city:carquefou

  • Pollution : la décharge sauvage où finit le gazon synthétique du foot nantais Thibault Dumas - 27 Juin 2019 - médiacités

    Des billes de pneus issues de terrains de foot en synthétique s’accumulent par centaines de tonnes dans un champ à Carquefou. Dans le cadre de marchés publics passés avec plusieurs mairies, l’entreprise locale Art-Dan prétend pourtant « revaloriser » ces résidus potentiellement polluants et nocifs. Une entourloupe détaillée par Mediacités.

    Toujours plus de sacs blancs débordants de petites billes noires dans une immense décharge sauvage... Voilà l’étonnant spectacle que l’on peut découvrir à Carquefou derrière un talus, sur une petite colline qui jouxte l’autoroute A11 et domine une quarantaine d’hectares de plants de concombres et de tomates. Au bas mot 400 à 500 tonnes de pneus réduits en petits morceaux qui se mêlent peu à peu à la terre, au gré de la dislocation de sacs d’une tonne chacun, censés ne pas être stockés à l’extérieur sans protection (voir photo plus bas).

    Issus de la «  dépose  » (le démontage) sur plusieurs années de terrains de football en pelouse synthétique situés sur les communes de Carquefou, d’Orvault, de La Chapelle-des-Marais ou de Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), ces résidus potentiellement dangereux et polluants auraient du être «  revalorisés  », selon les marchés publics passés entre les mairies concernées et l’entreprise.

    La suite de l’article payante : https://www.mediacites.fr/nantes/enquete-nantes/2019/06/27/pollution-la-decharge-sauvage-ou-finit-le-gazon-synthetique-du-foot-nanta

    #football #sport #foot #pollution #déchets #environnement #plastique #entourloupe aux déchets

  • VIDEO. En France, 90 % des tomates sont cultivées hors-sol (Franceinfo)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16160-video-en-france-90-des-tomates-sont-cultivees-hors-sol-franceinfo

    Si je vous passe cette Une c’est par ce que j’ai vu ce reportage de Cash investigation, et on vous le passeras dès qu’il serat dispo en Replay.

    L’équipe de Cash Investigation a enquêté sur la culture hors-sol des tomates. Une production d’où est issue la majeure partie des tomates en France.

    Les journalistes de Cash Investigation ont enquêté sur le mode de culture hors-sol des tomates en France, notamment à la serre de Carquefou, la seule qui a bien voulu ouvrir ses portes à l’équipe. Ici, la terre est reconstituée de façon artificielle et est irriguée par des nutriments tels que l’azote, le phosphore ou le calcium. Ce système permet de produire des quantités plus importantes de tomates sur une grande partie de l’année. De plus, les fruits produits ont tous la (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • résistance « notre dame decarquefou »
    https://nantes.indymedia.org/articles/45387

    HABITAT SAUVAGE / VENIR à CARQUEFOU LIEU DIT « LA SIONNIERE » La conseillière départementale et Maire de CARQUEFOU fait de la résistance pour que L’habitat « sans contrainte » existe sur la bordure de la RN 23 aprés le chemin Nantais et avant la cote de la seilleraye ; pour voir la vie en jaune

    #/ #squat #logement #gilets_jaunes #Nantes #/,squat,logement,gilets_jaunes

  • [Communiqué Romeurope #Nantes agglo] : Expulsions avant la trêve hivernale !
    https://nantes.indymedia.org/articles/39049

    Communiqué du collectif Romeurope suite aux expulsions à #Bouguenais, #Carquefou et #Orvault, à la veille de la trêve hivernale : 50 familles à Bouguenais, 12 familles à Carquefou, 30 familles à Orvault. Ce sont environ 250 personnes dont des enfants en bas âge, des femmes enceintes, des personnes malades qui sont jetées sur les routes de la Métropole. Ce sont des parcours d’insertion, de santé, de scolarisation qui sont mis à mal.

    #/ #squat #logement #immigration #sans-papieres #frontieres #/,squat,logement,immigration,sans-papieres,frontieres

  • Des intérimaires toujours plus précaires, Le Monde économie, Catherine Quignon, 17.10.2017

    L’intérim est de moins en moins un tremplin vers un emploi stable. Les syndicats dénoncent des recours abusifs aux travailleurs intérimaires, les premières variables d’ajustement des entreprises.

