• #INDE • Les extrémistes #hindous veulent annuler #Noël | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2014/12/24/les-extremistes-hindous-veulent-annuler-noel

    Depuis l’arrivée au pouvoir des national-hindouistes du Bharatiya Janata Party (#BJP, littéralement Parti du peuple indien) en mai, le gouvernement indien fait tout pour promouvoir une idéologie extrémiste hindoue. De nombreux responsables politiques multiplient depuis des mois, et sans jamais être contredits, les provocations pour mettre à l’honneur l’#hindouisme tout en rognant des droits aux #minorités religieuses du pays. Si 82 % des Indiens sont hindouistes, le pays compte également 14,2 % de #musulmans – soit 172 millions de personnes – et 2,3 % de #chrétiens. Par ailleurs, la Constitution garantit la #laïcité ou plus exactement le « #sécularisme », c’est-à-dire l’équidistance de l’Etat avec toutes les communautés religieuses.

    Et voici donc que Noël, jour férié en Inde, est dans la ligne de mire des nationalistes hindous. Premier point, des groupes proches du pouvoir veulent organiser des cérémonies de ghar vaspi ("retour à la maison") le 25 décembre. Il s’agit de convertir – ou de reconvertir – des musulmans et des chrétiens, parfois de force, à l’hindouisme. (...)

    Autre nouvelle, le Premier ministre Narendra Modi a expliqué que le jour de Noël serait désormais célébré comme « Jour de la gouvernance », tandis que la ministre de l’Education a momentanément envisagé d’ouvrir les écoles ce jour-là. Sur le site Scroll.in, le journaliste Sidharth Bhatia se souvient d’avoir fêté Noël quand il était enfant à Bombay ; cela était tout à fait normal pour un petit garçon hindou. (...)

    What Atal Bihari Vajpayee would do | The Indian Express
    http://indianexpress.com/article/opinion/columns/what-vajpayee-would-do

    “Good Governance Day” brings a sense of farce and foreboding. It is a farce because it smacks more of a Hallmark marketing gimmick than serious governance.

    (...)

    The sheer mendacity and clumsiness of the attempt could not detract from the ominous context that surrounded it. The RSS and the Sangh Parivar are vitiating the atmosphere against Christians. We wanted to make religion less relevant to politics; the RSS wants to make it the only thing relevant to politics. Many will, of course, have a sense of schadenfreude. What else did you expect from the Modi government? Was it not a delusion to think that the BJP could transcend its RSS roots?

    Des groupes hindouistes soupçonnés de conversions forcées en Inde - Asie-Pacifique - RFI
    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20141225-inde-conversions-forcees-hindouisme-modi-religion

    Familles, écoliers, hommes et femmes membres de diverses organisations hindouistes, ils étaient plusieurs milliers à venir assister au rassemblement de l’Arya Samaj dans le centre de New Delhi ce jeudi 25 décembre.

    Cette organisation hindouiste commémorait l’anniversaire de la mort d’un de ses leaders historiques. Il était à l’origine d’une vague de conversions de chrétiens et de musulmans dans les années 20. La tenue de cette cérémonie, qui s’est déroulée sans heurts, avait été critiquée dans les médias indiens qui ont fait état de plusieurs cas de conversions forcées ces dernières semaines dans le pays.

    Amit Sharma, membre de l’Arya Samaj et présent au rassemblement, nie cependant toute volonté de prosélytisme : « On ne force personne. N’importe qui, qu’il soit musulman ou chrétien, peut se convertir à l’hindouisme s’il le souhaite. Ça dépend simplement d’eux, et ils sont les bienvenus. »

    Plusieurs autres organisations hindouistes sont toutefois soupçonnées d’avoir récemment converti des dizaines de personnes de manière frauduleuse. Dans la ville d’Agra, une centaine de musulmans estiment avoir été dupés, le 8 décembre dernier. La polémique est remontée jusqu’au Parlement. Les députés de l’opposition accusent le Premier ministre Narendra #Modi de laisser le champ libre à la droite hindouiste, la famille politique dont il est issu.

  • Lundi matin Mélenchon publie ce billet. Certains média réagissent un peu lundi soir ou mardi matin. Bernard Cazaneuve condamne ces propos mardi soir. Mais mercredi matin France Inter, Le Monde, Rue89 et France Culture n’ont toujours pas relayé l’information.

    Zemmour se lâche en Italie : déporter cinq millions de musulmans ? Ça peut se voir !
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/12/15/zemmour-se-lache-en-italie-deporter-cinq-millions-de-musulmans-ca

    Eric Zemmour : « Les musulmans ont leur code civil, c’est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s’en aller. »

    Question : « Mais alors que suggérez-vous de faire ? Déporter 5 millions de musulmans français ? »

    Eric Zemmour : « Je sais, c’est irréaliste mais l’Histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 que un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d’ #Algérie pour revenir en France ? Ou bien qu’après la guerre, 5 ou 6 millions d’Allemands auraient abandonné l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? »

    Question : « [Vous parlez d’exodes provoqués par] des tragédies immenses. »

    Eric Zemmour : « Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation d’un #peuple_dans_le_peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile. Des millions de personnes [vivent ici], en France, [mais] ne veulent vivre à la française. »

    (…)

    Question : « Mais que signifie : vivre à la française ? »

    Zemmour : « Cela signifie donner à ses enfants des prénoms français, être monogame, s’habiller à la française, manger à la française, du fromage par exemple. [Blaguer] au café, faire la cour aux filles. Aimer l’Histoire de France et se sentir dépositaire de cette Histoire et vouloir la continuer, je cite ici #Renan. »

    Question : « [Avez-vous] l’intention d’être l’idéologue du Front national ? »

    Eric Zemmour : « Non, sur certains thèmes nous sommes éloignés. Le #Front_national, par exemple, [n’a pas assez clarifié sa position contre] le #mariage_homosexuels et, d’un point de vue social, il est [désormais] trop à gauche. Mais je ne me situe pas sur le terrain des partis, mon domaine est celui des idées. Je mène une #guerre_culturelle, comme le dirait Gramsci. »

