• La #frontière bretonne

    Et si la #Loire-Atlantique réintégrait la Bretagne ? Depuis des décennies, la question rythme la vie politique, économique et culturelle de la péninsule. Alors que les militants d’une Bretagne à cinq départements bataillent pour un référendum local, les journalistes Philippe Créhange et Benjamin Keltz ont enquêté sur l’histoire tortueuse de la #réunification de la #Bretagne. 

    Depuis un décret signé par le maréchal Pétain sous l’Occupation, les frontières de la région n’intègrent pas la Loire-Atlantique. Un #découpage qui perdure. Pourquoi ? Comment ? Cette enquête, dessinée par Eudes, rassemble les pièces de ce puzzle armoricain et vous embarque dans les coulisses du plus sensible des débats bretons.

    https://www.editionsducoindelarue.com/product-page/la-fronti%C3%A8re-bretonne
    #Bretagne #frontières #livre #BD #bande-dessinée #géographie_politique

  • Une BD mémorielle ukrainienne : une « Ostarbeiter » de trois ans, l’histoire de Maria Tymoshuk

    Le 22 juin est la journée de deuil et de commémoration des victimes de la Seconde Guerre mondiale. Ce jour-là, il y a 62 ans, les nazis ont commencé à bombarder Kyiv. Et c’est également le 484e jour de la guerre totale de la Russie contre l’Ukraine. Maria Tymoshuk est née le 14 janvier 1940. À l’âge de trois ans, elle et sa famille ont fait partie des deux millions de personnes « OST » qui ont été emmenées de l’Ukraine occupée comme travailleurs forcés dans l’Allemagne nazie. À l’âge de 82 ans, Maria vit aujourd’hui une deuxième guerre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/26/une-bd-memorielle-ukrainienne-une-ostarbeiter-

    #international #histoire #bd

  • Pour une #Sécurité_Sociale_de_l’Alimentation (#Dominique_Paturel)

    Cette réflexion a pris naissance en 2013 [1], dans les échanges entre deux personnes dont l’une est issue du monde agricole et l’autre de la recherche. L’un comme l’autre, nous constations l’enfermement des personnes recevant de l’#aide_alimentaire, dans une grande difficulté à s’émanciper des dispositifs de distribution et ce, malgré les discours et les pratiques portés par des professionnels ou des bénévoles bienveillants.

    En s’appuyant sur la conception développée par Tim Lang de la démocratie alimentaire, nous ne pouvions que nous rendre compte que l’accès à l’alimentation « libre » d’une part et à une alimentation produite plus sainement d’autre part, était d’une inégalité flagrante. La caractéristique de cette inégalité est qu’elle est banalisée par le fait que nous sommes tous des mangeurs, invisibilisant ainsi les rapports de classe. En outre, les politiques sociales et sanitaires généralisent ces inégalités par la désignation d’une population dite vulnérable et à laquelle on destine des dispositifs assistanciels. Le présupposé repose sur une conception libérale de la solidarité basée sur une approche néo-paternaliste. Les cadres de pensée qui ont servi à sortir la France de la faim d’après-guerre, sont les mêmes qui empêchent aujourd’hui de voir la situation dégradée du côté de ce que j’appelle l’accès à la « fausse bouffe » et non à l’alimentation.

    En approfondissant notre réflexion, il nous a semblé que tant que l’accès ne serait pas consolidé conformément aux valeurs républicaines, à savoir un accès égalitaire, solidaire et libre, les injustices demeureraient quant aux conséquences sociales et sanitaires. Un modèle de protection sociale pour tous orienté sur un accès égalitaire à une alimentation reconnectée aux conditions de sa production, s’est imposé et c’est cette piste que nous avons suivie. Il s’agissait de reprendre la main sur le(s) système(s) alimentaire(s) par tous les habitants en France et d’être dans les conditions pour le faire : la réponse ne pouvait pas rester que du seul côté des citoyens « éclairés » ou militants. Le modèle de la sécurité sociale nous a semblé le bon cadre pour avancer. À partir de là deux pistes ont été suivies :

    – La première incarnée par Ingénieurs sans frontières [2] qui propose « une carte d’assurance alimentaire » ;
    – La deuxième inscrite dans l’ensemble de nos travaux et qui est au cœur du séminaire Démocratie Alimentaire.

    Aujourd’hui la transition alimentaire est essentiellement mise en œuvre du côté du changement des pratiques alimentaires des mangeurs. Mais l’alimentation étant considérée comme une marchandise comme une autre, à savoir soumise aux rapports de force existant sur le marché, (et même si les initiatives de tous ordres sont bienvenues), la transformation ne sera pas au rendez-vous sans un changement radical de l’offre. Et ce d’autant plus, que le système industriel agro-alimentaire est transnational et que le début de la réflexion de Tim Lang sur sa proposition de démocratie alimentaire part de ce constat : les états ont bien du mal à intervenir aujourd’hui dans la régulation de ce système.

    Trois points d’appui au fondement de la Sécurité Sociale de l’Alimentation :

    – Le premier est la reconnaissance du droit à l’alimentation ;
    – Le second est la réorientation des outils de politique publique existant en matière d’accès à l’alimentation et en particulier la restauration collective ;
    – Le troisième, l’attribution d’une allocation à l’ensemble de la population pour accéder à des produits frais sur le modèle des allocations familiales.

    Mais pour que ce système puisse se construire, il nous faut rappeler des éléments de conception qui doivent être socialisés : l’alimentation n’est pas seulement le résultat d’une production agricole ou de transformation agro-industrielle. Il est nécessaire de s’appuyer sur une vision systémique qui prend en compte les quatre activités nécessaires à l’alimentation des humains de tout temps : celle de la production, celle de la transformation, celle de la distribution et celle de la consommation. Ce sont l’ensemble de ces activités qui forment système et les aborder de façon déconnectée soutient le modèle industriel, nous laissant dans une vision minimaliste de l’alimentation comprise alors comme denrée ou produit.

    De plus, l’alimentation comme fait social total, comporte des dimensions sociale, culturelle, économique, politique, biologique, etc. On ne peut donc la réduire au seul slogan « les gens ont faim, il faut leur donner à manger », slogan repris de façon globale dans tous les dispositifs de distribution d’aide alimentaire en France et en Europe.

    L’alimentation correspond aussi à un modèle ancré dans une histoire nationale. En France, manger ensemble et faire la cuisine sont beaucoup plus important que la qualité des produits et leur provenance. Les gaulois réglaient déjà les problèmes politiques par de grands banquets (Ariès, 2016) [3], d’où l’importance de manger ensemble pour construire du lien social et faire société. On peut ainsi comprendre pourquoi les institutions d’actions sociales et de travail social utilisent l’alimentation comme moyen autour de ce qui est leur mission, à savoir lutter contre l’exclusion sociale. Mais, concevoir l’alimentation comme moyen est aujourd’hui contreproductif pour assurer la transition alimentaire dans la perspective des changements climatiques à l’œuvre et stopper les effets délétères de l’alimentation industrielle.

    La Sécurité Sociale de l’Alimentation doit donc s’appuyer sur l’ensemble de ces éléments pour asseoir sa légitimité. Elle se situe du côté de la transformation alimentaire, de la prévention en santé publique et non curative comme actuellement. Elle fait partie d’une politique de l’alimentation qui doit se désencastrer de ministères de tutelles comme l’agriculture, la santé ou la cohésion sociale. Il ne s’agit pas de créer un xième ministère mais bien de comprendre cette politique comme transversale. Cependant dans un pays centralisé comme la France avec des institutions verticales, une politique transversale a de fortes chances d’être minorée. D’où la proposition de doter cette instance de moyens conséquents et d’obliger les politiques engageant une des activités du système alimentaire à s’inclure (pour partie) dans la politique alimentaire et non d’œuvrer de façon segmentée : la Sécurité Sociale de l’Alimentation devient alors l’outil majeur pour actionner la transition alimentaire.

    Le second point d’appui est de mobiliser les outils de politiques publiques existants au service de ce dispositif, en particulier la restauration collective publique. Nous partons du constat que les lieux, le matériel, les compétences sont présents à travers la mise à disposition de quatre à cinq repas par semaine à midi : pourquoi ne pas utiliser ces ressources en direction de la population habitant ou travaillant en proximité de ces équipements le soir et 7 jours sur 7. Par ailleurs, on peut également en profiter pour réorienter la production et la transformation en redirigeant l’offre alimentaire à l’échelle territoriale.

    D’autres outils existent déjà et il s’agirait de renforcer la cohérence au service de la Sécurité Sociale de l’Alimentation : en soutenant les marchés d’intérêts nationaux dans les régions pour approvisionner les villes et villages et les engager dans la transformation des compétences des intermédiaires ; en cessant de segmenter les plans incitatifs (Climat, alimentation, urbanisme, etc.) et en recherchant comment les articuler ; en concevant des instances démocratiques à l’échelle des territoires de vie pour décider des politiques alimentaires liées à la réalité sociale et concevoir les hybridations nécessaires pour garantir un accès à tous, etc.

    Le troisième point d’appui est celui de l’attribution d’une allocation pour tous les habitants en France, fléchée sur l’achat de produits frais : fruits, légumes, produits laitiers, viande, poisson. Ces aliments sont souvent absents pour les familles à petits budgets et sont remplacés par des aliments ultra-transformés. Cette mesure fléchée peut aussi participer à la relocalisation des activités du système alimentaire.

    Élaborer un tel dispositif permettrait de faire exploser le « plafond de verre » auquel se confronte une multitude d’initiatives issues de la société civile organisée et de l’économie sociale et solidaire : ainsi la Sécurité Sociale de l’Alimentation, outre les effets sur la santé, participerait réellement à la transition écologique.

