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  • Derrière la « simplification » du bulletin de salaire, une offensive antisociale - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/bruno-le-maire/derriere-la-simplification-du-bulletin-de-salaire-une-offensive-antisociale

    Lors de la présentation de son plan de simplification administrative, mercredi 24 avril, Bruno Le Maire avait convoqué Ubu et Kafka pour justifier son grand nettoyage des démarches des entreprises. Il aurait plutôt dû se référer à Milton Friedman et Denis Kessler, tant le maître à penser du néolibéralisme et le pourfendeur du programme du Conseil national de la Résistance ont guidé les propositions du locataire de Bercy pour amoindrir les droits des salariés.

  • Chômage : hausse fulgurante des licenciements économiques, selon les chiffres de la Dares - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/allocation-chomage/chomage-hausse-fulgurante-des-licenciements-economiques-selon-les-chiffres-

    Les données trimestrielles des inscriptions à France travail pour début 2024 révèlent ainsi une explosion des entrées au chômage à la suite d’un licenciement économique : +15,6 % sur le trimestre, +27,1 % sur l’année (France hexagonale). À la lumière de ces chiffres, les annonces de Gabriel Attal visant à rogner de nouveau sur l’accès aux droits à l’Assurance chômage apparaissent, selon la CGT, d’autant plus inquiétantes et inacceptables, « alors même que la perte d’emploi résulte de la défaillance des entreprises » .

  • Ces géants qui dominent le commerce agricole mondial

    En quelques décennies, une toute petite poignée d’acteurs a pris le contrôle du commerce mondial agricole, des #terres à la #finance. C’est le constat dressé par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Peut-on laisser à quelques groupes le destin de la sécurité alimentaire mondiale ?

    C’est un #oligopole dont on ne sait presque rien, parfois même pas son nom. Une poignée d’acteurs inconnus du grand public dominent le #commerce_mondial agroalimentaire. Mais ils font tout pour se faire oublier et cacher les empires qu’ils ont construits au fil des ans, ainsi que l’emprise qu’ils ont conquise sur le monde.

    La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a dénombré quatorze grands groupes régnant sur ce secteur. À eux seuls, les quatre premiers – #Cargill, #Archer_Daniels_Midland, #Bunge, #Louis_Dreyfus – contrôlent quelque 70 % du marché agricole mondial, selon ses estimations.

    L’envolée des #prix alimentaires partout dans le monde, nourrissant une #inflation planétaire mais aussi des pénuries et des risques aggravés de #crise_alimentaire dans les pays les plus pauvres, a amené l’institution internationale à se pencher longuement dans son dernier rapport annuel sur le rôle exercé par ces géants de l’#agrobusiness dans cette période. Il paraît écrasant.

    Si les superprofits des pétroliers ont été au cœur de toutes les discussions, ceux des géants de l’agrobusiness sont passés inaperçus. Pourtant, ils ont été les autres grands gagnants de la succession de crises (sortie de la pandémie, guerre en Ukraine, tensions géopolitiques) qui se sont enchaînées à un rythme effréné au cours des quatre dernières années.

    Celles-ci se sont traduites par une volatilité inédite du cours de toutes les matières premières agricoles (#blé, #soja, #maïs, #tournesol, #riz, #sucre, #café, #cacao) dont ces grands groupes ont su tirer parti au mieux de leurs intérêts. En 2022, Cargill, Archer Daniels Midland, Bunge et Louis Dreyfus ont réalisé un bénéfice cumulé de plus de 17 milliards de dollars, soit près du triple de leurs résultats de 2020. « Les #bénéfices totaux des neuf grandes sociétés d’#engrais au cours des cinq dernières années sont passés d’une moyenne d’environ 14 milliards de dollars avant la pandémie, à 28 milliards de dollars en 2021, puis au chiffre incroyable de 49 milliards de dollars en 2022 », ajoute le rapport de la #Cnuced.

    Les tensions sur les matières premières agricoles se sont un peu dissipées en 2023. Mais l’été dernier, comme le rappelle la Cnuced, « le prix du blé restait deux fois supérieur au cours d’avant la pandémie ». Cela est vrai pour pratiquement tous les prix agricoles, sans parler des cas spécifiques comme le cacao ou le café, qui atteignent actuellement des cours stratosphériques. Penser que des prix agricoles élevés profitent aux producteurs, « c’est ignorer le rôle majeur joué par ces groupes internationaux d’agrobusiness qui contrôlent nombre de liens dans la chaîne de valeur mondiale et dans la dynamique de la formation des prix du système mondial alimentaire », insiste l’institution des Nations unies.

    De ces groupes, on ne sait pratiquement rien. Sur les quatorze groupes repérés comme les plus importants par la Cnuced, « huit seulement sont cotés en bourse et publient leurs comptes », souligne le rapport. Tous les autres prospèrent à l’abri des regards. Jouant des frontières et des gouvernements, tous cultivent l’opacité, utilisent les failles et les porosités du système pour évoluer dans une totale impunité.

    Souvent partis du négoce, ils n’ont cessé d’étendre leur emprise, prenant le contrôle d’usines de transformation, de capacités de stockage, de compagnies de transport. Puis ils ont mis la main sur les semences et les engrais, avant de devenir de gigantesques propriétaires fonciers. Ils contrôlent désormais des centaines de milliers d’hectares en Ukraine, au Brésil, en Argentine, en Australie, au Canada. En un mot, dans tous les grands pays agricoles où ils peuvent pratiquer des cultures intensives à échelle industrielle, en pratiquant des déforestations massives, s’il le faut.

    Ils sont en position de dicter leurs conditions aux producteurs locaux et aux gouvernements, d’influencer les modes d’alimentation de toute la planète. Demain, ils n’hésiteront pas à mettre en danger les approvisionnements mondiaux, beaucoup étant prêts à troquer la production alimentaire pour celle d’agrocarburants, estimée beaucoup plus rémunératrice.

