person:frédéric héran

  • À #Montpellier, le vélo revendique sa place
    https://reporterre.net/A-Montpellier-le-velo-revendique-sa-place

    En 2017, la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) a noté les agglomérations françaises. Élève médiocre, Montpellier a décroché une mention « plutôt défavorable » aux cyclistes, loin derrière les championnes strasbourgeoise ou nantaise. « On devrait faire aussi bien que ces villes, observe François, usager quotidien des routes montpelliéraines. Il n’y a pas de relief, l’agglo n’est pas si dense, et il fait beau une très grande partie de l’année ! » Un « potentiel énorme » confirmé par Olivier Schneider, président de la FUB, mais gâché par des années de « tout automobile ». « La priorité a été donnée à la voiture, en toutes circonstances, approuve Frédéric Héran, économiste spécialiste des transports. Montpellier était, et elle est toujours, en pleine croissance, avec de nombreuses congestions du trafic, et les autorités ont paré au plus pressé. Il y a eu quelques pistes ou bandes cyclables, mais rien de cohérent. » Ainsi, pour ne pas « gêner » plus les automobilistes, aucune politique globale d’aménagement n’a été pensée pour les vélos.

  • Mobilités : le monde rural peut-il se désintoxiquer du tout-voiture ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/mobilites-le-monde-rural-peut-il-se-desintoxiquer-du-tout-voiture-800563.h


    D’après l’Union routière de France (URF), plus de 90% des ménages vivant dans des communes de moins de 5.000 habitants (moyenne des trois dernières années) sont motorisés.
    Crédits : Regis Duvignau

    Alors que sévit la colère des "Gilets jaunes", la question des mobilités en zone rurale a jusqu’ici été largement sous-traitée par les pouvoirs publics. Pourtant, la loi d’orientation des mobilités espère apporter des solutions alternatives au tout-voiture. Mais le problème semble être bien plus profond.

    "Qu’ils roulent à l’électricité" va-t-il devenir le "qu’ils mangent de la brioche" de 1789, pour reprendre la phrase attribuée à Marie-Antoinette (même si cela est contesté par les historiens) alors que le peuple, révolté, réclamait du pain. Avec les "Gilets jaunes", c’est le prix du carburant qui semble avoir cristallisé la colère du peuple, comme si le gouvernement avait sous-estimé la dépendance d’une partie d’entre eux aux motorisations thermiques. Pourtant, beaucoup de Français s’étaient déjà émus de la décision de limiter à 80 km/h certaines nationales, assimilé à la vision d’un "président des villes", et premier symptôme d’une fracture territoriale.
    […]
    Reste la solution des transports en commun... Pour les communes, c’est un immense casse-tête économique. Elles ont eu beau s’associer à travers des communautés de communes pour mutualiser les moyens, la mayonnaise n’a jamais pris... D’après l’observatoire de la mobilité créé par l’Union des transports publics, l’espace desservi par les transports en commun a augmenté de 25% entre 2014 et 2016 pour atteindre les 40.000 km². Paradoxalement, la population desservie n’a quasiment pas augmenté. Résultat : le coût des transports en commun a explosé mais sans effet sur la population.
    […]
    Le député [Jean-Marc Zulesi, LREM] croit également à la navette autonome qui peut permettre de "résoudre la question du dernier kilomètre". Mais il reconnaît que « cette solution en est encore au stade expérimental ».
    […]
    Pour la chercheuse [Marie Huyghe, chercheuse associée au CNRS], la culture du tout voiture n’est pas un problème mais une conséquence d’une politique urbanistique. Il faut donc traiter le problème par la racine : « Il s’agit de sortir du modèle de l’étalement urbain pour adopter notamment une stratégie de réhabilitation des centres-bourgs, et remettre en cause le modèle du lotissement très consommateur d’espace ». La voiture individuelle comme Totem des mobilités en zone rurale a encore de beaux jours devant elle…

  • L’idéologie sociale de la bagnole – 1973 – carfree.fr
    http://carfree.fr/index.php/2008/02/02/lideologie-sociale-de-la-bagnole-1973