    –-

    [1] http://www1.montpellier.inra.fr/aide-alimentaire/index.php/fr

    [2] https://www.isf-france.org/articles/pour-une-securite-sociale-alimentaire

    [3] Eh non ce n’est pas une invention de Goscinny et Uderzo. Ariès, Paul (2016) Une histoire politique de l’alimentation. Du paléolithique à nos jours. Paris, édition Max Milo.

    https://www.chaireunesco-adm.com/Pour-une-Securite-Sociale-de-l-Alimentation
    #sécurité_alimentaire #sécurité_sociale #alimentation #distribution_alimentaire #alternative #démocratie_alimentaire #Tim_Lang #accès_à_l'alimentation #inégalités #rapports_de_classe #classe_sociale #assistance #néo-paternalisme #solidarité #fausse_bouffe #protection_sociale #transition_alimentaire #droit_à_l'alimentation #restauration_collective #politiques_publiques #allocation #santé_publique #sécurité_sociale_alimentaire

    • Vers une sécurité sociale de l’alimentation

      Le projet de sécurité sociale de l’alimentation, porté depuis plus de dix ans par un collectif d’associations et de chercheurs.ses, tente d’étendre le principe de la sécurité sociale d’après-guerre au droit à l’alimentation.
      La séance de l’Université des Savoirs Associatifs organisée par le CAC le 12 octobre prochain permettra de faire un état des lieux de ce projet et en savoir plus sur les expérimentations de caisse locale de sécurité sociale de l’alimentation (SSA). Échange avec Dominique Paturel, chercheuse à l’INRAE et membre du collectif pour une SSA et Maxime Scaduto de la caisse SSA de Strasbourg.

      Le projet de sécurité sociale de l’alimentation, porté depuis plus de dix ans par un collectif d’associations et de chercheurs.ses, tente d’étendre le principe de la sécurité sociale d’après-guerre au droit à l’alimentation.

      En s’appuyant sur une économie redistributive et un modèle qui s’extrait de l’économie dictée par le marché, il nourrit notre réflexion sur la « démarchandisation » du monde associatif que nous portons au sein de l’observatoire citoyen de la marchandisation des associations.

      Il est une des pistes que nous explorons dans une volonté de repenser les modalités de subventions des associations, pour les dégager de la commande publique et des jeux politiques, redonner du pouvoir citoyen sur leur attribution et répartition, pour repenser un modèle de financement appuyé sur la co-construction et non la contractualisation.

      "Créons une sécurité sociale de l’alimentation pour enrayer le faim". Les signataires de la tribune publiée dans Reporterre en 2020, pendant la période du Covid, nous alertent : "en France, nous peinons aujourd’hui encore à mettre à l’abri de la faim, y compris en dehors de toute période de crise, alors que c’est du « droit à l’alimentation » dont il devrait être question dans une démocratie". Et ils nous proposent un mode d’emploi des "caisses locales de conventionnement" à l’instar des caisses de la sécurité sociale.

      La Confédération Paysanne nous rappelle les 3 principes d’une SSA : l’universalité, le financement par la cotisation et le conventionnement démocratique.

      La Sécurité sociale de l’alimentation

      Cherche à répondre aux enjeux de sortie d’un modèle agro-industriel qui nous amène dans le mur en terme de sécurité alimentaire, d’écologie, de biodiversité et d’accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous,
      Remplacerait le système actuel d’aide alimentaire qui est à revoir de fond en comble puisqu’il se base actuellement sur le système productiviste du secteur agro-industriel afin de lui permettre d’écouler ces stocks,
      Sortirait les personnes pauvres d’une assignation à l’aide alimentaire qui, comme le démontre très bien Bénédicte Bonzi dans son livre, « Faim de droits », contient de la violence tant pour les bénévoles que les personnes bénéficiaires sommées de se nourrir avec ce qui est rejeté par le système agro-industriel dans un pays où la nourriture existe en abondance.
      Interroge la question du droit à une alimentation de qualité pour une part non négligeable de la population puisqu’on estime aujourd’hui que 7 millions de personnes sont en situation de précarité alimentaire, soit une augmentation de 15 à 20 % par rapport à 2019. Un chiffre sous-estimé par rapport aux besoins réels, la demande d’aide alimentaire restant une démarche souvent difficile ou mal connue.

      Le système actuel d’aide alimentaire est en outre encadré par tout un ensemble de contrôle qui n’est pas sans rappeler celui qui entoure les chômeurs, comme s’il fallait, en quelque sorte, infliger une double peine aux personnes en situation de précarité.

      La séance de l’Université des Savoirs Associatifs organisée par le CAC le 12 octobre prochain (en présentiel ou en visio) permettra de faire un état des lieux de ce projet, d’en savoir plus sur les expérimentations de caisse locale de sécurité sociale de l’alimentation et en particulier celle de Strasbourg. Nous échangerons avec Dominique Paturel, chercheuse à l’Inrae et membre du collectif pour une sécurité sociale de l’alimentation et Maxime Scaduto de la caisse de sécurité sociale de l’alimentation de Strasbourg.

      Encore des patates !? (https://www.civam.org/ressources/reseau-civam/type-de-document/magazine-presse/bande-dessinee-encore-des-patates-pour-une-securite-sociale-de-lalimentation) est une bande dessinée pédagogique qui, à l’aide d’annexes, présente les enjeux et les bases de la réflexion à l’origine du projet de Sécurité sociale de l’alimentation.

      https://blogs.mediapart.fr/collectif-des-associations-citoyennes/blog/260923/vers-une-securite-sociale-de-lalimentation

      #sécurité_sociale_de_l'alimentation

    • « Encore des patates ?! » Pour une sécurité sociale de l’alimentation

      Grâce au dessin de Claire Robert, le collectif SSA a élaboré un outil pédagogique pour découvrir le projet de sécurité sociale de l’alimentation : une bande dessinée !

      Humoristique et agréable, cette bande dessiné est également enrichies d’annexes qui apportent de nombreux éléments sur les enjeux agricoles et alimentaires, le fonctionnement du régime général de sécurité sociale entre 1946 et 1967 et les bases sur lesquelles s’ancrent la réflexion du projet de sécurité sociale de l’alimentation.

      Cette bande dessinée est un moyen de vous faire partager nos constats d’indignation et d’espoir… et de vous inviter à partager les vôtres, à se rassembler, et peut être demain, reprendre tous ensemble le pouvoir de décider de notre alimentation !

      https://www.civam.org/ressources/reseau-civam/type-de-document/magazine-presse/bande-dessinee-encore-des-patates-pour-une-securite-sociale-de-lalimentation

      #BD #bande_dessinée

  • "Initial_A", la mésaventure pas très virtuelle de Thierry Murat (...) - ActuaBD
    https://www.actuabd.com/Initial_A-la-mesaventure-pas-tres-virtuelle-de-Thierry-Murat-INTERVIEW

    Qui craint l’Intelligence artificielle (IA) ? Tout le monde, à commencer, semble-t-il, ceux-là même qui ont enfanté l’algorithme qui l’a rendue possible. Évidemment que le domaine de la bande dessinée n’échappe pas à cette interrogation contemporaine. Nous n’avons pas manqué, sur ActuaBD.com, de raconter l’arrivée de l’IA dans nos métiers, de s’en moquer même. Mais aujourd’hui, cela ne plaisante plus. Thierry Murat, un auteur reconnu, publiant depuis plus de vingt ans, qui avait entrepris de faire une vraie bande dessinée d’auteur avec ce nouvel outil, avait signé son projet avec un grand éditeur de la place. Un ouvrage dont le sujet était précisément de porter un regard critique sur l’algorithmisation du monde. Alors qu’il avait reçu un à-valoir conséquent, que le projet en était à la phase finale travaillée en concertation avec l’éditeur, il apprend que le livre est annulé. Il semble que des pressions venues de collègues créateurs soient à l’origine de ce renoncement. Choqué mais pas pour autant anéanti, l’auteur a décidé de lancer un Ulule pour publier cet ouvrage que d’aucuns avaient tenté d’effacer. Rencontre avec son auteur.

    À la fin de l’été 2022, J’avais repéré rapidement l’annonce de la mise en ligne, via Discord, de l’application Midjourney. Le rapprochement inattendu entre ma propre activité de dessinateur et le sujet de l’essai graphique que je terminais avec Miguel Banasayag était totalement incroyable et inattendu.

    Le dessinateur que je suis se connecte donc sur le programme Midjourney dont tout le monde parle sans l’avoir essayé. Cette puissante IA de génération visuelle traduit du texte en image avec une « pertinence » déconcertante... L’outil est puissant. Un déclic se produit... Quelque part entre terreur et émerveillement. Le mysterium tremendum, en quelque sorte… La base de tout processus artistique.

    En travaillant sur ces générations d’images « artificielles », j’ai alors cherché de manière empirique une méthode pour apprivoiser les algorithmes afin de trouver la justesse visuelle, les bonnes descriptions, les angles de vue, la qualité d’expression verbale qui vont conditionner la précision des scènes imaginées, le langage de la forme picturale et de la composition d’univers... C’était vertigineux... En quelques semaines, j’avais prompté, généré, trié, sélectionné, archivé plusieurs milliers d’images. Toutes singulières, inédites et surprenantes...

    Je me suis alors rendu compte que le propos de mes questionnements, à cet instant, était exactement le même que dans le scénario de « initial_A. » que j’avais écrit deux ans plus tôt. Explorer la frontière... Il me restait à construire les pages. Une à une, pendant cinq mois. Et à chercher dans cette architecture invisible d’entre les cases, comment faire dialoguer ces images entre elles avec mon scénario. Faire mon métier d’auteur de bande dessinée, tout simplement, mais d’une façon nouvelle et inattendue.

