• Où va la #psychiatrie contemporaine ?
    https://laviedesidees.fr/Ou-va-la-psychiatrie-contemporaine

    Tout en affirmant la liberté des malades et la nécessité d’une conception non discriminante de la pathologie, la psychiatrie ne s’est pas pour autant émancipée de toute forme de contrainte et de normalisation.

    #médecine #Sciences #santé_mentale
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240220_psychiatrie.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240220_psychiatrie-2.docx

    • En tant qu’ils sont attachés à la quotidienneté, il n’est pas étonnant que ce soit du côté des #GEM et des réseaux sociaux de soin que, de nombreux problèmes et notions de la #psychothérapie_institutionnelle d’inspiration psychanalytique soient au travail, et ce malgré la place nouvelle que la liberté des patients a pu prendre et la fin des prises en charge asilaires au long cours. Des questions sont reformulées et des solutions nouvelles sont créées. Les GEM trouvent, tout à fait officiellement, leur modèle dans les #clubs_thérapeutiques qui furent expérimentés et élaborés dans certains asiles psychiatriques. Les formes possibles de l’accueil inconditionné des personnes en #souffrance_psychiques y sont aujourd’hui discutées, dans une reprise de la fonction de protection des asiles qu’il s’agit d’actualiser. De même, les dispositifs de pair-aidance, qui cherchent à institutionnaliser les soins que les personnes souffrantes peuvent se donner les unes aux autres reprennent et transforment les questions qui étaient liées au transfert et au contre-transfert dans les cures psychanalytiques et dans la psychothérapie institutionnelle.

      #subjectivités #soin #handicap

  • Jazzsängerin Lisa Bassenge: „Das wilde, schöne Kreuzberg ist vorbei“
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/berlin-stadtbild-jazzsaengerin-lisa-bassenge-das-wilde-schoene-kreu

    So siehts aus. Trotzdem liegt der Zig Zag Jazz Club in der Hauptstraße 98 in 12159 Berlin-Friedenau und nicht in Schöneberg. Aber wie kann eine Lokalredaktöse sowas auch wissen.

    https://m.kauperts.de/Strassen/Hauptstrasse-10827-12159-Berlin

    15.10.2023 von Susanne Dübber - Fast 30 Jahre lang wohnte Jazzsängerin Lisa Bassenge gern in Kreuzberg. Doch die wilden, schönen Zeiten sind vorbei, klagt sie.

    Raus aus Kreuzberg, ran an den Wannsee in Zehlendorf – beschaulicher Vorort oder quirlige Innenstadt, in welchem Berliner Stadtteil lebt es sich besser? Darüber und über ihr Konzert am Freitag, 20. Oktober, im Schöneberger Zig Zag Jazz Club sprach ich mit der Sängerin Lisa Bassenge, während wir aus dem Wohnzimmerfenster den Segelbooten auf dem Wannsee zuschauten.

    „Das wilde, schöne Kreuzberg ist vorbei“, meint sie, „der Stadtteil hat seine besten Zeiten hinter sich.“ Mitte der 1990er-Jahre war die geborene Berlinerin dorthin gezogen. „Bis in die 2000er-Jahre war es ein gemütlicher Bezirk. Alles war im Guten, türkische und deutsche Familien kamen miteinander aus. Ein bisschen Drogenprobleme, ein paar Leute mit Geld, aber das machte sich nicht bemerkbar.“

    Der Kipppunkt des Bezirks kam ab den 2010er-Jahren

    Wobei – Mitte bis Ende der 90er war der Görlitzer Park bereits ein unwirtlicher Ort. „Nachts bin ich da nicht durch. Das war eine ziemlich dunkle Ecke, ältere Männer hingen da rum und machten einen dumm an.“

    Der Kipppunkt von Kreuzberg kam ab den 2010er-Jahren, „da hat sich total was geändert. Es begann der große Ausverkauf. Spekulanten gehörten plötzlich ganze Straßenzüge, seitdem steigen die Mieten ständig, es gibt keine Kitaplätze mehr, niemand findet eine Wohnung.“

    Es wurde ihr „von allem zu viel, vor allem viel zu laut, der Trubel auf den Straßen nahm zu“. Die Oranienstraße hat Lisa Bassenge mit vielen kleinen netten Geschäften in Erinnerung. „Heute ist es eine einzige Touristenmeile, die Cafés verschwinden, Spätis eröffnen. Das Flair ist verloren.“

    Während der Pandemie, mit drei Kindern reduziert auf die Wohnung, sehnte sie sich immer mehr weg aus der Enge, nach einer ruhigeren Ecke in Berlin, mit viel Natur, Wald, Weite für den Blick. So traf sie vor bald zwei Jahren die Entscheidung „raus hier!“, als sich die Gelegenheit ergab, weil zur Tätigkeit ihres Mannes als Hausmeister eine Dienstwohnung am Wannsee gehört.

    Seitdem hat sie vom Klavier aus direkten Blick auf den Wannsee, das neue Album „Wildflowers“ konzipierte sie hier. Sie wohnt nun in beiden Stadtteilen zugleich. „Ich genieße das Beste beider Welten.“ Ist sie in der Wohnung in der Innenstadt, wo immer was los ist, trifft sie auf der Straße sofort Bekannte. Am stillen Wannsee besucht sie oft die abgelegene Pfaueninsel, „der schönste Ort in Berlin“.

    Von fast fünf Jahrzehnten Großstadt Berlin ist Lisa Bassenge Zeugin. Auf ihre musikalische Vergangenheit mit den deutschen Liedern aus den Alben „Nur fort“ und „Wolke 8“ schaut sie beim Konzert im Zig Zag Club zurück.

    #Berlin #Kreuzberg #Friedenau #Wannsee #Hauptstraße #Oranienstraße #Gentrifizierung #Jazz #Gaststätte #Club

  • Berghain is not a zoo ! Party-goers angered by Airbnb club “experience”
    https://www.exberliner.com/english-news-berlin/berghain-is-not-a-zoo-jesus-airbnb-club-experience


    Moin connu et plus excentré que Berghain le club Cassiopeia est aussi prisé par les partygoers de la capitale allemande.

    Le weekend arrive, enfin, qu’on s’amuse, boumtchk boumtchk boumtchk, si t’as raté les célèbres Love Parade de 1997 ff. là tu peux passer devant la queue d’attente des clubs à peine ringards de Berlin, pour quelques bricoles seulement, vieux plouc !

    A man calling himself Jesus charges between €199 and €497 to get tourists into Berghain.

    Ever get the feeling Berlin is turning into a theme park? A few reports are going around that regular party-goers of the famously exclusive club Berghain have been bumping into groups of tourists who are being led around by a tour guide. So, is Berghain now accepting tours?

    The truth is a little more complicated. The news seems to have been sparked by an observation on the reddit group /Berghain_Community, where many users reported seeing the tours in person. Apparently, the excursions are run as part of an Airbnb experience where a man (who calls himself Jesus) charges tourists between €199 and €497 to provide them with outfits and get them into Berlin clubs like Berghain and Sisyphos.

    Understandably, many visitors to the club are upset, feeling that paying a guide to get you in violates the ethos of the space. As one visitor commented, “Berghain is not a zoo!”.

    https://www.exberliner.com/wp-content/uploads/2023/08/imago0152602600h-scaled.webp

    #Berlin #été #boîte_de_nuit #club #danse #techno #tourisme #AirBnB #corruption #racket #WTF

  • Quand la montagne est politique


    –-> À propos de : Catherine Roth, Naturaliser la montagne ? Le Club carpatique transylvain, XIXe-XXIe siècle, PUR

    L’étude du #Club_carpatique_transylvain, du XIXe siècle à nos jours, permet de comprendre comment la chaîne montagneuse a rejoint le mouvement d’appropriation nationale de la nature, qui a mis aux prises Allemands, Hongrois et Roumains.

    https://laviedesidees.fr/Catherine-Roth-Naturaliser-la-montagne
    #montagne #politique #nationalisme #nature #Carpates #Balkans #guides #Siebenbürgischer_Karpatenverein (#SKV) #communisme #Kulturnation #Naturenation #Transylvanie

    • Naturaliser la montagne ? Le Club Carpatique Transylvain, XIXe - XXIe siècles

      Le projet de cette étude est double : 1) retracer la passionnante histoire de la montagne dans les Carpates, des premiers alpinistes aux mutations sportives et identitaires du Club Carpatique Transylvain ou de ses avatars, jusqu’à l’immédiat contemporain ; 2) montrer comment la création du club en 1880, par la minorité allemande des Saxons de Transylvanie, s’adosse secrètement à un processus de naturalisation sociale. Par d’habiles métaphores et sous-entendus, il s’agit de faire passer les institutions humaines pour des phénomènes naturels aussi incontestables qu’une chaîne de montagne. C’est au décryptage de cette illusion qu’est consacré Naturaliser la montagne ? Sous ce titre étonnant et paradoxal, l’ouvrage s’inscrit dans l’entreprise d’élucidation critique que l’auteur a commencée dans La Nation entre les lignes (PUR, 2022). D’un livre à l’autre, par-delà leur objet propre, s’éclairent et se démystifient ainsi les processus souterrains par lesquels se forge une identité collective.

      https://pur-editions.fr/product/9096/naturaliser-la-montagne
      #livre

  • Une loi pour s’opposer à la réécriture des oeuvres littéraires
    https://actualitte.com/article/111655/droit-justice/une-loi-pour-s-opposer-a-la-reecriture-des-oeuvres-litteraires

    Député français de la 3e circonscription de Seine-et-Marne, Jean-Louis Thiériot souhaite « protéger l’intégrité des œuvres [littéraires] des réécritures idéologiques », en rendant le droit de repentir et le droit de retrait intransmissibles aux ayants droit de son auteur ou de son autrice.

