person:al qaïda

  • De la difficulté de cartographier l’espace saharo-sahélien

    Depuis les premières cartes de l’Afrique au XVIe siècle où le Sahara apparaissait comme une longue barrière de dunes et le Sahel comme un lieu hanté par des bêtes sauvages, cartographier l’espace saharo-sahélien pose problème. Encore aujourd’hui, il semble difficile de représenter les mutations qui traversent la zone sans entretenir certains clichés. Nous en voulons pour preuve deux récents phénomènes qui ont fait l’objet d’une importante production cartographique : les migrations transsahariennes et la montée de l’insécurité liée au terrorisme.

    Des espaces migratoires lisses

    Les cartes diffusées dans la presse ou les rapports d’expertise sur la question donnent régulièrement à voir le Sahara et le Sahel depuis l’Europe, en les présentant comme des carrefours migratoires incontrôlables et des espaces de transit généralisé. Les concepteurs de ces documents ont fait des choix qui s’expliquent autant par la volonté d’en faciliter la lecture et de permettre une compréhension immédiate que par la difficulté de représenter certains faits complexes sur la carte. La plupart des représentations cartographiques choisies aboutissent à la vision d’un espace migratoire « lisse », c’est-à-dire où le trait de dessin continu de quelques routes migratoires occulte toutes les « #aspérités » — spatiales et temporelles d’ordre politique, policier, pécuniaire… — qui jalonnent les itinéraires empruntés par les migrants. Les concepteurs de ces cartes opèrent ainsi de nombreux raccourcis qu’ils imposent au lecteur ; ils laissent de côté les questions essentielles mais peu documentées de la hiérarchisation des flux ou de l’importance de telle ou telle agglomération le long de ces routes, ou encore de la variabilité du phénomène, de sa saisonnalité…

    Les longs traits qui figurent la migration africaine vers l’Europe (fig. 1) restituent l’image un peu inquiétante d’une invasion passant par des itinéraires (les villes de Ceuta et de Mellila, la Libye...) qui sont pourtant rarement empruntés simultanément par des milliers de migrants. De telles cartes font oublier que ces flux sont marginaux au regard des migrations africaines et même des migrations transsahariennes. Elles induisent aussi une confusion entre « itinéraires » et « flux ». Les centaines de milliers de Soudanais, Éthiopiens qui se rendent en Égypte n’y sont pas représentés, ni les Tchadiens et les Soudanais en Libye, ni les Nigériens et les Maliens en Algérie... À l’inverse, il n’est jamais fait cas des Sahariens qui « descendent » dans les pays sahéliens ni de ceux du golfe de Guinée, flux pourtant plus anciens.

    La carte établie par l’agence européenne Frontex qui dresse le bilan des flux aux frontières extérieures de l’Europe est tout aussi évocatrice (fig. 2). Voulant mettre en lumière l’efficacité des opérations de contrôle des frontières sur le court terme, elle rend compte de la baisse des flux migratoires entre 2008 et 2009. Mais, en sus de figurer de façon confuse chiffres, nationalités et provenances, la carte de Frontex trace également des routes approximatives : l’improbable passage par le Sud-Est égyptien entre le Soudan et la Libye ou le départ depuis le golfe de Syrte vers l’Italie ou Malte. Cette carte gomme également la dimension conjoncturelle propre à ces flux migratoires, qu’il s’agisse de leur baisse progressive depuis le début des années 2000 ou de leur réactivation, largement évoquée depuis le début des révoltes arabes en 2011.

    Des zones grises incontrôlables ?

    Cette carte du ministère des Affaires étrangères (fig. 3) rappelle le changement géopolitique brutal qu’a connu la zone ces dernières années. Les nomades seraient passés du statut fascinant de Bédouins hospitaliers qui menaient les caravanes et accompagnaient les trekkeurs à celui de dangereux islamistes à la solde d’AQMI (al Qaïda au Maghreb islamique). Les récentes turbulences géopolitiques, généralement mises sur le compte d’al Qaïda, entretiennent l’idée que des régions entières échappent à l’emprise des États. Sur cette carte élaborée par le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, la menace prend la forme d’une surface de couleur rouge couvrant une vaste zone qui s’étend de la Mauritanie au Niger. Qualifiée de « Sahel », alors même qu’elle couvre davantage le Sahara, elle est fortement déconseillée aux voyageurs. À l’évidence, représenter en surface une menace ne s’accorde pas avec la réalité d’AQMI, groupe qui opère toujours par des attaques ciblées et ponctuelles et selon une stratégie « fondée sur le mouvement et les réseaux » (Retaillé, Walther, 2011). Une carte réticulaire qui présenterait ses bases terrestres (le terme d’al Qaïda signifie justement base en arabe) et les lieux d’actes terroristes serait bien plus juste. Devant l’impossibilité à réaliser cette carte, c’est toute la zone qui est montrée du doigt pour le « risque terroriste » qu’elle représente et, par conséquent, délaissée par les touristes, les chercheurs, les ONG et les investisseurs. Seules les grandes firmes multinationales continuent à tirer bénéfice des ressources que la zone renferme et sont prêtes à investir beaucoup d’argent pour assurer la sécurité des enclaves extractives.


    https://mappemonde-archive.mgm.fr/num31/intro/intro2.html
    #Sahara #Sahel #cartographie #migrations #itinéraires_migratoires #parcours_migratoires
    ping @reka

    • Sarah Mekdjian cite le texte de Armelle Choplin et Olivier Pliez dans son article : "Figurer les entre-deux migratoires"
      https://journals.openedition.org/cdg/790

      Sur de nombreuses cartes migratoires, qui paraissent notamment dans les médias, les espaces parcourus par les migrants pendant leurs voyages sont souvent « lissés », selon la terminologie utilisée par Armelle Choplin et Olivier Pliez (2011) au sujet des cartes de l’espace migratoire transsaharien : « la plupart des représentations cartographiques choisies aboutissent à la vision d’un espace migratoire « lisse », c’est-à-dire où le trait de dessin continu de quelques routes migratoires occulte toutes les « aspérités » -spatiales et temporelles d’ordre politique, policier, pécuniaire...- qui jalonnent les itinéraires empruntés par les migrants » (Pliez, Chopplin, 2011). En réaction à la figuration d’espaces « lissés », des chercheurs tentent de produire des cartes où apparaissent les expériences vécues pendant les déplacements et les difficultés à franchir des frontières de plus en plus surveillées. L’Atlas des migrants en Europe publié par le collectif Migreurop (2009, 2012), mais aussi des productions de contre-cartographie sur les franchissements frontaliers, entre art, science et activisme, se multiplient7.

  • En Grande-Bretagne, l’incroyable détournement d’argent public qui aurait financé Al Qaida
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/en-grande-bretagne-l-incroyable-detournement-d-argent-public-qui-aurait-fin


    Le leader d’Al Qaida Oussama Ben Laden, quelques mois avant les attentats du 11 septembre 2001.
    HO/AFP

    Selon une enquête du Sunday Times, des gangs étrangers auraient organisé pendant plusieurs années une gigantesque fraude sociale et fiscale dans le pays, notamment pour financer Al Qaida. Plusieurs milliards de livres auraient été détournés. Et pendant toutes ces années, le fisc britannique se serait abstenu d’informer le MI5.
    […]
    Le Sunday Times évoque un gang aux ramifications à Londres et sa périphérie, à Birmingham, et dans le nord-ouest de l’Angleterre jusqu’en Écosse. Sur au moins décennies à partir du début des années 1990, l’organisation aurait monté différents types de fraudes. Une grande partie des bénéfices viendrait de détournements d’argent public (huit milliards de livres sterling), à l’aide de faux numéros de sécurité sociale (et exploitations de travailleurs non déclarés), de fraude aux allocations mais aussi de fraudes de grande ampleur comme la fraude carrousel à la TVA. Celle-ci aurait rapporté au moins 1 milliard de livres. Concernant le secteur privé, les compétences du réseau n’étaient pas moindres : ventes de contrefaçon, arnaque à l’assurance automobile, aux prêts immobiliers, aux cartes de crédits, etc.
    […]
    Le Sunday Times avance pourtant quelques hypothèses - déconcertantes - pour expliquer ce silence. Les escrocs auraient, d’après le journal, infiltré de nombreuses agences gouvernementales, et corrompu des politiciens pour protéger et assurer les détournements. Le journal cite ainsi des « milliers de livres » donnés au Parti Travailliste, qui gouvernait alors le pays. L’enquête interne du HRMC cite « de nombreux membres du gang impliqués dans des thinks tanks, et des cercles d’affaires, qui les mettaient en contact avec d’importants politiciens britanniques ». L’enquêteur dit même avoir « vu un membre du gang aux côtés de Tony Blair à au moins deux reprises, après la guerre en Irak ».

  • Nawaat – Intervention militaire américaine en Tunisie : vers une confirmation
    https://nawaat.org/portail/2018/09/19/intervention-militaire-americaine-en-tunisie-vers-une-confirmation

    Une récente déclaration du porte-parole de l’Africa Corps américain vient éclaircir le tableau. D’après la déclaration, deux membres de l’unité spéciale américaine « Marine Special Operations Command », dont les membres sont surnommés « Raiders » ont reçu des décorations pour faits de bravoure lors « d’un affrontement armé avec des militants d’al Qaïda en Afrique du Nord ». Le porte-parole précise que les faits ont eu lieu durant « une opération de trois jours où les « Raiders » devaient entrainer, conseiller et assister des forces partenaires » lors de laquelle les soldats américains et leurs « partenaires » se sont trouvés attaqués par un groupe de militants d’Al Qaïda, appartenant probablement à la Katiba Oqba Ibn Nafaa.