    L’idéologie sociale de la bagnole

    Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villa sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. A la différence de l’aspirateur, de l’appareil de T.S.F. ou de la bicyclette, qui gardent toute leur valeur d’usage quand tout le monde en dispose, la bagnole, comme la villa sur la côte, n’a d’intérêt et d’avantages que dans la mesure où la masse n’en dispose pas. C’est que, par sa conception comme par sa destination originelle, la bagnole est un bien de luxe. Et le luxe, par essence, cela ne se démocratise pas : si tout le monde accède au luxe, plus personne n’en tire d’avantages ; au contraire : tout le monde roule, frustre et dépossède les autres et est roulé, frustré et dépossédé par eux.

    La chose est assez communément admise, s’agissant des villas sur la côte. Aucun démagogue n’a encore osé prétendre que démocratiser le droit aux vacances, c’était appliquer le principe : Une villa avec plage privée pour chaque famille française. Chacun comprend que si chacune des treize ou quatorze millions de familles devait disposer ne serait-ce que 10 m de côte, il faudrait 140 000 km de plages pour que tout le monde soit servi ! En attribuer à chacun sa portion, c’est découper les plages en bandes si petites — ou serrer les villas si près les unes contre les autres — que leur valeur d’usage en devient nulle et que disparaît leur avantage par rapport à un complexe hôtelier. Bref, la démocratisation de l’accès aux plages n’admet qu’une seule solution : la solution collectiviste. Et cette solution passe obligatoirement par la guerre au luxe que constituent les plages privées, privilèges qu’une petite minorité s’arroge aux dépens de tous.

    Or, ce qui est parfaitement évident pour les plages, pourquoi n’est-ce pas communément admis pour les transports ? Une bagnole, de même qu’une villa avec plage, n’occupe-t-elle un espace rare ? Ne spolie-t-elle pas les autres usagers de la chaussée (piétons, cycliste, usagers des trams ou bus) ? Ne perd-elle pas toute valeur d’usage quand tout le monde utilise la sienne ? Et pourtant les démagogues abondent, qui affirment que chaque famille a droit à au moins une bagnole et que c’est à l’ « Etat » qu’il appartient de faire en sorte que chacun puisse stationner à son aise, rouler à 150 km/h, sur les routes du week-end ou des vacances.

  • Telegraph
    http://telegra.ph/Sur-le-port-obligatoire-du-casque-%C3%A0-v%C3%A9lo-pour-les-enfants-03-18

    Un texte à lire

    Le vélo comme moyen de transport est une habitude prise efficacement entre 8 et 13 ans, après, c’est plus difficile. Il y a 70 ans les enfants de 8 ans avaient un rayon d’action d’environ 10 kilomètres ; ceux d’aujourd’hui n’ont même plus le droit de traverser leur rue, alors qu’ils pourraient aller à l’école à pied ou à vélo, mettant leur cerveau en route, actifs dans leur déplacement et leur exploration de la ville.

    Ces enfants casqués à partir du 22 mars sont surtout de futurs cyclistes en moins pour apaiser la ville de demain.

    • Ce que cette campagne ne mentionne pas, c’est que les automobilistes et les deux-roues motorisés se déplacent trop vite, sans prendre en compte le danger qu’ils représentent pour les autres usagers de la route. [...] c’est que le port du casque à vélo déresponsabilise le conducteur de véhicule motorisé.

      Ça m’a toujours interloqué ce tour de force qui fait du vélo une pratique dangereuse (quand elle n’est pas pratiquée avec gilet fluo, casque, klaxon, lumières...) ! Comme si, dans une société où la plupart porterait une arme à feu, le danger venait des personnes ne portant pas de gilet pare-balle.

