person:federico fellini

  • Introduction à « Chroniques martiennes » par Ray Bradbury
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2019/03/introduction-chroniques-martiennes-par.html

    « Ne me dites pas ce que je fais ; je ne veux pas le savoir ! »

    Ces paroles ne sont pas de moi. Elles ont été prononcées par mon ami Federico Fellini, le fameux réalisateur italien. Quand il tournait un de ses scénarios, il refusait de voir ce qui avait été mis « dans la boîte » et tiré en laboratoire à la fin de chaque journée. Il voulait que ses scènes restent mystérieusement provocatrices pour lui donner envie de poursuivre.

    Ce qui avait commencé comme un récit occasionnel, ou un « aparté », concernant la planète Rouge est devenu une explosion tous azimuts en juillet et août de cette année-là, lorsque je me précipitais tous les matins sur ma machine à écrire pour découvrir quel nouveau cadeau ma Muse était disposée à m’offrir.

    Avais-je une telle Muse ? Et croyais-je toujours en cet animal mythique ? Non. Plus jeune, au temps où je poursuivais mes études ou vendais des journaux à la criée, je faisais ce que la plupart des écrivains font à leurs débuts : je rivalisais avec mes aînés, imitais mes pairs, m’interdisant du même coup toute possibilité de découvrir des vérités sous ma peau et derrière mes yeux.

    Très bien, alors, les Chroniques c’est quoi ? C’est Toutankhamon extrait de sa tombe quand j’avais trois ans, les Eddas islandais quand j’avais six ans et les dieux gréco-romains qui me faisaient rêver quand j’avais dix ans : de la mythologie à l’état pur. Si c’était de la science-fiction bon teint, rigoureuse sur le plan technologique, elle serait depuis longtemps en train de rouiller au bord de la route. Mais comme il s’agit d’une fable indépendante, même les physiciens les plus endurcis de l’Institut de technologie de Californie acceptent de respirer l’oxygène que j’ai frauduleusement lâché sur Mars. La science et les machines peuvent s’entre-tuer ou être remplacées. Le mythe, reflet dans un miroir, hors d’atteinte, demeure. S’il n’est pas immortel, du moins en a-t-il l’air.

  • Pour ma sortie de l’hôpital, pas très mobile, sur béquilles, ne pouvant pas sortir de chez moi, luttant pas mal à la fois contre la douleur après le choc opératoire orthopédique et une certaine forme d’anxiété post anesthésie, mes enfants ont été très gentils avec moi, notamment les grands. Jusqu’à mon gendre, que je ne connais pas bien, et qui a eu la gentillesse de me créer un compte à un service de vidéo à la demande grâce auquel je pourrais regarder autant de films que je veux.

    Je n’ai pas la télévision. Je ne peux pas dire que je ne l’ai jamais eue, mais les quelques fois où je l’ai eue, cela n’a pas duré très longtemps et ce n’était jamais de mon fait, je peux donc dire que les rares fois où j’ai eu la télévision c’était de manière indirecte. Et chaque fois quelques réflexes assez sains de ma part ont fait que je l’ai regardée très peu et de biais.

    Et du coup sans aucune culture télévisuelle, pour singer Grégoire Bouillier dans Le Dossier M. ,la télévision, pour moi, s’est arrêtée dans les années septante, avec la fin de Zorro et l’avénement de Dallas, sans toile de fond télévisuelle donc, j’ai été dans un très grand embarras pour ce qui est de renseigner utilement mon profil pour ce service de video à la demande. Rien que pour le choix de l’image de profil cela n’a pas été simple, puisque m’ont été présentées des centaines de petites vignettes à l’effigie de toutes sortes de personnages auxquels j’ai vraiment peiné à m’identifier, j’ai fini par choisir celui d’un gros animal gris qui a l’air un peu triste, c’était ce qu’il y avait de plus ressemblant.

    Ensuite il a fallu que je choisisse trois films préférés. J’ai cherché La Grande Illusion de Jean Renoir, Nostlaghia d’Andreï Tarkovsky et La Dolce Vita de Federico Fellini, mais force est de constater que cela ne faisait pas partie des choix proposés au contraire de quelques centaines de films dont je n’avais jamais entendu parler. J’ai fini par en prendre trois par défaut et complètement au hasard, notamment un parce qu’il y avait un avion de chasse sur l’affiche et j’aime bien les avions (mon papa était pilote).

    Et à partir de là j’ai décidé de me laisser entièrement faire, de me soumettre à la logique da l’algorithme.

    Après deux semaines d’un ou deux films par jour et de quelques épisodes de séries butinés en suivant les recommandations de l’algorithme, je pense qu’il est temps de faire la liste de toutes les choses dont je suis désormais persuadé. Au plus profond de moi.

    Quand une personne est filmée en train de dire au revoir à ses enfants avant de monter dans sa voiture, une fois sur deux cette dernière explose. Ce qui est très triste. Pour les enfants en question, qui deviennent soit, des terroristes plus tard, soit, au contraire, des spécialistes du déminage.