    Il successo di Zemmour, l ?arrabbiato anti-élite « La Francia si è suicidata »
    http://archiviostorico.corriere.it/2014/ottobre/30/successo_Zemmour_arrabbiato_anti_elite_co_0_20141030_57c58d

    Contro i gay, gli immigrati, l?Ue: ha venduto mezzo milione di copie Il Front national non lotta contro le nozze gay, è troppo a sinistraPopulista «Io rivendico il populismo come rifiuto di rinunciare alla nostra maniera di vivere»

    DAL NOSTRO CORRISPONDENTE PARIGI
    Il premier socialista Manuel Valls lo detesta e lo cita più volte come minaccia alla convivenza civile ma questo non fa che accrescere la fascinazione di tanti francesi per Éric #Zemmour, 56enne editorialista del #Figaro , ubiquo polemista radiotelevisivo e autore di « Le suicide français » (Albin Michel), un saggio di 500 pagine sui «quarant?anni che hanno distrutto la Francia». Contro l?eredità del maggio 68, il femminismo, l?immigrazione, l?Europa e le nozze gay, Zemmour ha scritto un libro pieno di rimpianto per l?epoca d?oro (secondo lui) in cui gli uomini sapevano imporre la loro autorità di padri e mariti e la Francia non era «invasa dai musulmani salafisti». Soprattutto, «Il suicidio francese» è da due settimane primo in classifica, si avvia a raggiungere il mezzo milione di copie vendute e a battere il record del bestseller anti-Hollande di Valérie Trierweiler.

    Che cosa ci dice, della società francese, un successo simile? Se lo aspettava?
    «Da un punto di vista personale è un?immensa soddisfazione, ovviamente. Per la struttura mi sono ispirato al libro di un italiano, Patria 1978-2008 di Enrico Deaglio: non l?ho letto, ma ho preso da lì l?idea di mescolare la cultura popolare e il saggio politico. Mi aspettavo di creare dibattito, ma non di vendere così tanto. Questo successo è un plebiscito politico, ideologico. La gente mi ferma per strada e mi dice che finalmente qualcuno esprime la loro sofferenza. Il popolo francese non si rassegna a vedere la Francia morire sotto i suoi occhi».

    Il suo libro è una specie di manifesto reazionario e populista.
    «Ma io lo rivendico, il populismo. Apparentemente la facciata resiste, Parigi è sempre bella e le ragazze fanno ancora girare la testa, ma sotto la superficie tutto è marcio. Il populismo è il rifiuto di rinunciare alla nostra maniera di vivere».

    E chi sarebbe responsabile di questo attentato alla vecchia Francia?
    « Le Monde ha scritto che il mio è un libro complottista. Ma io non denuncio un complotto, critico un?evoluzione della società imposta dalle élite francesi. Negli ultimi quarant?anni queste élite hanno agito secondo le tre D: derisione, decostruzione, distruzione della Francia, in nome dei grandi ideali, ovvero l?Europa, l?apertura al mondo, il progresso».

    La modernità, la globalizzazione, l?immigrazione, riguardano tutti, non solo i francesi.
    «È vero, ma solo in Francia c?è un simile odio di sé veicolato dalle élite. Non fanno che ripeterci che non siamo abbastanza tedeschi, o americani, o svedesi. Tutti i modelli sono buoni, tranne il nostro. Poi, in Italia non c?è Stato forte, la società è abituata a difendersi. Noi ci sentiamo traditi dallo Stato. Siamo il Paese con la prima comunità musulmana d?Europa».

    Ma le élite che lei denuncia difendono la laicità, per esempio. La Francia è uno dei pochi Paesi dove il burqa, e pure il velo nelle scuole, sono vietati.
    «Ma sono residui, insufficienti, di un sistema ormai finito. Il modello francese era l?assimilazione, ossia ?tutti possono essere francesi se fanno lo sforzo di essere francesi?. I miei antenati erano berberi di religione ebraica, non erano certo i galli, ma io oggi dico che i miei antenati sono i galli. Tutto questo non esiste più. I musulmani hanno un loro codice civile, è il Corano. Vivono tra di loro, nelle periferie. I francesi sono stati costretti ad andarsene».

    Lei allora che cosa suggerisce? Deportare cinque milioni di musulmani francesi?
    «Lo so, è irrealista, ma la storia è sorprendente. Chi avrebbe detto nel 1940 che un milione di pieds-noirs , vent?anni dopo, avrebbero lasciato l?Algeria per rientrare in Francia? O che dopo la guerra 5 o 6 milioni di tedeschi avrebbero lasciato l?Europa centro-orientale dove vivevano da secoli?».

    Parla di esodi provocati da tragedie immense.
    «Io penso che stiamo andando verso il caos. Questa situazione di popolo nel popolo, di musulmani dentro i francesi, ci porterà al caos e alla guerra civile. Milioni di persone vivono qui, in Francia, e non vogliono vivere alla francese».

    Ma che significa vivere alla francese?
    «Significa dare ai figli nomi francesi, essere monogami, vestirsi alla francese, mangiare alla francese, formaggio per esempio. Scherzare nei caffé, fare la corte alle ragazze. Amare la storia di Francia, sentirsi i depositari di questa storia e volerla continuare, sto citando Ernest Renan».

    Se la prende con una supposta ideologia cosmopolita e totalitaria ma lei, Éric Zemmour, è sempre in tv.
    «Io dico le cose che la maggior parte dei francesi pensano, da cui il successo clamoroso del mio libro. Contro di me però c?è l?ideologia dominante delle élite, ormai screditate, che provano a imporre alla società quel che è corretto pensare: il mariage pour tous , il femminismo, l?Europa, la globalizzazione, l?immigrazione vista come una ricchezza. Ma il popolo non la pensa così».