    Lors du retour très commenté d’Emmanuel Macron sur le site de Whirlpool à Amiens, le 3 octobre, (http://lemonde.fr/politique/article/2017/10/03/emmanuel-macron-de-retour-a-amiens-aupres-des-salaries-de-whirlpool_5195290_) le président de la République a été interpellé par le député de La France insoumise François Ruffin sur le sort des intérimaires. Si la reprise du site par un industriel picard devrait permettre, à terme, de sauver l’emploi de 277 salariés de Whirlpool, les intérimaires – qui ne sont pas moins de 250 – sont exclus du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

    En effet, même s’ils travaillent depuis plusieurs années dans la même entreprise, les intérimaires n’entrent pas en compte dans les procédures de reclassement dont bénéficient les salariés en interne en cas de PSE. Leurs indemnités de fin de mission sont également sans commune mesure avec les « gros chèques » (indemnités extralégales) que touchent parfois les salariés sur le départ.

    Plus précaire, leur statut est censé être un tremplin vers un poste stable, mais c’est de moins en moins le cas : seuls 8 % de salariés en intérim en mars 2015 étaient en contrat à durée indéterminé (CDI) un an après, selon l’Observatoire de l’intérim et du recrutement (http://observatoire-interim-recrutement.fr/connaitre-les-interimaires/#section-1_1). Ils étaient 16 % en 2011. Dans les faits, « les intérimaires peuvent enchaîner des missions pour la même entreprise pendant des mois, voire des années », s’insurge André Fadda, de la branche intérim de la CGT.

    Réservé aux intérimaires enchaînant des missions régulières, le CDI intérimaire reste marginal : il concernait seulement 15 300 signatures fin février 2017, selon le dernier baromètre de Prism’Emploi. Une paille en comparaison des 698 000 intérimaires recensés en juillet 2017 par le ministère du travail. Au deuxième trimestre 2017, l’emploi intérimaire est en effet reparti à la hausse dans l’industrie et il est en forte croissance dans le tertiaire (http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2017-068.pdf).

    En théorie, la loi interdit de recourir à un intérimaire sur un poste stable. En pratique, les syndicats dénoncent le recours abusif aux emplois précaires. « Les pouvoirs publics ferment les yeux », s’insurge André Fadda. Les entreprises plébiscitent ce statut : « sur le site de PSA à Sochaux, il y a aujourd’hui plus d’intérimaires non qualifiés que de CDI qui sont recrutés », affirme Franck Plain, délégué CGT.

    Les condamnations pour abus restent rares

    Les condamnations pour abus restent rares : difficile de prouver l’existence d’un emploi durable quand plusieurs salariés se succèdent au même poste ; surtout, les intérimaires portent rarement plainte, espérant être réembauchés un jour. Mais elles existent : en mars, le tribunal correctionnel de Créteil a condamné Sanofi pour abus de recours au travail intérimaire. L’inspection du travail avait répertorié 1 782 contrats de mission en 2010 et 1 853 en 2011, ainsi que 600 infractions au code du travail, rapporte la CGT. En octobre 2016, la société Cordon Electronics, qui employait en permanence 60 % de ses effectifs en intérim selon L’Humanité, a également été condamnée par la cour d’appel de Bordeaux (https://www.humanite.fr/l-abus-dinterim-epingle-par-la-justice-617179).

    « Les CDD et les intérimaires sont les premières variables d’ajustement dans les entreprises », souligne André Fadda. Le non-renouvellement de leur contrat fait rarement les gros titres de la presse. Pourtant, les « charrettes » d’intérimaires peuvent être massives.

    Alors qu’Airbus a annoncé fin 2016 la suppression de plus d’un millier de postes en Europe, chez Airbus Helicopters, « on est passé de 1 000 à 350 intérimaires en quelques mois » , affirme Rémy Bazzali, représentant CGT, dans le quotidien La Marseillaise. A Carquefou, au sein de l’entreprise NOV-BLM, qui comptait jusqu’à 200 intérimaires au plus fort de son activité, tous se sont vus remerciés avant la mise en place d’un plan social, dénonce dans une brochure le syndicat FO.