    Conviction #1

    Le terrorisme, surtout celui islamiste, est le seul vrai cancer de notre société. C’est un cancer prioritaire. Et il ne semble pas y avoir de lien entre la géopolitique, la politique, l’économie, l’écologie et le terrorisme. Pour s’attaquer au terrorisme, il n’existe qu’un seul moyen l’usage de la force contre la force.

    Conviction #2

    Les pays occidentaux ont tous une règle d’or, on ne négocie JAMAIS avec les terroristes, c’est souvent répété, cela doit avoir son importance.

    Conviction #3

    Il ne faut pas généraliser, il existe de très bons Musulmans, de véritables savants qui sont capables de réciter toutes sortes de sourates qui arrivent à point nommé en contradiction des messagers de la haine qui, eux, ont lu le Coran à l’envers, enfin vous voyez ce que je veux dire (je dis cela parce que des fois on voit des Occidentaux qui trouvent un exemplaire du Coran, souvent dans le voisinage d’explosifs et de munitions, à croire que les Islamistes n’ont qu’un seul livre dans leur bibliothèque dans laquelle, par ailleurs, ils et elles rangent leur arsenal, et ces Occidentaux qui n’ont pas l’air d’être au courant qu’ils ou elles le regardent à l’envers par rapport à son sens de lecture original).

    Conviction #4

    Par bonheur des hommes et des femmes au courage immense et à la tête de moyens techniques considérables et sophistiqués ne comptent pas leurs heures pour ce qui est de poursuivre les terroristes. Nous allons le voir on est vraiment dans le sacrifice personnel.

    Conviction #5

    Sans les caméras de surveillance omniprésentes dans des villes comme Londres ou New York, on serait foutu et toutes et tous tués par des terroristes, surtout des kamikazes, qui souvent ne sont que des lâches et qui n’ont pas toujours le courage de se suicider, en fait.

    Conviction #6

    Les hommes et les femmes, mais surtout les hommes, qui risquent tous les jours leurs vies pour que nous on puisse continuer de se bâfrer au barbecue en continuant de roter des bibines en marge de matchs de baseball entre copains, sans craindre qu’à tout moment, nous soyons les victimes d’attaques terroristes absolument dévastatrices, ces hommes et ces femmes donc ne dorment presque jamais et sacrifient leur vie privée dans les grandes largeurs mais ces hommes sont souvent mariés à des femmes qui comprennent qu’un tel devoir passe avant toutes choses et que leurs maris font cela pour le bien du pays et il n’y a pas de plus grands enjeux que le bien du pays et la sécurité nationale. Ce sont aussi elles les héroïnes de la sécurité nationale. Et plus tard les enfants nés de telles unions reprendront le flambeau. Bon sang ne saurait mentir. Surtout si l’un de ces parents est mort dans la lutte antiterroriste, a fortiori dans l’explosion de sa voiture piégée un matin en partant au travail.

    Conviction #7

    Parfois des agents, des policiers, des militaires, bref des personnes qui luttent contre le terrorisme se sacrifient pour éviter des massacres, le plus souvent ces héros qui font le sacrifice ultime sont noirs. Leurs enfants reçoivent alors un drapeau américain plié en triangle. Ce qui est une très belle récompense, ces enfants, souvent des garçons, consolent courageusement leur mère, qui, elle, une femme, pleure comme une madeleine. Faut dire aussi, c’est un peu triste. Mais elles finissent par comprendre la nécessité de ce sacrifice et même elles en conçoivent une grande fierté. Elles ne se remarient jamais.

    Conviction #8

    Ce n’est pas de gaité de coeur que les forces de l’ordre sont parfois contraintes à recourir à la violence et à la torture pour tenter d’extraire in extremis des informations qui vont sauver des centaines, parfois des milliers, de personnes innocentes et c’est tellement pas de gaité de coeur qu’en général de telles scènes de torture sont super bien filmées pour bien montrer que c’est nécessaire. A vrai dire dans les films pas une scène de torture qui ne vienne apporter une information cruciale, ce qui équivaut à dire : la torture cela marche. Ici je glisse une remarque qui ne concerne pas totalement le terrorisme, mais quand ce sont des Nazis de la Seconde guerre mondiale (parce que j’ai aussi regardé deux films dont l’action était située pendant l’occupation) qui torturent des résistants, la torture alors ne fonctionne pas à tous les coups, sauf auprès des plus faibles, des lâches qui n’étaient sans doute pas de vrais résistants, qui finissent par donner les noms de grands chefs de la résistance, qui, sans cette traitrise, ne seraient jamais tombés.

    Conviction #9

    De même lors des interrogatoires d’éventuels complices de terrorisme les enquêteurs et enquêtrices font souvent des propositions de marché avec les personnes qu’elles interrogent et elles respectent TOUJOURS leur parole, c’est à ce genre de choses que l’on voit que ce sont des personnes d’une droiture exceptionnelle parce qu’elles parviennent toujours à surmonter leurs préjugés, mais c’est quand même souvent qu’ensuite les complices de terrorisme déçoivent et trahissent cette confiance et cette droiture, parce qu’on ne peut vraiment pas leur faire confiance. Et le plus souvent quand ces personnes rejoignent inexorablement les forces du mal, au cours d’actions dangereuses les personnes de l’antiterrorisme les tuent dans des cas probants d’autodéfense. Comme ça c’est réglé. Ces terroristes et ces complices ont eu leur chance mais n’ont JAMAIS su en profiter.

