• Les expulsions locatives en hausse : « C’est avant tout un problème de loyers impayables » - Basta !
    https://basta.media/expulsions-locatives-hausse-avant-tout-probleme-loyers-impayables
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    S’il y a des loyers impayés en France, c’est, dans la plupart des cas, parce que ces loyers sont impayables. Il y a une déconnexion croissante, et à mon avis intenable à terme, entre l’évolution des loyers d’une part, et l’évolution des revenus de la population d’autre part. Les dettes de loyers sont le symptôme d’un mécanisme structurel de dérégulation du marché immobilier et d’une envolée des prix qui creuse l’écart avec les revenus de la population, particulièrement des populations modestes. Un problème de loyers impayés en France, c’est avant tout un problème de loyers impayables.

    « 99,99 % des squats portent sur des logements vides ou sur des locaux qui ne sont pas des logements, mais des hangars, des immeubles de bureaux »

    Pourquoi parler des expulsions est selon vous essentiel pour comprendre la fabrique de la pauvreté et le creusement des inégalités sociales ?

    Les expulsions sont à la fois les symptômes et les conséquences d’un processus qui accroît les inégalités par le haut et par le bas. Par le haut, parce que ces mécaniques de spéculation immobilière viennent enrichir les propriétaires de logements, qui sont déjà les ménages les plus fortunés. Et par le bas, parce que cela vient appauvrir les familles qui étaient déjà pauvres. Une expulsion vient grever de manière durable et radicale la vie et les chances de vie des individus et des familles qui en pâtissent.

    #logement #pauvreté #profitation

    • Basta ! : Dans les médias, on lit souvent des paroles de propriétaires apeurés de voir leurs logements squattés. Mais on entend très peu les voix de locataires expulsés. Est-ce une impression que vous partagez ?

      Avec l’actualité législative autour de la loi Kasbarian-Bergé contre l’occupation illicite des logements, on a donné beaucoup la parole à des #propriétaires, petits ou grands – puisqu’en fait, ce qu’est un petit propriétaire n’est pas véritablement défini. À l’inverse, on a très peu entendu les familles privées de logement, qui sont contraintes – parce qu’elles ne le font jamais de gaieté de cœur – de s’abriter des rigueurs de la rue, du froid, de la violence de l’espace public. Je ne sais pas si ces gens-là s’imaginent ce que ça veut dire de dormir dans la rue aujourd’hui.

      La catégorie des « petits propriétaires », ces ménages qui n’ont qu’un seul logement locatif, concerne une minorité de la population. En France, environ la moitié des ménages sont propriétaires de leur résidence principale. Les ménages qui sont propriétaires de deux logements ne représentent qu’environ un quart. Souvent ils possèdent un domicile principal et un domicile secondaire – qui n’est pas loué, mais plutôt utilisé pour les vacances.

      Les petits propriétaires qui louent des logements sont, d’un point de vue juridique ou économique, des investisseurs. Lorsqu’ils investissent dans la pierre et qu’ils louent, ils prennent un risque. Dans ce risque, il y a la possibilité d’avoir des pertes. Parmi les pertes, il y a le fait de ne pouvoir collecter ses loyers ou de voir son bien détourné de sa fonction.

      Ce que je reproche aux petits propriétaires, et surtout à leurs porte-parole, c’est de ne pas s’appliquer à eux-mêmes la morale capitaliste qui est la leur. On ne demande jamais au corps social de pleurer des larmes de crocodile sur la situation des investisseurs en bourse qui perdent leur mise. Les propriétaires, c’est une catégorie de ménages qui veut le profit et la pitié.

      #revenu #salaire #rente_foncière #squats #expulsions #Camille_François

  • États-Unis : après les élections de mi-mandat

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/etats-unis-apres-les-elections-de-mi-mandat_521783.html

    Cet article, daté du 28 janvier, a été publié dans la revue Class Struggle (n° 114 – hiver 2022-2023), éditée par le groupe trotskyste américain The Spark. Les notes sont de la rédaction de Lutte de classe.

    L’année dernière, à l’approche des élections de mi-mandat, les sondages montraient que Biden était aussi impopulaire que #Trump. Les conditions de vie étant de plus en plus dégradées du fait de l’inflation et des autres problèmes de l’économie, il semblait que le #Parti_démocrate, qui détenait tous les leviers du pouvoir fédéral, allait payer le prix fort dans les urnes. Mais les démocrates ont échappé à la claque électorale prédite par les commentateurs. Non seulement ils ont gardé le contrôle du Sénat, mais ils y ont gagné deux sièges. À la #Chambre_des_représentants, ce fut une courte défaite, avec une perte de seulement cinq sièges sur 435. En outre, ils ont remporté plusieurs élections décisives de gouverneurs. Ils ont probablement bénéficié de la récente décision de la #Cour_suprême d’annuler l’arrêt Roe v. Wade (...)

