Hollande et Angela Merkel annonçaient un accord pour que le « retrait des groupes armés illégaux » (qui pourrait prendre la forme d’une légalisation des groupes rebelles) n’intervienne qu’en toute fin de processus, en même temps que la restitution à l’Ukraine du contrôle de la frontière russo-ukrainienne.

    Ce calendrier ressemblait à une nouvelle concession ukrainienne. Sauf que, selon une source présente à l’Elysée, « Porochenko n’a pas vraiment approuvé ce point, ni exprimé clairement son opposition ». Et, depuis, la partie ukrainienne refuse catégoriquement un tel scénario, avec un argument simple : comment imaginer que les élections censées se tenir d’ici là dans le Donbass puissent être considérées comme correspondant aux standards de l’OSCE – un point explicitement mentionné – si elles ont lieu sous le contrôle de groupes armés ?

    Sur ce dernier point, l’Ukraine exprime même sa position avec une très grande constance sous la forme suivante : il n’y aura « d’élections libres » que lorsque les sécessionnistes auront été chassés…

  • Le ministre de l’économie ukrainien démissionne, dénonçant le blocage des réformes
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/03/le-ministre-de-l-economie-ukrainien-demissionne-denoncant-le-blocage-des-ref

    Le ministre de l’économie ukrainien, Aïvaras Abromavicius, a annoncé sa démission, mercredi 3 février, dénonçant le blocage des réformes dans le pays, en proie à une grave crise économique et à une corruption endémique.

    « Ce n’est pas seulement un manque de soutien ou de volonté politique. Ce sont des mesures actives visant à paralyser notre travail de réformes », a expliqué le ministre, expliquant notamment avoir subi des tentatives d’imposer des personnes « douteuses » dans son équipe et à des postes clés dans les entreprises publiques. Il a dénoncé mercredi « une tentative claire d’établir un contrôle sur les flux financiers, en premier au sein de Naftogaz, ainsi que dans l’industrie de la défense ».

    « Je refuse de travailler dans un tel système (…). Mon équipe et moi ne sommes pas prêts à couvrir le retour d’anciens schémas, et la création de nouveaux, allant dans les intérêts de certains hommes politiques et hommes d’affaires. »

    En poste depuis décembre 2014, M. Abromavicius, un Lituanien de 40 ans, ancien cadre dirigeant d’un fonds suédois, avait immédiatement promis d’utiliser les « méthodes les plus radicales » pour mettre en œuvre des réformes économiques. Il était considéré comme un homme clé dans l’application des réformes promises par le président pro-occidental Petro Porochenko, avec la ministre des finances d’origine américaine Natalie Jaresko.

    Réagissant à cette annonce, l’ambassadeur des Etats-Unis à Kiev, Geoffrey Pyatt, a qualifié M. Abromavicius d’un « des grands champions ukrainiens des réformes ».

  • #Ukraine : #Mikheil_Saakachvili et les ports d’#Odessa

    Le phénomène Mikheil #Saakachvili bat son plein dans la ville portuaire d’Odessa, en Ukraine. L’ancien président réformateur géorgien a été nommé gouverneur par le président Petro Porochenko à la fin mai. C’est une région difficile et stratégique que Mikheil Saakachvili entend bien changer de fond en comble. Mais pour ce faire, il faut s’attaquer à de sérieux obstacles. L’un d’entre eux est la corruption généralisée dans la gestion des #ports, stratégiques pour tout le pays.

    http://www.rfi.fr/emission/20150720-ukraine-mikheil-saakachvili-ports-odessa

  • Saakachvili, l’ex-président géorgien, vient d’être nommé gouverneur de la région d’Odessa après un décret de naturalisation éclair de Poroshenko :
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/05/30/97001-20150530FILWWW00086-ukraine-l-ex-president-georgien-saakachvili-nomme

    L’ex-président géorgien pro-occidental Mikheïl Saakachvili a été nommé samedi gouverneur de la région stratégique ukrainienne d’Odessa sur les bords de la mer Noire, a annoncé le président Petro Porochenko. Le président ukrainien a présenté à Odessa le nouveau gouverneur, « un grand ami de l’Ukraine », selon des images diffusées en direct à la télévision. Il a précisé avoir signé la veille un décret accordant à Saakachvili la citoyenneté ukrainienne.

