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  • L’appel aux troupes ou le retour de la guerre sociale
    21 MARS 2019 PAR ROMARIC GODIN

    En replaçant l’armée dans les stratégies de maintien de l’ordre, le gouvernement renoue avec la logique de l’État du XIXe siècle. Une évolution logique compte tenu de sa politique économique et sociale, qui détricote l’État social issu de la Libération et du Conseil national de la résistance.

    L’utilisation massive de l’#armée dans des opérations de maintien de l’#ordre est une première en #France depuis 1948 lorsque le ministre de l’intérieur socialiste Jules Moch utilisa l’armée pour contraindre les mineurs à reprendre le travail. Ce fut la dernière fois, à l’exception notable (et qu’il ne faut évidemment pas oublier) des guerres coloniales où l’armée française fut mobilisée contre des #manifestants et même contre des émeutiers. Et ce n’est pas un hasard. C’est donc une longue tradition qui, ce week-end, va se fermer. Et cette tradition n’est pas étrangère au système économique et social qui a prévalu jusqu’ici en France.

    L’immédiat après-guerre est en effet marqué par un changement majeur en France. Avec l’application partielle du programme du Conseil national de la résistance (CNR), le pays cherche à apaiser la #lutte_de_classes par la construction d’un système de protection sociale fort et paritaire. Patronat et syndicats sont contraints à discuter et à gérer ensemble cette protection à laquelle contribuent salariés et employeurs. La lutte n’a certes pas disparu, notamment dans le domaine salarial. Mais l’enjeu salarial est relativisé par l’existence de « coussins de protection » auxquels chacun participe.

    En termes de maintien de l’ordre, ce système social a une conséquence directe : l’ordre qu’il faut défendre n’est plus celui d’un clan, d’une caste ou d’une classe. C’est celui de tous. Et dès lors, il ne saurait plus exister « d’ennemi de l’intérieur » dans le domaine social. Logiquement, l’armée, dont la fonction est de combattre un ennemi, ne peut être mobilisée pour maintenir l’ordre social. C’est dans ce cadre que le gouvernement provisoire de la République crée en 1944 les « compagnies républicaines de sécurité » (CRS), excluant de fait l’armée du maintien de l’ordre.

    Certes, le recours à la troupe en 1947 et 1948 se fait après la création de la sécurité sociale et des CRS. Mais c’est un fait alors exceptionnel à plus d’un titre. Ces grèves sont politiques et s’inscrivent dans la logique de la guerre froide. Alors que le président étasunien Harry Truman vient d’appeler, en mars 1947, au « containment » (« endiguement ») de l’influence soviétique, les grévistes peuvent alors apparaître, pour un Jules Moch, comme des « ennemis de l’intérieur ». De fait, une situation du même type a lieu, au même moment, en Italie. L’enjeu du maintien de l’ordre a été compris par le gouvernement français de l’époque comme un enjeu géopolitique, celui du maintien de la France dans le bloc occidental. Et ce fait pouvait justifier, sinon excuser, le recours à l’armée dans un cadre social qui, du reste, était naissant.

    Mais le caractère exceptionnel de ce recours se montre par le fait qu’à aucun moment, depuis, il n’a été de nouveau, jusqu’à ces derniers jours, question de la troupe pour assurer l’ordre social. En mai 1968, Charles de Gaulle, rencontrant le général Massu à Baden-Baden, a pu songer à briser ce tabou. Mais il s’en est bien gardé, choisissant, pour sortir de la crise, la voie politique, par la dissolution, et la voie sociale, par les accords de Grenelle. Il a préféré resserrer l’idée que l’ordre républicain devait avant tout s’appuyer sur la démocratie et la collaboration des classes sociales.

    Il n’en avait pas toujours été ainsi, loin de là. La France a longtemps été le pays de la bourgeoisie triomphante et dominante. En 1944, la France, malgré les avancées du Front populaire, est encore un pays extrêmement en retard sur le plan de la protection sociale. Jusqu’en 1864, la grève est interdite, de même que les syndicats jusqu’en 1884. À l’exception de l’épisode des deux restaurations (1814-1830), l’ordre, c’est alors l’ordre bourgeois. Et pour assurer cet ordre, on n’hésite pas à avoir recours à l’armée.

    C’est, du reste, la convention thermidorienne, formée de ceux qui ont fait tomber Robespierre, qui inaugure ce recours. La révolution de 1789 avait voulu également démilitariser le maintien de l’ordre, jusqu’ici assuré par les mercenaires du roi, avec la création de la garde nationale (qui n’hésita pas cependant à tirer sur le peuple au Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791). Les Thermidoriens en appellent à l’armée nationale pour réduire les émeutes venant de la gauche comme de la droite. L’armée sauve la convention lors de l’insurrection populaire (de gauche) du 1er prairial an III (20 mai 1795), puis lors de l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an III (5 octobre 1795), où se distingua le jeune Napoléon Bonaparte. Les « centristes » d’alors, défenseurs des nouvelles classes dirigeantes acheteuses de biens nationaux, se maintiennent grâce à la troupe et le Directoire, avant de succomber au coup d’État de Brumaire, n’aura survécu que par la grâce de l’armée.

    Lorsque la bourgeoisie revient au pouvoir en 1830, elle a un recours massif – et sanglant – à l’armée pour le maintien de l’ordre. Les #émeutes parisiennes de 1832 (contées dans Les Misérables de Victor Hugo), de 1833 et de 1834, engagent la « ligne » (nom alors donné à l’infanterie). C’est aussi la troupe qui mate la #révolte des #Canuts en 1834. Un épisode rappelle alors le danger de la militarisation du maintien de l’ordre. Le 14 avril 1834, une patrouille de la ligne descend la rue Transnonain, actuelle rue Beaubourg. Au passage devant le numéro 12, un coup de feu claque et tue un soldat. Ses camarades, fous de rage, investissent le bâtiment et massacrent ses occupants, souvent encore dans leur sommeil. Il y aura douze victimes et l’épisode sera immortalisé par une gravure de Daumier. Mais la monarchie de Juillet n’a pas le monopole de ces recours à la troupe.