    • @clementb c’est aussi la même logique qui dit que les viols, c’est la faute des femmes qui s’acharnent à ne pas s’habiller comme il faut, à aller où il ne faut pas et à la mauvaise heure… bizarrement, personne ne les accuse d’avoir un gout de chiotte en conjoint…
      Quant aux soit-disant conduites à risque des cyclistes et autres entorses au code de la route, elles sont généralement la conséquence d’une voirie et de règles voiturocentrées qui ignorent copieusement les besoins et les contraintes des autres usagers des voies de circulation.
      #transport #territoire

    • Elle est pas mal l’analogie avec les gilets pare-balles tiens. D’ailleurs ils seront peut être obligatoire eux-aussi pour les enfants également prochainement. Au point où on en est…

    • http://www.letelegramme.fr/france/velo-le-casque-rendu-obligatoire-pour-les-enfants-20-03-2017-11440543.p

      Ses effets protecteurs sont reconnus : selon la Sécurité routière, il diminue le risque de blessure sérieuse à la tête de 70 %, celui de blessure mineure de 31 % et celui de blessure au visage de 28 %. [...] en 2016 : 159 cyclistes ont été tués sur les routes l’an dernier, soit dix de plus qu’en 2015
      [...]
      « [...] Ce n’est pas parce qu’on porte un casque qu’on va savoir éviter les accidents », déplore-t-il [Olivier Schneider, FUB]. Pire, la mesure pourrait, selon lui, inquiéter le public. « Ça envoie le signal que faire du vélo est dangereux. Si on impose le casque aux cyclistes, pourquoi ne pas l’imposer aux passagers de voiture et aux gens qui prennent les escaliers ? Il y a 400 personnes qui tombent, chaque année, dans les escaliers et ont des traumatismes crâniens aigus », ironise-t-il.

      http://www.ouest-france.fr/societe/securite-routiere/velo-le-casque-est-desormais-obligatoire-pour-les-jeunes-enfants-486564

      De 2011 à 2015, 1 178 enfants de moins de 12 ans ont été impliqués dans un accident de vélo : 26 ont été tués et 442 ont été hospitalisés. 91 % de ces accidents se sont déroulés en agglomération, rappelle le ministère de l’Intérieur.

      Tout ce la me rappelle un article de Carfree : http://carfree.fr/index.php/2016/02/23/vers-le-casque-velo-obligatoire

      On voit bien la progressivité de la démarche. Au départ, on conseille juste le casque, puis on l’impose aux enfants et désormais on veut l’imposer à tout le monde. Et puis après, un autre député ou sénateur fera une autre proposition de loi sur l’obligation du scaphandre à vélo…

      Et pendant ce temps-là, on n’agit pas sur la seule véritable cause de l’insécurité routière, à savoir… les voitures, en particulier en diminuant de manière drastique la vitesse et en faisant réellement respecter les limitations de vitesse.

      Également, personne ne parle d’imposer le casque pour les automobilistes alors que les traumatismes crâniens des automobilistes sont bien plus nombreux que ceux des cyclistes…

      Et sur les aménagements cyclables parfois inexistants ou hasardeux, il a même des perles : http://carfree.fr/index.php/2017/02/17/palme-de-lamenagement-cyclable-merdique

    • Et statistiquement il y a moins d’accidents mortels pour les cyclistes que pour les piétons. Je propose qu’on oblige les gens à rester chez eux ou à sortir avec des tanks. A quoi serviraient les 4x4 sinon ?
      https://www.preventionroutiere.asso.fr/2016/04/22/statistiques-daccidents/#Accidentspitons

      En 2014, près de 15% des personnes tuées sur la route étaient des piétons

      https://www.preventionroutiere.asso.fr/2016/04/22/statistiques-daccidents/#Accidentscyclistes

      En 2014, les cyclistes constituent 4,7% des tués sur la route

    • Je me demande si cette surmortalité des pieton·ne·s par rapport aux velos est pas causé par le fait qu’il y a quand meme beaucoup plus de pieton·ne·s que de personnes à vélo. Tout le monde est pieton·ne à un moment ca doit quand meme faire un pourcentage important de déplacements à pieds.