    #bd #midjourney #création

  • La justice allemande interdit l’annulation du concert de Roger Waters pour antisémitisme Gabe Friedman - Time of israel

    Selon le tribunal administratif de Francfort, l’ex-leader des Pink Floyd "n’a ni glorifié ou relativisé les crimes des nazis et ne s’est pas identifié à l’idéologie raciste nazie"

    Le tribunal administratif de Francfort a décidé que la municipalité n’avait pas la possibilité d’annuler un concert de Roger Waters, qu’elle avait qualifié d’« antisémite parmi les plus notoires au monde ».

    L’ex-leader du groupe Pink Floyd a donc obtenu gain de cause, mardi, dans l’action en justice intentée suite à l’annonce, en février, de l’intention de la ville d’annuler son concert prévu en mai.


    La municipalité a la possibilité de faire appel de cette décision.

    Le tribunal de Francfort a statué que, dans la mesure où Rogers « n’avait ni glorifié ni relativisé les crimes des nazis et ne s’était pas déclaré fidèle à l’idéologie raciste nazie » lors de précédents concerts, il n’était pas approprié d’annuler le concert prévu à Francfort.

    L’activisme anti-israélien de Waters a souvent été présenté comme de l’antisémitisme.

    Figure importante du mouvement anti-Israël Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), Waters a par le passé fait voler un ballon en forme de cochon flanqué d’une étoile de David lors de concerts, dénoncé les agissements néfastes d’un prétendu lobby juif aux États-Unis et assimilé les actions israéliennes en Cisjordanie à celles de l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid ou de l’Allemagne nazie.

    « Le contexte qui sous-tend cette demande d’annulation est lié à l’attitude anti-israélienne de longue date de l’ex-chanteur des Pink Floyd, considéré comme l’un des antisémites les plus célèbres au monde », avait déclaré la ville dans un communiqué en février.

    « Il a, à plusieurs reprises, appelé au boycott culturel d’Israël, qu’il a comparé au régime d’apartheid sud-africain, et fait pression sur des artistes pour qu’ils ne se produisent pas en Israël. »
    . . . . .

    Source : https://fr.timesofisrael.com/la-justice-allemande-interdit-lannulation-du-concert-de-roger-wate

    #bds #antisémitisme #palestine #israël #censure #antisemitisme #allemagne #liberté_d'expression #Francfort #Pink_Floyd #Roger_Waters #difammation #accusation

  • Germany’s anti-Palestinian censorship turns on Jews
    https://www.972mag.com/german-jews-antizionism-censorship

    En tant que militant d’une cause qui a besoin d’être portée à l’attention du grand public tu ne dois jamais mentionner Israël ou la cause palestinienne. En Allemagne toute affirmation publique sur ce sujet est jugée suivant le dogme qui fait de la défense de l"état juif la raison d’être de l’état et de la société allemande. Nous sommes proches d’une situation comme celle pendant l’époque du macarthysme dans le pays de notre grand frère et allié américain. Notre anticommunisme profond fait d’ailleurs bon ménage avec notre zèle zioniste.

    Cet article décrit le sort de quelques dissidents victimes de notre philosemitisme fanatique.

    April 4, 2023, by Hebh Jamal - Over the last few years, the space for Palestine advocacy in Germany has shrunk. Pro-Palestinian speech is reflexively labeled as antisemitic and, following the passage of the anti-BDS resolution in the German parliament in 2019, federal institutions have begun declaring all actions that support the boycott movement as antisemitic. This has allowed universities, state governments, and public institutions to deny Palestinians the right to free speech and assembly.

    Moreover, the 2019 resolution also dramatically expanded the scope of what is deemed antisemitic — and, while it is not legally binding, many officials use it as the standard by which they determine what is and is not antisemitism. And while this policy was previously deployed almost exclusively against Palestinian Germans, Germany’s attempt to preserve its allegiance to the State of Israel has moved it to target a new and unexpected group: Jews in Germany who are critical of the apartheid state.

    Wieland Hoban, a composer and academic translator who is also the chairman of Jüdische Stimme, an anti-Zionist Jewish organization, told +972 that he has seen a surge in the targeting of Jews who do not agree with Germany’s adamantly pro-Israel stance. “While Germans and state institutions are comfortable defaming and slandering Palestinians, we are getting to a point where even non-Jewish people will just flatly call Jews antisemites,” he said. “That’s a new level reached in the last couple of years.”

    Anti-Zionist Jews are facing a torrent of attacks and various levels of censorship due to their solidarity with the Palestinian cause. Differences of political opinion on Israel-Palestine are discouraged, even threatened. The consequence is a twisted situation in which the state decides what is antisemitic and offensive to Jews — and Jews themselves are often the target.
    ‘If you don’t fall in line on Israel, you don’t belong’

    In January of this year, Adam Broomberg, a Jewish South African artist who is now based in Berlin, faced a series of accusations and attacks by Hamburg’s commissioner on antisemitism, Stefan Hensel, due to Broomberg’s support for Palestine. Speaking with the right-wing German media outlet Jüdische Allgemeine, Hensel described Broomberg as someone who “repeatedly defames Israel as an apartheid state and advocates a boycott against Israel,” “seems to hate Israel,” and “does not shy away from legitimizing terror against Jews.”

    Hensel attacked Broomberg in conjunction with members of the Indonesian art collective ruangrupa, Reza Afisina and Iswanto Hartono, who are now guest professors at the Hamburg University of Fine Arts, where Broomberg has also taught. The group had previously been denounced over its role in a prestigious German art festival that hosted Palestinian artists.

    Broomberg told +972 that, having grown up as a Jew in apartheid South Africa, he has understood the impact of apartheid since he was a teenager. “In school I was told every day that if apartheid ended in South Africa, it would lead to the end of the existence of white people in South Africa,” he said. “Similarly, while attending a religious-Zionist school, I was told that Zionism would ensure the survival of the Jewish people. They both used the same strategies to justify their existence, and both of these myths started to fall apart for me at the same time. So my support for Palestine isn’t something that just occurred to me. I am 52, and this happened at the age of 15.

    “I don’t feel safe [here],” Broomberg continued. “I really need to stress this. It’s a very strange, surreal experience to feel that level of insecurity in Germany as a Jew, given I just buried my mother who had such first-hand experience of the Holocaust.”

    In addition to state pushback, Broomberg is facing cultural consequences for his political stance as well. Broomberg spoke with Berliner Zeitung, the major German publication, about the attacks by Hensel, but the story ended up not running, without any explanation. Broomberg explained to +972 that he felt that he was not even allowed to defend himself in the court of public opinion. “I found myself almost in a boxing ring alone, fighting my shadow — this is what it means to be gaslit,” he said.

    Broomberg’s experience is not unique. Last summer, Jüdische Stimme, the Jewish anti-Zionist group, helped organize a vigil in Berlin for Shireen Abu Akleh, the Palestinian-American journalist shot dead by Israeli forces; however, the event was prevented from going ahead due to the blanket ban on pro-Palestinian demonstrations during the Nakba anniversary. Despite the ban, however, Jewish protestors found a way to join brief Palestinian flash mobs. Some were detained and fined.

    “[This ban] was the most extreme position that the state has taken by far,” Hoban, the chair of Jüdische Stimme, said. “Even if it is against Jews themselves, the state and the right-wing press imply that if you don’t fall in line regarding the position on Israel, then you don’t belong in this country.”
    Silencing tactics

    The Jewish community in Germany is unusual: most are not originally German. The vast majority of ethnically German Jews escaped or were killed during the Holocaust, and a majority of Jews living in Germany today are displaced refugees from Eastern European countries and the former Soviet Union.

    Many, however, are also coming from Israel and settling mostly in Berlin. Yossi Bartal, an Israeli journalist and activist now living in the German capital, told +972 that many of these Israeli immigrants are secular leftists who are not considered part of the Jewish community.

    “There is a clash over who is ‘inside the Jewish community,’” Bartal explained. “Foreign Jews like myself, who are German citizens but migrated from Israel, are not official members of the Jewish community here, which is [largely] organized through religious bodies like synagogues. So there’s a very different concept of what constitutes ‘community’ here.” The particular definition of the Jewish “community” has a strange effect: according to Bartal, “there are more Israelis in Berlin than there are members of the ‘Jewish community.’”

    While the institutional Jewish community is consulted on matters of antisemitism by state bodies, these left-wing secular Jews are not. Moreover, Israeli Jews who consider themselves anti-Zionist can even be branded as antisemitic if their politics do not align with the German state’s staunch pro-Israel stance.

    The story of Shir Hever, an Israeli-born political economist now based in Germany, exemplifies this process and the censorship it inevitably leads to. Last December, Hever was invited to give a talk on child labor in Palestine at a local chapter of the Education and Science Workers’ Union (GEW).

    A week before the event, however, the GEW chapter canceled Hever’s talk after the office of the state’s antisemitism commissioner, Michael Blume, sent a discreet letter to the chair of the nation-wide GEW, Monika Stein. GEW refused to show the letter to Hever, but it was later leaked; it noted that Hever “actively supports the BDS movement, which is represented in various lectures and statements,” and added that Blume, who “has been asked to look into BDS activities and raise public awareness of anti-Israel acts and to clarify antisemitic positions,” wanted to “discuss the mentioned lecture with the [GEW chair].”

    Later, Stein removed a discussion of the decision to cancel Hever’s talk from a GEW staff meeting agenda, under the pretext that there was a “legal dispute.” In a statement to +972, a GEW spokesperson, Matthew Schneider, confirmed that although the local GEW chapter was ultimately responsible for canceling the event, the decision was nonetheless supported by Stein, the chair of the union as a whole. GEW has refused to give Hever his promised compensation.