    #États-Unis #élections_de_mi-mandat

    • La condition des travailleurs se détériore non seulement par rapport à celle des classes aisées, dont la situation s’améliore nettement, mais aussi en termes absolus. L’inflation a grignoté la valeur réelle des salaires. Selon le département américain du Travail, le salaire horaire médian réel est au même niveau qu’en 1973. Lorsqu’il y a eu des augmentations, elles ont presque toutes bénéficié au décile supérieur de l’échelle des revenus. Ceux qui se situent dans les 40 % inférieurs ont vu leurs salaires baisser. De plus, les chiffres de l’inflation sont trafiqués et donnent une image déformée de la situation. Qui plus est, ces chiffres ignorent tous les autres facteurs qui ont réduit le revenu réel des travailleurs, à commencer par l’élimination des pensions et d’autres avantages sociaux autrefois considérés comme faisant partie de la masse salariale, ainsi que l’énorme augmentation des frais médicaux, qui constituent une ponction sur les revenus.

      Les statistiques gouvernementales masquent la réalité. En témoigne le taux de chômage officiel avant les élections de 2022, de 3,5 % de la population active. Or, 37 % de la population en âge de travailler est exclue de ce que le gouvernement considère comme la population active. De nombreuses personnes sont exclues de ce comptage  : celles qui s’occupent d’enfants en bas âge, dans un pays où il n’existe pas de structures d’accueil publiques  ; celles dont les compétences et diplômes sont insuffisants pour occuper les emplois disponibles, dans un pays où le système scolaire public est incapable d’apprendre à lire à 40 % des enfants des écoles des grandes villes  ; ou encore les personnes handicapées à la suite d’accidents du travail, en raison de maladies professionnelles, voire par le Covid long qui a touché des millions de personnes, les empêchant de travailler, dans le pays affichant le pire taux de décès par Covid de tous les pays développés. Sont également exclues de la population active les personnes trop âgées pour être embauchées, mais qui n’ont pas encore atteint l’âge pour toucher les maigres aides sociales versées aux seniors. Les entreprises de la high-tech, en particulier le commerce en ligne et ses entrepôts, recherchent des travailleurs jeunes, forts, agiles et rapides, dont une grande partie sont relégués à des emplois temporaires ou à temps partiel, à des contrats ou à des emplois de type Uber.

      Les difficultés immédiates des travailleurs ont été aggravées par la dégradation sur le long terme des services publics et l’élimination ou la privatisation des services sociaux. Lors des élections de 2022, les services publics comptaient près d’un million de travailleurs de moins que juste avant la pandémie. La classe capitaliste, avide d’aspirer une part croissante des richesses produites, cherche à s’approprier une portion croissante des sommes que le gouvernement dépensait jusqu’alors pour les infrastructures, les programmes sociaux et les services publics. Derrière la vitrine de cette grande et riche démocratie américaine, il y a peu de lois qui limitent le temps de travail, il y en a encore moins qui prévoient le paiement des arrêts maladie, et il n’y en a aucune garantissant des congés payés. Autrement dit, tout cela dépend de la bonne volonté de chaque patron. On a pu voir comment cela se traduit concrètement en 2020, aux pires moments de la pandémie, lorsque la moitié des travailleurs des industries dites essentielles n’ont pas eu droit à un seul jour de congé payé. Voici donc un pays où le système de santé est de plus en plus contrôlé par des entreprises privées, qui peuvent refuser des soins médicaux à qui ne peut pas payer.

      #profitation #prédation

  • Vie chère : « Les gens n’en reviennent pas » : dans les supermarchés, les caissières aux premières loges de la flambée des prix

    Les employés de la grande distribution observent les scènes de vie quotidienne qui témoignent des angoisses et des stratégies des consommateurs face à l’#inflation.
    Par Cécile Prudhomme

    « Ah, je n’avais pas vu ce prix-là ! », « Vous vous êtes trompée », « Ça, il faut me l’enlever »… Derrière la caisse du supermarché Casino du Muy (Var), Claudine Cordina – « quarante et un ans de grande distribution » – « entend ça tous les jours de la part des clients ». Et elle leur fait inlassablement la même réponse depuis plusieurs mois : « Vous savez, si je pouvais, je baisserais les prix. » Le pouvoir d’achat des Français ? Leur attitude face à l’inflation ? Ce sont les caissières des grandes surfaces alimentaires qui en parlent le mieux.

    De l’autre côté du tapis roulant, ces employées dites « de la deuxième ligne », pendant la crise du Covid-19, sont aux avant-postes face au raz de marée inflationniste. Les clients se plaignent auprès d’elles de l’augmentation du coût de la vie – « Tout est devenu cher », « L’Ukraine a bon dos » – ou de la disparition de certains produits dans le magasin – « La moutarde, ça ne vient pas d’Ukraine. » Ces derniers mois, partout en France, les caissières font un même constat : aussi informés soient-ils, les consommateurs n’en croient pas leurs yeux lorsqu’ils entendent le total à payer.

