• De l’Europe à Bruxelles : Dites NON au Pacte sur la migration et l’asile !
    https://migreurop.org/article3244.html

    À l’occasion du vote du Parlement européen sur le nouveau Pacte sur la migration et l’asile, Migreurop se mobilise aux côtés de ses membres et de nombreuses associations de la société civile européenne pour résister collectivement contre les politiques européennes inhumaines sur la migration et l’asile. #Mobilisations

  • Von Europa nach Brüssel: Nein zur GEAS-Verschärfung! Für Widerstand und Solidarität, gegen Europas unmenschliche Migrations- und Asylpolitik!
    https://migreurop.org/article3247.html

    Anlässlich der Abstimmung des Europäischen Parlaments über den neuen Migrations- und Asylpakt mobilisiert Migreurop gemeinsam mit seinen Mitgliedern und zahlreichen europäischen Verbänden der Zivilgesellschaft zum kollektiven Widerstand gegen die inhumane europäische Migrations- und Asylpolitik. #Mobilisations

  • Irlande : le soutien à la Palestine nourri par l’histoire coloniale de l’île

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040224/irlande-le-soutien-la-palestine-nourri-par-l-histoire-coloniale-de-l-ile

    À Dublin, les manifestations pour un cessez-le-feu ne faiblissent pas. Les traumas de la colonisation britannique y sont encore vifs et alimentent le sentiment d’une histoire commune avec la Palestine.

    Ludovic Lamant, 4 février 2024

    Elle arbore sur son pull le dessin d’une pastèque aux couleurs du drapeau palestinien : la chair rouge reprend les motifs d’un keffieh, tandis que l’écorce verte, elle, est couverte d’un nœud celtique. Mary-Kate Geraghty, une musicienne connue sous le nom de scène de MayKay, glisse : « Le réveil en Irlande est immense face à ce qu’il arrive en Palestine. »

    Cette Dublinoise née en 1986 est l’une des figures d’un collectif d’artistes en soutien à Gaza, qui multiplie les concerts depuis l’automne. Un spectacle au 3Arena, l’une des plus grandes salles de la capitale, a récolté plus de 200 000 euros en fin d’année dernière, versés à une fondation, l’Aide médicale à la Palestine (MAP).

    Des écrivains de premier plan ont aussi réalisé des lectures dans plusieurs villes du pays, à l’instar de Paul Lynch, lauréat du Booker Prize l’an dernier, ou Sally Rooney, l’autrice du best-seller Normal People (qui avait refusé dès 2021 la publication de l’un de ses livres en hébreu, en signe de boycott des maisons d’éditions basées en Israël).

    Depuis le début des frappes israéliennes en réaction à l’attaque du Hamas du 7 octobre, l’Irlande semble à part en Europe. Les manifestations réclamant un cessez-le-feu immédiat restent très suivies en ce début d’année, au rythme d’un ou deux défilés par semaine dans la capitale. Dans ces défilés, beaucoup d’artistes déjà mobilisé·es sur un tout autre sujet, pour le droit à l’avortement, lors d’un référendum organisé en Irlande en 2018. Mais l’ampleur du mouvement, cette fois, semble inédite.

    Pour MayKay, c’est un séjour en Cisjordanie, en 2022, qui fut le déclic. « J’ai toujours été favorable à la cause palestinienne. Mais cela restait diffus. Je suis revenue changée, en colère », dit-elle. En cette fin janvier, la chanteuse, rencontrée dans un ancien quartier d’entrepôts de la capitale, Smithfield, milite à présent pour faire dérailler la Saint-Patrick, la fête nationale irlandaise.

    Le premier ministre, Leo Varadkar, doit se rendre à Washington ce jour-là, le 17 mars, pour serrer la main du président des États-Unis, Joe Biden. La coutume est ancienne, témoin de l’histoire partagée des deux pays. Mais pour de nombreux activistes, cette entrevue ne doit pas avoir lieu. « Bien sûr qu’il faut parler aux gens avec qui nous ne sommes pas d’accord. Mais les choses, cette fois, sont allées trop loin, insiste-t-elle. Les États-Unis soutiennent sans réserve Israël dans ce génocide. Cela n’est plus possible », avance la chanteuse.

    Boycotter la Maison-Blanche, et son soutien inconditionnel à Israël ? La revendication est revenue en boucle, lors d’une manifestation le 27 janvier en soutien à la Palestine et pour un cessez-le-feu à Gaza, dans les rues de l’hypercentre de Dublin. « No shamrocks for genocide Joe » (« pas de trèfles – le symbole de l’Irlande – pour Joe le génocidaire ») ont ainsi scandé des milliers de participant·es, au moment d’approcher les bâtiments du Parlement irlandais.

    Des boycotts aussi dans le sport

    Rencontré peu après cette manifestation dans un pub du quartier populaire de Phibsborough, non loin du stade où évolue le club de foot qu’il dirige, Daniel Lambert, lui, se félicite d’un autre boycott, a priori plus anecdotique. Cinq des joueuses de l’équipe nationale de basket-ball viennent de déclarer forfait pour un match de qualification pour l’Euro de l’an prochain, qui doit se tenir le 8 février face à Israël.

    « Tout le monde est consterné par ce qu’il se passe. Et cette idée que le sport existe hors du monde, que les sportifs participent à des compétitions dans des bulles apolitiques, c’est totalement absurde », balaie-t-il.

    Lambert, roux aux yeux bleus, sweat Lacoste violet éclatant, est une célébrité locale : il est le patron du club de football le plus politisé d’Europe, à gauche toute, le Bohemian FC. Fonctionnant sous la forme d’une coopérative détenue par ses supporteurs, le club, 134 ans d’histoire derrière lui, a mené des campagnes pour les sans-abri, l’accueil des réfugié·es ou encore le mariage pour toutes et tous. Depuis l’an dernier, ses joueurs revêtent un maillot aux couleurs de la Palestine. « Les autres clubs en Irlande sont détenus par des capitaux privés et ne prennent pas position sur ces sujets. Mais le sport, c’est une tout autre histoire que de gagner ou de perdre », insiste-t-il.

    MayKay, Sally Rooney ou Daniel Lambert ne sont que quelques-uns des visages d’une mobilisation protéiforme de la société civile sur l’île. « La société irlandaise a toujours été mobilisée sur ces enjeux, mais depuis l’automne, les manifestations sont vraiment massives », assure Brian Ó Éigeartaigh, un bibliothécaire de 34 ans, qui est aussi l’une des chevilles ouvrières de la Campagne de solidarité Irlande-Palestine (IPSC).

    Cette structure, mise sur pied au début de la deuxième Intifada en 2001, entre Dublin et Belfast, visait, à l’origine, à relayer les campagnes de boycott à l’égard d’Israël. Son rôle est devenu central au fil des années, pour articuler partis, associations et collectifs d’artistes. « L’IPSC fait très attention à ce que ces manifs ne soient pas perçues comme des défilés de trotskistes ou d’obscurs gauchistes », assure David Landy, sociologue au Trinity College et cofondateur d’un petit collectif baptisé « Juifs pour la Palestine », impliqué dans les manifestations.

