• « Publish or Perish » : des chercheuses demandent la fin de la discrimination systémique
    Texte Collectif, Affaires Universitaires, le 13 octobre 2020
    https://www.affairesuniversitaires.ca/opinion/a-mon-avis/publish-or-perish-des-chercheuses-demandent-la-fin-de-la-disc

    Déjà, les effets du confinement sur la production scientifique des femmes se mesurent en termes de recul dans quantité de secteurs. Cela s’explique probablement en partie par le fait que les chercheuses sont beaucoup moins nombreuses à avoir un.e conjoint.e au foyer que leurs collègues masculins. Mais la situation doit surtout être appréhendée selon les structures sociales plus générales dans lesquelles évoluent les femmes chercheuses et qui font en sorte qu’il est fort probable qu’elles assument une grande part de la charge mentale et émotionnelle dans leur vie privée, qu’on parle des tâches domestiques, du soin aux enfants ou de l’organisation familiale.

    D’abord, « le type de recherche faite majoritairement par les femmes est plus vulnérable aux effets du confinement ». En effet, des pans entiers de la recherche, dans lesquels les femmes s’investissent en majorité, du moins en nombre, sont à l’arrêt ou jugés non essentiels, par exemple les sciences humaines et sociales, les recherches qualitatives, le terrain dans les pays du Sud global, etc. Ensuite, les femmes assument socialement une plus grande part du travail de reproduction sociale, incluant le travail de soin (care) dans leurs propres familles, belles-familles et voisinages. Finalement, à l’intérieur des établissements universitaires, elles effectuent proportionnellement plus de travail relationnel — lequel est certainement en augmentation depuis mars 2020.

    #sexisme #université #discriminations #femmes #coronavirus