    Au début de la deuxième république, en juin 1848, les ouvriers révoltés dans l’est parisien contre la fin des ateliers nationaux qui les condamnent à la faim, sont écrasés par l’armée dirigée par le terrible général Cavaignac. L’intérêt défendu ici est clair : c’est la rente, l’obligation d’État dans laquelle la bourgeoisie investit sa fortune et qui était menacée par les dépenses sociales. Il y aura plusieurs milliers de morts. En #1871, c’est également l’armée qui mène la guerre contre la Commune. Il y aura plusieurs milliers de morts dans un épisode où se déchaînera la classe dominante qui n’aura de cesse d’appeler à la force militaire.

    La IIIe République entend changer de doctrine, en dépolitisant l’armée. Mais le régime d’alors est encore largement un centrisme bourgeois pour qui toute remise en cause de l’ordre social est un enjeu qui relève de l’armée. Cette dernière intervient encore régulièrement pour défendre les biens et le fonctionnement de l’économie. C’est le cas le 1er mai 1891 à Fourmies où les ouvriers du textile manifestent pour la journée de huit heures. La situation dégénère et le 145e de ligne tire à balles réelles, faisant 9 morts et 35 blessés.

    En 1906 et 1907, #Clémenceau recourt massivement à l’armée pour briser les #grèves et les #manifestations de viticulteurs du Sud-Ouest (qui s’étendent au reste de la population du Languedoc). La mutinerie du 17e de ligne en juin 1907 à Perpignan est une exception, mais elle deviendra un symbole de la lutte sociale grâce à une célèbre chanson « Gloire au 17e » ! où claquaient ces mots : « Vous auriez, en tirant sur nous, assassiné la République ! » Pour le reste, l’armée est utilisée – et avec des morts, là encore – en réponse à une demande profonde de la société. À cette dureté du pouvoir, qui refuse d’instaurer un système social à l’allemande et même un impôt sur le revenu (il faudra attendre 1914 et dans les faits les années 1920 pour qu’il soit instauré en France), répond un syndicalisme de combat frontal, celui de la CGT du congrès d’Amiens (1906). Les classes sont alors face-à-face et l’armée est au service d’un des deux combattants.

    Avec le drame de la Première Guerre mondiale et la conscription universelle, le recours à l’armée pour le maintien de l’ordre est plus délicat et accroît le risque de fraternisation. Les préoccupations des soldats et celles des ouvriers sont parfois les mêmes. Avec toute sa naïveté, « Gloire au 17e » annonçait un changement majeur. La lutte du « peuple » contre la « multitude » devient impossible. Elle est donc progressivement mise en retrait avec, en 1926, la création de la gendarmerie mobile. Parallèlement, l’État social français s’étoffe dans les années 1920, avec les premières assurances sociales et, dans les années 1930, avec le Front populaire. Le conflit social se démilitarise donc progressivement pour aboutir finalement à l’évolution de l’après-guerre.

    Le retour de la guerre sociale

    L’avènement d’un État social ne signifie certes pas la fin de la violence sociale et de la répression policière, loin de là. Mais il se traduit par l’idée que la lutte de classes n’est pas une lutte qui peut être militarisée. Elle ne peut plus l’être, parce que les classes sociales participent, en théorie, ensemble à la gestion de la société. Il n’est alors plus possible de voir dans le maintien de l’ordre une question de vie ou de mort pour l’État. Or, l’armée est une force de destruction au service de la défense de l’État. Si l’État appartient à tous, alors l’armée aussi appartient à tous et, dès lors, elle ne peut être l’arbitre des luttes entre intérêts sociaux parce qu’elle ne peut détruire ce qui la constitue. C’est alors la police, dont la fonction théorique n’est pas destructrice, qui est garante de l’ordre intérieur.

    À l’inverse, lorsque l’État est mis au service des intérêts d’une classe, il n’existe pas d’intérêt pour les oppositions à maintenir cet État et la défense de l’ordre devient existentielle. Elle implique donc que l’armée soit capable de détruire l’adversaire qui n’est pas perçu comme une partie de l’État. Il faut se souvenir de ce discours célèbre à l’Assemblée nationale d’Adolphe Thiers, en 1850, bien avant qu’il soit l’instrument de l’écrasement de la Commune. Pour justifier la nouvelle loi électorale, plus restrictive, il affirmait que « les amis de la vraie liberté, je dirais les vrais républicains, redoutent la multitude, la vile multitude, qui a perdu toutes les républiques ». Et le futur président de la République de préciser : « La France nous juge, elle sait la langue française, quoiqu’on la défigure bien indignement, elle sait ce que veut dire le peuple et ce que veut dire la multitude, elle comprendra mes paroles. Tant pis pour ceux qui veulent défendre la multitude, je leur laisse cet honneur, quelque nom qu’ils portent. Je leur laisse ce triste honneur ; ce n’est pas le peuple, le vrai peuple qui incendie les palais, les statues, égorge à Paris, qui verse le sang… »

    Ce propos est clair et il traversera tout le XIXe siècle français : le « peuple », soutien de l’État et de la liberté, s’oppose frontalement à une masse violente qu’il faut réduire et qui est hors de lui. Cet ennemi est un barbare, qui ne respecte pas les fondements de l’ordre social, donc de l’État qui le garantit. Il faut le contenir, comme il faut contenir un ennemi extérieur. L’armée s’impose donc dans cet exercice. C’est la traduction de la haine de classe.

    Mais, alors, que se passe-t-il aujourd’hui ? Les mots de Thiers prennent ici une actualité brûlante. On pourrait croire, style mis à part, les propos d’un membre de la majorité. Et ce n’est pas un hasard. Que fait en effet le gouvernement Philippe ? Il détricote l’État social issu du compromis de 1944, finalement largement accepté après l’échec des grèves de 1947-48 : l’État gère directement l’assurance-chômage et l’assurance-maladie et s’apprête à réduire les garanties de la retraite ; il privatise des activités d’intérêt général comme la Française des jeux et Aéroports de Paris ; en dépit du bon sens, il mène une politique fiscale largement favorable aux plus fortunés, sans contrepartie ; il promet des réductions de dépenses et un redimensionnement des services publics, de la santé au ferroviaire. Bref, il dynamite les fondements de la société de 1944. L’État redevient celui d’un groupe social, celui qui a intérêt aux « réformes structurelles ».