    « Un client sur deux nous dit : “Oh, ça a encore augmenté” ou bien “Vous ne vous êtes pas trompée ?” », raconte Deborath Cabo, 41 ans, qui travaille depuis ses 19 ans dans l’hypermarché Géant La Foux, à Gassin (Var). Même la clientèle de ce magasin non loin de Saint-Tropez, souvent fortunée (touristes, personnel ravitaillant les bateaux…), « regarde désormais deux à trois fois le ticket de caisse pour être certain[e] que je ne me suis pas trompée, explique la caissière. Quand je leur annonce le total, j’ai quasiment systématiquement des commentaires. »

    « Ils deviennent agressifs »

    A 760 kilomètres de là, en banlieue de Bourges, au Carrefour Market de Saint-Germain-du-Puy (Cher), la tension est même brutalement montée d’un cran au moment d’un règlement. Mireille Richard est en poste à l’accueil quand une collègue en caisse l’interpelle discrètement : « Des clients vont venir te voir, prévient-elle, car ils trouvent certains prix exorbitants et pensent que je me suis trompée. Ils m’ont insultée, traitée d’incapable, et sont persuadés que j’ai commis une erreur. » Finalement, « je les ai vus regarder longuement leur ticket de caisse, et ils sont partis, raconte Mme Richard. Avec cette hausse des prix, les gens deviennent agressifs, bien plus qu’après le Covid. »

    Depuis trente-sept ans qu’elle travaille dans la grande distribution, cette femme de 59 ans « connaî[t] bien les clients » : dans son magasin, « une clientèle plutôt âgée et de classe populaire », qui se retrouve maintenant avec « des pleins de courses de 200 euros, voire 300, alors que, avant, c’était plutôt 150 euros ». Et qui s’émeut que « pour ce prix », ils n’ont « rien dans le caddie, alors qu’il n’y a ni alcool ni viande ». D’ailleurs, une fois leurs achats réglés, « ils s’arrêtent de plus en plus souvent derrière les caisses pour vérifier sur leur ticket ce qui a fait exploser l’addition, car ils n’en reviennent pas ».
    Un exemple de cette poussée inflationniste ? « Les granulés pour le chauffage, cite-t-elle. L’an dernier, le sac valait 3,99 euros. Là, c’est 8,50. Les clients hallucinent et nous disent : “Vous vous rendez compte du prix !” Et ça ne va pas s’arrêter là. On a eu une note disant que ça allait passer à 10 euros en décembre. » L’inflation reste la préoccupation majeure des Français (52 %), devant le réchauffement climatique (43 %), la guerre en Ukraine (32 %) et la crise sanitaire (11 %), selon une étude NielsenIQ, publiée le 19 septembre. A raison : l’Insee s’est basé sur une augmentation de 12 % des prix de l’alimentation en décembre sur un an (contre 7,5 % au mois d’août) pour anticiper une inflation globale d’environ 6,5 % en décembre.

    Face à la hausse des prix, deux tiers des Français ont déjà modifié leurs habitudes d’achat, en réduisant les factures de courses alimentaires (46 %) ou celles d’énergie (40 %), selon une enquête Younited-OpinionWay du 12 septembre. Les consommateurs demandent d’ailleurs « de plus en plus souvent » aux employés des grandes surfaces d’annuler en caisse des articles qui font exploser leur budget. Quand d’autres abandonnent discrètement une charcuterie trop coûteuse, prise à la coupe, « dans les paniers en bout de caisse ».

    « Prise sur le fait, une cliente m’a répondu tout simplement : “Je n’ai pas pris, c’est trop cher” », se souvient Marie-Françoise Rouault, 59 ans, hôtesse d’accueil et de caisse dans un Carrefour Market de Rennes, au cœur d’un « quartier chic, fréquenté par beaucoup de personnes âgées ». « En fin de journée, on se retrouve à ranger trois ou quatre chariots de produits que les gens ont abandonnés. Mais le poisson frais, on est obligé de le jeter », se désole Mme Cabo, à Gassin.

    « Moins de poisson, moins de viande » [de fromage, de vin, de quoi encore ?]

    « Souvent, les clients n’ont pas voulu redonner les produits sur le stand de découpe, car ils n’ont pas osé dire que c’était trop cher », ajoute Mme Richard, qui observe le même phénomène dans son magasin du Cher. D’autres encore reviennent pour rendre les articles les plus coûteux, une fois leurs calculs faits à la maison. Comme cette consommatrice, « de profession libérale », venue le lendemain rapporter à Mme Rouault « la boîte de thon Saupiquet que son mari avait achetée ».

    Elle prétextait que ce dernier « s’était trompé, que ce n’était que pour le chat, et qu’elle voulait le changer contre la marque de distributeur », se souvient l’hôtesse d’accueil. « J’ai pensé qu’il y avait une autre raison quand elle m’a raconté que ses charges avaient explosé. Certains ne veulent pas dire que la vie est devenue chère même pour eux. » Les caissières perçoivent aussi les signaux faibles de cette perte de pouvoir d’achat des Français, comme les « cartes bleues refusées dès le 10 ou le 12 du mois, de plus en plus », ou le retour des chèques qui témoigne d’acrobaties comptables.