    L’universitaire ajoute : « Les défilés que l’on voit à Dublin sont importants, pas seulement parce qu’un génocide est en cours. Ils sont l’aboutissement d’un travail de fond de l’IPSC, bien plus ancien, qui fait que tout le monde se sent à bord. » Marie-Violaine Louvet, de l’université Toulouse-Jean-Jaurès, et qui a consacré un ouvrage à ce sujet, confirme : « La gauche n’a jamais été très importante numériquement en Irlande. Le sentiment propalestinien dépasse largement l’extrême gauche et la gauche. »
    Des siècles de colonisation britannique

    Des militants du mouvement antiguerre, les mêmes qui s’opposent de longue date à l’utilisation par les États-Unis de l’aéroport de Shannon, dans l’ouest de l’île, sont également présents dans les rangs du défilé du 27 janvier. Au-delà, c’est tout une foule de professions qui se trouvent représentées, des travailleurs et travailleuses de la santé aux avocat·es, en passant par les sportifs et sportives, descendu·es dans la rue avec leurs pancartes « pour une Palestine libre ».

    D’où vient cette mobilisation sans pareille ? « L’Irlande est l’un des rares pays d’Europe à avoir subi lui-même la colonisation d’un voisin plus puissant, explique Marie-Violaine Louvet. Cette colonisation par la Grande-Bretagne a démarré au XIIe siècle [en 1169 – ndlr]. Et quand l’Irlande est devenue indépendante dans les années 1920, elle a considéré qu’elle devait rester non alignée, en partie pour marquer son émancipation de la Grande-Bretagne. »

    Friedrich Engels identifiait déjà l’Irlande comme « la première colonie anglaise », dans une lettre envoyée à Karl Marx en 1856. « Quand on parle de colonisation et d’oppression, les gens ici savent, très concrètement, de quoi on parle, renchérit l’ambassadrice pour la Palestine en Irlande, Jilan Wahba Abdalmajid, qui reçoit Mediapart dans ses bureaux de Leeson Street. Ils savent ce que nos souffrances signifient pour les avoir connues pendant 700 ans environ. »

    « Comme la Palestine, l’Irlande a été occupée par la Grande-Bretagne, et une partie de l’Irlande l’est d’ailleurs toujours », avance de son côté l’eurodéputé Chris MacManus, du Sinn Féin, qui plaide pour la réunification de l’Irlande. « La Belgique, la France, l’Allemagne, le Portugal… Tous étaient des pouvoirs coloniaux. Pas nous, résume avec fierté Daniel Lambert. Nous avons expérimenté l’oppression d’une puissance étrangère, et cela a forgé chez nous une manière de penser différente. Sans exagérer, je pense qu’une majorité des Irlandais est conscient de la gravité de ce qu’il se passe en Palestine. »

    Au fil des échanges avec des activistes propalestiniens en Irlande, c’est toute l’histoire de siècles de colonisation irlandaise qui défile, avec un degré de précision parfois déroutant.

    Gary Daly est un ancien boxeur, passé au jujitsu. Installé depuis 2006 comme avocat pour défendre l’accueil des migrant·es à Dublin, il se lance : « Il y a tellement d’échos entre les batailles pour la liberté de l’Irlande, et pour celle de la Palestine. Prenez la déclaration Balfour de 1917 [qui approuve la création d’un « foyer national pour le peuple juif » – ndlr] : cet Arthur Balfour, avant cela, fut secrétaire en chef pour l’Irlande dans les années 1880. Nous, on le connaissait déjà sous le nom de “Bloody Balfour” [« Balfour le sanguinaire » – ndlr], qui expulsait les simples Irlandais au profit des grands propriétaires fonciers. »

    Gary Daly cite encore les « lois pénales », cette batterie de textes adoptés au fil des siècles par les Britanniques aux dépens de la majorité catholique de l’île. Il insiste : « Ma solidarité avec la Palestine vient de ma conscience des injustices provoquées par l’occupation de l’Irlande, et des lois qui y ont été imposées par les Anglais. Je sais à quel point l’occupation peut poser d’innombrables problèmes. »

    La musicienne MayKay, elle, souligne les échanges épistolaires qui ont existé entre prisonniers en grève de la faim, en Irlande du Nord et en Palestine. Elle voit aussi des parallèles évidents, au moment d’évoquer les risques de famine à Gaza : « On nous a longtemps expliqué que la grande famine [entre 1845 et 1852, plus d’un million de morts en Irlande, dont la moitié d’enfants – ndlr] était la conséquence des dégâts du mildiou. Mais ce fut une stratégie préméditée [par Londres – ndlr] pour affamer des gens de la campagne. Savoir que l’on m’a menti là-dessus durant ma jeunesse me fait encore enrager. »

    Quant à Brian Ó Éigeartaigh, il rappelle que la pratique du boycott, décisive à ses yeux pour freiner le gouvernement israélien aujourd’hui, est une invention irlandaise : pour protester, à la fin du XIXe siècle, contre les violences exercées par un certain Charles Cunningham Boycott, un Britannique, à l’égard des paysans locaux.

    Dans une tribune récente, Jane Ohlmeyer, historienne au Trinity College, qui vient de publier un essai de référence sur l’Irlande et l’impérialisme, va même un peu plus loin, dans le jeu des correspondances : « L’Irlande a servi d’exemple en matière de résistance à la domination impériale et a inspiré des combattants de la liberté dans les empires britannique et européens. Aujourd’hui, certains espèrent que l’Irlande, avec sa “solution à deux États”, pourra également servir de modèle pour la paix. » De là à ce que l’accord du Vendredi saint, en 1998, qui a instauré la paix civile en Irlande, soit revisité pour imaginer les chemins de la paix au Proche-Orient ?

    Le numéro d’équilibriste du premier ministre

    Du côté de la scène politique institutionnelle, les partis de gauche et de centre-gauche, tous dans l’opposition, participent aussi, sans surprise, aux défilés : le Sinn Féin, le parti travailliste, mais aussi les Sociaux-démocrates, formation plus récente, lancée en 2015, qui a le vent en poupe, ou encore People before Profit, qui incarne une gauche plus radicale.

    La cheffe du premier parti d’opposition, le Sinn Féin, Mary Lou McDonald, était allée jusqu’à demander l’expulsion de l’ambassadrice israélienne d’Irlande – ce que Leo Varadkar, chef du gouvernement (Fine Gael, droite) s’est refusé à faire. Ce dernier joue les équilibristes, entre une société civile majoritairement propalestinienne, la ligne de son propre parti, plus modérée sur le sujet, et l’équation européenne, qui oblige à des compromis conclus à 27 avec des pays répétant le droit à Israël à se défendre.

    Varadkar avait ainsi été le premier en Europe à critiquer les bombardements israéliens, s’inquiétant dès novembre d’« une action se rapprochant d’une revanche ». Au même moment, son ministre des affaires étrangères, Micheál Martin (Fianna Fáil, droite), qualifiait de « disproportionnées » les frappes.

    Quant au président irlandais Michael Higgins, il avait jugé que le premier déplacement éclair d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, en Israël, était « irréfléchi et même imprudent », témoignant d’une position plus pro-israélienne que la ligne officielle des 27.

    Mais le gouvernement de Varadkar (qui gouverne en coalition avec les écologistes) s’est gardé de soutenir officiellement l’Afrique du Sud qui accuse Israël de « génocide » devant la Cour internationale de justice. La pression des mouvements sociaux sur le sujet l’a tout de même conduit, dans une déclaration le 30 janvier, à dire « examiner » cette option.

