city:mento

  • Retour sur la manifestation du 16 décembre à Menton pour la liberté de circulation et d’installation
    https://rebellyon.info/Retour-sur-la-manifestation-de-Menton-18531

    Alors que les actions de soutien aux migrant-e-s se multiplient un peu partout en France et notamment à Lyon, voici un retour sur la manifestation qui s’est tenue à Menton le 16 décembre.

    #Infos_locales

    / #Migrations_-_sans-papiers, Une, #CGA_-_Coordination_de_Groupes_Anarchistes

  • Réfugiés : Houssam et Aubépine, poursuivis pour avoir organisé un rassemblement

    Les #procès de personnes venues en aide aux réfugiés se succèdent depuis quelques semaines. Deux membres de collectifs parisiens, Aubépine Dahan et Houssam El Assimi, sont poursuivis pour avoir organisé un rassemblement dans la capitale, au milieu de l’été, alors que les opérations policières se multipliaient. Audience prévue ce mercredi 9 novembre.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/081116/refugies-houssam-et-aubepine-poursuivis-pour-avoir-organise-un-rassembleme

    #délit_de_solidarité #solidarité #asile #migrations #réfugiés #France

    • délit de solidarité, Pierre-Alain Mannoni, Nice, octobre 2016
      Pourquoi j’ai secouru des réfugiés