    Sa proposition de loi, enregistrée ce 10 mai à l’Assemblée nationale, amenderait ainsi le Code de la propriété intellectuelle et modifierait les prérogatives liées au droit moral.
    Modifier et corriger

    La proposition de loi du député s’inscrit dans une actualité brûlante, celle de la réécriture des œuvres, observée à plusieurs reprises outre-Manche ces derniers mois.

    Le premier corpus corrigé fut celui de Roald Dahl, à l’occasion de rééditions de plusieurs ouvrages parues en 2022 chez l’éditeur historique britannique, Puffin. Des termes « liés au poids, à la santé mentale, à la violence, au genre et à l’ethnie ont été supprimés et reformulés » dans les textes des nouvelles éditions.

    En quelques semaines, les cas se sont multipliés : les livres de Ian Fleming mettant en scène James Bond, puis des enquêtes rédigées par Agatha Christie ont été débarrassées de références à l’ethnie ou d’insultes, ou encore de commentaires racistes et sexistes. Dans le cas des livres de Christie, la réécriture remonte à 2020, tout de même.

    Citant ces cas, le député Les Républicains en attribue la cause à « la pression du mouvement “wokiste” et de la “cancel culture” », une interprétation assez hâtive et conforme à la dernière panique morale en vogue. En effet, pour Dahl, mais aussi Fleming ou Christie, les modifications ont été décidées par les ayants droit de ces auteurs, à des fins commerciales. L’objectif étant de garantir un succès durable pour ces publications jusqu’à leur entrée dans le domaine public.

    Plutôt que la manifestation d’un mouvement « wokiste », il s’agit bien d’une manœuvre financière, peut-être même quasi publicitaire, au vu des multiples retombées médiatiques qui accompagnent ces réécritures.

    #Droit_auteur #Wokisme #Edition

  • [lift ou esstich] frétillez,
    https://www.radiopanik.org/emissions/lift-ou-esstich/tremblez

    Avec l’aimable autorisation de diffuser sur les ondes panikéennes.

    « L’Objet petit a » projet de fin d’années d’études de Louis Viste, à l’INSAS Bruxelles. Mise en lumières Ijou Ahoudij.

    Composition musicale de Baxter Nocturne avec les voix de Tara Veyrunes et Clarina Sierro, ici en version courte pour une version de démonstration, normalement jouée en direct sur 30 minutes de représentation.

    tracklist

    intro Makadopoulos et son orchestre - Les enfants du piree reverse S.p.y.r - Surge Froid Dub - First Floor Beat Aca - Grillito 2 Titan Arch - Inception Scratchlart & Griffit Vigo - Goosebumps Mica Levi - Delete #beach (japanese) #jardin - Female Voice Enter (lips tongue migrate)-(feat eve) La claud - Far from Straight Path Ehua - Leggera Prc-Beats - Pedra de 800 kg Genevieve (...)

    #dance #club #lips #sombre #dîner #circlusion #d&b #sorcellerie #venus #dance,jardin,club,lips,sombre,beach,dîner,circlusion,d&b,sorcellerie,venus
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/lift-ou-esstich/tremblez_15720__1.mp3

  • 1789... La Révolution !
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/1789-la-revolution

    La révolution française (CLT n°32 du 3 mars 1989, #archiveLO)

    1789 : Les premières étapes de la révolution
    – La convocation des #États_généraux
    – Du #Tiers_État à l’Assemblée nationale
    – 12-14 juillet : l’intervention des masses populaires parisiennes
    – Eté 1789 : les paysans entrent en scène à leur tour
    – 5-6 octobre : les femmes du peuple ramènent le roi à Paris

    De 1790 à 1792 : la révolution s’approfondit
    – L’agitation gagne l’armée royale. Le #massacre_de_Nancy (août 1790)
    #Varennes (juin 1791) : La #monarchie perd son crédit
    – L’Assemblée bourgeoise contre les #sans-culottes
    – Le #club_des_Jacobins
    – L’#Assemblée_Législative succède à la #Constituante (Octobre 1791)
    – La révolution face à la guerre (printemps 1792)
    – 10 août 1792 : les sans-culottes abattent la monarchie

    1793 : « #l'année_terrible »
    – Les Girondins dépassés par la radicalisation du mouvement populaire...
    – ...qui porte #la_Montagne au pouvoir (Juin #1793)
    – « Le peuple français debout contre les tyrans ! » (Août 1793)
    – La #Terreur montagnarde s’appuie sur la mobilisation des masses...
    – ... tout en la conservant sous son contrôle
    – La chute de #Robespierre (27 juillet 1794 - 9 Thermidor)

    1794-1799 : la bourgeoisie à la recherche de sa république
    – La #réaction_thermidorienne / #Thermidor
    – ...contre les soulèvements populaires...
    – ... et face aux tentatives royalistes
    – La #Révolution_française et la naissance de l’Europe moderne
    – L’actualité de la Révolution française : celle de la révolution tout court

    ANNEXE
    #Vendéens et #Chouans contre la Révolution
    Repères chronologiques

  • #Corsica_Linea accueille des Ukrainiens et expulse des Algériens

    La même compagnie de bateaux qui a accueilli des réfugiés ukrainiens à Marseille sert désormais à expulser des sans-papiers de l’autre côté de la Méditerranée. C’est ce que révèlent les témoignages de plusieurs employés de la compagnie Corsica Linea.

    La compagnie de transport maritime Corsica Linea était fière, le 23 mars 2022, d’annoncer aux côtés de la préfecture des Bouches-du-Rhône l’ouverture du premier centre d’accueil de réfugiés ukrainiens. 1.700 places au total. L’un de ses #ferries, le « Méditerranée », est mis à disposition pour héberger jusqu’à 800 Ukrainiens. Dans les Echos, on apprend que l’initiative humanitaire vient du #Club_Top_20, qui regroupe les entreprises les plus influentes du territoire marseillais.

    Une fois vidés de leurs réfugiés, début juin, les bateaux de Corsica Linea ont repris la mer. À 20 mètres de la cabine du commandant de bord, cachés de la vue des passagers lambdas : d’autres étrangers. Des #sans-papiers que la France expulse vers l’Algérie. La compagnie corse préfère cette fois rester discrète.

    Un mécano découvre le pot aux roses

    Camille (1), la quarantaine, travaille comme ouvrier mécanicien sur l’un des bateaux de la compagnie Corsica Linea. Le mardi 20 septembre, il embarque à Marseille direction Alger, à bord du ferry Danielle Casanova. Un nom donné en hommage à une résistante communiste corse. Il a l’habitude de faire ce voyage. Mais cette fois-ci, il se passe quelque chose de différent :

    « La veille, l’officier me demande de remettre en état “les cellules des gardes et des prisonniers” parce qu’on est susceptibles de rapatrier des mecs le lendemain. Je ne comprends pas de quoi il s’agit. »

    Le mardi matin avant 8 heures, il fait son boulot et retape les sanitaires. Le marin se pose des questions :

    « Je remarque que tout est arrondi pour ne pas se blesser. »

    « Je demande à mes collègues, personne ne sait rien. Je me dis que la seule chose que je peux faire, c’est de faire durer le temps. Alors un truc que je peux faire en 30 minutes, j’y passe deux heures », décrit Camille.

    Puis vient un moment de flottement. Aux alentours de 9 heures et demi, le mécano entend « des mecs arriver, c’était bruyant. Là, je vois la #police_aux_frontières (#Paf) arriver avec des migrants, ça se bouscule… Ils sont trois, la trentaine, escortés, un flic devant, un flic derrière ». Camille ajoute :

    « Ils ont les poignets menottés, des casques de boxeur sur la tête [pour ne pas se blesser le crâne]. »

    Le jeune ouvrier décide d’entamer une discussion avec les hommes de la Paf. « Ils me disent que les #expulsions ont commencé en juin sur le bateau “Méditerranée” ». Le même qui a servi d’accueil aux Ukrainiens. « Les flics me parlent d’une reconduite prévue la semaine prochaine, et lancent un : “Et ça continuera” », rapporte Camille dans son uniforme bleu marine, d’un ton qui se veut calme.

    D’après son témoignage, les cabines en inox sont surnommées : « La #prison » et surveillées par des caméras vidéo 24 heures sur 24. Elles sont fermées à clef de l’extérieur, pas de hublot. La coursive devant la prison est verrouillée par deux portes à code. Selon un rapport interne du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) sur les #éloignements en bateau vers l’Algérie, « aucune procédure d’exploitation des enregistrements n’existe et la surveillance vidéo n’est pas signalée ». Le marin confie :

    « J’ai été chialer un bon coup dans les chiottes. Moi, je n’ai pas signé pour virer des Arabes, ça non ».