    Lundi 18 mars, lors du « grand débat des idées », Emmanuel Macron a mis en garde contre la confusion entre « l’extrême violence politique » et « ce que peuvent être les mouvements sociaux dans toute démocratie ». Mais cette distinction fait deux économies majeures. D’abord, elle identifie la violence politique à la dégradation de bâtiment à vocation commerciale et elle identifie donc la politique à un système économique. Ensuite, elle oublie que le mouvement des gilets jaunes est un mouvement social prenant acte de l’impasse des mouvements sociaux dans un contexte de réformes. Or, qui a dit qu’il ignorerait, quoi qu’il arrive, le mouvement social, sinon ce même chef de l’État ? La réalité est bien différente : en cherchant à détruire l’État social, Emmanuel Macron crée un rapport de force en faveur d’une partie de la société. Et cette privatisation conduit naturellement à une guerre sociale et à l’appel à la troupe. Comme en 1795, 1834 ou 1871. Bienvenue au XIXe siècle.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/210319/l-appel-aux-troupes-ou-le-retour-de-la-guerre-sociale?onglet=full

  • Noël françafricain : Macron célèbre Barkhane et l’alliance avec Idriss Déby
    Pauline Tétillon et Mahamat Saleh Dahab, L’Huma, le 21 décembre 2018
    https://www.humanite.fr/noel-francafricain-macron-celebre-barkhane-et-lalliance-avec-idriss-deby-66

    C’est Noël au Sahel : les 22 et 23 décembre 2018, le Président Emmanuel Macron se rend à Ndjamena, où se trouve le QG de l’opération Barkhane, auprès des quelques 900 militaires français qui y sont mobilisés. Cette visite sera aussi l’occasion d’un rendez-vous avec le président tchadien Idriss Déby Itno, dans la continuité des relations denses que nourrit la France avec le Tchad. Rien qu’en 2018, Gérard Larcher (président du Sénat), Florence Parly (ministre des armées), au moins deux délégations de députés, y ont été reçus, ainsi que Franck Paris, conseiller Afrique de l’Elysée, le 12 décembre. Depuis des décennies, le Tchad joue un rôle essentiel dans le dispositif militaire français en Afrique et au sein de l’armée française. La guerre contre le terrorisme au Sahel a renforcé cette alliance militaire, offrant ainsi une légitimation internationale à un régime qui ne cesse de se durcir.

    Depuis 2014, les manifestations, grèves et autres mobilisations s’appuyant sur des revendications sociales et politiques se multiplient mais sont étouffées : répressions armées, arrestations, intimidations et condamnations sont le lot commun des acteurs de la société civile. Les réseaux sociaux et l’accès à internet sont régulièrement coupés à la demande du régime, dans un pays où à peine 3 % de la population y a accès. Les mouvements citoyens, syndicats et partis d’opposition s’organisent malgré les pressions fortes : faire face à la violence, aux manipulations du pouvoir, aux intimidations du quotidien envers soi et ses proches...et survivre.

    En effet, une crise profonde affecte le pays. La chute des cours du pétrole est loin d’en être la seule cause : gestion administrative et financière délétère, captation des ressources minières au profit du clan au pouvoir, augmentation des investissements dans l’armée et dans les moyens de répressions et de contrôle au détriment des autres secteurs. Face à cette crise, et pour répondre aux exigences de ses créanciers, le gouvernement a mis en place des mesures d’austérité qui portent atteinte à la population. Les coupes budgétaires affectent des secteurs clefs, comme la santé dont le budget a baissé de 50 % entre 2013 et 2017. Entre 2016 et 2018, les primes et indemnités des fonctionnaires ont été réduites de 50 %. L’année 2018 a été marquée par des grèves sèches paralysant le secteur public pendant plusieurs mois.

    Dans ce contexte, deux conventions de financement d’aide budgétaire, signées avec l’Agence Française de Développement le 6 décembre, vont permettre au gouvernement de régler les salaires des fonctionnaires civils et d’appuyer le secteur de la santé. Ces prêts contribuent une fois de plus à cautionner la gestion délétère du régime en place et alimentent une dette odieuse. Quelques jours plus tard, le gouvernement tchadien a annoncé le rétablissement de la solde des militaires, réduite depuis deux ans du fait de la crise économique. La priorité sécuritaire est clairement affirmée.

    Cette politique du tout sécuritaire répond aux orientations françaises au Tchad : Paris, via la coopération militaire, l’opération Barkhane et l’appui à la force conjointe G5 Sahel, contribue au renseignement, à la formation et à l’appui logistique et matériel des forces armées tchadiennes. Malgré la brutalité du régime, une dizaine de coopérants français, intégrés dans l’armée tchadienne, sont missionnés sur des secteurs clefs comme le renseignement ou la formation au commandement. En octobre 2018, des équipements de maintien de l’ordre étaient livrés à la redoutée Garde Nomade Nationale du Tchad, quand tout le secteur public était paralysé par des grèves et que la rentrée scolaire n’avait toujours pas eu lieu. Alors que la France se targue de former depuis des décennies des militaires tchadiens, l’armée tchadienne est toujours divisée entre une garde républicaine qui protège le pouvoir et une armée régulière désorganisée qui commet des exactions pour combler les manques de salaire.

    Mais la « lutte contre le terrorisme » n’est plus la seule rente diplomatique et financière du régime. L’évolution des routes migratoires au Sahel, due aux politiques européennes, provoque un accroissement du nombre de migrants transitant par le Tchad. Si le pays ne bénéficie pas encore de programme européen de lutte contre les migrations, Idriss Déby se montre disposé à coopérer aux politiques migratoires de l’Union européenne et de ses membres. Le Tchad, considéré comme pays « stable », a ainsi accueilli en 2017 une première mission de l’OFPRA, l’organisme français chargé d’étudier les demandes d’asile. Et à la frontière tchado-soudanaise, les militaires tchadiens, et des milices Janjawid soudanaises soutenues par l’UE jouent un rôle trouble en participant au racket des migrants. Des financements permettant de renforcer la présence de l’armée tchadienne dans les zones frontalières seraient une opportunité pour le régime de Déby, inquiet des mouvements de groupes d’opposition politico-militaires dans ces régions : c’est la rencontre entre le cynisme des politiques migratoires européennes et la brutalité de ce Machiavel du Sahel.