    “Dr. Blume [the state antisemitism commissioner] sends letters about German citizens whose opinions he does not like, and he wants to prevent them from being allowed to speak publicly on a lecture that has nothing to do with his responsibilities,” Hever told +972. “If a government official disagrees with our opinion, he can send secret letters to our business partners, to our employers, behind our back. I’m not the first, and probably won’t be the last, to be silenced by this tactic. Germany is generally a democratic country — but when it comes to Israel and when it comes to Palestine, this becomes increasingly unclear.”

    Responding to +972’s request for comment, Blume justified his actions with recent anti-BDS legislation. “Our State Parliament — the Landtag of Baden-Württemberg — voted against the antisemitic BDS Movement and tasked me with preventing the spread of its messages,” he said.

    Blume went on to make claims about the harmful effect of BDS on global politics. “As a democrat, a scholar and a Christian married to a Muslim, I think it is insane for Muslims, Christians, Jews, adherents of other and no religions in the Eurasian region [to support BDS]. In order to survive in times of global warming and water shortage, they should cooperate, as with the Abraham Accords, for their shared fate and survival. BDS is only strengthening extremists on all sides.”

    As antisemitism commissioner, Blume has a long history of shutting down activities that might be sympathetic to the Palestinian cause, including targeting other pro-Palestinian speakers, and even canceling a Nakba exhibit under the premise that it promotes “hatred of Jews.”

    Blume, who is not Jewish, is authorized as commissioner to determine what is and what is not antisemitic. The result of his appointment, and that of many other antisemitism commissioners in Germany, is that a German Christian is regularly accusing Israeli Jews of antisemitism for expressing their political beliefs.

    Conflating anti-Zionism with antisemitism

    Bartal, the Israeli-born journalist and activist, believes this phenomenon is a necessary part of the German policy of unequivocal support for the Jewish state. “If you want to continue to support Israel, you have to take positions of the extreme right, because there is no other position,” he said. “The two-state solution is dead, and Israel is in clear violation of international law, but it doesn’t matter — any of us Jews who disagree and take a stand are sidelined.

    “The beauty of Jewish culture, discourse, and politics is the fact that we don’t all have the same opinion,” Bartal said. “The fact that all of these things are offensive to Germans is inherently anti-Jewish. Jewish life is not necessarily going to be what you want it to be, and accepting that is a very important part of fighting antisemitism.”

    The accusations made against Jews are rooted in Germany’s insistence on conflating anti-Zionism with antisemitism. The Baden-Württemberg Public Prosecutor’s Office, for example, charged a man with hate speech and fined him 2,700 euros for chanting “Israel kills children!” at a demonstration in May 2022. In official court documents made available to +972, the public prosecutor justified the reasoning behind the decision by specifically conflating Jews with the State of Israel: “Your listeners are people who are ‘on the side of Palestine’ who incite hatred against Jews living in Germany.”

    The document continues: “You were also aware that this slogan was particularly relevant in the prevailing heated mood and was likely to agitate the mental climate. The choice of words ‘kill children’ suggests that Jews would deliberately and purposefully kill children in a real conflict. In this context, ‘Israel’ was used as a targeted hate speech not only in Israel, but also, as a synonym, to mean the Jews living in Germany.”

    Many of the Israeli Jews now facing legal and cultural repercussions for their criticism of Israel feel that Jewish identity is twisted so as to be weaponized against them. “The real Jews don’t matter,” Hoban said. “We’re just a signifier in their theoretical narrative, and they don’t believe that Jews hold different opinions and are autonomous actors who are not interested in appearing in this German film, where they have to play a part for the sake of the Germans. It’s narcissistic and ultimately all about the Germans.”

    The self-serving nature of these accusations was on display in August of last year, when Palestinian Authority president Mahmoud Abbas made an insensitive comment about the Holocaust on his visit to Germany. The federal antisemitism commissioner, Felix Klein, condemned Abbas’s remarks — but not because it was offensive to Jews. “By relativizing the Holocaust, President Abbas lacked any sensitivity towards us German hosts,” Klein said.

    “When [Klein] said ‘us,’ he meant Christian Germans,” Hever, the political economist, explained. “Their whole idea is capitalizing on their guilt and feelings, as if that Holocaust belongs only to Germans and nobody else.”

    When Jewish identity isn’t ignored, it is flattened into support for the State of Israel — a stance that is rejected by a large number of Germany’s Jews. “I am a proud Jew and I am proud of the complexity of what a Jewish identity, or Yiddishkeit, is,” Broomberg, the artist, said. “I feel resentful that my identity has been narrowed down to the idea that if I’m a Jew, I need to pledge allegiance to the nation-state of Israel.”

    #Israël #Allemagne #zionisme #BDS #censure #répression #antisemitisme

  • Triomphe (enfin) du BDS !

    L’invasion, l’occupation et la colonisation doivent être sanctionnées, en Ukraine comme en Cisjordanie ou à Gaza.

    BDS : Boycott, Désinvestissement, Sanctions. Que n’avons-nous pas entendu lorsque ce mouvement a été lancé ! Un boycott ? Mais n’est-ce pas en maintenant ouverts tous les canaux de communication que nous pouvons espérer diffuser nos idées et nos valeurs ? Désinvestir ? Vous croyez vraiment que les grandes entreprises internationales vont se plier aux lubies de quelques militants ? Ne mélangeons pas l’art, la science, ou le business avec la politique ! Sanctions alors ? Vous rêvez ? Qui va oser sanctionner un pays aussi important ? Cuba, la Syrie, l’Iran, le Venezuela oui, mais on n’a pas besoin d’eux sur les marchés internationaux, et nul ne pâtit des sanctions qui pèsent sur eux excepté leur population.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/18/triomphe-enfin-du-bds

    #international #Israel #palestine #russie #bds

  • #Prix de la #BD du ministère des armées : l’auteur Nicolas Juncker refuse ses « Galons »
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/04/17/prix-de-la-bd-du-ministere-des-armees-l-auteur-nicolas-juncker-refuse-ses-ga

    C’est un camouflet dont l’armée française se serait bien passée. Le scénariste Nicolas Juncker a annoncé, vendredi 14 avril, qu’il renonçait à la récompense liée aux Galons de la BD, un prix attribué depuis trois ans par le ministère des armées à un album de bande dessinée « traitant du fait militaire ». Le Grand Prix de ce concours venait de lui être décerné pour Un général, des généraux (Le Lombard, 2022), une histoire illustrée par François Boucq racontant sur un mode humoristique la tentative de putsch des militaires français à Alger en 1958.

    « Si d’autres auteurs [et] autrices ont parfaitement le droit de se réjouir d’une telle récompense, en ce qui me concerne, pour des raisons personnelles, morales, politiques, qui ne regardent que moi, il m’est impossible d’accepter ce prix en l’état », a expliqué l’auteur dans un communiqué publié sur Facebook, rappelant qu’il avait déjà fait savoir, il y a deux ans, qu’il ne souhaitait pas être associé aux Galons de la BD, lorsqu’un de ses précédents albums, Seules à Berlin (Casterman, 2020), avait été présélectionné par le ministère des armées.

    « L’armée est capable d’avoir de l’humour »
    Symboliquement, Nicolas Juncker a décidé d’attribuer les 3 000 euros de récompense qui lui reviennent à « une caisse de solidarité avec les grévistes contre la réforme des retraites » et à « une caisse de soutien aux victimes des violences militaires de Sainte-Soline [Deux-Sèvres] ». « Que par mon maigre biais, le ministre des armées soutienne financièrement ces causes, en se demandant, peut-être, comment rétablir les “liens qui unissent un peuple à son armée” plutôt que de chercher à les détruire, voilà qui ne pourrait que me réconforter », plaide le scénariste. Deux personnes ont été grièvement blessées lors des affrontements avec les gendarmes qui ont eu lieu à Sainte-Soline, le 25 mars.

  • Une « #édition » minable de Pepper & Carrot sur #Amazon
    https://framablog.org/2023/04/10/une-edition-minable-de-pepper-carrot-sur-amazon

    Depuis quelques années, Framasoft bénéficie des illustrations très appréciées de #David_Revoy, un artiste qui séduit autant par son talent et son imaginaire que par le choix de publier en licence libre (CC-BY), ce qui est plutôt exceptionnel dans le … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Droits_numériques #Traductions #BD #CC-BY #licences_libres #Pepper&Carrot

  • À qui profite l’exil ?

    Qui profite des moyens engagés en faveur de la fermeture des frontières ? Que se passe-t’il quand on retrouve des corps sur les plages ? Sait-on que les frontières de l’Europe se sont délocalisées au Sahara ? Qui sont les sans-papiers qui font fonctionner l’#économie ? Trafiquants, industriels de la défense, employeurs européens profitent de ce système sans se préoccuper des 40 000 morts et disparus.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-qui-profite-l-exil/album-qui-profite-l-exil

    #BD #bande-dessinée #asile #migrations #réfugiés #business #complexe_militaro-industriel #livre #frontières #externalisation #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières

  • Tac au Tac
    https://lcp.fr/programmes/rembob-ina/du-tac-au-tac-la-creation-televisee-au-service-de-l-improvisation-dessinee

    Rembob’Ina met à l’honneur DU TAC AU TAC, programme court réunissant tous les plus grands du dessin et de la bande dessinée de la fin du 20ème siècle.
    Une émission imaginée par Jean Frapat, inventeur des concepts et des dispositifs parmi les plus innovants de l’histoire de la télévision.
    Son principe est simple : réunir 3 ou 4 dessinateurs devant une grande feuille blanche et les faire jouer à improviser ensemble, à s’amuser, à se surprendre, à se répondre, du tac au tac et sans un mot.
    Les créations et réparties graphiques de Cardon, Brétécher, Gébé, Topor, Gotlib, Giraud, Gourmelin, Forest, Morris, Peyo, Roba, Franquin, Pratt, entre autres, sont autant de trésors, éblouissants de talent et de virtuosité.