    Lei punta a fare l?ideologo del Front National?
    «No, su certi temi siamo lontani, il Front National per esempio non si è schierato abbastanza contro il matrimonio degli omosessuali, e da un punto di vista sociale ormai è troppo a sinistra. Ma io non mi pongo sul terreno dei partiti, la mia dimensione è quella delle idee. Conduco una guerra culturale, come direbbe Gramsci».
    © RIPRODUZIONE RISERVATA

    Le Figaro essaye de dégongler l’affaire, mais ces informations aggravent le cas Zemmour :

    Stefan Montefiori : le mot #déportation n’a pas été prononcé durant l’interview avec Zemmour
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/12/16/31003-20141216ARTFIG00425-stefan-montefiori-eric-zemmour-n-a-pas-employe-le

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Stefan Montefiori est l’auteur de l’interview d’Eric Zemmour au Corriere della Sera qui fait polémique. Il a répondu à nos questions.

    FIGAROVOX. - L’entretien que vous avez fait avec Eric Zemmour provoque la polémique. Etes-vous surpris ?

    Stefan MONTEFIORI. - Cet entretien date du 30 octobre. À l’époque, en Italie, il n’a pas fait trop de polémique.

    Le mot déportation, à juste titre, scandalise...

    Il faut préciser qu’ #Éric_Zemmour n’a pas employé ce mot. Au terme d’une conversation sur Le Suicide français, les échecs de l’assimilation et du modèle multiculturel, je lui ai posé la question suivante : « Mais vous ne pensez pas que ce soit irréaliste de penser qu’on prend des millions de personnes, on les met dans des avions… » ; il ajoute : « ou dans des bateaux », et je reprends : « pour les #chasser ? » Ce que j’ai résumé dans la formule qui fait scandale [soit : « Mais alors que suggérez-vous de faire ? Déporter 5 millions de #musulmans français ? »]. Je ne partage pas du tout ses idées, mais en même temps cette interview n’avait pas pour objet de donner un programme politique. Après avoir évoqué les exemples pied-noirs et allemands, Eric Zemmour décrit un chaos tragique. La guerre civile que Zemmour décrit n’est évidemment pas ce qu’il souhaite, mais ce qu’il voit venir. Il pense que c’est possible.

    Votre interview est au cœur de l’actualité un mois et demi après sa publication...

    Je répète qu’il s’agissait d’un entretien cordial et correct, sans complaisance ni accablement, ce n’est pas mon rôle. Et ce n’était surement pas un guet-apens.

  • #PAKISTAN : Les #Ahmadis confrontés à la #mort ou à l’#exil
    http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=8030

    En 1974, sous la pression de l’#Arabie_Saoudite, le parlement pakistanais a déclaré les Ahmadis non #musulmans (sous pression de façon similaire, le #Bangladesh, nouvellement indépendant a refusé). Une décennie plus tard, un dictateur militaire a qualifié d’infraction pénale le fait qu’ils « se disent » musulmans.

    Ces changements, disent les avocats et les défenseurs des #droits_humains, violent les dispositions constitutionnelles du Pakistan, en particulier les articles 8 à 27 qui sont comparables à la Déclaration des droits des Etats-Unis.

    (...)

    L’idéologie ’#takfiriste' (qui déclare quelqu’un de non-musulman) a amené le premier lauréat du Prix Nobel du Pakistan, Dr Abdus Salam (physique, 1979), un Ahmadi, à être chassé du pays, et à l’attaque contre l’écolière Swat, Malala Yousufzai, désormais la deuxième lauréate du Prix Nobel du Pakistan, également contrainte à l’exil.

    Les assaillants derrière ces attaques sont rarement arrêtés, jugés et punis, créant une culture de l’impunité qui ne fait qu’encourager de nouvelles attaques, estiment des analystes.

    #takfirisme

  • Des milliers de #Rohingyas portés disparus au large de la Birmanie - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/des-milliers-rohingyas-portés-disparus-au-large-la-132446887.html

    D’après Chris Lewa, du Projet Arakan, 12.000 Rohingyas ont pris la mer depuis le 15 octobre. Quatre mille boat-people supplémentaires sont partis depuis le Bangladesh voisin.

    Leur destination finale est la Malaisie, mais la plupart transitent par la Thaïlande, où ils sont souvent enlevés par des trafiquants et détenus dans des camps construits dans la jungle, près de la frontière malaisienne, jusqu’à ce que leurs proches puissent verser une rançon en échange de leur libération.

    Depuis le début du mois, les autorités thaïlandaises en ont intercepté 460, placés en détention pour immigration illégale. Les autres sont introuvables. « Où sont-ils ? Nous devenons très inquiets », a dit Chris Lewa.

    @cdb_77

  • European muslim peace agent

    Le classement d’archives est un travail de (très) longue haleine, et je retrouve pas mal de documents collectés ici et là au cours de ces trente dernières années. Ce document date de 2009 ou 2010, les sites webs auxquels ils fait référence ne répondent plus (http://peaceagents.se et http://www.peaceagents.eu) et j’avoue ne pas avoir entrepris de recherche Internet pour savoir d’où venait cette initiative. Pas le temps pour l’instant, mais le temps quand même de scanner et de publier ce doc sur seenthis pour ceux que ça intéresse d’en savoir plus.

    C’est un des gros avantages de seenthis : mettre en commun ce qu’on a en étant sur que quelqu’un pourra s’en emparer. Ça à l’air d’être une initiative suédoise initiée par un pool d’ONG de défense ds droits humains (mais je ne suis pas tout à fait sur)

    #islam #monde_musulman #droits_humains et peut-être en parti le tag cher à @gonzo #cliché_arabe ?

  • Les États-Unis ont bombardé, envahi ou occupé déjà 14 pays du monde musulman depuis 1980 :
    http://www.washingtonpost.com/opinions/even-if-we-defeat-the-islamic-state-well-still-lose-the-bigger-war/2014/10/03/e8c0585e-4353-11e4-b47c-f5889e061e5f_story.html

    La Syrie est devenue au moins le 14e pays du monde musulman que les forces étasuniennes ont envahi, ou occupé, ou bombardé, et où des soldats américains ont tué ou ont été tués. Et cela depuis seulement 1980.