    Au cours de décennies de fusions et d’acquisitions, « de tels groupes ont pu étendre leur influence de haut en bas de la chaîne d’approvisionnement, tout en amassant d’énormes quantités de données de marché. Si une poignée de sociétés continue de détenir un pouvoir démesuré sur les systèmes alimentaires mondiaux, toute politique visant à atténuer les effets à court terme de la flambée des prix alimentaires sera vaine à long terme », prévient la Cnuced.
    Dans les pas de la finance de l’ombre

    Car un autre changement majeur est intervenu au cours des quinze dernières années, qui n’a pas été suffisamment analysé, selon le rapport : ces géants de l’agrobusiness ont non seulement changé de dimension, mais aussi de nature. Ils sont devenus des acteurs financiers à part entière – le manque de régulation sur les marchés des matières premières leur permettant d’exercer un pouvoir déterminant sur les cours et dans la formation des prix.

    Parce que les marchés agricoles sont par nature chaotiques, que les lois de l’offre et de la demande ne s’appliquent pas conformément aux théories classiques, ils ont toujours été très liés à la finance et à la spéculation. Ce sont ces marchés qui, les premiers, ont élaboré et mis en œuvre les produits dérivés financiers, négociés de gré à gré (over the counter – OTC) afin de couvrir les risques de fluctuation des prix à court, moyen et long terme.

    Mais à partir des années 1980, de nouveaux acteurs sont entrés dans le jeu : des banques et surtout nombre d’acteurs de la finance de l’ombre (hedge funds, fonds d’investissement, gestionnaires d’actifs, etc.) sont entrés sur ces marchés. Profitant de la déréglementation des marchés agricoles, ils ont investi les lieux, développé des produits dérivés financiers de plus en plus sophistiqués, ne s’appuyant plus du tout sur des contreparties physiques, et alimentant la spéculation.

    Depuis la crise de 2008, la situation a encore évolué. Les grandes sociétés de négoce ont mis leur pas dans ceux de la finance de l’ombre, allant bien au-delà de la couverture de leurs risques. Ayant à leur disposition des informations de marché que les autres n’avaient pas, elles se sont vite imposées comme des acteurs incontournables.

    « Dans ce contexte, les très grands groupes internationaux de négoce en sont arrivés à occuper une position privilégiée, en termes de fixation des prix, accédant aux financements et participant directement aux marchés financiers, affirme encore le rapport de la Cnuced. Cela a permis non seulement des opérations spéculatives sur les plateformes organisées, mais aussi un volume grandissant de transactions entre individus ou de gré à gré sur lesquelles la plupart des gouvernements des pays avancés n’ont aucune autorité ou contrôle. »
    Démultiplications spéculatives

    Les dernières années de tensions et de risques de pénuries sur les marchés agricoles ont décuplé les appétits, poussés par l’appât du gain. Selon les chiffres publiés par la Banque des règlements internationaux, le montant total des dérivés négociés de gré à gré sur les produits agricoles, l’énergie et les métaux, a atteint un pic de 886 milliards de dollars à la mi-2022, contre une moyenne de 200 milliards de dollars avant 2020. La valeur notionnelle de ces contrats représentait alors plus de 2 000 milliards de dollars.

    L’ampleur de ces sommes illustre la puissance déstabilisatrice de la finance sur ces marchés essentiels. Tous ont empoché des milliards de superprofits au détriment des populations mondiales. Une étude récente de la Société générale indique que le groupe des dix principaux fonds « dynamiques » avait réalisé un profit de 1,9 milliard de dollars sur des contrats de blé, de maïs et de soja, au début de la guerre en Ukraine, quand les cours des produits agricoles s’envolaient, après avoir perdu de l’argent sur les mêmes contrats dans les périodes précédentes.

    Dans quelle mesure les grands groupes qui contrôlent les échanges mondiaux agricoles ont-ils utilisé leur énorme pouvoir de marché pour pousser la spéculation et augmenter leurs profits ? La Cnuced est incapable de le dire. L’opacité qui règne sur ces marchés, le manque de données fiables et l’absence de régulation et de contrôle empêchent d’avoir une vision précise sur ce qu’il se passe.

    Pour la Cnuced, cependant, le fait qu’une poignée de grands groupes ait acquis une telle taille et une telle importance sur les marchés agricoles, possédant à la fois les données essentielles et des moyens financiers immenses, des instruments financiers négociés dans l’ombre, hors du regard de tout régulateur, laisse la porte ouverte à toutes les manipulations et à toutes les manœuvres.

    La faillite de la régulation

    « Les failles dans les systèmes de régulation n’ont cessé de s’élargir », note le rapport, et d’être mises à profit par les grands groupes de négoce et les traders de matières premières. Toutes les tentatives pour apporter de la lumière sur ces marchés et renforcer la réglementation ont jusqu’à présent échoué. Les réglementations restent parcellaires, multiples, changeant souvent d’une frontière à l’autre.

    Lors de la crise financière de 2008, les législateurs se sont bien gardés de toucher aux marchés de matières premières et à la finance de l’ombre, estimant qu’ils ne représentaient que des risques subalternes. De même, rien n’a été fait pour rapprocher les activités sur les marchés de matières premières et celles sur les marchés financiers, les régulateurs estimant qu’il s’agissait de deux mondes séparés.

    Les activités des grands groupes de négoce démontrent désormais que ces deux sphères sont devenues intrinsèquement liées, les opérations financières venant en soutien – en vue souvent de maximiser les profits – des échanges agricoles. « Le profit n’est pas limité à un secteur spécifique mais est spécifique à des firmes particulières. Il est possible que des profits excessifs puissent être liés à une concentration, qui ne bénéficie seulement qu’à quelques acteurs mondiaux du secteur », écrit par euphémisme le rapport.

    La Cnuced estime qu’il est plus que temps de prendre acte de la défaillance des régulations actuelles, compte tenu des risques sous-jacents, menaçant aussi bien la sécurité alimentaire mondiale que la stabilité de la planète financière. Elle propose de multiples axes de réformes. Les uns portant sur la transparence et la limitation et le contrôle des instruments financiers, sur l’instauration d’une régulation mondial, les autres sur l’application renforcée des lois antitrusts : le commerce mondial alimentaire ne pouvant être laissé aux mains d’un oligopole qui agit dans son seul intérêt.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/090424/ces-geants-qui-dominent-le-commerce-agricole-mondial
    #agriculture #industrie_agro-alimentaire #business #financiarisation #régulation

  • + 50% de radiation en trois ans : comment France Travail plonge les chômeurs dans la galère
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/controle-des-chomeurs/50-de-radiation-en-trois-ans-comment-france-travail-plonge-les-chomeurs-dan

    En trois ans, le nombre de radiations de demandeurs d’emploi a grimpé de 50 %, sur fond de discours culpabilisateur, plongeant les premiers concernés dans des situations parfois intenables.