    Conviction #10

    Les forces de l’ordre ne sont jamais racistes. Il arrive que certaines personnes des forces de l’ordre aient des préjugés raciaux mais c’est souvent facilement explicable parce qu’en fait le neveu de la belle soeur d’un collègue de leur jardinier faisait partie des victimes de nine eleven, mais par la suite leur partenaire, leur binôme qu’ils et elles n’ont pas choisi, parfois issu de l’immigration récente, arrive à leur montrer qu’il faut surmonter de telles douleurs. Et ils et elles y arrivent très bien. Et à la fin c’est souvent accolades et embrassades à tout va. C’est assez viril et chaleureux, de cette sorte d’accolade américaine dite Hug dans laquelle le fracas des tapes dans le dos est tel qu’il couvre tout potentiel érotique dans le rapprochement des deux corps.

    Conviction #11

    Dans les hommes et les femmes politiques, il y a deux sortes de personnalités, les manipulatrices dont on finit TOUJOURS par découvrir qu’ils et elles ont trempé dans toutes sortes de combines qui les ont enrichies et souvent en mettant la vie des forces de l’ordre et des forces militaires en danger, tout ça pour leurs intérêts personnels (ce qui est quand même très mal), et d’autres qui ont plus des profils d’underdogs et qui finissent TOUJOURS par triompher en dépit d’un parcours jonché d’embûches dont ils et elles se relèvent TOUJOURS. Et à la fin ce sont elles et eux qui sont élus et tout redevient normal et pacifié.

    Conviction #12

    Bien souvent le grand public n’a pas la plus petite idée des épouvantables menaces qui pèsent sur lui à tout moment, périls qui sont heureusement évités in extremis par les forces de l’ordre qui sont toujours là au bon moment, qui sont des héros, ce que l’on sait rarement, et qui ne demandent rien de plus pour de tels actes de bravoure, que des salaires modestes et de pouvoir humer l’air de la ville en paix un vendredi soir et savoir, au plus profond d’eux et d’elles-mêmes, que si ce n’est que rires, fêtes et insouciance autour d’elles et eux, c’est grâce à ce travail de l’ombre qui n’a pas d’autre reconnaissance. Mais cela leur suffit amplement.

    Conviction #13

    En fait tous les peuples sont amis, c’est juste quelques tarés, notamment islamistes, qui font régner la terreur parce qu’ils et elles voudraient qu’on soit tous religieux de la même manière, la leur, mais heureusement, Dieu merci, il y a des hommes et des femmes d’exception qui veillent sur nous.

    Conviction #14

    La vidéosurveillance c’est très important, ça permet de surveiller les terroristes avant qu’ils et elles n’aient le temps de perpétrer un attentat, ou, si les terroristes parviennent quand même à faire exploser leur bombe ou que sais-je, ça permet de reconstituer la manière dont ils et elles ont procédé et de retrouver leurs complices. La vidéosurveillance est au coeur de tout, sans elle aucun espoir. Les professionnels de la vidéosurveillance savent tout de suite qui est qui sur les images, les personnes comme vous et moi qui ne font rien de mal, et qui n’ont rien à cacher, et les terroristes, à vrai dire les personnes derrière les écrans de vidéo surveillance sont tellement débonnaires que des fois elles voient de petits larcins en direct mais comme elles ont d’autres chats à fouetter, elles ferment gentiment les yeux sur ces délits mineurs, presque elles feraient des compilations de ces petits délits pour les fêtes de fin d’année dans le service, c’est vraiment vous dire que la vidéo surveillance c’est pour les terroristes. Qui sont ultra-minoritaires.

    Conviction #15

    Il arrive parfois, malgré tout, que certaines choses se superposent à la vidéo surveillance ou que les forces de l’ordre mal renseignées commettent des erreurs et arrêtent momentanément des personnes qui ne sont pas du tout impliquées dans le terrorisme, de telles erreurs sont toujours très vite corrigées et les forces de l’ordre admettent volontiers leurs erreurs et produisent des excuses sincères qui sont bien comprises et bien acceptées, surtout quand on explique à ces personnes arrêtées par erreur qu’il y avait des enjeux de sécurité nationale et on s’excuse, ne vous excusez pas vous ne pouviez pas savoir.

    Conviction #16

    Grâce à une technologie d’extrême pointe, les services antiterroristes parviennent à faire survoler n’importe quel endroit de la planète instantanément avec des satellites et des drônes qui leur permettent systématiquement de déterminer qui est qui qui dit quoi à qui et qui qui donne quoi à qui etc… La technologie de pointe en question est tellement puissante qu’elle ne semble jamais sujette à la moindre défaillance et semble produire des temps de réponse prodigieusement instantanés et exempte de tout décalage horaire, le contribuable en a pour son argent question technologie et moyens techniques.