      sur wikipédia la proportion nationale des déplacements à vélo est quand même faible.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9lo_(mode_de_transport)#En_France
      Il semble que la proportion d’accidents de vélo soit importante par rapport a la proportion de deplacement par ce mode la.
      2% de velo sur les routes et 4,7% des accidents ca me semble beaucoup. Je sais pas si c’est des données comparables ou si on peu connaitre le % de déplacement en piétonnage. @simplicissimus j’arrive pas à trouvé le pourcentage de déplacements selon ce mode. Si tu jamais tu as le temps et l’envie je voudrais bien utilisé tes super pouvoirs de googelisateur pour savoir.

      edit : j’ai trouvé ceci qui répond à ma question

      Si l’on considère que le risque d’accident corporel est de 1 en automobile, selon le premier mode de calcul, les chiffres en France indiquent que le risque d’accident est de :

      1,5 à 2 à pied ou à vélo ;
      supérieur à 8 à cyclomoteur ou à motocyclette ;
      très inférieur à 1 en transport en commun.

      Ces chiffres prennent encore plus de contraste si l’on raisonne en fonction de l’exposition au risque selon la durée du déplacement. Les statistiques doivent ici prendre en compte la durée moyenne d’un déplacement. Par exemple, le vélo, en moyenne trois fois plus rapide que la marche à pied, réduit le risque par rapport à celle-ci d’un facteur compris entre 2 et 3 pour une même distance, mais le risque reste sensiblement le même si la durée du déplacement est la même.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Accidentologie_des_transports#Risque_dans_les_d.C3.A9placements_urbain

    • Je suis un peu débordé en ce début de semaine. Une (très) rapide recherche me fournit des résultats issus de ENTD (enquête nationale transports et déplacements) qui commence à être un peu ancienne maintenant (2008). La description de la source l’annonce comme une enquête « apériodique » mais effectuée environ tous les 10 ans. Alors, …
      https://www.insee.fr/fr/metadonnees/source/s1277

      Les modes actifs : marche et vélo de retour en ville
      http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/_shared/pdf/4_RevueCGDD-ENTD-article_4_les_modes_actifs-_08_12_10_cle09f561.pdf

      ou un Insee Première de 2009
      Dans les grandes agglomérations, la mobilité quotidienne des habitants diminue, et elle augmente ailleurs
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/1281086

    • D’accord avec tous si ce n’est qu’à mon avis, on ne peut combattre le port du casque obligatoire sans mettre en question certains comportements cyclistes. Le développement du vélo à Paris par exemple s’accompagne d’un développement de pratiques (franchissement de feux rouges, circulation sur les trottoirs) qui
      1) enfreignent le code de la route. En son temps c’était peut-être cool. Mais quand tout le monde le fait ce n’est plus transgressif. C’est surtout un signal assez moyen envoyé aux autres usagers : pourquoi eux se gêneraient si d’autres se permettent n’imp.
      2) créent un climat pas très sympathique/sécurisant pour les autres usagers. Quand certains acharnés de la sécurité (casque et gilet fluo pour eux, pour les enfants à l’arrière) roulent à contresens ou en rasant les piétons sur les trottoirs, ça donne quand même l’impression désagréable qu’ils ont bien compris le danger existant pour leur sécurité et que celle des autres, ils l’oublient plus ou moins.

      Ce n’est pas être anti-vélo que d’écrire ça. Si ce laisser-faire/laisser-aller perdure, à un moment, oui, les tout sécurité pourront imposer le port du casque tranquillement en s’appuyant notamment sur l’essor des comportements à risque. Le vrai paradoxe, c’est plutôt de promouvoir un mode de circulation douce tout en le laissant reproduire la même frénésie que les modes de circulation motorisés : toujours plus vite, toujours moins d’attention au monde qui nous entoure.

    • Comme je le disais plus haut https://seenthis.net/messages/579468#message579895 la plupart des conduites à risques des vélocipédistes viennent essentiellement de ce que le code de la route est écrit pour les voitures et ne prend pas en compte les contraintes spécifiques des vélos, de la même manière que les voiries sont conçues pour les voitures et pas pour les autres usagers.
      L’existence de voies dédiées, nombreuses et suffisantes pour les cyclistes dans d’autres pays comme l’Allemagne où j’ai effectué plusieurs séjours a eu pour conséquence de favoriser la pratique du vélo (de la rendre moins aventureuse, sportive et acrobatique), de la banaliser et de sensibiliser les autres usagers à leurs propres comportements dangereux pour les cyclistes, comme traverser à pied une route à vélos sans regarder.