    Aucun des ministres irlandais ne va jusqu’à reprendre à son compte le terme de « génocide », que l’on a entendu dans la bouche de certains ministres du parti de gauche Podemos en Espagne l’an dernier. Brian Ó Éigeartaigh, de l’IPSC, regrette par ailleurs que plusieurs textes législatifs, dont un projet de loi déposé en 2018 qui vise à interdire tout commerce avec des entreprises impliquées dans la colonisation de la Cisjordanie, soient bloqués par le Parlement.

    Une hausse de l’antisémitisme ?

    Si l’engagement propalestinien s’exprime plus facilement en Irlande que sur le continent, l’île fait-elle face, comme ailleurs, à une montée des actes antisémites ? « Le débat que l’on connaît en France sur l’antisionisme et l’antisémitisme n’existe quasiment pas en Irlande », prévient Marie-Violaine Louvet.

    _ Une communauté juive peu nombreuse

    La vigueur du mouvement propalestinien en Irlande contraste avec la faiblesse numérique de la communauté juive sur l’île. Ils et elles étaient à peine quelque 2 500 (0,05 % de la population), d’après un recensement de 2016. C’est aussi ce qui rend si spécifique en Europe le cas irlandais.

    Dans le paisible quartier de Portobello, autrefois surnommé la Little Jerusalem, il existe un tout petit musée juif, à la façade couverte de briques rouges, logé dans une ancienne synagogue. L’endroit, qui n’ouvre qu’un jour par semaine, déroule cette histoire peu connue. Il revient par exemple sur les origines irlandaises de Chaim Herzog, élevé à Dublin avant de devenir président de

    l’État d’Israël (1983-1993), ou encore sur les innombrables personnages juifs qui peuplent le plus grand des romans irlandais, l’Ulysse de Joyce (1922).

    Il décrit aussi les violences exercées contre des juifs de la ville de Limerick, sur la côte ouest, de 1904 à 1906, ou encore la neutralité adoptée par l’Irlande pendant la Seconde Guerre mondiale (en partie pour se démarquer de la position prise par Londres). Autant d’éléments qui peuvent avoir découragé des juifs de tenter l’exil en Irlande au fil de l’histoire ._

    Dans la manifestation du 27 janvier, plusieurs collectifs entonnaient le slogan controversé « From the river to the Sea, Palestine must be free » (« Du Jourdain à la Méditerranée, la Palestine doit être libre »). Mais sur l’île, cette chanson n’a pas provoqué autant de remous qu’au Royaume-Uni ou en Allemagne.

    À Londres, un député travailliste a été mis sur pied pour avoir repris ce slogan dans un discours. À Berlin, le slogan a été interdit, considéré comme une incitation à la haine. Les adversaires de ce texte estiment qu’il contient un appel implicite à la destruction d’Israël, et rappellent que le Hamas, auteur des attaques du 7 octobre, l’a aussi repris dans sa rhétorique mortifère contre Israël.

    David Landy, du collectif Juifs pour la Palestine, livre son analyse : « C’est de la pure mauvaise foi. C’est un slogan pour la liberté des Palestiniens. Aucun manifestant ne va vous dire que cela signifie l’extermination des juifs ! » Cet universitaire reconnaît qu’il a mis sur pied cette association juive, précisément pour tenter de désamorcer les critiques sur l’antisémitisme dans le mouvement propalestinien. Il dit encore : « Des juifs sont mal à l’aise avec la situation actuelle. Mais tenter d’évacuer cet inconfort, en dénonçant un antisémitisme croissant, me semble être problématique. »

    Beaucoup des activistes avec qui Mediapart a échangé renvoient, quand on leur pose la question de l’antisémitisme, aux déboires du travailliste Jeremy Corbyn à la tête du Labour à Londres, discrédité dans le débat public pour son manque de fermeté envers des sorties antisémites – avérées – de certains membres du parti. Il avait fini par perdre les élections générales de 2019 face à Boris Johnson.

    #Palestine #Gaza #Israël #Irlande #paix #mobilisations #colonialisme

  • فبراير 2024 - الذكرى العاشرة
    https://migreurop.org/article3229.html

    حياتهم، نورنا. مصيرهم، غضبنا. افتحوا الحدود في 6 فبراير 2014، حاول أكثر من 200 شخص من الساحل المغربي السباحة على شاطئ تراجال في جيب سبتة اإلسباني. ولمنعهم من الوصول إلى «األراضي اإلسبانية»، استخدم الحرس المدني معدات مكافحة الشغب وكذلك الجنود المغاربة الموجودون لم ينقذوا األشخاص الذين غرقوا أمامهم. ت م العثور على 15 جثة على الجانب اإلسباني، واختفت العشرات، وأعيد الناجون، ولقي بعضهم حتفهم على الجانب المغربي. مرت عشر سنوات على مذبحة تراجال. عشر سنوات استمر خاللها عدد القتلى والمفقودين في االزدياد، في البحر األبيض المتوسط وفي جزر الكناري، داخل الحدود (...) #Mobilisations

    / #Liberté_de_circulation, #Révoltes_et_mobilisations, #Mort·e·s_aux_frontières

    https://www.facebook.com/groups/330380128977418
    https://www.facebook.com/groups/330380128977418 :
    https://www.facebook.com/profile.php?id=100076223537693
    https://missingattheborders.org/news

  • Communiqué de l’intersyndicale de l’ESR pour la mobilisation du 13 octobre
    https://academia.hypotheses.org/52603

    Alors que les conditions de rentrée sont particulièrement difficiles tant pour les personnels que pour les étudiant·es frappé·es par une pauvreté croissante, le Président de la République a multiplié les provocations, les amalgames et les propos méprisants, affirmant que les … Continuer la lecture →

    #Expression_syndicale #Opinions,_motions,_propositions,_expression_syndicale #grève #intersyndicale #manifestation #mobilisations

  • Rente foncière et mixité contre droit à la ville
    https://metropolitiques.eu/Le-projet-de-renovation-du-quartier-de-la.html

    Le projet de rénovation du quartier de la Butte-Rouge, à #Châtenay-Malabry, suscite diverses mobilisations, visant à préserver le patrimoine et la vocation sociale de la #cité-jardin. Azadeh Akrami-Castanon pointe les hésitations de l’État et l’insuffisance des politiques de logement à l’échelle régionale. Le quartier de la Butte-Rouge, cité-jardin située à Châtenay-Malabry (92), comporte environ 4 300 logements « très sociaux ». Ce modèle emblématique de l’urbanisme social de l’entre-deux-guerres est reconnu #Essais

    / cité-jardin, #logement_social, #démolition, #rénovation_urbaine, Châtenay-Malabry

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-akrami-castanon.pdf

  • Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/a-propos

    Nous existons depuis 2012, d’abord sous le nom de #Nantes_Révoltée et à présent, pour les 10 ans de Nantes Révoltée nous devenons Contre Attaque. Ce nouveau projet est plus ambitieux car nous souhaitons incarner une contre attaque à la fois médiatique, culturelle et politique. Aidez-nous à contre-attaquer, rejoignez nous !