    Conviction #17

    Quand un ou une responsable entre dans une réunion, dès qu’il ou elle enfonce rageusement une touche de la télécommande du vidéo projecteur, on tombe pile sur la bonne image, le bon enregistrement, la bonne photocopie du bon document. La technologie est notre meilleure amie. Et les personnes de l’antiterrorisme qui l’utilisent n’ont généralement qu’une seule commande à taper sur leur clavier pour faire apparaitre à l’écran suspects et preuves.

    Conviction #18

    Les personnels des différentes agences qui luttent contre le terrorisme ont souvent des scrupules à propos de la manière dont elles obtiennent des informations, notamment grâce à la technologie, il y a des tas de contraintes juridiques qui sont suivies à la lettre et, seulement de temps en temps, quand vraiment il s’agit de sauver des centaines de vies, alors il arrive que l’on enfreigne de telles limitations juridiques, mais par la suite on se rend bien compte que c’était un mal nécessaire et que de toute manière tout le monde n’a rien à cacher donc c’est un moindre mal.

    Conviction #19

    Les hommes et les femmes politiques qui sont en première ligne de la sécurité nationale n’ont pas nécessairement d’ambition politique, ce serait mal les connaitre et les juger, leur première préoccupation c’est de servir le pays et ses habitants.

    Conviction #20

    Toutes les différentes agences anti terroristes travaillent main dans la main et parviennent parfaitement à mettre de côté leurs éventuels différends quand il s’agit de lutte contre le terrorisme, il y a même parfois des rencontres étonnantes entre les personnels de ces différentes agences qui peuvent aller jusqu’à l’amour charnel.

    Conviction #21

    A la Maison Blanche personne ne dort plus de trois heures par nuit. Et quand le président des Etats-Unis recommande à ses aides de rentrer chez eux pour aller faire une bonne nuit de sommeil parce que la journée de demain est porteuse de nouveaux défis, en général il est déjà bien plus de minuit. C’est aussi cela servir.

    Conviction #22

    Quand un ou une agente spéciale s’approche d’un ordinateur, il ou elle n’a généralement pas besoin ni de le démarrer ni de se connecter, encore moins de lancer le programme dont il ou elle a besoin, direct il ou telle tape les termes de sa recherche et en général le temps de réponse est instantané et souvent s’affiche automatiquement sur un grand écran où ses supérieurs peuvent constater qu’il ou elle trouve beaucoup plus souvent qu’il ou elle ne cherche.

    Conviction #23

    A vrai dire les personnes qui travaillent à l’antiterrorisme cherchent peu et trouvent rapidement. Ils sont très forts. Ils ne se trompent presque jamais. Et quand ils sont dans l’erreur, c’est seulement momentané, et quand ils et elles finissent par recoller les morceaux du puzzle alors Gare !

    Conviction #24

    Les rapports que le président des Etats-Unis entretient avec les autres dirigeants sont systématiquement cordiaux et pondérés sauf quand les dirigeants de petits pays insignifiants commencent à casser un peu les couilles du président et alors le ton monte et le président des Etats-Unis menace de l’usage de la force en faisant par ailleurs état d’un truc que ses services secrets ont découvert récemment et c’est la déconfiture du dirigeant du petit pays insignifiant, il faut voir sa tête.

    Conviction #25

    Pour travailler à la Maison-Blanche, il est recommandé aux femmes d’avoir de jolies jambes et de belles poitrines. Quand une femme a plus de cinquante ans elle est impérativement première ministre d’un autre pays. Elle n’est alors plus tenue d’avoir de jolies jambes et ou une belle poitrine.

    Conviction #26

    Les enquêtes de l’antiterrorisme vont à toute allure, une autopsie peut ne prendre d’une petite heure, une analyse balistique est en général instantanée, de même que d’éplucher des relevés bancaires d’un magnat de la drogue, il faut dire avec les moyens techniques qu’on leur alloue c’est un peu normal non ? Et c’est même pour cela qu’on les leur alloue, c’est pour le bien et la sécurité de toutes et tous.

    Conviction #27

    Les terroristes islamistes ont vu, et étudié dans le détail, The Mandchourian Candidate de John Frankheimer donc quand ils rendent de prisonniers et des otages, on n’est jamais trop prudents pour ce qui est de les surveiller étroitement parce qu’il y a de grandes chances pour qu’ils soient devenus des terroristes islamisées eux-mêmes.

    Conviction #28

    On peut TOUJOURS se fier à des agents du Mossad.

    Conviction #29

    Il arrive parfois que des agents et des agents de l’antiterrorisme outrepassent leurs droits, notamment dans la surveillance de quidams, ils et elles en ont parfaitement conscience, mais ils et elles suivent des intuitions imparables et voient des postes que personne n’avaient vues avant elles et eux, et même ils et elles jouent souvent leur carrière dans de telles enfreintes de la loi, mais par la suite on trouve toujours un juge ou que sais-je pour reprendre la situation et lui donner des allures légales.

    Conviction #30

    Quand une agence ou un agent de l’antiterrorisme est tellement pris par le travail qu’il ou elle en arrive à manquer l’anniversaire d’un neveu ou d’une nièce adorées, il ou elle trouve toujours le moyen de se faire pardonner auprès de l’enfant et de ses parents, avec les parents c’est facile il suffit d’invoquer le devoir et la sécurité nationale.