      J’ai 45 ans et 2 enfants. Je suis fonctionnaire de l’Education Nationale, Ingénieur d’Etude dans un laboratoire de recherche du CNRS / Université Nice Sophia Antipolis. Je suis également enseignant au département de Géographie de la Faculté des Sciences et Membre du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel Provence Alpes Côte d’Azur. Je n’étais pas jusqu’à présent militant politique ou associatif.
      Dans ma famille on est Corse. J’ai passé toutes mes vacances au village dans la maison de mon grand-père, le médecin du canton qui faisait ses visites à cheval. Au village, presque 50 ans après sa mort, les gens en parlent encore car que ce soit en pleine nuit à l’autre bout du canton, que ce soit un bandit blessé ou un paysan qui n’ait pas de quoi payer, il soignait. Dans les récits que me racontait mon père et dans les expériences que j’ai vécu là-bas, j’ai appris et compris qu’on ne laisse pas quelqu’un en danger sur le bord de la route, d’abord parce que c’est la montagne mais aussi parce que c’est une question de dignité. Ou d’honneur comme on dit.
      J’ai la chance d’avoir des enfants et en tant que père avec la garde partagée, j’ai pris cette tâche pas évidente très au sérieux. Pas évidente car aujourd’hui le monde va mal que ce soit d’un point de vue social ou environnemental alors au delà d’une “bonne situation”, ce que je souhaite pour mes enfants, c’est qu’ils soient l’espoir d’un monde meilleur.
      Le Dimanche 16 octobre en rentrant en voiture de la fête de la brebis à la Brigue avec ma fille de 12 ans, nous avons secourus 4 jeunes du Darfour. Ce village français est dans la vallée de la Roya qui est frontalière de Vintimille en Italie. C’est dans cette vallée que sont régulièrement secourus hommes mais surtout femmes et enfants qui se trouvent sur ces routes de montagnes et qu’on appelle migrants. Ces 4 jeunes étaient complètement perdus et se dirigeaient à pied, certains en bermuda, vers les montagnes enneigées. Avec ma fille on les a ramené à Nice, ils ont mangé et dormi avec nous dans mon appartement de 40m². Le lendemain comme tous les jours d’école nous nous sommes levés à 6h15. Ils sont venus avec moi déposer ma fille à l’école puis je les ai déposé dans une petite gare peu surveillée par la police et je leur ai payé un billet de train pour la première partie du trajet. Ils devaient retrouver leur famille à Marseille.
      C’était ma première action de secours envers ces “migrants”. Pourquoi je l’ai fait ce jour là ? Jusqu’à présent avec mes enfants j’avais déposé des vêtements à la croix rouge à Vintimille, des chaussures, un sac à dos, pour aider mais aussi pour leur montrer qu’il y a des injustices dans le monde et que chacun de nous peut faire quelque chose... Là c’était la deuxième fois que je voyais un groupe sur le bord de la route. La première fois j’avais hésité, je n’avais pas eu le courage, mais cette fois ci il y avait ma fille et j’ai pu lui montrer l’exemple.
      Le lendemain lundi 17 octobre, après une soirée chez des amis dans cette même vallée, sur le retour vers Nice, je décide de m’arrêter dans ce camp pour migrant à St Dalmas de Tende, un bâtiment désaffecté pour colonies de vacances de la SNCF qui a été ouvert en urgence quelques heures auparavant, sans autorisation, par un collectif d’associations dont la Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty International et un tas d’associations nationales et locales. L’ouverture de ce lieu à fait l’objet d’un communiqué de ces associations dans les médias. Je sais bien que mon retour vers Nice est une opportunité d’en sortir quelques-un de ce lieu sans eau ni électricité et ou la température en pleine nuit ne doit pas dépasser 10 degrés. Je décide d’en ramener chez moi et de les déposer à la gare le lendemain.
      Ce sont 3 filles qu’on vient d’aller chercher à l’étage. Elles sont contentes de ma proposition me dit on car elles sont attendues par une association à Marseille pour être soignées. Quand je les vois mon coeur se déchire. Elles ont peur, elles ont froid, elles sont épuisées, elles ont des pansements aux mains, aux jambes, l’une boite en faisant des grimaces de douleurs et l’autres ne peut pas porter son sac avec sa main blessée. J’apprendrais plus tard que l’une d’elles est la cousine de la jeune fille tuée sur l’autoroute vers Menton quelques semaines avant. Elles ne parlent ni français, ni anglais. Il faut marcher une centaine de mètres pour rejoindre ma voiture et cela prend très longtemps car l’une marche très difficilement. J’en profite pour essayer de savoir de quel pays elles sont. Erythrée. Une fois dans la voiture, je constate qu’elles n’ont jamais utilisé de ceinture de sécurité. Je suis dans l’embarras de m’approcher d’elles qui ont peur pour leur mettre la ceinture. Elles n’ont pas peur de moi mais dans leurs yeux je lis qu’elles savent que rien n’est gagné. Il ne faut pas être un génie pour comprendre qu’au long des 6000 km qu’elles ont fait pour arriver jusqu’ici, elles ont fréquenté la mort et le cortège d’horreurs qu’on n’ose imaginer. Je démarre avec à mon bord ces filles dont je dois prendre soin et que je dois amener à bon port. J’éteins la radio, la situation est suffisamment incroyable.
      Nous n’arriverons pas à Nice. Au péage de la Turbie les gendarmes nous arrêtent et nous conduisent à la Police de l’Air et des Frontières. Ils m’ont séparé des Érythréennes. Ce n’est pas clair ce qu’ils ont fait d’elles mais je ne crois pas qu’elles aient été soignées. Elles auraient été renvoyées au sud de l’Italie comme ça se fait souvent. Les policiers m’ont dit qu’au moins l’une d’elle était mineure. Je n’ai pas réussi à les protéger.
      Après 36h de garde à vue, j’ai été libéré sous contrôle judiciaire. Ma voiture a été saisie ainsi que mon téléphone et je n’ai pas le droit de quitter Nice sauf pour emmener mes enfants à l’école mais il n’y pas de transport en commun à moins de les réveiller à 5h30 du matin. Mon procès est renvoyé au 23 novembre 2016 à 13h30 à la même audience que Cédric Herrou membre d’associations humanitaires qui est également poursuivi pour avoir aidé des étrangers.
      Le lendemain de ma libération, alors que, coup du sort, j’effectuais un point de compression sur un accidenté de la route qui se vidait de son sang en bas de chez moi, un “jeune migrant” est mort percuté par une voiture sur l’autoroute à Menton, il a été projeté par dessus le parapet du viaduc et a fait une chute de plusieurs dizaines de mètres. Venu du bout du monde, perdu sur l’autoroute et mort à 20 km de chez moi.
      Mon geste n’est ni politique, ni militant, il est simplement humain et n’importe quel citoyen lambda aurait pu le faire et que ce soit pour l’honneur de notre patrie, pour notre dignité d’hommes libres, pour nos valeurs, nos croyances, par amour ou par compassion nous ne devons pas laisser des victimes mourir devant nos portes. L’histoire et l’actualité nous montrent suffisamment que la discrimination mène aux plus grandes horreurs et pour que l’histoire ne se répète plus, nous devons valoriser la solidarité et éduquer nos enfants par l’exemple.
      #Pierre-Alain_Mannoni