    « A partir du 20 du mois, on voit les gens arriver avec des #chèques, qui se disent que le temps qu’il soit encaissé, le salaire sera tombé, constate Mme Cabo. Jusqu’ici, on en avait très rarement. » II y a d’autres manifestations de cette vie devenu chère, comme l’utilisation « de plus en plus fréquente des Ticket Restaurant et des chèques alimentaires de la Mairie ». Ou une accumulation d’épargne dans les cartes de fidélité, car « les gens gardent les sous pour Noël ». Et des bonnes affaires prises d’assaut.

    Comme ces rayons « “antigaspi”, où les prix sont inférieurs à 50 %, car les produits sont proches des dates de péremption. Les clients se jettent dessus, c’est fou. On le remplit le matin, et il y a des gens qui viennent exprès. Ils nous disent que, sans ça, ils ne mangeraient pas de viande », raconte Mme Richard. Entre janvier et la mi-août, 21,2 % des ventes de produits de grande consommation dans les supermarchés et dans les hypermarchés ont été réalisées sur des opérations de réduction de prix, contre 20,6 % sur la même période en 2021, selon les données de NielsenIQ.

    « Nous-mêmes, on fait nos menus en fonction des promotions du magasin », reconnaît Mme Cabo. En voyant défiler les articles sur son tapis roulant, au Muy, Mme Cordina constate que les habitudes alimentaires des clients ont changé : « Moins de poisson, moins de viande, ou alors quand c’est à − 30 %. » En salle de pause, c’est même un sujet récurrent de discussion. « Mme Untel, elle ne vient plus ? On ne la voit plus », a-t-elle demandé dernièrement, s’inquiétant de la disparition d’une cliente. Et d’autres de lui répondre : « On l’a vu chez Dia et chez Lidl, à la sortie de la ville. C’est sa femme de ménage qui l’emmène faire ses courses. »

    Fuite vers les discounters

    Les habitués de la caisse de Mme Rouault, qui officie depuis vingt-deux ans dans son supermarché de Rennes, s’enfuient eux aussi vers des discounters, comme ce « très bon client, médecin, rencontré l’autre jour chez Lidl, alors que lui, il n’était pas du tout Lidl ». Pour réduire la facture sur les produits alimentaires, 57 % des Français se tournent vers des enseignes discount, selon une étude YouGov pour l’application mobile d’invendus Too Good To Go, en date du 6 septembre. Et d’autres multiplient les points de vente pour faire leurs achats.

    « Avant, les clients faisaient toutes les courses chez moi ou chez mon concurrent, juste en face, confirme un gérant de supérette du nord de la France, qui souhaite rester anonyme. Désormais, j’en vois de plus en plus qui font le tour de mon magasin, pour faire un repérage des prix. Ce matin, un couple s’est excusé d’entrer avec ses courses faites en face, pour acheter uniquement du pâté et des cornichons que je vendais moins cher. »

    Selon un sondage OpinionWay pour Bonial (le spécialiste des catalogues publicitaires en ligne), les Français fréquentent cinq enseignes pour faire leurs courses, soit une de plus qu’il y a un an. Dans les supermarchés, l’inflation a également engendré une recrudescence des vols. « Pour l’alcool, cela a toujours été le cas, mais là, c’est de la nourriture », s’attriste Mme Rouault, prenant l’exemple de « cette dame qui avait caché une plaquette de saumon dans son pantalon. Là on se pose vraiment des questions. »

    Même en plein milieu du golfe de Saint-Tropez, Mme Cabo reconnaît qu’« il y a beaucoup plus de vols qu’avant, surtout aux caisses automatiques. Des gens qui pèsent du vin au rayon des fruits et légumes pour que la caisse détecte le bon poids et qui y collent une étiquette de bananes à 3 euros. Il y en a même qui ouvrent les packs de bière pour y cacher des petits articles à l’intérieur. »

    Selon une étude NielsenIQ publiée le 19 septembre, l’inflation qui s’est installée en France a fragilisé 7 millions de foyers français supplémentaires en 2022. Douze millions de personnes, soit 41 % des foyers français, qui font désormais plus attention à leurs dépenses. Ces ménages fragilisés ont des faibles revenus ou sont sans activité, et vivent essentiellement dans les milieux ruraux.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/10/02/les-gens-n-en-reviennent-pas-dans-les-supermarches-les-caissieres-aux-premie

    #vie_chère #salaire

  • « L’écosocialisme peut nous sortir du consumérisme effréné »
    https://usbeketrica.com/article/ecosocialisme-sortir-consumerisme-effrene-daniel-tanuro


    En résumé  : le capitalisme est l’ennemi de la vie.