    C’est une histoire tragique, où la douleur d’une situation personnelle se mêle au systématisme parfois aveugle de l’administration. Une « affaire de fous », selon les mots d’un des protagonistes. Mais une affaire qui dit quelque chose, néanmoins, de la manière dont de plus en plus de chômeurs sont pressurés au quotidien. Michel, demandeur d’emploi âgé de 60 ans, s’est retrouvé radié de France Travail (ex-Pôle emploi) fin janvier pour insuffisance de recherche d’emploi, alors qu’il avait pourtant invoqué une circonstance qu’on penserait de nature à susciter l’indulgence : s’il avait un peu levé le pied ces derniers temps, c’est parce qu’il s’occupait de son père mourant. Lequel s’est finalement éteint trois jours avant la sanction.

    #chômage #pôle_emploi #france_travail #radiations

  • Dans les toilettes de la gare Montparnasse, une femme de ménage licenciée pour un euro - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/agents-de-nettoyage/dans-les-toilettes-de-la-gare-montparnasse-une-femme-de-menage-licenciee-po


    Enfait, elle est punie pour avoir oser exercer son droit de grève…

    Chez 2theloo, l’histoire de Sarah n’est pas du tout un incident isolé. Son renvoi sans autre forme de procès survient après une vague de neuf licenciements économiques – juste en dessous du seuil légal déclenchant des obligations en matière de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) –, en septembre 2023.

    Pour Mohamed Guermat, élu CGT au CSE, et ses camarades, les critères d’ordre n’ont « pas été respectés » et des salariés ont été « ciblés ». Un grief que récuse la direction de l’entreprise dans ses échanges avec les syndicalistes. Mais d’autres licenciements pour faute grave ont aussi eu lieu depuis l’automne dernier.

    Lors d’un CSE, fin novembre 2023, les élus du personnel se sont alarmés, de manière éloquente, d’un ciblage, comme en témoigne le procès-verbal de la réunion : « Nous avons suivi un nombre considérable de convocations disciplinaires à l’encontre des salariés, soit plus de quinze convocations, dont six licenciées et cinq mises à pied, en attente de leur sort. Les élus du CSE ont également constaté que tous les salariés convoqués ont participé activement aux deux grèves qui ont eu lieu dans l’entreprise . »

  • Kauna, modératrice pour Facebook au Kenya : « J’ai vu beaucoup de suicides en vidéo » - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/facebook/kauna-moderatrice-pour-facebook-au-kenya-jai-vu-beaucoup-de-suicides-en-vid


    Attention, elle parle un peu des contenus à modérer et ça craint.

    Facebook prétend que ces contenus sont majoritairement modérés par des IA…

    C’est un #mensonge et c’est triste. Nous faisons le gros de ce travail. Mais, comme c’est caché, dans le back-office de Facebook, il est impossible de s’en rendre compte si on n’y a pas accès. On apprend à l’algorithme à repérer les contenus problématiques, mais nous devons les vérifier avant de les supprimer. C’est sûr qu’on se sent invisibilisé. Ce système devrait être expliqué, montré à tout le monde : ces entreprises technologiques font faire le travail ingrat à des travailleurs payés à peine plus d’un dollar de l’heure en Afrique.

    #IA

  • Debout chômeur·euses !
    https://www.autonomiedeclasse.org/theorie/debout-chomeur%C2%B7euses

    Le travail : ce passe-temps salutaire, jamais pénible1 ET MÊME : émancipateur2. Qu’est-ce que les #chômeur·euses n’ont pas compris ? Pourquoi un tel manque de volonté ? « Ceux qui ne sont rien »3 ne veulent plus se lever le matin ? Il serait quand même bien temps d’arrêter de se plaindre, il ne suffit que de « traverser la rue »4, alors bon, quoi : debout les chômeur·euses !

    #france_travail #A2C

  • Le scandale des offres bidons : 61 % des #offres_d’emploi de #France_Travail seraient illégales - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/assurance-chomage-2/le-scandale-des-offres-bidons-61-des-offres-demploi-de-france-travail-serai

    Les chiffres, cette année encore, sont accablants. Depuis 2016, la CGT chômeurs épluche les offres mises en ligne par Pôle emploi, pour s’assurer de leur conformité. La dernière enquête, publiée ce jeudi, montre que 61,1 % de ces dernières seraient illégales.

    « C’est un problème politique, assure Pierre Garnodier, secrétaire général du syndicat. Le gouvernement s’appuie sur le nombre soi-disant élevé d’offres proposées pour justifier la pression mise sur les privés d’emploi qui ne trouvent pas de travail. Mais, ce que nous montrons, c’est que la majorité de ces offres sont illégales. »

    Les équipes du syndicat ont passé près de 1 200 annonces au tamis d’une grille d’analyse comprenant plus d’une dizaine de critères : existence d’un lien Internet valable renvoyant à l’offre d’emploi, mentions discriminatoires, annonces conformes à la réalité, mentions susceptibles d’induire le demandeur en erreur, etc.

  • Le scandale des offres bidons : 61 % des offres d’emploi de France Travail sont illégales - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/assurance-chomage-2/le-scandale-des-offres-bidons-61-des-offres-demploi-de-france-travail-sont-

    La CGT chômeurs a passé au crible près de 1 200 offres mises en ligne par l’ex-Pôle emploi. Verdict : 61,1 % d’entre elles seraient illégales, selon le syndicat qui réclame un véritable contrôle des annonces.

    • En même temps j’ai fait pas mal de candidatures bidons pour être sûr de pas être recruté mais faire croire que je cherchais à l’époque ou j’étais chez popol, ça compense.

  • Qui est Myriam Lebkiri, dirigeante de la CGT, convoquée le 8 décembre par la gendarmerie ?
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/cgt/qui-est-myriam-lebkiri-dirigeante-de-la-cgt-convoquee-le-8-decembre-par-la-

    La secrétaire confédérale cégétiste est entendue ce vendredi par la gendarmerie, après des actions contre la réforme des retraites.