    Contrats à la semaine

    André Fadda déplore aussi des contrats de plus en plus précaires : « sur les chantiers navals à Saint-Nazaire, quand l’activité a repris à la fin des années 2000, les intérimaires se sont vu proposer à la semaine ou à la journée, alors qu’avant c’était plutôt des contrats de 5 ou 6 mois », raconte le délégué syndical. De fait, au quatrième trimestre 2016, les missions en intérim duraient en moyenne 1,9 semaine, selon le ministère du travail.
    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2017-027.pdf

    « Cette précarité empêche les intérimaires de faire des projets d’avenir », déplore le syndicaliste. Reste à voir si la taxation des contrats courts, au programme du gouvernement, permettra de limiter les abus.

    L’exploitation vue d’en bas, Le Monde, 25.11.2016, Anne Rodier

    Patrice Thibaudeaux livre un témoignage rigoureux et détaillé, sous la forme d’un journal de bord du travail de nuit dans une usine de métallurgie.

    S’il est de bon ton d’affirmer que « les classes sociales, c’est du passé », la condition ouvrière, elle, appartient bien au présent. Patrice Thibaudeaux en livre un témoignage rigoureux et détaillé, sous forme de journal de bord du travail de nuit dans une usine de métallurgie. Patrice Thibaudeaux y est intérimaire, comme plusieurs de ses collègues. Chaque jour à 6 heures, au retour de l’usine, il raconte sa nuit en quelques lignes. Parce que « la différence des classes commence par le langage », un lexique présente en fin d’ouvrage le vocabulaire des travailleurs de cette usine.

    Dans ce récit, la condition ouvrière prend vie comme dans un vieux roman classique : le travail très physique, parfois jusqu’à « l’abrutissement », les rapports entre ouvriers, tantôt cordiaux et solidaires tantôt agressifs, selon l’humeur et les conditions de travail du moment ; l’ambiance souvent tendue à cause de la fatigue, la violence, l’alcool et la drogue ; et les relations avec les « chefs », les « contremaîtres » et les « huiles de bureau », ceux qu’ils surnomment les « guignols en cravate ».

    Quant à Bob, Germain, Joseph, Maumo, Davy et les autres de ses compagnons, il en esquisse de brefs portraits, leur âge, leurs caractéristiques. Ils viennent presque tous d’un milieu ouvrier, certains de l’Assistance publique. Ils sont parfois paysans le jour et ouvrier la nuit. Mais pour l’auteur, ce qui explique le mieux leurs comportements, c’est leur passé.

    Les « négriers de l’intérim »

    Son témoignage poignant distribue les coups de griffe à la communication d’entreprise qui s’emballe sur les mesures de sécurité et donne des leçons, « comme si les gars prenaient plaisir à enfreindre les règles », comme s’il n’y avait pas d’impératifs de rentabilité ». Ils sont tellement loin de la réalité : « régulièrement des types se font écraser un doigt, se blessent avec un fil de fer », écrit-il.

    Puis vient le tour des « négriers de l’intérim », qui oublient de payer des heures, parfois une nuit entière, plus quelques primes, qui interrompent les contrats l’avant-veille d’un jour férié pour éviter de le payer. Et bien sûr celui d’un encadrement tatillon qui distribue les mises à pied « pour délit de cigarette ». Les ouvriers ne sont pas épargnés : ni ceux qui arrivent « avec un coup dans le nez », ni ceux qui « hurlent des vulgarités », etc..

    Le moral est souvent assez bas, plombé par un sentiment d’impuissance lié à la précarité de l’emploi. La résistance physique ou morale créent parfois des dynamiques de solidarité, mais pour Patrice, la seule issue est « la lutte des classes », car écrit-il : « tout, absolument tout (ou presque), découle d’elle ».

    Après cette longue épreuve qui a marqué l’année 2012, l’auteur passera une licence d’histoire en cours du soir et par correspondance qui lui permettra de faire un autre travail et d’en finir avec l’usine, provisoirement.

    « L’usine nuit et jour, journal d’un intérimaire », de Patrice Thibaudeaux. Editions Plein chant, 222 pages, 12 euros.

    #condition_ouvrière #intérimaires #tertiaire (invisibles #ouvriers) #CDD #variables_d’ajustement #précarité_de_l’emploi #exploitation #guignols_en_cravate #livre

    • PSA : colère des intérimaires de Sochaux et de Rennes qui dénonce une inégalité de traitement
      http://www.boursorama.com/actualites/psa-colere-des-interimaires-de-sochaux-et-de-rennes-qui-denonce-une-ineg

      Les intérimaires multiplient les débrayages depuis deux semaines, selon la CGT.