    En se rendant au Tchad, Emmanuel Macron ne fait pas que défendre et célébrer la présence militaire française au Sahel. Il réaffirme l’indéfectible soutien diplomatique et militaire à un chef d’État qui est, depuis 28 ans, pour différents motifs au gré des années, un maillon central de la politique africaine de la France, quel qu’en soit le prix à payer pour la population tchadienne.

    Pauline Tétillon, co-présidente de l’association Survie.
    Mahamat Saleh Dahab, secrétaire général des Patriotes de la diaspora tchadienne.

    #Françafrique #France #Tchad

  • Panique à l’Elysée où Bri-bri engueule (encore !) Manu Théophraste R. - 18 Novembre 2018 - LGS
    https://www.legrandsoir.info/panique-a-l-elysee-ou-bri-bri-engueule-encore-manu.html

    Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, avait donné aux forces de répression la consigne prudente (valable pour la journée de samedi. Après, retour à la routine si la conjoncture est favorable) de ne pas éborgner, casser trop de dents et de nez, ouvrir des cuirs chevelus, jeter à terre et menotter dans le dos des vieilles de 70 ans, taper sur tout ce qui bouge, sodomiser à la matraque, prononcer les mots de « crouille, bougnoul, racaille, Kirikou, Banania », embarquer au hasard et porter plainte pour outrage à agent, mentir sous serment, intégrer Benalla s’il se pointait.

    Du coup, les keufs, désemparés, ont laissé des gilets jaunes chanter la Marseillaise à deux pas du Palais de l’Elysée. Du jamais vu ! Macron et sa prof de français étaient sous le lit d’où elle lui reprocha (en gueulant comme elle sait faire) qu’il n’aurait pas dû les provoquer avec son : « Qu’ils viennent me chercher ! ».

    Quoi qu’on pense par ailleurs de cette journée, cet épisode fut plaisant. A renouveler et à améliorer en veillant à ne pas laisser les Ceausescu de l’Elysée filer vers Varennes ou Baden-Baden.

    Théophraste R. (Gilet rouge).
    #Ceausescu_de_l_Elysée

  • Cannes 2018 : l’hiver forcé du réalisateur russe assigné à résidence Kirill Serebrennikov

    http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2018/05/09/cannes-2018-l-hiver-force-de-kirill-serebrennikov_5296481_766360.html

    Absent sur la Croisette, le cinéaste russe est en compétition avec son film « Leto » (l’été), consacré à une figure de l’underground.

    Absent à Cannes, invisible à Moscou. Arrêté une nuit d’août 2017 à Saint-Pétersbourg en plein tournage de son film Leto (« l’été »), Kirill Serebrennikov n’assistera pas à l’entrée en compétition sur la Croisette, mercredi 9 mai, de ce long-métrage consacré au chanteur rock Viktor Tsoi, figure underground des temps soviétiques crépusculaires. Depuis neuf mois, le metteur en scène et cinéaste russe, accusé de détournements de fonds ­publics, vit reclus dans son petit appartement moscovite, en ­résidence surveillée. Ses amis soupirent, son public se désole. C’est un « maître » de la scène russe, disent-ils, que l’on contraint à jouer dans une mauvaise pièce.

    Une farce qui éreinte cet artiste de 48 ans à l’énergie redoutable, muselé par un procès à l’issue incertaine, malgré ses plaidoyers d’innocence. « Je n’ai commis aucun crime », répète-t-il à ­chacune de ses audiences au ­tribunal, visage tendu derrière des lunettes sombres.

    Il est si ­facile, en Russie, de poursuivre n’importe quel dirigeant artistique, dépendant comme tout un chacun, ici, des subsides de l’Etat… La preuve en est : hormis des témoignages de solidarité, aucune révolte n’a éclaté. Et, comme si de rien n’était, le ministère de la culture a envoyé un Tweet, le 8 mai, pour souhaiter « bonne chance » aux deux films russes présentés en compétition à Cannes, qui n’en avait plus accueilli depuis 2007. Dont Leto.

    « Un jeune homme de Rostov »

    « Le théâtre russe a été toujours un monument, une cathédrale, et aujourd’hui on peut jouer, faire des expériences, mais, si vous allez trop loin, on vous met dans la “chambre des enfants”, au coin… », dit doucement Alla Demidova. A 81 ans, l’actrice, connue et respectée en Russie, est aussi la « marraine » de Serebrennikov, fière d’exposer chez elle tous les objets qu’il lui rapportait de ses voyages à l’étranger, comme ce collier ­africain de perles noires.

    « A la fin des années 1990, narre-t-elle avec une diction impeccable, je jouais chez Ariane Mnouchkine, à Paris, avec Vassiliev [Anatoli, fondateur du Théâtre-Ecole d’art dramatique de Moscou], quand il m’a tendu les cassettes des spectacles d’un jeune homme de Rostov. C’était… une vision ­inhabituelle du théâtre. » Une ­série pour la télévision sur Les Allées sombres, d’Ivan Bounine [écrivain et Prix Nobel de littérature en 1933], achève de convaincre Alla Demidova : l’inconnu a du talent. « Lorsque Bob Wilson [metteur en scène américain] m’a proposé de travailler sur Le Journal d’un fou, de Gogol, j’ai appelé à Rostov. Au nom de Bob, Kirill m’a tout de suite répondu : “J’arrive.” Il parle l’anglais, il lui a montré ­Moscou, la statue de Gogol. Finalement, le projet ne s’est pas réalisé, mais Kirill est resté. »

    Rien ne prédisposait ce fils ­unique diplômé en sciences physiques, né en septembre 1969 à Rostov-sur-le-Don, tout près de la frontière avec l’Ukraine, d’un père urologue réputé et d’une mère ukrainienne enseignante de russe, à se passionner pour la mise en scène ; rien si ce n’est peut-être ce grand-père maternel réalisateur de documentaires et grand amateur de cinéma. Et, très vite, Kirill Serebrennikov est parvenu à se faire un nom dans un Moscou où le théâtre, avec ses 211 salles et ses 150 troupes, est bien davantage qu’un art, une institution.