    À 39 ans, Myriam Lebkiri n’imaginait pas devoir répondre de son engagement syndical devant les gendarmes. Pas plus que de recevoir, en main propre, sa convocation, un mercredi soir à 20 heures, devant ses enfants. Ce vendredi 8 décembre, la secrétaire confédérale de la #CGT sera pourtant entendue par la brigade de recherche de Pontoise (Val-d’Oise) pour « dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription, signe ou dessin ». Assise dans son bureau au siège de la confédération, à Montreuil, elle rétorque : « Concrètement, on me reproche d’avoir collé des affiches durant le mouvement contre la #réforme_des_retraites. »

    À la différence de Sébastien Menesplier, un autre secrétaire confédéral entendu en septembre, Myriam Lebkiri n’est pas convoquée pour ses responsabilités syndicales, mais bien comme une personne physique. Elle sera aussi entendue pour « menace, violence ou acte d’intimidation envers un élu public pour qu’il accomplisse ou s’abstienne d’acte de son mandat ». Durant le mouvement, les cégétistes avaient multiplié les interpellations de députés pour les convaincre de ne pas voter cette réforme injuste et rejetée par plus de 90 % des actifs.

    #répression_antisyndicale

    • Répression antisyndicale : « Il y a de façon quasi systématique des poursuites et des convocations des dirigeants »

      https://www.liberation.fr/economie/social/repression-antisyndicale-il-y-a-de-facon-quasi-systematique-des-poursuite

      Plusieurs responsables de la CGT s’inquiètent d’un ciblage des syndicats par le gouvernement dans le sillage de la réforme des retraites. Un rassemblement est prévu ce vendredi 8 décembre à Pontoise pour soutenir deux représentants locaux convoqués par les gendarmes.

      Sophie Binet dénonce un « contexte de répression antisyndicale inédit depuis l’après-guerre ». Dans une lettre envoyée mardi 5 décembre à Elisabeth Borne et consultée par Libération, la secrétaire générale de la CGT s’inquiète et s’insurge contre une « réelle volonté politique de porter atteinte à l’action » des syndicats de travailleurs, au premier rang desquels la centrale qu’elle dirige. Dans son courrier, la numéro 1 de la CGT indique que plus de 1 000 militants de son organisation sont aujourd’hui poursuivis devant les tribunaux pour des faits relevant d’actions syndicales, notamment pendant la mobilisation du premier semestre 2023 contre la réforme des retraites. Réclamant une « loi d’amnistie », Sophie Binet dénonce une « judiciarisation des conflits sociaux » et « une grave dérive qui fait peser sur des individus la responsabilité d’actions qui ont été décidées collectivement ».

      Dans ce contexte, deux dirigeants de la CGT du Val-d’Oise, Myriam Lebkiri (par ailleurs membre du bureau confédéral de la CGT, la direction nationale) et Marc Roudet, sont convoqués vendredi matin en audition libre à la gendarmerie de Pontoise, devant laquelle un rassemblement de soutien est organisé. « On me reproche deux choses : détérioration légère et menaces envers un élu, liste Myriam Lebkiri. Mais je ne sais pas à quelle occasion précise, ni de quels faits exacts il s’agit. Par contre, ce que je sais, c’est que c’est dans le cadre de revendications contre la réforme des retraites. »

      Chargée de l’égalité femmes-hommes au sein du syndicat, elle constate une « montée en puissance », ces dernières années, des procédures et des convocations dirigées contre les leaders de la centrale de Montreuil. L’augmentation serait même « exponentielle » depuis le début de l’année. Myriam Lebkiri prend pour exemple la convocation à la gendarmerie de son collègue au bureau confédéral, Sébastien Menesplier, également numéro 1 de la très active Fédération des mines et de l’énergie, le 6 septembre. Deux membres de la direction de la CGT convoqués coup sur coup, « c’est du jamais vu », selon elle.

      Prélèvement ADN

      A la tête de l’union départementale de l’Allier et également membre de la direction confédérale, Laurent Indrusiak situe le « changement de doctrine » à 2016, avec la loi El Khomri du gouvernement Valls. D’après lui, ce tournant a pris de l’ampleur l’année suivante avec les ordonnances travail de septembre 2017 : « A ce moment-là, on a senti qu’il y avait de façon quasi systématique des poursuites et des convocations des dirigeants, dès qu’une action était menée. »

      A titre personnel, « tableau Excel » à l’appui, Laurent Indrusiak a recensé « 28 convocations » le visant nommément. Ce qui fait probablement de lui le syndicaliste français le plus sollicité par la police et la justice ces dernières années. Les prétextes varient d’un jour à l’autre : « Diffamation, entrave à la liberté de circulation [lors de blocages, ndlr], entrave à la liberté du travail, vitesse insuffisante [après une opération escargot], agression sonore ou encore manifestation non-déclarée. » Ce dernier motif, lui a par exemple été signifié après une manifestation à Montluçon (Allier) dans le cadre de la réforme des retraites. Ce jour-là, le cortège s’était scindé en deux et une partie de la foule n’avait pas suivi l’itinéraire prévu : « J’ai dû expliquer à la police que je n’avais pas le pouvoir de commander un cortège de 6 000 personnes », s’amuse-t-il à moitié. Une autre fois, il a été poursuivi pour dégradation de mobilier urbain. La raison ? « Des autocollants de la CGT collés sur des horodateurs. »

      Dernièrement, à l’issue d’une audition, on lui a aussi demandé de soumettre à un prélèvement ADN. « J’ai refusé car j’estime qu’un syndicaliste n’a pas à être fiché comme un criminel. Pour ça, je fais à nouveau l’objet de poursuites. Au moment où je vous parle, j’ai six affaires me concernant en cours d’instruction. » Par le passé, il a été condamné en appel pour manifestation non déclarée et destruction de mobilier urbain (« un feu de palettes et de pneus sur un rond-point ») à 10 000 euros d’amende avec sursis et 16 000 euros de dommages et intérêts au civil.