    Dans une interview donnée au journal Le Monde le 5 juin, Patrick Pouyanné, le PDG de Total, explique miser sur les technologies de capture de CO2 et réfute la possibilité de diviser par deux les émissions mondiales d’ici 2030. Les émissions du groupe pétrolier « ne baisseront pas d’ici 2030, car la demande ne baissera pas à cet horizon », dit-il. Cette dilution des responsabilités entre l’offre et la demande est-elle selon vous au cœur du problème ?

    Dire que l’offre ne fait que répondre à la demande est complètement fallacieux. Les pétroliers font face à une réalité qui est que pour respecter l’accord de Paris, il faudrait laisser 4/5e au moins des réserves connues dans le sous-sol. Or, celles-ci figurent déjà à l’actif de ces entreprises. Ne pas les exploiter reviendrait donc à détruire du capital, et ces messieurs ne sont pas prêts à se résoudre à cela. Ils sont pris dans un gigantesque engrenage par des investissements de moyen et long terme : la construction de chaînes logistiques, de pipelines, de tankers, de centrales électriques, tout cela ne se rentabilise qu’en 30 ou 50 ans, y renoncer serait une perte considérable. Ils veulent donc repousser l’échéance au maximum. Il faut le marteler dans l’opinion : ces gens-là sont prêts à sacrifier l’équilibre écologique dont l’humanité dépend sur l’autel de la sauvegarde de leurs profits.

    Mais les réticences à agir ne viennent-elles pas aussi du fait que nous avons tous à perdre dans l’éclatement de cette « bulle du carbone » ? Si ces investissements deviennent des « actifs échoués », obsolètes, les pertes de milliers de milliards de dollars potentielles pourraient provoquer une crise financière majeure et affecter la population bien au-delà de l’industrie du carbone...

    Évidemment, dans le cadre du système capitaliste basé sur l’exploitation de la force de travail comme marchandise, la crise économique qui résulterait des mesures climatiques à la hauteur du défi se solderait par une crise sociale de très grande ampleur. Il faut donc sortir de la logique capitaliste, exproprier ces groupes pétroliers, socialiser la production d’énergie et le secteur financier qui continue de financer ce secteur fossile. L’urgence est extrême et tant qu’on ne change pas de système, on continue dans cette fuite en avant qui aura un effet boomerang terrible. Il faut une transformation très profonde du système économique, remplacer la logique de production de marchandises pour le profit par une logique de production pour les besoins humains réels. Je suis conscient que ce que je dis peut paraître utopique et hors d’atteinte, mais je ne vois rationnellement aucun autre moyen de procéder.

    #écologie #socialisme #capitalisme #profitation

  • Le gouvernement planche sur le financement des HLM par des investisseurs privés | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/le-gouvernement-planche-sur-le-financement-des-hlm-par-des-investisseurs-pr

    @ThomasLeCour a intelligemment commenté :

    La « politique » #Logement de #Macron :
    1. Vider la caisse des HLM
    2. Ô surprise, constater des difficultés
    3. Ouvrir le financement aux banques privées

    Demain : il faudra bien rémunérer les actionnaires
    ➡️
    augmentation des loyers, vente de logements...

    https://twitter.com/ThomasLeCour/status/1144503061009727488

    Ce n’est pas la première fois que le gouvernement bouscule le secteur du #logement. En 2018, la loi ELAN a taillé dans les ressources des organismes, poussé les plus petits à la concentration et incité à la cession d’une partie du parc HLM pour financer des mises en chantier .

    Un pas supplémentaire pourrait être franchi en permettant à des investisseurs institutionnels ou à des banques privés de prendre pied dans le secteur. « Il nous faut travailler avec les bailleurs pour consolider leurs fonds propres et cela pourrait se faire avec des investisseurs institutionnels, explique une source au ministère des finances. En France, on a un modèle de financement très fermé mais il y a des pays ou les modèles sont plus hybrides, en Allemagne par exemple. Mais qui dit investisseur privé dit rendement et cela pose la question de l’évolution des modèles ».

    #profitation #spoliation

  • Des dizaines de millions d’euros prélevés illégalement aux locataires de HLM | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1561378682-dizaines-de-millions-euros-preleves-illegalements-locataires

    La liste précise des charges qui peuvent être facturées aux locataires est énoncée dans un décret datant de 1987. Celles qui n’y figurent pas ne peuvent en aucun cas être prélevées. Pourtant, certains bailleurs ne se gênent pas. En 2017, l’Agence nationale du contrôle du logement social (Ancols), le gendarme du secteur, avait mené une grande enquête sur le sujet. Dans son rapport, elle épinglait 20% des 356 organismes inspectés pour « irrégularités » dans les charges. En clair, un bailleur social sur cinq s’enrichirait de manière illégale sur le dos des habitants des logements sociaux, une population aux revenus modestes. À notre connaissance, aucune estimation globale des montants n’existe, mais il s’agit a minima de plusieurs dizaines de millions d’euros de trop-perçu. « C’est un système. Ce n’est pas juste une erreur par-ci par-là »

