Tout à fait d’accord avec @arno j’allais écrire sensiblement la même chose (en moins développé) quand j’ai lu cette tribune.
Je trouve ça dit de manière totalement théorique et hors-sol. Comme si c’était dans un autre monde, avec des si si si. Là on ne parle pas de deux semaines sans école, mais de plusieurs mois, dans le monde actuel.
La conséquence très concrète, s’il n’y avait pas ce suivi avec internet, y compris s’il y avait des manuels papiers, ça serait de renforcer encore plus les inégalités qu’actuellement, et que seuls les familles avec un capital culturel élevé ET du temps (il faut avoir les deux) forcent les enfants à continuer d’apprendre. On pourra toujours arguer que telle famille populaire le fait aussi etc, on s’en fout, dans tout il y a des exceptions. Sur la population entière ça sera négligeable.
Quand bien même c’est la présence en face à face qui restera à jamais le moyen d’avoir de vraies relations pédagogiques (j’en suis convaincu), les profs actuellement font ce qu’ils peuvent pour suivre où en sont leurs élèves (et la majorité le font au mieux), les incite à poser des questions, savoir où ils en sont, etc. En tout cas à partir du collège, car ça doit être bien plus compliqué en maternelle et primaire.
Par ailleurs les profs sont pas gogols hein. Au collège le prof de français du fils leur fait bien lire des textes longs, des nouvelles (Poe en ce moment).
Que les auteurices de la tribune répondent à cette question : s’il n’y avait pas ce suivi fort imparfait, concrètement là maintenant tout de suite il se passerait quoi dans les familles avec moins de capital culturel, les familles nombreuses, les parents qui bossent ? Répondre sans aucun « si » dans la phrase.
Par contre je suis tout à fait d’accord qu’il faut insister sur le fait que tout devra reprendre où ça en était, sans préjuger que les élèves aient tous acquis des nouvelles choses.