      « Le gouvernement s’est senti vaciller »

      Au-delà de ce cas extrême, les militants de la CGT ont le sentiment d’être délibérément ciblés par les autorités. A l’issue d’actions ou de manifestations organisées pendant la bataille contre la réforme des retraites, beaucoup de meneurs cégétistes disent avoir été les seuls représentants syndicaux convoqués ou poursuivis. Pourtant, la plupart des actions menées à cette période ont été décidées par l’intersyndicale formée pour l’occasion avec la CFDT, FO, SUD… C’est par exemple le cas en Haute-Vienne, où Arnaud Raffier, secrétaire de l’union locale, rapporte avoir été le seul syndicaliste convoqué après une coupure de courant ayant visé la caisse d’assurance retraite de Limoges : « Les autres meneurs présents devant le bâtiment n’ont pas été inquiétés. »

      Pourquoi s’en prendre uniquement à la CGT ? Laurent Indrusiak a sa petite idée : « Malgré nos difficultés, on reste l’organisation capable de mobiliser le plus de monde dans l’action. C’est ce qui inquiète le gouvernement. » Sollicité à ce sujet par Libération, le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu à nos questions. A ce jour, la lettre de Sophie Binet n’a pas non plus reçu de réponse de la part de la Première ministre. « Très en colère » à l’approche de son entrevue avec les gendarmes, Myriam Lebkiri estime, elle, que cette stratégie de « répression syndicale est à la hauteur de la peur qui a frappé le gouvernement » lors de ce dernier mouvement social. Pour elle, pas de doute, « il s’est senti vaciller et nous fait aujourd’hui payer l’addition ».

  • Chômage : le gouvernement charge les seniors pour justifier son échec
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/assurance-chomage/chomage-le-gouvernement-charge-les-seniors-pour-justifier-son-echec

    Les demandeurs d’emploi #seniors sont plus que jamais dans le viseur. Lundi, le gouvernement a confirmé qu’il n’allait pas agréer en l’état la nouvelle convention d’#assurance-chômage issue de l’accord entre le patronat, la CFDT, FO et la CFTC, le 10 novembre, envisageant plutôt de prolonger les règles actuelles par décret jusqu’en juin. L’exécutif veut en effet attendre l’aboutissement de la négociation sur l’#emploi_des_seniors qui devrait démarrer d’ici peu.

    Dans un document envoyé aux syndicats et au patronat, le gouvernement annonce viser un taux d’emploi des 60-64 ans de 65 % (contre 33 % aujourd’hui) à l’horizon 2030, notamment en aménageant les fins de carrière ou en renforçant la formation professionnelle.

    « Si on ne secoue pas les puces »

    Les mesures concernant l’#indemnisation des quinquagénaires seront également abordées dans cette discussion, même si l’accord régressif sur l’assurance-chômage prévoit déjà 440 millions d’euros d’économies à réaliser sur leur dos pour la période 2024-2027.

    Mais, sans attendre, la semaine passée, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait déjà prévenu qu’il souhaitait abaisser la durée d’indemnisation pour les plus 55 ans, pointant le fait qu’elle dure « vingt-sept mois » à cet âge contre « dix-huit mois pour les chômeurs plus jeunes », avait-il déclaré sur franceinfo.

    Une façon selon lui « de mettre à la retraite de manière anticipée les plus de 55 ans ». Pour le ministre : _« Si on ne secoue pas les puces, il n’y aura pas 5 % de taux de chômage en fin de quinquennat, soit le #plein-emploi_ (contre 7,4 % aujourd’hui NDLR). »

    Cinq millions de chômeurs

    Si le gouvernement multiplie les déclarations tonitruantes et stigmatisantes, c’est que les statistiques du #chômage continuent de remonter en flèche depuis deux trimestres consécutifs, selon l’Insee. Une tendance confirmée par les dernières statistiques de la Dares, parues ce lundi.

    En incluant les chômeurs n’ayant pas travaillé (catégorie A) et ceux en activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi en France (hors Mayotte) augmente de 0,29 % (+15 800) par rapport à septembre et s’établit à 5,377 millions.

    Le nombre d’inscrits de 50 ans et plus, traditionnellement élevé, est de 1,39 million en octobre, contre 1,38 million en septembre. Ils sont 835 800 âgés de 50 ans et plus à être présents sur les listes de Pôle emploi en octobre depuis un an ou plus, en légère hausse par rapport à septembre.

    Plutôt que de remettre en cause sa politique axée sur la #précarisation de l’#emploi, qui risque de frapper encore plus fort les seniors à l’avenir avec la récente #réforme_des_retraites, le gouvernement persiste à réduire leurs droits.

    Dernière trouvaille, selon les informations de la Tribune dimanche, la première ministre Élisabeth Borne envisagerait désormais de limiter les #ruptures_conventionnelles, qui explosent entre 55 et 60 ans faisant office de #préretraite déguisée, en pointant une nouvelle fois du doigt les bénéficiaires. Mais sans lutter contre les discriminations liées à l’âge chez les employeurs, souvent prompts à se débarrasser des salariés les plus matures.

  • « Pas de papiers, pas de Jeux Olympiques » : 800 travailleurs sans papiers en grève - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/10/17/pas-de-papiers-pas-de-jeux-olympiques-800-travailleurs-sans-papiers-

    « Pas de papiers, pas de Jeux Olympiques » : 800 travailleurs sans papiers en grève
    17 octobre 2023Exilés, Luttes sociales, Sport
    Ce mardi 17 octobre, une grève massive et surprise a éclaté sur les chantiers d’Île de France. 150 travailleurs sans-papiers des chantiers des Jeux Olympiques et du Grand Paris et 650 intérimaires de plusieurs grandes entreprises se sont mis en grève dans plus d’une trentaine de lieux de la région parisienne. C’est l’une des plus grandes grèves de sans-papiers de l’histoire, à quelques mois de la plus importante compétition sportive prévue dans la capitale française.

