« On soutient les Soulèvements de la Terre parce que c’est une évidence, explique Alessandro Manzotti, de l’association Bloom. Nous sommes dans un moment de crise environnementale, où l’effondrement de la biodiversité et l’effondrement du climat ne sont pas s’arrêter. Aujourd’hui, attaquer les groupes qui luttent pour un futur plus souhaitable, c’est juste une manière pour le gouvernement de se cacher face à l’évidence. » « C’est normal d’être aujourd’hui à leurs côtés », approuve l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint.
Et les recours vont continuer de pleuvoir jusqu’au 8 août. « Un premier référé va être déposé de manière imminente par le Syndicat des avocats de France, affirme Basile Dutrertre. Un second le sera par les organisations environnementales Alternatiba, Les Amis de la Terre France et Greenpeace France. »
« Même si on n’est pas directement visés par la dissolution, on considère que cette décision de dissolution va avoir des impacts extrêmement négatifs sur l’ensemble du secteur associatif, du mouvement écologiste, et donc de nos organisations », développe Frédéric Amiel, coordinateur général des Amis de la Terre France.
Il poursuit : « Nous joindre à cette procédure, c’est non seulement soutenir les Soulèvements de la Terre — qui est un mouvement indispensable, dont on se revendique — mais c’est aussi engager un bras de fer, un combat pour les libertés publiques et les libertés associatives en général. »
C’est d’ailleurs ces arguments qui seront présentés devant le Conseil d’État le 8 août. Alors que le gouvernement reproche aux Soulèvements de la Terre d’être un « groupement » « provoquant à des agissements violents contre les personnes et les biens », ses membres et ses soutiens réfutent en bloc. « Juridiquement, les violences contre les biens, ça n’existe pas », commence Basile Dutertre.