      Après les services de coursiers à vélo poussent clairement ceux qui y travaillent à mettre leur vie en danger, exactement comme les transports routiers.

    • Je n’ai pas bien compris ce que tu proposes @fabxtra dans ton programme pour contrer le laisser aller. Peut-être des pistes cyclables supplémentaires et qui ne s’arrêtent pas au bord du ravin comme on en voit beaucoup ? ou bien un espace urbain partagé et donc pacifié ?

    • @touti Les aménagements de fond que tu évoques et @monolecte aussi vont dans le sens d’améliorer la place des cyclistes en ville et donc de rationaliser leur comportement. A Paris, une mesure comme la légalisation du « tourner au feu rouge sans gêner les autres » est pertinente. Mais je suis aussi partisane d’introduire systématiquement un volet de sensibilisation des cyclistes dans cette démarche. Que ce soit les coursiers à vélo (contraintes de temps) mais aussi les usagers de vélos en libre en service par exemple (mode « fun » parfois poussé à l’extrême comme si la ville était déjà un espace cyclable géant, ce qu’elle n’est pas encore), des pratiques très diverses se développent avec l’essor du vélo. J’aimerais que les associations/militants pro-vélo s’en emparent ouvertement au lieu de continuer de véhiculer l’idée que les cyclistes en ville seraient avant tout dans une position victimaire. Et qu’elles soutiennent des plans de sensibilisation qui impliquent de ressusciter des agents de la circulation. Pas ces flics qui te tombent dessus un matin au hasard parce que tu fais un truc qui est toléré partout et tout le temps. Mais des agents qui sont présents et qui ont des instructions claires :
      1) D’abord informer : une première phase où ils rappellent à l’ordre tous ceux qui contreviennent aux règles d’une circulation respectueuse, y compris les cyclistes.
      2) Ensuite sanctionner : une seconde phase où les pratiques irrespectueuses ne sont plus tolérées.
      3) Jusqu’à ce que ces règles soient entrées dans les mentalités parce qu’il sera devenu évident qu’elles facilitent la vie de tous, y compris et surtout dans une ville qui s’est réaménagée au profit d’une circulation douce.
      Je suis consciente que parler de sanctions en matière de vélo ne sera pas populaire. Mais à mes yeux, il s’agit juste de lutter contre l’instauration d’une certaine loi de la jungle.

    • C’est même mieux que ça @monolecte, la présence de ce nouveau panneau (en le connaissant) fait râler certains automobilistes. Les vélos c’est le danger… c’est connu. Voir certains commentaires affligeants à leur arrivée par ici : http://www.charentelibre.fr/2016/09/22/angouleme-les-cyclistes-peuvent-passer-au-rouge,3058252.php (bon en même temps, les commentaires de ce journal sont rarement constructifs). Mais le tout (pour la) bagnole, c’est saoulant…

    • @aude_v

      je me fais engueuler sur des trottoirs autorisés, super larges et quasi déserts par des personnes qui ignorent que j’ai le droit d’y circuler. OK je fais partie des gens qui ignor(ai)ent que la circulation sur trottoir est autorisée !

      Merci pour l’info. Je fait partie des gens qui se sentent agressée parce que non respectée (et mes gamins aussi que j’aime bien laisser circuler sur le trottoir en autonomie). Mais si c’est autorisée : dorénavant je respecterai. Je respirerai mieux de savoir que non, ce n’est pas une agression mais juste une règle à laquelle je dois/peux m’adapter.
      Et ça conforte ma proposition d’avoir des agents de circulation dans la rue comme référents pour ce genre de conflit sur permis/pas permis. Quant à :

      il m’arrive de conduire d’une manière que je trouve pas chouette.