    L’argument de Kiev pour justifier cette nomination est proprement orwellien, tendance grotesque :

    « Il reste un grand nombre de problèmes à Odessa : préserver la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’indépendance et le calme », a souligné M. Porochenko. « Une autre guerre qui est peut-être encore plus importante est celle contre la corruption », a-t-il ajouté.

    « Souveraineté, indépendance, calme et lutte contre la corruption », qui pourrait incarner mieux ces bonnes et belles valeurs qu’un géorgien naturalisé à la va-vite, accusé de corruption dans son pays, à la botte de des néoconservateurs américains et qui a entraîné son pays dans la calamiteuse guerre de 2008 contre la Russie ?

    Pour mémoire ceci parachève le recyclage de l’équipe Saakachvili (avec par exemple la femme du fils Glucksmann) par le nouveau pouvoir de Kiev :
    http://seenthis.net/messages/342799

  • Powerful Ukrainian Governor Resigns
    http://www.rferl.org/content/ukraine-kolomoisky-/26919383.html

    Ukrainian President Petro Poroshenko has signed a decree to dismiss a powerful oligarch as governor of one of the country’s regions.

    According to a statement posted on his website, Poroshenko signed the decree after Ihor Kolomoyskiy submitted his resignation as governor of Dnipropetrovsk, near the restive regions of Luhansk and Donetsk.

    The two met in Kyiv on March 24.

    #Ukraine #Kolomoisky

    • Ça y est l’info est arrivée au Monde !
      (suite de http://seenthis.net/messages/354782#message354806 )

      Limogeages en série en Ukraine
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/03/25/limogeages-en-serie-en-ukraine_4601018_3214.html

      Le président ukrainien, Petro Porochenko, a aussi limogé mercredi Igor Kolomoïski, gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, frontalière de l’Est séparatiste prorusse. L’homme d’affaires dont la fortune est estimée à 1,8 milliard de dollars par Forbes pour des activités dans la banque, le secteur énergétique et les médias, était un allié précieux du gouvernement du Kiev.

      La fortune de M. Kolomoïski servait à financer des bataillons de volontaires dans la guerre contre les séparatistes prorusses dans l’est du pays. Dans un communiqué publié sur le site de la présidence, Petro Porochenko explique que l’oligarque a lui-même offert de quitter ses fonctions de gouverneur lors d’une réunion mardi soir. Igor Kolomoïski, 52 ans, fait partie de ces hommes d’affaires qui ont fait fortune après l’indépendance de l’Ukraine, en 1991, et qui ont pris le contrôle de pans entiers de l’économie locale, y compris dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, et sont devenus des acteurs politiques influents en coulisse.

      Mais, apparemment pas tout, puisqu’il n’y a pas toujours pas le moindre mot pour évoquer les excursions nocturnes de Kolomoïsky et de ses « amis ».

  • Hollande et Merkel à Moscou : le point sur les négociations
    http://www.lecourrierderussie.com/2015/02/hollande-merkel-moscou-negociations

    Les efforts se poursuivent avec pour objectif de tenir, mercredi 11 février à Minsk, un sommet dans le format de Normandie réunissant Vladimir Poutine, François Hollande, Angela Merkel et Petro Porochenko.

  • Nouveaux #affrontements dans l’est de l’#Ukraine

    Soldats ukrainiens et séparatistes prorusses se sont de nouveau affrontés, lundi 29 décembre, à l’aéroport de #Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. En début d’après-midi, trois soldats ukrainiens ont péri dans des échanges de tirs avec les rebelles, a annoncé le président ukrainien, Petro Porochenko.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/12/29/nouveaux-affrontements-dans-l-est-de-l-ukraine_4547105_3214.html

  • “Leurs enfants se terreront dans des caves” : Porochenko, une certaine idée de l’Humanisme

    https://www.les-crises.fr/leurs-enfants-se-terreront-dans-des-caves-porochenko-une-certaine-idee-de