    Comptons-les : Iran (1980, 1987-1988), Libye (1981, 1986, 1989, 2011), Liban (1983), Koweit (1991), Iraq (1991-2011, 2014-), Somalie (1992-1993, 2007-), Bosnie (1995), Arabie séoudite (1991, 1996), Afghanistan (1998, 2001-), Soudan (1998), Kosovo (1999), Yémen (2000, 2002-), Pakistan (2004-) et maintenant Syria. Pfiou.

    • Gen. Wesley Clark Weighs Presidential Bid: “I Think About It Every Day”
      StoryMarch 02, 2007
      https://www.youtube.com/watch?v=JOtbNC4oJ54


      https://www.democracynow.org/2007/3/2/gen_wesley_clark_weighs_presidential_bid

      GEN. WESLEY CLARK : I knew why, because I had been through the Pentagon right after 9/11. About 10 days after 9/11, I went through the Pentagon, and I saw Secretary Rumsfeld and Deputy Secretary Wolfowitz. I went downstairs just to say hello to some of the people on the Joint Staff who used to work for me, and one of the generals called me in. He said, “Sir, you’ve got to come in and talk to me a second.” I said, “Well, you’re too busy.” He said, “No, no.” He says, “We’ve made the decision we’re going to war with Iraq.” This was on or about the 20th of September. I said, “We’re going to war with Iraq? Why?” He said, “I don’t know.” He said, “I guess they don’t know what else to do.” So I said, “Well, did they find some information connecting Saddam to al-Qaeda?” He said, “No, no.” He says, “There’s nothing new that way. They just made the decision to go to war with Iraq.” He said, “I guess it’s like we don’t know what to do about terrorists, but we’ve got a good military, and we can take down governments.” And he said, “I guess if the only tool you have is a hammer, every problem has to look like a nail.”

      So I came back to see him a few weeks later, and by that time we were bombing in Afghanistan. I said, “Are we still going to war with Iraq?” And he said, “Oh, it’s worse than that.” He reached over on his desk. He picked up a piece of paper. And he said, “I just got this down from upstairs” — meaning the secretary of defense’s office — “today.” And he said, “This is a memo that describes how we’re going to take out seven countries in five years, starting with Iraq, and then Syria, Lebanon, Libya, Somalia, Sudan and, finishing off, Iran.” I said, “Is it classified?” He said, “Yes, sir.” I said, “Well, don’t show it to me.” And I saw him a year or so ago, and I said, “You remember that?” He said, “Sir, I didn’t show you that memo! I didn’t show it to you!”

  • « L’impératif d’assimilation est une euphémisation de la disparition. Une façon de souhaiter que les musulmans de France, à quelque degré qu’il le soient, ne le soient plus. Ne le disent ni ne le revendiquent, ne l’expriment ni ne l’assument. Et c’est ainsi que les apprentis sorciers qui, trop souvent, nous gouvernent enfantent des monstres. Car qui ne voit, dans cette accoutumance à l’intolérance, le cheminement d’un appel plus sourd à ce que, pis encore, les musulmans ne soient plus. A ce qu’ils nous débarrassent d’eux-mêmes ou à ce que nous nous en débarrassions. A ce que l’humanité diverse que recouvrent, dans le langage courant, les mots de musulman, d’arabe ou de maghrébin, soit désormais dehors, en dehors.

    C’est pourquoi, dans cette entreprise de négation d’une minorité, de ses droits dans l’immédiat avant que ce ne soit éventuellement de son existence, la question régulièrement agitée à la manière d’un chiffon rouge est celle de la visibilité des musulmans dans l’espace public. Qu’il s’agisse des mosquées, des prières, des habits ou des aliments, ces polémiques récurrentes, faites d’exagérations médiatiques où s’épanouit un journalisme d’opinion plutôt que d’information, rendent la France malade d’elle-même. J’entends par là la France telle qu’elle est, telle qu’elle vit et travaille, telle qu’elle évolue et se transforme. Car elles lui enjoignent de refuser le pluralisme qui l’habite, de ne pas accepter sa propre diversité et, par conséquent, de ne pas assumer ses défis sociaux.

    De fait, l’obsessionnelle question du foulard est un voile jeté sur nos sensibilités, générosités et curiosités. Brandir la visibilité de ce morceau de tissu comme la question décisive pour notre espace public, c’est nous inviter à ne plus voir le reste, tout ce que cette focalisation occulte et masque, et au premier chef la question sociale, celle des quartiers populaires. La haine de la religion qu’exprime envers l’islam et ses pratiquants un laïcisme intolérant, infidèle à la laïcité originelle, est l’expression d’un déni social : d’un rejet des dominés et des opprimés tels qu’ils sont. »

    [#Edwy_Plenel, "Pour les #Musulmans"]

    https://www.youtube.com/watch?v=rU41giSCu7Et=246

    #Racisme

  • Et en #France ? - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2014/08/18/et-en-france_1082805

    Il y a pourtant une leçon plus générale à tirer de ces événements tragiques : la difficulté qu’éprouvent les #démocraties d’aujourd’hui à faire cohabiter des #minorités diverses et socialement inégales. Croit-on, par exemple, que les rapports entre la police française et les minorités qui composent la population hexagonale soient bien meilleurs qu’aux Etats-Unis ? Les commentateurs exhortent les autorités américaines à lutter avec plus d’énergie contre la discrimination. Et les autorités françaises ? Il n’y a pas assez de Noirs dans la police américaine. Y a-t-il assez de #musulmans dans la police française ? Et pourquoi a-t-on reculé dans la lutte contre les contrôles au faciès ? Ville inconnue en France jusqu’à la semaine dernière, #Ferguson n’est finalement pas si exotique.

  • Après la #préférence_nationale, la #préférence_religieuse ?