      Partagé sur facebook par @isskein

      Texte envoyé par l’auteur via la mailing-list Jungles avec ce commentaire (09.11.2016) :

      Bonjour,

      Je suis poursuivi en justice pour avoir secouru des réfugiés. Cette situation concerne tous les citoyens qui oeuvrent pour la solidarité envers les autres sans discrimination. Vous trouverez ci dessous et en PJ le récit des faits que l’on me repproche. Je vous serait reconnaissant si vous souhaitez diffuser cette information dans vos réseaux et dans les médias, desquels je me tiens à disposition.

      Amicalement,

      Pierre-Alain Mannoni

  • A Vintimille, les contrôles illégaux de la police française

    16 juin 2015 | Par Louise Fessard sur Mediapart

    http://www.mediapart.fr/journal/france/160615/vintimille-les-controles-illegaux-de-la-police-francaise?onglet=full

    Extraits :

    Contrôles au faciès, 24 h/24, hors « événement ponctuel »... : malgré les dénégations de Bernard Cazeneuve, la France bloque bel et bien la frontière franco-italienne avec des méthodes contraires au droit européen ou national. Vintimille est devenu un cul-de-sac pour des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants, dépassés par le bras de fer engagé entre le premier ministre Manuel Valls et son homologue italien Matteo Renzi.

    Vintimille, envoyée spéciale. - Pour les immigrés africains bloqués à Vintimille, l’Europe s’arrête à Menton-Garavan (Alpes-Maritimes). À un kilomètre de la frontière italienne, au premier arrêt du train Vintimille-Nice, la police française fait systématiquement descendre les passagers sans titre de séjour pour les ramener en Italie. « Tous les jours, la police aux frontières monte, explique un agent SNCF. L’arrêt à Menton-Garavan dure exprès six minutes au lieu de trois, c’est prévu pour. Ils ne contrôlent pas tous les passagers, seulement ceux qui ressemblent à des migrants. Parfois, ils les font descendre, puis contrôlent après sur le quai, sinon ça prendrait trop de temps. »
    ...

    « Fraj », un jeune Tunisien de 30 ans, qui travaille à Milan, prend le train deux à trois fois par mois pour aller voir sa famille à Nice. Il a une carte de séjour italienne. « Chaque fois, c’est pareil, je suis contrôlé, dit-il. Les policiers ne contrôlent que les cheveux noirs. » « Les contrôles se font au faciès, c’est ultradiscriminatoire et très clairement contraire au droit européen », estime Serge Slama, maître de conférences en droit public, à l’université Paris Ouest-Nanterre. Laurent Laubry, délégué départemental du syndicat Alliance police pour les Alpes-Maritimes, ne dément pas : « Expliquez-moi comment techniquement les policiers peuvent contrôler tous les passagers d’un train lors d’un arrêt en gare de trois minutes, à moins de bloquer le train ? Généralement, les gens de peau blanche ne viennent pas d’Afrique. »

