• #Kanaky, #Nouvelle-Calédonie & #RéférendumNC2018
    Quand les #Kanak votent, c’est pour l’indépendance
    https://pbs.twimg.com/media/DrJRhO3X4AAcaGR.jpg:large

    OUI 94,5% NON 5,5% à #Belep (dont la population est quasi-exclusivement kanak), archipel situé au nord de la Grande Terre.
    OUI 89% NON 11% pour la commune de #Canala (côte est).
    OUI 84,2% NON 15,8% à #Ouvéa, ... Mais aussi un OUI majoritaire à Poum, Gomen, Poya, Sarramea, Thio, Pouebo, Hienghène, Touho, Ponerihouen, Houailou, Lifou, Yaté, l’Île des Pins, Kouaoua ...

    Sauf que la Kanaky est une #colonie de peuplement, les #peuples_autochtones y sont largement devenus minoritaires et nous, #colons, utilisons la #démocratie comme arme de protection du #colonialisme... et donc ce #referendum arrangé qui macère depuis des années, à coup d’injonction à la réconciliation et à l’oubli, a un goût d’imposture #caldoche.

    Il va surement y avoir des soulèvements, des révoltes, qui vont, forcément, être réprimées, pas tant par la police ou l’armée que par l’étouffoir des gens qui pensent #unité & #majorité plutôt que #pluralité & #consensus...

    Pour mieux comprendre les résultats du #ReferendumNC2018 La répartition ethnique de la population sur l’île :

    Lire ou relire pour s’éclairer :

    Kanaky, autodétermination : la longue patience du peuple kanak : http://www.cnt-f.org/urp/publications-cnt/autogestion-2-kanaky-autodetermination-la-longue-patience-du-peuple-kanak via #cnt

    Sur le Mouvement des Groupes Révolutionnaires Koutumiers Kanak (MGRK) : https://lundi.am/Sur-le-Mouvement-des-Groupes-Revolutionnaires-Koutumiers-Kanak-MGRK et Le noir vote blanc : https://lundi.am/Le-noir-vote-blanc via @lundimatin

    Nouvelle-Calédonie-Kanaky : le 4 novembre, un référendum « décolonial » ? : https://npa2009.org/actualite/politique/nouvelle-caledonie-kanaky-le-4-novembre-un-referendum-decolonial via #npa

    En Nouvelle-Calédonie, société en ébullition, décolonisation en suspens : https://www.monde-diplomatique.fr/2014/07/BENSA/50620 via @mdiplo [2014]

    ... et tout plein d’articles déjà recensés sur #SeenThis, avec en particulier les compilations précieuses de @sinehebdo : https://seenthis.net/recherche?recherche=Kanaky%2C%20Caledonie&follow=all

    Suivi sur twitter chez @ADecroissance (à qui j’ai piqué une partie de cette #recension) : https://twitter.com/ADecroissance/status/1059012326941249537
    Recherche : https://twitter.com/search?f=tweets&q=%23Kanaky%20OR%20%23NouvelleCal%C3%A9donie%20OR%20%23R%C3
    Suivi sur France O : https://la1ere.francetvinfo.fr/referendum-nouvelle-caledonie-emission-speciale-france-o-646022.
    Suivi sur France 1nfo : https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/caledoniens-aux-urnes-direct-numerique-645080.html

    Pour finir, un peu de musique : Proud to be Kanak par Waan, dans une #playlist #kaneka, le son traditionnel de l’#indépendance : https://www.youtube.com/watch?v=3GYg-IqKcS8&list=PL6UhI7omDFjitWcizhk95V-5yZXJqjJvB&index=113

    #autonomie #decolonialisme

    • Kanaky indépendante !
      Solidaires, le 6 novembre 2018
      https://solidaires.org/Kanaky-independante

      A l’occasion du référendum organisé le 4 novembre, le peuple Kanak a très largement confirmé sa volonté de mettre fin à la colonisation française et d’accéder à l’indépendance. Nous ne devons pas nous laisser tromper par la proclamation officielle d’une "victoire" du non à 56,4%. Ces chiffres masquent mal un des problèmes majeurs de ce scrutin, qui entame largement sa légitimité : la composition des corps électoraux a été faite de telle façon qu’une partie de la population kanak en a été de fait exclue.

      Car les résultats là où le peuple kanak vit majoritairement sont éloquents : 82,2% de « oui » dans la province des Îles et 77,5% dans celle du Nord (25,9%, dans la troisième province, celle du Sud).

      Y compris le résultat global, qui intègre donc le vote de milliers de personnes directement issues de la politique de peuplement de la colonie appliquée durant des années par l’Etat français, est très différent de ce que les sondages annonçaient : 19,37% d’abstentions et, parmi les votes exprimés, 43,6% pour l’accès à l’indépendance.

      Au-delà des choix tactiques et politiques autour de ce scrutin, le mouvement indépendantiste va poursuivre sa juste lutte pour le droit à l’autodétermination du peuple Kanak. Celui-ci est inaliénable.

      L’Union syndicale Solidaires n’est pas une organisation de Kanaky et ne prétend nullement agir à la place des femmes et hommes de Kanaky, « dans les usines et dans les tribus » pour reprendre l’expression de nos camarades de l’USTKE. Prolongeant notre engagement anticolonialiste, qui est celui d’une partie du mouvement syndical français, notre rôle est d’informer sur la réalité coloniale, de soutenir celles et ceux qui luttent pour leur indépendance, d’être solidaires contre la répression.

      Voilà à quoi nous nous attèlerons dans les mois qui viennent, avec toutes les forces syndicales, associatives et politiques actives en France qui partagent cet engagement.

  • Chantal Mouffe – La gauche à l’heure de la postdémocratie (Radio-Canada, 2017)
    https://www.les-crises.fr/chantal-mouffe-obtenir-un-consensus-en-politique-est-par-principe-impossi

    L’europe à l’heure de la postdémocratie Désautels le dimanche, Radio-Canada Première, 21 MAI 2017 « Parce que les partis de centre droit et de centre gauche défendent le même genre de politiques, une #politique de #consensus s’est installée dans beaucoup de #démocraties européennes. Résultat : les citoyens votent mais n’ont plus vraiment de choix. Le temps est venu de sortir de ce consensus mortifère, nous dit Chantal Mouffe, professeure au Département de sciences politiques et des relations internationales de l’Université de Westminster, à Londres. »

    https://www.youtube.com/watch?v=Gtvnz4pFC9M

  • #cryptoeconomics is THE revolution !
    https://hackernoon.com/cryptoeconomics-is-the-revolution-6fd7de8e7da0?source=rss----3a8144eabfe

    Most of the mechanisms used in a blockchain network existed before Satoshi’s whitepaper. Peer to peer network, Cryptographic Hashing, Asymmetric key encryption, Merkle Tree, for instance, have been well known for a long time. The true revolution brought about by the Bitcoin in 2009 is cryptoeconomics and it is paramount to understand it if you want to grasp the real value of the blockchain revolution.The purpose of cryptoeconomics is to build strong protocols that will be able to govern and securely develop peer-to-peer decentralized networks.Peer to peer networks exist for some time. “Torrents” for instance, that many people used to share folder online, are peer to peer networks. However, they lake efficiency because members are happy to download content, but have no interests in (...)