    Si le pays où l’opération a eu lieu n’est pas mentionné « pour des raisons de confidentialité, de protection des forces et de sensibilités diplomatiques », l’opération est assez bien décrite et datée pour qu’on puisse déduire qu’elle a eu lieu au Mont Semama dans la région de Kasserine le 28 février 2017. A l’époque, les médias tunisiens avaient rapporté que des affrontements avec un groupe de terroristes, « avaient causé la blessure d’un soldat de l’armée tunisienne à la jambe ». Si l’on se réfère au récit des faits américain, le soldat en question était à bord d’un hélicoptère, derrière la mitraillette. Face à sa blessure, le « Raider » à bord du même engin aurait pris le relais derrière la mitrailleuse tout en prodiguant les premiers soins pour le soldat blessé, d’où sa décoration. L’opération aurait également causé une blessure parmi les soldats américains.

  • L’héroïque 9/11 de Tulsi Gabbard
    http://www.dedefensa.org/article/lheroique-911-de-tulsi-gabbard

    L’héroïque 9/11 de Tulsi Gabbard

    A chacun son 9/11... Comme nous l’avons déjà vu et signalé avec force à plusieurs reprises et à propos de diverses situations dont évidemment et particulièrement la Syrie, la Représentante démocrate d’Hawaii Tulsi Gabbard, qui servit plusieurs fois en Irak dans l’US Army, reste dans le concert du simulacre conformiste des “experts” de la presseSystème, des lobbyistes et des parlementaires de l’establishment de “D.C.-la-folle”, et de Trump tel qu’il est advenu, une voix surprenante disant tout haut la vérité-de-situation dans une enceinte (le Congrès) dévolue à l’hypocrisie et à l’inversion-Système. Deux jours après la commémoration de 9/11, et en directe référence à cette attaque, elle s’est à nouveau signalée par le courage sinon l’héroïsme d’une condamnation publique du (...)

    • Gabbard juge et dénonce cette évidence que l’actuelle politique US en Syrie, provocatrice et interventionniste, de « se tenir aux côtés de 20 000 à 40 000 terroristes d’al Qaïda et d’autres groupe djihadistes, et de menacer d’attaquer militairement la Russie, la Syrie et l’Iran s’ils osent attaquer ces terroristes », constitue une « trahison du peuple américain, et spécialement des victimes de l’attaque 9/11 », et également de « ses compagnons d’arme » ayant servi et servant dans les nombreuses campagnes depuis 9/11. Elle accuse Trump de se conduire dans cette circonstance en « parrain protecteur d’al Qaïda et des autres terroristes ».

  • Le lexique des tricheurs : le langage du « Nouveau Monde » et des « Néoconservateurs » Robert Charvin - 19 Mai 2018

    Le Chef de l’État français a fait un choix malheureux en se présentant comme le « Jupiter » du « Nouveau Monde », formule du « Nouveau Monde » qui a été appliquée à l’Amérique que Ch. Colomb aurait mieux fait de ne pas découvrir pour le bonheur des Amérindiens !
     
    En dépit de son auto-célébration théâtrale permanente et de la courtisanerie massive (notamment médiatique (1) ) qui l’accompagne, il n’est que l’un de ces leaders occidentaux (Blair, Enzi, Trudeau, etc.) qui sous les apparences de la « #modernité » est l’incarnation du plus vieux pouvoir de l’Histoire, celui de l’#Argent, avec son inévitable cortège d’arrogance et de mépris plus ou moins subtil, pour ceux qui n’ont pas les moyens de croire que tout leur est permis.
     
    Bien entendu, le #Président – nouvelle mouture – de la V° République (archaïque Constitution présidentialiste) se présente comme un éminent défenseur (autoproclamé) d’une « #démocratie » pluraliste certes, mais « juste ce qu’il faut » pour laisser une petite place à certains syndicats prêts à toutes les compromissions et à une social-démocratie, modeste opposition de Sa #Majesté !
     
    Dans son activisme « ni de gauche, ni de gauche », il parcourt le monde ne voyant des pays visités que les dorures des palais nationaux et des gardes locaux lui rendant les honneurs sans se préoccuper particulièrement des résultats très limités qu’il obtient pour les peuples concernés.
     


    En premier lieu, il applaudit à l’#Europe (tout comme B-H. Lévy dans son dernier livre) c’est-à-dire à l’hégémonie étasunienne, juge de tous les péchés du monde, clouant au banc des accusés tous les hérétiques : hors du « modèle » occidental et du marché, point de salut !
     
    Quant à son appel à « la souveraineté européenne » encore indéfinissable, elle est un produit de substitution à ce qui n’est que l’Europe des affaires, inapte à toute harmonisation sociale et fiscale et à toute forme de solidarité vis-à-vis des migrants !
     
    La #souveraineté_nationale et l’indépendance, il ne les connaît pas davantage que les firmes transnationales qui spéculent à l’échelle mondiale et ne dressent des murs que vis-à-vis des hommes (2) !
     
    Le Président français, dans le sillage étasunien et trumpiste (ce qui est une référence !), ainsi que derrière lui la cohorte de politiciens (plus ou moins opportunistes), de #médias (sous contrôle des grands groupes financiers) et de « services » en tout genre, ont adopté un #langage manipulateur chargé d’intoxiquer l’opinion, les formules et les mots inlassablement répétés, fabriquant sinon des convictions du moins une extrême confusion !
     
    Dans l’ordre interne, et par sa voix, les contre-réformes les plus régressives deviennent des « #réformes » modernisatrices, la négociation a cédé la place à un « dialogue » qui n’est qu’un bavardage, l’ « État de droit » n’est que maintien d’une légalité discriminatoire, la répression se fait « mesures sécuritaires », l’insécurité sociale et l’austérité pour la majorité défavorisée se muent en « équilibres » budgétaires et recherche de la « compétitivité », les « droits de l’homme » (de moins en moins invoqués) se restreignent aux droits civils et politiques, jamais économiques et sociaux.
     
    Mais c’est dans les relations internationales que la « #novlangue » à la Orwell, pratiquée par la France et les autres États occidentaux, européens et américains, est la plus significative (3).
     
     
    –Il n’y a plus jamais de guerre : seulement des « opérations de police » à finalité #humanitaire, afin de protéger les « civils » ou « les non-combattants » dans des conflits internationaux, y compris à des milliers de kilomètres de chez soi ! L’Empire et ses alliés exercent une sorte de mission divine de protection de l’Humanité contre les Barbares d’une couleur ou d’une autre ! Rien de neuf : les expéditions coloniales déjà n’étaient pas la guerre. Bombarder l’Irak, la Libye, ou la Syrie n’est que l’expression d’un haut degré de civilisation humaniste et d’une philanthropie universaliste sans limite !
     
    Qui oserait ne pas dire plus de sept ans après la destruction de la Libye qu’il ne s’agissait que d’éliminer Kadhafi, malgré de nombreuses tentatives antérieures d’assassinat et le financement d’Al Qaïda contre le régime ? Sarkozy n’a fait que reproduire, quelques années après l’expédition anti-Bagdad, une opération fondée sur le mensonge !
     
    –La politique des « deux poids, deux mesures » est aussi une vieillerie historique décrétant quel pays est une « #dictature », lequel ne l’est pas !
     
    L’Égypte du Maréchal Sissi, comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar sont des alliés en « voie de démocratisation », tout comme Bahreïn (qui a écrasé sa « révolution du printemps 2011 », mais qui abrite une base de la V° Flotte américaine). Au contraire, les « dictateurs » vénézuélien ou bolivarien, tout comme l’ex-président du Brésil, Lula, sont infréquentables. De même, la Coalition occidentale ne fait que combattre les « terroristes de #Daech », tandis que la Russie et l’Iran en Syrie affrontent des « #rebelles », simples « opposants » à Damas !
     
    – Vis-à-vis du conflit israélo-palestinien se poursuit un « processus de paix », depuis plus d’un demi-siècle sous l’égide des États-Unis, juges et parties. L’occupation israélienne ne cesse de s’étendre et les Palestiniens tués se multiplient sans « ingérence humanitaire ». Combien de #Palestiniens valent un Juif ? L’exercice du droit de veto étasunien au Conseil de Sécurité a-t-il pour objectif la paix dès lors qu’#Israël est mise en cause ?
     
    – Peu importe, les États-Unis, la France, la Grande Bretagne à eux seuls, constituent « la communauté internationale » ! Le reste du monde doit être tenu à distance. Lorsque le Conseil de Sécurité refuse un projet de résolution occidentale, c’est à cause du « #veto » russe, comme au temps de la guerre froide ! Lorsque c’est l’inverse qui se produit à l’encontre d’une proposition russe, c’est la communauté internationale qui s’y oppose ! Tout est dans la nuance, pour les professionnels du lexique des tricheurs !
     