    Depuis 10 ans, nous vous proposons une #information indépendante, au service des #mobilisations en cours. Nous avons publié des milliers d’articles, d’enquêtes, de visuels, de photos, d’analyses. Nous avons diffusé des revues, des autocollants et divers outils de façon auto-produite, sans publicité ni subventions.

    Nous avons besoin de votre aide pour continuer notre travail, et renforcer ce projet de #média indépendant. En 10 ans, nous avons subi des diffamations, des censures, des poursuites, des menaces de dissolution, mais nous sommes toujours là. C’est grâce à vous que nous avons pu résister.

    Vous l’avez remarqué, nous subissons un durcissement #politique et social généralisé, une époque de crises, sur le plan écologique, économique et politique. Les révoltes grondent, les gouvernements sont de plus en plus autoritaires, et les contre-pouvoirs s’effondrent. Jamais les médias dominants n’ont été autant inféodés aux puissants, et rarement les voix discordantes n’ont été si peu audibles. Le mouvement des Gilets Jaunes en est l’exemple. Le développement de médias indépendants puissants est une priorité vitale.
    Soutenez-nous !

  • Paysannes indiennes : une année de lutte intense

    Chukki Nanjundaswamy, de Via Campesina, a évoqué ce qui s’est passé après les mobilisations et les protestations des agricultrices et agriculteurs dans le pays

    Depuis novembre 2020, les paysannes indiennes se battent pour leurs droits, qui sont constamment menacés par le gouvernement autoritaire d’extrême droite dirigé par le Premier ministre Narendra Modi. Le pays lutte en partenariat avec des multinationales contre le programme de Modi, qui met en danger la vie de nombreux agriculteurs du pays, en particulier des femmes. 80% de la nourriture indienne est produite par des femmes. Elles sont majoritaires dans les champs et les plantations, même si elles ne sont pas officiellement considérées comme des agricultrices. Et ce sont elles qui souffrent le plus du manque de politiques publiques.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/04/23/paysannes-indiennes-une-annee-de-lutte-intense

    #international #inde

  • Géographies de la colère. #Ronds-points et prés carrés

    Dans un contexte de crise économique, de catastrophe climatique, de luttes altermondialistes et démocratiques, la première décennie du XXIe siècle a été le théâtre de contestations sociales marquées par un ancrage spatial des #revendications et des #conflits. #Printemps_arabes, #Gilets_jaunes, #Blacks_Lives_Matter, #MeToo, #marches_pour_le_climat… Les #mobilisations et les #mouvements_sociaux visant à la défense de causes spécifiques s’enchaînent, et la colère semble un puissant dénominateur commun de ces manifestations disparates. Ce numéro de Géographie et cultures ambitionne de questionner les traductions spatiales de ces colères. À la faveur d’un mouvement inédit en France difficile à comprendre et à décrypter avec des grilles classiques des sciences humaines et sociales, les différents articles analysant les logiques spatiales des Gilets jaunes traduisent un besoin de renouvellement des cadres de compréhension : les ronds-points périphériques deviennent des pôles de #luttes et parfois de #violences_policières, la cartographie devient participative en demeurant un outil de combat, le périurbain n’est (toujours) pas une périphérie homogène. Des échos sont clairement identifiables dans d’autres colères issues de l’injustice de traitement : l’accès aux services publics, la violence faite aux femmes, aux Noirs (aux États-Unis). Ce numéro s’inscrit à différentes échelles : très locale quand il s’agit du fonctionnement quotidien d’un rond-point occupé ou des luttes contre les projets éoliens à celle, internationale, des violences terroristes.

    https://journals.openedition.org/gc/14706
    #revue #géographie #géographie_de_la_colère

  • La fabrique européenne de la race (17e-20e siècles)

    Dans quelle galère sommes-nous allé•es pointer notre nez en nous lançant dans ces réflexions sur la race ? Complaisance à l’air du temps saturé de références au racisme, à la #racialisation des lectures du social, diront certain•es. Nécessaire effort épistémologique pour contribuer à donner du champ pour penser et déconstruire les représentations qui sous-tendent les violences racistes, pensons-nous.

    Moment saturé, on ne peut guère penser mieux… ou pire. Évidemment, nous n’avions pas anticipé l’ampleur des mobilisations contre les #violences_racistes de cet été aux États-Unis, mais nous connaissons leur enracinement dans la longue durée, l’acuité récente des mobilisations, que ce soit « #black_lives_matter » aux États-Unis ou les #mobilisations contre les #violences_policières qui accablent les plus vulnérables en France. L’enracinement aussi des #représentations_racialisées, structurant les fonctionnements sociaux à l’échelle du globe aujourd’hui, d’une façon qui apparaît de plus en plus insupportable en regard des proclamations solennelles d’#égalité_universelle du genre humain. Nous connaissons aussi l’extrême #violence qui cherche à discréditer les #protestations et la #révolte de celles et ceux qui s’expriment comme #minorité victime en tant que telle de #discriminations de races, accusé•es ici de « #terrorisme », là de « #communautarisme », de « #séparatisme », de vouloir dans tous les cas de figure mettre à mal « la » république1. Nous connaissons, associé à cet #antiracisme, l’accusation de #complot dit « #décolonial » ou « postcolonial », qui tente de faire des spécialistes des #colonisations, des #décolonisations et des #rapports_sociaux_racisés des vecteurs de menaces pour l’#unité_nationale, armant le mécontentement des militant•es2. Les propos haineux de celles et ceux qui dénoncent la #haine ne sont plus à lister : chaque jour apporte son lot de jugements aussi méprisants que menaçants. Nous ne donnerons pas de noms. Ils ont suffisamment de porte-voix. Jusqu’à la présidence de la République.

    3L’histoire vise à prendre du champ. Elle n’est pas hors sol, ni hors temps, nous savons cela aussi et tout dossier que nous construisons nous rappelle que nous faisons l’histoire d’une histoire.