    Il devient l’assistant du directeur artistique du MKhAT, le ­Moskovski Khoudojestvenni Teatr, fondé au XIXe siècle par le maître Konstantine Stanislavski, dirige sa propre troupe, le 7e Studio, enchaîne séries télévisées et films, s’inspire du théâtre pour faire du cinéma, ou le contraire, et prend les rênes du vieux théâtre Gogol, qu’il transforme en centre moderne. Ce touche-à-tout, passionné de lecture et de culture, en fait un lieu où les jeunes et la ­société huppée se côtoient, un endroit convivial où l’on peut boire un café, admirer une exposition, consulter un livre, avant de profiter du spectacle. « Je n’ai jamais vu une telle capacité de travail, s’anime Alla Demidova. Il y a beaucoup de théâtres à Moscou mais, pour moi, en cent ans, seuls trois se sont imposés, Taganka avec Loubimov, Sovremennik avec Efremov et Gogol avec ­Serebrennikov. »

    « J’engage des kamikazes »

    Un bel hommage partagé par la jeune génération. Nikita ­Koukouchkine, 27 ans, a joué dans plusieurs de ses pièces après avoir suivi ses cours au 7e Studio. « Quand il m’a recruté, moi et d’autres, il nous a dit : “J’engage des kamikazes.” On a rigolé et puis on a oublié. Ce qui se passe aujourd’hui est une suite logique dans un pays où les réflexes soviétiques n’ont pas encore disparu, bien qu’ils soient à l’agonie », confie l’acteur, en partance pour une tournée à Baden-Baden. « C’est un maître, un enseignant, presque un père, poursuit-il. Avant, le théâtre moderne, avant-gardiste, était plutôt confidentiel. Lui, il organise l’espace, dirige les énergies, ­rassemble des éléments éparpillés et les restitue. » Kirill Serebrennikov dessine même les costumes de ses pièces. C’est un homme pressé, sans cesse sous pression.

    Un trublion critique, aussi, qui n’hésitait pas à se revendiquer homosexuel, à se dire prêt à défiler avec une pancarte « Je suis géorgien » lors de la guerre éclair de 2008 entre la Russie et la Géorgie, à signer des lettres ouvertes pour demander la libération des Pussy Riot, ou à manifester contre le retour au Kremlin de Vladimir Poutine en 2012. « La Russie se comporte comme un gopnik, un loubard pauvre », assénait-il dans la version russe du magazine Esquire, en septembre 2014. « 86 %, c’est le pourcentage de la peur, ajoutait-il, à propos du taux record de popularité de Poutine après l’annexion de la Crimée. Ce n’est même pas du soutien, mais une demande : “Défendez-nous, s’il vous plaît, de la réalité, nous ne voulons rien savoir de terrible ou de mauvais”, car ces gens effrayés devinent que la réalité pourrait entraîner l’effondrement de leur vision du monde. »

    Ces positions n’ont pas empêché le Tout-Moscou, dont le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, de se précipiter à la première du ballet Noureev. Déprogrammé en juillet 2017, le spectacle, consacré à la vie du danseur étoile soviétique, mort du sida en 1993 à Paris, avait finalement eu lieu six mois plus tard au ­Bolchoï, où il avait remporté un triomphe. Kirill Serebrennikov était déjà en résidence surveillée. Absent aussi, en février, lors du cinquième anniversaire du Centre Gogol, il avait fait parvenir un enregistrement audio. « Il présentait chacun, il blaguait et cela a duré deux heures !, rapporte Alla Demidova. Mais beaucoup aussi pleuraient. » L’artiste, dont l’assignation à demeure a été prolongée jusqu’en juillet, encourt toujours jusqu’à dix ans de prison.

  • l’histgeobox : Quand la bossa nova déferlait sur le Brésil.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2017/12/quand-la-bossa-nova-deferlait-sur-le.html

    Dans le domaine musical également, la présidence Kubitschek connaît d’importantes mutations. Depuis le début des années 1950, le public plébiscite les arrangements ampoulés des boleros. Le Brésil dodeline également aux pulsations du baião nordestin. Ce courant musical inventé par Luiz Gonzaga et Humberto Teixeira témoigne du rôle clef joué par les travailleurs nordestin du bâtiment dans l’édification des grandes villes du pays. Nostalgiques des sonorités de leur lointaine région natale, ces derniers contribuent à sa diffusion dans tout le pays. Le Brésil reste enfin marqué par les vocalises puissantes et les cadences frénétiques de la samba, qui depuis 30 ans se décline sur tous les modes, l’influence américaine lui insufflant par exemple une pointe de jazz.
    Or, au cours de la seconde moitié des années 1950, une nouvelle ère musicale s’apprête à s’ouvrir au Brésil. Tom Jobim revient sur le contexte historique, favorable selon lui à l’émergence d’un nouveau style musical : « A cette époque, nous vivions dans un climat d’ouverture politique au Brésil. [...] Un grand mouvement d’espérance naissait ; on commençait à fabriquer nos propres voitures ; la construction de Brasilia, la nouvelle capitale, progressait [...]. Le Brésil se modernisait dans l’espérance de se transformer en un pays de futur. La bossa est née à ce moment-là ; elle porte en elle cette ouverture vers le devenir, la certitude de s’améliorer avec le progrès. »

  • Ces médecins qui voient leurs patients moins de deux heures par jour RTS - tmun avec ta - 27 Juillet 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/8803667-ces-medecins-qui-voient-leurs-patients-moins-de-deux-heures-par-jour.htm

    Les médecins du CHUV et de l’Hôpital de Baden passent moins de deux heures par jour au chevet de leurs patients, selon deux études réalisées dans ces hôpitaux. Une grande partie de leur temps est consacrée à l’administratif.

    A Baden, un médecin assistant passe 90 minutes par jour avec ses patients, selon une étude rapportée mardi par SRF http://www.srf.ch/news/schweiz/kaum-zeit-mit-patienten-dafuer-viel-papierkram . Le reste de son temps est consacré aux tâches administratives, à l’étude des dossiers ou aux demandes à ses confrères.

    Quant au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), les jeunes médecins y passent en moyenne 115 minutes au chevet des malades. Et consacrent trois fois plus de temps au dossier informatisé du patient, selon une précédente étude http://annals.org/aim/article/2599281/allocation-internal-medicine-resident-time-swiss-hospital-time-motion-study réalisée à Lausanne au sein du service de médecine interne.

    Un quart d’heure avec chaque patient
    En moyenne, un médecin à Lausanne passe 15 minutes par jour avec chaque patient. Des résultats qui n’ont pas beaucoup évolué depuis les années 1960, selon Nathalie Wenger, cheffe de clinique au CHUV et co-auteure de l’article.