    Parallèlement à toutes mes convictions nouvelles en matière de terrorisme j’ai également appris que le soleil ne se couchait jamais dans le monde de l’antiterrorisme, il n’y a pas de décalage horaire très marquant entre le Moyen Orient et les Etats-Unis d’Amérique (pas même à l’intérieur même des Etats-Unis), que les rues de New York et d’autres grandes villes avaient été interdites d’accès aux personnes obèses, aux vieilles personnes et aux personnes vagabondes, qui quand elles apparaissent sont le plus souvent des agents sous couverture, que dans un film qui traite de terrorisme plus historique, en décembre 1975, à Vienne en Autriche, il y avait encore des feuilles aux arbres, que pour les besoins d’un scénario, des jeux olympiques pouvaient avoir lieu, à tout moment, et là au feuillage vert printemps des arbres, on peut penser que désormais les JO d’été ont lieu en avril. Il est également possible de copier le contenu d’un disque dur ou d’un serveur en une poignée de secondes sur des cartes mémoires ultra compactes, sont bien équipés les gus.

    Bref ça file un peu les jetons tout de même ce terrorisme, surtout celui islamiste mais bon on est quand même bien protégés, par des gars et des filles qui sont prêtes à se sacrifier pour nous et qui peuvent s’appuyer sur des caméras de surveillance un peu partout, ce serait même bien d’en mettre davantage.

    #pendant_qu’il_est_trop_tard

    • @aude_v J’ai mis un moment avant de comprendre ta question, je présume que tu parles d’une série qui s’intitule 24 heures chrono . Je n’ai pas regardé une série entière, d’ailleurs je ne suis pas sûr d’avoir regardé un épisode de quelques séries que ce soit en entier, j’ai butiné pour ce qui est des séries qui est un format qui me convient mal. Les films en revanche je les ai tous, presque tous, regardés en entier pour mieux forger mes nouvelles convictions.

    • @philippe_de_jonckheere , ton texte m’a rappelé celui ci :

      https://lundi.am/Mieux-comprendre-la-police-avec-Engrenages

      Engrenages est une série policière française. A chaque saison la même équipe d’enquêteurs va résoudre un meurtre. A chaque fois la victime était en lien avec un milieu différent. A la saison 4, ce fut celui des « jeunes autonomes ». Le portrait qu’en fit cette série fut terrifiant.

      Ce texte, dans un style lundimatin, partait de cette saison pour en tirer quelques réflexions sur la police.

    • @parpaing

      Je n’avais pas vu passer ce texte sur Lundimatin ou alors j’avais du juger hâtivement que je n’en tirerais pas bénéfice parce que cela parlait de la télévision, domaine dans lequel je n’ai donc aucune connaissance et ne souhaite pas en acquérir. Mais oui, bien sûr, nous parlons bien de la même chose.

      Et tu vois il faut croire que je suis constant sur cette ligne parce que ton commentaire m’a rappelé ces deux passages de Raffut

      … mais le téléphone a sonné, j’ai pensé que ce serait la mère d’Émile qui me rappellerait, ça va vous suivez toujours ? Mais non, il s’agissait du gardien de police qui me disait que la garde à vue de l’agresseur de votre fils va être prolongée de vingt-quatre heures, d’une part parce que les témoignages sont non concordants sur les causes du différend, mais aussi parce que le procureur de la République, quand on y pense, procureur de la République, ça en impose salement, on imagine facilement quelque patriarche à barbe blanche et fort coffre tonnant des rodomontades contre les impétrants, poursuivant de tirades quasi en alexandrins des aigrefins au ban de la société bien gardée, et la bonne morale avec elle, par pareil cerbère, bref le procureur de la République demande que votre fils soit présenté dans un institut médicolégal pour être examiné par un médecin légiste. Alors là autant vous le dire tout de suite j’ai beau ne pas être particulièrement spectateur d’une part de la télévision, je n’ai pas la télévision, ni, d’autre part, de films policiers, genre que je déteste, sur le sujet j’ai même des vues assez tranchées, j’aimerais en effet qu’on m’explique, une mauvaise fois pour toutes, comment il se fait que l’on dépense, que l’on ait dépensé, des hectomètres de pellicule de cinéma tout à la gloire de l’action policière, et pour ainsi dire pas du tout, peut-être quelques centimètres de-ci de-là, pour les éboueurs, dont l’action est à mon sens plus urgente, quotidienne, leurs rares grèves nous le rappellent chaque fois, que celle plus ponctuelle et exceptionnelle de la police, mais je m’emporte, il n’empêche, nul n’entend la phrase pour que votre fils soit examiné par un médecin légiste sans imaginer votre fils allongé sur une paillasse, le ventre ouvert et froid, un médecin légiste poussiéreux, c’est le même acteur que pour le procureur de la République, mais mal rasé et légèrement grimé, le médecin légiste poussiéreux, donc, notant scrupuleusement le poids de chaque organe pour mieux se prononcer sur les causes de la mort de votre fils tout en statuant que par ailleurs, de toute façon, il était condamné par une leucémie qui n’avait pas encore été décelée, quand on n’a pas la télévision et qu’on ne la regarde pas, voire jamais, on la regarde encore trop.