    Comme en 2011, la France bloque de fait depuis jeudi 11 juin 2015 la frontière italienne à Vintimille. Celle-ci s’est transformée en un cul-de-sac pour des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants, dépassés par le bras de fer engagé entre le premier ministre socialiste Manuel Valls et son homologue italien Matteo Renzi. Les autorités italiennes dénoncent la violation par la France de la convention de Schengen qui interdit, sauf événement exceptionnel, les contrôles systématiques aux frontières intérieures. « Le problème, c’est la police française qui a fermé les frontières, alors que ces personnes veulent seulement passer pour rejoindre des proches en Angleterre, en Belgique ou en Allemagne, souligne la commissaire Sonia Borella, de la police municipale de Vintimille. Ça attire des passeurs : minimum 50 euros pour rejoindre Menton à pied. »
    La semaine dernière, 1 439 migrants illégaux ont été interpellés par les forces de l’ordre françaises dans les Alpes-Maritimes, et, parmi eux, 1 097 renvoyés en Italie, a indiqué le 12 juin Adolphe Colrat, le préfet des Alpes-Maritimes. Depuis le début de l’année, ce sont 6 000 personnes qui ont été contrôlées et réadmises en Italie. « Les consignes sont de contrôler tous les trains venant d’Italie, les gares entre Menton et Cannes, plus des contrôles routiers sur des points fixes et aléatoires "H24" », explique Laurent Laubry.
    ...

    Face à l’ancien poste-frontière du pont Saint-Ludovic, plus d’une centaine de migrants ont passé lundi 15 juin leur quatrième voire cinquième nuit sur les rochers italiens. Il s’agit surtout de jeunes hommes venus d’Érythrée, de Somalie et du Soudan qui affirment vouloir s’installer au Royaume-Uni, en Allemagne ou aux Pays-Bas. Mustapha, 20 ans, qui fuit un Soudan en guerre, tente désespérément de rejoindre la Suède, où l’a précédé sa « fiancée », une Tunisienne de 19 ans qu’il a rencontrée en Libye.
    ...

    Maillot de supporter du club d’Amsterdam sur les épaules, Mustapha raconte avoir tenté trois jours de suite, « quatre fois par jour », de prendre le train pour Nice. À chaque fois, les policiers français l’ont ramené à la frontière et il a parcouru à pied la dizaine de kilomètres le séparant de la gare de Vintimille. « J’ai dépensé près de 120 euros en billets de train, maintenant j’ai épuisé tout mon argent, dit-il. Les gens sont désespérés. C’est l’Italie contre la France, l’Allemagne contre l’Italie, c’est un problème européen. » Mais ce n’est pas la police française qui arrêtera ce jeune homme, qui a parcouru le désert pour 300 dollars, passé huit mois en Libye, dont deux et demi en prison, et payé près de 1 500 dollars pour traverser la Méditerranée.

    « Nous savons très bien que malgré les contrôles, ils vont retenter dans les trains, à pied sur les rails, par le bord de mer ou l’arrière-pays, reconnaît Laurent Laubry. Certains sont interpellés quatre ou cinq fois, parfois dans la même journée. Ça fait un an que ça dure, avec un pic traditionnel entre avril et octobre, une décision politique européenne devient nécessaire ! » Le syndicaliste policier souligne combien la situation est « physiquement et humainement compliquée pour les collègues qui doivent appliquer les lois, mais font face quotidiennement à la détresse humaine ».

    Mohamed, 22 ans, lui aussi soudanais, s’est quant à lui fait refouler à trois reprises, dont une fois à la gare SNCF de Nice. Juste après avoir payé 107 euros son billet de train Nice-Paris… Il explique – dans un français fluide – vouloir rejoindre ses trois frères « déjà en Allemagne ». Il ne sait pas où précisément mais se renseignera, arrivé là-bas. Comme plusieurs réfugiés, il raconte que des migrants auraient été ramenés en car depuis Paris à la frontière ce week-end. « J’en connais trois, ils sont revenus hier », assure Mohamed.

    Sami Boubakri, 34 ans, qui se présente comme l’imam de la mosquée du quartier Bon-Voyage à Nice, a été témoin d’une scène similaire la veille au soir. « La police laisse les gens à l’extérieur de la gare de Nice tranquilles, mais dès qu’ils prennent leur billet, ils les arrêtent », dit-il. Avec son association culturelle et cultuelle « Fraternité et savoir », Sami Boubakri distribue « depuis trois mois » des repas chauds aux migrants à Nice, Menton et à la frontière franco-italienne.