    #blockchain-technology #cryptography #consensus #cryptocurrency-news

  • How the Corporate Media Enslave Us to a World of #Illusions
    https://www.counterpunch.org/2018/06/15/how-the-corporate-media-enslave-us-to-a-world-of-illusions

    For several years now, I have been writing regular posts on my blog with one end in mind: to help open a door for readers and encourage them to step through. I select issues, usually those that dominate western media coverage and represent a #consensus that we might term the Great Western #Narrative, and try to show how this narrative has been constructed not to inform and enlighten but to conceal and deceive.

    #fraude #MSM

  • On-chain #derivatives: solving $500T problem and getting prize at #consensus 2018 Hackathon
    https://hackernoon.com/on-chain-derivatives-solving-500t-problem-and-getting-prize-at-consensus

    On-chain derivatives: solving $500T problem and winning prize at Consensus 2018 HackathonIn early May, a few of us from 8base, Evgeny Semushin, Gabe Kelly and myself, decided to take on the challenge of competing for the AlphaPoint prize at the Consensus 2018 Hackathon in New York City. There was a total of 33 participating teams at the hackathon, and there were some big-name sponsors such as CoinDesk, Microsoft, IBM, Hyperledger and Quorum.The contenders in the AlphaPoint challenge had to build an application tied into a digital asset exchange and we thought that my hedge fund experience should give us an edge. We didn’t want to simply build a front-end to an existing #blockchain solution. Instead, we wanted to focus on solving a real problem in a way that only blockchain architecture (...)

    #hackathons #on-chain-derivatives

  • Modéliser l’évolution des opinions
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/modeliser-levolution-des-opinions

    Avec l’essor des réseaux sociaux en ligne, jamais nos opinions n’ont été autant sollicitées, diffusées, observées… et parfois manipulées. Comprendre la manière dont elles se forment et évoluent est ainsi devenu un enjeu tant scientifique que démocratique. Les travaux de trois chercheurs font aujourd’hui l’objet d’une présentation lors de la conférence internationale sur les communications informatiques, Infocom, qui se tient jusqu’au 19 avril à Honolulu (États-Unis).

  • Pour Laurent Wauquiez, il y a « trop d’immigration en France »
    https://www.latribune.fr/economie/france/pour-laurent-wauquiez-il-y-a-trop-d-immigration-en-france-766194.html

    Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, élu le mois dernier à la tête de son parti, s’est présenté lors de L’Emission politique, sur France 2, comme un adversaire du « consensus mou », revendiquant par là le droit de tenir un discours franchement à droite au risque de heurter les plus modérés au sein de son camp.

    «  Je pense (...) qu’il y a trop d’immigration en France et que, aujourd’hui, nos capacités d’intégration sont saturées  », a-t-il déclaré.

    «  Je considère qu’il faut diminuer au moins de moitié le niveau de l’immigration actuelle et la ramener en-dessous de la barre des 100.000  » par an dont «  20.000 à 30.000  » étudiants étrangers, a poursuivi l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy.

    Il a également plaidé pour une remise à plat de «  la totalité de notre politique d’immigration  », avec une nouvelle approche du droit du sol et l’instauration d’une obligation de résidence de trois ans sur le sol français avant de pouvoir bénéficier de prestations sociales.

    Ça me remet en mémoire un vieux slogan #La_France_aux_Français ! et quand j’en cherche des illustrations je tombe sur Sidos et sa Jeune nation https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Nation, ce qui ne me rajeunit pas.

    btw, le contraire de #consensus_mou, c’est quoi ? sectaire dur ?

  • Salut, solidarité avec @mad_meg et mes excuses pour ma relative absence ces jours-ci. Je vais essayer d’expliquer la question du pouvoir de censure sur #seenthis.

    Seenthis (le logiciel et le site) a été conçu par @arno, qui l’hébergeait sur une petite dedibox. Suite à un crash majeur, j’ai proposé de me charger de l’hébergement. J’ai aussi fait un peu de développement sur l’outil, en particulier sur les aspects « moteur de recherche » et « performance » — les aspects « sociaux » sont restés en gros tels quels, je n’étais d’ailleurs pas tout à fait d’accord avec @arno sur ce qu’on voulait de ce point de vue.

    (Dans mon esprit il faudrait des petites instances seenthis où on connaisse les gens, et qui s’interfaceraient entre elles si on veut communiquer avec d’autres — comme l’email ou comme Mastodon. Mais c’est dur à faire et seenthis n’a pas à l’heure actuelle cette capacité.)

    Je n’ai jamais aimé l’idée d’héberger les contenus de n’importe qui, à cause du pouvoir et de la responsabilité que cela me donnait de devoir censurer ou assumer la maintien de tel ou tel message, compte, accès, etc. Les deux faces de la médaille me déplaisent : je suis contre la censure privée (donc pas content d’avoir ce pouvoir), mais évidemment je n’ai pas non plus envie que des gens se servent des ressources que je mets à leur disposition pour en attaquer d’autres, etc.

    Donc dès le départ j’avais conçu cet hébergement comme une aide temporaire à seenthis, avec l’idée de rendre ça à terme plus collectif. Comme il n’y avait pas beaucoup de problèmes, ça a duré deux ou trois ans, pendant lesquels le site s’est bien développé en termes d’utilisateurices et de contenus, et une communauté de plus en plus « magique ». Durant cette période, vu la situation sur l’hébergement, j’ai dégagé sans état d’âme un ou deux trolls bien méchants (notamment @vilistia qui avait envoyé des accusations de pédophilie contre un personnage public), et les spammeurs bien entendu.

    Depuis quelques temps on essaie de passer à une gestion collective du site, avec la question technique et financière de l’hébergement, et celle politique et légale de la modération/censure. Sur la question technique, on a bien avancé avec l’aide de Gilles pendant un an ou plus, puis plus récemment l’aide de BigGrizzly, et on est plusieurs à assumer l’hébergement et le développement, de façon relativement ouverte qui se déroule dans trois lieux : seenthis.net, une mailing-liste seenthis at rezo.net, et les pages github. Sur la question financière, on n’a pas encore beaucoup avancé, la discussion est lente mais constructive.

    Où en sommes-nous sur la question de la modération ? On a semble-t-il des points de vue divergents, tiraillés, entre suppression ou suspension du compte, laisser faire avec le système de blocage, ajouter des fonctionnalités de « signalement », etc.