    Dans le nord de l’#Irak, l’avancée de l’#Etat_islamique pousse sur les routes de l’exode des dizaines de milliers de personnes issues des #minorités menacées par l’innommable politique de « #purification_religieuse » des #djihadistes. Tous les #non-sunnites sont visés : #chrétiens, #yézidis, #chiites. Mais, après la prise de la première ville chrétienne du pays, #Qaraqosh, c’est la fuite de cette population qui, de par son ampleur, fait d’abord la « une » des journaux.
    En #Suisse, la tragédie humanitaire a ému jusqu’aux pires fossoyeurs du devoir d’#asile. Voilà qu’il s’est trouvé un conseiller national #UDC, le Bernois #Erich_von_Siebenthal, pour demander d’accueillir ces chrétiens. Ou du moins de les accueillir « en priorité ». Dans l’interpellation au Conseil fédéral qu’il prévoit de déposer durant la session d’automne, l’élu introduira la notion de préférence religieuse en matière d’asile. Au nom d’une #proximité_culturelle. Parce qu’ils seraient des #coreligionnaires. Parce que ces #réfugiés s’intégreraient mieux que, au hasard, des #musulmans
    A l’UDC, il se trouve des personnes séduites par la proposition. Elle est pourtant insupportable et odieuse à plus d’un titre. D’abord parce qu’elle se réclame de l’#identité_chrétienne que, pourtant, elle pervertit frontalement en piétinant le principe évangélique cardinal d’accueil et de charité sans distinction. C’est la misère et l’appartenance à une même fraternité humaine qui relient celui qui appelle à l’aide et celui qui lui tend la main. Ce principe n’a d’ailleurs pas de copyright, car il est universel. Une préférence religieuse contredirait tout simplement les #Conventions_de_Genève, qui commandent aux Etats d’accorder les mêmes droits aux réfugiés, sans distinction de race, de nationalité ou de religion. Hier, les évêques suisses ont lancé un appel à l’aide à toutes les minorités menacées dans le nord de l’Irak.
    Après l’initiative contre les minarets, voilà donc encore une trouvaille émanant des bancs de l’UDC pour alimenter le #choc_des_civilisations. Un univers mental qui, pour rappel, avait notamment servi en 2003 à justifier l’attaque d’un autoproclamé « Occident judéo-chrétien » contre « l’axe du mal ». Et de déstabiliser durablement la région que les chrétiens et autres minorités fuient désormais plus massivement que jamais...
    Mais la réalité est têtue. Car au-delà des réactions émotionnelles et primaires de l’élu UDC, la vérité est que la Suisse, sous la pression de son parti, pratique une #politique_d’asile tellement restrictive qu’elle ne fait pas beaucoup de distinctions entre les réfugiés, dans la mesure où tous, ou presque, sont d’abord soupçonnés d’#abus avant d’être considérés comme en danger. L’UDC, d’ailleurs, n’a pas fini d’exploiter son filon. Il y a deux semaines, en vue des élections fédérales de 2015, elle annonçait étudier le lancement d’une énième initiative pour restreindre le droit d’asile en réservant ce dernier aux réfugiés arrivant chez nous par voie aérienne.
    Que se passera-t-il, demain, quand des chrétiens persécutés viendront chez nous à pied ?

    http://www.lecourrier.ch/122991/apres_la_preference_nationale_la_preference_religieuse

    #islamophobie #réfugiés #accueil #accueil_préférentiel

  • Comment Washington dresse sa liste noire de terroristes
    http://www.lapresse.ca/international/dossiers/sous-surveillance/201407/23/01-4786256-comment-washington-dresse-sa-liste-noire-de-terroristes.php

    #musulmans de préférence,

    Ce texte non classifié de 166 pages, rédigé par le Centre national du Contre-terrorisme (NCTC) et rendu public par le site internet The Intercept, dissèque les instructions que les différentes autorités américaines doivent suivre pour inscrire quelqu’un dans les principales bases de données de surveillance terroriste.

    Au fil des cinq chapitres du « Guide des listes de surveillance », dressé en mars 2013 en collaboration avec les 19 agences militaires et judiciaires du renseignement, on apprend que « les preuves irréfutables et les faits concrets ne sont pas nécessaires » pour avoir « des soupçons raisonnables » de l’implication terroriste d’un individu et qu’il suffit d’avoir des « renseignements ou des informations que l’on peut verbaliser ».

    Fustigeant le jargon du document, The Intercept y voit un élargissement de l’autorité du gouvernement à « nommer » des suspects de #terrorisme sur la base de « vagues informations fragmentaires ».

    (...) le « guide » permet même aux morts de figurer parmi les quelque 464 000 noms listés.

    Le NCTC craint en effet que l’identité des morts ou leurs documents de voyage ne soient réutilisés « de manière frauduleuse - une tactique terroriste éprouvée », a expliqué à l’AFP un porte-parole de l’Agence gouvernementale.

    Il a souligné que les listes de surveillance continuaient à « mûrir pour s’adapter à une menace diffuse en constante évolution » et qu’elles avaient notamment été révisées après la tentative d’attentat du Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, qui voulait faire détoner un explosif dissimulé dans ses sous-vêtements à bord d’un avion à Noël 2009.

    « No Fly List »

    La liste des « terroristes connus ou suspects », identifiés sous le sigle KST pour « Known or Suspected Terrorists », comprenait 16 noms avant le 11 septembre 2001. Elle en comptait 463 834 en 2013 (après un taux d’élimination d’1%) répartis sur différentes bases de données, dont la fameuse « No Fly List » qui interdit à ses membres de prendre des vols au départ ou à destination des États-Unis.

    « Au lieu de limiter sa surveillance aux réels terroristes connus, le gouvernement a bâti un vaste système fondé sur le postulat supposé et imparfait que l’on peut prédire qu’une personne va commettre un acte terroriste à l’avenir », a dénoncé Hina Shamsi, une responsable de la puissante Union américaine de défense des libertés (ACLU).

    « Selon cette théorie dangereuse, le gouvernement accuse secrètement » des gens de terrorisme sans leur donner la possibilité de se défendre « d’une menace qu’ils n’ont pas mise à exécution », a-t-elle ajouté, estimant que les critères utilisés par le gouvernement « n’auraient jamais dû rester secrets ».