    Il se met à travailler salement pour appeler un collègue nettoyeur et lui montrer ce qu’il a vu :

    « Je simule un problème de mécanique, je fais exprès de faire un taf de porc pour faire traîner les choses. »

    Son collègue Alix (1) monte de l’hôtellerie pour nettoyer ce qu’a fait Camille. Il a accepté de livrer son témoignage. « Quand je vois ces #cellules_d’isolement en métal, je suis un peu choqué. Trois hommes [les Algériens] me regardent, ils ont l’air apeurés. » Il continue :

    « C’est comme une prison. Je me suis souvenu des Ukrainiens, ils n’étaient pas au même endroit ni traités de la même façon. Je n’ai pas compris ce qui se passait, je n’avais jamais vu une cellule de ma vie, sauf à la télé ».

    Des menaces

    Le jeune marin chargé de l’entretien a été témoin d’un autre moment sur le bateau. « J’étais à la réception quand la Paf est arrivée, elle a demandé à parler au commissaire de bord », raconte Alix. « J’ai rempli pour eux la feuille des besoins spécifiques, et tout en bas, il y avait déjà deux noms inscrits pour des visas “courte durée” : c’était pour la police. On leur attribue des cabines et des tickets-repas ».

    Les agents de la Paf vont manger au self avec les marins, se promener sur le pont, et ce pendant toute la traversée en mer aller-retour, du mardi au jeudi. Le mardi soir, un matelot de garde aurait crié : « Il y a une merde en cellule avec les reconduits, j’appelle les forces de l’ordre ! ». Selon les marins, tout le monde pouvait entendre ces mots, passagers compris.

    Dans un enregistrement fourni par Camille, on entend distinctement un policier menacer un migrant de l’attacher s’il continue de crier et de gesticuler. Le jeune détenu pleure et tape sur les murs :

    « Je vais casser ma tête, comme ça le commandant, il m’emmène à l’hôpital et je pars pas ».

    Puis on entend le policier dire à ses collègues :

    « S’il nous fait trop chier, on lui fait une piqûre de calmant ».

    Il revient vers lui :

    « Prends sur toi, ça va être casse-couille pendant 20 heures, mais prends sur toi, allez. »

    On entend Camille poser une question à l’agent de la Paf, qui lui répond froidement :

    « Je ne sais pas, c’est la première fois que je viens. »

    Dans un autre enregistrement, on entend un migrant hurler : « Un être humain il est pas capable de rester là wallah ». Et un autre, d’une voix aiguë : « Monsieur, monsieur, je vous en prie, il faut ouvrir, monsieur je suis tranquille, je vous en prie… » Camille enchérit :

    « C’est intenable. Je me retiens de pleurer plusieurs fois, j’ai fait des exercices de respiration, je me sentais impuissant. »

    Il faut dire que le marin vient du militantisme « no-border », pour la libre circulation des personnes. « Je ne peux pas recevoir des migrants chez moi et en expulser ensuite, ce n’est pas possible. Et même s’ils ont été condamnés par la justice, ils n’avaient pas le choix de commettre des délits pour survivre, vu qu’ils n’ont pas le droit de travailler », pointe le mécanicien, reprenant illico sa casquette d’activiste.

    Quand ils arrivent à Alger, le débarquement dure de 9h à 14h. « C’est normal, c’est la #Hogra (dialecte algérien signifiant humiliation publique, injustice, excès de pouvoir) », sourit Alix. Il leur est interdit de sortir de l’enceinte portuaire. Puis les marins ne voient plus la Paf, jusqu’au mardi suivant. Même scénario le 27 septembre : d’autres expulsions vers Alger ont lieu. Camille simule un problème mécanique et en profite pour faire des vidéos des #cellules.

    https://www.youtube.com/watch?v=ZuG0MR5n1PA&feature=emb_logo

    Un bras de fer franco-algérien

    Comme l’avaient révélé StreetPress et Mediapart, Alger a pendant de longs mois refusé le retour de ses ressortissants. En guise de représailles, « l’État français [a] décidé de réduire de 50 % le nombre de #visas délivrés aux ressortissants algériens », précise l’ONG Euromed Rights, une association de défense des droits des étrangers basée au Danemark. Mais les tensions semblent s’apaiser et les expulsions auraient démarré au mois de juin avec une pause pendant l’été. « Près de 80 % des incarcérés en centre de rétention administrative (#Cra) sont des Algériens. C’est une très très forte majorité », affirme une source d’un Cra du Sud de la France. « Ils sont piochés d’un peu partout, mais principalement au Cra de Marseille. Le test PCR n’est même plus imposé ». Avant cela, les exilés pouvaient refuser et ainsi retarder l’échéance.

    Dans un retour de mail daté du mois de juin, la préfecture des Bouches-du-Rhône confirme utiliser plusieurs « vecteurs disponibles » – aériens, terrestres ou maritimes – pour les #reconduites_aux_frontières des étrangers en situation irrégulière sur le territoire français. Jointe à nouveau début octobre, elle ne souhaite rien commenter ou ajouter. Même si elle ne répond pas à nos questions sur ce contrat entre le ministère de l’Intérieur et Corsica Linea, elle ne dément pas. Selon la presse algérienne et Euromed Rights, la France a signé un contrat en juin avec la société privée Corsica Linea pour le retour des migrants par la mer.

    Une détention arbitraire ?

    D’après les témoignages de Camille et Alix, les reconduits ne sortent pas des cellules avant que le bateau ne soit à quai à Alger. Ils sont alors remis aux autorités algériennes, et souvent à nouveau emprisonnés pour « immigration illégale ».

    Patrick Henriot, magistrat honoraire, secrétaire général du groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti) souligne que les textes applicables à l’exécution forcée des #mesures_d’éloignement n’autorisent pas les services de police à priver les personnes de liberté pendant leur acheminement vers le pays de renvoi.

    Certes ils peuvent user d’une certaine contrainte mais elle doit être « strictement nécessaire » et en toutes circonstances rester « proportionnée ». La Paf est là pour sécuriser ces personnes. « Or le #confinement_forcé, pendant toute la durée du trajet, dans une cabine fermée qui n’est rien d’autre qu’une cellule, apparaît manifestement disproportionné » explique Patrick Henriot, qui continue :

    « Sans compter qu’il y a là une atteinte à la dignité des personnes au regard des conditions dans lesquelles se déroule cet emprisonnement qui ne dit pas son nom. »

    Le magistrat ajoute : « Sur un navire, c’est le capitaine qui est titulaire du pouvoir de police. Certes, il peut demander aux policiers de lui prêter main-forte dans l’exercice de ce pouvoir mais la contrainte doit s’exercer sous sa responsabilité, et il doit lui-même veiller à ce qu’elle reste proportionnée ». Selon nos informations, le capitaine n’accompagnait à aucun moment les policiers, leur laissant le plein pouvoir.

    Contactée plusieurs fois par mail et par téléphone, la compagnie Corsica Linea s’est refusée à tout commentaire.

    https://www.streetpress.com/sujet/1665408878-corsica-linea-accueille-ukraniens-expulse-algeriens-marseill
    #tri #catégorisation #réfugiés #réfugiés_ukrainiens #réfugiés_algériens #expulsion #bateaux #Algérie #France #détention_arbitraire

    ping @isskein @karine4

  • #Nioro_du_Sahel, une ville sous tension

    #Nioro du Sahel. Une ville du #Mali isolée à la frontière mauritanienne, à près de 500 kilomètres de pistes de Bamako, Bref, Nioro n’est pas une priorité économique et n’a jamais été électrifiée par l’État malien. Le soir venu, les Niorois s’organisent... et les familles aisées se distinguent au bruit de leur groupe électrogène. Le courant, lui, suit les liens de parenté et de voisinage.
    Mais, depuis quelques années, une équipe de Français s’est lancée dans l’électrification de la ville. Au-delà des câbles et des poteaux, le réseau électrique révèle rapidement son enjeu social et politique. Le projet dépasse alors « l’objet technique » des Français et dévoile de profondes tensions...

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/5046_1

    Un film intéressant qui permet de se rendre compte de ce qui se passe quand on fait une intervention technique sans prendre en compte les rapports sociaux et les enjeux de pouvoir...

    A partir de la minute 18’18 (part 2) :

    Quand les électriciens français se rendent compte que probablement les habitants n’auront pas l’argent pour se payer l’électricité dans leurs foyers...
    Electricien 1 :

    « Il faut savoir se remettre en question. Est-ce qu’ils l’ont bien compris ? »

    Electricien 2 :

    « C’est pas eux qui ont été demandeurs, c’est nous qui avons voulu améliorer leur vie. Est-ce qu’en faisant comme ça nous n’avons pas fait une mauvaise approche ? Parce que eux, ils ne demandaient rien, ils voulaient bien avoir un peu de courant pour avoir un peu de télévision »

    #film #film_documentaire #électricité #électrification #coopération_au_développement #aide_au_développement #développement #documentaire #Nioro-du-Sahel
    #groupe_électrogène #jumelage #solidarité_internationale #EDF #club_CODEV #Limours #bénévolat #coût #prix #incompréhension #inégalités #rapports_de_pouvoir

  • En France, la presse jeu vidéo perd des points de vie
    https://www.lefigaro.fr/jeux-video/en-france-la-presse-jeu-video-perd-des-points-de-vie-20220710

    Externalisation des contenus, prix du papier, concurrence des influenceurs, manque de perspectives : les médias spécialisés font grise mine malgré la popularité et le chiffre d’affaires croissant du secteur.