    Les présentateurs et invités de l’émission rembob’ìna sont dispensables mais les séquences de Tac au Tac vraiment super.
    10:38 - Cardon, Brétécher, Gébé, Topor
    23:42 - Cardon, Gourmelin, Forest
    42:40 - Morris, Peyo, Roba, Franquin
    55:50 - Brétécher, Gotlib, Roba, Franquin (celle ci c’est macholand)
    1:15:06 - Giraud, Pratt
    1:27:59 - Giraud, Neal Adams, Joe Kubert (à New York)

    #bd #dessin

  • Des groupes juifs du monde entier applaudissent la maire de Barcelone Ada Colau
    Dans une déclaration publiée sur Facebook, des groupes juifs de plus de quinze pays célèbrent la décision de la maire de Barcelone de suspendre tous les liens institutionnels avec Israël.

    Le Collectif juif international pour la justice en Palestine (IJCJP) est composé de groupes et d’individus juifs qui vivent dans quinze pays. Depuis de nombreuses villes du monde entier, nos membres célèbrent la décision de la maire de Barcelone, Ada Colau, de couper les liens avec Israël jusqu’à ce que chaque personne en Israël/Palestine jouisse pleinement de ses droits, de sa sécurité et de son autodétermination.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/02/16/nous-te-saluons-barcelone/#comment-55765

    #international #BDS

  • Pour ceusses qui sont dans la BD SF etc : 3h avec Pierre Christin (1/3) | ARTE Radio
    https://www.arteradio.com/son/61675816/pierre_christin_1_3

    Le 2
    https://www.arteradio.com/son/61675828/pierre_christin_2_3

    Et le 3
    https://www.arteradio.com/son/61675840/pierre_christin_3_3

    Né en 1938 à Saint-Mandé (Val-de-Marne), Pierre Christin est l’un des scénaristes majeurs de la bande dessinée européenne. Souvenons-nous, en premier lieu, de sa saga spatio-temporelle au rayonnement international : « Valérian et Laureline », avec les dessins intersidéraux de Jean-Claude Mézières, dès la fin des années 60. Puis des premiers albums exceptionnels d’Enki Bilal, de « La Croisière des oubliés » à « Partie de chasse », en passant par son préféré : « Les Phalanges de l’Ordre noir », sur la réunion d’anciens membres des Brigades internationales pour un dernier baroud d’honneur contre des terroristes chrétiens.

    #Pierre_Christin #BD #bande_dessinée #littérature #interview

  • Entretien avec David Revoy : « Au début, publier en licence libre me faisait peur »
    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Entretien-avec-David-Revoy-Au-debut-publier-en-licence-l

    Faire des bandes dessinées, décider d’en abandonner le droit d’auteur et espérer en vivre en terres capitalistes, mais quelle idée  ! C’est pourtant ce qu’a décidé de faire le bédéiste et militant libriste David Revoy. Retour sur un parcours hors du commun dans les communs.

    Alternative libertaire : Salut David, ton œuvre principale narre les aventures de la jeune sorcière Pepper et de son chat Carrot, et tu diffuses tes œuvres sous licences libres. Qu’est-ce qui t’as mené à faire de tes œuvres des communs  ?

    David Revoy : Au début, les licences libres me faisaient peur, j’avais peur qu’un de mes personnages soit repris, que mon style soit imité, que je n’ai pas de contrôle dessus.

    Dans les années 2009–2010, j’ai travaillé pour la Blender Foundation, la Creative Commons était obligatoire et sous son égide, ça me faisait moins peur. J’ai fait des concept-arts et ça s’est bien passé, j’ai vu de belles dérivations, des fan-arts et aucune dérivation déplaisante, ça m’a beaucoup rassuré. J’ai même vu des effets bénéfiques de propagation, d’audience et d’engouement. Il y avait une plus-value, ça devenait un bien commun, un bac à sable que d’autres créateurs et créatrices pouvaient réutiliser.

    Quand j’ai fait mon propre projet de bande dessinée, Pepper & Carrot [1], c’est devenu une évidence du commun.

    #creative_commons #licence #licence_libre #livre #bd #édition

  • Les Oiseaux ne se retournent pas

    Au moins un quart des personnes exilées en Europe sont des mineurs isolés. Ils fuient la même barbarie que les adultes. Que se passe-t-il dans la tête d’un enfant qui échappe à la guerre ? C’est la question qui traverse ce récit.
    Un jour, la décision a été prise : Amel, orpheline de 12 ans, partira. Il n’est pas ici question de choix : son pays est en guerre. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu. À la frontière, Amel perd la famille chargée de l’accompagner et se retrouve seule. Sur sa route, elle rencontre Bacem, un déserteur et joueur de oud. Ensemble, l’enfant et le soldat apprennent à se reconstruire.


    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-les-oiseaux-ne-se-retournent-pas/album-oiseaux-ne-se-retournent-pas

    #BD #migrations #asile #réfugiés #beau #bande-dessinée #livre #voyage #parcours_migratoire #enfants #enfance #Nadia_Nakhle

    Le site de l’autrice :
    https://www.nadianakhle.com

  • #Espagne #CNT #Révolution #BD #anarchosyndicalisme #anarchisme

    ★ La CNT espagnole : de la révolution à l’exil - Rebellyon.info

    Olt nous présente en BD la CNT (Confédération Nationale du Travail) espagnole d’origine, des luttes à la fuite sous Franco, d’août 1938 au 12 février 1939...

    « Les espagnols sont plus de 500.000 à fuir Franco entre le mois d’août 1938 et le 12 février 1939. Parmi eux, beaucoup de miliciens aguerris aux armes et à la guerre, la tête pleine de compagnons tombés au front, d’amies violées, de parents massacrés ; des combattants défaits qui ne survivent que par leur haine du fascisme, sous la neige, dans des prés entourés de barbelés où sévit la dysenterie et la famine, appelés déjà « camps de concentrations », symbolisant à eux seuls l’hospitalité française fidèle à l’attitude criminelle des démocraties occidentales vis-à-vis du peuple espagnol durant la guerre civile. Ces militants ont eu du poids dans la résistance, un poids que l’on cache souvent. Pourtant la célèbre 2e Division Blindée (DB) du Général Leclerc est composée d’espagnols à plus de 60% ; dans tous les maquis, ils sont des premiers résistants (...) »

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://rebellyon.info/La-CNT-espagnole-de-la-revolution-a-l-874

  • Les corneilles, des oiseaux fascinants aux multiples secrets | Slate.fr
    https://www.slate.fr/grand-format/femme-corneille-histoire-vraie-monde-secret-oiseaux-noirs-geoffrey-le-guilcher

    Quelques pages présentées sous l’article #BD

    C’est au cours d’une partie de Pokémon Go que Marie-Lan rencontre Frédéric Jiguet, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et spécialiste des corvidés. Le scientifique a été chargé par la mairie de Paris de baguer des corneilles parisiennes. Quand il met une corneille dans les mains de Marie-Lan, sa vie bascule. Dès le lendemain, celle qui se qualifie de « geek asociale » se met en tête de photographier toutes les corneilles, alors baguées de 1 à 350.

    Au fil des jours et de ses rencontres avec ces oiseaux, la « Femme corneille » découvre le monde caché d’un animal désormais considéré comme le plus intelligent sur Terre après l’être humain, devant les grands singes. Les corneilles vivent en couple toute leur vie, pratiquent le « chant des morts », fabriquent des outils, résolvent des équations complexes, se transmettent des informations d’une génération à l’autre et communiquent entre elles.

    Au travers de cette histoire, Geoffrey Le Guilcher, journaliste et auteur, et Camille Royer, illustratrice, changent notre regard sur les maîtres du ciel de Paris, un animal avec qui nous interagissons depuis la nuit des temps.

    La Femme corneille est parue chez Futuropolis le 8 février 2023.

  • BD écolos : la sélection de Reporterre
    https://reporterre.net/BD-ecolos-la-selection-de-Reporterre

    Croquer la catastrophe, esquisser des utopies, dessiner pour dénoncer. Le monde de la bulle a depuis longtemps saisi ses crayons verts. Le Prix Tournesol, décerné à un ouvrage écolo chaque année à Angoulême, a été créé en 1997. La fine fleur des dessinateurs et dessinatrices françaises s’est penchée sur le sujet. À l’occasion du festival d’Angoulême, qui s’ouvre jeudi 26 janvier, Reporterre vous propose une sélection de bédés écolos.

    #bd #écologie

  • Affaire Bastien Vivès : « La valeur morale d’une œuvre fait partie de sa valeur artistique »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/01/27/affaire-bastien-vives-la-valeur-morale-d-une-uvre-fait-partie-de-sa-valeur-a

    EntretienAndré Gunthert, historien des cultures visuelles, et Carole Talon-Hugon, philosophe spécialiste d’esthétique, éclairent, dans un entretien au « Monde », les vifs débats qui agitent le monde de la BD et de l’art, avec la polémique au Festival d’Angoulême sur le travail de Bastien Vivès, accusé de promouvoir la pédopornographie.

