Le macronisme et sa haine de la Liberté d’expression

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    • Si je comprend bien, c’est même pire pour le pékin lambda, puisque les publications avec un directeur de publication sont exclues explicitement :

      Pire, en assumant de distinguer le régime qui serait applicable au journaliste et au citoyen, ce projet instaure dans le droit une tendance actuelle tout à fait à l’opposé de l’esprit dans lequel la Déclaration de 1789 s’est forgée. En modelant peu à peu une liberté d’expression à deux vitesses, on conteste ainsi au citoyen lambda le bénéfice des garanties procédurales qu’on laisse au journaliste.

    • Et donc encore merci et bravo pour les différents lobbys (journalistes, chercheurs, associatifs…) qui se succèdent depuis plus de 20 ans pour réclamer d’être spécifiquement protégés contre la censure sur le Web, et tant pis pour le bas peuple. (Me souviens qu’ici on avait vexé très fort l’Observatoire des sondages quand on lui avait fait remarquer ce genre de chose.)

      (Kudos pour le gouvernement qui a découvert la phraséologie du « directeur de publication » pour réussir à enfin introduire cette distinction dans la loi en espérant éviter la censure du Conseil constitutionnel.)

    • Comment Marc les amis de Régis de Castelnau (vududroit) sont Sud-Radio et Causeur.
      https://twitter.com/R_deCastelnau

      En clair, il s’agit de permettre la comparution immédiate pour les délits d’apologie de crimes de guerre, de négationnisme (art. 24 bis L. 29 juillet. 1881), d’incitation à commettre des violences, mais aussi (et surtout) de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre ou de leur handicap (art. 24 L. 29 juillet 1881).

      Je suis pour la comparution immédiate de Pascal Prout et sa condamnation à manger sa carte de presse sur la place publique.

    • Ah ça expliquerait pourquoi les deux seuls « lanceurs d’alerte » qu’il prend en exemple sont des gens qui débusquent le péril islamiste…

      Et de manière assez marrante, la justice expéditive n’est pas toujours l’air de le chagriner :

      Juste une petite question aux journalistes du service public qui pleurnichent de se faire virer des manifs.
      Mesurez vous la violence pour les citoyens qui vous payent, de votre propagande permanente, de vos mensonges et autres manipulations ?
      #manif24juillet

      https://twitter.com/R_DeCastelnau/status/1419190549765033986

    • Meg : ce n’est pas « une affaire » au sens où ce serait déjà arrivé : c’est un article dans la nouvelle loi qui introduit la possibilité de recourir au flagrant délit, comparution immédiate, et détention préventive en cas de refus de la comparution immédiate, pour du délit d’expression.

      Et, oui, les opinions du type ne semblent pas notre tasse de thé, mais ça n’empêche que l’info est grave. Et comme fait remarquer Marc, ça n’a pas l’air de se bousculer au portillon pour s’indigner.

    • Ah oui j’avais pas compris. Merci @arno
      Difficile de suivre le rythme du siphonnage de nos droits avec ces mange-morts de marcheurs blancs.
      Comme pour la loi sécurité globale, la press dominante était très corporatiste et ne s’est pas beaucoup intéressé aux autres articles de la loi qui était pourtant toute aussi problématique. Les marcheurs le savent bien et ont joué la dessus. En tant que grenouille plongé dans une casserole dont la température monte progressivement, je commence à trouvé qu’il fait vraiment chaud sous le couvercle sanitaire.