    Ukraine : Il n’y aura plus de services de l’État dans les villes prorusses

    A partir du 21 novembre, toutes les institutions de l’Etat ukrainien cesseront leurs activités dans les zones tenues par les séparatistes. Une décision compréhensible, mais dont les conséquences sont incalculables.

    https://www.youtube.com/watch?v=ZYoOCz65KY8&list=UUV7ERqInGC_t8ndBe5qozqA&index=3

    L’Ukraine entend sanctionner les régions prorusses du Donbass, où les hostilités se poursuivent. C’est dans cette optique que le président Petro Porochenko a signé, le 14 novembre, un décret par lequel il “ordonne au gouvernement d’interrompre toutes les activités des institutions de l’Etat dans la zone de l’opération antiterroriste”, écrit le quotidien de LvivVissoki Zamok. Les administrations devront avoir “évacué leur personnel d’ici le 21 novembre”.

  • Nette victoire des pro-occidentaux aux législatives en Ukraine
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/26/nette-victoire-des-pro-occidentaux-aux-legislatives-en-ukraine_4512702_3214.

    Le Bloc du président Petro Porochenko et quatre autres mouvements pro-occidentaux, dont des nationalistes, ont obtenu ensemble environ 70 % des voix selon cette étude d’opinion portant sur la moitié du Parlement élu au scrutin proportionnel et réalisée conjointement par trois instituts de sondage.

    Le bloc Porochenko est arrivé légèrement en tête avec 22 % des suffrages, suivi du parti Front populaire du premier ministre Arseni Iatseniouk (21 %) et du mouvement Samopomitch mené par le maire de Lviv (13 %).

    Le parti nationaliste Svoboda et celui de l’ex-Premier ministre Ioulia Timochenko ont obtenu chacun 6%, dépassant de justesse le seuil électoral fixé à 5 % des voix.

    Le principal parti prorusse, composé des ex-alliés du président déchu Viktor Ianoukovitch, marginalisé, a néanmoins réussi à être présent au Parlement avec presque 8 % des suffrages, selon la même source.

    Enfin, le Parti radical d’Oleg Liachko, considéré comme populiste et sans étiquette politique nette, est pour la première fois entré au Parlement avec 6 % des suffrages.

    Ah, Liachko, l’homme à la fourche pour faire le ménage, sans étiquette ?
    http://www.youtube.com/watch?v=s6Cl0g3gap0

    Attendons de voir le résultat des circonscriptions au scrutin uninominal à un tour (la moitié des sièges). En tous cas, avec pratiquement tout l’éventail — sauf les communistes ? — le spectacle risque de continuer à l’Assemblée.

    • Pour suivre l’avancée du dépouillement (c’est électronique alors, c’est quasi en temps réel)

      • proportionnelle, circonscription unique
      http://www.cvk.gov.ua/pls/vnd2014/wp300ept001f01=910.html#
      (pour le moment, 41,7% dépouillé, Svoboda n’atteint pas les 5%, en revanche il a déjà plusieurs députés élus dans les circonscriptions)

      • scrutin uninominal à un tour par districts électoraux
      http://www.cvk.gov.ua/pls/vnd2014/wp039ept001f01=910.html

    • Du contentieux électoral en vue,…

      Scandal erupts over alleged voting fraud at Kharkiv hospitals
      http://www.kyivpost.com/content/ukraine/scandal-erupts-over-alleged-voting-fraud-at-kharkiv-hospitals-369520.html

      The parliamentary election in Kharkiv on Oct. 26 was marred by a scandal over single-member district ballots distributed at hospitals, which were interpreted by some as contrary to the law and a sign of voting fraud.

      The scandal revolved around whether hospital patients have a right to vote only for party lists or also for candidates in single-member districts.

      Avec un conflit d’interprétation sur la directive (du jour du vote) de la Commission électorale centrale et son application au cas particulier des patients hospitalisés…

      The scandal erupted after the Central Elections Commission issued a controversial letter on Oct. 26 saying that Ukrainian citizens located abroad and “those whose polling station has been changed (without a change in the polling address)” have a right to vote for party lists but not for candidates in single-mandate districts, according to a copy of the letter, signed by the commission’s head Mikhailo Okhendovsky, that was obtained by the Kyiv Post.