  • Banque de développement du Canada : une entente avec McKinsey et autres dépenses contestées à l’interne Daniel Leblanc - Radio Canada avec des informations de Thomas Gerbet et Romain Schué

    Un contrat à la firme de consultants McKinsey pour une « revue stratégique » de 4,9 millions de dollars. Un chauffeur qui voyage deux fois de Montréal à Vancouver, au coût total de 8000 $, pour accompagner la présidente en Colombie-Britannique. Des frais de plus de 320 000 $ pour un événement d’une heure. Une vague d’embauches à la haute direction.

    Cette série de petites et de grandes dépenses a fait des vagues au sein de la Banque de développement du Canada depuis l’arrivée d’Isabelle Hudon à la présidence à l’été 2021, affirment plusieurs sources de Radio-Canada.

    Ancienne ambassadrice du Canada à Paris, Isabelle Hudon a été nommée par le gouvernement de Justin Trudeau à la tête de la société d’État qui offre des prêts, du capital de risque et des services-conseils aux petites et moyennes entreprises.


    Isabelle Hudon, alors ambassadrice du Canada à Paris, aux côtés de Justin Trudeau

    Isabelle Hudon a multiplié les décisions qui transforment l’organisation. Les cibles de croissance à long terme sont plus ambitieuses, la Banque de développement du Canada et elle occupent une plus grande place sur les réseaux sociaux, et il y a plusieurs changements au sein de la haute direction de la Banque de développement du Canada.

    “C’est sûr qu’il y a un choc dans l’organisation”, affirme une source qui a longtemps travaillé à la Banque de développement du Canada.

    Toutes les sources confidentielles qui ont parlé à Radio-Canada dans le cadre de ce reportage ont travaillé sous la direction d’Isabelle Hudon, quoique certaines ont depuis quitté la Banque de développement du Canada.

    Plusieurs sources ont requis l’anonymat, car elles n’étaient pas à l’aise de parler publiquement en raison des fonctions occupées.

    Isabelle Hudon n’a pas accepté notre demande d’entrevue. Nous avons posé une série de questions à la Banque de développement du Canada, qui nous a répondu par écrit.

    Qui est Isabelle Hudon
    Ambassadrice du Canada à Paris de 2017 à 2021, Isabelle Hudon a aussi conseillé Justin Trudeau sur la formation de son Cabinet, en 2019.
    Elle a fait partie de la haute direction de la Sun Life, à Montréal, de 2010 à 2017, en plus d’avoir été présidente et cheffe de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain entre 2004 et 2008.
    Isabelle Hudon est aussi cofondatrice de l’Effet A (“A pour ambition”), qui vise à favoriser le développement des femmes en affaires, mais elle n’y a plus d’actifs depuis 2017. _

    McKinsey et la “revue stratégique”
    Parmi ses premières décisions, Isabelle Hudon a décidé d’embaucher une firme de consultants pour réaliser une vaste revue stratégique du rôle et des objectifs de la société d’État pour les 10 prochaines années.

    Une source en place à l’époque dit qu’Isabelle Hudon voulait alors “repartir à zéro”.

    La Banque de développement du Canada confirme qu’Isabelle Hudon – avec l’appui de son conseil d’administration et de son équipe de direction – était derrière ce projet qui n’a pas fait que des heureux à la Banque de développement du Canada.

    “Tout nouveau PDG” doit, dès son entrée en fonction, évaluer la situation actuelle et définir la voie à suivre pour l’avenir de l’entreprise, ce qui, avouons-le, ne plaira pas forcément à toutes les parties prenantes”, explique le porte-parole de la Banque de développement du Canada
    , Philippe Taylor.

    La Banque de développement du Canada a invité cinq firmes de consultants à faire des propositions. Après un processus d’évaluation, la Banque de développement du Canada a opté, en août 2021, pour McKinsey, qui avait déjà travaillé pour la Banque de développement du Canada et qui accumule de plus en plus de mandats https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1945915/mckinsey-influence-canada-trudeau-immigration-conseils au sein de l’appareil fédéral.

    La Banque de développement du Canada a accordé un premier contrat à McKinsey de 2,8 millions pour ce projet, avant d’accorder une prolongation de 2,1 millions, en juin 2022, pour un coût total de 4,9 millions.

    Le cabinet-conseil McKinsey a obtenu des dizaines de millions de dollars de la part du gouvernement fédéral canadien dans les dernières années.


    À l’image d’employés d’autres agences fédérales qui ont travaillé avec McKinsey, des sources avec de longues feuilles de route au sein de la Banque de développement du Canada remettent en cause les résultats de l’exercice.

    On critique entre autres l’embauche de consultants externes qui exigent de grandes quantités d’informations et de travail de la part des équipes en place, tout en faisant des recommandations qui seront difficilement applicables.

    “Ce n’est pas réaliste”, lance une source, qui explique que McKinsey aide à établir des objectifs, mais pas à déployer des mesures pour les atteindre.

    Plusieurs sources affirment que l’embauche de McKinsey a nourri l’impression parmi les employés que la Banque de développement du Canada changeait sans cesse de vision stratégique, d’autant plus que des exercices semblables avaient été effectués avant l’arrivée d’Isabelle Hudon.

    Certains employés ont aussi senti que l’embauche reflétait un manque de confiance envers les équipes déjà en place à la Banque de développement du Canada.

    McKinsey n’a pas commenté son travail dans ce dossier, mais a récemment publié un communiqué pour répondre aux critiques de son influence croissante au sein de l’appareil fédéral.

    D’ambitieux objectifs
    La Banque de développement du Canada voit grand avec sa nouvelle vision stratégique. Trois fois plus grand, en fait. Selon un document confidentiel obtenu par Radio-Canada, la Banque de développement du Canadaveut tripler la taille de sa clientèle d’entrepreneurs d’ici 2032, passant de 73 000 clients à 230 000 en 10 ans. Elle cherche aussi à accroître la valeur de son portefeuille actuel d’environ 250 %, en passant de 38 à 95 milliards de dollars.


    La Banque de développement du Canada a des bureaux dans toutes les provinces et tous les territoires du pays.

    Pour y arriver, la Banque de développement du Canada explique qu’elle compte en grande partie sur son projet élaboré avec McKinsey.

    On parle entre autres de mieux desservir certaines clientèles traditionnellement négligées par le secteur financier au Canada, dont les entreprises dirigées par des femmes, des minorités visibles ou des Autochtones.

    La Banque de développement du Canada cherche aussi à aider les PME à se préparer “aux grands défis de notre temps” comme la lutte contre les changements climatiques.

    Parmi les projets en branle à la Banque de développement du Canada, il y a aussi l’automatisation des prêts en ligne aux PME.

    « Ce que vous voyez maintenant, c’est une accélération de l’ambition dans des domaines qui étaient déjà prioritaires pour Banque de développement du Canada. »
    -- Une citation de Philippe Taylor, porte-parole de la Banque de développement du Canada

    En vertu de la Loi sur l’accès à l’information, Radio-Canada a obtenu trois présentations produites en lien avec le contrat de McKinsey, mais les informations clés dans les trois étaient majoritairement caviardées. De plus, les présentations contenaient les logos de la Banque de développement du Canada et aucune trace précise du travail de McKinsey.

    Certaines sources croient qu’il faut maintenant prendre les objectifs fixés lors de la revue stratégique avec un bémol étant donné qu’un grand nombre de tendances économiques sont à la baisse depuis l’embauche de McKinsey, en 2021.

    Le porte-parole de la Banque de développement du Canada explique que le conseil d’administration a approuvé le nouveau plan stratégique, qui demeure en évolution.

    “Le processus de planification d’entreprise se déroule chaque année [...] et examine les conditions du marché et économiques, parmi de nombreuses autres variables, et nous ajustons nos plans opérationnels en conséquence”, dit Philippe Taylor.

    L’évènement à 320 000 $
    Isabelle Hudon s’assoit sur un fauteuil gris dans le lobby du siège social de la Banque de développement du Canada sous les applaudissements de quelques dizaines d’employés sur place en ce 3 juin 2022.

    S’adressant à eux – et à des milliers d’autres employés en ligne à travers le pays – la présidente de la Banque de développement du Canada commence en badinant avec l’animatrice embauchée pour l’évènement, Rebecca Makonnen, qui travaille aussi à Radio-Canada.

    Un évènement organisé pour les employés de la Banque de développement du Canada est animé par Rebecca Makonnen qui s’entretient avec la pdg Isabelle Hudon Isabelle Hudon décrit Rebecca Makonnen comme son “amie”, avant que cette dernière ne précise qu’elles ne s’appellent pas “tous les week-ends”. Les deux se remémorent ensuite une escapade de shopping dans les brocantes de Paris, en 2017.

    Isabelle Hudon enchaîne avec une discussion sur le télétravail, l’importance des relations humaines en sortie de pandémie et le “nouveau chapitre” qui s’amorce à la Banque de développement du Canada sous sa direction, selon un enregistrement de l’évènement de 68 minutes obtenu par Radio-Canada.

    Plusieurs personnes qui ont assisté à cet évènement, présenté en format hybride le 3 juin, se demandent encore à quoi tout cela a servi. Surtout en considérant les coûts de 320 000 $ en frais externes pour la Banque de développement du Canada, en plus du salaire des employés qui y ont travaillé.

    Selon des données obtenues de la Banque de développement du Canada, il y a eu, entre autres, des frais de 146 000 $ en services audiovisuels (accordés sans appel d’offres, car le montant se situe sous la limite de 150 000 $ fixée par la Banque de développement du Canada), de 145 000 $ en scénarisation et production vidéo, et de 11 500 $ pour l’embauche de Rebecca Makonnen en tant que maîtresse de cérémonie à Montréal. (Le maître de cérémonie dans les bureaux de Toronto lors de l’évènement du 3 juin était un employé de la Banque de développement du Canada.)

    Selon nos sources, le ton familier de la PDG avec l’animatrice en début d’événement a créé un malaise parmi certains employés.

