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  • L’Ukraine et la Russie s’accusent mutuellement d’avoir partiellement détruit le barrage de Kakhovka

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    Inquiétude autour de la centrale de Zaporijjia

    L’autre inquiétude majeure, c’est la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande centrale d’Europe qui était jusqu’ici en partie refroidie par ce réservoir d’eau. Il va falloir étudier de très près quels risques nucléaires pèsent sur la région à la suite de cet incident. Le danger de « catastrophe nucléaire » à la centrale « augmente rapidement », a averti Mykhaïlo Podoliak un conseiller à la présidence ukrainienne. « Le monde se retrouve une fois de plus au bord d’une catastrophe nucléaire, car la centrale nucléaire de Zaporijjia a perdu sa source de refroidissement », a-t-il déploré dans un message adressé à des journalistes.

    La direction de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sous occupation russe, a affirmé que la destruction partielle du barrage, dont l’eau sert à son refroidissement, ne représente pas une menace pour l’installation. « À l’heure actuelle, il n’y a pas de menace pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cinq blocs sont arrêtés à froid, l’un est à "l’arrêt à chaud". Le niveau de l’eau du bassin de refroidissement n’a pas changé », a indiqué sur Telegram le directeur, Iouri Tchernitchouk, installé par l’occupation russe.

    L’Agence internationale de l’énergie atomique s’est aussi voulue rassurante, estimant qu’il « n’y avait pas danger #nucléaire immédiat ». « Les experts de l’AIEA » présents sur le site « surveillent de près la situation », a ajouté l’instance onusienne dans un tweet, alors que la centrale utilise l’eau du fleuve pour refroidir le combustible des cœurs des réacteurs.