• Deltas, back to shore, Charlie Petersmann, 2016

    Le contexte, le moment, l’état d’âme
    En ce moment, je suis un peu à fond dans Frédéric Lordon. Alors bien sur j’ai un peu un filtre proanti européen. J’ai, disons, une grille de lecture...
    Après je pensais à quelque chose : il y a quelques années, en études de documentaire, je me disais qu’il ne fallait pas trop que ça devienne une mode, faire des films sur les Roms. Une sorte de néo impérialisme bobo documentaire.
    Et c’est un peu pareil sur les migrants et migrantes, il y a de très bons films, mais il y a aussi des choses qui indiquent que c’est une aubaine pour les documentaristes en manque de sujet...

    L’histoire comme dans un livre (ce que ça m’inspire et ce que j’en dis mais sans m’occuper de questions de cinéma)
    J’ai aimé voir, menées de front, deux histoires indépendantes reliées par le fil des méfaits du néolibéralisme. Des choses économiques qui touchent l’espace et les hommes.

    Le film, minute par minute, émotion par émotion
    Il faut que je dise : je suis un peu le roi pour rater des séquences et pour ne pas saisir l’histoire qu’on me raconte. Alors je n’ai pas tout de suite saisi le montage alterné entre le Maroc d’un côté et la Bulgarie (je crois) de l’autre. Et puis, comme je vous disais j’ai quelques filtres alors j’ai plus vite saisi.
    Ensuite, j’ai passé pas mal de temps à essayer d’imaginer comment les deux personnages allaient pouvoir se rencontrer.
    Enfin, j’ai eu peur que le film affiche une morale du c’est-mieux-quand-chacun-retourne-chez-soi. Mais vraiment peur. Et en fait je ne sais pas pourquoi mais il se débrouille pour que ça passe tout simplement. On est davantage attachés au destin des personnages qu’à une morale. Ainsi je me retrouvais plutôt rassuré.

    L’image. La couleur, le grain, les formes, les visages, les paysages (c’est pareil)
    RAS
    Celles qui m’ont le plus plues
    Waaaaaaaaaa... Le héros sénégalais en perplexité face à la mer et à cette épreuve terrible. En général toutes les images liées à la mer dans ce film m’ont plu. Elle font toujours métaphore. Le lieu qui mange les hommes.

    Le son, l’ambiance, la musique, les bruits
    RAS

    L’enjeu, la question
    Le corps et le décor. Et c’est pour ça ce que je disais ! Ce n’est pas tant un film sur le home sweet home et la nostalgie de la terre natale qu’un film sur l’homme confronté au voyage imposé. La marche en avant forcée.

    A quel film il m’a fait penser
    Je sais plus mais un certain nombre.

    Y’a aut’ chose ?
    Oui, y’a du thé qui refroidit.

    https://www.youtube.com/watch?v=28HVq_Ya9Ks


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