    La Banque de développement du Canada dit que Rebecca Makonnen a été embauchée à partir d’une liste préparée par l’équipe de communications. On précise à la Banque de développement du Canada qu’Isabelle Hudon et elle ont une relation “amicale”, mais pas une relation “proche ou personnelle”.

    Le porte-parole de la Banque de développement du Canada dit que la société d’État “gère ses coûts opérationnels de manière diligente et toutes les dépenses s’inscrivent dans les paramètres et politiques appropriés pour un évènement pancanadien de cette envergure”.

    Philippe Taylor ajoute que toutes les dépenses de la société d’État “sont payées à partir des revenus gagnés et ne sont pas des dépenses gouvernementales”.

    La Banque de développement du Canada confirme qu’il est inhabituel, au sein de la société d’État, de faire voyager le chauffeur en avion pour accompagner le président ou la présidente.

    Malgré tout, la Banque de développement du Canada a dépensé 8100 $, en 2022, pour deux voyages en Colombie-Britannique du chauffeur de la Banque de développement du Canada, qui a alors accompagné Isabelle Hudon lors de déplacements officiels.

    Les 25 et 26 octobre, Isabelle Hudon et le chauffeur de la Banque de développement du Canada ont fait un bref aller-retour en avion entre Montréal et Vancouver, dépensant respectivement 6510 $ et 2625 $ en frais de déplacement.

    Le voyage – tel que le démontre une vidéo mise en ligne sur LinkedIn et sur Instagram – a permis à Isabelle Hudon de faire une visite surprise à des employés réunis à Whistler.

    Selon les commentaires mis en ligne par les employés, la visite d’Isabelle Hudon a été appréciée par de nombreuses personnes sur place.

    Toutefois, des sources se posent des questions sur le besoin de faire voyager le chauffeur de la présidente pour un évènement si court. Des services de taxi entre l’aéroport de Vancouver et Whistler, par exemple, affichent en ligne un prix de 500 $ pour l’aller-retour.

    Le chauffeur a aussi accompagné Isabelle Hudon lors d’un voyage de quatre jours en Colombie-Britannique en juin 2022, qui a coûté 12 300 $ au total à la Banque de développement du Canada. Les frais de location du véhicule et d’essence ont atteint 1500 $ lors de ce voyage.

    La Banque de développement du Canada dit qu’elle considérait, dans ces deux cas, que de faire voyager le chauffeur offrait le meilleur rapport qualité-prix.

    “Nous avons choisi d’utiliser le chauffeur de l’entreprise pour ces deux voyages en raison de circonstances externes, d’un kilométrage important et de la nécessité de permettre à la PDG” de travailler, et ce, en toute confidentialité”, affirme Philippe Taylor. “Cela dit, il s’agit à ce jour des deux seules occasions où le chauffeur a voyagé en avion à un autre endroit pour conduire la PDG” .

    Vague d’arrivée et de départs
    Plusieurs sources ont noté un taux de roulement élevé au sein de la haute direction de la Banque de développement du Canada ces derniers mois, dont une dizaine de retraites et de départs touchant des postes importants.

    Selon nos informations, la Banque de développement du Canada a récemment embauché quatre anciens collègues d’Isabelle Hudon à la Sun Life, dont elle a dirigé les activités au Québec de 2010 à 2017.

    Un porte-parole de la Banque de développement du Canada confirme qu’Isabelle Hudon a participé à l’embauche de deux de ces anciens collègues de la Sun Life dans des postes de haute gestion.


    Isabelle Hudon, alors ambassadrice du Canada en France, lors du Sommet du G7 à Biarritz en France en août 2019 (Photo d’archives)

    Parmi les changements récents, la Banque de développement du Canada a affiché de nouveaux postes à l’interne de vice-président au marketing et vice-président aux relations publiques.

    Le porte-parole Philippe Taylor a expliqué qu’il s’agit de “remaniements de postes existants”, mais plusieurs sources affirment que cela fait partie d’un effort d’accroître la visibilité de la Banque de développement du Canada sous la gouverne d’Isabelle Hudon.

    Cette dernière est très active sur les réseaux sociaux et a accru les capacités de communication de la Banque de développement du Canada sur plusieurs plateformes au cours des derniers mois.

    Toutefois, des dotations en personnel ont fait des vagues à l’interne. Selon une source bien informée, au moins un plan de succession – selon lequel plusieurs employés ont été formés pour un poste névralgique – n’a pas été respecté au cours de la dernière année.

    La Banque de développement du Canada admet qu’il “est possible que certains plans de succession soient déployés, et que d’autres, non”.

    Les projets lancés sous Isabelle Hudon
    • Excelles : un programme de 500 millions de dollars visant à soutenir les entreprises canadiennes dirigées par des femmes.

    • Fonds Technologies pour le climat : un investissement de 400 millions de dollars qui vise la création d’entreprises dans le secteur des technologies propres.

    • +Impact : élaboré grâce à deux contrats de 4,9 millions au groupe de consultants McKinsey & Company, ce projet a redéfini la stratégie de la Banque de développement du Canada pour les 10 prochaines années.
    • Flex+ : une nouvelle politique de télétravail qui encourage la présence dans les bureaux de la Banque de développement du Canada à travers le pays, mais permet aux employés de travailler en tout temps de la maison.

    • « Banque d’ambition » : une nouvelle campagne de marketing dotée d’un budget de 13 millions pour l’année.


    L’opposition critique la direction de la Banque de développement du Canada
    Les partis d’opposition disent vouloir entendre Isabelle Hudon sur l’embauche de McKinsey et les autres dépenses qui ont fait des vagues à la Banque de développement du Canada. Un comité de la Chambre se penche déjà sur l’octroi de contrats fédéraux à la firme McKinsey par le gouvernement fédéral.

    “Ça semble être devenu une nouvelle culture au sein du gouvernement fédéral que de prendre les grandes orientations ou bien du gouvernement, ou bien de sociétés d’État qui ont un mandat public, et de les sous-traiter au secteur privé”, lance le député du Bloc québécois, Jean-Denis Garon. “C’est exactement ce qui nous, comme parti d’opposition, nous inquiète.”


    Le député conservateur Pierre Paul-Hus critique la Banque de développement du Canada.

    Le député conservateur Pierre Paul-Hus critique la Banque de développement du Canada pour ce qu’il qualifie de manque de rigueur en gestion financière, que ce soit en lien avec les déplacements du chauffeur de la Banque de développement du Canada ou de l’événement interne du 3 juin.

    “La Banque de développement du Canada, c’est une entité du gouvernement fédéral et je pense qu’il faut faire attention. Avec l’inflation et tout ce qu’on vit aujourd’hui, ces dépenses-là se doivent être justifiées”, avance-t-il.

    L’avenir de la Banque de développement du Canada
    Au sein du gouvernement Trudeau, on explique qu’après 78 années d’existence, la Banque de développement du Canada avait besoin de se moderniser.

    De même, certaines mesures annoncées par Isabelle Hudon, comme des fonds d’investissement dans le domaine des énergies propres (400 millions) et des femmes entrepreneures (500 millions), ont été bien accueillies.

    Une source gouvernementale explique qu’Isabelle Hudon a hérité du mandat de transformer la Banque de développement du Canada.

    “Elle est excellente et il fallait changer la culture”, affirme cette source libérale.

    Une autre source libérale affirme que le gouvernement s’apprête à lancer un examen législatif de la Banque de développement du Canada.

    “L’examen, initialement prévu pour 2020 mais retardé en raison de la pandémie, donnera lieu à un rapport au Parlement qui doit être déposé à la Chambre des communes un an après le lancement de l’examen”, explique-t-il.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1949531/bdc-mckinsey-isabelle-hudon-depenses-contestees
    #caramabouille #McKinsey #bdc Banque de développement du Canada #Isabelle_Hudon pseudo #expertise au #canada de #justin_trudeau #consultants #consultance #consulting #privatisation #cabinets_de_conseil #mckinseygate

  • [BD] #Charles_d'Avray
    https://www.partage-noir.fr/bd-charles-d-avray

    Texte : MLT & Dessins : OLT - (CC BY-NC-SA) Charles Henri Jean est né le 9 septembre 1878 à Sèvres. Fils d’architecte, il s’inscrit à 18 ans au Conservatoire de musique de Paris. C’est dans les cafés chantants qu’il interprétera ses premières compositions. Influencé par Sébastien Faure, il rencontre les anarchistes durant l’affaire Dreyfus. Dans les cabarets montmartrois, il chante accompagné de l’anarchiste #Gaston_Couté, d’Aristide Bruant, Xavier Privas, #Montéhus, Dominique Bonnaud. Dans ses tournées de conférences chantées, il laisse couler sa verve exaltant la société libertaire future. Mobilisé au mois d’août 1914 il restera soldat jusqu’en mars 1919. Après la guerre il reprend ses galas anarchistes. Il animera des fêtes libertaires à la Libération. Trois ans avant sa mort, il publie un recueil de (...)

    https://partage-noir.fr/charles-d-avray-est-mort
    #MLT #OLT #charles_davray #bd

    • Dans le cas de Fukushima et de la plupart des réacteurs à eau bouillante (BWR), ce qui précède est totalement faux car en réalité on devrait écrire : « Dès détection du tremblement de terre, le réacteur s’est mis en sécurité. Projetées violemment vers le haut par un mécanisme – pneumatique ? hydraulique ? mécanique ? – situé sous la cuve du réacteur, les barres de contrôle ont atteint leur position, perchées au sommet de cette cuve d’où le mécanisme les a ensuite empêchées de retomber. » Nettement moins rassurant… et pourtant vrai, regardez la véritable disposition des barres de contrôle dans un réacteur type Fukushima (elle a été vraisemblablement modifiée dans le schéma équivalent du Monde sans fin).