    #logement #profitation #guerre_aux_pauvres

  • « Le mouvement des “gilets jaunes” favorise la cohésion intergénérationnelle des milieux populaires », Michelle Zancarini-Fournel
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/10/michelle-zancarini-fournel-le-mouvement-des-gilets-jaunes-favorise-la-cohesi
    Torcy,le 10 novembre : R Priscillia Ludosky, 33 ans, gérante d’une boutique en ligne de cosmétique. "C’est une incompréhension face au coût de l’essence qui m’incite fin mai à lancer une pétition. J’avais envie de savoir si j’étais la seule concernée. Aujourd’hui je ne suis pas étonnée de voir autant de gens qui en ont ras le bol, mais le rassemblement. Très concrètement j’attends aujourd’hui une réponse des pouvoirs publics à ma pétition." BENJAMIN GIRETTE POUR LE MONDE

    Selon l’historienne des #mouvements_sociaux, Zancarini-Fournel la révolte des « gilets jaunes » ressemble à celui contre la « profitation » qui s’était déroulé en 2008-2009 dans les départements d’outre-mer, comme en témoigne le parcours de l’une de ses figures, Priscilla Ludovsky.

    D’origine martiniquaise, Priscilla Ludosky, 33 ans, habitant en Seine-et-Marne, #auto-entrepreneuse et gérante d’une boutique en ligne de cosmétiques est la première à avoir demandé la « baisse des prix des carburants à la pompe » dans une pétition sur Internet qui a recueilli à ce jour plus d’un million de signatures. Peut-être avait-elle, outre le préjudice financier constaté pour son activité professionnelle, le souvenir des mouvements sociaux qui s’étaient déroulés en 2008-2009 dans les départements d’outre-mer (8 jours à la Réunion, 15 jours en Guyane, 44 jours en Guadeloupe, 38 jours en Martinique) pour la baisse du prix des carburants contre la « #profitation », marqués par l’appel de neuf intellectuels antillais à l’initiative de Patrick Chamoiseau et d’Edouard Glissant, un « Manifeste pour les #produits_de_haute_nécessité » qui proposait un autre modèle de société. L’épisode le plus connu a été la grève générale et les #blocages routiers en Guadeloupe (20 janvier-4 mars 2009) conclus par un accord-cadre sur la baisse des #prix à la pompe et la revalorisation des revenus.
    On a souligné la modernité et la mobilité de la mobilisation des « #gilets_jaunes « de 2018 grâce aux réseaux sociaux (même s’il y a eu en 2011 des antécédents dans les « révolutions arabes »), laissant syndicats, partis et représentants politiques à l’écart. Le support matériel et symbolique qui permet la distinction, l’identification et le rassemblement des manifestants est un objet ordinaire, le gilet jaune que doit posséder tout automobiliste, et sur lequel sont parfois inscrits des slogans. L’espace matériel de la mobilisation comme les répertoires d’action permettent de comprendre la protestation avec la politisation d’un espace très spécifique : les barrages aux ronds-points à l’entrée des villes ou aux péages d’autoroute, impliquent une prise de pouvoir temporaire sur des nœuds de communication et donc sur la fluidité caractéristique du fonctionnement des systèmes productifs contemporains.

    Violences populaires

    La mobilisation des « gilets jaunes » a été comparée aux jacqueries de l’Ancien Régime avec leurs révoltes contre le fisc et à la Révolution française, pour les violences populaires, l’usage du drapeau tricolore et de la Marseillaise. Elle a été comparée aussi au poujadisme de 1953-1956 des petits commerçants et des artisans opposés au contrôle fiscal mis en place par l’administration. Si l’on retrouve le même sentiment d’injustice fiscale et le même discours contre les élites, ce ne sont pas exactement les mêmes catégories sociales qui sont concernées (1). Les « gilets jaunes » ne peuvent être non plus assimilés aux revendications des professionnels de la route des années 1990, ni aux « bonnets rouges » qui ont contribué à l’échec de l’écotaxe en 2016, rassemblant petits patrons agriculteurs de la FNSEA, et régionalistes bretons, mais les formes de #violence_populaire et les #répertoires_d’action similaires ne peuvent rendre équivalents les mots d’ordre et les protagonistes impliqués dans des contextes très différents. Il en est de même pour la comparaison avec 1968 (barricades, manifestations violentes à Paris, tentative d’incendie de la Bourse le 24 mai 1968 et le 1er décembre 2018. Si rapprochement il peut y avoir avec 1968, c’est celui de la « crise d’hégémonie » (Gramsci) ou de la « crise du consentement » (Boris Gobille).

    Retour au calme et fin de l’impunité, une urgence pour tous !
    Le mouvement actuel s’est développé sur l’ensemble du territoire – y compris en région parisienne – en particulier dans les villes moyennes, les zones désindustrialisées et les zones rurales qui perdent des habitants. Le parcours de Priscilla Ludovsky témoigne de la diversité du pays au XXIe siècle, mais aussi de celle des protagonistes dans ce mouvement social de grande ampleur territoriale, très éclaté et disparate, sans #porte-parole ni leader jusqu’à ce jour, même si certaines figures sont individualisées à la télévision. Il s’agit d’un mouvement d’interconnaissance avec une cohésion intergénérationnelle, de l’artisan à la jeune #chômeuse en passant par les salariés de l’hôpital et par des #retraités, essentiellement des membres des milieux populaires.