    Le paradoxe est cruel. Pendant que le marché du jeu vidéo s’accroît d’année en année à l’international et a dépassé, en termes de chiffre d’affaires, le secteur de la musique et du cinéma, les médias spécialisés ont toujours autant du mal à survivre, tandis que leurs journalistes s’interrogent sur l’avenir.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #audience #influence #tf1 #presse #presse_spécialisée #journalisme #rédaction #marché #tf1 #unify #reword_media #auto_plus #grazia #science_et_vie #gamekult #melty #la_crème_du_gaming #supersoluce #gamelove #webedia #jeuxvideo_com #breakflip #wsc #jérémy_parola #payant #gratuit #publicité #les_numériques #prix_du_papier #papier #canard_pc #jeuxvidéo_fr #clubic #julien_chièze #carole_quintaine #gauthier_andres #gautoz #julie_le_baron #valentin_cébo

    • – « Je ne dirais jamais qu’il y a des violences policières », Valérie Pécresse

      – « Je veux que vous redeveniez les chasseurs, pas les gibiers », Eric Zemmour

      – « Nous devons établir une présomption de légitime défense renforcée », Marine Le Pen

      Le 2 février 2022, le syndicat policier d’extrême droite Alliance organisait un « Grand oral » des candidats à l’élection présidentielle. L’événement en tant que tel révèle le degré de toute puissance d’une police qui est désormais un pouvoir autonome, un État dans l’État. Imaginez : les candidats doivent venir se faire valider par un syndicat policier radicalisé, en prononçant le discours le plus répressif possible devant un énorme logo Alliance. Le tout retransmis à la télé. Il y a encore quelques années, personne n’aurait imaginé une telle dystopie.

      BAC Nord

      C’est donc dans un ciné-club parisien qu’a lieu l’événement. En introduction, le film « BAC Nord », un long métrage de propagande. En 2012, 18 policiers membres de la BAC du Nord de Marseille étaient arrêtés pour corruption, racket, trafic de drogue et enrichissement personnel. Les enquêteurs découvrent par exemple plus de 150 000€ en liquide chez un policier, des sachets de cannabis dans les placards du commissariat, entre autres. L’affaire est tellement accablante que la plupart sont condamnés. Ce film, sorti en 2021, est une œuvre d’inversion : des ripoux y sont montrés en héros qui ne font que leur devoir, les habitants des quartiers sont des silhouettes cagoulées et sanguinaires, l’IGPN est incarnée par des enquêteurs sévères et antipathiques, qui cherchent à faire condamner injustement la BAC. Ce film qui a bénéficié d’une promotion massive dans les médias, a été acclamé par l’extrême droite dès sa sortie, Marine Le Pen twittant notamment « la réalité c’est ce film ! Allez le voir ! » Le 2 février, après la projection, le patron d’Alliance fait acclamer « les collègues de Marseille » et réclame un « choc d’autorité ». Le décors est posé.
      Surenchère sécuritaire

      Vient le « Grand oral ». Seul Mélenchon n’a pas été invité : les policiers le détestent parce qu’il a eu le tort de dénoncer les violences policières. Preuve que la police fait bloc, qu’elle soutient les criminels dans ses rangs plutôt que de les condamner. Parler de violences policières est déjà un motif d’exclusion. Les candidats de centre-gauche ont, de leur côté, décliné l’invitation.

      Valérie Pécresse commence, elle promet elle aussi aux policiers un « électrochoc d’autorité », l’extension de la légitime défense, l’obligation du flouter les photos d’agents. Elle veut aussi permettre à certains policiers de devenir juges. Après une série de promesses et de cadeaux, Pécresse annonce l’élargissement des « interdictions administratives » de participer à des mobilisations, une mesure contraire à la Déclaration des droits de l’homme et à la liberté fondamentale de manifester. Elle est immédiatement suivie par Darmanin, applaudi par la salle. Le patron d’Alliance assume : « Vous êtes notre ministre et on en est satisfaits. Pourvu que ça dure ! » Les vrais chefs de la police française ne sont pas élus, ils sont désignés par les syndicats de police.

      Le ministre de l’Intérieur se vante de ce qu’Emmanuel Macron « a fait concrètement et discrètement » pour la police, « peut-être trop discrètement ». Comme les achats d’armes, de grosses voitures, les primes, les médailles, l’exonération de pass sanitaire et autres cadeaux ? Ça n’était pourtant pas très discret.

      C’est le tour d’Eric Zemmour, avec un discours ouvertement fasciste : « Vous êtes aux premières loges d’un combat de civilisation. Face à vous, ce ne sont pas que des délinquants, c’est une autre civilisation avec laquelle on ne peut pas co-exister pacifiquement ». Pour lui, la France est en guerre civile, et la police doit éradiquer un ennemi intérieur. « Les délinquants du quotidien et les djihadistes, ce sont les mêmes. Mêmes origines, mêmes parcours, mêmes quartiers ». Il promet de « supprimer le juge des libertés », qui a un « rôle néfaste », et de réduire la place des avocats. Il va aussi élargir la « légitime défense » pour tout le monde, à l’américaine : un permis de tuer si l’on a eu « peur ». Il promet d’attaquer les « enclaves étrangères » et conclut, halluciné : « Je veux que vous redeveniez les chasseurs, pas les gibiers ». Le programme d’une dictature. Tonnerre d’applaudissements. La police acclame donc un délinquant fasciste multi-condamné.

      Pour terminer, Marine Le Pen a du mal à aller plus loin que les précédentes interventions. Alors elle annonce à son tour la « présomption de légitime défense » pour les policiers, le retour des peines plancher, le floutage obligatoire, le jugement en procédure accélérée de chaque outrage… Nouveaux applaudissements d’un public comblé.

      La police au pouvoir

      Des candidats représentants, dans les sondages, 70% des intentions de vote sont donc allés se soumettre à un syndicat d’extrême droite, en multipliant les propositions dictatoriales. Voilà où nous en sommes : après avoir militarisé la police, après lui avoir donné tous les droits, après avoir écrasé toute opposition, le régime ne tient plus que par la répression. Et les forces de l’ordre le font savoir. La police veut à présent le pouvoir. Elle s’est déjà autonomisée, elle ne répond plus à aucune règle, elle ne rend plus aucun compte : c’est à la fois un camp et un parti. Ce « Grand oral » policier donne un aperçu d’un régime où Alliance n’aurait pas de contre-pouvoirs : une dictature policière fasciste.

    • « Bon, on a bien rigolé avec #BacNord. Mais ce qui s’est passé hier au "Grand oral" du #fascisme c’est super grave.
      Donc c’est parti : on nomme et on dénonce les acteurs culturels qui font le jeu de #l'extrême-droite ! »

      1/ Shame on you #Club-De-l'Etoile

      Ça joue les héritiers de l’esprit « ciné-club », les fans de pop culture, puis ça finit par programmer une soirée 100% facho ou on discute tranquillement de la prochaine guerre civile ?!
      On attend vos explications.

      2/ Shame on you #France2tv, #myCANAL et #Chi-Fou-Mi.
      Vous avez produit le film, validé le scénario. Vous saviez que ça allait nourrir des discours de haine sur l’insécurité, la justice, les quartiers populaires.
      Ah c’est sûr ça vous a rapporté du pognon. Bravo !

      3/ Shame on you #CedricJimenez

      Non, l’amour de l’extrême-droite pour ton film n’est pas une « malheureuse récupération politique ». C’est la putain de SUITE LOGIQUE de tes choix de cinéaste.
      Tu sais ce qui te ferait honneur ? D’assumer ta part de responsabilité dans cet enfer.

      4/ Shame on you #GillesLellouche

      Tu te souviens de la conférence de presse à Cannes ? Celle où Fiachra Gibbons, le journaliste irlandais, vous alerte sur la proximité avec les idées de #LePen. Ça t’avait bien fait rigoler, à l’époque.
      Who’s laughing now ?


      5/ Shame on you #leJDD

      Vous aviez fait la promo de Bac Nord en le qualifiant de « western urbain ». Ça veut dire quoi : que les pauvres sont des Indiens ? Que c’est normal d’envoyer la cavalerie pour « civiliser » les cités ? Expliquez-nous.
      .../...

      https://twitter.com/SansAvenir_pod/status/1489182503818645512

    • Zemmour à #Lille : La police, Service d’ordre De L’extrême-droite

      Ce samedi 5 février à Lille, le candidat pétainiste sponsorisé par le milliardaire Bolloré, venait tenir un meeting.

      Meeting massivement retransmis par tous les médias dominants, qui mènent une véritable campagne en faveur de l’extrême droite depuis des mois, sans jamais donner la parole à celles et ceux qui défendent l’égalité et la justice. Sauf pour les diaboliser.

      La population lilloise refusait ce grand rassemblement néofasciste : une manifestation contre l’extrême droite à l’appel de nombreuses organisations était lancé. Plusieurs milliers de personnes ont répondu présent.