      Disposition des barres de contrôle dans un réacteur type Fukushima.
      Source : Wikimedia Commons

      Cette position de l’entrée des barres de contrôle par le fond de la cuve du réacteur a eu des conséquences beaucoup plus graves que la simple présence du risque indiqué plus haut. En effet les fonds des six cuves des réacteurs à eau bouillante de Fukushima ont été percés lors de leur fabrication de centaines de trous par où coulissent les barres de contrôle. En cas de fusion du cœur (ce qui a été le cas pour les trois réacteurs alors en fonctionnement), du corium (nom donné au résidu de cette fusion) porté par sa radioactivité résiduelle à une très forte température a détruit les joints entourant les barres de contrôle à hauteur de la traversée de la cuve et s’est écoulé sous les trois cuves, ce qui dans la hiérarchie des accidents nucléaires vient juste après l’explosion complète d’un réacteur et de son bâtiment comme à Tchernobyl.

      https://www.researchgate.net/profile/Randy-Nanstad/publication/255241979/figure/fig2/AS:670702378160138@1536919316497/Boiling-water-reactor-reactor-pressure-vessel.png
      _Cuve sous pression d’un réacteur à eau bouillante.
      Source : Busby, Jeremy & Nanstad, Randy Prioritization and Implementation Plan for Collaborative Case Study on RPV Steels During Extended Service-

      Le domaine est tellement sensible que les autorités japonaises ont fait croire pendant des heures à un faux suspense (les cuves allaient-elles résister ?) alors qu’elles savaient, ainsi que les concepteurs et les constructeurs de ce type de centrales et les autorités de sûreté des pays où elles sont actuellement en exploitation, que c’était absolument impossible puisque les fonds de cuves étaient déjà percés. Ce secteur d’activité ne respire donc pas la transparence…

  • WOBBLIES (BD) - recension

    On sait que les USA, leader auto-proclamé du « monde libre » et champion toutes catégories de la « démocratie » est un pays qui s’est construit sur le colonialisme, l’esclavagisme et le développement effréné d’une révolution industrielle capitaliste incontrôlable dont il reste encore le modèle d’une dégénérescence planétaire qui n’en finit plus de s’aggraver.

    N’en rester qu’à cette vision (déprimante) pourrait inciter à passer sous silence les différentes formes de résistance qui se sont construites pour s’opposer au pouvoir démesuré des gouvernants du pays de l’oncle Sam.

    Avec Wobblies (éditions Nada), récit historique en BD, on (re)découvre comment cette résistance s’est constituée sous la forme du syndicalisme d’action directe, au cœur même de l’empire. Même si l’ouvrage présente la continuité sur un siècle des Industrial Wokers of the World (IWW), force est de reconnaître que ce sont les 15 premières années de cette histoire sociale qui représentent le principal intérêt de cet ouvrage.

    IWW s’est créé en 1905 en tant qu’union de syndicats d’industries (organisations par branches entières), sans aucune discrimination - femmes, afro-américains ou autres « minorités » accueilli·es à bras ouverts- sur les principes de lutte de classe (antagonisme d’intérêts entre les travailleurs et les patrons), de l’action directe (indépendance vis à vis des partis et d’autres formes de délégation) et de l’internationalisme (contrairement aux syndicats européen – dont la CGT – les Wobblies se sont opposés à la boucherie de 14-18). Autant de points qui représentaient une opposition frontale vis à vis des autres syndicats corporatistes et réformistes existant alors aux USA.
    Ce livre retrace bien comment les patrons, aidés par les autorités locales ou fédérales, se sont opposés de la façon la plus brutale à cette force révolutionnaire mais aussi comment celle-ci s’est constituée pour organiser la résistance, la solidarité et parfois la victoire.

    Plusieurs personnalités marquantes des premiers Wobblies (nom donné aux syndicalistes des IWW) sont présentés : William Haywood, Lucy Parsons, Mary Harris Jones, Carlo Tesca, Joe Hill, Ben Fletcher, Frank H. Little, les frères Magón, etc.

    Plusieurs artistes ont contribué à la réalisation de ce recueil de bandes dessinées en noir et blanc. L’ouvrage est découpé en 6 principaux chapitres, chacun débutant avec une introduction purement textuelle. On est parfois désarçonné par quelques transitions difficiles entre les récits, à cause des différences stylistiques des bédéistes mais la lecture est passionnante, pour les esprits curieux en histoire sociale et la qualité graphique ne gâche rien au plaisir.

    https://www.nada-editions.fr/produit/wobblies

    #IWW #Wobblies #Industrial_workers_of_the_world #syndicalisme_révolutionnaire #syndicalisme_d_action_directe #anarcho_syndicalisme #recension #BD #bande_dessinée

  • Les éditions Dargaud hackées par des activistes antinucléaires :

    La bande dessinée « le Monde sans fin », de Jancovici, victime d’un faux erratum anti-nucléaire – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/la-bande-dessinee-le-monde-sans-fin-de-jancovici-victime-dun-faux-erratum

    La méthode est audacieuse. Des personnes se faisant passer pour des représentants de l’éditeur Dargaud se sont rendues dans plusieurs librairies sur le territoire pour insérer un faux erratum de deux pages dans la bande dessinée le Monde sans fin (cosignée par Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici), selon un article du site Actualitté paru le 22 décembre. Un courriel reprenant le faux erratum a également été diffusé ce jeudi à de nombreux libraires.

    Le faux erratum en intégralité :

    ERRATUM / LE MONDE SANS FIN – Jancovici-BlainChères lectrices, chers lecteurs,Les incendies de cet été ont créé un regain d’inquiétude dans l’équipe de notre maison d’édition et nous ont poussés à requestionner la ligne de nos publications. Le livre Un monde sans fin, de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain, édité en 2021, est un grand succès en librairie et en bibliothèque, et nous vous en remercions. Nous sommes cependant au regret de devoir publier un erratum et d’attirer votre attention sur certains points importants. Jean-Marc Jancovici a maintes fois démontré son formidable talent de vulgarisateur scientifique. Nous devons néanmoins re-connaître son manque de compétences flagrant en sciences humaines. Cette lacune lui fait réduire toute lecture sociale et économique à son point de vue d’ingénieur, alors que le développement technologique ne fait pas tout. Par exemple, à plusieurs reprises, les évolutions du prix du pétrole ou les avancées démocratiques ne sont hélas présentées que comme de pures variables mathématiques, et l’influence des luttes sociales et des dynamiques géopolitiques est tout bonnement mise aux oubliettes. Cela revient à un appauvrissement certain de l’Histoire qui peut entraver la bonne compréhension des ressorts complexes qui nous ont conduit aux enjeux écologiques actuels... Cela nous met dans l’embarras et nous semble assez problématique pour devoir vous en informer. L’orientation générale du livre, malgré son apparente critique de la croissance, est de tendance libérale et plutôt autoritaire, comme vous l’aurez sûrement relevé. Il n’y a pas à s’étonner outre mesure de cette position, étant donné que le think tank The Shift Project, dirigé par notre auteur, est financé par des entreprises influentes comme EDF, Bouygues, Vinci, Michelin... Mais par souci de transparence, nous nous devions de souligner cette information auprès de celles et ceux d’entre vous qui peut-être l’ignoraient.
    C’est à ce titre et donc tout à fait logiquement que ce livre défend la cause du nucléaire, incarnation de l’alliance entre la technique, la science et l’industrie. Pourtant cela ne justifie pas à nos yeux que Jean-Marc Jancovici use d’approximations, d’intox et de procédés rhétoriques qui ne permettent pas aux lecteurs de se faire une opinion juste et fondée sur les faits. Cela commence dès les premières pages du livre, mais nous vous demandons d’être particulièrement vigilants à partir de la page 128. Nous ne pouvons relever ici tous les points de la BD qu’il s’agirait de corriger et discuter. Pour n’en citer qu’un sur lequel nous ne pouvons nous résoudre à fermer les yeux : la vision des accidents de Tchernobyl et de Fukushima ainsi que sur le nombre de morts et de personnes contaminées par le nucléaire cité page 138 représentent un révisionnisme et un négationnisme parmi les plus grossiers du livre. Bref, vous l’aurez compris, bien que doté d’un esprit de syn-thèse impressionnant et porté par les dessins efficaces de Blain, Jean-Marc Jancovici peut avoir le malheur de simplifier à outrance des problèmes de société, et exprime de simples opinions poli-tiques avec l’assurance de la vérité scientifique. Ce biais intellectuel empêche de penser les problématiques autrement qu’en solutions technologiques, à une époque où le mouvement écologiste saisit la nécessité de prendre conscience des différents systèmes d’exploitation auxquels il fait face (capitalisme, colonialisme, indus-trialisme...). Nous ne pouvons le cautionner, ni en tant qu’éditeurs, ni en tant que personnes sensibles et douées de raison. Pour autant, nous ne retirerons pas la bande dessinée de la vente car nous croyons malgré tout en sa qualité : cette oeuvre pousse, à sa façon, son lectorat à l’esprit critique, voire à l’indignation. Alors à vous de jouer, chers lectrices et lecteurs ! Saurez-vous déceler les erreurs et faux qui jonchent le texte ? Nous nous en remettons à vous ! N’hésitez pas à nous envoyer vos courriers de correction, que nous pourrons peut-être intégrer lors d’une ré-édition.
    La commission Environnement de Dargaud
    contact@dargaud.fr

    Source : https://actualitte.com/article/109276/edition/erratum-pour-le-monde-sans-fin-dargaud-piege-par-des-activistes