    –L’usage unilatéral de la force contre un État est la violation la plus flagrante de la Charte des Nations Unies. Lorsqu’une puissance occidentale s’octroie ce que le droit international lui refuse, c’est parce qu’elle a une haute conscience de ses responsabilités, qu’elle incarne le Bien en toute « légitimité ». Le « primat de la morale » l’emporte sur un juridisme suranné ! L’Occident est toujours du « bon côté de l’Histoire » contre le Mal incarné par les … Autres !
     
    Le lexique des #tricheurs se renouvelle sans cesse pour rafraîchir la réputation des Occidentaux qui se croient encore tout permis et qui veulent partout être présents dans le monde pour en tirer profit, comme par exemple, être à la table des négociations pour la #Syrie (riche en ressources énergétiques) (ce qui explique les tirs de missiles d’avril) et ne pas laisser seule la Russie, ou continuer à exploiter le pétrole libyen malgré le chaos qui règne dans le pays, évidemment avec mise à l’écart des Russes ou des Chinois !
     
    Si l’on ajoute à ces truquages sémantiques un spectacle politico-folklorique permanent où se conjuguent fausses compassions (avec images adéquates de femmes et enfants martyrs), braquage sélectif des caméras sur les sites « rentables » pour l’Occident (par exemple, la Syrie, mais ni la Libye ni le Yémen, ni la liquidation des Kurdes par la Turquie), et mise en scène de rodomontades guerrières à prétention humanitaire, on peut conclure que toute complaisance vis-à-vis de ce type de pratique politique relève soit du cynisme soit de l’aveuglement.
     
    Certes, toutes les Puissances s’efforcent de satisfaire en priorité leurs intérêts propres, mais l’Occident a une particularité : il falsifie, par tous les moyens, avec la plus parfaite mauvaise foi, sa pratique en la présentant comme une œuvre universaliste irremplaçable.
     
    Décidément, comme disait Marx, la préhistoire n’est pas encore achevée.

     Robert Charvin

    Notes :
    1Voir le film complaisant sur Macron « La fin de l’innocence ».

    2L’intervention en Nouvelle Calédonie, en mai 2018, ouvrant en fait la campagne référendaire qui doit y avoir lieu pour ou contre l’indépendance et qui, évidemment, encourage au « Non » (nickel et « terres rares » obligent) est d’une hypocrisie remarquable.

    3Cf. D. Losurdo. Le langage de l’Empire. Lexique de l’idéologie étasunienne. Delga. 2014.

    Voir aussi, Alain Bihr. La Novlangue néolibérale. La rhétorique fétichiste du capitalisme. Syllepse.

    Source : https://www.investigaction.net/fr/le-lexique-des-tricheurs-le-langage-du-nouveau-monde-et-des-neoconse

  • « Still not loving police » (« Still D.R.E », Dr. Dre featuring Snoop Dogg).
    http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2018/02/08/peace-for-our-time/#Victoire

    En visite au Niger, le 23 décembre dernier, le Président a salué nos troupes et rappelé que les efforts consentis visaient à « obtenir des victoires claires, importantes, face à l’ennemi. » A peine un mois plus tard, le président malien décrétait un deuil national de trois jours à la suite d’une série de violences, et seul le général Ferlet, patron de la DRM, pense que « la situation sécuritaire ne se dégrade pas au Sahel ». En réalité, la guerre gagnée au printemps 2013 est en train de se transformer en défaite, les jihadistes qui en 2012 n’agissaient qu’au nord du Mali frappent désormais au Niger et au Burkina, et la phase de stabilisation dont nous parlait le général Barrera il y a presque deux ans ressemble de plus en plus à une phase de déstabilisation.

    Nous ne devrions pas, en réalité, être surpris tant les guérillas jihadistes semblent presque impossibles à éradiquer. Aux Philippines, on se bat depuis la fin des années ’60, les premiers groupes algériens sont apparus au début des années ’80, et nos propres interventions, réalisées avec tous les raffinements tactiques et techniques dont nous sommes capables, ne nous ont jamais donnés de victoires durables. En Afghanistan, par exemple, 16 ans (SEIZE ANS !) après l’opération Anaconda, menée contre les Taliban et les rescapés d’Al Qaïda (RETEX disponible ici), les responsables militaires de Washington et Kaboul estiment que ces mêmes Taliban, vaincus et en déroute au printemps 2002, sont désormais autour de 60.000 et sont actifs dans 70% du pays – tandis que plus de 5.000 membres de l’Etat islamique croissent et se multiplient. La fin des vastes opérations en Irak permet d’ailleurs aux Etats-Unis de redéployer leurs moyens en Afghanistan, le pays redevenant un axe d’effort prioritaire, selon le général commandant le CentCom :

    Pour ne pas vous lasser, je ne multiplierai pas les exemples, et je vous épargnerai donc un développement sur le Sinaï, où l’armée égyptienne, appuyée par Israël depuis au moins 2016, piétine depuis des années, aligne les bavures et se fait surprendre avec une régularité pour la supposée plus puissante armée de la région. Autant dire qu’on se passe bien des commentaires de Madame Polony au sujet de la grandeur du président Sissi ou de son efficacité contre les jihadistes. Notre bon roi, pour sa part, n’est pas si candide, et quand bien même il le serait qu’il n’aurait qu’à lire les gens qui bossent, comme le colonel Goya, observateur bien connu du foutoir ambiant et auteur, en 2009, d’un livre remarquable, Les Armées du chaos, sur l’Irak) :

  • #Torture : Voici les techniques d’interrogatoires « poussés » de la CIA - La Libre
    http://www.lalibre.be/actu/international/torture-voici-les-techniques-d-interrogatoires-pousses-de-la-cia-598af7dfcd7

    Ce procès mené par l’ACLU, la grande organisation américaine de défense des libertés sera le premier sur les méthodes de torture utilisées par les autorités américaines dans la « guerre contre la terreur ». Il vise deux psychologues, James Mitchell et Bruce Jessen, recrutés par la CIA en 2002 pour concevoir et aider à mener des interrogatoires sur des suspects capturés en Afghanistan et ailleurs.

    Les deux hommes ont reçu un montant de 80 millions de dollars pour leur travail , notamment les interrogatoires de Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau des attentats du 11 septembre et de Abu Zubaydah, un autre haut responsable d’Al Qaïda. L’ACLU affirme que MM. Jessen et Mitchell sont responsables et ont profité financièrement de tortures illégales à l’encontre des trois plaignants : le Tanzanien Suaniman Abdullah Salim, le Libyen Mohamed Ahmed Ben Soud et l’Afghan Gul Rahman. Les deux premiers ont été libérés après plusieurs années de détention, alors que Gul Rahman est mort d’hypothermie dans une cellule de la CIA en novembre 2002, après ce que l’ACLU a décrit comme deux semaines de « torture brutale ».

  • Une fin de règne sans gloire pour Barak Obama. Un Nobel qui a fait la guerre à la paix. - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/01/une-fin-de-regne-sans-gloire-pour-barak-obama.un-nobel-qui-a-fait-

    « La paix n’est pas l’absence de guerre, c’est une vertu, un état d’esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice. »

    Baruch Spinoza, philosophe (1632 – 1677)

     

    Ça y est, le président Obama s’en va laissant Donald Trump prendre en charge le pouvoir ! Avant de revenir sur la dernière partie de la présidence, à savoir l’engagement sans retenue de Obama pour l’élection de Hillary Clinton, nous allons à notre façon donner un point de vue parmi tant d’autres de citoyens lambda appartenant à ce continent des ténèbres qu’est l’Afrique et cher à Hegel, mais aussi à cette espérance religieuse diabolisée car instrumentalisée du fait de ses dirigeants complaisants avec l’Empire qui les adoube et d’où ils tirent leurs seules légitimités pour le plus grand malheur de leur peuple.

    Souvenons-nous de l’espoir suscité par la candidature de Obama, sa venue était vue comme une bénédiction du ciel après les années de feu, de sang, de malheur des deux mandatures de George Walker Bush. Le discours de rupture d’Obama, et même sa nomination, nous faisait espérer- grands naïfs que nous sommes- le retour de l’american way of life, celle d’Armstrong marchant sur la Lune, celle des pères fondateurs de la démocratie et de la liberté. Cette Amérique qui a pris le pari d’élire un Afro-Américain consacrant ainsi le rêve de Martin Luther King « I have a dream… ».

    Le capital de confiance et d’espoir des damnés de la Terre était immense, d’autant qu’à tort ou à raison, nous Africains nous nous sentions rétablis dans notre dignité après deux siècles d’esclavage. Ce fut d’autant plus beau que malgré les dénégations d’Obama affirmant qu’il est chrétien, beaucoup d’entre les naïfs que nous sommes pensaient à tort qu’un président qui a dans sa famille des parents musulmans ne peut que développer de l’empathie avec l’Islam.

    Ceci nous fut confirmé par le fameux discours du Caire Salem Alikoum., « Je vous salue »

    Il parle à cette occasion de « nouveau départ » pour qualifier la relation que l’administration qu’il dirige veut développer entre son pays et le monde arabo-musulman. Le président a su choisir trois bonnes citations du Coran, des allusions à l’âge d’or de l’islam et à sa contribution scientifique dont a pu bénéficier l’Occident ; il a réaffirmé très fortement la liberté de conscience en faveur des musulmans aux États-Unis, et plus généralement Obama aura apporté à la sensibilité inquiète du monde musulman, les apaisements que celui-ci attendait depuis longtemps.