    Ce que je souhaiterais c’est qu’on avance sur la question de façon concrète. Le faire demandera du temps. Surtout que pour l’instant on a l’air bien divisé·es sur l’approche à adopter.

    Cependant il me semble que ce n’est pas en pleine crise et sous la pression d’un harceleur en crise qu’on va décider des bons principes. Et comme le @dude ne se calme pas, je ne crois pas que ce soit une bonne idée de laisser pourrir tant qu’on en discute.

    Il faut décider quelque chose ici et maintenant, donc je vais (une dernière fois) user/abuser de mon pouvoir et supprimer ce compte, et par la suite tâcher d’interdire à @dude de revenir. Mais je ne veux plus qu’une personne (moi ou un autre) ait ce pouvoir et puisse l’exercer de façon arbitraire, sans que des règles plus claires et plus démocratiques aient été fixées.

    • Merci @fil pour ton soutiens, pour tout ce que tu fait pour Seenthis et pour le bannissement du troll qui me harcelait. Désolé que tu ai du en venir à ces extrémités et que tu ai encore seul la charge de cet acte. Je suis d’accord avec le fait de discuter de ces problèmes de modération au calme. Merci

    • https://seenthis.net/fran%C3%A7ais/mentions/article/recommandations

      — on s’emporte, on s’emporte, et on dit des choses qu’on finit par regretter... si vous êtes énervé, respirez un bon coup, et faites attention à ne pas tomber dans la diffamation ou l’insulte, qui pourraient vous être reprochées par des tiers.

      Est-ce la seule recommandation ? Est-ce qu’elle ne devrait pas être plus étoffée, plus précise, faire l’objet d’une manière de charte à laquelle on pourrait renvoyer des personnes ne la respectant pas et cela de façon graduelle ?

    • Ouaip, vraiment #super_merci #seenthis et @fil et cætera, bref tout le monde. Je trouve ça super impressionnant la sagesse collective qui apparait et au final, c’était peut-être une bonne chose que tu sois pas trop là, Fil, et que tu sois aussi corriace @mad_meg
      Comme je veux pas réagir trop à chaud, je m’en vais lire des textes sur la prise de décision collective, le #consensus, les outils de facilitation, tout ça tout ça ... Là je commence par ça : http://www.le-commun.fr/index.php?page=micropolitiques-des-groupes ... d’ailleurs est-ce qu’il existe un fil-ressource, heu, un #tag précis sur ce genre de textes ?

    • On a déjà 3 lieux de discussion… ça fait peut-être un de trop, il ne me semble pas urgent d’en ajouter un quatrième :)

    • J’ai eu à gérer un troll, il s’inscrivait à nouveau dès que je le virais. Puis il changeait d’adresse mail, et d’adresse IP. Et il persévérait. Le système d’ostracisme de SeenThis est vraiment pratique, étonnamment. Il n’empêche pas les inscriptions multiples, mais il rend en un clic un troll muet et aveugle pour ceux qui ne veulent pas le voir. Ce qui parfois est préférable que de le rendre furieux en le virant.

      J’ai tjs maintenu la position que la plateforme devait être neutre, et que la loi française devait être appliquée en dernier ressort, et sous le contrôle d’un juge. C’est sans doute extrémiste, mais c’est mieux que de devoir s’assurer que les éventuelles procédures démocratiques d’un éventuel règlement intérieur ne seront pas détournées par des trolls vicieux capables de semer la zizanie entre des gens qui par ailleurs s’entendent parfaitement.

    • Du coup solidarité aussi avec toi @fil

      Et je voudrais juste rappeler au passage et pour alimenter la réflexion que quel que soit qui décide de quoi et comment, au final ce sera sur le responsable légal du site que ça retombera en cas d’embrouille sévère.

      (L’anticiper supposerait d’assigner cette responsabilité à une personne morale… une asso par exemple… hum…)

      (Ha oui, et je rajouterai suite à @biggrizzly que la modération individuelle a ses limites, impossible de laisser quelqu’un délirer même tout seul dans son coin sans risquer de finir par nuire à quelqu’un en particulier ou au service entier.)

    • @fil
      1) Je suis assez d’avis que 3 lieux me paraissent trop.
      2) Quand je parlais de signalement ce n’était PAS pour parler d’une fonctionnalité dans le site (comme le plugin de @kent1). C’était pour dire qu’il devrait y avoir un lien (et non pas un bouton) « Signaler un problème », qui amènerait soit directement vers l’un des lieux si c’est assez clair, soit (je trouve ça peut-être mieux) vers une page article interne, qui va expliquer aux gens où et comment illes peuvent signaler des soucis quand il y en a, et cela suivant le type de problèmes (bugs techniques, spam, troll, etc). Actuellement, on peut considérer que personne ne sait comment on doit faire et où exactement, puisque rien n’est expliqué nulle part (seulement quelques happy fews qui ont suivi et ont compris).

      Et cette page permanente peut déjà être faite avant même qu’on ait simplifier le nombre des lieux de discussion, et être mise à jour au fil des changements.

    • Merci @fil pour tout ce que tu fais.

      Je comprends très bien que tu ne veuilles pas tout ça sur tes seules épaules. En passant, tu mentionnes le coté financier : on peut participer ? S’il y avait une cagnotte, un Patreon, ou un truc du genre j’y mettrais.

      Sur la question de la censure, tu parles de règles plus claires et plus démocratiques. Je pense qu’il faut séparer les deux.

      Premièrement, les règles claires. Il existe bon nombre de CoC. Pourrait-il suffire d’en choisir un ? (S’il faut le traduire de l’anglais, je peux aider.) Pour le code http://contributor-covenant.org est relativement populaire (je ne suis pas expert, je ne sais pas si ça peut s’appliquer directement).

      Pour le coté démocratique, au risque d’aller à contre-courant je pense que s’il y a des règles claires et une communauté relativement petite et généralement très sympathique (de ce que j’en ai vu !), il n’y a pas besoin de processus décisionnel lourd. La démocratie de proximité ça peut être aussi simple qu’un petit « conseil » constitué de quelques uns de confiance (avec des remplacements occasionnels quand un-e en a marre). C’est plus simple et moins lourd (et souvent plus juste) qu’un système de vote. La politisation n’a pas toujours que du bon :)

    • to all. La discussion de soutien à @mad_meg a eu aussi lieu sur la liste. J’ai essayé de lire, je voulais commenter, mais suivre jusqu’au bout c’était aussi saoulant qu’un discours présidentiel, je ne voyais pas quoi dire et faire d’autre que de voter pour la fermeture du compte, compte-tenu de la violence et la binarité des propos.

      Je trouve l’idée de la page signaler un problème de @rastapopoulos intéressante, mais ça ne règle pas le problème de la prise de décision.

      Pour ce qui est d’attendre qu’on en arrive à une procédure judiciaire, comme le suggérait @biggrizzly, je suis vraiment contre, car cela représente beaucoup d’énergie et d’argent — pour des résultats aléatoires.