      Et

      Et que les deux nuits que Youssef avait passées au commissariat aient été, pour l’avocat, la première, l’occasion d’une bonne soirée télévision, la chaîne Arte entamait un cycle consacré au cinéaste Otto Preminger, avec ce soir-là donc, Autopsie d’un meurtre avec James Stewart et la musique de Duke Ellington, c’était le lm préféré de tous les avocats et celui de Youssef ne dérogeait pas à la règle, et la deuxième, d’un dîner, le mardi soir donc, chez des amis, lui est avocat aussi et elle, organisatrice de séminaires dans le monde des a aires, oui, un mardi on s’excuse mais avec l’emploi du temps de ces mes- sieurs on ne va pas reporter le dîner aux calendes grecques, là aussi le cinéma, surtout lui, nous o re une très vaste palette des tranches de vie que l’on prête aux avocats, notamment une vie sociale riche et intense en même temps que simultanée à des a aires complexes, nécessairement complexes, qu’ils ont à traiter et qui peuplent leur esprit jusqu’à un encombrement qui les empêche de pro ter pleinement de cette vie sociale enviable seulement en apparence. Décidément on ferait bien de s’interroger sur cette propension du cinéma de fiction à brosser d’aimables tableaux d’une certaine catégorie sociale, en plus d’un cinéma tout acquis aux œuvres policières.

  • http://www.corinnemercadier.com

    Cette nuit j’ai fait un rêve assez compliqué. En tentant de le prendre en note, pour une de ses scènes, voulant décrire la lumière, je finis par écrire, une lumière comme dans les Polaroids de Corinne Mercadier. Je réalise alors que cela doit bien faire une vingtaine d’années que je n’ai plus vu une photographie de Corinne Mercadier, ce qui me donne l’occasion de découvrir le travail de cette photographe.

    Mardi 22 août

    Je rentre d’un voyage de Hongrie, je suis debout dans un car bondé – on dirait un croi-sement entre les scènes d’ouverture de 8 1/2 de Federico Fellini et sont plagiat, Stardust Me-mories , de Woody Allen − et je suis un peu chargé, j’ai trop de valises et de vêtements – un pullover, une veste et un manteau que j’aurai du mal à réenfiler dans ce car bondé quand nous serons arrivés au terminus. Le car nous conduit vers une ville – Budapest ? − depuis laquelle nous pourrons prendre le train ou l’avion. À la différence des autres voyageurs qui rentrent tous de voyages organisés, beaucoup de vacances au ski – ce sont beaucoup les équipements de skis des unes et des autres qui contribuent à créer la cohue et l’encombrement dans le car −, je n’ai pas de ticket ni d’avion ni de train pour mon retour. Et je ne parviendrai pas du tout à m’en procurer un : il y a un monde fou qui rend tout déplacement difficile dans le grand hall qui ressemble à celui de Montparnasse, surtout en étant pareillement chargé, le hall est aussi bondé comme le serait un marché dans un pays africain et je suis sans cesse distrait par la nécessité, par ailleurs, de rapporter un souvenir à mes parents, notamment du paprika. Finalement j’échoue tout à fait à me procurer un ticket pour mon retour, lesquels tickets sont beaucoup trop chers et peu nombreux, des voyageurs qui ont passé la nuit dans le hall de gare se les arrache à prix d’or dès l’ouverture des guichets et je suis contraint de remonter dans le car pour retourner vers la petite cité balnéaire, d’où je viens et où, en fait, habitent mes parents. Le voyage du retour est très beau, il y a un peu moins de monde dans le car, et j’engage la conversation avec deux familles qui sont dans la même situation que la mienne d’absence de ticket pour le retour, notamment une famille qui a un enfant autiste et qui me parle du parcours de leur enfant, de ses difficultés et d’un film qu’ils ont tourné avec d’autres familles concernées par le handicap mental. Nous passons par de très beaux paysages de plaine qui ressemblent au Vexin, pour certains passages de cette très belle route, le car monte sur des rails comme pour des montagnes russes avec des virages très relevés, ce qui m’amuse fort. De temps en temps je prends quelques photographies qui sont toutes réussies, par exemple, sur le bas-côté de la route, des enfants qui s’amusent à rouler en vélo dans de grands flaques de pluie, le tout à contre-jour parfaitement débouché, en revanche je me fais la réflexion que j’ai déjà pris mille fois de telles photographies et qu’il est vraiment temps que je passe à autre chose, par exemple je devrais m’interdire de prendre des photographies de route. De retour chez mes parents je m’ouvre de mes difficultés pour le retour et ils ne me proposent aucune aide, sauf à me conduire au car le lendemain et, de fait, je me fais du souci que le lendemain ce ne sera pas plus facile de me procurer un ticket, je dois réfléchir à une stratégie pour ne pas échouer le lendemain, comme par exemple de prendre le premier car du matin pour avoir une chance d’arriver un peu avant l’ouverture des guichets et si cela ne suffit pas, de passer la nuit suivante sur place, il y a donc encore de l’espoir en me débrouillant tout seul. Le soir, je mets à profit cette dernière soirée inescomptée, ce qui fâche mes parents qui pensent que je devrais au contraire en profiter pour me coucher de bonne heure et non, sans cesse, tirer sur la corde de profiter de toutes les occasions pour satisfaire ma curiosité, et donc, je sors et je retombe fortuitement sur la famille avec son enfant autiste, qui m’invite à venir voir le film qu’ils ont réalisé, et dont ils ont obtenu que justement il puisse passer dans le cinéma de cette petite ville. La dernière scène du film est très belle et très mystérieuse, elle se passe sur une plage très plate à la mer immobile, une vraie mer d’huile, tout est filmé légèrement sous-exposé – un peu comme du polaroid, façon Corinne Mercadier − et des enfants autistes sortent de l’eau comme s’ils débarquaient, − et là on dirait des photographies, légèrement sombres et sous-exposées, de Robert Capa le jour J. en Normandie − il y des effets de doublage saisissants, on a le sentiment que ces enfants tiennent des discours très savants et très philosophiques à propos de l’altérité et du temps, mais on comprend que c’est doublé parce que les voix sont des voix déliées d’adulte, parmi lesquels je reconnais celle, éraillée, et donc pas du tout enfantine, de Gilles Deleuze. Au générique je découvre que le film a été produit par l’ancienne principale du collège d’Émile que je rencontre à l’occasion du débat d’après cette projection et auprès de laquelle je suis obligé de manger mon chapeau et de faire amende honorable, elle n’est la perverse polymorphe que je croyais qu’elle était. Mais quand même cela m’embête beaucoup parce que j’ai fini d’écrire le chapitre des Salauds la concernant et je me demande même si ce n’est pas déjà parti chez l’imprimeur.