      Si les intérimaires des sites de Rennes et de Sochaux ont gagné moins d’argent que prévu, c’est parce qu’ils ont effectué moins d’heures supplémentaires en septembre, selon la direction. Le groupe automobile PSA a « formellement » démenti mardi 24 octobre toute différence de traitement et de rémunération entre ses salariés, après des accusations portées par la CGT intérim et -fait rare- des débrayages d’intérimaires.

      PSA précise qu’à Rennes, salariés et intérimaires ont réalisé « moins d’heures supplémentaires en septembre » que les mois précédents, en raison notamment de problèmes d’approvisionnement. Cette situation a eu « un impact négatif de 200 euros » sur la paie des intérimaires, payés au « réel » alors que les salariés de PSA ont un système de compteur temps annuel qui permet de « lisser la rémunération », a expliqué le porte-parole.

      « 1.367 EUROS PERÇUS CONTRE 1.850 EUROS ANNONCÉS »

      Le constructeur dément également que les pauses ne soient pas rémunérées pour les intérimaires et les tenues de travail non nettoyées ou remplacées, comme l’affirme la CGT dans un communiqué.

      D’après la CGT Sochaux, des intérimaires des équipe de VSD (vendredi, samedi, dimanche) n’ont perçu « qu’environ 1.367 euros nets au lieu des 1.850 euros nets annoncés par PSA et les agences d’intérim ».

      D’après le syndicat CGT intérim, une centaine d’intérimaires au total ont débrayé au cours des deux dernières semaines dans les usines PSA de Rennes et Sochaux pour dénoncer une « dégradation de leurs conditions de travail » et « le non-respect de l’égalité de traitement entre salariés à statut et salariés intérimaires », notamment en matière de rémunération.

  • Pourquoi certaines communes rêvent d’accueillir une #prison (et d’autres en font des cauchemars)
    http://www.francetvinfo.fr/societe/prisons/enquete-franceinfo-pourquoi-certaines-communes-revent-d-accueillir-une-

    A travers le prisme des recherches foncières, c’est une certaine #géographie de la France qui s’est dessinée, avec des territoires aux aspirations et aux destins contrastés. C’est aussi la place de la prison dans notre société qui a été mise en lumière, entre contraintes de politique pénale, relégation spatiale et fantasmes populaires.

    […] Quand un projet de construction est présenté par le préfet, "la première réaction des élus est généralement la réticence, parce que la prison fait peur, et parce que cela représente un risque politique pour le maire, qui ne sait pas comment son conseil municipal et ses élus vont réagir, explique le chercheur à franceinfo. Très rapidement, les maires affinent le sujet, acceptent souvent de recevoir une prison, voire cherchent à l’accueillir."C’est ce qui s’est passé à Fréjus, où la municipalité s’est rendu compte de l’intérêt qu’elle pourrait avoir à exploiter un terrain peu valorisable. Bien souvent, les prisons héritent ainsi des terrains les moins prestigieux, comme a pu le constater Gérald Billard : "La prison de Nancy-Maxéville a été construite dans une zone d’activité en bordure de zone urbaine sensible, celle de Nantes-Carquefou se trouve sur un ancien terrain militaire dans une zone industrielle et celle de Rennes-Vezin a pris la place d’anciens abattoirs coincés entre une ligne ferroviaire et une zone industrielle."Un temps construits en centre-ville, à proximité immédiate des tribunaux, les établissements pénitentiaires sont désormais relégués en périphérie. « La fonction noble de la justice – le jugement et le prononcé de la peine – s’exerce toujours en ville, dans des tribunaux souvent localisés dans de beaux quartiers, note le géographe Olivier Milhaud, maître de conférences à la Sorbonne, dans la revue Urbanités. L’exécution de la peine, en revanche, se fait dans des établissements pénitentiaires qui s’établissent désormais en marge des villes. »

    […] « On a eu tendance à exagérer l’aspect d’image, qui ne se vérifie pas dans la durée », tranche Olivier Milhaud, auteur de Séparer et punir (CNRS Editions, 2017), interrogé par franceinfo. L’universitaire souligne que la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré n’empêche pas l’île de Ré (Charente-Maritime) de rester une destination touristique attractive. "L’administration pénitentiaire est le premier employeur de l’île, mais personne de l’extérieur n’est au courant, explique-t-il. Il y a des stratégies ’d’invisibilisation’, comme le fait de ne pas avoir de panneau routier indiquant la présence de la prison."Olivier Milhaud évoque également « des stratégies paysagères ou architecturales » qui permettent de camoufler une prison. Des peupliers, choisis pour leur croissance rapide, peuvent servir de barrière végétale. Des talus le long des routes peuvent masquer un établissement. Enfin, en jouant sur les couleurs, les architectes peuvent fondre les bâtiments de détention dans le décor urbain (par exemple, en reprenant la couleur des briques du quartier).