    Présence importante des femmes

    Les photographies des barrages et des manifestations montrent une présence importante des #femmes, une constante dans l’histoire des mouvements populaires, en général occultée. Nombreuses, elles sont souvent #célibataires ou #divorcées, mais il y a aussi des #mères de famille (2). Le mouvement paraît largement soutenu par la population qui condamne la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) alors que les taxes, entre autres sur les carburants, pèsent sur tous et toutes. La personnalité même et la fonction du chef de l’Etat, surnommé « le roi Macron » comme l’énonce une manifestante venue de la Somme à Paris le 8 décembre, sont mises en cause partout.

    A la Réunion, le mouvement des « gilets jaunes « a pris une tournure plus violente parce que la population rencontre encore plus de difficultés entre #chômage et #précarité_sociale. Des épisodes de rébellions urbaines de la jeunesse marginalisée agitent l’île. Les auteurs des violences urbaines nocturnes surnommés « les cagoules noires », sont assimilés à la population noire, les « kafs » de l’île (descendants des esclaves importés d’Afrique, les Cafres). Au-delà de ces violences, la faillite économique et sociale est patente et les failles s’accroissent dans la population entre ses différentes composantes. Les violences urbaines ne sont cependant pas spécifiques à La Réunion, comme l’ont montré les épisodes parisiens des samedis précédents : sur les lieux symboliques du pouvoir que sont les Champs-Elysées et la place de l’Etoile, groupes d’extrême droite et d’extrême gauche ont agi en même temps que des « gilets jaunes » venus de province.

    Tache d’huile

    Le mouvement semble faire tache d’huile chez les #lycéens, les agriculteurs, les indépendants du bâtiment et les ambulanciers, chacun avançant ses propres revendications. Mais dans plusieurs villes, des « gilets jaunes » ont repris le 8 décembre la position infligée par les forces de l’ordre aux lycéens de Mantes-la-Jolie, à genoux, les mains derrière la tête. Le 4 décembre, Jean-François Barnaba, « gilet jaune » de l’Indre, a énoncé quatre revendications : baisse des taxes, augmentation des bas salaires et des pensions, restauration des services publics, réforme des institutions pour démocratiser la vie politique. Mais, comme nombre d’habitants de sa ville, Le Blanc, ce qui l’anime c’est la fermeture de la maternité, symbole de l’atteinte à l’égalité et à l’humanité.

    Après la 4e journée de mobilisation à Paris le samedi 8 décembre, le bilan est contrasté : les manifestants ont été contenus à Paris par de nombreux contrôles en amont et un millier d’interpellations (considérées comme illégales par la Ligue des droits de l’homme) au prix d’une mobilisation impressionnante des forces de police. Musées, magasins et institutions étaient fermés avec des conséquences économiques importantes. Les marches sur le climat se sont déroulées pour l’essentiel dans le calme, mais des affrontements ont eu lieu, outre Paris, dans de nombreuses villes témoignant de la profondeur de la révolte et de la crise sociale et politique, avec l’attente de la déclaration annoncée du président de la République. Le contexte européen marqué par des composantes populistes autoritaires rend le champ des possibles ouvert et incertain quant à l’avenir de ce mouvement.

    (1) Alexis Spire, Résistances à l’impôt, attachement à l’Etat,, Seuil, 348 p., 22 €.
    (2) Entretien avec le sociologue de l’INRA Benoît Coquard sur le site de Contretemps, 23 novembre 2018.

    #Michelle_Zancarini-Fournel (Historienne, auteure de Les luttes et les rêves. Une #histoire_populaire de la France de 1685 à nos jours, La Découverte/Zones, 2016)

  • VIDEO. Emmanuel Macron hué et insulté à sa sortie de la préfecture du Puy-en-Velay
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15336-video-emmanuel-macron-hue-et-insulte-a-sa-sortie-de-la-prefecture-d

    Qui sème le vent...

    Emmanuel Macron a été conspué et hué à sa sortie de la préfecture du Puy-en-Velay, en Haute-Loire, mardi 4 décembre. Le chef de l’État était venu constater les dégâts, alors que le bâtiment a été partiellement incendié samedi lors de la mobilisation des "gilets jaunes".

    Apprenant la venue d’Emmanuel Macron, une vingtaine de manifestants s’étaient réunis devant les grilles de la préfecture. En sortant, le président de la République a voulu ouvrir la vitre pour saluer les gens autour de lui, mais il a été rapidement hué, certains criant "Tous pourris" et "Macron démission". Le cortège présidentiel a été poursuivi, et la garde rapprochée du président a dû sortir d’un véhicule pour protéger le cortège.