      Mais la police a lancé une série de charges très violentes pour voler les banderoles des manifestants, puis en organisant une véritable chasse à l’homme contre les opposant-es à Zemmour.

      Comme à Nantes, comme à Paris, la police lilloise a fait office de milice pour le candidat d’extrême droite, et plus généralement contre toute parole antifasciste. Cela n’a pas empêché le défilé, hétérogène, de faire entendre ses voix dans les rues de Lille.

      Les temps sont durs, faisons bloc.

      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1490059947220025347?cxt=HHwWhoCygZPo4K0pAAAA

  • #Frantz_Fanon

    Le nom de Frantz Fanon (1925-1961), écrivain, psychiatre et penseur révolutionnaire martiniquais, est indissociable de la #guerre_d’indépendance algérienne et des #luttes_anticoloniales du XXe siècle. Mais qui était vraiment cet homme au destin fulgurant ?
    Nous le découvrons ici à Rome, en août 1961, lors de sa légendaire et mystérieuse rencontre avec Jean-Paul Sartre, qui a accepté de préfacer Les Damnés de la terre, son explosif essai à valeur de manifeste anticolonialiste. Ces trois jours sont d’une intensité dramatique toute particulière : alors que les pays africains accèdent souvent douloureusement à l’indépendance et que se joue le sort de l’Algérie, Fanon, gravement malade, raconte sa vie et ses combats, déplie ses idées, porte la contradiction au célèbre philosophe, accompagné de #Simone_de_Beauvoir et de #Claude_Lanzmann. Fanon et Sartre, c’est la rencontre de deux géants, de deux mondes, de deux couleurs de peau, de deux formes d’engagement. Mais la vérité de l’un est-elle exactement celle de l’autre, sur fond d’amitié et de trahison possible ?
    Ce roman graphique se donne à lire non seulement comme la biographie intellectuelle et politique de Frantz Fanon mais aussi comme une introduction originale à son œuvre, plus actuelle et décisive que jamais.

    https://www.editionsladecouverte.fr/frantz_fanon-9782707198907

    #BD #bande_dessinée #livre

    #indépendance #Algérie #Organisation_armée_secrète (#OAS) #décolonisation #biographie #colonisation #France #souffrance_psychique #syndrome_nord-africain #violence #bicots #violence_coloniale #lutte_armée #agressivité #domination #contre-violence #violence_politique #violence_pulsionnelle #Jean-Paul_Sartre #Sartre #socialthérapie #club_thérapeutique_de_Saint-Alban #François_Tosquelles #Saint-Alban #Septfonds #narcothérapie #négritude #école_d'Alger #Blida #primitivisme #psychiatrie_coloniale #insulinothérapie #cure_de_Sakel #sismothérapie #choc #autonomie #révolution #Consciences_Maghrébines #André_Mandouze #Amitiés_Algériennes #Wilaya #Association_de_la_jeunesse_algérienne_pour_l'action_sociale (#AJASS) #Alice_Cherki #maquis #montagne_de_Chréa #torture #attentats #ALN #FLN #El_Moudjahid #congrès_de_la_Soummam #pacification_coloniale #Septième_Wilaya #massacre_de_Melouze #opération_Bleuite #histoire

  • #Quebec : Une vingtaine de voiturettes de golf volées à Waterloo
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1834333/vol-voitures-golf-waterloo

    Une vingtaine de voiturettes ont été volées dans la nuit de dimanche à lundi au club de golf de Waterloo.

    La Sûreté du Québec (SQ) a ouvert une enquête pour tenter de retrouver ces véhicules, dont la valeur est estimée à 3000 $ chacun.

    Les voiturettes ont été volées alors qu’elles se trouvaient dans un enclos pour l’entreposage.


    Photo : Courtoisie : Club de golf Transcontinental

    “Nous avons reçu une plainte pour une introduction par effraction et vol. C’est assez inusité qu’une telle quantité de voiturettes soient volées au même moment”, constate la porte-parole de la SQ en Estrie, la sergente Aurélie Guindon.
    Le service d’identité judiciaire de la SQ s’est d’ailleurs rendu sur place.

     #voiture #mobilité #sport #club #golf #privilège #humour #Canada

    • La Ville de Winnipeg répare un trottoir 28 ans après le signalement des dégâts mais avec 16 ans d’avance sur la date prévue
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1834307/trottoir-service-311-reparation-saint-vital

      Une équipe de la Ville de Winnipeg a réparé une bordures de trottoir dans la rue Tyrone Bay, à Saint-Vital, au grand bonheur d’un résident du quartier qui a signalé le problème aux services municipaux il y a 28 ans.

      La réparation est même faite 16 ans avant la date prévue par les autorités municipales.


      En 1993, pour la première fois, Calvin Hawley a signalé à la Ville que la bordure du trottoir était endommagée par une machine de déneigement.

      Mais ce n’est qu’en 2019 que le résident de Saint-Vital a reçu un numéro de suivi par le biais du service téléphonique 311. La Ville lui a alors annoncé que le trottoir serait réparé d’ici le 26 juin 2037. Cela signifierait une attente de 44 ans pour terminer les réparations dudit trottoir.

      “C’est frustrant”, raconte Calvin Hawley. “Quand on obtient une réponse comme celle-là, on ne comprend pas. Il n’y a aucun recours ou aucune possibilité de se renseigner à ce sujet, car on ne peut pas parler à quelqu’un directement dans ce département.”

      Selon lui, la présence de l’équipe sur le terrain 16 ans plus tôt que prévu ne résout pas le problème du manque de transparence de la ligne 311.

      Malgré ses critiques, le fonctionnaire provincial à la retraite reconnaît l’importance du travail des employés municipaux.

      “Honnêtement, je ne crois pas qu’ils allaient attendre jusqu’en 2037, mais s’ils l’avaient fait, nous aurions une tout autre discussion”, ajoute-t-il.
      #Humour toujours !

  • Atelier « je fabrique mon cercueil » en maison de retraite
    https://www.funeraire-info.fr/atelier-je-fabrique-mon-cercueil-en-maison-de-retraite-85375

    « Qu’est-ce que tu vas faire pour occuper ta retraite ? » est une question traditionnelle des pots de départ. Ces Néo-Zélandais y apportent une réponse originale : « Ben, je vais construire mon cercueil ». Ça change de la pêche et des parties de cartes…

    On sait ce que les personnes âgées craignent, arrivées à un certain âge, plus que le cercueil : l’absence de but, la solitude, l’inactivité, et, au final, coûter de l’argent à leurs famille au moment du départ.

    Tranquillement en train de tricoter sur son canapé, en 2010, Katie Williams, alors âgée de 71 ans, a eu une idée lumineuse : fonder un club. Pas un club de Bridge, le but était de faire oublier l’ennui, pas de le souligner, ni de Scrabble, le but étant d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées, pas de les pousser au suicide.

    Non, un club qui permette aux personnes âgées de faire fonctionner à la fois leurs méninges et leur adresse, dans une ambiance conviviale, tout en en retirant un bénéfice.

    Euréka ! Pourquoi ne pas créer un club où les retraités pourraient fabriquer eux-même leur propre cercueil ? Aussitôt dit, aussitôt fait, Katie Williams jeta immédiatement son tricot, épargnant peut être sans le savoir à son petit-fils d’avoir à porter un pull-over qui lui aurait coûté de longues et onéreuses années de psychanalyse, et créa aussitôt dans son garage le premier Kiwi Coffin Club, soit « Club du cercueil Kiwi ».

    Il faut dire que Katie Williams avait déjà un passif : avant sa retraite, elle était infirmière spécialiste en soins palliatifs. Comme elle l’a confié à un journal local, elle « avait l’habitude d’être en deuil ».

    Sept ans plus tard, Katie Williams a 77 ans, un cercueil à sa taille fait de ses propres mains, mauve avec des petites fleurs, et contemple d’un air bienveillant les Kiwi Coffin Club qui ont fleuri à travers le pays.

    Les membres de ces clubs passent la journée ensemble, écoutant de la musique, prenant le thé et le déjeuner, et, donc, fabriquant des cercueils. Les associations mettent même en place des actions de bienfaisance, en offrant des cercueils pour enfant aux hôpitaux locaux, bien entendu fabriqué par leurs soins.

    Travail du bois, travail intellectuel (en faisant les plans du cercueil), travail artistique (la décoration de la boîte), et, au final, une substantielle économie au moment des obsèques, les pompes funèbres étant obligées d’accepter l’usage de ces cercueils, expliquent sans doute en partie le succès de ces clubs.

    Un des clubs de l’île du Nord compte 120 membres. Même si, pour certains, faire le premier pas est difficile, l’ambiance bienveillante et conviviale les aide ensuite à s’intégrer.

    Ses membres considèrent que leurs cercueils, tant qu’ils sont vivants, ne sont que des boîtes, et ces boîtes servent à unir, jusqu’à l’ultime séparation.