    Dans ce qui suit nous allons montrer les faits les plus saillants vus encore une fois du Sud, nous survolerons rapidement l’aspect économique et l’obamacare qui est en passe d’être détricoté avant même la fin du mandat d’Obama et les meurtres racistes qui ont augmenté.

    Bref inventaire de l’héritage d’Obama ayant consensus en Occident

    Obama c’est avant tout le verbe et la verve. Retour sur trois paroles qui ont marqué l’opinion lors des années de présidence de Barack Obama. « Oui nous pouvons » : « « Yes we can. » Le slogan choisi pour la campagne de Barack Obama en 2008 est indissociable de sa présidence. Il a eu deux significations : celui d’une Amérique qui veut en finir avec les années Bush et celui d’une communauté afro-américaine qui voit pour la première fois un président métis s’installer à la Maison-Blanche. « L’audace d’espérer. » « L’espoir face aux difficultés, l’espoir face à l’incertitude, avait-il martelé. L’audace d’espérer est le plus grand don que Dieu nous a donné. » « Je parie que demain, vous rejetterez la peur, et choisirez l’espoir. » « L’Amérique que j’aime. » L’Amérique qui se dessine dans les discours de Barack Obama est celle qui aurait assumé ses divergences politiques et assimilé ses différentes communautés. « Il n’y a pas d’Amérique blanche, ou d’Amérique noire, d’Amérique asiatique ou latino. Mais les États-Unis d’Amérique. » (1).

    Les avis divergent sur l’héritage de la présidence de Barack Obama. La Tribune de Genève dresse un bilan avec quelques témoignages : « Grâce à l’Obamacare, 20 millions d’Américains qui n’avaient pas d’assurance-maladie ont pu s’en offrir une. Barack Obama n’a toutefois jamais réussi à vendre à ses concitoyens cette réforme qui les oblige à contracter une assurance-maladie, et les républicains ont entamé l’abrogation de la loi la semaine dernière. En matière d’environnement, M. Obama a soutenu l’accord de Paris sur le climat en 2015. Il a aussi protégé 141 millions d’hectares de terres et de mers contre leur exploitation à des fins énergétiques, tout en réduisant de moitié l’importation de pétrole des Etats-Unis. » (2)

    Le lynchage d’El Gueddafi

    A la suite des printemps arabes mis en oeuvre par les officines occidentales, les pays occidentaux pensaient rechaper le Monde arabe à moindre frais d’une façon soft. Ainsi, le président Obama a laissé faire Hillary Clinton en l’occurrence dans cette mise à mort voulue par Sarkozy conseillé par Bernard-Henry Lévy et Cameron. Pour Hillary Clinton, l’élimination du « dictateur » El Gueddafi qui eut pour épitaphe – Je suis venu, j’ai vu, il est mort » fut son plus grand succès et devait la qualifier pour la présidence grâce au succès de sa « stratégie de changement de régime ». Ses emails révélés par le FBI sont la preuve de cette attente. Hillary avait adopté avec enthousiasme la politique des néoconservateurs et des interventionnistes libéraux prônant le renversement de gouvernements qui manquaient de respect pour la seule superpuissance, nation exceptionnelle, indispensable et unique leader du monde.

    La mort de Ben Laden : la promesse tenue, gage de la réélection

    Une autre prouesse à l’actif d’Obama, le meurtre en direct de Ben Laden à la télévision américaine et sous les yeux ravis du président des Etats-Unis et des principaux membres de son gouvernement tombés en extase a été un « bon point » pour le deuxième mandat. la traque d’Oussama Ben Laden a été autant une mission des différents présidents de Bill Clinton en passant par George W. Bush « Je veux Ben Laden mort ou vif » jusqu’à Barack Obama.Annonçant la mort de l’ennemi numéro un des Etats-Unis, il déclare : « Peu de temps après ma prise de fonction, j’ai demandé au directeur de la CIA de faire de la mort ou de l’appréhension de Ben Laden notre première priorité dans la lutte contre Al Qaïda. » Obama clamera qu’il est celui qui a éliminé la menace. Ben Laden sera jeté à la mer.

    Politique étrangère : Syrie, Libye

    « Le récent déplacement du président américain à La Havane lit-on sur cette contribution de Ouest France a bien sûr couronné de succès l’ouverture des États-Unis vers Cuba. Obama peut également s’attribuer une partie du mérite quant à l’accord nucléaire avec l’Iran. Pourtant, le bilan d’Obama en matière de politique étrangère est loin de faire l’unanimité. En atteste le débat suscité par le très long entretien accordé par le président à la revue The Atlantic dans son édition de mars. Concernant la Syrie, le fait marquant reste la décision de la Maison-Blanche de ne pas intervenir militairement en août 2013. Obama revendique cette décision, au prétexte que « les États-Unis ne peuvent pas tout ». Revenant en détail sur l’intervention en Libye en 2011, Obama déclare « qu’il faisait peut-être trop confiance aux Européens « pour faire le suivi de cette intervention ». Et de mentionner la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012. Bref, un fiasco qui fait aujourd’hui de la Libye l’un des terreaux du djihadisme salafiste. Barack Obama accuse les Européens et les pays arabes d’être des free-riders (profiteurs), relayant hélas le discours de certains candidats républicains, comme Donald Trump qui appelle au désengagement de l’Amérique face aux « coûts énormes » de l’Alliance transatlantique. Très critique vis-à-vis de l’Arabie saoudite, Obama demande à celle-ci de « partager le Moyen-Orient » avec son ennemi iranien. (..) Barack Obama témoigne d’un grand intérêt pour l’Asie-Pacifique depuis l’invention du terme « pivot asiatique » au début de sa présidence. Selon lui, c’est dans cette région que se trouvent les intérêts des États-Unis, et c’est là que se trouve le concurrent – ou partenaire ? – principal : la Chine. » (3)

    Trois bombes par heure dans le monde en 2016

    Pour un président de paix, il y eut plus de guerres plus d’armes vendues. Un rapport du Council on Foreign Relations (CFR) a montré que Washington a bombardé la Syrie, le Pakistan, l’Afghanistan, la Libye, le Yémen ainsi que la Somalie en 2016. Pas moins de 26 171 bombes ont été larguées. 72 par jour. Trois par heure. Les frappes militaires américaines ont été nombreuses en 2016. Très nombreuses. Le toujours président des Etats-Unis avait fait du désengagement militaire de son pays une promesse de campagne, pourtant, le think tank basé à New York nous apprend que Washington a bombardé au moins sept nations en 2016 : la Syrie, l’Irak, le Pakistan, l’Afghanistan, la Libye, le Yémen et la Somalie. Sans surprise, la très grande majorité des bombardements américains ont concerné la Syrie et l’Irak. 24 287 bombes y ont été larguées selon les comptes du CFR. (…) En 2008, alors qu’il menait campagne il avait assuré que lorsqu’il deviendrait commandant en chef des forces armées, il « fixerait un nouvel objectif dès le premier jour » : la fin de la guerre en Irak. « Je mettrai un terme à cette guerre en Irak de manière responsable et terminerai la lutte contre al-Qaïda et les Taliban en Afghanistan. » (4)

    Les Etats Unis champion des ventes d’arme

    S’agissant du carburant des guerres, la fabrication et la vente des armes, tout va bien Selon l’organisme suédois Sipri, le marché des armes est florissant. En 2014, les dépenses militaires mondiales se sont élevées à 1 776 milliards de dollars, ce qui représente 2,3% du produit intérieur brut mondial et environ 245 dollars par habitant En 2015, les 100 principales entreprises productrices d’armement dans le monde ont affiché globalement un chiffre d’affaires de 356,7 milliards USD réalisés dans les contrats d’armement (sur un chiffre d’affaires total de 1 118,1 milliards USD), Les Etats Unis , interviennent en moyenne pour 30 % des ventes. (5)

    Là encore, il y eut un désenchantement des partisans de la paix. Pratiquement tous les pays européens, mais aussi la Russie, la Chine et Israël ont alimenté les guerres certaines fois en vendant des armes aux deux belligérants ! A croire le niveau des vies des occidentaux dépend du nombre d’armes vendues en clair du nombre de morts , de blessés et de désolation de pays vulnérables et misérables qui, certaines fois n’ont pas d’argent pour nourrir leurs peuples, mais trouvent toujours moyen de s’endetter pour se battre contre d’autres miséreux ou pour tenir en respect leurs peuples dans des gouvernances interminables où le mot alternance n’a aucun sens. Dans ces pays, il n’y a que le darwinisme providentiel ou l’émeute fomentées bien souvent par les pays occidentaux pour leurs propres intérêts pour arriver à l’alternance généralement aussi catastrophique… Dans ces pays le lobby de l’armement dirige d’une façon invisible le pays . Aux Etats Unis un seul président, Eisenhower, eut le mérite d’avertir le peuple américain contre le danger de la mainmise sur le pouvoir du complexe militaro-industriel.