    • Oui tout à fait @supergeante, ça ne résout rien du côté des mainteneureuses. Mais ça clarifie les choses pour les utilisateurices qui seraient victimes d’un problème, et qui actuellement ne savent pas où se tourner à part les quelques potes proches qui gravitent autour du noyau.

      Ensuite pour la partie « qu’est-ce qu’il se passe derrière » pour l’instant ça reste autoritaire avec telle ou telle personne qui font et on réfléchit à comment améliorer ce côté de l’histoire, mais au moins la partie côté public pour les gens serait à peu près réglée. C’est déjà ça. :)

    • @b_b mais pour le public, il y a quelques points à décider/définir quand même : concrètement on leur conseille d’aller où en priorité, de faire quoi ? Si les personnes peuvent, en priorité s’inscrire sur Github et créer des tickets ? Et si elles ne peuvent pas ou trop compliqué, utiliser des tags dédiés auxquels doivent être abonnés les admins (seenthis_bug, seenthis_troll, seenthis_spam, …) et c’est les contributeurices qui créeront le ticket pour s’en rappeler ?

      La partie décision/démocratie n’est pas encore calée, mais comme on le voit, la partie côté utilisateurices n’est pas calée non plus. Ma proposition de page « Signaler un problème » est à mon avis à faire mais… il faut justement décider quoi y mettre et qu’est-ce qu’on conseille de plus simple aux gens.

      Pour l’instant on peut leur expliquer les trois lieux existants
      – le github et synthétiquement en français comment ajouter un ticket
      – la liste email (mais je ne me rappelle même plus si on peut s’y inscrire soi-même ou pas ?)
      – invoquer @seenthis et des tags dédiés ici-même

    • Le problème du signalement sur GitHub est qu’il utilise une autre identité. Si je me sers de SeenThis pour préparer (pseudonymement) le Grand Soir, je n’ai peut-être pas envie qu’on puisse relier cette activité à mon GitHub que j’utilise pour le boulot. Évidemment, je peux créer un second compte là-bas, mais un des principes du signalement est qu’il devrait être simple pour la victime.

      Comme modèle de signalement (actif, non pas juste un lien vers des instructions), une bonne référence est la façon dont c’est fait dans Discourse. En tant qu’un des admins de Specifiction, pui WICG j’avais trouvé ça simple et souple (et orienté vers une résolution pacifique). Mais évidemment, je ne sais pas s’il y a la même chose pour SPIP ou si ça demanderait du dév.

  • Sociologie de Lille (Editions de La Découverte) - collectif Degeyter Ça vient de sortir

    À Lille, le récit d’une agglomération reconvertie en métropole tertiaire, culturelle et créative semble avoir chassé les fantômes de la crise économique. Mais, cinquante ans après le début de sa désindustrialisation et sans nier les dynamiques économiques et culturelles nouvelles, la « bifurcation tertiaire » est loin d’avoir tenu ses promesses.

    Lille est aujourd’hui la grande agglomération régionale la plus ségrégée de France. Les politiques publiques nationales et locales se sont révélées impuissantes à réduire les inégalités sociospatiales héritées du développement industriel et à contrecarrer un chômage persistant. La reconversion tertiaire s’est accompagnée d’une précarisation accrue du marché du travail et de ségrégations renouvelées, tant sur le plan résidentiel que scolaire.

    Cet ouvrage rend compte de ces transformations, indissociablement politiques, économiques et sociales, qui font de l’agglomération lilloise un site privilégié pour comprendre les dynamiques inégalitaires des villes contemporaines.

     COLLECTIF DEGEYTER
    Le collectif Degeyter est composé de neuf enseignants-chercheurs sociologues, politistes et géographes des universités Lille 1, Lille 2, Lille 3 et Paris-Est-MLV : Antonio Delfini, Fabien Desage, Fabien Eloire, Remi Lefebvre, Yoan Miot, Frédéric Poulard, Stéphanie Pryen, Juliette Verdière et Cécile Vignal (coord.).

    Introduction

    I / De la ville industrielle aux reconversions tertiaires

    
Une ville habitée par les ouvriers
    L’explosion de la production textile -
    La condition ouvrière - Les travailleurs migrants
    
 Une ville façonnée par la bourgeoisie 

    Les « maîtres du Nord » - Lille, ville « haussmannienne » ? - Les industriels et le logement ouvrier
    
Une ville remodelée par la reconversion

    Restructuration textile et conséquences sociales - Le pari de la tertiarisation

    II / La métropolisation comme salut ?
    
Conjurer la crise par la réforme du gouvernement local : aux origines de la « métropole du Nord »

    Une pensée d’État - Une réappropriation rapide par les élus locaux et le patronat
    
De quoi la métropolisation est-elle le nom ?

    L’attractivité et le rayonnement comme nouveaux mantras - L’approfondissement du consensus communautaire : l’union fait la force, mais la force de qui ?
    Atténuer les coûts sociaux du projet de métropolisation : de la Ville renouvelée aux politiques de peuplement _


    III / Sous la métropole, une ville populaire et inégalitaire
    
Les réalités contrastées de l’emploi et du chômage
    Une reconversion tertiaire en trompe-l’œil - La face cachée de la tertiarisation - Le chômage lillois ou la restructuration permanente
    Une agglomération populaire, marquée par la ségrégation sociospatiale
    La résistance des classes populaires face au rattrapage des cadres ? - Gentrification à la lilloise
    Vie quotidienne des classes populaires précarisées

    Discriminations et racialisation de la question sociale - La pauvreté comme quotidien

    IV / Des jeunesses confrontées à un espace scolaire segmenté
    
Le poids de l’enseignement privé : catholicisme patronal et encadrement du monde ouvrier
    La formation des enfants de la bourgeoisie patronale - Former les ouvriers
    _Réussite scolaire différenciée et polarisation sociale des établissements scolaires lillois


    Une ségrégation scolaire qui accentue la ségrégation sociale - Une mise en concurrence des établissements scolaires transversale aux secteurs public et privé
    
Lille et ses étudiants

    L’enseignement supérieur dans l’agglomération lilloise - La géographie lilloise des étudiants - Trouver un emploi ou la reproduction des inégalités _


    V / Un bastion socialiste ?
    Le modèle historique du socialisme municipal

    Une terre de guesdisme - La modernisation de l’hégémonie socialiste dans les années 1970 - Fragilités du bastion
    
L’érosion électorale du bastion

    La montée de l’abstention - La faiblesse des rivaux à gauche et à droite du PS
    
La rétraction du milieu partisan socialiste

    L’érosion de la base militante - Les réseaux participatifs et associatifs - L’équation personnelle de Martine Aubry

    VI / La culture, entre fiction politique et nouveau mythe urbain
    
L’avènement d’une politique artistique événementielle

    Impulsion patronale et leadership politique - Les ingrédients du consensus - Pérennisation de l’événement et désolidarisation territoriale
    Par-delà la fête, les controverses

    Le paradigme participatif en question - La culture, cheval de Troie de la gentrification ?