    #Nouvelle_Zélande #Club

  • Cinquante ans avant la Convention pour le climat : l’incroyable histoire des quatre chercheurs qui avaient déjà tout prévu
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/cinquante-ans-avant-la-convention-pour-le-climat-lincroyable-histoire-des-q

    1972, Massachusetts. Quatre étudiants chercheurs sont chargés de réfléchir aux conséquences de la croissance sur la planète. En sortira le rapport Meadows, vendu à dix millions d’exemplaires. Avec enthousiasme, ils arpentent le monde pour convaincre les décideurs d’agir. Lesquels décident de ne rien faire. Ils nous racontent leur fantastique aventure.

    C’est l’histoire d’un rendez-vous manqué. Manqué en 1972, en 1992, en 2012. Et 2022 ne s’annonce pas bien. Un rendez-vous avec la planète, ou plus précisément avec ceux qui la dirigent et qui, décennie après décennie, sur l’environnement, écoutent sans entendre, font mine de s’inquiéter puis atermoient.

    En 1972, les Américains Dennis Meadows, son épouse Donella, Bill Behrens et le Norvégien Jørgen Randers ne forment encore qu’une bande de très jeunes étudiants chercheurs – 26 ans de moyenne d’âge – au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge (États-Unis). Quatre « mousquetaires » au pedigree varié : un peu baba pour les deux premiers, rentrés deux ans plus tôt d’un long road-trip en Asie ; moins cool pour Jørgen, « jeune homme suffisant et parfaitement représentatif des milieux favorisés d’Oslo, confesse aujourd’hui l’intéressé. J’étais ce garçon doué en maths qui découvre, en intégrant le MIT pour y faire son doctorat de physique, qu’il y a un monde au-delà de la Norvège ». Quant à Bill Behrens, il fêtait tout juste ses 22 ans. Son nom, comme celui des trois autres, apparaît sur la couverture de The Limits to Growth (Les Limites à la croissance), un petit livre de 125 pages décrivant sans fioritures, et sur un ton politique neutre, l’impact destructeur des activités humaines sur notre planète. Les ressources de la Terre ne sont pas infinies, prévenaient les auteurs ; passé un cap, la charge devient trop lourde et les effets cumulés d’une démographie galopante, d’une pollution excessive, d’une consommation sans frein pourraient provoquer un effondrement. Troublé dans sa tranquillité, le gratin politique et économique mondial a lu cette enquête minutieuse, traduite en trente langues et vendue à 10 millions d’exemplaires… puis a choisi de ne rien faire.

    L’organisation était méticuleuse : « Chacun de nous s’occupait d’un secteur, détaille Bill Behrens, 71 ans, contacté par Zoom dans sa maison du Maine. Jurgen se cognait la pollution, je m’occupais des ressources naturelles, Donella de la démographie mondiale… Mais en découvrant les premières projections, nous étions tellement secoués que nous nous sommes dit : “Ce n’est pas possible, on a dû se planter.” On a repris nos calculs, fait quelques modifs ici et là… mais les nouvelles n’étaient pas meilleures. » Ou bien le monde développé réduisait son empreinte écologique avant de crever le plafond, ou bien la nature se chargerait de faire redescendre l’humanité sur terre…

    Une des premières recensions du livre paraît dans The New York Times Book Review : trois économistes en vue tournent en ridicule les conclusions de l’irritant bouquin. Si quelques critiques se montrent plus ouvertes, la plupart des commentaires sont négatifs, voire agressifs. Mais les débats sont passionnants. Et les années qui suivent, euphorisantes pour le quatuor. « C’était une période dingue, se souvient Bill Behrens. J’étais invité dans des colloques aux quatre coins du monde pour débattre de nos conclusions. Des organismes nous payaient le billet d’avion, et nous rémunéraient 1 000 dollars pour parler d’une enquête qu’on avait non seulement adoré faire, mais dont on pensait qu’elle allait changer le cours du monde. » À la longue, pourtant, l’ironie des mandarins, les sempiternelles réserves et ce satané déni vont avoir raison de l’enthousiasme.

    Bill Behrens, comme les autres, avait rendez-vous… avec lui-même. Il a acheté une cabane sans électricité dans les bois, et s’est lancé dans l’agriculture bio, avec vaches et moutons. « Je ne faisais qu’appliquer l’enseignement numéro un des Limites : arrêter de traiter la Terre comme un être à qui on ne cesse de prendre, sans rien lui donner en échange. » Dennis Meadows, lui, continuera longtemps de sillonner le monde pour secouer ses dirigeants. En vain. « Les grandes réformes politiques sont confrontées à un problème de taille, rappelle-t-il, elles exigent que les gens fassent un sacrifice aujourd’hui pour des bénéfices qui ne tomberont que bien plus tard. Et elles exigent des plus riches qu’ils fassent des sacrifices dont d’autres – généralement les plus pauvres – bénéficieront ailleurs. Aucun système politique occidental n’est capable de faire ce choix. Je me souviens d’un dirigeant européen qui, dans les années 1970, m’avait lancé : “Bravo, professeur Meadows, vous nous avez convaincus. Maintenant, expliquez-nous par quel miracle nous pourrons être réélus si nous faisons ce que vous dites ?” »

    Devant l’inaction crasse des responsables politiques et économiques, Donella a insisté pour qu’on ajoute un dernier chapitre, légèrement ésotérique. Les auteurs y proposaient cinq « outils » pour la transition qu’ils appelaient de leurs vœux : l’inspiration, l’honnêteté, le travail en réseau, l’apprentissage et… l’amour. « Du pur Donella, sourit Jørgen Randers. Si j’étais un grand sceptique, elle était une idéaliste qui avait connu la vie communautaire. Ce chapitre sur l’amour, les 3 % de la population mondiale qui partageait ses idées l’ont sûrement adoré. Les 97 % autres considèrent sûrement que c’est de la foutaise. »

    Il y a au moins deux morales à cette histoire. L’une, très sombre, l’autre lumineuse. Et les deux viennent de la bouche de Dennis Meadows, cueillies au tout petit matin – il se lève à 5 heures – alors qu’il faisait encore nuit noire dans le New Hamsphire : « J’ai passé cinquante ans à tenter d’expliquer aux dirigeants d’une cinquantaine de pays les enjeux des Limites à la croissance. Il est trop tard. Cognez-vous la tête contre un mur de pierre, ça fait mal au crâne mais ça n’a aucun effet sur le mur. Donc j’arrête. Et je me replie sur l’action locale, en utilisant la dynamique des systèmes sur les ressources naturelles, et en m’intéressant aux problèmes d’urbanisme de ma ville, Durham. » Des regrets ? « Très peu. Si vous faites dépendre votre bonheur de votre capacité à changer le monde, vous ne serez jamais heureux, car vous avez trop peu de chances de gagner. Quand des jeunes gens s’adressent à moi aujourd’hui, je leur dis les choses suivantes : “Apprenez la résilience, car les décennies qui viennent vont être semées de crises sévères ; apprenez des choses pratiques comme le jardinage ou la plomberie, car elles vous seront très utiles ; et lisez de l’histoire longue, celle des Phéniciens, des Romains, ou de la dynastie Qing.” Ces civilisations ont grandi, elles ont décliné, elles ont disparu. Imaginer que la nôtre pourrait suivre un autre destin me paraît un doux fantasme. Mais j’ajoute toujours ceci : “N’oubliez jamais qu’il existe deux façons de toucher au bonheur. La première est d’obtenir plus – c’est celle après laquelle notre civilisation a couru à perdre haleine –, et la seconde, de vouloir moins.” Philosophiquement, et de manière très pragmatique, je privilégierais le deuxième chemin. »

    #Rapport_Meadows #Club_de_rome #Ecologie #Climat #Histoire_contemporaine

  • Clubszene in Berlin : Am Samstag kehrt das Berghain zurück
    https://www.berliner-zeitung.de/news/clubs-in-berlin-oeffnen-im-berghain-wird-jetzt-wieder-getanzt-li.16
    OumphdOumphdOumphdOumphd... da capo al infinita

    In den Außenbereichen der Clubs in Berlin dürfen Gäste trotz Corona wieder feiern. Am Samstag öffnet dann auch das legendäre Berghain.

    Voici des infos de première main
    https://www.berghain.berlin/de

    Berghain Klubgarten
    https://www.berghain.berlin/de/event/72790
    Je n’ai jamais compris pourquoi on se gâchait la soirée en faisant la queue pendant des heures devant Die Tür du Berghain alors qu’il y avait plein de clubs pas mal autour. Là ce « club » continue à faire ch... son monde : il faut payer pour avoir le droit de porter ce masque dégeu dans un jardin qui n’en est pas un ...
    Il faut souffrir pour être techno .

    Samstag 10.07.2021 beginn 13:00
    Klubgarten
    Garten

    13:00
    Paramida Love On The Rocks
    16:00
    Etapp Kyle Ostgut Ton
    19:00
    Freddy K Key Vinyl

    281 Tage später und wir treffen uns wieder in einem Garten. Von diesem Samstag an öffnen wir bei gutem Wetter jedes Wochenende unseren Outdoor-Dancefloor mit DJ-Programm. Frei nach dem Motto eines großen amerikanischen DJ-Philosophen: We keep on dancing and prancing! Den Auftakt bilden Sets von unserem ukrainischen Berghain-Resident Etapp Kyle, dem Marathon-Mensch und Techno-Aktivisten der ersten Stunde Freddy K sowie Panorama-Bar-Resident Paramida. Tanzen für ein besseres Morgen.