    #sans_papier #JO

  • Après 22 ans, le géant de l’intérim Adecco jugé pour fichage racial
    https://www.streetpress.com/sujet/1695805410-geant-interim-adecco-juge-fichage-racial-discrimination-emba

    Adecco et deux ex-responsables vont être jugés le 28 septembre 2023 pour « #fichage_racial » et discrimination à l’embauche. Entre 1997 et 2001, une agence faisait un tri entre ses #intérimaires noirs et non-noirs. Plongée dans un système raciste.
    « Je tiens à vous signaler qu’au sein de l’agence #Adecco, […] on procède à un tri ethnique des intérimaires. En effet, les intérimaires sont classés en fonction de leur couleur de peau. Une distinction est faite entre les noirs et les non-noirs. » C’est par ces mots que commence la lettre explosive envoyée par Gérald Roffat le 1er décembre 2000 à l’association SOS Racisme. À l’époque, il est étudiant en licence de ressources humaines à l’université Paris Créteil. Le jeune homme, métisse, vient de faire un stage de six mois dans l’agence Adecco de Montparnasse, dans le 14ème arrondissement de Paris (75). Ce qu’il a vu l’a révolté. « Le pire, c’est que le stagiaire qui m’a expliqué ce que j’allais faire, était noir », se souvient le volubile Gérald Roffat, aujourd’hui âgé de 47 ans. « Les gens autour de moi se racontaient des histoires pour se justifier, mais moi je trouvais ça malsain. Ce courrier est la porte de sortie que j’ai trouvée. »

    Ce 28 septembre 2023, après une procédure exceptionnellement longue, les délits racistes dénoncés par le lanceur d’alerte vont finalement être jugés. Le groupe d’#intérim Adecco et deux anciens directeurs de l’agence Paris-Montparnasse ont été renvoyés en correctionnelle le 25 juillet 2021 par la Cour d’appel de Paris pour « fichage à caractère racial » et discrimination à l’embauche. 500 intérimaires du secteur de l’#hôtellerie-restauration en Île-de-France entre 1997 et 2001 en auraient été victimes. Ils sont aujourd’hui quinze à se porter partie civile. StreetPress a eu accès aux documents judiciaires dans lesquels quatorze chargés de recrutement ou de clientèle témoignent de leur participation au fichage.
    Les blancs recevaient des appels, les noirs faisaient la queue. Dans sa lettre, l’ex-stagiaire Gérald Roffat déroule : « Pour chaque intérimaire, le chargé de recrutement indique la mention PR1 ou PR2. Il ajoute la mention PR4 quand il s’agit d’une personne de couleur. (…) Lorsqu’un client d’Adecco demande un intérimaire, il peut tout naturellement demander un BBR [pour “bleu blanc rouge”, NDLR] ou un non-PR4. » Résultat : les intérimaires noirs sont servis en dernier et souvent cantonnés à la plonge, loin des regards des clients.

    [...]
    « On ne voyait pas ce qu’il y avait derrière leur bureau, mais on le sentait », raconte quant à elle Adrienne Djokolo, 59 ans. La Française née en République du Congo avait 31 ans lorsqu’elle a commencé à faire des missions d’intérim pour Adecco en 1995. « On partait très tôt le matin à 7h s’asseoir à l’agence pour attendre une mission. On repartait bredouille s’il n’y avait rien. Il n’y avait que des noirs, des arabes, des indiens… » C’est quand Adrienne arrivait dans les restaurants qu’elle voyait les intérimaires « blancs » d’Adecco. « Ils nous disaient qu’eux n’avaient pas besoin d’aller à l’agence. On les appelait directement chez eux pour les missions », rembobine la grand-mère, aujourd’hui en CDI dans une entreprise de #restauration collective

    • oui, la longueur de la procédure est ahurissante. à croire que l’emploi est plus sacré encore qu’un président de la république.

      c’est pas un racisme idéologique mais un souci de productivité du placement. à gérer trop de contrats, Adecco s’est auto piégé, fallait ne rien écrire, ses contenter dune visualisation des photos pour décider de la mise en relation avec un employeur.
      de toute façon, c’est les donneurs d’ordre qui décident : les « blancs » en salle, arabes et asiatiques compris éventuellement, les trop colorés en coulisse et en soute. à vu de pif, depuis 2000, cette répartition n’a évoluée qu’à la marge .

      une entreprise ne contracte pas avec une boite d’intérim qui envoie des candidats qu’elle juge irrecevables. en bar, hôtel, restau, on a aucune raison et pas le temps d’organiser des entretiens qui doivent échouer, comme c’est le cas, au vu des contraintes légales pesant sur les modalités de recrutement, avec les candidats profs de fac, ou diverses institutions culturelles, par exemple.
      la boite d’intérim est censé garantir l’appariement immédiat du salarié au poste, c’est sa fonction. et des critères subjectifs ("raciaux" par exemple, mais aussi d’âge, de présentation) président évidement à l’embauche, spécialement de qui est « au contact du client »

      intérim ou pas, dans le secteur, réaliser un chiffre d’affaire passe par le fait de produire une image. ça relève désormais y compris, pour les bars, de ce que certains nomment « direction artistique » (des prestataires vendent la définition de « concepts » : déco, type de produits, accessoires, éclairage, choix du personnel).

      ou bien, plus prosaïquement, de nombreux cafés tabac parisiens repris par des asiatiques, s’organisent sur une double logique entreprise familiale-communautaire (fiabilité assurée, verser des salaires) tout en prenant soin de s’adjoindre des collaborateurs qui soient suffisamment proches ("caucasiens", comme disent les flics yankee) d’une clientèle parisienne.
      pour assurer le chiffre ça bricole. aujourd’hui j’ai vu deux kabyles qui ont récemment repris un bar près du marché où je fais mes courses, sans employer personne. ils ont éprouvé le besoin d’afficher en terrasse un petit drapeau français...

      #donneur_d'ordre #patron (s) #placement #client #image #embauche

  • 🚨 RÉFORME DU RSA : LA NOTE SUR LE DANGER DE LA RÉFORME QUE LE GOUVERNEMENT VOULAIT CACHER. 🧶, Arthur Delaporte, député de la 2ème circonscription du Calvados • Porte-parole du groupe PS à l’A.N.

    https://threadreaderapp.com/thread/1706736451625370073.html

    Comment la réforme du RSA va mettre les Français dans la galère plutôt qu’au travail.

    Depuis lundi, l’Assemblée nationale étudie le texte « pour le plein emploi ». Au menu : 15h d’activité obligatoire par semaine pour les allocataires du RSA et des sanctions à la pelle.
    C’est là que ça se corse. On a beau demander au ministre @olivierdussopt d’avoir des données sur les sanctions : combien ? sur quels territoires ? pour quelle efficacité ?

    Aucune réponse. Le parlement légifère à l’aveugle.

    ce Monsieur publie en 1ère page cette note, réputée publique, mais ne la publie pas. je ne la trouve nulle part...