  • Discussion hier soir à propos du cinéma de Federico Fellini, en présence d’une très forte concentration d’amis italiens, Michele, Raffaella et Maria, et d’ailleurs Maria, comédienne, a un peu travaillé en qualité de doubleuse sur le dernier film de Fellini, la voce della Luna , qui d’ailleurs n’est pas un chef d’œuvre. Et j’apprends dans cette discussion un fait dont j’ignorais tout à propos du cinéma de Fellini, Fellini doublait souvent ses acteurs avec d’autres acteurs, surtout quand les premiers n’étaient pas des acteurs professionnels, mais il semble qu’il y ait même pensé pour Roberto Begnini dans la Voce della Luna justement et qu’il a fallu le raisonner, on ne pouvait pas doubler un acteur aussi connu avec une voix aussi reconnaissable, Fellini, lui, ne voyait pas du tout où était le problème.

    Les quelques personnes françaises présentes à cette discussion apparemment ignoraient cela tout aussi bien, Maria insiste, mais en fait vous devez bien vous rendre compte que ce n’est pas parfaitement synchronisé, mais Maria, nous quand on regarde et donc qu’on écoute les dialogues d’un film de Fellini, on a, en fait, beaucoup recours aux sous titres et du coup on n’est pas hyper concentré sur la synchronisation labiale.

    Et nous découvrons tout un monde, celui, merveilleux, du cinéma de Fellini, demandant à un de ses acteurs de lui expliquer la recette des pâtes à l’amatriciana pour finir par doubler cet acteur et changer du tout au tout le dialogue initial où cet homme, parlant de faire revenir les oignons en salivant, dans le film parle de son désir pour une femme et de fait salive aussi, mais comme on salive pour un plat de viande, un osso buco par exemple.

    J’ai une admiration sans borne pour le cinéma de Fellini qui est une véritable poésie visuelle à mes yeux, je peux regarder la Dolce vita ou Otto y Mezzo , ou encore E la nave va , plusieurs fois de suite, être ébloui par la scène d’ouverture de l’un, le survol du christ en hélicoptère au-dessus du Vatican, et pleurer, presque, sur la scène de fin de l’autre, les danses et les chants des saltimbanques tout autour du décor de pas de tir d’une fusée sur la plage, mais je n’avais pas la moindre idée que Fellini était en fait cet écrivain curieux qui écrivait ses dialogues en regardant les films dans la salle de montage, ou encore un cinéaste assez facétieux pour modifier la signification même d’un dialogue pour la version française — finalement le puriste que je suis, obsédé par les versions originales, découvre toute la validité d’une version française et le fait que la version originale dans le cinéma de Fellini est déjà une notion corrompue — dans Intervista , un badaud demandant au chauffeur de Mastroianni si c’est bien Marcello à l’arrière de la voiture, dans la version italienne, répond quelque chose qui sonne comme Ano et qui veut dire, ben oui, dans la version française, Fellini trouvait que c’était amusant que le chauffeur répondre, Ah non !

    Et nombreux ont été les dialogues que Fellini a écrits de la sorte sur un coin de table dans une cabine de doublage, en collaboration avec des acteurs italiens qui doublaient d’autres acteurs italiens, donnant à telle actrice d’ Otto y Mezzo , Sandra Milo, pour ne pas la nommer, une voix plus souple que la sienne en vrai — qui avait en fait une véritable voix de crécelle avec un accent très vulgaire — et n’est-ce pas, entre autres, cela qui fait qu’un film, un corpus de films, qui, dans le cas présent, ne sont pas juste des films, mais bien du cinéma, une œuvre, des œuvres, un corpus de chefs d’œuvre ?