    Conclusion
    
Repères bibliographiques.

    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Sociologie_de_Lille-9782707189233.html
    #Lille #sociologie #désindustrialisation #Métropole #ségrégation #inégalité #gentrification #pauvreté #discrimination #MEL #consensus #culture

  • Mon client est un #graphiste - Retours client sur des affiches célèbres
    https://www.grapheine.com/divers/mon-client-est-un-graphiste

    Nos boites email en sont pleines. Nous les attendons avec angoisse. Ce sont les retours clients !

    Il faut avouer que les clients n’ont pas toujours tort. C’est vrai, le chat de cette affiche est « anxiogène », on va mettre un « lol cat ».
    En réalité, un excès de #marketing, de #consensus, de politiquement correct, n’a jamais permis d’aboutir à un projet mémorable. Sur une idée originale de MarieJulien nous avons essayé d’imaginer quels seraient les retours clients d’autres affiches mythiques.

  • Selon un ancien agent de la CIA et vice-consul à Durban, un certain Richard Dickard, les Etats-Unis percevaient Mandela comme « complètement sous le contrôle de l’Union soviétique », ce qui aurait amené cet agent de la CIA à s’impliquer directement et à organiser l’arrestation de Mandela en 1962 (il restera 27 ans en prison) par le régime d’apartheid sud-africain :
    http://www.theguardian.com/us-news/2016/may/15/cia-operative-nelson-mandela-1962-arrest?CMP=share_btn_tw

    A tip from a CIA spy to authorities in apartheid-era South Africa led to Nelson Mandela’s arrest, beginning the leader’s 27 years behind bars, a report said on Sunday.
    Donald Rickard, a former US vice-consul in Durban and CIA operative, told British film director John Irvin that he had been involved in Mandela’s arrest in 1962, which was seen as necessary because the Americans believed he was “completely under the control of the Soviet Union” , according to a report in the Sunday Times newspaper.
    “He could have incited a war in South Africa, the United States would have to get involved, grudgingly, and things could have gone to hell,” Rickard said.
    “We were teetering on the brink here and it had to be stopped, which meant Mandela had to be stopped. And I put a stop to it.

    Et puis dans la suite de l’article, faisant penser un peu à la situation brésilienne où des autorités très critiquables se voient déstabilisées, en partie de l’extérieur, non pas pour leur incompétence et pour leur corruption, mais pour des raisons d’alignement sur le projet alternatif de multipolarité des BRICS, ces accusations générales du porte-parole de l’ANC sur le rôle toujours déstabilisateur de la CIA :

    Zizi Kodwa, national spokesman of Mandela’s ruling African National Congress (ANC) party, called the revelation “a serious indictment”.
    “We always knew there was always collaboration between some western countries and the apartheid regime,” he said.
    He claimed that though the incident happened decades ago, the CIA was still interfering in South African politics.
    “We have recently observed that there are efforts to undermine the democratically elected ANC government,” he alleged. “They never stopped operating here.”
    “It is still happening now – the CIA is still collaborating with those who want regime change .”

    EDIT : sur le même sujet, un article de l’AFP en français sur le Huffington Post québecois signalé par @loutre ici : http://seenthis.net/messages/489555
    ainsi qu’un article du Figaro signalé par @rezo là : http://seenthis.net/messages/489488

  • Les secrets bien gardés du #revenu_universel - Ouishare
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/140023785468

    Pour Ouishare, Diana Filippova revient superbement sur les contradictions du revenu universel, l’idée qui semble fédérer des courants politiques inconciliables. En soulignant combien les modalités d’applications des uns et des autres en font un projet à multiples facettes, où les propositions des uns n’ont rien à voir avec celles des autres.“Plus on tardera à mettre en avant les différences fondamentales entre les propositions de revenu universel formulées par ces courants idéologiques distincts, plus la consensus autour d’un projet politique deviendra bancal. Car la meilleure façon d’étouffer une réforme, c’est de mettre un point d’honneur à en faire un projet consensuel : il sera alors timide, incohérent, inefficace, et à force de vouloir satisfaire tout le monde, il décevra tout le monde.”Il est tant de (...)

    #travail #digiwork

  • – Ils lui ont arraché sa chemise au manager ?
    – Ouais, ils voulaient en découdre. (lu sur touiteure)
    Air France va porter plainte pour « violences aggravées » après une réunion agitée
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/10/05/air-france-confirmerait-2-900-suppressions-d-emplois-lors-d-un-cce-interromp

    La situation se tend à Air France. Plusieurs centaines de salariés ont envahi le siège de la société, interrompant la réunion du comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire. Selon plusieurs sourcs syndicales, la direction venait de confirmer que 2 900 postes étaient menacés par le nouveau plan de #restructuration, principalement au sol. Un chiffre similaire à celui annoncé vendredi en conseil d’administration.

    Près d’une heure après le début de la réunion, « plusieurs centaines » de manifestants sont entrés dans le siège d’Air France aux cris de « De Juniac démission » et « On est chez nous ». Le PDG d’Air France, Frédéric Gagey, est sorti précipitamment, indemne. Mais des #salariés ont malmené leur directeur des ressources humaines (#DRH), Xavier Broseta. Sa chemise arrachée, il s’est enfui de la salle de réunion torse nu, entouré d’un important service d’ordre. Après ces événements, Air France a annoncé le dépôt d’une plainte pour « violences aggravées ». Le CCE qui devait reprendre à 14 h 30 ne reprendra pas lundi.

    Plus de cinq cents personnes avaient commencé à manifester à 10 heures devant le siège à l’appel d’une large intersyndicale intercatégorielle. « Gagey dégage », « le plan D ? Démission de la direction » ou « Valls arbitre vendu ! » pouvait-on lire sur les pancartes tenues par des salariés vêtus de leur uniforme. « Direction irresponsable » ou encore « ras-le-bol d’être mis les uns contre les autres », criaient certains devant les fenêtres du siège. Trois syndicats (FO, CGT et UNSA) ont également appelé les personnels à la grève.

    2 900 personnes menacées

    La mise en œuvre du plan « alternatif » au projet de développement « Perform 2020 » concernerait 300 pilotes, 900 PNC (hôtesses et stewards) et 1 700 personnels au sol, selon elles. La direction avait chiffré à 2 900 postes le sureffectif induit par ce « plan B », vendredi en conseil d’administration. Mais elle avait alors évoqué 700 postes menacés chez les PNC et 1 900 au sol.