    #RSA #France_travail #loi_plein_emploi #sanctions

    • Ration non plus ne publie pas la note CNAF France Travail : des députés socialistes dénoncent une réforme « à l’aveugle » des sanctions du RSA
      https://www.liberation.fr/economie/social/france-travail-des-deputes-socialistes-denoncent-une-reforme-a-laveugle-d

      Arthur Delaporte et Jérôme Guedj ont obtenu de la CNAF une étude partielle sur les sanctions imposées aux allocataires de ce revenu minimal de subsistance. Et y trouvent la preuve que « la sanction a pour conséquence d’exclure du RSA ».

      En réformant le système de sanction des allocataires du RSA avec son projet de loi « France Travail » (ou « plein emploi »), le gouvernement a-t-il une idée de ce qu’il fait ? C’est la question que veulent poser deux députés socialistes, Arthur Delaporte (Calvados) et Jérôme Guedj (Essonne), alors que l’Assemblée nationale examine cette semaine le texte dans l’hémicycle. Au cœur de leur offensive, lancée ce mardi après-midi en séance, figure un document obtenu lundi soir par Jérôme Guedj auprès de la Caisse nationale d’allocation familiale (CNAF), en sa qualité de coprésident de la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (Mecss). « Depuis mai dernier, je demande des éléments sur les sanctions actuellement appliquées, mais le gouvernement ne répond pas », explique Arthur Delaporte. « Jeudi, Jérôme [Guedj] a envoyé un courrier en tant que coprésident de la Mecss au président de la CNAF, qui lui a répondu hier soir tard en disant que ces éléments ne lui ont jamais été demandés par quiconque. Donc le gouvernement ne les a jamais demandés, ce qui est un peu surprenant. »

      Interpellé par Arthur Delaporte dans l’hémicycle ce mardi, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a répondu qu’il « n’existe pas de relevé statistique du nombre de radiés (…) au niveau national, et donc nous n’avons pas ce fichier-là ». Pour autant, la CNAF – qui confirme au passage n’avoir pas de suivi statistique sur le sujet des sanctions – est bien parvenue, dans un temps très court et à la demande des députés socialistes, à fournir une étude portant sur un seul mois, celui de juin 2022. Seulement, précise le rédacteur de cette note que Libération a pu consulter, ces données sont « fragiles » et « doivent donc être considérées avec grande prudence, comme des ordres de grandeurs ».

      Que disent-elles ? Qu’au mois de juin 2022, les CAF ont sanctionné 31 500 personnes, réparties dans 31 000 foyers bénéficiaires du RSA « pour non-respect des obligations du contrat d’engagement réciproque (“droits et devoirs”) » (1). Ces sanctions, justifiées par une absence de déclaration des ressources ou à la suite d’un contrôle, pouvaient prendre la forme soit d’une suspension du RSA (dans 40 % des cas) ou d’une réduction de l’allocation d’un certain taux ou d’un certain montant (257 euros en moyenne, une somme importante rapportée aux 504 euros qui constituaient le droit moyen au RSA à verser pour l’ensemble des foyers allocataires en juin 2022). Il s’agissait bien, précise la CNAF, d’un « stock » et non d’un flux, ce qui signifie que ces 31 000 foyers, soit 2 % du total des foyers bénéficiaires, constituaient l’intégralité de ceux visés par des sanctions ce mois-là. Et que, relève la note, « la sanction semble avoir un impact sur le droit au RSA à moyen terme », en entraînant « fréquemment une sortie du droit ». Ainsi, alors que près de la moitié des personnes sanctionnées en juin 2022 avaient droit au RSA, elles n’étaient plus que 35 % en octobre, quatre mois plus tard.

      L’étude de la CNAF n’avance aucune explication à ce phénomène. Pour Arthur Delaporte, c’est la preuve que « la sanction a pour conséquence d’exclure du RSA, ce que pointent d’ailleurs les associations », et que « la loi va avoir des conséquences extrêmement graves sur l’exclusion, la pauvreté ». « On légifère à l’aveugle », accuse-t-il encore en dénonçant la pauvreté de l’étude d’impact accompagnant le projet de loi. Des arguments que les socialistes ne manqueront pas de faire valoir lors de l’examen de l’article 3 du texte, qui introduit justement une nouvelle sanction dans le système en permettant une suspension quasi immédiate de l’allocation, laquelle peut ensuite être remboursée à l’allocataire (dans une limite de trois mois) s’il est rentré dans le droit chemin.

      (1) Il faut y ajouter, précise la note, 13 000 foyers dont le RSA a été suspendu sur décision du Conseil départemental [instance en charge du pilotage local et de l’"insertion", ndc], mais l’étude ne s’attarde pas sur eux.

      #CNAF #CAF #déclaration_de_ressources #contrôle #allocataire #suspension #droit_au_RSA #Conseil_départemental

    • Les salariés de Pôle emploi étaient en grève, ce mardi 26 septembre, pour dénoncer le texte de loi examiné en ce moment à l’Assemblée nationale. Malgré la contestation, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, croit dur comme fer à son adoption par le vote.
      https://www.humanite.fr/social-et-economie/emploi/france-travail-un-projet-purement-coercitif

      Face à la mobilisation des agents, le ministre met en avant les 4 000 créations de postes à #Pôle_emploi durant le premier quinquennat et confirme un prochain relèvement du plafond des effectifs de 300 personnes. Le ministre du Travail n’en démord pas. « Pôle emploi, devenu France Travail, aura les moyens de faire face à ses nouveaux engagements tant en termes de services mutualisés que d’accueil et d’accompagnement renforcé des demandeurs d’emploi et allocataires du RSA. »

      Pourtant, l’équation est par essence insoluble : « On va demander aux 54 000 agents de suivre et contrôler 2 millions de personnes au RSA qui devront s’inscrire à France Travail. Seule une partie d’entre elles l’étaient jusqu’ici, met en parallèle Loïc Kerdraon. Beaucoup de collègues sont déjà en souffrance. Quand je visite une agence, je vois les salariés en larmes et d’autres qui me confient prendre des cachets. »

      à ma prochaine visite chez pôpol, je leur proposerai une goulée de mon kil de rouge pour faire descendre les cachetons.