      Cela m’arrive aussi. Ma réponse c’est repartir sur mes fondamentaux : 1) est-ce que je ne peux pas ralentir, est-ce que j’ai vraiment besoin de filer comme ça au lieu de m’imprégner un peu + de mon environnement ? 2) prudence absolue parce qu’il suffit d’un connard ou juste de quelqu’un comme moi qui a des distractions ou du stress en trop pour morfler.

    • @aude_v je me confronte également à des insultes et des agissements individuelles sadiques, du style « je vais t’apprendre à conduire en te faisant peur ou en te rentrant dedans ». Si tu veux masquer un assassinat, prends une voiture ou un camion, la justice s’aplatira et les assurances donneront un peu de sous sur l’échelle de ta douleur.

      Mon idée n’était pas de blâmer les piétons, mais de faire comprendre que si le port du casque devient obligatoire pour les cyclistes, dans la logique, chaque piéton devrait également en porter un.

      La logique victimaire @fabxtra a beau jeu d’être dénoncée sans évoquer le rapport de force/poids/vitesse évident qui se joue avec les vélos ou les piétons.
      Il me semble qu’il y a eu une proposition très simple (où est-elle passée ? était-ce badinter ?) qui se base sur le fait de céder la priorité au regard justement de cette hiérarchie de dangerosité dans laquelle le piéton serait prioritaire par rapport au vélo, lui même par rapport à une moto, elle même par rapport à une voiture, etc …

      piéton<vélo<mobylette<moto<voiture<camion<poids lourd

      Mais qui l’applique ? et si c’est une logique de victimes, alors assumons, parce que les victimes de la route existent bel et bien dans cet ordre, à moins que le nombre d’accident ou le vélo a directement blessé quelqu’un soit supérieur à celui ou un véhicule à moteur est responsable de vies détruites.

    • (Cela dit, au niveau « priorité » pour les arrêts, pour laisser passer, et bien une voiture ou un piéton, ça ne lui coûte rien en énergie de s’arrêter puis repartir. À pied ça ne te fait rien. Alors qu’en vélo, et encore plus avec du chargement (un enfant ou des courses) ou dans une pente, bah ça peut bien casser à la longue.)

    • Sur « victimaire » @touti @aude_v : j’ai utilisé ce mot en réaction à un discours que je trouve trop unilatéral. Je pense en particulier au discours de la majorité politique de ma ville quand elle parle des cyclistes, toujours dans le sens du poil. Mais de manière générale, il me semble que « victimaire » correspond exactement à l’approche de ceux qui veulent généraliser le port du casque : « le cycliste est en danger, au lieu de le traiter comme un usager de la route à part entière on va l’enfermer dans une boîte et si ça peut le décourager tant mieux il courra encore moins de risque ».

    • Je ne savais pas non plus pour les trottoirs @fabxtra. Je ne sais pas trop si http://sosconso.blog.lemonde.fr/2014/12/08/pietons-poussez-vous-les-velos-arrivent-sur-les-trottoirs a un rapport avec ou pas. En tout cas ça résume bien un des problèmes : déplacer les vélos qui sont mis en danger sur les routes, vers les trottoirs, peut exposer alors les piétons à de nouveaux soucis.

      Concernant les pistes cyclables lorsqu’elles existent, je dois dire également que c’est assez souvent que je les évite en vélo, préférant la route, pour ces raisons : elles ont/sont souvent
      – des revêtements bien moins entretenus (moins roulants, plus abîmés, moins balayés)
      – étroites (j’ai un grand vélo je précise)
      – avec plein de cédez le passage ou stops à chaque intersection avec une route perpendiculaire, alors que la route principale pour voiture n’en pas (ça ça peut être horripilant si c’est tous les 30m !)
      – parfois des trottoirs à sauter (ça arrive encore trop souvent !) ou des obstacles (voitures garées dessus temporairement)
      – des voitures garées à côté sur des parkings (angoisse de la portière qui s’ouvre sans nous voir arriver).