    Depuis dimanche soir, les bénévoles n’ont plus accès directement aux migrants, parqués le long de la grève derrière des barrières, « comme au zoo », lance Mustapha. Seuls les quelque 85 membres de la Croix-Rouge italienne, épaulés depuis dimanche par leurs collègues français, peuvent les franchir pour distribuer repas et soins. Les caméras des chaînes de télévision italiennes, qui ont installé leurs camions satellitaires à côté, retransmettent la crise en direct. « On vit ici 24 heures sur 24, dit Fiammetta Cogliolo, une des responsables de la Croce Rossa. En 2011, durant la guerre en Libye, les autorités italiennes avaient ouvert un centre d’accueil à Vintimille, mais cela ne semble pas à l’ordre du jour aujourd’hui. »
    ....

    Sur une terrasse face à la gare, un groupe d’habitantes de Vintimille prend le café en maudissant le gouvernement français. À la main, le dernier numéro de La Stampa dont l’éditorial ne fait pas dans la dentelle à l’égard de Manuel Valls : « Madame Le Pen est déjà idéalement assise à Matignon, siège du premier ministre, en attente d’escalader l’Élysée. Mais entre-temps son agenda gouverne la France. » Comme beaucoup d’Italiens, elles ressentent comme une profonde injustice le refus du voisin français de prendre sa part de réfugiés. « Vous avez vu les enfants ici ?, s’exclame Anna, la soixantaine. Les Français devraient mettre une main sur leur conscience, ils n’ont pas de cœur ! » Malgré leur âge, ces dames font des ménages sur la côte pour pallier leur faible retraite. La veille, « dans le train de 8 h 53 pour Monaco », Maria, 69 ans, a vu « huit policiers faire descendre un jeune Noir à Menton ». « On voit ça tous les matins, sans pouvoir rien faire », se lamente-t-elle. La menace d’un plan B, agitée par Matteo Renzi face à l’inertie européenne, n’est pas pour leur déplaire. « On devrait, nous, leur faire des papiers pour qu’ils circulent partout », lance Filomena, une troisième comparse, en riant.

    ...

    Mais le code des frontières de la convention Schengen prévoit que les vérifications aux frontières intérieures des pays membres soient « conçues et exécutées d’une manière clairement distincte des vérifications systématiques des personnes effectuées aux frontières extérieures ». Les mesures policières doivent donc être réalisées « à l’improviste ». Ce qui n’est clairement pas le cas. Dans La Stampa de lundi, la police aux frontières italienne s’agaçait : « Le contrôle 24 heures sur 24 par jour viole les articles 20 et 21 du code des frontières de Schengen. Les vérifications doivent être effectuées par échantillonnage […] alors que nous assistons au contraire à une surveillance constante. »

    « En théorie, il n’y a plus de frontière entre la France et l’Italie, rappelle Gérard Sadik, coordinateur asile à l’association la Cimade. Là, les autorités françaises l’ont rétablie, ce qui n’est pas possible, à moins de le notifier à la Commission européenne. »

  • Lee ‘Scratch’ Perry And Friends – Open The Gate (1989)
    http://chewbone.rickshide.com/2013/10/21/lee-scratch-perry-and-friends-open-the-gate-1989

    Artist: Lee ‘Scratch’ Perry And FriendsTitle Of Album: Open The Gate Year Of Release: 1989Label: Trojan RecordsGenre: Reggae, Dub, Rocksteady, Calypso, Mento, Jamaica SkaQuality: MP3Bitrate: 320 kbpsTotal Time: 2 DiscTotal Size: 303 MbTracklist:Disc 1 (01:02:55)1. Anthony ‘Sangie’ Davis and Lee Perry – Words (8:47)2. Devon Irons and Doctor Alimantado – Vampire (10:10)3. The Heptones / (...)