    • "La loi sur le plein emploi terrorise les bénéficiaires du RSA" dénonce Sandrine Rousseau
      https://www.sudradio.fr/sud-radio/la-loi-sur-le-plein-emploi-terrorise-les-beneficiaires-du-rsa-denonce-sandr

      Parmi les nouvelles mesures, les conjoints des bénéficiaires de RSA seront inscrits sur les listes de demandeurs d’emploi. "Au nom de quoi ? C’est très grave !" s’indigne Sandrine Rousseau, qui indique qu’elle ne votera pas le texte. La députée dénonce par ailleurs le contrat d’engagement de 15 à 20h d’activité pour les bénéficiaires du RSA. "Le but de la loi est de pouvoir avoir la main sur les #radiations des personnes qui bénéficient du RSA" affirme la députée.
      "Il y a des choses scélérates dans cette loi, comme la nécessité de participation active. Mais qu’est-ce qu’une participation active ? J’ai posé cette question dans la commission". Pour Sandrine Rousseau, "cette loi ouvre une forme d’arbitraire. On aide les bénéficiaires du RSA en les respectant et pas en les menaçant. Cette loi les terrorise ! Elle est faite pour qu’ils aient peur de perdre le RSA, c’est scandaleux !" "Il faut un accompagnement mais pas un #accompagnement de #terreur" estime la députée très en colère, car "on n’embête pas les personnes les plus riches".

      #menace (et Rectorat de Versailles)

      Loi “plein-emploi ” : les seuls #parasites sont les #patrons
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/09/21/loi-plein-emploi-les-seuls-parasites-sont-les-patrons_726648

      il s’agit aussi et surtout d’avaliser l’idée que les allocataires du RSA, les #chômeurs et, de façon générale, tous ceux qui se débattent avec les malheureuses aumônes distribuées par l’État seraient au fond des parasites. Ainsi, les chômeurs fabriqués par la course au profit, la jeunesse des bourgs ravagés par les fermetures d’usine, les travailleurs broyés par l’exploitation, les mères qui se battent pour élever leurs enfants dans leurs quartiers dégradés seraient responsables des déficits publics. Le gouvernement et, derrière lui, la classe dominante voudraient opposer tous ceux-là aux salariés qui ont un emploi plus ou moins régulier, désormais rebaptisés classe moyenne.

    • FACE À LA CASSE DU RSA, NOUS OPPOSONS LA NÉCESSAIRE MISE EN PLACE D’UN REVENU MINIMUM D’EXISTENCE, 14/09/2023
      https://www.jean-jaures.org/publication/face-a-la-casse-du-rsa-nous-opposons-la-necessaire-mise-en-place-dun-re

      À l’approche de l’examen à l’Assemblée nationale de la réforme du RSA que le gouvernement souhaiterait conditionner, Arthur Delaporte, Simon Rumel-Sixdenier et Johanna Buchter, avec la contribution de Guillaume Mathelier, proposent avec le groupe socialiste à l’Assemblée nationale la mise en place d’un #revenu_minimum_d’existence inconditionnel, revalorisé, ouvert aux plus de 18 ans, qui serait assorti d’un droit opposable à l’accompagnement pour l’insertion sociale. Plus largement, ils donnent des pistes pour repenser le modèle des prestations sociales.

      #PS #protection_sociale #accompagnement #handicap_social

  • Antarctique : la surface de la banquise plus réduite que jamais en hiver
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/26/antarctique-la-surface-de-la-banquise-plus-reduite-que-jamais-en-hiver_61910

    La surface de la #banquise de l’Antarctique, qui est à son maximum à cette saison, est cette année la plus faible jamais enregistrée depuis le début des relevés scientifiques, a annoncé lundi 24 septembre l’observatoire américain de référence.

    La banquise de l’Antarctique fond en été et se reconstitue en hiver, lequel touche actuellement à sa fin dans l’hémisphère Sud. Le 10 septembre, « la banquise de l’Antarctique a atteint une étendue maximale annuelle de 16,96 millions de km2 », écrit le National Snow and Ice Data Center (NSIDC). « Il s’agit du maximum le plus bas pour la banquise dans les relevés allant de 1979 à 2023 ; et de loin. »

    L’étendue maximale atteinte cette année est de 1,03 million de km² inférieure à la plus faible précédemment enregistrée, soit près de deux fois la superficie de la France.

    En février, en plein été austral, la banquise antarctique avait atteint sa surface la plus faible, avec une étendue minimale de 1,79 million de km², un record de fonte, selon le NSIDC. Par la suite, elle s’est reformée à un rythme inhabituellement lent, malgré l’arrivée de l’hiver.

    Dans l’Arctique, où l’été se termine, la banquise a par ailleurs atteint son étendue la plus réduite pour l’année, avec 4,23 millions de km². Il s’agit du sixième « plus bas » depuis le début des relevés, il y a quarante-cinq ans.

    #réchauffement_climatique

  • Affaire French Bukkake : 17 hommes seront jugés au premier grand procès du porno amateur – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/affaire-french-bukkake-17-hommes-seront-juges-au-premier-grand-proces-du-

    Un procès a été ordonné ce jeudi 31 août pour 17 hommes soupçonnés d’avoir participé à un système à l’origine de #viols aggravés sur des dizaines de femmes lors de tournages pour la #plateforme_pornographique French Bukkake. Agés de 29 à 61 ans, dirigeant de la plateforme, associé, recruteur d’actrices, acteurs… Ils seront jugés par la cour criminelle départementale de Paris pour plusieurs crimes et délits, dont #viols_en_réunion, traite d’êtres humains en bande organisée ou encore #proxénétisme_aggravé, d’après des sources proches du dossier à l’AFP. Quatre des mis en cause sont actuellement en détention provisoire.

    Une cinquantaine de femmes victimes, en moyenne âgées d’une vingtaine d’années et ciblées pour leur précarité, ont été identifiées. Une quarantaine d’entre elles et quatre associations, Les Effrontées, le Mouvement du Nid, Osez le féminisme et la Ligue des droits de l’Homme, sont parties civiles. « L’enquête a révélé que les violences perpétrées contre ces femmes étaient systémiques », a souligné Me Lorraine Questiaux, qui représente plusieurs parties civiles dont Le Nid.

    https://seenthis.net/messages/934697
    https://seenthis.net/messages/930274