    « Il y avait alors moins de données, mais il leur fallait plus se déplacer », expliquait-elle ce printemps. « (Et effectuer) toutes sortes de petites tâches que l’informatisation a permis de supprimer. »
    Interrogé dans le 19h30 de la RTS jeudi sur l’introduction du dossier médical informatisé, le directeur adjoint du CHUV Oliver Peters a souligné qu’il permettait d’économiser « beaucoup de tâches administratives complètement inutiles ». « Le désavantage, c’est qu’il faut apprendre à bien l’utiliser », note Oliver Peters.

    Près de 700 heures consignées dans une application
    Pour réaliser cette étude, le CHUV a formé des étudiants en médecine pour suivre les médecins assistants et consigner leurs activités sur une application conçue pour l’occasion. Au total, 697 heures de travail ont été enregistrées entre mai et juillet 2015.

    Une méthode reprise par l’Hôpital cantonal de Baden, qui a consigné les activités de 21 médecins assistants, également au sein de son service de médecine interne. Les résultats de l’étude permettront d’améliorer les processus de travail au sein de l’hôpital, a déclaré à SRF Simon Frey, à la tête de l’étude à Baden.

    Le CHUV a de son côté déjà procédé à des changements, en introduisant notamment des assistants de médecin pour les tâches purement administratives, indiquait-il en mai dernier.

    #Suisse #Hôpital #Internes #paperasse #administratif #tableau_excel #Gaspillage de moyens #Santé #ordinateurs #productivité #néo_libéralisme

  • Le 9 novembre, commémorons les victimes de la Nuit de Cristal
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2374

    http://www.memorial98.org/2015/10/le-9-novembre-commemorons-les-victimes-de-la-nuit-de-cristal.html Parmi les persécutions du 6 et 7 novembre 1938, celles des SS de Baden Baden qui contraignent des Juifs à défiler sous les huées antisémites jusqu’à la synagogue où on les contraints à chanter des (...) — Documents utiles, http://www.memorial98.org/2015/10/le-9-novembre-commemorons-les-victimes-de-la-nuit-de-cristal.html

  • La grande générosité européenne... 65 femmes et enfants réinstallés en Allemagne...
    IOM Assists in Relocation of Vulnerable Women and Children from Iraq to Germany

    Iraq - The International Organization for Migration (IOM) yesterday (21/09) facilitated the relocation of 65 women and children from Dohuk to Erbil to Baden-Württemberg, Germany. These beneficiaries are taking part in the German-funded Humanitarian Admissions Programme, which with support from IOM, seeks to facilitate the safe and orderly movement of vulnerable survivors of the Iraq conflict to Germany.

    http://www.iom.int/news/iom-assists-relocation-vulnerable-women-and-children-iraq-germany
    #asile #migrations #réfugiés #réinstallation #Allemagne #Irak #Dohuk #IOM #OIM

  • Die Zauberflasche | Video | filmportal.de
    http://www.filmportal.de/sites/default/files/video/BArch_K44070_1R_Kriegsanleihe_Werbefilm_Teil_II%20Die_Zauberflasche.mp4


    Une affaire rentable : l’innovation au service de la guerre, l’identité juive comme folklore

    L’époque précédant la Première Guerre mondiale est une époque de l’innovation technologique et commerciale à un rythme effréné. Dans le contexte de la première mondialisation capitaliste un jeune entrepreneur lance l’idée de faire de la publicité avec des films et fonde une entreprise qui connaît du succès international en un clin d’oeuil .

    Pinschewer studierte nach dem Abitur Staatswissenschaften und Nationalökonomie in Würzburg und Berlin. Sein Praktikum in einem Warenhaus und einem Konzern chemischer Fabriken sowie Kinobesuche brachten ihn auf die Idee, das neue Medium Film kommerziell zu nutzen.

    1911 produzierte er auf eigenes Risiko seine ersten Werbefilme und präsentierte sie dem Verband der Fabrikanten von Markenartikeln in Berlin. 1912 gründete er sein eigenes Unternehmen, das sich ganz auf die Produktion von Filmreklame ausrichtete. Wegen der regen Nachfrage konnte er schon 1913/14 eine Filiale in London errichten.

    Avec le début de la guerre Pinschewer compte en tirer profit comme tout le monde. Il met ses talents au service de la cause nationale. Il tourne des films de propagande.

    Cliquez sur ce lien pour voir le film muet en MP4 : http://www.filmportal.de/sites/default/files/video/BArch_K44070_1R_Kriegsanleihe_Werbefilm_Teil_II%20Die_Zauberflasche.mp4

    Produktionsfirma: Pinschewer-Film AG (Berlin)
    Copyright: Bundesarchiv, Kategorie: Spiel- und Dokumentarfilme, Thema: EFG1914 - Filme zum 1. Weltkrieg

    Werbung für die 9. Kriegsanleihe. Spielszene:
    Ein Bürger zählt sein Geld in den Sparstrumpf. In seinem Zimmer erscheint ein altes Weib, das ihm eine Zauberflasche gibt. Als er den Inhalt auf einen weißen Bogen Papier gießt, erscheint darauf durch Zeichentricks das Bild vom Kampf deutscher Soldaten gegen einen englischen Tank an der Westfront. Der Bürger findet dies entsetzlich und beschließt, Kriegsanleihe zu zeichnen. Aufnahme eines Plakates von W. Georgi: “Kriegs Anleihe Helft den Hütern Eures Glückes.”

    Quelle: Bundesarchiv

    Son film montre á quel point les juifs sont intégrés dans la société allemande d’avant 1933. Un personnage de sorcière ressemble aux nombreuses pauvres qui vivent alors dans les quartiers au centre de Berlin tant convoités par les spéculateurs immobiliers d’aujourd’hui. Elle offre au bourgeois une fiole montrant l’étoile de David et disparaît miraculeusement. L’intertitre explique que le contenu du flacon, une fois versé sur une feuille de papier vide, dessine une image qui emmème son spectateur sur le droit chemin. L’image ainsi créée montre un char d’assaut en train de passer par dessus une tranchée allemande. Ses défenseurs se battent héroiquement contre l’ennemi surpuissant. Le message est tout de suite compris apr son spectateur : il faut aider les sodats allemands en achetant des obligations de guerre.

