• Pourquoi le film « Quelques jours pas plus » est la cible de la fachosphère ? - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/culture-et-savoir/benjamin-biolay/pourquoi-le-film-quelques-jours-pas-plus-est-la-cible-de-la-fachosphere

    Voilà qui donne envie d’aller au ciné.

    Après « Rodéo » de Lola Quivoron, « Ma France à moi » de Benoît Cohen ou encore « Avant que les flammes ne s’éteignent » de Mehdi Fikri, la dernière fiction de Julie Navarro déchaîne la rage de la fachosphère. « Quelques jours pas plus » est pourtant attrayant : Arthur (Benjamin Biolay), journaliste, souhaite séduire Mathilde (Camille Cottin), responsable d’une association d’aide aux migrants, en hébergeant un jeune Afghan prénommé Daoud (Amrullah Safi).

    Mais dès la publication de la bande-annonce, la réalisatrice a reçu une avalanche de messages injurieux sur le compte Facebook de son distributeur, Bac Films. Une campagne que la société des réalisatrices et réalisateurs de films (SRF) qualifie de « violente et massive ».

  • « L’homme aux mille visages » de Sonia Kronlund, itinéraire d’un serial lover - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/culture-et-savoir/cinema/lhomme-aux-mille-visages-de-sonia-kronlund-itineraire-dun-serial-lover

    Vu et beaucoup ri :)
    Difficile d’en parler sans spoiler (ou s’poiler) alors je n’en dis pas plus.

    Sonia Kronlund, par ailleurs productrice des Pieds sur terre sur France Culture, réalise un film réjouissant sur un « arnacœur » XXL. L’histoire d’une imposture amoureuse à la fois mystérieuse et désopilante.

    #ciné

  • Cali : « Je ne comprends pas que ce ne soit pas la révolution » - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/culture-et-savoir/cali/cali-je-ne-comprends-pas-que-ce-ne-soit-pas-la-revolution

    Vous organisez aussi régulièrement des concerts pour les ouvriers menacés par les licenciements, comme en 2019 contre la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort. La défense de la classe ouvrière vous importe également ?

    Sur la route, j’ai vu ces situations partout. Ces gens qui ont tout donné pour leur travail, leur usine, leur terre, et qui finissent par se retrouver nus parce qu’un beau jour quelqu’un a décidé de tout vendre, leur dignité comprise. Des victimes du capitalisme sauvage.

    Alors qu’est-ce qu’on peut faire contre ça ? On donne un concert, on remplit un peu les caisses pour aider leur lutte, mais après ? C’est une détresse totale, des vies détruites… On va encore m’engueuler parce que je parle politique, mais quand je vois le prix d’un Caddie aujourd’hui, quand je vois les insultes permanentes à la pauvreté venant de la bouche de politiques, quand je vois le fossé qui s’est creusé entre une population méprisée et des milliardaires qui ne cessent de s’enrichir, je ne comprends pas que ça ne soit pas encore la révolution dans les rues.

  • Haaretz : les généraux israéliens ont tenu une réunion urgente la veille de l’attaque du 7 octobre – Site de la chaîne AlManar-Liban
    https://french.almanar.com.lb/2806388

    On savait un peu tout cela mais la compilation est utile. Du coup, on voit bien que l’hypothèse d’un délit d’initié sur des titres israéliens (évoquée ici https://seenthis.net/messages/1030140) peut sans doute mettre en cause le Hamas (ou encore le Qatar), comme cela est plus que suggéré dans nombre d’articles, mais aussi, et plus probablement à mon sens, de hauts responsables israéliens, dont la corruption est notoire...

    Les médias israéliens ont révélé plus de détails sur les discussions qui ont eu lieu au sein de l’armée israélienne au cours des derniers mois, jours et heures avant l’attaque du Hamas du 7 octobre.

    Citant des responsables israéliens, le journal israélien Haaretz a rapporté que « les hauts commandants de l’armée avaient tenu des consultations urgentes la nuit précédant l’opération Déluhe Al-Aqsa, concernant une éventuelle attaque du Hamas ».

    Le journal a ajouté que « l’armée n’a pas évacué le Nova Music Festival malgré les avertissements des services de renseignement concernant une éventuelle attaque ».

    Le journal a souligné que « les participants à la réunion au ministère de la Défense ont conclu que le Hamas menait un entraînement à la frontière de Gaza et ne se préparait pas à une attaque ».

    Il y a quelques jours, le journal israélien Yedioth Ahronoth a révélé de nouveaux détails sur l’échec de la sécurité israélienne qui s’est révelé par le déluge d’Al-Aqsa, confirmant un lamentable échec des estimations de sécurité selon lesquelles le Hamas n’a aucune intention d’escalade ».

    Le journal a révélé dans un rapport de son analyste des affaires militaires, Yossi Yehoshua, que « de hauts responsables israéliens, dont le commandant de l’armée de l’air israélienne, Aluf Tomer Bar, le chef de la division du renseignement militaire Aman , Aharon Haliva, et le chef de la Brigade de Recherche de l’Armée, ont été exclus de la séance. Des consultations de haut niveau ont eu lieu la dernière nuit avant l’attaque de la résistance palestinienne contre les colonies d’occupation dans la zone de l’enveloppe de Gaza ».