    Le NCTC s’est défendu de surveiller des individus « sur la seule base de leurs activités protégées par le Premier Amendement de la Constitution », comme la race ou la religion. Son porte-parole a ajouté que des « critères renforcés » étaient utilisés pour la « No Fly List ».

    D’après le document cité par The Intercept, les agents du gouvernement utilisent des éléments « non prouvés » collectés sur Facebook ou Twitter, réunissent des prescriptions médicales, des cartes de supermarché ou des amendes pour excès de vitesse, et récupèrent des informations sur votre chien, votre assurance santé, votre matériel de plongée ou encore ce que contiennent vos poches.

    Mais « la politique du gouvernement américain est de ne jamais confirmer ni démentir qu’un individu est sur une liste de surveillance », précise le document. Quand un Américain figure sur la « No Fly List », il ne doit jamais en être informé.

    Et si l’on y entre sur de simples « soupçons raisonnables », « la difficulté d’être radié de la liste est soulignée » dans le document par un passage précisant que l’on peut rester ou entrer sur la liste noire, même après avoir été acquitté de terrorisme.

  • Le FBI mis en cause dans l’organisation d’attentats par des Américains musulmans
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/07/21/le-fbi-a-pousse-des-americains-musulmans-a-commettre-des-attentats_4460774_3

    Le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d’opérations de filature montées de toutes pièces. C’est la conclusion d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié lundi 21 juillet.

    Dans nombre des plus de 500 affaires de terrorisme conduites par les tribunaux américains depuis le 11 septembre 2001, « le ministère américain de la justice et le FBI ont ciblé des musulmans américains dans des opérations clandestines de contre-terrorisme abusives, fondées sur l’appartenance religieuse et ethnique », dénonce ce rapport étayé de nombreux exemples.

    Selon HRW, le FBI a souvent ciblé des personnes vulnérables, souffrant de troubles mentaux et intellectuels. Des informateurs ou policiers infiltrés auraient alors interagi avec elles en élaborant le plan d’attentat, en fournissant les ressources pour le mettre en œuvre, puis en persuadant, voire en faisant pression sur la personne pour qu’elle y participe.

    L’étude cite notamment les « quatre de Newburgh », accusés d’avoir planifié des attentats contre des synagogues et une base militaire américaine, alors que le gouvernement avait, selon un juge, « fourni l’idée du crime, les moyens, et dégagé la voie », transformant en « terroristes » des hommes « dont la bouffonnerie était shakespearienne ».

    Le rapport cite également le cas de Rezwan Ferdaus, condamné à dix-sept ans de prison à l’âge de 27 ans pour avoir voulu attaquer le Pentagone et le Congrès avec des mini-drones bourrés d’explosifs. Un agent du FBI avait dit de Ferdaus qu’il avait « de toute évidence » des problèmes mentaux, mais le plan avait été entièrement conçu avec le policier infiltré, le FBI ayant notamment financé son voyage et son armement.

  • L’Europe s’arme contre ses jeunes jihadistes
    http://fr.myeurop.info/2014/06/03/l-europe-s-arme-contre-ses-jeunes-jihadistes-13946

    Tristan de Bourbon Elise Gazengel Marco Bertolini Ludovic Clerima

    Comment empêcher les jeunes européens de rejoindre la #guerre_sainte en #Syrie ou ailleurs ? Prévention, gestion des retours ou encore coopération entre les Etats, l’Europe commence à s’armer contre les apprentis jihadistes.

    #Mehdi_Nemmouche est-il l’auteur de la tuerie du musée Juif de Bruxelles ? Depuis son arrestation le 30 mai dernier, il est maintenu en garde à vue. lire la (...)

    #EUROFOCUS #Société #Europe #Royaume-Uni #attentats #Bernard_Cazeneuve #djihad #jihad #ministre_de_l’Intérieur #Mohammed_Merah #musulmans

  • A Zell Am See, des touristes, oui, mais sans burqa
    http://fr.myeurop.info/2014/05/27/a-zell-am-see-des-touristes-oui-mais-sans-burqa-13924

    Ludovic Clerima

    La ville de Zell Am See en #Autriche vient de publier un #guide à l’attention des touristes et plus particulièrement des visiteurs arabo-musulmans. Le mot d’ordre du livret : l’adaptation.

    Les riches touristes des #emirats_arabes sont toujours bien accueillis à Salzburg en Autriche. Une région connue pour ses pistes de #ski exceptionnelles et son lac cristallin. lire la suite

    #REVUE_DU_WEB #Société #arabe #argent #discrimination #Golfe #islamophobie #musulmans #Qatar #raciste #tourisme