      Pour ce dernier point, pour ma part c’est quasi systématique, si y a des places de parking sur le côté avec des voitures garées, je m’écarte (du coup j’arrive plus près du centre de la route) et ça empêche les voitures qui me suivaient de me doubler… et ça peut faire râler…

      J’ai souvent d’ailleurs l’impression qu’on est plus pressé en voiture, et plus à même de râler en voiture. Je suppose que c’est aussi parce qu’en voiture tu es bien plus souvent arrêté, par des bouchons, feux, etc. Le vélo à un déplacement plus fluide il me semble généralement, en tout cas en ville. Et en voiture tu n’entends pas trop comme le chant des oiseaux est reposant :)

    • Un cycliste peut-il circuler sur le trottoir ?
      NON ! Sauf pour les enfants de moins de huit ans, on ne peut pas rouler à vélo sur les trottoirs. Par contre, circuler à pied en poussant son vélo à la main est toléré (Article R412-34).

      http://blog.velib.paris.fr/blog/2015/02/24/le-code-de-la-route-a-velo-en-10-questions

      L’Article R412-34 stipule effectivement :

      III. - La circulation de tous véhicules à deux roues conduits à la main est tolérée sur la chaussée. Dans ce cas, les conducteurs sont tenus d’observer les règles imposées aux piétons.

      https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074228&idArticle=LEGIART

      Si je comprends bien, c’est uniquement sur les « aires piétonnes » que les cyclistes sont autorisés à rouler. Article R431-9 du même Code de la route :

      Les conducteurs de cycles peuvent circuler sur les aires piétonnes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police, à la condition de conserver l’allure du pas et de ne pas occasionner de gêne aux piétons.

      https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=D6930D29DC7CA49785475FF950D65D23.tpdila22v_

    • @aude_v je ne suis pas d’accord sur le fait que les cyclistes prendraient pour habitude de mordre sur l’espace piéton, à Berlin les pistes cyclables sont pour la plupart sur les trottoirs et chacun y trouve sa place sans problème. Question d’éducation ? Faire rouler les vélos sur des voies de bus est amha nettement plus dangereux et anxiogène, sachant que lors d’accidents graves ce sont les véhicules lourds qui renversent les vélos et les piétons en ville.

      Il y a des articles concernant l’#espace_partagé sur http://carfree.fr/index.php/tag/espace-partage
      dont cependant j’ai extrait celui-ci avec une étude critique sur un espace partagé piétons/vélos/voitures mis en place à Londres démontrant l’emprise de la voiture et le fantasme de ce concept

      http://carfree.fr/index.php/2013/04/09/regard-critique-sur-le-concept-despace-partage
      https://www.fichier-pdf.fr/2013/04/07/regard-critique-sur-le-concept-d-espace-partage/regard-critique-sur-le-concept-d-espace-partage.pdf

    • Ce phénomène est appelé la pacification de la route par la présence des vélos. Évidemment, ça ne marche qu’à partir d’une masse critique et des équipements adéquats (ou absence d’équipement) .
      C’est expliqué dans Le retour de la bicyclette (Frédéric HÉRAN) : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_retour_de_la_bicyclette-9782707186812.html

      Le vélo ralentirait le reste (par gène ou par mimétisme).

      On voit les incertitudes arriver, même si Frédéric Héran est sûr de son coup.

      Et ensuite, survient aussi le risque de ralentir la bicyclette elle-même par la présence d’obstacles, le manque de visibilité ou l’intervention des piétons.

      Dans le même livre, il démontre aussi que le casque en ville ne sert presque à rien. Car un taux très faible d’accidents vélo impliquent les chocs vraiment dangereux à la tête. (c’est pour cela qu’on voit rarement les asso vélo militer pour le port du casque).