    Cet appel au patriotisme des bourgeois étonne aujourd’hui parce qu’il est transmis par une allusion aux pouvoirs secrets de sorciers juifs. Pourtant l’allusion est anodine pour la dernière phase de l’émancipation des Juifs. C’est un sujet à la mode traité également dans le célèbre film Der Golem sortie en 1915. En Allemagne l’émancipation des Juifs est réalisée entre 1797 et 1918 par l’abolition consécutive des règlements discriminatoires à leur égard.

    https://de.wikipedia.org/wiki/J%C3%BCdische_Emanzipation#Von_der_Franz.C3.B6sischen_Revolution_bis_z

    Preußen gewährte den Juden erst mit dem Judenedikt von 1812, der letzten der von Karl August von Hardenberg eingeführten Reformen, das Staatsbürgerrecht. In Baden begann die rechtliche Gleichstellung mit dem Judenedikt von 1809, in Bayern mit dem Judenedikt von 1813.

    En 1914 et dans les années 1920 l’émancipation juive est considérée come accomplie, les élites juives séculaires se fondent dans les classes aisées, on considère l’anti-semitisme comme une idéologie du passé défendue par quelques fanatiques sans importance. C’est dans cet esprit que le fondateur juif de la startup de technologie de pointe Pinschewer-Film collabore avec les militaires allemands.

    Julius Pinschewer (1883-1961)
    https://de.wikipedia.org/wiki/Julius_Pinschewer

    Während des Ersten Weltkriegs erkannte er die Möglichkeiten des propagandistischen Filmeinsatzes. Er produzierte mehrere Filme zugunsten der Kriegsanleihen. Dafür wurde er mit dem Verdienstkreuz für Kriegshilfe und dem Kronenorden 4. Klasse ausgezeichnet. Es war auch sein Plan, Kriegsgefangene mit Hilfe des Films für die deutsche Sache zu gewinnen.

    Sa collaboration avec Walter Ruttmann, l’auteur de Berlin – Die Sinfonie der Großstadt et futur assistant de Leni Riefenstahl , montre encore à quel point la société allemande des années 1920 est conservatrice et révolutionnaire à la fois - avec des protagonistes juifs comme partisans de toutes les causes imaginables.

    https://de.wikipedia.org/wiki/GeSoLei#Publikation

    Der Filmregisseur und Experimentalfilmer Walter Ruttmann schuf 1925/1926 zusammen mit Lotte Lendesdorff und Julius Pinschewer für die Ausstellung den dreiminütigen Animationsfilm Der Aufstieg, in welchem die Erneuerung des Deutschen Michels propagiert wurde.

    Julius Pinschwer dans son exil suisse conserve des liens secrets avec l’Allemagne pendant la guerre et collabore en silence avec les autorités nazies qui parfois libèrent inofficiellement des personnes à condition que la Suisse accepte de les acceuilir. Dans ces affaires peu connues Julius Pinschwer se porte garant pour des réfugiés face à l’état suisse.

    #film #animation #Allemagne #Julius_Pinschewer #réfugiés #émigration #juif #startup

  • On a fait la tournée du Fair | NOVAPLANET
    http://www.novaplanet.com/novamag/41490/on-a-fait-la-tournee-du-fair

    Comprendre la dimension d’accompagnement que représente le dispositif du Fair, c’est aussi prendre la mesure de cette proximité des équipes avec les groupes en développement et de l’ensemble d’expériences qu’engrangent les groupes qui ont eu la chance d’être sélectionnés. C’est pour tenter de vivre un peu de ce que ces groupe expérimentent que je prends ainsi le train direction Tourcoing pour rattraper le temps d’une date le wagon de la tournée du Fair.

    Acceuilli par une odeur divinement nordique de Maroilles une fois arrivé à la magnifique salle du Grand Mix à Tourcoing, c’est le directeur du Fair en personne qui salue Laetitia Shériff et Baden Baden, témoignage d’une proximité qui font des groupes sélectionnés par le Fair davantage que des promesses musicales souvent accolés derrière l’expression consacrée du métier « groupe en développement », des personnalités musicales qui sont épaulées dans le cadre d’une relation plus que d’une collaboration.

    C’est la primauté du rapport humain qui me frappe en premier lieu dans ce dispositif qui, de prime abord, à des allures tentaculaires tant il accompagne les artistes aussi bien sur le plan de l’enregistrement, de la scène, mais aussi d’une myriade de domaines à la réalité moins brillante mais capitale lorsqu’un groupe cherche à exister : relations presses, des notions de droit, de communication, de management. Bref tout l’envers du décor qui fait aussi de la musique un métier au delà du talent.

    Car le talent brut, le Fair sait le détecter, sa mission n’est que de lui permettre de se magnifier, de pouvoir exister dans un environnement à l’économie dévastée et où il est compliqué de vivre de son talent, d’exprimer et de faire comprendre l’identité musicale que l’on défend.

    Sur scène en revanche l’identité musicale de Laetita Shériff qui ouvre cette soirée du Fair à Tourcoing est affirmée et authentique, précision millimétrée et musique qui s’échappe des carcans. Une introduction en trombe et cette caractéristique des groupes qui jouent pour exister, se présenter au 4e morceau. A la fois fin et pourtant sans détour, Laetitia Shériff puise dans le Krautrock et le Shoegazing pour un rock racé et malin, maîtrisant parfaitement cet art d’happer l’oreille pour la traîner sur de sinueux sillons sans lui laisser le loisir de s’échapper. Une performance qui se bonifie au fur et à mesure que les bières du Nord accompagnent les riffs dans mes veines.

    Autre atmosphère mais même précision d’éxécution, c’est à Baden Baden de monter sur scène dans la foulée. Témoin de la variété des talents que le Fair est capable de mettre en avant, le Grand Mix de Tourcoing se plonge alors dans la pop savante et léchée de la formation qui choisi désormais de composer en français dans le texte, confiant une vulnérabilité et une fragilité supérieure à la minutie de leurs compositions. Scéniquement le choix du noir et d’une mobilité réduite à son stricte minimum confèrent une ampleur supplémentaire aux chansons, qui n’occupent que davantage l’espace sonore.