    Chaque dossier d’une revue a aussi son histoire, plus ou moins longue, plus ou moins collective. Dans ce Mot de la rédaction, en septembre 2020, introduction d’un numéro polarisé sur « l’invention de la race », nous nous autorisons un peu d’auto-histoire. Les Cahiers cheminent depuis des années avec le souci de croiser l’analyse des différentes formes de domination et des outils théoriques comme politiques qui permettent leur mise en œuvre. Avant que le terme d’« #intersectionnalité » ne fasse vraiment sa place dans les études historiennes en France, l’#histoire_critique a signifié pour le collectif de rédaction des Cahiers la nécessité d’aborder les questions de l’#exploitation, de la #domination dans toutes leurs dimensions socio-économiques, symboliques, dont celles enracinées dans les appartenances de sexe, de genre, dans les #appartenances_de_race. Une recherche dans les numéros mis en ligne montre que le mot « race » apparaît dans plus d’une centaine de publications des Cahiers depuis 2000, exprimant le travail de #visibilisation de cet invisible de la #pensée_universaliste. Les dossiers ont traité d’esclavage, d’histoire coloniale, d’histoire de l’Afrique, d’histoire des États-Unis, de l’importance aussi des corps comme marqueurs d’identité : de multiples façons, nous avons fait lire une histoire dans laquelle le racisme, plus ou moins construit politiquement, légitimé idéologiquement, est un des moteurs des fonctionnements sociaux3. Pourtant, le terme d’ « intersectionnalité » apparaît peu et tard dans les Cahiers. Pour un concept proposé par Kimberlé Crenshaw dans les années 1990, nous mesurons aujourd’hui les distances réelles entre des cultures historiennes, et plus globalement sociopolitiques, entre monde anglophone et francophone, pour dire vite4. Effet d’écarts réels des fonctionnements sociaux, effets de la rareté des échanges, des voyages, des traductions comme le rappelait Catherine Coquery-Vidrovitch dans un entretien récent à propos des travaux des africanistes5, effet aussi des constructions idéologiques marquées profondément par un contexte de guerre froide, qui mettent à distance la société des États-Unis comme un autre irréductible. Nous mesurons le décalage entre nos usages des concepts et leur élaboration, souvent dans les luttes de 1968 et des années qui ont suivi. Aux États-Unis, mais aussi en France6. Ce n’est pas le lieu d’évoquer la formidable énergie de la pensée des années 1970, mais la créativité conceptuelle de ces années, notamment à travers l’anthropologie et la sociologie, est progressivement réinvestie dans les travaux historiens au fur et à mesure que les origines socioculturelles des historiens et historiennes se diversifient. L’internationalisation de nos références aux Cahiers s’est développée aussi, pas seulement du côté de l’Afrique, mais du chaudron étatsunien aussi. En 2005, nous avons pris l’initiative d’un dossier sur « L’Histoire de #France vue des États-Unis », dans lequel nous avons traduit et publié un auteur, trop rare en français, Tyler Stovall, alors professeur à l’université de Berkeley : bon connaisseur de l’histoire de France, il développait une analyse de l’historiographie française et de son difficile rapport à la race7. Ce regard extérieur, venant des États-Unis et critique de la tradition universaliste française, avait fait discuter. Le présent dossier s’inscrit donc dans un cheminement, qui est aussi celui de la société française, et dans une cohérence. Ce n’était pas un hasard si en 2017, nous avions répondu à l’interpellation des organisateurs des Rendez-vous de l’histoire de Blois, « Eurêka, inventer, découvrir, innover » en proposant une table ronde intitulée « Inventer la race ». Coordonnée par les deux responsables du présent dossier, David Hamelin et Sébastien Jahan, déjà auteurs de dossiers sur la question coloniale, cette table ronde avait fait salle comble, ce qui nous avait d’emblée convaincus de l’utilité de répondre une attente en préparant un dossier spécifique8. Le présent dossier est le fruit d’un travail qui, au cours de trois années, s’est avéré plus complexe que nous ne l’avions envisagé. Le propos a été précisé, se polarisant sur ce que nous avions voulu montrer dès la table-ronde de 2017 : le racisme tel que nous l’entendons aujourd’hui, basé sur des caractéristiques physiologiques, notamment la couleur de l’épiderme, n’a pas toujours existé. Il s’agit bien d’une « #invention », associée à l’expansion des Européens à travers le monde à l’époque moderne, par laquelle ils justifient leur #domination, mais associée aussi à une conception en termes de #développement, de #progrès de l’histoire humaine. Les historien•nes rassemblée•es ici montrent bien comment le racisme est enkysté dans la #modernité, notamment dans le développement des sciences du 19e siècle, et sa passion pour les #classifications. Histoire relativement courte donc, que celle de ce processus de #racialisation qui advient avec la grande idée neuve de l’égalité naturelle des humains. Pensées entées l’une dans l’autre et en même temps immédiatement en conflit, comme en témoignent des écrits dès le 17e siècle et, parmi d’autres actes, les créations des « #sociétés_des_amis_des_noirs » au 18e siècle. Conflit en cours encore aujourd’hui, avec une acuité renouvelée qui doit moins surprendre que la persistance des réalités de l’#inégalité.

    5Ce numéro 146 tisse de bien d’autres manières ce socle de notre présent. En proposant une synthèse documentée et ambitieuse des travaux en cours sur les renouvellements du projet social portés pour son temps et pour le nôtre par la révolution de 1848, conçue par Jérôme Lamy. En publiant une défense de l’#écriture_inclusive par Éliane Viennot et la présentation de son inscription dans le long combat des femmes par Héloïse Morel9. En suivant les analyses de la nouveauté des aspirations politiques qui s’expriment dans les « #têtes_de_cortège » étudiées par Hugo Melchior. En rappelant à travers expositions, films, romans de l’actualité, les violences de l’exploitation capitaliste du travail, les répressions féroces des forces socialistes, socialisantes, taxées de communistes en contexte de guerre froide, dans « les Cahiers recommandent ». En retrouvant Jack London et ses si suggestives évocations des appartenances de classes à travers le film « Martin Eden » de Pietro Marcello, et bien d’autres évocations, à travers livres, films, expositions, de ce social agi, modelé, remodelé par les luttes, les contradictions, plus ou moins explicites ou sourdes, plus ou moins violentes, qui font pour nous l’histoire vivante. Nouvelle étape de l’exploration du neuf inépuisable des configurations sociales (de) chaque numéro. Le prochain sera consacré à la fois à la puissance de l’Église catholique et aux normes sexuelles. Le suivant à un retour sur l’histoire du Parti communiste dans les moments où il fut neuf, il y a cent ans. À la suite, dans les méandres de ce social toujours en tension, inépuisable source de distance et de volonté de savoir. Pour tenter ensemble de maîtriser les fantômes du passé.

    https://journals.openedition.org/chrhc/14393

    #histoire #race #Europe #revue #racisme

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  • Bâillonner les #quartiers. Comment le #pouvoir réprime les #mobilisations populaires

    Pourquoi les quartiers populaires ne se révoltent-ils pas plus souvent ? Alors qu’ils sont ravagés depuis des décennies par un #urbanisme au rabais, le #chômage de masse et les #humiliations policières, #Julien_Talpin explore les raisons pour lesquelles ces quartiers peinent à asseoir leurs intérêts. Il montre que les entraves aux mobilisations collectives tiennent moins à ce qui serait l’apathie fataliste des habitants qu’aux multiples tactiques répressives déployées par les #pouvoirs_publics.
    Les différents chapitres décortiquent les logiques disciplinaires qui, sans avoir même besoin d’être coordonnées, garantissent le maintien du #statu_quo. À l’arrière-plan de la #répression_policière et judiciaire, se déploient quotidiennement le #chantage clientélaire aux subventions, la #disqualification islamophobe des opposants ou les piqures anesthésiantes de la #démocratie_participative.
    En documentant la manière dont cette #répression à bas bruit traverse les mobilisations contemporaines, ce livre en dégage la dimension systémique. Il place sous les projecteurs cette trappe à révolte qui fabrique la #domestication_politique, encourage l’#autocensure_collective et suscite la #résignation_individuelle. En livrant les recettes de l’adversaire, il veut contribuer au long chemin des luttes autonomes pour l’#égalité.

    https://lesetaques.org/2020/01/29/baillonner-les-quartiers
    #livre #quartiers_populaires #résistance #révoltes #répression_judiciaire #Julien_Talpin

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  • Contre la gentrification ; convoitises et résistances dans les #quartiers_populaires

    C’est à une repolitisation des #questions_urbaines que ce livre, dont le propos est centré sur le devenir des quartiers populaires, aspire à contribuer. Il mobilise en particulier le concept de gentrification, dans la continuité des travaux de la #géographie_radicale.