  • Autour de la requalification du canal de Roubaix
    http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=4bd3e932-232e-4e2f-a1a7-3376ffb30e70

    Réinventer l’espace public apaisé, attractif, connecté pour le confort et le plaisir de tous. Approches croisées avec : Frédéric Héran, CLERSÉ Nicolas Merle, Cerema Centre-Est Raphaël Alessandri, Mission du Bassin Minier Amélie Guerrin, Métropole Européenne Lilloise Anne Faure, Rue de l’Avenir Sylvie Banoun, CGEDD

    Animateur : Benoît Poncelet Grand témoin : Sonia Lavadinho

  • Réinventer l’espace public apaisé, attractif, connecté - Clôture
    http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=e6db6c25-c096-4f57-8fa5-c738127d97d5

    Réinventer l’espace public apaisé, attractif, connecté pour le confort et le plaisir de tous. Approches croisées avec : Frédéric Héran, CLERSÉ Nicolas Merle, Cerema Centre-Est Raphaël Alessandri, Mission du Bassin Minier Amélie Guerrin, Métropole Européenne Lilloise Anne Faure, Rue de l’Avenir Sylvie Banoun, CGEDD

    Animateur : Benoît Poncelet Grand témoin : Sonia Lavadinho

  • Comment le #vélo est redevenu un sujet politique - Slate.fr
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/98136313636

    Jean-Laurent Cassely pour Slate.fr a décortiqué les livres d’Olivier Razemon et Frédéric Héran sur le vélo et nous en dresse un rapide et assez complet historique, en montrant notamment comment le profil du cycliste type est placé des classes populaires aux classes supérieures en quelques années. Que l’écart entre utilisateurs privilégie le niveau d’éducation sur le revenu et bénéficie d’abord à ceux qui vivent dans les centres villes. Et que la thèse du “retour du vélo” est à prendre avec relativisme : ”sa « part modale » ne représenterait jamais, à l’horizon 2030, que 7% en milieu urbain et 5% en périurbain” (et qu’il est même en perte de vitesse dans le périurbain et en zone rurale). Reste que l’adoption massive du vélo repose néanmoins sur des choix politiques forts et sur sa facilité d’utilisation (c’est-à-dire sur (...)

    #transport #ville

  • "L’histoire des politiques de ville cyclable en Europe montre que la manière la plus efficace de relancer la pratique a toujours été et partout la modération de la circulation automobile et non la réalisation d’aménagements cyclables ou la mise en place d’un système de VLS."

    Frédéric Héran est un économiste « hétérodoxe » passionnant, à l’image de son ouvrage Le retour de la bicyclette - Une histoire des déplacements urbains en Europe, de 1817 à 2050

    http://www.lagazettedescommunes.com/267616/le-velo-reclame-une-expertise-aussi-pointue-que-les-amenagemen

    #vélo #transport

    • Le système vélo actuel est dans le même état que le système automobile dans les années 30.

      Il n’y avait à l’époque pratiquement aucune autoroute, des revêtements médiocres, une gestion de la circulation chaotique… Concrètement, nous devons créer des réseaux de super pistes cyclables permettant aux cyclistes de rouler sans devoir s’arrêter tout le temps à des feux rouges et sans avoir à contourner d’importants obstacles, à une vitesse moyenne de 20 km/h au lieu de 14. A Copenhague, les ondes vertes sont ainsi calées sur la vitesse des cyclistes, dans le sens périphérie-centre le matin à l’heure de pointe et l’autre sens le soir. Strasbourg a déjà commencé à construire un tel réseau.

  • Chic ! La bicylette est de retour ! - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6111

    Grâce à un travail de recherche historique et à une analyse fine des politiques de déplacement en France mais aussi en Europe, le chercheur Frédéric Héran nous livre une réponse très aboutie à la question qui taraudent les cyclistes passionnés : pourquoi les Hollandais roulent-ils plus que nous à vélo ?

    Le rôle des lobbys

    La réponse n’est en effet pas si simple. « Le rôle des lobbys est évident, explique Frédéric Héran. Le vélo s’est bien mieux maintenu dans les pays sans industrie automobile. Et particularité française, il y a surtout eu chez nous le lobby des deux-roues motorisées. »

    Et maintenant le lobby de la #voiture_électrique chère à la ministre de l’écologie nucléaire
    #vélo #vélorution cc @carfree