    Dans ce contexte pour juger du niveau des armes vendues , Nadia Prupis parlant de ce marché de la mort écrit :

    « Les États-Unis ont vendu plus d’armes que n’importe quel autre pays en 2015, malgré une baisse du commerce mondial des armes, selon un nouveau rapport du Congrès. Avec 40 milliards de dollars, les États-Unis ont signé plus de la moitié de tous les accords d’armement l’an dernier et plus du double du pays en deuxième place, la France, à 15 milliards de dollars. Les ventes d’armes américaines comprenaient des bombes, des missiles, des chars blindés, des hélicoptères d’attaque Apache, des chasseurs F-15 et autres articles (…) » (5).

    On l’aura compris les dirigeants arabes sont aux premiers loges pour acheter les armes. Nadia Prupis écrit :

    « Les principaux acheteurs, quant à eux, étaient le Qatar, l’Égypte, et l’Arabie saoudite, Beaucoup de ces armes ont été utilisées pour aider la coalition menée par l’Arabie saoudite et soutenue par les États-Unis à combattre les rebelles au Yémen, entraînant des pertes civiles élevées. Le Guardian note que les résultats concordent avec une autre étude récente, qui concluait que l’administration Obama avait approuvé pour plus de 278 milliards de dollars de vente d’armes en huit ans, soit plus du double de l’administration Bush, 128,6 milliards de dollars. » (6)

    La journaliste bien connue, Diana Johnstone décrit la paranoïa qui sévit à la fois dans le parti démocrate, mais aussi au sein de l’Administration actuelle qui accélère les mesures de rétorsion contre la Russie pour les rendre irréversibles, tels que l’expulsion de 35 diplomates fin décembre et l’accélération du déploiement des troupes américaines en Pologne à la frontière avec la Russie.

    « L’impertinence de Vladimir Poutine, écrit-elle, ouvertement en faveur d’un « monde multipolaire », l’a hissé à la première place dans la liste des méchants. Il est promu « dictateur » et « menace existentielle » aux yeux de la nation exceptionnelle, cible numéro un du changement de régime. Hillary Clinton et ses partisans politiques et médiatiques s’accordent pour attribuer sa défaite à un complot mené par Vladimir Poutine visant à changer le régime aux Etats-Unis. Jamais à Washington n’a-t-on vu un parti au pouvoir si incapable d’accepter l’alternance, si vindicatif, si avide de trouver des boucs émissaires, si prêt à violer toutes les bienséances démocratiques et diplomatiques, si prêt à pratiquer la politique de la terre brûlée, même aux dépens de ces « valeurs » dont il se proclame le défenseur indispensable, à commencer par la liberté d’expression ? » (7)

    La folie de fin de règne à Washington : la phobie de Poutine

    S’agissant de la comédie visant à impliquer Poutine dans l’ingérence dans les élections, les Etats-Unis qui ont déclenché 200 guerres en 240 ans d’existence n’ont jamais cessé d’interférer quand leurs intérêts étaient en jeu. : « Tout Washington est scandalisé, tandis que les membres du Congrès rivalisent entre eux pour diaboliser la Russie à cause de sa supposée ingérence dans la récente élection présidentielle américaine. « Toute intervention étrangère dans nos élections est absolument inacceptable », a déclaré Paul Ryan, le président de la Chambre des représentants. Cet éclat de vertueuse indignation serait plus facile à gober si les Etats-Unis n’avaient pas eux-mêmes pris l’habitude chronique d’intervenir dans les élections à l’étranger. Sur une période d’un peu plus d’un siècle, les leaders américains ont utilisé toute une variété d’outils pour influencer les électeurs dans des pays étrangers. Nous avons choisi des candidats, les avons conseillés, financé leurs partis, conçu leurs campagnes, corrompu les médias pour les soutenir et menacé ou calomnié leurs rivaux ».(8)

    Une appréciation rendant compte de ce désamour graduel nous est donné par une diplomate russe : « La politique étrangère de l’administration Barack Obama au cours des huit années de la présidence d’Obama « suscite l’aversion du monde entier », a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zaéskharova. « Je pense que cet homme [Obama] et son équipe – naturellement, parlant de l’homme, nous entendons l’équipe qui s’est révélée mauvaise pour tous sur la scène mondiale », Selon la diplomate russe, du point de vue moral, on peut blâmer l’équipe d’Obama d’avoir commis un « crime » car il a démontré que « le plus fort a des droits illimités à faire le mal ». (9)

    En définitive rien de nouveau sous le soleil ! Tous les président américains à partir de la chute du mur de Berlin furent frappés d’hubris , une sorte de messianisme de la certitude de la « Destinée Manifeste » qui leur donne mission de régenter le monde. Cela a commencer avec Georges Bush père qui parlait déjà après avoir laminé l’armée irakienne en 1991, du nouvel ordre mondial vertueux étant la seule hyper-puissance selon le bon mot de Hubert Védrine et ayant sonné d’après Francis Fukuyama, l’idéologue du Pentagone, la fin de l’histoire et annoncé un âge d’or qui allait durer mille ans.

    On sait comment cette histoire est en train de se dérouler , car nous eûmes après Bill Clinton qui s’illustra par le dépeçage des balkans avec la complicité de l’Europe et notamment de l’Allemagne Ce sera aussi la presque décennie du pétrole contre nourriture, une histoire abjecte dont l’épilogue fut la mort de 500.000 enfants prix à payer – pas cher- selon Madeleine Albright pour faire partir Saddam Hussein qui n’est parti que plus tard. Il a fallu l’avènement de Georges Walker Bush pour que la sentence s sentence « to be hanged by the neck until you are dead » se réalise un matin de janvier de l’aid el adha en guise de sacrifice,’ il y a dix ans sous la gouvernance d’un certain Paul Bremer gouverneur d’un Irak en miettes Ces présidents venaient avec leurs certitudes gravées dans l’arbre ,bouleverser des équilibres sociologiques culturels et cultuels plusieurs fois millénaires en y semant le chaos constructeur selon Condolezza Rice

    La présidence Obama ne fut pas différente sauf que nous avons cru en ses promesses de désengagement de l’Irak, de l’Afghanistan. Nous seulement ne se fit pas, mais sous l’ère Obama fut inaugurée la terrible guerre des drones reapers et autres ; Pour ne pas risquer la mort des GI’S rien de plus simple : Une salle climatisée du fin fond du Texas, un contrôle par satellite et une décision de mort par drone interposé. Il suffit alors au soldat de jouer au joystick pendant qu’à des milliers de kms de là c’est la mort, le deuil la désolation des vies brisées des pays en miettes. Non content de tout cela après l’épisode Bin Laden, deux conflits marquent l’ère Obama, la Syrie vidée de sa sève ,plusieurs milliers de morts et de blessés, la destruction honteuse de la Lybie avec deux vassaux le tandem Sarkozy – Hollande et David Cameron dont les prouesses envers les faibles aboutirent au lynchage de Kadhafi. Enfin la tolérance envers l’Arabie Saoudite pour causes de contrats d’armements et de pétrole s’avère être une complicité dans la mort silencieuse du peuple yéménite

    L’Occident s’est empressé de décerner le prix Nobel de la paix à Barack Obama pour la promesse d’une paix qui n’est jamais arrivée. Peut-être que le Comité Nobel ne sera plus aussi chaud pour l’octroi de ce prix ? De plus s’agissant justement de la paix du monde, les années Bush ont traumatisé le monde, mais on ne s’attendait à rien de bon. Avec Obama nous avons cru à ses promesses qui comme dit Jacques Chirac n’engagent que les naïfs que nous sommes. A la place nous découvrons en fait « l’american way of war »… de l’empire qui tarde à comprendre que tout le monde aura à gagner avec un monde multipolaire. Peut être là encore un vœu pieux avec le nouveau président Trump avec son obsession protectionniste.

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique Alger

     

    1.http://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/Trois-grandes-paroles-Barack-Obama-2017-01-15-1200817339

    2. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/01/16/bilan-d-obama-le-paradoxe-americain_5063393_3222.html#ShE0hJ4U2o3afToz.99

    3.http://www.ouest-france.fr/debats/point-de-vue/politique-etrangere-le-bilan-discute-dobama-4149159

    4.http://reseauinternational.net/les-etats-unis-ont-largue-lequivalent-de-trois-bombes-par-heure-dans-le-monde-en-2016/#EYWYhUfTrZXxOtOX.995.

    5.http://www.grip.org/fr/node/1942

    6.Nadia Prupis http://lesakerfrancophone.fr/alors-que-le-commerce-mondial-declinait-la-vente-darmes-etasunien

    7.https://francais.rt.com/opinions/31994-folie-fin-regne-washington

    8.http://www.mondialisation.ca/usa-nous-intervenons-dans-les-elections-dautres-pays-depuis-plus-dun-siecle/5568909

    9. ttp ://lesakerfrancophone.fr/le-monde-entier-est-degoute-par-la-politique-etrangere-de-ladministration-obama

     

     Article de référence :

    http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur _chitour/258595-un-nobel-qui-a-fait-la-guerre-a-la-paix.html

    La source originale de cet article est Mondialisation.ca
    Copyright © Chems Eddine Chitour, Mondialisation.ca, 2017

  • astana-apres-alep | Framapad annuel
    https://annuel.framapad.org/p/astana-apres-alep

    Une belle interview de Rudolf el Kareh. Elle devrait intéresser @nidal et @simplicissimus
    Elle est sous #paywall dans la Libre Belgique. Alors, je me permets de la retranscrire dans un pad.