      Le tout à Kharkiv, un des derniers bastions des ex-pro-Iouchtchenko…

      Sinon, du tout venant comme en France :

      (…) some campaign posters of the Poroshenko Bloc and Batkyvshchyna remained despite the ban on campaigning on election day and the day before it, (…)
      busing elderly people to some of the stations (…)

      ou du moins courant…

      Other reported violations in Kharkiv included vote buying, bomb threats at several stations, (…) and the detention of a person armed with an assault rifle at one of the stations. In the city of Lozova in the Kharkiv oblast, City Hall was seized by two unknown armed men, Interior Minister Arsen Avakov said.

    • Mouais...faire des élections dans un pays en guerre civile, c’est un peu se foutre du monde, d’autant qu’énormément de russophones dans toute l’Ukraine se sont abstenus de voter.
      Et quand on voit la répartition des divers partis, les nationalistes côtoient les autres, ce qui doit être assez anxiogène....

      Vu aux infos que des partis distribuaient des flyers en uniforme militaire avec le fameux trident sur le bras...M’est d’avis que ce n’est pas ça qui va sortir l’Ukraine du bourbier. D’autant que Porochenko annonce que le russe ne sera pas obligatoire à l’école et sera remplacé par l’anglais. Serait-ce pour mieux communiquer avec les gars de l’OTAN ?

    • À 21h, 75% des bordereaux traités,
      • Iatseniouk continue à accroitre légèrement son avance (21,9%) sur Porochenko (21,5%), pas de changement pour les partis au dessus de la barre de 5% (Svoboda est à 4,73%, sans changement)
      • pour les circonscriptions individuelles, très peu de changements

      +--------------------------------+-------+------+
      |             parti              | Somme | var. |
      +--------------------------------+-------+------+
      | indépendant                    |   102 | -1   |
      | Bloc Porochenko                |    62 | -2   |
      | Front National (Yatseniouk)    |    18 | +1   |
      | Svoboda                        |     6 | +1   |
      | Batkivshchyna (Timochenko)     |     3 | +1   |
      | Ukraine Forte (Tihipko)        |     2 | +1   |
      | Bloc Opposition                |     2 | 0    |
      | Pravyi Sektor                  |     1 | 0    |
      | Zastup (Ulyanchenko, agrarien) |     1 | 0    |
      | Samopomich                     |     1 | 0    |
      +--------------------------------+-------+------+
      | Total                          |   198 | +1   |
      +--------------------------------+-------+------+

      Voir ce que donnera le ralliement des indépendants…

    • Pravyi Sektor, vu par AFP/Le Monde

      Ukraine : le leader de Pravy Sektor, parti ultranationaliste, élu député
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/27/ukraine-le-leader-de-pravy-sektor-parti-ultranationaliste-elu-depute_4513242

      L’ennemi juré du Kremlin, Dmytro Iaroch, dirigeant du mouvement ultranationaliste paramilitaire ukrainien Pravy Sektor, a été élu député à l’occasion des législatives anticipées, dimanche 26 octobre.
      L’homme de 43 ans a remporté l’élection au scrutin majoritaire dans une circonscription de la région russophone de Dnipropetrovsk d’où il est originaire, selon un résultat officiel quasi définitif.

      Son parti a quant à lui obtenu moins de 2 % des voix au niveau national alors qu’il faut plus de 5 % pour être représenté au Parlement.

      Pravy Sektor est un mouvement décrit par M. Iaroch comme « nationaliste, mais pas fasciste », qui a acquis une grande popularité auprès des manifestants à Kiev en s’illustrant pendant les violents affrontements entre contestataires et forces de l’ordre, faisant pleuvoir pavés et cocktails Molotov sur les policiers. Le parti revendique l’héritage controversé des nationalistes ukrainiens de la deuxième guerre mondiale.

      Il a obtenu pratiquement 30% des voix, soit environ 20 000, alors que 96,81% des bulletins sont décomptés.