    Le président d’Air France, Frédéric Gagey, a également confirmé que cinq avions quitteraient la flotte long-courrier en 2016, puis neuf autres en 2017. La compagnie dispose actuellement de 107 avions sur ce réseau, actuellement déficitaire pour moitié. Air France procèdera à des réductions de fréquences sur 22 lignes en 2016 et à une « plus forte saisonnalité » sur six autres lignes, qui « n’existeront que l’été ou l’hiver par exemple », a rapporté une source syndicale. En 2017, la compagnie fermera par ailleurs cinq lignes, en Inde et en Asie du sud-est, ont indiqué plusieurs sources.

    #management #action_collective

  • https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=HERM_064_0184

    Du consensus de cœur au consensus des arguments : la conception de la démocratie chez Rousseau et Habermas

    Résumé de l’article :

    Rousseau et Habermas viennent confirmer l’appréhension de la démocratie, ce régime politique révolutionnaire, en la considérant comme la forme rationnelle de gestion consensuelle des affaires publiques de la société des êtres humains. En révélant leurs conceptions de la démocratie, ces penseurs vont prôner un consensus particulier. Pour Rousseau, la démocratie est favorable au consensus de cœur en permettant aux citoyens d’être des citoyens magistrats dans le processus de démocratisation de la société. Quant à Habermas, il va prôner un consensus des arguments en démocratie. Sans doute, la participation, sur la base de la logique informelle ou théorie de l’argumentation, permet-elle à la délibération de donner à la démocratie radicale toute sa crédibilité.

    #démocratie #Rousseau #Habermass #philosophie #consensus #accord

  • Le 11-janvier : crise ou consensus ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-11-janvier-crise-ou-consensus.html

    Ironie de l’histoire : c’est au nom de la liberté d’expression que s’est réduit l’espace de ce qu’il est possible de dire et de faire dans cette période. Les événements de consensus se caractérisent par la réduction de l’espace des prises de position possibles.

    #consensus #11-janvier

  • Le 11-janvier : #crise ou #consensus ?
    http://www.laviedesidees.fr/Le-11-janvier-crise-ou-consensus.html

    Les attentats de janvier 2015 ont donné lieu à des manifestations d’unité nationale sans précédent. Qu’y a-t-il de spécifique à « l’esprit du 11-janvier » en comparaison avec d’autres grands rassemblements historiques ? Le consensus affiché ne serait-il pas le symptôme d’une crise politique ?

    Essais & débats

    / consensus, crise, #liberté_d'expression, #terrorisme

    #Essais_&_débats

  • Cette petite bande dessinée explique de manière choquante de réalisme pourquoi l’égalité des chances n’existe pas
    http://www.demotivateur.fr/article-buzz/cette-petite-bande-dessinee-va-changer-a-jamais-la-facon-dont-vous-perc

    "Toby Morris est un artiste illustrateur et dessinateur, habitant à Auckland, Nouvelle-Zélande. Il a récemment publié un livre dans lequel il raconte ses aventures en tant que nouveau papa "Don’t Puke On Your Dad : A Year in the Life of a New Father.”

    Cette petite bande dessinée, intitulée "On a Plate" ("Sur un Plateau") illustre à la perfection ce qu’est le privilège, et à quoi ressemble vraiment ce qu’on appelle "l’égalité des chances".

    En plaçant ces deux individus côte à côte, on peut voir à quel point la sécurité financière, le capital culturel, bref, l’endroit dans lequel on a grandi, est déterminant. Même si ces deux bébés ont grandi dans deux familles qui les aiment et qui les aident, leur futur va être radicalement différent.

    Voilà matière à (...)

    #égalité #éducation #école

  • Vers une politique municipale de la nuit : le « consensus nocturne » arrive à Tours
    http://larotative.info/vers-une-politique-municipale-de-1028.html

    Depuis 2010 on a vu se développer dans certaines grandes villes un discours jusque là inconnu et qui reste encore assez confidentiel : le monde de la nuit serait en crise, les contradictions et tensions qui y naissent posent problème et les pouvoirs municipaux ont décidé de se saisir vaillamment de la question. Des « conseils de la nuit » apparaissent ça et là, regroupant des acteurs triés sur le volet par les mairies et l’on négocie entre gens de bonne compagnie, dans un consensus souriant, l’avenir de la vie nocturne. Tours est entré depuis quelques mois dans ce processus et un cycle de réunions doit se dérouler sur toute l’année 2015. Il n’est peut-être pas inutile de se pencher avec précision sur le sujet pour comprendre ce qui se joue réellement ici.

    Une nuit optimisée

    La nuit, disons pour faire simple ce moment quotidien d’obscurité ou, pour reprendre le droit du travail français, le laps de temps entre 21h et 7h, a connu des évolutions majeures, d’abord techniques puis économiques, sociales et enfin politiques. D’un moment totalement dévolu à la reproduction des forces de travail (repas, sommeil, sexualité, encadrement des enfants, travaux domestiques), replié sur le noyau familial ou villageois et porteur de la culture du groupe au Moyen Age par l’intermédiaire des veillées, on est passé à un espace plus complexe où se superposent et s’entrecroisent les activités, les fonctions, les classes sociales, les intérêts, d’où naissent des conflits et où l’Etat entend se poser en médiateur, dépassant son rôle traditionnel du maintien de l’ordre nocturne sous l’Ancien Régime.

    Les débuts de la Révolution Industrielle, l’électrification, la production de masse, l’organisation scientifique du travail — qui nécessite de lourds investissements dans les machines et donc d’en maximiser l’utilisation — ont permis de se passer du soleil et de la lumière naturelle dans l’essentiel de l’activité économique. Le temps du travail s’allonge, devient fixe et réglé avec précision avec le développement du salariat moderne qui entend rationaliser l’utilisation de la force de travail des individus (extension du système des trois-huit). La nuit devient un espace contractuel de production et donc un espace de rapport de force et de lutte sociale, encadrée par un État qui légifère de plus en plus sur la question, par exemple avec l’interdiction du travail des femmes la nuit en 1892.

    Conseillisme nocturne

    Pour faire face à cette situation où des intérêts et des revendications s’entrechoquent de manière inextricable, les municipalités tentent de mettre les différents acteurs en présence autour de la table, en s’appuyant sur le cas de Nantes, ville à l’avant garde du consensus nocturne, dirigée par le PS. A l’origine, c’est un collectif de patrons de café-concert de Loire Atlantique, le collectif Bar-Bars, qui lance une triple alerte en 2010 : la délocalisation de la fête en périphérie (Le Hangar à Bananes) tue l’ambiance en centre-ville, les bars ne sont pas bien équipés ni suffisamment informés sur la législation autour du bruit et les bars ont tendance à faire travailler au noir les musiciens à cause de charges trop élevées et de la lourdeur de la procédure administrative. A partir de 2011 des négociations sont organisées sous le patronage du pouvoir local et elles aboutissent à la constitution d’un fonds abondé par de l’argent des brasseurs industriels de bière et de différentes institutions dont le Ministère du Travail qui entend ainsi lutter contre la précarité du statut d’artiste. Le mécanisme compte de nombreux soutiens et la communication qui l’entoure va faire sortir ce projet de ses simples frontières régionales. Après une phase d’expérimentation en de suivi étatique en 2013-2014, le mécanisme a été retenu pour être diffusé à l’échelle nationale, un Groupement d’Intérêt Professionnel a été crée à cet effet par le Ministère de la Culture le 20 avril 2015.