    Il est grand temps de regarder la réalité en face. Il y a eu, de la part d’un groupe d’Etats aux systèmes de valeurs opposés, une manipulation de l’information, et une présentation des réalités dans un récit destiné à servir leurs intérêts et leurs stratégies. Comme toutes les manœuvres déployées dans ce cas de figure, les outils classiques de la propagande ont été mobilisés et notamment la désinformation, la diabolisation et les clichés manichéens. Les groupes terroristes affiliés à Daech et Al Nosra (aujourd’hui Fateh Al Cham, soit Al Qaïda, Ndlr), ainsi que leurs clones ont été présentés comme de sympathiques « insurgés » et comme des « rebelles ». Sans oublier l’occultation de l’identité de leurs parrains et de leurs commanditaires.

    #syrie #turquie #propagande #Alep

  • Quand le djihadiste mauritanien Saleck Ould Cheikh visait le Sénégal
    http://www.dakaractu.com/Quand-le-djihadiste-mauritanien-Saleck-Ould-Cheikh-visait-le-Senegal_a124

    Dakar dans le viseur des organisations djihadistes ? C’est loin d’être une utopie. Et ça n’a pas commencé avec le récent Etat islamique au sein duquel se battent des Sénégalais. Notre pays a toujours intéressé la branche saharo-sahélienne d’Al Qaïda. C’est du moins ce qui ressort de l’audition de trois combattants d’Aqmi arrêtés au début de l’année 2011 par des forces de sécurité maliennes et mauritaniennes. Les deux voulaient s’attaquer à l’ambassade de France en Mauritanie tandis que le troisième a été interpellé après avoir fait exploser une bonbonne de gaz à la représentation française à Bamako le 05 janvier 2011.

    #jihadisme #djihadisme #Sénégal

  • Tewfik Hamel. Chercheur en histoire militaire et études de défense (Montpellier III) et consultant
    L’Amérique est de plus en plus considérée comme une menace à la paix et à la sécurité internationales
    El Watan | le 02.12.16
    http://www.elwatan.com/international/l-amerique-est-de-plus-en-plus-consideree-comme-une-menace-a-la-paix-et-a-l

    (...)- Justement, en Syrie où la Russie mène le jeu mais aussi au Yémen, où l’Arabie Saoudite implique, via la coalition, les Etats-Unis dans des frappes aériennes contre les civils, Washington semble aujourd’hui condamnée à « réagir » : pourquoi ne parvient-elle pas à prendre le lead ?

    La période électorale entrave toute démarche ambitieuse des Etats-Unis, y compris la constitution d’une coalition internationale. Le fiasco irakien, l’austérité depuis 2010, l’évitement de guerre directe entre de grande puissance contraignent les Américains à privilégier les stratégies indirectes. En outre, l’une des conséquences du rééquilibrage vers l’Asie est le recours croissant des Etats-Unis à des sous-traitants régionaux, grâce à la poursuite d’une stratégie d’engagement impliquant moins de visibilité et une « empreinte légère » exécutée grâce à des conseillers, formation et aide militaire, un appareil consultatif, etc.

    La mort des civils n’est ni collatérale ni propre aux Saoudiens. Plus 3700 de civils ont été tués dans les deux mois ayant suivi l’intervention en Afghanistan. Au Pakistan, en moyenne, plus de 90% des civils ont été tués lors des attaques de drones. En 2009-10’, pour chaque taliban ou terroriste d’Al Qaîda tué, 140 civils pakistanais innocents sont tués.(...)

  • Le nouveau message de Daesh à (encore) été annoncé par l’israélo-américaine Rita Katz - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/le-nouveau-message-de-daesh-a-encore-ete-annonce-par-l-israelo-ame

    Rebelote.

    Jeudi 3 novembre, la presse internationale a fait état de la diffusion sur les réseaux sociaux d’un nouvel enregistrement sonore imputé à Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’obscure organisation terroriste « État islamique » et amateur... de montres de luxe {http://panamza.com/bcu}. 

    Le patron présumé de Daech y menace la Turquie et appelle ses troupes à tenir la ville irakienne de Mossoul {http://panamza.com/ccq}. 

    Selon l’agence américaine Associated Press, cette information provient de « SITE Intelligence Group » {http://panamza.com/ccp}. 

    Le groupe SITE a d’ailleurs été le premier sur Twitter - le jeudi 3 novembre, à 0h07- à faire état de ce message audio {http://panamza.com/ccr}.

    Immédiatement après (à 0h09 et 0h10), le tandem des pseudo-experts indépendants composé de Romain Caillet et « Gilles N » (complémentaires avec le duo David Thomson/Wassim Nasr) a communiqué en français l’information sur Twitter {http://panamza.com/ccs;http://panamza.com/cct;http://panamza.com/ccu}.

    « Gilles N » -qui refuse de dévoiler son identité- avait justifié son intérêt pour le djihadisme en se contentant de déclarer au site Slate être « intrigué par ces gens qui obéissent à un texte aussi ancien » -en l’occurrence, le Coran {http://panamza.com/13483}.

    Généralement présentée par la presse occidentale comme un simple « centre de surveillance des sites islamistes », SITE est plus exactement une officine de propagande dirigée par une ultra-sioniste israélo-américaine dénommée Rita Katz. 
    Cette dernière s’est notamment fait connaître sur la scène internationale par son obtention « exclusive » de documents audiovisuels imputés aux dirigeants d’Al Qaïda.

    Dès le lendemain des attentats de Paris, SITE avait également été la première organisation à relayer la prétendue revendication officielle de l’État islamique
    {http://www.panamza.com/01122015-daesh-rita-katz}.

    SITE fut l’organisme qui affirma avoir en outre « authentifié » le précédent « message audio » d’Abou Bakr Al-Baghdadi {http://www.panamza.com/omega-style}.

    SITE avait aussi annoncé la pseudo-réapparition du fils d’Oussama ben Laden en 2016 {http://panamza.com/hamza-ben-laden}.

    SITE fut enfin la première agence à avoir annoncé la mise en ligne de la vidéo du djihadiste Larossi Aballa, auteur présumé du double assassinat de Magnanville {http://panamza.com/abballa-katz}.

    Depuis 2001, « SITE » constitue une sorte de service après-vente de la grande mystification israélo-américaine du 11-Septembre : le groupe diffuse des images ou messages destinés à entretenir et valider auprès de médias-relais dociles la prétendue « guerre contre le terrorisme » conceptualisée à l’origine par Benyamin Netanyahou (dès 1979, via son « Institut Jonathan »), lancée par George Bush en 2001 et perpétuée aujourd’hui par le tandem François Hollande/Manuel Valls.

    http://www.panamza.com

  • Un nouveau conflit dans les Balkans ? Le « Oui » massif du référendum serbe rend fous de rage l’OTAN et Al Qaïda
    https://www.crashdebug.fr/international/12434-un-nouveau-conflit-dans-les-balkans-le-oui-massif-du-referendum-ser

    Les balkans sont à surveiller de près car certaines prophétie indique que tout commencerais par l’assasinat d’un homme politique dans cette région.

    Le premier ministre Milorad Dodik prend la parole à un meeting pré-victoire à Banja Luka, capitale de facto de

    la Republika Srpska

    La Républika Srpska – l’état serbe autonome enchâssé dans la Bosnie-Herzégovine – a tenu hier un référendum qui change la donne. Ce référendum portait théoriquement sur la reconnaissance d’un jour férié : le Jour de l’Indépendance. Il a été publiquement approuvé et soutenu par le Premier ministre de la Republika Srpska, Milorad Dodik.

    Dans la soirée d’hier [25 septembre, NdT], les derniers bulletins ont été dépouillés et le résultat a été publié : 99,8% des votants se sont prononcés pour la reconnaissance d’un Jour de (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là... #International

  • Il faut rafraîchir les matignons | Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines
    http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2016/09/24/jean-claude-dusse-du-contre-terrorisme

    Six mois avant le scrutin le plus important de notre vie politique, tout est donc désormais figé. Ceux qui avaient la possibilité de faire des réformes de fond quand le contexte était favorable ne vont certainement pas se lancer aujourd’hui dans un exercice qui, de toute façon, les dépasse. Il serait, de surcroît, suicidaire de s’exposer à un échec alors que le pays est en campagne. On ne va donc rien faire, rien changer, et espérer que, sur un malentendu, l’édifice tienne. Il n’est pas certain, hélas, qu’Al Qaïda ou l’Etat islamique entendent nous laisser en paix, alors que nous semblons si fragiles. Il nous faudra alors tenir et nous rappeler que céder à l’hystérie sécuritaire ou communautaire est exactement ce que nos ennemis attendent de nous. Paniquer, c’est collaborer.

  • Sacré pavé de J. Raillane. Difficile d’en extraire un bout tellement l’ensemble est riche.