  • Le président ukrainien limoge son ministre de la défense
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/12/le-president-ukrainien-limoge-son-ministre-de-la-defense_4504891_3214.html

    Petro Porochenko, le président ukrainien, a limogé dimanche 12 octobre Valéri Gueleteï, le ministre de la défense. L’influent hebdomadaire Dzerkalo Tyjnia avait reproché la veille à ce dernier son inaction lorsque des forces russes avaient pénétré dans le pays, à la fin août.
    Il s’agit du troisième ministre de la défense renvoyé par le président cette année. M. Gueleteï, considéré comme un proche de M. Porochenko, était en poste depuis le mois de juillet.

    Selon Dzerkalo Tyjnia, M. Gueleteï a pris part à un défilé militaire alors que le commandant des forces militaires de l’est du pays l’avait averti de l’intrusion d’éléments militaires russes sur le territoire ukrainien, le 23 août.

    Selon le journal, l’inaction de M. Gueleteï face à ces évènements a conduit au drame d’Illovaïsk, quand des forces ukrainiennes avaient été prises au piège, avec à la clé un bain de sang. Kiev a officiellement reconnu la mort de 108 soldats dans cette bataille qui a duré plus d’une semaine, mais selon des médias le bilan pourrait être deux fois plus élevé.

  • Ukraine : la double défaite de Petro Porochenko | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/92487/ukraine-double-defaite-petro-porochenko

    Ukraine : la double défaite de Petro Porochenko

    Daniel Vernet- 24.09.2014 - 8 h 01


    Petro Porochenko, le 18 septembre 2014 à Washington. REUTERS/Yuri Gripas

    Vladimir Poutine voulait une sorte de cogestion de l’Ukraine, il l’a eue. Les Ukrainiens n’ont pas pu lui résister et les Européens ont compris trop tard que le président russe n’allait pas reculer.

    Le président ukrainien Petro Porochenko a été reçu avec tous les honneurs à la Maison blanche et il a eu le privilège, rare, de s’adresser aux deux chambres du Congrès américain. C’est une satisfaction plus que symbolique. Il a reçu le soutien de Barack Obama, même s’il n’a pas arraché d’engagement pour les livraisons d’armes qu’il réclamait pour une armée ukrainienne dépassée face à la Russie. Comme on lui demandait s’il avait obtenu tout ce qu’il voulait, il a répondu très diplomatiquement « tout ce qui était possible ».
    Un succès apparent

    Quelques jours auparavant, la Rada, le parlement ukrainien, et le Parlement européen avaient ratifié l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne, cet accord qui avait mis le feu aux poudres en novembre 2013. Le président d’alors, Viktor Ianoukovitch, avait, sous la pression de Moscou et malgré ses précédents engagements, refusé de signer le texte, ouvrant la voie aux grandes manifestations de la place Maïdan à Kiev, à sa démission, à l’annexion de la Crimée par la Russie et à la guerre dans le sud-est du pays.

    La signature de l’accord d’association est donc un succès apparent pour Petro Porochenko, mais elle a été obtenue après une guerre qui a fait quelque 2.600 morts et au prix de concessions à Moscou, de la part du gouvernement de Kiev comme de Bruxelles. Elle arrive après une double défaite, militaire et politique, pour le président ukrainien.

    Petro Porochenko a dû se résoudre, le 5 septembre, à accepter un cessez-le-feu avec les rebelles prorusses selon les termes mêmes qui avaient été griffonnés par Vladimir Poutine lors d’une visite en Mongolie. Il n’avait guère le choix.

    ..... / .....

    Les concessions politiques ne s’arrêtent pas là. Lors d’une réunion tripartite –Union européenne, Russie, Ukraine–, il a été décidé que la levée des barrières douanières entre l’UE et l’Ukraine, qui est partie de l’accord d’association et qui inquiète Moscou, serait repoussée de plusieurs mois et n’entrerait en vigueur que progressivement.

    Vladimir Poutine voulait une sorte de cogestion de l’Ukraine. Il l’a obtenue des Ukrainiens qui ne sont pas en mesure de lui résister et des Européens qui ont pris conscience un peu tard que le président russe ne laisserait pas sans réagir le plus grand Etat slave après la Russie lui échapper.