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  • Pourquoi la climatisation est-elle si mauvaise pour l’environnement ? - Numerama
    https://www.numerama.com/sciences/401625-pourquoi-la-climatisation-est-elle-si-mauvaise-pour-lenvironnement.

    Pour comprendre pourquoi le fonctionnement d’un climatiseur n’est pas anodin pour l’environnement, on peut convoquer une étude menée par le CNRS et Météo France, et publiée en janvier 2012 dans la revue International Journal of Climatology. Les chercheurs s’y interrogeaient sur la manière dont la climatisation risque d’augmenter la température en ville, en prenant l’exemple de Paris.

    « L’une des conséquences des îlots de chaleur urbains en été est une utilisation accrue de la climatisation dans les zones urbanisées, qui, en refroidissant l’intérieur des bâtiments, libère de la chaleur résiduelle dans l’atmosphère », notent les auteurs dans le résumé de leur étude.

    Pour simuler les impacts potentiels de la climatisation sur la température en milieu urbain, les chercheurs ont imaginé plusieurs scénarios. L’un d’eux s’appuie, par exemple, sur un inventaire des tours de refroidissements (qui peuvent être sèches ou évaporatives) qui se trouvent au niveau de la Seine.

    Quant aux autres scénarios, ils cherchent à tester l’impact que pourraient avoir des dispositifs de climatisation plus conséquents dans la ville. « La comparaison entre ces scénarios impliquant un dégagement de chaleur dans la rue, et le scénario de base sans air conditionné a montré une augmentation systématique de la température de l’air dans la rue, et cette augmentation était plus importante la nuit que le jour », assurent les chercheurs du CNRS et de Météo France.

    En simulant les rejets thermiques actuels, les chercheurs ont constaté que la température de la rue augmentait de 0,5 ° C. Si la chaleur émise par les climatiseurs venait à être doublée, l’augmentation de la température serait de 2 ° C.

    « Ces résultats montrent à quel point l’utilisation de la climatisation peut faire augmenter la température de l’air à l’échelle d’une ville comme Paris, et l’importance d’adopter une approche spatialisée pour planifier raisonnablement le futur déploiement de l’air conditionné dans la ville », anticipe l’étude.