Solidaire de Guillaume Meurice, “la bande à Charline” défie la présidence de Radio France

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    La bataille de l’humour s’est engagée à Radio France, et l’équipe du Grand dimanche soir a fièrement combattu hier soir, en solidarité avec son camarade Guillaume Meurice. Ce dernier a été suspendu jeudi par la présidence de Radio France, qui l’a convoqué le 16 mai. La semaine précédente, il s’était félicité que la plainte le visant pour avoir qualifié le Premier ministre israélien d’« espèce de nazi, mais sans prépuce » ait été classée sans suite.

    « Un seul être vous manque, et c’est Guillaume Meurice, qui n’a pas le droit d’être avec nous ce soir », a déploré Charline Vanhoenacker en préambule d’une émission dans laquelle le nom (et la vanne) du chroniqueur était de tous les sketchs et de toutes les chroniques. « J’ai une pensée émue pour le procureur qui a classé la plainte », a insisté la maîtresse de cérémonie de l’émission, qui a aussi expliqué le choix de prendre l’antenne malgré cette mise à pied. « On a la chance d’avoir un micro, on le garde, parce que c’est important de défendre la liberté d’expulsion… Euh, d’expression ! », a-t-elle lancé. Vendredi, dans une tribune commune, producteurs et journalistes de la station se sont inquiétés du « virage éditorial » décelé dans cette suspension, mais aussi de la suppression de certains programmes pour la rentrée, ainsi qu’une perte d’un tiers du budget de l’émission de Charline Vanhoenacker.

    « Je reconnais qu’on est allés trop loin. En voulant mettre des blagues dans des chroniques, on a dépassé les limites. Mais je ne sais pas dans quel club on te prive de ton principal attaquant trois jours avant le match, a continué l’animatrice. En matière de liberté d’expression, même s’il faut monter sur le terrain sur une seule jambe et les yeux bandés, on va le jouer ce match, non ? Alors ce soir, on vous promet pas de marquer des buts, mais on a à cœur de montrer que la solidarité, ça existe encore, et c’est la meilleure défense. » Tandis que dans la salle, de nombreux chroniqueurs de l’émission étaient venus en soutien, le casting de la semaine n’a pas manqué de faire ressortir l’absence criante de Guillaume Meurice. Aymeric Lompret donnait la réplique en lieu et place de son collègue, y compris pour son habituel micro-trottoir – allant jusqu’à expliquer la blague du « nazi sans prépuce » à la direction de Radio France.

    Coup de théâtre, l’humoriste Djamil Le Schlag a démissionné en direct, s’adressant lui aussi aux hautes sphères. « Vous pensez faire peur à qui avec vos menaces de mise à pied ? Perso, je suis un Arabe en France, j’ai toujours été menacé d’être viré, et ça depuis ma naissance, j’ai le cuir solide, a-t-il lancé. J’ai pris ma décision il y a une heure, je suis passé devant le bureau de la directrice de Radio France et j’ai vu un poster Macron 2027, j’ai dit non, il est temps de se barrer », a-t-il expliqué, taxant de « Jospinade » sa décision « de se retirer du service public ». Coup de grâce, la chanson de Giedré, comme d’habitude chantée sur un air très léger, a clos l’émission sur ces paroles : « Il arrive que des décisions juridiques ne soient pas respectées par le service public, parfois quand on défend les droits de l’homme ça finit aux prud’hommes. »

    Charline Vanhoenacker a précisé à deux reprises que la décision de mise à pied de l’humoriste émanait de Sibyle Veil, présidente de la Maison ronde, et non d’Adèle Van Reeth, directrice de France Inter. Le bras de fer s’engage ainsi avec la présidence, qui semble aujourd’hui isolée d’une partie de ses équipes.

    • présidence, qui semble aujourd’hui isolée d’une partie de ses équipes.

      erm, c’est le contraire, non ? 🤣 De toute manière, « on » comptait pas les garder.

      J’imagine.