    « Please don’t say, we’ll never find a way » (« Layla », Derek and the Dominos) | Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines
    http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2016/09/07/brrrt

    La mouvance jihadiste mondiale peut ainsi être schématisée autour de cinq pôles principaux :

    Al Qaïda (Al Qaeda Senior Leadership – telle que décrit par Bruce Hoffman et Fernando Reinares) ;
    Ses franchises (AQMI, AQPA, AQIS, les Shebab – une partie, du moins, le réseau Haqqani, certains mouvements en ASE, etc.) ;
    L’Etat islamique (donc les territoires qu’il contrôle en Irak et en Syrie) ;
    Ses wilayas (donc, hors des territoires précédemment mentionnés) ;
    Les acteurs autonomes, inspirés par les uns et/ou par les autres (cellules familiales, groupes locaux, etc.).

    Ce pentacle du jihad est ainsi constitué de cinq grands types d’acteurs, tous liés d’une façon ou d’une autre, certains susceptibles de changer d’allégeance et tous capables de s’influencer :
    Vite, une craie pour tracer un pentacle et invoquer Celui qu’il ne faut pas nommer.

    Vite, une craie pour tracer un pentacle et invoquer Celui qu’il ne faut pas nommer.

    Depuis le temps qu’on court après des jihadistes, qu’on les arrête et qu’on les interroge, qu’on les écoute ou qu’on les tue, certaines vérités les concernant sont connues :

    Le jihad est intrinsèquement international. Les événements qui se produisent là-bas peuvent influencer des acteurs ici, et inversement. Les réseaux eux-mêmes sont systématiquement à cheval sur plusieurs Etats ;
    Le jihad est un récit, celui d’un combat de révoltés – dont on a parfaitement le droit de penser que la lutte est absurde, les méthodes insupportables et l’idéologie délirante – qui nous défient et nous renvoient à ce que nous sommes et faisons ;
    Le jihad mondial est la somme de jihads locaux, de luttes parfois très différentes (irrédentisme ici, révolution ratée là, réponse à un système économique et social défaillant ailleurs, riposte à des ingérences extérieures, crise identitaire profonde, etc.) ;
    Le jihad, dont le nom même dit bien que nos ennemis sont en guerre contre nous, associe en fonction du lieu et du moment actes de terrorisme et opérations paramilitaires, voire réellement militaires ;
    La mouvance jihadiste est faite d’allégeances, de connivences personnelles. Elle n’implique pas assez de personnes pour autoriser la moindre généralisation à l’encontre de groupes humains, mais elle est assez importante pour mobiliser des appareils d’Etat, défier des systèmes politiques et poser des questions troublantes au sujet de crises profondes et anciennes dans certaines régions. Il n’est donc pas question ni de la nier ni d’en faire la preuve ultime d’un hypothétique choc des civilisations, mais simplement de l’affronter – même si justement, ce n’est pas si simple.

    Une fois encore, et pour citer mon premier chef (auquel j’adresse mes salutations respectueuses), on y voit plus clair avec un schéma :

  • En commentaire d’un précédent billet Paul Betous mettait un lien vers un article dont il est l’auteur et demandait quelques retours.

    Cet article que l’on peut lire sur http://cazueladepolo.canalblog.com/archives/2015/11/19/32949381.html est présenté comme une ébauche d’analyse sur l’EI.

    Ce billet fait une sorte de parallèle et de contradiction entre un pacte de sécurité et un pacte de stabilité, cite le nombre de décès en France pour cause de maladies professionnelles et d’accidents du travail, bien inférieur, dit-il, au nombre de victimes d’attentats.

    Par ailleurs il nous dit concernant les responsables de ces attentats, je cite « que ce ne sont pas des ennemis de l’extérieur (je précise tout de suite que je ne partage pas l’expression « d’ennemis de l’intérieur », il n’existe que des victimes de l’intérieur) qui ont perpétués les attentas sur le sol français, mais des enfants, des laissés-pour-compte, de la République. »

    Alors je ne rentrerai pas dans ce genre de discussion ni ne la qualifierai. Je rappelle juste à Paul Betous que, certes il y a parmi les responsables des attentats des enfants nés en France, mais pas seulement, d’autres venaient de nombreux autres pays. Ensuite il est plus que réducteur, si l’on veut analyser l’EI, de ne parler que des victimes françaises et oublier les milliers d’autres par ailleurs.

    Pour les motivations de ces jihadistes, là aussi vouloir l’expliquer uniquement sous le prisme d’une pseudo situation économique franco française est une erreur car l’EI touche des pays bien différents, on en veut pour preuve les analyses faites sur les pays d’origine des membres et on y trouve plus de 70 pays aux situations et régimes tout à fait variés.

    Enfin, pour essayer de comprendre l’EI il faut se garder de toute idée préconçue et, peut-être, commencer par lire certains ouvrages rédigés par des personnes ayant étudie le phénomène depuis bien longtemps et continuant à le faire en basant aussi leurs éléments sur des entretiens avec des combattants et responsables jihadistes et anciens jihadistes. Enfin il faut absolument bannir toute démagogie, toute victimisation et tout paternalisme.

    On pourrait citer par exemple Wassim Nasr, pour son dernier livre, État islamique, le fait accompli, qui est basé sur des années de recherche et d’entretiens avec des combattants ou responsables de l’EI. Sans oublier ses autres précédents ouvrages.

    On pourrait voir aussi le livre de David Thomson, Les Français jihadistes, dans lequel il détaille les différents parcours de ces hommes et femmes ayant fait ce choix. Contrairement à beaucoup, il n’essaye pas d’expliquer mais raconte des vies, des faits, des parcours. Et, ce qui est particulièrement rare, il le fait en toute neutralité. Précisons qu’il a vécu en Tunisie et en Lybie.

    On pourrait voir aussi le livre de Farhad Khosrokhavar, Quand Al Qaïda parle, sorti en 2006, qui ne traite donc pas de l’EI mais explique les motivations et les actes de certains terroristes condamnés en France.

    Voilà, c’est un retours, pas forcément celui attendu, mais c’est ma vision des choses et je la partage.

    #EI
    #intelligence_collective

  • L’oracle Goldberg
    http://www.dedefensa.org/article/loracle-goldberg

    L’oracle Goldberg

    Jeffrey Goldberg est un journaliste israélo-américain assez représentatif de ce qu’est un tâcheron fabricant d’opinion dans la presse du système dominant.

    Ce néoconservateur, gratifié par plusieurs prix décernés par ses confrères de la presse, avait quitté les Usa avant d’avoir achevé ses études pour faire son service militaire comme gardien de prison en Israël, au moment de la première Intifada.

    Parmi ses hauts faits d’armes, il a commis en particulier un article dans le New Yorker en 2002 dans lequel il affirmait un lien possible entre les services de Renseignements irakiens et Al Qaïda. La collusion y est présentée comme une hypothèse forte. Le tout était développé sur fond d’entretiens avec des Kurdes de la région de Halabja. Ils avaient subi en 1988 un massacre à l’arme chimique en (...)

  • L’exigence du jour de l’« opposition syrienne » avant d’accepter de (peut-être) négocier :
    http://www.boursorama.com/actualites/syrie-l-opposition-accepte-une-treve-si-les-raids-russes-cessent-sce-9d7

    Une autre condition de cette trêve serait que le Front al Nosra, la branche syrienne d’Al Qaïda, ne soit pas visé, ce qui fait l’objet de discussions entre Américains et Russie, indique-t-on.

    Ça va mieux en le disant.

    En revanche, je suis un peu lent : il y a des « discussions entre Américains et Russie » pour savoir si Al Qaïda est suffisamment « mainstream » pour ne plus être « visé » ?

    MàJ : @souriyam ci-dessous confirme avec le Washington Post qu’il s’agit bel et bien d’une (invraisemblable) demande américaine :

    …a U.S. proposal to leave Jabhat al-Nusra off-limits to bombing as part of a cease-fire

    #ça_commence_à_en_faire_des_conditions

    • Nous y revoilà. Mais maintenant de manière claire et explicite.
      Même Romain Caillet a compris, c’est dire !
      https://twitter.com/RomainCaillet/status/701041480576712705

      #LT Sur le terrain l’opposition est mélangée avec #JAN, donc une séparation physique entraînerait fatalement des conflits territoriaux.

      https://twitter.com/RomainCaillet/status/701040270964559873

      L’opposition modérée n’a que 3 options : refuser la trêve, l’accepter en y incluant #JAN ou combattre JAN avec le soutien russe et US.

    • http://news.yahoo.com/syrian-opposition-agrees-two-three-week-truce-russia-115934065.html

      A source close to peace talks earlier on Saturday told Reuters Syria’s opposition had agreed to a two- to three-week truce.
      The truce would be renewable and supported by all parties except Islamic State, the source said. It would also be conditional on the al Qaeda-linked Nusra Front no longer being targeted, at least to start with, the source said.
      The Nusra Front is considered a terrorist organization by the U.N. Security Council and banned.
      Asked if the opposition’s insistence on the Nusra Front no longer being targeted was the main stumbling block, he described it as “the elephant in the room” .
      "They have to deal with this very delicately or they are going to end up with a civil war in Idlib on their hands," the source said.