    […]_Lors de son opération de recherches de terrains ces derniers mois, le gouvernement s’est cassé les dents à plusieurs reprises. Ce fut particulièrement le cas en Ile-de-France, où le peu d’emplacements identifiés a contraint le garde des Sceaux à ordonner une nouvelle phase de prospection. Il a également dû faire le deuil de sa volonté de construction de maisons d’arrêt dans des agglomérations comme Lyon, Marseille, Nancy ou Strasbourg, d’où proviennent pourtant nombre de détenus."Ces #métropoles à forte concentration urbaine ne veulent pas geler 15 hectares pouvant accueillir autre chose, regrette Jean-Jacques Urvoas. Mais derrière, il y a eu des communes super-volontaires pour récupérer le projet." Colmar a ainsi profité des réticences strasbourgeoises pour récupérer une maison d’arrêt de 550 places, tandis que Dommartin-lès-Toul a hérité de l’établissement de 600 places prévu à Nancy.

    […] "Les familles sont souvent dépendantes des #transports_en_commun, qui sont peu efficaces hors des zones urbaines, confirme le géographe Gérald Billard. Quand il faut prendre un TER, puis un bus, puis finir à pied jusqu’à la prison, on se retrouve facilement avec 5 minutes de retard, et on est privé de #parloir. Et pour les détenus en #semi-liberté, être à l’heure au travail et à l’heure pour le retour en prison peut devenir un casse-tête et compromettre une #réinsertion.

    […] "L’argument économique est la principale motivation avancée par les communes. Mais y a-t-il vraiment tant à gagner en accueillant une prison ? « Les choses ne sont pas si évidentes », tempère Isabelle Leroux, maître de conférences en é#conomie à l’université d’Angers (Maine-et-Loire) et co-auteure de l’essai Les nouvelles prisons. Elle promet une belle désillusion aux maires qui s’attendent à un jackpot."Les surveillants vont souvent vivre dans une autre commune, pour respirer un peu et ne pas croiser les détenus en semi-liberté, affirme-t-elle à franceinfo. Du fait du turn-over, certains vont aussi se contenter d’un studio et ne vont pas faire venir leur famille." L’économiste cite en exemple une maison d’arrêt de 400 places inaugurée en 2010, dont seulement 7 des 184 fonctionnaires résidaient finalement dans la commune en 2013. Outre cet effet démographique limité, l’effet sur l’emploi est négligeable, car les fonctionnaires de la prison sont affectés au plan national et non recrutés dans le bassin local. Que répondre à la mairie de Fréjus, qui salive devant un éventuel chantier à 100 millions d’euros ? Prudence. Si la prison est construite en partenariat public-privé, le chantier risque de peu profiter aux entreprises locales du #BTP.

    […] Autre source potentielle de déception : les gains en matière de dotation globale de fonctionnement (#DGF). Cette dotation est versée par l’Etat aux communes en fonction de leur nombre d’habitants. Lorsqu’une prison est construite, chaque détenu compte pour un habitant supplémentaire et permet de gonfler la DGF. L’impact est minime, prévient l’économiste : « Ce supplément représente seulement 0,5% du #budget_communal » pour une ville de 7 500 habitants accueillant un établissement de 400 places. Soit un gain de 40 000 euros par an.

    […] « Ce n’est qu’en menant une réflexion sur le développement autour de la prison qu’on peut échapper à un non-sens économique », conclut Isabelle Leroux. In fine, l’intérêt du détenu doit primer, estime-t-elle, appelant à veiller à développer les liens entre la prison et le tissu économique local pour permettre une bonne #réinsertion et éviter la #récidive.