    L’auteur vise à remettre à l’avant-plan la #violence des logiques de gentrification, à contre-courant des usages aseptisés du terme, mais aussi à s’intéresser à ce qui va contre ces logiques, ce qui les contrecarre, les freine ou leur résiste, par des #mobilisations_collectives ou par le maintien d’#usages_populaires de l’#espace, remettant ainsi en question l’apparence inéluctable de la gentrification.

    https://www.librairie-aufildesmots.com/livre/9782843033094-contre-la-gentrification-convoitises-et-resist

    #livre #gentrification #urbanisme #urban_matter #géographie_urbaine
    #Mathieu_Van_Criekingen
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  • « La déconsidération des universités par le milieu politique est un élément structurel »

    Pour #Mathias_Bernard, président de l’université Clermont Auvergne, la promulgation de la #loi_de_programmation_de_la_recherche (#LPR) est une « #occasion_manquée ». Il revient sur la LPR pour « Libération », mais aussi sur dix ans de politique des universités.

    Ça y est. La si polémique loi de programmation de la recherche a été promulguée le jeudi 24 décembre, et publiée ce samedi au journal officiel. Elle lisse sur dix ans une hausse de 5 milliards d’euros du #budget annuel de la recherche et prévoit une hausse des #primes des personnels scientifiques. Mais plusieurs éléments sont critiqués par la communauté universitaire.

    L’une des mesures les plus contestée, la pénalisation des #mobilisations_étudiantes, a été retoquée par le Conseil constitutionnel le 21 décembre. Les « sages » ont aussi émis des réserves sur la proposition d’une nouvelle voie de #recrutement_dérogatoire pour les #professeurs, les « #chaires_de_professeurs_juniors », qui permettrait aux présidents d’université de s’immiscer dans l’appréciation des mérites des futurs candidats.

    Pour le reste, le texte accentue la #compétition entre les chercheurs et entre les établissements en prolongeant la logique de financement par #appels_à_projets, en vogue depuis plus de dix ans. Président de l’université Clermont Auvergne, Mathias Bernard connaît bien le sujet. Pour Libération, il revient sur ce texte et sur les réformes successives des universités depuis plus de dix ans.

    La loi de programmation de la recherche a été promulguée. Quel est votre sentiment sur ce texte ?

    C’est une occasion manquée. Quand l’annonce d’une loi de programmation a été faite, en février 2019 par le Premier ministre, je me suis réjoui, comme beaucoup de collègues. Notre secteur a besoin de #stabilité pour se projeter dans le temps long. J’espérais que cette loi permette de rééquilibrer la part des #financements_récurrents par rapport à ceux distribués par appels à projets. Ce n’est pas le cas. Les nouveaux #moyens sont en majorité conditionnés.

    C’est problématique. Cette loi n’aborde ni la question des #investissements en #équipements_scientifiques ni celle de l’#emploi. Les seules mesures de #ressources_humaines visent à faciliter le recrutement de #contractuels. C’est une #déception.

    Dans quelle mesure la LPR s’inscrit-elle dans le train de #réformes_universitaires depuis dix, quinze ans ?

    La LPR est clairement dans la ligne de ce qui se fait depuis le milieu des années 2000 avec la création de l’#Agence_nationale_de_la_recherche [chargée d’animer la politique d’appels à projets, ndlr]. Ce qui est prôné, c’est la différenciation des universités. L’Etat nous demande de mettre en avant « la #signature » de l’établissement. Cela passe par la réponse aux appels à projets nationaux, internationaux, territoriaux… Le nombre de guichets s’est multiplié.

    En parallèle de cela, notre #dotation_de_base stagne alors que le nombre d’étudiants augmente. Je ne dis pas qu’il y a quinze ans le système était idéal, mais le point d’équilibre est largement dépassé.

    Quelles sont les conséquences pour les établissements ?

    C’est d’abord un #coût. Nous avons besoin de recruter des équipes pour suivre ces appels et aider nos chercheurs à y répondre. J’ai plusieurs dizaines de personnes qui travaillent à cela.

    Ensuite, c’est un changement dans le #statut des personnes employées. Si ma dotation de base stagne, je ne peux pas recruter de #fonctionnaires. La progression du nombre d’employés des universités augmente uniquement grâce aux contractuels. Là encore, avoir une part de contractuels dans nos personnels n’est pas problématique mais ils sont recrutés pour conduire des missions pérennes.

    C’est notamment le cas pour des #contrats_d’enseignants qui, il faut bien le reconnaître, sont payés au lance-pierre.

    La stagnation des financements récurrents attribués aux universités n’est-elle pas la conséquence d’une défiance du milieu politique vis-à-vis du monde académique ?

    Je dirais une #défiance et une #méconnaissance. Les deux vont de pair. Cela vient d’un système de formation des #élites qui ne les amène jamais à l’université. Ils la connaissent mal et en ont une représentation fantasmée et négative.

    Le secteur a dû aborder beaucoup de lois, en 2007, 2013, 2018 et maintenant 2020, et pourtant, aucune n’a reconnu les universités pour ce qu’elles sont, à savoir les opérateurs principaux en matière d’#enseignement_supérieur et de #recherche. Les arbitrages ne nous sont jamais favorables et ce quelle que soit la législature. Les moyens de l’Etat sont dispersés sur une multitude d’opérateurs. Malheureusement, le fait d’avoir une ministre, #Frédérique_Vidal, issue de nos rangs, n’a rien changé au problème de la #déconsidération des universités par le milieu politique qui est un élément structurel.

    La #loi_LRU de 2007 promettait l’#autonomie des universités…

    Mais cette promesse n’a jamais été tenue. L’autonomie a consisté à déléguer la gestion des mécontentements. S’est installée une forme de #bureaucratisation qui subordonne le conseil d’administration des universités à d’autres instances, comme les jurys des appels à projets ou l’administration du ministère, qui s’est investie dans une forme de #micro-management.
    Vous faites référence à la création par ce gouvernement des #recteurs_académiques_de_région qui sont aux universités ce que le recteur est à l’enseignement scolaire. Comment ce micromanagement s’illustre-t-il ?

    Par exemple, pendant la crise sanitaire, les universités ont le droit d’ouvrir des séances de travaux pratiques. Si je décide d’ouvrir un TP d’optique pour 20 étudiants le mardi de 17 heures à 19 heures, je dois obtenir un arrêté du recteur académique à Lyon. Je lui ai, en tout, transmis plusieurs centaines de demandes d’autorisation. C’est de la #bureaucratisation inutile.

    De même, dans le cadre de ce que nous appelons le « #dialogue_stratégique_de_gestion » que nous menons avec l’Etat, une petite partie du budget est conditionnée à la manière dont l’université met en œuvre les #politiques_publiques.

    Pourquoi n’êtes-vous ni membre de l’#Alliance_des_universités_de_recherche_et_de_formation (#Auref) ni de l’#Udice, qui réunit les dix universités dites « de recherche » de France ?

    Je suis contre l’idée d’un système universitaire à #deux_vitesses. Il me semble donc dangereux de l’institutionnaliser à travers des associations. Je suis très attaché aux dimensions de #formation et de recherche des universités. Nous devons concilier une mission de #service_public et une exigence d’#excellence. Le risque avec l’existence de ces deux associations est d’encourager les pouvoirs publics à acter cette division, et à différencier les moyens budgétaires et les outils législatifs attribués aux établissements en fonction de leur appartenance à une organisation ou à une autre.