    • Sur le fait que les Américains auraient appuyé cette demande de l’opposition de Ryadh de faire bénéficier al-Nusra d’une trêve, la chose est rapportée par le Washington Post :
      https://www.washingtonpost.com/world/russia-says-international-meeting-for-syria-cease-fire-cancelled/2016/02/19/47179aac-d692-11e5-a65b-587e721fb231_story.html

      Jabhat al-Nusra, whose forces are intermingled with moderate rebel groups in the northwest near the Turkish border, is particularly problematic. Russia was said to have rejected a U.S. proposal to leave Jabhat al-Nusra off-limits to bombing as part of a cease-fire, at least temporarily, until the groups can be sorted out .

      Pas de déclaration officielle, hors les discussions off the record entre Américains et Russes.

    • Merci @souriyam

      Marrant de constater à nouveau que (spontanément) on obtient la même « analyse » d’experts (risque de conflit ouvert entre Al Qaeda et « les rebelles », alors la « coalition » serait « obligée » d’éviter de heurter les sentiments de JAN…). Narrative qui a l’avantage de préserver l’idée qu’il y aurait une rébellion fondamentalement différente d’Al Qaeda et qu’il pourrait réellement y avoir une « guerre civile » entre eux, et que l’opposition-syrienne-de-Riyad aurait réellement une influence sur une rébellitude « modérée » sur le terrain.

      L’idée que grosso modo, côté rébellitude, s’il est si important de protéger Al Qaeda, c’est tout simplement parce qu’il y a belle lurette que c’est al-Nousra qui fait du bon boulot sur le terrain pour le compte de nos amis, cette idée est-elle si hérétique ? :-))

  • Au moins 23 morts dans un attentat au #Burkina_Faso revendiqué par Al Qaïda
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160116/au-moins-23-morts-dans-un-attentat-au-burkina-faso-revendique-par-al-qaida

    Forces de sécurité burkinabès après l’attaque. © Reuters Les forces spéciales burkinabès et françaises ont lancé dans la nuit de vendredi à samedi un assaut, qui s’est achevé en cours de matinée, contre des islamistes présumés retranchés avec des otages dans un hôtel du centre de Ouagadougou. Au moins 23 personnes, de nombreuses nationalités, ont été tuées. 126 otages ont été libérés.

    #International #AQMI #terrorisme

  • Al Qaïda revendique un attentat au #Burkina_Faso, assaut en cours
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160116/al-qaida-revendique-un-attentat-au-burkina-faso-assaut-en-cours

    Forces de sécurité burkinabés après l’attaque. © Reuters Les forces spéciales burkinabès et françaises ont lancé dans la nuit de vendredi à samedi un assaut, toujours en cours en début de matinée, contre des islamistes présumés retranchés avec des otages dans un hôtel du centre de Ouagadougou. Au moins 20 personnes auraient été tuées.

    #International #AQMI #terrorisme

  • Une série audio, proposée par #histoire_vivante (RTS)
    L’#Afghanistan

    D’une monarchie constitutionnelle au chaos institué : l’interminable état de guerre

    « Histoire Vivante » revient sur le destin mouvementé de lʹAfghanistan et sur lʹactualité de ce pays puisque 2014 est l’année du retrait complet des troupes de l’OTAN. Un retrait qui implique de nouveaux enjeux stratégiques dans la région.

    Dimanche 9 novembre 2014 sur RTS Deux, vous pouvez découvrir le documentaire : « Afghanistan 1979 - La guerre qui a changé le monde » de Gulya Mirzoeva (France / 2014).

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/6272290-l-afghanistan-1-5.html

    Regards croisés

    Pierre Hazan sʹentretient avec Jacques de Maio, chef des opérations du #CICR pour l’Asie du Sud, qui a été en Afghanistan.

    En deuxième partie, Frédéric Pfyffer rencontre le journaliste et reporter de guerre américain Edward Girardet, auteur du livre : « Il parait que vous voulez me tuer » paru aux éditions Les Arènes, Paris en février 2014.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/6272290-l-afghanistan-1-5.html

    Une terre rebelle

    Il en est de ces contrées que la géologie terrestre a placées dans certains couloirs, dans certains axes et qui ne pourront plus jamais être considérées autrement que comme des plaques tournantes. LʹAfghanistan est de celles-là. C’est la plaque de l’Asie centrale, tout au moins l’une d’entre elles et non la moindre. Triste privilège que d’être convoité, l’Afghanistan l’a toujours été. Car le pays est la voie de passage idéale sur la #Route_de_la_soie. Aucun accès maritime, chaque frontière jouxte avec un autre pays, avec d’autres problèmes. Autant de pays, autant de difficultés.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/6272293-l-afghanistan-2-5.html

    La révolution du taureau

    Au début des années 70, l’Afghanistan a derrière elle quarante années d’un même régime. C’est une monarchie constitutionnelle présidée par le roi Mohammed Zaher Shah. Le roi est un esthète, un homme cultivé, assez élégant. Ses études à Montpellier au lycée Janson de Sailly à Paris quelque part entre les beaux quartiers d’Auteuil et de Passy, l’instruction militaire qu’il reçoit à l’école des Officiers d’Infanteries de Kaboul suffisent pour le former à devenir roi. Les évènements ne lui donnent guère le choix ; il a 19 ans quand son père est assassiné et qu’il prend sa succession avec dans son cursus deux années passées respectivement au Ministère de la guerre et à celui de l’éducation.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/6272295-l-afghanistan-3-5.html

    Au royaume de l’insolence

    1987. Voilà deux ans que Mikhaïl Gorbatchev est arrivé au pouvoir en #URSS. Deux années que le reste du monde observe ce personnage au ton si nouveau, à l’énergie si inhabituelle, comparé aux vieillards cacochymes qui avaient pris les commandes du Kremlin depuis la mort de Léonide Brejnev. Cette année est incontestablement l’année des grands changements dans la politique soviétique, tant à l’intérieur que sur la scène internationale, des changements qui impliquent une transformation du système lui-même.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/6272294-l-afghanistan-4-5.html

    Entretien avec la réalisatrice #Gulya_Mirzoeva

    Jacques Mouriquand rencontre Gulya Mirzoeva réalisatrice du film : « Afghanistan 1979 - La #guerre qui a changé le monde », un #documentaire que vous pourrez découvrir ce dimanche 9 novembre 2014 sur RTS Deux :

    En 1979, les troupes soviétiques entrent en Afghanistan. Cette opération durera 10 ans. Elle va précipiter la chute de l’Union Soviétique, lancer Al Qaïda et faire émerger une nouvelle figure : Ben Laden. On découvre cette période peu connue de lʹHistoire contemporaine avec des archives et des témoignages russes inédits, dont celui de lʹancien président Mikhaïl Gorbatchev.

    2014 : année du retrait des troupes internationales

    En 1979, les troupes soviétiques entrent en Afghanistan. Cette guerre change la face du monde. Dans les pays occidentaux, ce conflit est considéré comme « l’#invasion_soviétique en Afghanistan ». Pour les Russes, il s’agit de « l’envoi d’un contingent limité ». Cette opération à " contingent limité "a duré 10 ans et joué un rôle prépondérant dans l’effondrement de l’Union Soviétique. C’est le dernier conflit de la guerre froide et le premier d’une longue guerre qui n’est pas prête de s’achever. L’intervention des troupes soviétiques en Afghanistan a été un événement charnière dans l’Histoire du XXe siècle.... qui a lancé Al Qaïda et Ben Laden.

    Ce #film propose de revisiter cet épisode mal connu de l’Histoire contemporaine en prenant le parti de la regarder du côté des « envahisseurs » soviétiques. Grâce à l’ouverture de bon nombre d’archives demeurées secrètes jusqu’ici, que l’on peut recouper avec les témoignages des agents de tous bords (Mikhaïl Goratchev s’exprime pour la première fois sur l’invasion), ce film offre une lecture inédite de l’Histoire et nous permet de comprendre comment nous en sommes arrivés à une telle confrontation entre le monde musulman et le monde occidental.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/6272296-l-afghanistan-5-5.html

  • Le fils de Mouammar Kadhafi, Saïf, condamné à mort pour « crimes de guerre et de répression de manifestations pacifiques » !!!
    http://www.brujitafr.fr/2015/07/le-fils-de-mouammar-kadhafi-saif-condamne-a-mort-pour-crimes-de-guerre-et-

    Il fallait quand même oser. Condamné à mort pour répression de manifestations pacifiques d’Al Qaïda ! Al Qaïda pacifique ? Depuis quand ? Qu’on se le dise ! Réprimer des attaques terroristes est un crime. Résister à une attaque étrangère est un crime....

  • Voilà un jeune qui ira loin : il sait choisir les mots qui font plaisir à son audience (ici, un média qui s’est rendu célèbre en participant à la campagne contre Charles Enderlin au sujet de la mort de Mohammed al-Durah) :
    http://actuj.com/2015-05/moyen-orient/1870-romain-caillet-chercheur-specialiste-du-djihadisme-l-etat-islamique-se-v

    De manière générale, les pays occidentaux, en particulier Israël et les Etats-Unis, peuvent affaiblir et frapper durement des groupes terroristes comme le Hamas, le Hezbollah ou Al Qaïda. Mais l’expérience a montré qu’on ne peut pas les éradiquer. C’est la même chose avec l’Etat islamique qui à l’instar du Hezbollah, avec les chiites libanais, a lié son destin à celui de toute une communauté.