    Et si on avait laissé Fellini doubler Roberto Begnini dans la Voce de la Luna , ce film serait sans doute le chef d’œuvre qu’il n’est pas dans l’état actuel.

    #qui_ca


  • La voce della luna, Federico Fellini, 1990

    Non mais y a un truc. C’est pas possible, je crois que Federico je n’y arrive pas. Je regarde et je pense à autres choses tout le temps. Alors du coup je me dis « Bon Rémi vas-y concentres toi, maintenant tu décroches pas, tu choppes un perso et tu le laches pas, il fait quoi c’est qui c’est quoi son projet et tu vas voir tu vas rentrer dans l’histoire ». Et puis non ça laches, ça penses à autre chose « tiens il me restait pas un peu de chocolat, avec un peu de chocolat ca ira mieux » et puis le coca, le whisky et finalement je peux dire que je l’ai vu parce que je suis resté devant l’écran du début à la fin mais en fait j’ai rien vu.
    Si bien sûr je peux dire que Roberto Benigni joue très bien, mais ça on le savait, non vraiment j’ai même un peu honte d’écrire une critique à 2 balles. Si je revoyais le film deux ou trois fois j’arriverais. Ah oui si quand même quelque chose de notable : pas de putain de scène de fête dans un appartement bourgeois... Il y a un mariage, bon.
    Désolé.
    Il y a un autre réalisateur qui me donnait cet effet insupportable : Wim Wenders. Je ne sais pas pourquoi.

    https://www.youtube.com/watch?v=gwpC87takuk

    #critique_a_2_balles #la_voce_della_luna #cinema #1990 #federico_fellini

  • FLYING HOUSES INTRO
    http://www.laurentchehere.com/laurentchehere.com/FLYING_HOUSES_INTRO.html

    Vu hier #Laurent_Chéhère #photographie

    Les « Maisons volantes » s’inspirent des quartiers pauvres et cosmopolites de Paris comme Belleville et Ménilmontant où vit l’auteur. À travers un constat tragique et mélancolique, elles témoignent poétiquement et subtilement d’une réalité contemporaine alarmante en dévoilant les méandres et les inquiétudes d’une classe appauvrie de la société, en particulier les gens du voyage et les immigrés. L’auteur isole ces bâtiments de leur contexte urbain et tente de les sortir de l’anonymat de la rue pour raconter la vie, les rêves et les espoirs de ces habitants. Techniquement, c’est un photomontage, après une esquisse, il photographie des centaines d’éléments, toit, fenêtres, gouttière, cheminée, personnages, antennes, graffitis et ciel, ensuite assemble tout sur son ordinateur avec un logiciel de retouche numérique. En galerie, les images sont montrées en très grand format (120x120 cm) et laissent aux curieux le loisir d’observer les détails de ces re-constructions méticuleuses en proposant une double lecture, une de loin et une de près. L’artiste utilise cette distance pour proposer un point de vue différent et alerter contre les idées reçues et les préjugés. Il convoque et mélange ses influences, Hayao Miyazaki, Jules Verne, Albert Robida, Moebius, Andrei Tarkovski, Federico Fellini, Dino Risi, Albert Lamorisse, Marcel Carné, François Truffaut, Claude Sautet, Michelangelo Antonioni, Wim Wenders. Tous les ingrédients sont là, la comédie, le drame, la poésie, la noirceur, l’onirisme, le rire et les larmes... tous s’entremêlent.

    http://www.laurentchehere.com/laurentchehere.com/FLYING_HOUSES.html

  • http://www.critikat.com/IMG/artoff3506.jpg?1387661212
    Il Bidone, Federico Fellini, 1955
    Alors je ne sais pas pourquoi, Fellini est dans les réalisateurs qu’à priori il faut que j’aime mais ça en fait quatre ou cinq que je vois et à chaque fois ça me gonfle et ça me saoule et puis j’ai mal à la tête. Alors on peut dire que peut être je n’ai pas vu les bons.
    Dans celui-ci franchement il y a eu pire. J’ai presque bien aimé. Mais il y a toujours ce genre de scène avec une grande fête dans un appartement bourgeois et chacun dit un peu n’importe quoi et c’est là que je bloque carrément. C’est l’histoire d’une bande qui vivent en arnaquant les pauvres. Et ils vivent de ça et quand même c’est vachement bien filmé tellement qu’il nous donnerait presque envie de vomir.
    Et puis il y en a qui regrettent et j’ai rarement vu aussi profondément la question morale. Un des escrocs de 48 ans croise une jeune fille de 20 ans et c’est sa fille. Elle ne le connaît pas ou très peu et en un seul plan on sent toute la profondeur d’une vie de remords dans les yeux de l’escroc. Non en fait je crois que j’ai vachement aimé même si ya cette putain de scène avec plein de gens qui gesticulent dans un appartement bourgeois.
    #Il_Bidone #Federico_Fellini #1955 #Critique_a_2_balles #cinema #Grosse_fiesta_dans_un_appartement_bourgeois
    https://www.youtube.com/watch?v=VPbwn_p-_X4