    Cette différenciation pourrait passer, par exemple, par des droits d’inscription différenciés ?

    On sent bien que cela va être tenté. Une brèche a été entrouverte par le gouvernement en introduisant un droit d’entrée différencié pour les #étudiants_internationaux. Une mesure qui pourrait profiter économiquement à un petit nombre d’universités, qui ont la notoriété pour justifier des droits plus élevés. Mais elle pourrait vider les autres établissements de leurs étudiants internationaux.

    C’est une première tentative qui pourrait être prolongée par une différenciation des #droits_d’entrée pour les étudiants français. Certains présidents pourraient y voir une ressource supplémentaire. Pour ma part, je suis attaché à notre modèle d’un accès le plus ouvert possible à l’enseignement supérieur.

    Vos étudiants, justement, comment vont-ils ?

    Mal. Si j’en juge par le nombre d’entre eux qui se signalent auprès de notre bureau d’accompagnement psychologique, je dirais qu’il y a beaucoup de souffrances.

    Pourtant, dans le plan de #déconfinement du gouvernement, les universités sont les dernières à rouvrir. Comment expliquez-vous cela ?

    Cette annonce a suscité beaucoup d’émotion au sein de la communauté. C’est révélateur d’une forme de #déconsidération des universités qui ne rouvrent qu’après les lycées, les classes prépa, les églises…

    Le principal problème pour nous, dans cette gestion de crise, c’est le décalage systématique entre les décisions gouvernementales, qui créent de l’attente, et la notification précise de leur application. Cela nous met, nous, présidents, en porte-à-faux. Par exemple, il y a eu des annonces sur le recrutement de tuteurs pour accompagner les étudiants en difficulté en janvier, mais nous n’avons reçu ni les budgets ni les modalités avant les congés de fin d’année. De même, l’Etat s’est engagé à soutenir la prolongation des contrats doctoraux décalés par le Covid-19. Nous avons fait les avances dès septembre, mais les crédits ne sont arrivés qu’en toute fin d’année.

    https://www.liberation.fr/france/2020/12/26/la-deconsideration-des-universites-par-le-milieu-politique-est-un-element

    #université #ESR #France #LPPR

    Métaliste sur la LPPR :
    https://seenthis.net/messages/820330

  • #Gretel_Morales : Les Mexicaines appellent à une grève nationale le 9 mars après une série de féminicides extrêmement violents.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/24/des-mexicaines-appellent-a-une-greve-nationale-apres-une-serie-de

    Des militantes féministes, des utilisatrices de réseaux sociaux et des Mexicaines en général appellent à une grève nationale le 9 mars, au lendemain de la Journée internationale des luttes de femmes, commémorée le 8 mars.

    Le 9 mars, les Mexicaines se proposent de ne pas se présenter au travail, de ne pas aller à l’école, de ne pas y emmener leurs filles et de ne rien acheter. Elles invitent également les hommes à agir en alliés et à appuyer les femmes cette journée-là.

    Leur objectif est de rendre visible le rôle des femmes dans la société mexicaine et de poser un geste radical contre le féminicide, la misogynie et l’inégalité.

    La Journée internationale des luttes de femmes est endossée par les Nations Unies depuis 1975, mais le mouvement féministe la célèbre depuis le début des années 1900. Cette date a été établie dans un effort de promotion des droits des femmes, en particulier le droit de vote.

    Cette date constitue maintenant une opportunité importante de promotion des enjeux et de droits des femmes, particulièrement dans les pays émergents comme le Mexique.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.eluniversal.com.mx/english/mexican-women-call-national-strike-after-series-brutal-femicides
    #violences_masculines #Mexique #mobilisations_féministes

  • Chili, la crise sociale est aussi environnementale - Noria
    https://www.noria-research.com/fr/chili-la-crise-sociale

    Les habitants de la commune de #Til_Til au #Chili vivent au milieu d’#exploitations_industrielles hautement polluantes : #déchets_toxiques, #sécheresse, poussières, #pollution de l’#eau. Cette situation n’est pas un cas isolé, elle est symptomatique d’un modèle de développement basé sur l’exploitation des ressources naturelles mis en œuvre pendant la #dictature et consolidé lors du retour du pays à la démocratie. Cette enquête explore l’impact environnemental et social de ces orientations économiques et de ces choix de #développement. A travers l’expérience des habitants de Til Til l’enquête rend compte des difficultés de se mobiliser et de mener des actions en #justice dans un contexte où l’#injustice_environnementale s’articule avec une #crise_sociale. Cette analyse propose ainsi un éclairage pour appréhender les récentes #mobilisations sociales au Chili.

  • #Rajvi_Desai : Inquilab zindabad !!! À Shaheen Bagh, les femmes musulmanes redéfinissent le travail de soins comme une forme de résistance
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/14/inquilab-zindabad%e2%80%89-a-shaheen-bagh-les-femmes-musulmanes-r

    Dans une rue silencieuse et vide de Delhi, à cheval sur la frontière entre la capitale et sa banlieue de Noida, au-delà de nombreuses barricades de police et dans une foule de petites ruelles sinueuses, se produit un phénomène jamais vu auparavant dans la société indienne. Derrière un mur d’hommes presque impénétrable, des milliers de femmes musulmanes, aussi âgées que 82 ans, sont assises sous une tente de fortune, souvent avec leurs enfants sur les genoux, un œil sur un bambin errant et l’autre vers une scène sur laquelle des militantes lancent des cris de guerre appelant à une révolution imminente. Elles sont assises en signe de protestation, la plupart sept jours par semaine, 24 heures sur 24, parce que le gouvernement dirigé par le Bharatiya Janata Party (Parti indien du peuple) les oblige à dormir dans la rue, disent-elles ; parce que c’est leur dernier recours, déplorent-elles ; parce que leurs enfants ont besoin d’elles et parce qu’elles préféreraient mourir plutôt que d’être ailleurs, proclament-elles. Voilà la réalité du quartier Shaheen Bagh.

    Tout a commencé le 15 décembre 2019, lorsque la police de Delhi a fait irruption dans l’université Jamia Millia Islamia de Delhi et a brutalement agressé les étudiantes et étudiants musulmans qui protestaient pacifiquement contre deux nouvelles initiatives gouvernementales, le Registre national des citoyens (RNC) et la Loi modifiant la Loi sur la citoyenneté (CAA).