  • Islamophobie : les données disponibles | Marwan Mohammed

    http://sociologie.revues.org/2108

    Cet ensemble de connaissances sur le rejet des musulmans s’est développé dans le sillage d’enquêtes d’opinion internationales comme le Pew Global Attitudes Project, l’Eurobarometer, l’European ou la World Values Study, menées pour certaines depuis le début des années 1980. (...) En France, ce type d’enquêtes d’opinion est piloté depuis 1990 par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) et exploité par plusieurs politologues spécialistes des questions identitaires et électorales. Si elles ne sont pas exemptes de critiques liées à leurs commanditaires, à leurs finalités ou à la méthodologie utilisée, ces enquêtes d’opinion jouent, depuis une décennie, un rôle important dans l’objectivation de l’un des volets de l’islamophobie et sa reconnaissance comme fait social. Plusieurs tendances se dégagent de ces enquêtes. D’une part, le fait que les opinions négatives à l’égard de l’islam et des musulmans sont stables et relativement autonomes, c’est‑à‑dire peu sensibles aux variations (notamment la décrue) d’autres formes d’intolérance. Parmi les marqueurs de la religiosité musulmane, le rejet du port du foulard est particulièrement vif. Symbole du « problème musulman » depuis 1989 (année de la première controverse sur le « voile islamique »), son rejet est massif et les opinions négatives atteignent des sommets en 2003, au moment des débats qui ont précédé le vote de la loi du 15 mars 2004. Le port du foulard est le signe d’islamité le plus rejeté, ce que corroborent d’autres instruments de mesure de l’islamophobie. Mais au-delà du « foulard islamique », c’est l’ensemble de la ritualité musulmane qui est l’objet d’une hostilité croissante. Les interdits alimentaires, qui cumulaient 13 % d’opinions défavorables en 2003, suscitent le rejet d’un tiers des répondants en 2011. L’observance du ramadan indispose 26 % des sondés contre 21 % en 2003. Enfin, le sacrifice du mouton lors de la fête de l’Aïd suscite 37 % d’opinions négatives en 2011 contre 25 % en 2003.
    Depuis le début des années 2000, d’autres données sont mobilisables pour se faire une idée des manifestations d’islamophobie en France. Deux organismes enregistrent les saisines des victimes : le ministère de l’Intérieur et le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF). En tendance, les courbes du ministère de l’Intérieur et du CCIF se ressemblent et convergent pour dessiner une tendance à l’accroissement continue depuis 2008. Leurs variations se révèlent sensibles à l’agenda médiatique et politique concernant le « problème musulman ». Un pic est identifiable en 2004 et peut être associé aux travaux fort médiatisés de la commission Stasi ayant donné lieu au vote de la loi interdisant les signes religieux ostensibles à l’école publique ; la poussée de 2009 est concomitante des controverses sur l’interdiction du voile intégral et du lancement du débat sur l’identité nationale.
    De nouveaux révélateurs statistiques permettent aujourd’hui de mieux objectiver l’expérience de l’islamophobie en interrogeant l’existence de discriminations en raison de l’appartenance religieuse. Plusieurs enquêtes de victimation européennes établissent aujourd’hui un tableau assez sombre de la condition de diverses minorités, notamment musulmanes12. En France, l’essor de la thématique des discriminations (Fassin, 2002) dont l’enquête TeO est l’un des aboutissements permet de questionner l’existence d’une « pénalité musulmane » (Simon & Stavo‑Debauge, 2004 ; Lesné & Simon, 2012)13. À l’échelle nationale, le motif religieux est très peu mobilisé pour expliquer la discrimination (moins de 1 %). Sa mobilisation est corrélée à l’importance que lui accordent les individus, notamment 5 % des musulmans et près d’un juif sur six, les deux populations qui déclarent l’attachement le plus intense à la religion et à la pratique du culte. Rapporté à leur poids dans la population enquêtée (7 %), il ressort qu’un peu plus d’un enquêté sur deux déclarant avoir été discriminé pour motif religieux est musulman, notamment les femmes. En effet, au sein de cette population, ils sont 38 % à affirmer porter un signe religieux repérable, alors que cette religiosité visible (tous signes confondus) n’est déclarée que par 21 % de l’ensemble des musulmans de l’enquête.
    Une autre approche consiste à postuler une « condition » collective liée à une expérience partagée (N’diaye, 2008). L’importance que les musulmans accordent à la religion dans l’enquête TeO plaide en faveur de cette approche dont les limites sont nombreuses. L’élaboration d’une « condition musulmane » est ici une opération statistique qui ne doit en rien occulter la pluralité des modes d’appartenance ou bien la dimension cumulative des désavantages sociaux pour des populations avant tout ancrées au sein des classes populaires. En fait, l’association de la question des discriminations avec l’idée de condition collective s’opère par la jonction d’une logique d’identification avec une logique de racialisation en fonction du signe religieux (Amiraux, 2008). Au final et par effet d’accumulation, le niveau des discriminations rapportées par les musulmans est « supérieure d’environ 50 % comparativement aux personnes se déclarant sans religion ». Signalons pour finir, l’enquête par testing menée en France par Claire Adida, David Laitin et Marie‑Anne Valfort qui ont comparé le potentiel d’accès à l’emploi de deux Françaises, l’une musulmane et l’autre chrétienne, toutes deux noires de peau et originaires du Sénégal, dont les CV se distinguaient par deux marqueurs religieux. Résultat, pour 100 réponses positives obtenues par Marie Diouf, Khadija Diouf en obtient seulement 38, autrement dit, la candidate musulmane a 2,5 fois moins de réponses positives que la candidate chrétienne.
    La multiplication, la diversification et surtout la convergence des outils de mesure de l’islamophobie au cours des années 2000 tranchent toutefois avec le désintérêt relatif du monde académique et du champ politique français à l’égard de ce phénomène, notamment au regard du dynamisme des sciences sociales anglophones.