    A Paris, également aux mains du PS, Mme Anne Hidalgo, reprenant l’inquiétude formulée par M. Bertrand Delanoë lors des Etats Généraux de la nuit (novembre 2010) de voir les nuits parisiennes s’éteindre et frapper durement la réputation et le porte monnaie de la capitale, a installé un Conseil Parisien de la Nuit en décembre 2014 mêlant institutionnels, associations, professionnels, transports et experts. Lille a aussi réalisé ses Etats Généraux de la Nuit en 2013, Toulouse s’est dotée d’un maire de nuit en 2014 et Nantes a annoncé également la constitution de son Conseil de la Nuit pour septembre 2015.

    Preuve de cet engouement pour le conseillisme nocturne, une Première Conférence nationale de la Vie Nocturne s’est tenue les 13 et 14 avril derniers, à Nantes, justement. L’analyse du programme et des intervenant en dit long sur les contradictions qui entendent être surmontées dans cet espace de consensus qu’est devenue la nuit : sauvegarder la santé publique, notamment des plus jeunes, développer le tourisme, développer les activités touristiques, développer le vivre ensemble, développer la culture et garantir la tranquillité aux riverains...le tout, dans l’ambiance ouatée d’un séminaire d’université mêlant experts de l’ingénierie sociale, politiques rompus au management territorial, médecins addictologues de renom, géographes et urbanistes bon teint, pontes du monde de la nuit, industriels de la brasserie et hiérarques de l’administration culturelle. La novlangue bureaucratique tenant, bien sûr, une place de choix afin d’euphémiser ce qui se joue ici : « territoire », « synergie », « citoyen » et « médiation » paradent sur le programme comme une starlette sur la Croisette à Cannes.

    #bruit #aseptisation #nuit #vienocturne #culture #Tours

  • Le plan anti-pauvreté de Manuel Valls ne traite pas le mal à sa racine, #Nicolas_Duvoux
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/04/le-plan-anti-pauvrete-de-manuel-valls-ne-traite-pas-le-mal-a-sa-racine_45873

    La création d’une #prime_d’activité pour se substituer au revenu de solidarité active (#RSA) et à la prime pour l’emploi (#PPE), présentée par le premier ministre le 3 mars, vient symboliquement marquer la fin d’une période ouverte par la réforme du revenu minimum d’insertion (RMI) voulue par Martin Hirsch et adoptée en 2008, au début de l’ère Sarkozy.

    Sous cette rupture avec un dispositif qui devait incarner le « travailler plus pour gagner plus » dans les politiques sociales, il existe une forte continuité dans la gestion de la pauvreté. Cette continuité ignore ou dissimule plusieurs dimensions qui font de cette réalité dramatique une question fondamentalement politique.

    Trois points peuvent être soulignés.

    Le premier est la continuité dans une approche qui fait de l’accès au marché du travail l’alpha et l’omega de la lutte contre la pauvreté. La chanson des « Enfoirés » pour l’année 2015 a fait polémique, notamment parce que les aînés y disent à leurs cadets qu’il leur faudrait « se bouger ». En réalité, depuis une quinzaine d’années, les principes du retour au #travail [#emploi en fait, ndc] comme solution à la #pauvreté se sont imposés, au détriment de tout débat de fond sur les causes de la fragilisation des #salariés les plus modestes.

    Deux tendances convergentes sont à l’œuvre.

    Il y a, d’une part, l’autonomisation des débats techniques relatifs aux moyens – les #politiques_publiques – par rapport au #débat_politique d’ensemble et, d’autre part, l’avènement d’un nouveau consensus sur les fins.

    La seule nuance entre la gauche et la droite porte ici sur l’attention portée à l’hyperprécarité : la gauche souhaitant éviter d’encourager de manière indirecte les emplois à temps très partiel en accordant des aides à ceux qui les occupent ; la droite valorisant l’accès, au premier euro gagné, de tous aux dispositifs de soutien.

    De ce point de vue, la création de la prime d’activité incarne un parfait #consensus entre ces deux options : soutien au premier euro gagné d’un côté mais limitation du soutien aux travailleurs très modestes de l’autre.

    Cette #dépolitisation du traitement de la pauvreté nie la #relation profonde qui existe entre l’état du marché du travail, les transferts sociaux et la régulation de la pauvreté, réduite à être l’appendice d’un ensemble de débats qui n’y sont que pas ou peu reliés.

  • Armée : Tous les explosifs placés dans les ponts et tunnels ont été retirés - Suisse - tdg.ch
    http://www.tdg.ch/suisse/Tous-les-explosifs-places-dans-les-ponts-et-tunnels-ont-ete-retires/story/21921969

    Tous les explosifs placés dans les ponts et tunnels ont été retirés
    L’armée suisse tourne une page de sa stratégie de défense. Elle a achevé fin 2014 de désarmer les nombreux ponts, tunnels, routes et autres pistes d’aviation munis d’explosifs.
    Ce minage devait permettre de détruire les voies de communication en cas d’invasion étrangère. Mais ce dispositif, mis en place durant les années 1970, était devenu obsolète. Les menaces actuelles ne nécessitent plus des explosifs fixes et permanents.

    La Suisse assiégée, la Suisse libérée.

    • Maintenant ils font commes les allemands qui attendent simplement que les ponts et tunnels défectueux s’écroulent tout seul.

      Autobahnbrücken am Rand der Belastbarkeit
      http://www.welt.de/motor/article13462746/Autobahnbruecken-am-Rand-der-Belastbarkeit.html

      In Deutschland gibt es rund 120.000 Straßenbrücken, von denen 38.782 zum Netz der Autobahnen und Bundesstraßen gehören. Sie werden alle drei Jahre überprüft und bekommen dabei Zustandsnoten von 1,0 bis 4,0 – von „sehr gut“ bis „ungenügend“. Das klingt einfach, ist es aber nicht.

      208 Millionen gibt Bayern für die Brückensanierung aus

      Während die Prüfer der Dekra meinen, „ab Note 3,5 sind Standsicherheit und/oder Verkehrssicherheit nicht mehr gegeben“, kann laut Katja Winkler vom bayerischen Innenministerium „aus der Zustandsnote keine direkte Aussage über den Umfang der Schäden abgelesen werden“. Auch ein kaputtes Geländer gelte als „ungenügender Zustand“.