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://theswaddle.com/in-shaheen-bagh-muslim-women-redefine-carework-as-resistance
    #travail_du_care #mobilisations_féministes #Inde

  • #Mary_Harrington : Les Sud-Coréennes font la grève – et qui peut le leur reprocher ?
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/10/les-sud-coreennes-font-la-greve-et-qui-peut-le-leur-reprocher

    Le South China Morning Post signale qu’en Corée du Sud, un mouvement de plus en plus populaire, celui des « Quatre Non », encourage les femmes à dire « Non » aux fréquentations, au sexe, au mariage et à l’éducation des enfants. Les épouses sud-coréennes, précise l’article, « sont souvent censées travailler, élever des enfants et s’occuper des beaux-parents vieillissants avec peu d’aide de l’État ou de la communauté. »
    Pour empirer les choses, une culture dominante de la beauté exerce de fortes pressions sur les femmes pour qu’elles adhèrent à des normes d’élégance et de comportement très rigoureuses. Elles doivent être « passives, enfantines et pétillantes », ainsi qu’attrayantes, pour être désirées. Les mouvement des « Quatre Non » et une autre mobilisation intitulée « Échapper au corset » protestent contre ces contraintes et contre une épidémie croissante d’images tournées par des caméras cachées dans des lieux d’aisance et de pornographie rancunière (revenge porn) diffusée par des ex-partenaires.
    L’article indique que le mouvement des « Quatre Nons », s’il gagne du terrain, aggravera une crise démographique déjà sévère : malgré une série croissante de mesures natalistes, le taux de fécondité de la Corée du Sud est déjà de 0,98 enfant par famille, bien en dessous des 2,1 nécessaires pour maintenir une population stable.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://unherd.com/author/mary-harrington
    #mobilisations_féministes #Corée_du_sud

  • #Debbie_Cameron : Nous devons parler du viol.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/26/debbie-cameron-nous-devons-parler-du-viol

    Par exemple, les enseignants qui avaient abusé de leur position d’autorité ont été très souvent considérés “comme ayant eu des relations sexuelles” avec les élèves adolescentes qu’ils avaient sollicitées ; parfois on disait qu’ils avaient eu “une liaison” ou “une aventure”. Le langage, en d’autres termes, était issu du registre généralement utilisé pour parler de sexe ou de relation amoureuse entre deux adultes consentants – même quand le professeur était un prédateur en série, agressant des élèves n’ayant pas plus de 13 ans, et cela même dans des articles après qu’il ait été condamné.

    Pourquoi les comptes-rendus des cas concernant des enfants sont-il si frileux quant à l’usage des termes “viol”, “agression” ou “abus” ? Je me suis alors vraiment demandée si ce n’était pas parce qu’il s’agissait vraiment d’accusations de viol dans la plupart de ces cas (les atteintes contre les mineur.es sont désignées différemment, par exemple comme “relations sexuelles avec enfant”). Mais à la réflexion j’ai conclu que l’accusation n’était pas l’enjeu : l’évitement était plus en rapport avec deux autres facteurs.

    L’un d’eux est la réticence à utiliser des mots impliquant la violence dans des cas où l’agresseur a usé de manipulation psychologique et affective plutôt qu’à de force ou de menaces. C’est ainsi que beaucoup d’agresseurs d’enfants opèrent. Dans une émission télévisée récente au cours de laquelle j’ai entendu parler du cas de Larry Nassar, entraineur sportif qui a abusé des centaines de filles pendant une vingtaine d’années, la journaliste Lindsey Smith (qui avec sa collègue Kate Wells a fait un reportage pour la radio publique du Michigan, et a poursuivi avec des récits des survivantes, dans le podcast primé “Believed” [“On vous croit”]), a expliqué que les raisons principales de l’impunité prolongée de Nassar était sa capacité a gagner la confiance à la fois de ses victimes, de leurs parents et de leurs entraineurs.

    Traduction : Annick B. (et Yeun L-Y) de Tradfem
    Version originale : https://debuk.wordpress.com/2019/10/25/we-need-to-talk-about-rape
    #viol #violences_masculines #pédophile #justice #mobilisations_féministes

  • Kfar Ruman, le chêne du Sud et le sanctuaire révolutionnaire d’octobre : bienvenue dans la diversité
    [Je n’arrive pas à bien traduire le titre : كفررمان سنديانة الجنوب وملجأ ثوار تشرين : أهلاً بالتنوع]
    https://www.legal-agenda.com/article.php?id=6099


    Auteure : Badia Fahs

    La ville de Kafr Rumman, dans le district de Nabatiyeh, a joué un rôle essentiel dans le soulèvement du 17 octobre 2019, en raison de la spécificité politique et culturelle de cette ville unique parmi les villes de la région et de la sensibilisation de ses familles aux affaires politiques à leur courage et à leur expérience des affaires publiques. Depuis le début du soulèvement populaire, la ville a été transformée en un espace de liberté et de sécurité pour tous les habitants de la région, en particulier les habitants de Nabatiyeh, qui ont tiré de son atmosphère beaucoup d’enthousiasme, d’impulsion et d’espoir après avoir été victimes d’actes de violence, de répression et de trahison

    (via Google Trad un peu corrigé)
    L’article présente des éléments d’histoire intéressants sur la culture du tabac, le syndicalisme et la tradition communiste, les rôles des intellectuels formés en URSS et dans le bloc de l’Est. Les éléments sociologiques sur la période, et les oppositions avec les partis chiites dominants Amal, l’adversaire principal, et le Hezbollah, sont beaucoup plus ténus.
    #Liban #gauche @gonzo #protestations #mobilisations

  • Les activistes du #Akkar jouent le rôle de protection du consommateur et de contrôle des prix par Faris Abdullah
    https://www.legal-agenda.com/article.php?id=6103


    Intéressant article sur le visage concret des #mobilisations dans une région très pauvre du #Liban Nord ou les activistes s’efforcent de lutter contre la spéculation des commerçants et de faire respecter la convertibilité livre libanaise - dollar au taux officiel.

  • Anonymat, représailles ciblées et faux comptes : comment des macronistes se sont radicalisés en ligne
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/07/06/anonymat-represailles-ciblees-et-faux-comptes-voyage-dans-la-macronie-numeri

    La majorité et le chef de l’Etat multiplient les mises en garde contre les fausses informations et les dangers des réseaux sociaux. Dans le monde numérique, des « marcheurs » ont pourtant adopté des méthodes peu en phase avec ces principes.

    Groupes privés, partages industrialisés, « cibles » désignées à la « riposte » collective, comptes anonymes démultipliés, faux profils, violence des propos… Depuis l’été 2018 et l’affaire Benalla, certains « marcheurs » qui peuplent les réseaux sociaux ont changé d’attitude : loin de la « bienveillance » préconisée par le chef de l’Etat pendant la campagne présidentielle, une partie de la Macronie numérique s’est durcie et convertie à des méthodes jusqu’alors pratiquées par d’autres acteurs du champ politique, notamment aux extrêmes.

    Twitter compte aujourd’hui environ 15 millions de profils actifs en France, bien loin de Facebook qui en aligne plutôt 30 millions. Mais le réseau à l’oiseau bleu (son icône) est celui des « décideurs » et des « influenceurs » : stars, politiciens, journalistes, communicants en ont fait leur canal privilégié, tant pour y diffuser leur actualité que pour s’informer. Ce qui explique sans doute également que les militants de tout bord y soient très actifs, dans l’espoir de « toucher » ces influents et d’obtenir une visibilité.

    S’agit-il d’une pratique organisée ? Officiellement, il n’est pas question de lever des armées d’anonymes. Mais la galaxie macroniste est structurée par des dizaines de groupes de messageries privés, appelés « boucles », notamment sur l’application Telegram, très populaire dans la politique française. Un membre de la communication numérique du parti confirme que LRM coordonne les actions grâce à cet outil. « Ces boucles nous donnent les liens de Tweet, posts Facebook, vidéos YouTube à partager en masse », confirme un militant.

    #Fake_news #Mobilisations_numériques #Twitter