    #tourisme #architecture #justice

  • #Nantes - Récit de l’expulsion du terrain #rrom de Moulin Boisseau à Carquefou

    à lire ici : https://nantes.indymedia.org/articles/33526

    La trêve hivernale n’est même pas terminée et, une fois de plus, les rroms sont expulsés de leur campement et jetés sur les routes sans aucune solution de relogement durable, alors que c’est illégal. Les enfants n’ont même pas pu finir leur année scolaire. Évidement, aucun nouveau terrain ne leur est proposé et, quand ils/elles trouvent un endroit abandonné à investir, la police s’interpose violemment. Quand, finalement, une occupation est constatée, les rroms sont quasi séquestrés sur le terrain, les institutions mettant en place des dispositifs empêchant toute allée et venue de véhicule. Les procédures d’expulsions sont, la plupart du temps, expéditives. Il est rare que des équipements sanitaires soient mis en place pour améliorer les conditions de vie des rroms, qui sont ensuite taxés d’être sales, de représenter un danger d’insalubrité pour la commune. L’antiromanisme est avant tout un racisme institutionnel et doit être combattu comme tel, au même titre que les autres. À cela s’ajoutent les discriminations, le harcèlement et les agressions racistes. Rappelons que Indre est une commune où une milice anti-rroms s’était constituée il y a quelques mois. Le danger dans les semaines à venir est réel, nous devons être vigilants et nous tenir prêt-e-s à intervenir et riposter.


    #expulsion #racisme

  • "N’ayons pas peur de résister" - Lettre de prison d’Enguerrand 2/2

    Maison d’Arrêt de Nantes-Carquefou, le 26 juin 2014

    3 mois.
    Quand ces mots seront lus, cela fera un peu plus de 3 mois que je suis enfermé. Le temps passe, et commence à paraître long.

    Le temps.

    Cette société qui considère que « le temps, c’est de l’argent » - où tout doit toujours aller plus vite – cette société donc, n’a trouvé comme punition sournoise que celle de faire perdre leur temps à ceux qui ne jouent pas dans ses règles.

    Sauf que le temps qui passe, que l’on passe ici, ce n’est pas de l’argent que l’on perd, ou que l’on ne gagne pas, ce sont nos vies qui s’écoulent, sans vraiment être vécues.

    En essayant de voler notre temps, c’est nos vies qu’ils tentent de s’approprier.

    Alors, pour résister à ce vol, il faut occuper son temps de manière constructive, afin qu’il ne soit pas complètement perdu. L’occuper, plutôt que de vouloir le tuer :

    Tuer le temps, c’est gober cinq cachets par jour, fumer trois ou quatre joints et regarder la téloche.
    Utiliser son temps en occupant son esprit, c’est lire, écrire, apprendre... ou encore éplucher le Code de Procédure Pénale, pour les emmerder avec leurs propres règles qu’ils ne sont même pas foutus de respecter.

    Chaque seconde passée de manière constructive est déjà une évasion en soi. Et, aussi symbolique soit-elle, c’est toujours une petite victoire. Silencieuse, invisible - le perdant lui-même n’est pas informé de sa défaite, lui qui se croit si fort.

    Et il ne l’aime pas, la défaite.

    Ils n’ont pas aimé que, le 22 février, pendant plusieurs heures, nous ayons résisté, prouvé que c’était possible face à cette police militarisée ; redonné des aspérités à cette ville aseptisée.

    Ils n’ont pas apprécié d’avoir échoué à nous diviser, à nous opposer les uns aux autres selon nos modes d’action.

    Après avoir blessé nombre de camarades le 22 février, le temps des procès a suivi. Ils ont cherché à nous intimider avec les peines de prison, qu’elles soient fermes ou avec sursis.

    Plus que de punir les actes des inculpés, il s’agit d’instiller la peur parmi ceux qui luttent, les dissuader de continuer. S’ils veulent que nous ayons peur, c’est qu’ils nous craignent, qu’ils craignent la force qui se dégage de nos luttes. Cette force qui pourrait balayer leur vieux monde absurde.

    N’ayons pas peur de résister, de lutter jusqu’au bout, peu importe ce que cela implique. La croyance dans le fait que nous luttons pour une cause juste est plus forte que leurs menaces.

    Si nous ne nous laissons pas terroriser, la victoire est certaine.

    À un de ces quatre sur les barricades !

    Engué

    http://www.citizen-nantes.com/article-n-ayons-pas-peur-de-resister-lettre-de-prison-d-enguerrand-1

    #ZAD #NDDL #Nantes #Répression #Engué