    Nur bei trockenem Wetter. Zu deinem und aller Schutz vor Tröpfcheninfektion und Aerosolen werden im Klubgarten Hygienemaßnahmen sichergestellt. Einlass nur für Geimpfte, Genesene oder binnen weniger als 24 Stunden negativ Getestete. Vor dem Betreten muss der aushängende QR-Code gescannt und damit die eigene Anwesenheit dokumentiert werden [Anwesenheitserfassung ≠ Einlassgarantie]. Mund und Nase sind in Schlange, Eingangsbereich und im gesamten Klubgarten per eigener medizinischer oder FFP2-Maske zu bedecken.

    #Berlin #loisirs #tourisme #party #covid-19 #clubs #Berghain

  • Il y a 240 ans était démembré Pierre-Nicolas Chenaux, tragique héros fribourgeois Serge Kurschat, historien

    Le 4 mai 1781, Pierre-Nicolas Chenaux, qui avait levé une armée de 2500 hommes contre le patriciat fribourgeois, est assassiné, puis démembré. L’historien Serge Kurschat rappelle 240 ans plus tard son parcours, et l’influence qu’il a eue jusqu’au Brésil 

    C’est à La Tour-de-Trême, le 26 février 1740, que Pierre-Nicolas Chenaux voit le jour, lors d’un hiver particulièrement rigoureux. D’abord aide-major au régiment de Gruyères, il se tourne ensuite vers le commerce. Il se lance dans différents projets économiques : importation de céréales, fabrication et commerce de fromage, tannerie, investissements fonciers, prospection minière, commerce des mulets. Confronté à des circonstances très défavorables et victime de contextes climatiques, épidémiques ou familiaux néfastes, Chenaux, éternel malchanceux, voit ses affaires péricliter.

    La période 1773-1776 en Gruyère reste dans l’histoire cantonale comme celle de « l’affaire de bois de Sautaux ». Il s’agit d’un mouvement qui s’oppose aux autorités locales sur l’attribution de coupes de bois. Alors que le patriciat gère, selon ses propres intérêts, l’attribution de ces coupes, Chenaux et certains de ses concitoyens se refusent à obtempérer aux autorités patriciennes, en procédant sans leur autorisation à un prélèvement dans des coupes de bois. L’objet du litige est situé dans la forêt de Sautaux, au sud-ouest de Bulle.

    C’est ainsi que s’instaure une lutte entre le pouvoir central d’une oligarchie conquérante, qui souhaite se moderniser et devenir plus efficace, et les paysans d’un ancien monde composé d’anciennes règles, dénommées généralement « us et coutumes », auxquelles ils sont fortement attachés et qui font office de lois fondamentales nécessaires à leur survie.

    Une armée de 2500 hommes
    En 1781, Pierre-Nicolas Chenaux, à la tête d’une armée de 2500 hommes, fait une tentative infructueuse de soulèvement contre le patriciat de Fribourg afin de démocratiser la gestion urbaine, appelé « soulèvement Chenaux ». La ville, effrayée, appelle à l’aide Berne, qui envoie illico sa garde, avec cavalerie et artillerie. Les assiégeants sont mis en déroute et Chenaux se retrouve seul. Dans la nuit du 4 mai 1781, il est assassiné d’un coup de baïonnette par François-Nicolas-Henri Rossier, appâté par la promesse d’une importante récompense. Les autorités décident la décapitation et le démembrement du cadavre de Chenaux le 5 mai 1781, en application du Code pénal de l’époque, la terrible Lex Carolina, selon laquelle la mort n’éteint pas l’action judiciaire.

    La tête de Chenaux est exposée durant deux années et demie sur le toit de la tour de la porte de Romont

    Le bourreau Hans-Wilhelm Heini, ivre, doit s’y prendre à plusieurs reprises afin de partager en quatre le corps de Chenaux après en avoir séparé la tête à grands coups de hache. La tête de Chenaux est exposée durant deux années et demie sur le toit de la tour de la porte de Romont, le visage tourné vers son lieu natal. Le soir de l’exécution, les membres de la Chambre secrète (la structure qui est au pouvoir et que les gens ne connaissent pas forcément) dansent avec leurs dames devant cette tête ensanglantée. Toutefois, le peuple voue un culte à Pierre-Nicolas Chenaux et des litanies sont chantées en son honneur. Tant et si bien que l’évêque de Lausanne se voit contraint d’intervenir par un mandement qu’il publie en novembre 1781 afin de faire cesser ces processions et condamner cet hommage pieux rendu à Chenaux.

    Réhabilitation solennelle en 1848
    A la suite de l’insurrection de mai 1781, des troubles éclatent dans la ville de Fribourg, qui accentuent d’une part la lutte de la bourgeoisie commune de Fribourg contre le patriciat, d’autre part les dissensions à l’intérieur de la classe dirigeante. Chenaux voit son influence perdurer parmi les insurgés en fuite en France à travers la création du Club helvétique¹ et l’affaire des Gardes suisses des tuileries² le 10 août 1792. Ces insurgés se montrent plus agressifs que les révolutionnaires français par leur pugnacité, et plus particulièrement un caporal Joseph Chenaux, entré au service de France depuis 1784, tenant le rôle d’informateur lors du massacre des officiers patriciens.

    Il faut attendre juillet 1848 pour que le Grand Conseil réhabilite solennellement Chenaux, et, le 24 septembre 1933, un monument est enfin érigé face au château à Bulle. En 1942, la ville de Fribourg, baptise « Nicolas Chenaux » une rue du quartier Beauregard. Le 25 mars 1980 est donné, en première mondiale à Utrecht en Hollande, un opéra en trois actes intitulé Chenaux d’un compositeur et chef d’orchestre allemand, Richard Müller-Lampertz. La même année, un film et une pièce de théâtre célèbrent le bicentenaire de sa mort.

    Symbole de la liberté
    Aujourd’hui, sa postérité réside en grande partie au Brésil où de nombreux Fribourgeois ont émigré au début du XIXe siècle pour fonder la communauté de Nova Friburgo. La nouveauté de l’interprétation débarrassée des vieux poncifs et la diversité des sources nous incitent à nuancer l’importance du portrait psychologique de Chenaux, que l’historiographie a décrit, jusqu’à nos jours, comme un raté.

    A l’instar de nombreux entrepreneurs traversant la crise actuelle du covid, Chenaux, malgré les échecs, a toujours fait preuve d’audace en se réinventant et en réexaminant ses activités en vue de les diversifier. Ne dit-on pas qu’un esprit a besoin de son contraire pour savoir qui il est et ainsi prendre la pleine mesure de sa force de vie ? Aussi, en dépit de ses fautes et d’une vie menée tambour battant, Pierre-Nicolas Chenaux fut en quelque sorte un coryphée digne d’une tragédie grecque symbolisant encore, dans la mémoire populaire, la « liberté » faisant face à toutes les oppressions.

    1) Le Club helvétique de Paris appelé aussi Club des patriotes suisses, né à l’initiative des rescapés fribourgeois de 1781, s’est réuni à Paris du 6 juin 1790 au 3 août 1791. Ennemi juré du pouvoir aristo-patricien en place à Fribourg, ce club révolutionnaire s’est donné pour mission d’instituer un régime démocratique.

    2) Le 10 août 1792, Louis XVI et sa famille sont aux Tuileries, entourés par leurs gardes suisses. Le peuple va envahir le lieu. Avec le massacre d’un régiment de gardes suisses dans le palais des Tuileries, ce jour met brutalement fin à 13 siècles de monarchie en France.

    Source : https://www.letemps.ch/opinions/y-240-ans-etait-demembre-pierrenicolas-chenaux-tragique-heros-fribourgeois

    #patriciat #bourgeoisie #Fribourg #classe_dirigeante #Brésil #Nova_Friburgo #Club_helvétique_de_Paris #Lex_Carolina #Révolution_Française

  • Sur Facebook, LinkedIn, Clubhouse… des fuites de données personnelles très problématiques
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/04/26/facebook-linkedin-clubhouse-des-fuites-de-donnees-personnelles-tres-problema

    Dans trois cas récents de publications de données personnelles de leurs utilisateurs, ces réseaux sociaux se sont défendus en expliquant qu’il n’y avait pas eu de piratage informatique. Le mois d’avril a été chargé en alertes pour les données personnelles : le 3 avril, une base de données contenant des données relatives à plus de 533 millions de comptes Facebook, dont les numéros de téléphone, était diffusée sur un forum fréquenté par des cybercriminels ; quelques jours plus tard, un membre de ce même forum (...)