      Bundesweit befinden sich derzeit 14 Prozent der Brücken in einem kritischen bis ungenügenden Zustand (Note 3,0 bis 4,0). 293 Bauwerke gelten nach Recherchen von „Welt Online“ derzeit als besonders sanierungsbedürftig. Die meisten davon stehen in Hessen (49), Bayern (42), Baden-Württemberg (34) und Rheinland-Pfalz (29).

      Doch die Zahl der Problembrücken wird weiter steigen: Allein in Nordrhein-Westfalen rechnet der Landesbetrieb Straßenbau damit, dass in den nächsten zehn Jahren mehr als 300 Großbrücken repariert, verstärkt oder sogar neu gebaut werden müssen.

      La situation en Allemagne est dramatique mais c’est une tradition internationale peu connue.

      List of bridge failures
      https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_bridge_failures

       ;-)

      #sécurité_routière #architecture #guerre

    • #Suisse #ponts #déminage #explosif #défense #stratégie_de_défense #armée #guerre_froide

      @reka : par contre, je suis étonnée que tu ne le savais pas...

      Si jamais, il y a un #livre qui t’explique tout cela... (je l’ai lu il y a longtemps, mais j’y avais découvert des choses que moi-même je ne connaissais pas sur mon pays) :
      #Le_mal_suisse de #Pierre_Hazan :

      Plongée dans l’univers mental helvétique à l’heure où la Suisse traverse sa plus grave crise d’identité depuis la Seconde Guerre mondiale, Le mal suisse explore le sens d’une #neutralité largement fictive et les effets pervers du #consensus.
      Surtout, il tente de comprendre le ressort quasi paranoïaque de l’#isolationnisme_helvétique et de ce système unique de #défense qui faisait dire au Conseil fédéral, en 1988 : La Suisse n’a pas d’armée, elle est une armée . Comment se défaire de cette #obsession, dès lors qu’elle constitue le meilleur ciment d’une #nation à l’#identité floue, fragmentée par les divisions cantonales, linguistiques, culturelles et religieuses ? Que faire de cet #héritage_psychologique de #méfiance par rapport au monde, quand la Suisse est montrée du doigt par les Etats-Unis pour son rôle durant la guerre, que la démocratie directe et le consensus bloquent les rouages de la machine gouvernementale, que sa population rejette l’adhésion à l’Espace économique européen comme aux Nations Unies, que le chômage, jadis inconnu, progresse, et que les disparités sociales s’accroissent ? Le mal suisse est certes un examen sans concession de l’#effondrement d’un mode de pensée et d’un mode de vie. Mais avec le souhait de contribuer à ce que la Suisse sorte de la #mythologie façonnée par ses élites elles-mêmes pour pénétrer enfin dans l’Histoire.


      http://www.bibliomonde.com/livre/mal-suisse-6867.html

      Et voir aussi sur seenthis :
      http://seen.li/6zwl

    • Et puis il y a cet autre livre, que j’ai découvert dans une bouquinerie de deuxième main à Saronno et que je n’ai pas pu m’empêcher d’acheter, mais que je n’ai pas encore lu...

      #John_McPhee « La Place de la Concorde Suisse »

      La Place de la Concorde Suisse is John McPhee’s rich, journalistic study of the Swiss Army’s role in Swiss society. The Swiss Army is so quietly efficient at the art of war that the Isrealis carefully patterned their own military on the Swiss model.


      Voici des extraits :
      http://infoapsf1890.wordpress.com/2006/12/21/extrait-du-livre-de-john-mcphee-%C2%AB-la-place-de-la-concor

    • La Suisse n’a pas d’armée, elle est une armée .

      ...

      The Swiss Army is so quietly efficient at the art of war that the Isrealis carefully patterned their own military on the Swiss model.

      En même temps tous les jeunes suisses que j’ai rencontré m’ont raconté (dans les années 70) qu’il suffisait de se faire atttraper avec une toute petite quantité de came pour se faire réformer á vie. C’était apparamment le pays du monde où il était le plus simple d’échapper au service dans l’armée.

      S’ils l’ont vraiment fait je n’en sais rien - je suppose qu’on se coltinait un dossier judiciaire amoché en utilisant cette combine.

  • Pressure
    http://www.enricozini.org/2014/debian/pressure

    Une contribution intéressante sur l’intérêt du concept de « pression » pour analyser la #collaboration entre personnes dans un cadre collectif #anti-autoritaire

    Pressure could be the phrase “you are wrong” without further explanation, spoken by someone with more reputation than I have in a project. It could be someone with the time for writing ten emails a day discussing with someone with barely the time to write one. It could be someone using elaborate English discussing with someone who needs to look up every other word in a dictionary. It could be just ignoring emails from people who have issues different than mine.

    I like the idea of having “please do not use pressure to bring your issues forward” written somewhere, rather than spend time blacklisting all possible ways of pressuring people.

    I love how the Diversity Statement is elegantly getting all this where it says: «We welcome contributions from everyone as long as they interact constructively with our community.»

    #debian #consensus

  • Les Anglais votent en loucedé une nouvelle loi de #surveillance. Avec semble t’il un #consensus inter dirigeants. Ça me rappelle quelque chose ...
    Don’t call this the surveillance status quo – it’s a cross-party stitch-up
    http://www.independent.co.uk/voices/comment/dont-call-this-the-surveillance-status-quo--its-a-crossparty-stitchup

    The official line from the three party leaders is the emergency legislation to be pushed through by the Executive with the collaboration of Her Majesty’s Opposition next week, is merely the continuation of the “status quo” on surveillance. No new measures, they say, and some new safeguards too. What we are being led to believe is that a brave Nick Clegg faced down calls for a new Communications Data Bill (the Snooper’s Charter) and this legislation is merely a tidying up exercise.

    It’s a nonsense. Our hard-fought-for liberties are being eroded by a cozy consensus not within the political parties, but by Ed Miliband, Nick Clegg and David Cameron alone, who, fearing public opinion, are bending over backwards to accommodate the wishes of a clique in the Home Office.

  • RFC 7282 : On Consensus and Humming in the IETF

    L’#IETF, organisme de normalisation des protocoles de l’Internet, fonctionne normalement par « consensus ». Il n’y a pas de vote formel, pas de majorité qui décide, on discute jusqu’à ce que presque tout le monde soit d’accord. À cause du « presque », on parle de « consensus approximatif » (rough consensus). Ça, c’est la théorie. En pratique, les évolutions récentes font que de plus en plus de décisions sont prises suite à des opérations qui ressemblent pas mal à des votes majoritaires, justement ce que les règles de l’IETF voulaient éviter. D’où ce #RFC d’opinion, écrit pour défendre le principe du consensus approximatif, et pour appeler à se méfier de ces dérives.

    http://www.bortzmeyer.org/7282.html

    #palabre #vote #consensus #prise_de_décision