    C’est donc le sang plein de bon houblon, les joues roses du froid de ce foutu nord, et encore empli du son aussi chaleureux que l’acceuil du Grand Mix, que je rentre, convaincu que l’engagement musical du Fair est une chance incroyable aussi bien que pour les artistes que pour les auditeurs, et c’est là un tour de force incroyable.

  • Métropole lilloise : chanson, jazz et pop, toutes les couleurs des festivals de février - La Voix du Nord
    http://www.lavoixdunord.fr/region/metropole-lilloise-chanson-jazz-et-pop-toutes-les-ia19b0n2636121

    Fair le tour

    Chaque salle participant au festival doit programmer un concert avec des artistes labellisés Fair, toutes promos confondues, dont un au moins de la dernière sélection. Le Grand Mix de Tourcoing a choisi Baden Baden, de retour en 2015 avec Mille Éclairs, et Laëtitia Shériff, surnommée à ses débuts la « PJ Harvey du Nord ». Son Pandemonium, Solace and Stars augure de belles retrouvailles.

  • Les Inrocks - « Fair : le tour » : toutes les dates de la tournée du Fair
    http://www.lesinrocks.com/2015/01/21/musique/concerts/fair-le-tour-toutes-les-dates-de-la-tournee-du-fair-11549125

    Comme chaque année depuis 2009, “Fair : le tour” présente en concert les talents les plus prometteurs de la scène française. Les chemins de la découverte partent de Belfort vendredi 23 janvier.
    La sélection était tombée en octobre : le Fair, dispositif de soutien au démarrage et à la professionnalisation des carrières musicales, avait livré les noms des quinze artistes retenus pour bénéficier de ses services. Il est temps de les retrouver sur scène à partir du vendredi 23 janvier à Belfort pour 20 concerts à travers la France, jusqu’au 18 avril. Chaque salle programmera au moins un artiste issu de la dernière sélection du Fair mais pourra aussi convier d’anciens bénéficiaires du dispositif.

     

    Toutes les dates de Fair : le tour 2015

    23-01 : Isaac Delusion + Grindi Manberg à Belfort (La Poudrière)

    30-01 : Feu ! Chatterton + Radio Elvis à Sannois (EMB)

    05-02 : Chapelier Fou + Isaac Delusion à Saint-Étienne (Le Fil)

    05-02 : Feu ! Chatterton + Cabadzi au Havre (Tétris)

    07-02 : Isaac Delusion + Grindi Manberg à Laval (6par4)

    11-02 : Baden Baden + Laetitia Sheriff à Tourcoing (Le Grand Mix)

    20-02 : Isaac Delusion + Baden Baden à Vannes (L’Echonova)

    20-02 : Chapelier Fou + Smokey Joe & The Kid à Grenoble (La Belle Électrique)

    12-03 : Isaac Delusion + Thylacine à Caen (Cargö)

    18-03 : Cabadzi + Radio Elvis à Lyon (Marché Gare)

    19-03 : Tahiti 80 + We Are Match à Nancy (L’Autre Canal)

    20-03 : Hindi Zahra + Chassol + Léonie Pernet à Ris Orangis (Le Plan)

    21-03 : Benjamin Clementine + Radio Elvis à Rouen (106)

    27-03 : Isaac Delusion + Baden Baden à Biarritz (Atabal)

    02-04 : Baden Baden + Laetitia Sheriff à Orléans (Astrolabe)

    09-04 : Feu ! Chatterton + Radio Elvis à Amiens (La Lune Des Pirates)

    16-04 : Feu ! Chatterton + Blind Digital Citizen à Annecy (Brise Glace)

    17-04 : Chapelier Fou + Baden Baden à Bordeaux (Krakatoa)

    17-04 : Set & Match + Smokey Joe & The Kid à Magny-le-Hongre (File 7)

    18-04 : Chapelier Fou + Smokey Joe & The Kid + Thylacine à La Rochelle (Sirène)

  • CIP-IDF > Occupation de Radiall : mais où se cache Pierre Gattaz ?
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7184

    Nous occupons le siège de Radiall, entreprise de Pierre Gattaz, au 25 rue Madeleine Vionnet, à Aubervilliers depuis 16h45. Nous sommes venus ici à plus de 150 à la sortie d’une assemblée générale afin d’interpeller le président du Medef.

    Aujourd’hui déjà, à Brest, des chômeurs, précaires et intermittents ont tentés de nouer un dialogue nécessaire, mais Pierre Gattaz a pris la fuite, et plus personne ne sait où il se cache. Une rumeur indique qu’il serait actuellement à Baden Baden.

    Les déclarations de Valls ne règlent rien.

    Nous persistons : cette convention anti-chômeurs ne doit pas être agréée, et moins encore appliquée.

    On ne cesse d’évoquer un « blocage éventuel des festivals » : les actions en cours ne se bornent en rien au secteur de la culture. Des grévistes du spectacle sont d’ailleurs présents ici au siège de Radiall, tout comme des RSAstes, des jeunes interdits du RSA, des chômeurs mal ou non indemnisés, des intermittents de l’emploi, qu’ils travaillent dans le spectacle ou ailleurs, intérimaires ou non.

    Déjà, le chantier Bouygues de la Philharmonie de Paris a été immobilisé avant hier une journée. Ce fut aussi le cas d’entreprises de travaux public, à Quimper, des Pôles emplois ont été fermés ou occupés.

    Nos actions ne resteront pas circonscrites au domaine de la culture, ni même du tourisme. Nous avons promis de toucher au portefeuille les responsables.

    Les économies que l’on veut réaliser en appauvrissant les chômeurs et autres précaires vont coûter cher.

    Nous appelons les chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires et tous les salariés à rejoindre les collectifs et coordinations existants et à en créer de nouveaux pour s’opposer à la convention Unedic et à l’austérité.

    #medef #précarité #unedic #occupation

  • CHRONOLOGIE INTERACTIVE. Les feux de Larmor Baden
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/chronologie-interactive-les-feux-de-larmor-baden-19-02-2013-2581111.php

    Les feux de Larmor

    La ville de Larmor Baden dans le Morbihan est la proie d’un mystérieux pyromane depuis maintenant plus d’un an. Retour en images sur une inquiétante série d’incendies...

    Neuf incendies en un peu plus d’un an.
    Prélèvement généralisé de l’ADN des habitants mâles.

    Un précédent resté mystérieux en 1924…