• Agnès Naudin : « L’institution policière laisse passer les comportements racistes » | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/societe/mort-de-nahel/agnes-naudin-l-institution-policiere-laisse-passer-les-comportements-racist

    Dans un communiqué commun, les syndicats Alliance et Unsa police en appellent à la « guerre » contre des « nuisibles », des « hordes sauvages », avec des menaces à peine voilées de coup de force policier. Faut-il s’inquiéter du silence du gouvernement devant des propos si graves ?

    Mais oui. Bien sûr. Ce communiqué scandaleux n’a suscité aucune réaction. C’est dangereux, et le gouvernement se tait. L’extrême droite est là, elle est déjà au pouvoir, elle est déjà en action. Elle ne porte pas son nom et on ne l’appelle pas comme ça, mais, pour moi, c’est la même chose et ce type d’exemple en témoigne.

    On ne peut pas laisser passer cela de la part de policiers. Nous sommes des fonctionnaires. Au-delà du devoir de réserve et de loyauté, nous sommes censés nous conformer à un minimum de décence. Je trouve cela très inquiétant.

    Policiers et gendarmes placent le Rassemblement national largement en tête de leurs suffrages au moment des élections. Quels sont les effets de cette sociologie électorale sur l’institution policière ?

    Les policiers, l’institution sont le reflet de la société. Bien plus que les professeurs, les magistrats, les militaires. Si vous prenez toutes les institutions régaliennes, c’est la police qui est le plus à l’image de la société.

    « Quelle police veut-on pour notre société ? Clairement pas celle qui existe aujourd’hui. »

    Ce qui se passe dans la police correspond à ce qui est en train de se produire dans la société, ça annonce l’amplification du mouvement d’extrême droitisation en cours.

    L’ONU exhorte de façon répétée la France à s’attaquer aux discriminations et au racisme structurel dans la police. Est-ce qu’il faut prendre ces coups de semonce au sérieux ?

    Oui, bien sûr. Le syndicat auquel j’appartiens, la FSU, n’hésite pas à dénoncer ce racisme en disant qu’il est systémique. Il n’est pas systématique, il est systémique, c’est-à-dire que la manière dont fonctionne l’institution laisse passer ces comportements-là.

  • Meurtre d’un homme de 27 ans à Marseille : ce qui apparaîtra désormais dans les titres de la presse mainstream ( et aux ordres), c’est cette volonté des rédactions à éduquer leur lectorat au concept de « probabilité »

    Les infos de 6h - Marseille : ce que l’on sait de la mort d’un homme probablement touché par un tir de flash-ball
    Un homme de 27 ans est décédé à Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet, probablement à la suite d’un tir de "type flash-ball". (RTL)

    Homme mort après un « probable » tir policier de LBD à Marseille : ce que l’on sait (Libé)

    Selon le parquet, les premiers éléments de l’enquête « permettent de retenir comme probable un décès causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile de « type flash-ball » . (La Marseillaise)

    Marseille : enquête après le décès d’un homme probablement touché par un tir de flash-ball (Europe 1)

    Un homme décédé à Marseille, probablement après un tir de flash ball (Le Dauphiné)

    Les éléments de l’enquête indiquent que la cause du décès est probablement due à "un choc violent au niveau du thorax" causé par ce type d’arme. (Var Matin)

    #probablement #éventualité #Parquet #enquêtes #justice_menottes_prison #violences_policières #IGPN #terreur_d'état #pinochétisation (de la classe politique) #14_juillet

    • Oui mais bon, pourquoi n’était-il pas chez lui ? C’est comme une femme violée à cause de sa jupe trop courte, ou dans la rue seule, ou trop ceci ou trop cela...

    • À Marseille, une enquête ouverte après la mort d’un homme probablement due à un tir de flash-ball
      Publié le Mercredi 5 juillet 2023 | Julia Hamlaoui | L’Humanité
      https://www.humanite.fr/societe/mort-de-nahel/marseille-une-enquete-ouverte-apres-la-mort-d-un-homme-probablement-due-un-

      Un homme de 27 ans a trouvé la mort à Marseille, dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet, alors que la ville était en proie à de nouvelles violences consécutives à la mort de Nahel, tué à bout portant par un policier mardi 27 juin à Nanterre. Sans qu’il soit pour l’heure établi de savoir s’il participait aux émeutes dans la cité phocéenne, la victime est probablement décédée à la suite d’un tir de flash-ball, selon les autorités.

      Le parquet a ouvert une information judiciaire pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme », a révélé, mardi 4 juillet, le quotidien La Marseillaise . La police judiciaire et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont été cosaisies, selon une source proche de l’enquête citée par l’AFP. « Les premiers éléments de l’enquête permettent de retenir comme probable un décès causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile de »type flash-ball«  », précise le parquet qui ajoute que l’impact « a entraîné un arrêt cardiaque et donc la mort dans un temps proche ». (...)