    De son côté, le journal britannique The Guardian a rapporté que l’armée d’occupation avait conclu que « le Hamas avait planifié depuis des années et dressé des cartes détaillées avec l’aide d’espions présents dans les territoires occupés pour mener à bien l’attaque du 7 octobre ».

    La semaine dernière, le New York Times a rapporté que » les responsables israéliens ont vu un plan détaillé de 40 pages pour une attaque du Hamas, mais celui-ci a été exclu parce qu’il a été jugé trop difficile à mettre en œuvre pour le Hamas ».

    Les responsables israéliens continuent de se lancer les accusations, tenant Netanyahu pour responsable de l’échec qui a conduit au succès de Déluge d’Al-Aqsa. Cela survient alors que les factions de la résistance palestinienne continuent de cibler les concentrations militaires des forces israéliennes.

    • Sous-estimer l’adversaire, l’un des Sept péchés capitaux du chef militaire !

      Gilles Haberey et Hugues Pérot : Les 7 péchés capitaux du chef militaire ; Pierre de Taillac, 2017 ; 258 pages | Cairn.info
      https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2018-4-page-129.htm

      Il y a quelques années, le colonel Gilles Haberey et le lieutenant- colonel Hugues Pérot nous avaient gratifiés d’un premier manuel de tactique appliquée avec L’art de conduire une bataille (Pierre de Taillac, 2016, 330 p.) qui avait été fort apprécié et pas uniquement au sein de la communauté militaire. Dans le même style, et toujours en s’appuyant sur les grandes batailles de l’histoire, les auteurs s’intéressent cette fois-ci aux sept péchés capitaux du chef militaire.

      2 Quels sont-ils donc ces « péchés » que le chef militaire ne doit pas commettre s’il ne veut pas risquer une lourde défaite ? Les auteurs classent ces fautes de commandement impardonnables en sept catégories, qui constituent autant de parties du livre : s’engager sans renseignement ; se laisser imposer le terrain ; subir le rythme de l’adversaire ; sous-estimer son ennemi ; s’obstiner inutilement ; céder à la panique.

      3 Chaque « péché capital » est illustré par la description et l’analyse tactique de deux ou trois grandes batailles, anciennes ou modernes, selon le même plan : situation générale, forces en présence et intention, déroulement de la bataille, enseignements tactiques. L’évolution de chaque affrontement est bien rendue à travers trois ou quatre cartes, claires et agréables, qui en retracent le contexte (pour la première carte), puis les différents moments (pour les suivantes). On y retrouvera avec intérêt un exposé clair et synthétique de la guerre russo-finlandaise, de la défaite italienne de Caporetto ou de la malheureuse affaire de la RC4, pour ne citer que quelques exemples.

      4 Quels sont les enseignements à tirer de ce livre ? Les auteurs sont partis du postulat que « la défaite militaire est avant tout le fruit de l’inadaptation d’une armée ou de son chef à la confrontation avec son adversaire. » Pour eux, les causes de la défaite relèvent de trois grandes familles, souvent liées : l’absence de connaissance ou de maîtrise de « l’art militaire », car celui-ci est tout sauf intuitif et répond à des « principes », comme les trois principes de Foch par exemple (concentration des efforts, liberté d’action, économie des moyens) ; des « déficiences en matière de capacités et d’organisation » (le rapport de force ne doit pas être trop inégal ; l’organisation doit être agile et pouvoir se reconfigurer rapidement en cas d’imprévu) ; une « perversion humaine dans la perception de la réalité » (« vanité et orgueil sont les pires ennemis du soldat »).

      5 Ainsi que l’avait déjà vu Clausewitz, l’acte guerrier est complexe car il intègre des don- nées multiples. Pour Haberey et Pérot, « cette complexité impose donc de sélectionner des chefs stables et vifs d’esprit, dont les qualités sont complétées par une formation large et multidisciplinaire ». Ces chefs devront en effet « disposer d’une aptitude naturelle à discerner l’essentiel de l’accessoire dans la masse d’informations » à intégrer. Là réside, somme toute, le véritable enseignement de ce livre, qui peut, comme le précédent, se lire à plusieurs niveaux et nous inviter à méditer la conclusion de ses auteurs : « Toute la difficulté d’une nation est de bien identifier, dès le temps de paix, les élites militaires et politiques qui permettront de surmonter les temps de crise ».

      Les 7 péchés capitaux du chef militaire
      Éditions Pierre de Taillac
      https://editionspierredetaillac.com/products/les-7-peches-capitaux-du-chef-militaire

      Une lecture indispensable pour tous ceux qui commandent des hommes.

    • mais aussi :

      La position coloniale incline à sous-estimer l’adversaire. Les militaires français appelaient Giap « le petit professeur d’histoire ».

      entrevu derrière le #paywall de cet article de l’Huma (28/01/2022)

      Éric Vuillard : « La colonisation est un ensemble de crimes » - L’Humanité
      https://www.humanite.fr/culture-et-savoir/guerre-dindochine/eric-vuillard-la-colonisation-est-un-ensemble-de-crimes-736112

      Dans Une sortie honorable Éric Vuillard, Goncourt 2017, revient avec force sur la guerre d’Indochine qui ouvrit la porte aux États-Unis dans leur guerre du Vietnam. Deux défaites méritées qu’il dissèque à l’aide de documents interprétés avec une verve imparable.