    #Clubhouse_ #Facebook #LinkedIn #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #données #hacking #scraping (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##CNIL

  • ABRISSBERLIN » Blog Archiv » Faszinosum der Traumzeit entsorgt
    https://archiv.abriss-berlin.de/blog/2010/08/01/faszinosum-der-traumzeit-entsorgt

    Ostprinzessin, 1. August 2010

    Berlin: Das traumlose Zeitalter des kulturellen Verfalls fordert ein weiteres Opfer. Während in der Hauptstadt nahezu sämtliche faszinierenden Kulturprojekte der letzten Jahrzehnte ihrer politisch gewollten Auslöschung harren, ereilt uns eine weitere traurige Nachricht. An der Hasenheide in Kreuzberg wird derzeit der Club Cheetah aus den 60er Jahren entsorgt. Ende der 60er wurde er im Raumschiff-Enterprise-Stil in die Räume eines ehemaligen Großkinos hineingebaut und verfügt über 22 sogenannte Inseln, die sich über mehrere Ebenen und eine Galerie erstrecken. Die Eilande sind über Brücken und Treppen miteinander verbunden. Disco und Gastraum verbindet ein Tunnel. Zwei Röhren führen vom Eingang hinein in die größte Disco ihrer Zeit. Acht Tanzflächen warteten auf tanzwütiges Publikum, das in den besten Zeiten des Clubs in bis zu hundert Meter langen Warteschlangen auf Einlass hoffte, um dann Highlights wie die fahrbare DJ-Kugel zu bestaunen.

    Der ehemalige Besitzer hatte sich im Betrieb und mit dem Einbau einer Saunaanlage im Keller des Hauses verhoben. Neue Besitzerin wurde ein Kreuzberger Unternehmen (Taekker: Immobilien im zentralen Berlin) mit Sitz in Dänemark, welches das Gebäude in einer Zwangsversteigerung erwarb.

    Vor einiger Zeit noch wurde der Club zur Miete angeboten. Im Jerry-Cotton-Film Todesschüsse am Broadway zeigt sich das Cheetah noch von seiner lebendigsten Seite. Da jedoch weder potente Kulturinteressierte noch Senat oder Bezirk das ob seiner Technik, Architektur und kulturellen Bedeutung einmalige, schützenswerte Kleinod der 60er erhalten wollen, ereilt den Hydraulik- und Designtraum nun das – durchaus abwendbare – Schicksal des Großen Saals im Palast der Republik, welcher über weltweit einzigartige Technik und Installationen verfügte und dennoch dem langweiligen Einerlei gleich gemacht wurde. Luftschloss lässt grüßen.

    Danke, rot-roter Berliner Senat, danke, grün-rotes Bezirksamt, danke, o Du totale Verwertungslogik!

    Hasenheide 13
    https://www.tip-berlin.de/kultur/buecher/frankfurter-buchmesse-2020-12-neue-buecher-von-berliner-verlagen

    40 alte Berliner Kinos, die es heute nicht mehr gibt – B.Z. Berlin
    https://www.bz-berlin.de/berlin/40-alte-berliner-kinos-die-es-heute-nicht-mehr-gibt

    Primus-Palast, Hasenheide 13 (Kreuzberg)
    Eigentlich hieß das 1946 eröffnete Kino „Quick“. Dann erfolgte ein Umbau für 1000 Plätze und das Kino wurde zum „Primus-Palast“. Den gab es schon vor dem Krieg, allerdings ein paar Häuser weiter. 1966 war Schluss, der Kino-Saal wurde zur Diskothek „Cheetah“ umgebaut.

    #Berlin #Kreuzberg #Hasenheide #Club #Diskothek

  • Pékin avertit à nouveau les géants chinois de la tech
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/19/pekin-avertit-a-nouveau-les-geants-chinois-de-la-tech_6073707_3234.html

    Depuis bientôt six mois, l’Etat a multiplié les amendes et les mesures réglementaires contre des plates-formes chinoises de plus en plus puissantes.

    A première vue, c’était presque un rendez-vous de routine : les autorités chinoises avaient convoqué, jeudi 18 mars, les représentants de Tencent, d’Alibaba et de neuf autres entreprises du Web chinois pour les mettre en garde au sujet des « fake news ». Les autorités sont particulièrement sensibles à toute information, véridique ou non, considérée comme politiquement sensible. Mais cette convocation s’inscrit dans un contexte différent : la mise au pas des géants du Web. Depuis bientôt six mois, les mesures de régulation se sont multipliées : annulation de l’introduction en Bourse de la filiale financière d’Alibaba, Ant Group, en novembre 2020 ; régulation de la finance en ligne ; loi antimonopoles ; régulation de la collecte de données…

    Une campagne soutenue en haut lieu : lundi 15 mars, le président, Xi Jinping, a demandé aux régulateurs de la finance de renforcer la supervision des entreprises du Web, de s’attaquer aux monopoles, de promouvoir une compétition saine, la protection des données, et d’empêcher l’expansion désordonnée des capitaux, a rapporté la télévision nationale CCTV. Les plates-formes doivent « suivre la direction politique correcte ».

    « Certaines se développent de manière non standardisée, et cela présente des risques. Il est nécessaire d’améliorer les lois qui gouvernent l’économie des plates-formes afin de combler les vides juridiques », a déclaré le dirigeant chinois. Outre les deux géants, Alibaba et Tencent, la liste des entreprises convoquées par l’administration chinoise du cyberespace et le ministère de la sécurité publique (chargé de la police) inclue entre autres ByteDance, propriétaire de TikTok et de sa version chinoise Douyin, le fabricant de smartphones et d’objets connectés Xiaomi, Kuaishou, qui propose aussi des vidéos courtes, et NetEase, numéro deux chinois des jeux vidéo.Sujets sensibles

    D’après un communiqué de l’administration du cyberespace, les autorités ont demandé aux entreprises de « procéder à une évaluation de sécurité par eux-mêmes » de leurs plates-formes sociales, et de soumettre un rapport aux autorités s’ils souhaitent ajouter des fonctions qui « ont un potentiel de mobilisation de la société ». Le communiqué mentionne en particulier les fonctions audio, et le problème des « deep fakes », des créations ultra-réalistes permettant, à partir de contenus réels, de faire dire à des personnalités des choses qu’elles n’ont pas dites.

    La référence aux fonctions audio concerne les applications de conversation en ligne, comme Clubhouse. Avant l’interdiction de l’application américaine en février, des discussions impliquant des utilisateurs basés en Chine avaient eu lieu sur des sujets hautement sensibles aux yeux des autorités du pays, comme la politique chinoise vis-à-vis de Hongkong, de Taïwan, ou la présence de camps de rééducation dans la région autonome du Xinjiang, dans l’Ouest chinois. Depuis la censure de l’application américaine, plusieurs entreprises chinoises ont mis au point des applications similaires.

    Malgré les progrès de la reconnaissance vocale, la censure de conversations orales est plus difficile à appliquer que celle d’échanges écrits. Quelques jours plus tôt, le 11 mars, douze entreprises, dont Tencent, ByteDance, mais aussi le moteur de recherche Baidu et la plate-forme de VTC Didi, ont été condamnées à des amendes de 500 000 yuans (64 000 euros) par l’administration d’Etat pour la régulation des marchés, en vertu d’une loi antimonopoles. Une loi qui devrait être renforcée dans les mois à venir, d’après des annonces faites lors de la session de l’Assemblée nationale populaire, début mars.
    « Presque autant d’utilisateurs que Facebook »

    Après l’annulation de l’introduction en Bourse record d’Ant Group, la filiale financière d’Alibaba, le régulateur viserait désormais Tencent, qui offre également des services financiers à travers le portefeuille numérique du réseau social WeChat. D’après l’agence Bloomberg, l’entreprise devrait être forcée de créer une holding financière soumise aux règles de la finance traditionnelle.

    Alors que les rumeurs sur une prochaine régulation se répandaient, l’action Tencent a chuté de plus de 8 % en fin de semaine dernière. « C’est un plan de régulation généralisé qui se déroule point par point », résume Jean-Dominique Seval, fondateur du cabinet de conseil Soon Consulting, et président de French Tech Beijing.

    Comme partout dans le monde, les géants de l’Internet n’échappent pas en Chine à la volonté de contrôler les nouveaux acteurs de l’économie. Dans un premier temps, Pékin a beaucoup favorisé ces entreprises, pour allumer des contre-feux à opposer aux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) américains, et accélérer la digitalisation de certains secteurs traditionnels, comme la finance.

    « Avec succès, estime M. Seval. Aujourd’hui, ils ont presque autant d’utilisateurs que Facebook et Google. Mais ils n’ont pas encore atteint leur plein potentiel, car le nombre d’internautes continue d’augmenter, et ils continuent à se diversifier. » Pour cet expert, ces groupes « peuvent encore doubler de taille, et devenir extrêmement puissants. On assiste à une course de vitesse entre ces géants et l’Etat qui cherche à les contrôler ».
    #Alibaba #Baidu #ByteDance #Tencent #Xiaomi #AntFinancial #AntGroup #TikTok #Clubhouse_ #WeChat #censure #domination #reconnaissance #écoutes #finance #surveillance (...)

    ##voix

  • La CNIL enquête sur les données personnelles conservées par Clubhouse, le réseau social audio
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/03/17/la-cnil-enquete-sur-les-donnees-personnelles-conservees-par-clubhouse-le-res

    Le gendarme de la protection des données indique avoir « ouvert une instruction » à la suite de signalements sur les risques que présente l’application pour iPhone qui permet de converser en direct. L’autorité française de protection des données personnelles des internautes (CNIL) a annoncé dans un communiqué, mercredi 17 mars, avoir « ouvert une instruction et effectué des premières vérifications » pour savoir si l’application Clubhouse respectait le règlement général de protection des données (RGPD). (...)

    #Clubhouse_ #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #données (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##CNIL