    #stigmatisation
    #minorités
    #islamophobie
    #musulmans

  • Islamophobie : la construction d’un « problème musulman » | Marwan Mohammed

    http://sociologie.revues.org/2108

    Cette notion d’islamophobie (...), nous la définissions avec Abdellali Hajjat (Hajjat & Mohammed, 2013) comme un processus complexe d’altérisation qui s’appuie sur le signe de l’appartenance réelle ou présumée à la religion musulmane. Par altérisation, nous pointons le fait de réduire l’agir social des musulmans, réels ou présumés, à un agir religieux essentialisé, en effaçant ou en atrophiant la pluralité et la complexité identitaires et communautaires de cette population. (…) Nous considérons que l’islamophobie est l’une des conséquences de la construction d’un « problème musulman » dont l’enjeu fondamental est la légitimité présentielle des musulmans, notamment ceux issus de l’immigration post‑coloniale sur le territoire national ou certains de ses espaces. (…)
    En France, depuis le début des années 1980, cette croyance en l’existence d’un « problème musulman » se décline de manière moins brutale, au gré de controverses publiques connectant de multiples enjeux : un problème « d’intégration » au regard de la reproduction intergénérationnelle d’une certaine religiosité jugée incompatible avec les conceptions majoritaires de la citoyenneté ou de l’identité nationale ; un problème de modernité en raison de présumées incompatibilités des musulmans avec la démocratie, la laïcité ou l’égalité entre les sexes ; une peur du débordement démographique articulée au « mythe de l’islamisation » (Liogier, 2012) ; un problème de sécurité centré sur la construction d’une menace terroriste de référence islamiste (Bigo, Deltombe & Bonelli, 2008). Les débats publics reposent sur une dichotomisation et une essentialisation radicales de l’islam et des musulmans. Les discours et la mise en image participent de la construction d’un « islam imaginaire », tour à tour opposé à la « République », à « l’État », à la « laïcité » ou à la « Nation » (Deltombe, 2005). Les « musulmans », quant à eux, s’ils ne sont pas opposés aux « Français », sont fréquemment divisés en deux grandes catégories : les « intégristes » (« islamistes » ou « fondamentalistes ») d’un côté et les « modérés » de l’autre (Geisser, 2003). Un binarisme et des logiques d’essentialisation, en total décalage avec la nuance ou la complexité qu’apportent les études en sciences sociales, de plus en plus nombreuses, sur le fait musulman. (…)
    Un cadrage aux effets politiques et sociaux concrets, notamment sur la vie quotidienne de millions de musulmans réels ou présumés. En effet, les solutions politiques suggérées ou apportées au « problème musulman » en Europe, au moins depuis le 11 septembre 2001, penchent nettement vers une logique de contrôle, d’exclusion ou de disciplinarisation (Fournier, 2013 ; McGoldrick, 2006). Valérie Amiraux rappelle ici que l’accumulation des controverses publiques liées à l’islam en Europe a eu pour effet de systématiser l’interdiction légale ou la réprobation publique des vêtements islamiques féminins. La sauvegarde des valeurs nationales, qui seraient fragilisées par l’irruption publique de référentiels musulmans (vestimentaires, institutionnels, cultuels, etc.) passe désormais par leur disqualification symbolique et sociale et leur encadrement juridique. En France, cela prend la forme du bannissement des filles ou des mères voilées de l’école publique, des femmes en niqab de l’espace public, et plus largement, par le déploiement d’une volonté de rejet – fortement genré (Deeb, 2010 ; Mirza, 2013) – de toute expression de l’islam dans le monde du travail, dans l’univers du « care » ou à l’université. Avec Abdelalli Hajjat, nous avons parlé de processus de discrimination légale par capillarité dans la mesure où les arguments juridiques et politiques au fondement des premières interdictions sont réinvestis dans les nouveaux espaces sociaux dans lesquels se développent de nouvelles mobilisations de type prohibitionniste. (…)

    #stigmatisation
    #minorités
    #islamophobie
    #musulmans

  • Après #Londres, Paris se mobilise contre le #djihad
    http://fr.myeurop.info/2014/04/23/apres-londres-paris-se-mobilise-contre-le-djihad-13690

    Tristan de Bourbon

    Si les responsables de la sécurité britannique parlent depuis peu de la menace islamiste, le gouvernement évite l’amalgame entre musulmans et terroristes. Mais les musulmans britanniques restent sous surveillance.

    Ils seraient environ 500. Un demi-millier de Français partis, estime Laurent Fabius, en #Syrie combattre dans les rangs des #Djihadistes. lire la suite

    #INFO #France #Royaume-Uni #Bachar_Al_Assad #islamistes #jeunes #musulmans_radicaux

  • Après le #minaret, le #voile

    La section valaisanne de l’Union démocratique du centre (#UDC) a annoncé hier qu’elle allait lancer une #initiative_cantonale pour proscrire le port du voile à l’#école. Après les minarets, il serait effectivement dommage de se priver d’un si bel objet de polémique. Ceci alors que la ­situation en Suisse est relativement pacifiée et qu’on peine à trouver des cas réellement problématiques.
    Oh, bien sûr, le débat est toujours légitime. Dans un Etat laïc, certaines limites sont évidemment pertinentes et doivent être rappelées en matière de #religions. Il est souhaitable de garantir aux enfants comme un besoin utile, voire essentiel, l’apprentissage de la #natation, auquel il ne saurait être question se soustraire sous prétexte de pudibonderie, comme l’a rappelé récemment la justice. Et pas question d’échapper à certains enseignements sous prétexte qu’hypothétiquement ils égratigneraient tel ou tel dogme religieux. La question est donc bien plus où l’on place le curseur et pas sur sa légitimité.
    Mais ce genre de sujets sociétaux est surtout du pain béni pour les #partis_populistes. Ils permettent de diviser la gauche et les partis institutionnels en dévoyant le principe de la #laïcité. Un peu comme les racistes ou les négationnistes brandissent la liberté d’expression pour justifier leurs élucubrations.
    Toujours tentant quand on est en train de braconner quelques voix. De plus, ils peuvent être gagnés devant le peuple. Ceci en jouant sur la #peur et en stigmatisant un #bouc_émissaire : l’#arabo-musulman qui vient voler le pain du bon Helvète et ne respecterait même pas ses #coutumes. En plus, il se trouve toujours quelques imbéciles utiles pour apporter de l’eau au moulin udéciste : des représentants souvent autoproclamés des intérêts des #musulmans. En tenant quelques propos odieux sur la #lapidation, ou en relativisant la pertinence de certaines normes fondamentales en matière de droits humains, ils alimentent la #peur et, partant, le #rejet.
    Gardons donc à l’esprit les fondamentaux de la #démocratie. L’Etat doit-il nous dire comment nous habiller ? Comment penser ? En quoi croire ? De fait, l’UDC invoque sa volonté de défendre les « #racines_chrétiennes » de notre société pour justifier son texte islamophobe. En cela, le parti blochérien montre que la défense de la laïcité – un des socles de l’Etat de droit et de la démocratie – n’est pas le premier de ses soucis. C’est bien dans une optique de #choc_des_civilisations que s’inscrit sa pitoyable démarche.
    Et on se réjouit déjà, au cas où cette initiative passerait, qu’un fondamentaliste chrétien attaque les masques de Loetschenthal pour leur dangereux potentiel animiste.

    http://www.lecourrier.ch/119638/apres_le_minaret_le_voile

    #islamophobie #Valais #Suisse