    Le chef de l’État est arrivé vers 16 heures (...)

    • ÉNERGIES RENOUVELABLES, LE CASSE DU SIÈCLE - GILLES BALBASTRE (1/2)
      https://www.youtube.com/watch?v=hPy4qWJwUkA

      Co-réalisateur des Nouveaux chiens de garde en 2012 (plus de 200 000 entrées au cinéma), Gilles Balbastre vient de réaliser Main basse sur l’énergie (www.mainbassesurlenergie.com), un documentaire sur le mode narratif de la série télévisée

      Les Incorruptibles. Dans ce film en six épisodes, Balbastre enquête sur les énergies renouvelables et fait le lien avec le démantèlement du service public de l’énergie. Dans ce premier épisode d’un entretien en deux parties, le réalisateur démontre comment l’industrie des éoliennes est devenue une véritable rente pour hommes d’affaires peu scrupuleux à la fois de l’environnement et des conditions de travail des salariés. Il poursuit sa réflexion sur la privatisation des barrages hydroélectriques, reconduite par l’ex-ministre Nicolas Hulot et sur la manière dont elle prive les citoyens d’une énergie peu chère et effectivement renouvelable, au profit de grandes entreprises comme Total, de fonds de pension ou de divers détenteurs de capitaux ravis de ce cadeau inespéré : la cession des barrages.

       #électricité #énergie #nucléaire #privatisation #france #edf #electricité #économie #linky #écologie #eau #climat #environnement #spoliation #profitation #argent #europe #confiscation #Gilles_Balbastre

  • L’État veut confier les services publics à des agences « indépendantes » | Le Média
    https://lemediapresse.fr/sport/letat-veut-confier-les-services-publiques-a-des-agences-independantes
    https://i0.wp.com/lemediapresse.fr/wp-content/uploads/2018/10/Ministère_des_Sports_95-97_avenue_de_France_Paris.jpg?fit=1280%2C853&ssl=1
    #privatisation #dépeçage #profitation

    Selon le communiqué de Solidaires, c’est 50 % des effectifs du ministère qui s’apprêtent à être privatisés. A ce train-là, le ministère sera vite transformé en agence, façon anglo-saxonne, et des milliers d’emplois, aussi bien dans les fédérations que dans les clubs amateurs, sont menacés. Un rapport du Comité Action Publique 2022 (CAP22) a été établi par le gouvernement. Il y est question de « changer de modèle », de « transformer » le ministère pour le rendre « plus efficace ». La question est de savoir ce qu’il y a lire entre les lignes et si le gouvernement ne joue pas avec les euphémismes.

    • Je voudrais pas dire, mais pour le contrôle fiscal, le mouvement d’externalisation est déjà bien en cours…

      cf. depuis janvier 2017, les associations de gestion agréées (AGA) procède à un #Examen_Périodique_de_Sincérité de leurs adhérents (le bénéficiaire est tiré au sort) avec toutes les caractéristiques d’un contrôle fiscal… et transmission du rapport à l’adhérent et copie transmise aux impôts.

      cf. p. ex. http://www.fmfpro.org/les-nouvelles-missions-des-aga.html mais toutes les AGA ont ces mêmes informations sur leur site.

      A priori, il ne s’agit pas ici de «  profitation  », puisqu’on a affaire à des associations, en général plus ou moins liées à des groupements professionnels, mais bien de dépeçage du service public et de diminution du nombre de fonctionnaires, transfert au privé de missions régaliennes (l’impôt !)

  • Comment les labos amassent des fortunes grâce à des #médicaments au prix exorbitant - Basta !
    https://www.bastamag.net/Comment-les-labos-amassent-des-fortunes-grace-a-des-medicaments-au-prix
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6286.jpg?1507123870

    Grâce à l’enquête du Sénat étas-unien, on en sait plus sur la #stratégie du laboratoire lors de ces négociations. « L’industriel a testé, relate Médecins du Monde à partir du rapport, auprès de différentes parties concernées (payeurs bien sûr, mais aussi professionnels de santé, associations, experts en charge des recommandations de prise en charge, etc.), des hypothèses de #prix en cherchant à déterminer, pour chaque cible, le seuil qu’il convenait de ne pas dépasser au risque de déclencher des réactions trop négatives en termes de restrictions inacceptables dans l’accès aux soins ou de protestations. » Au terme de ces études, l’entreprise a défini un montant, à ne pas dépasser lors des négociations dans chaque pays, de 84 000 dollars pour une cure standard. Sans faire référence aux coûts de production, de recherche et développement, de commercialisation ou d’impôts, pour justifier le prix du médicament...

    Avec, en France, environ 200 000 personnes identifiées comme portant le virus de l’#hépatite B, un traitement à plus de 40 000 euros pour chaque patient aurait coûté plus de 8 milliards à l’assurance maladie ! Une situation intenable qui a conduit les autorités à restreindre le traitement aux malades les plus sévèrement atteints (plutôt que de s’attaquer à son prix), et aux populations combinant un risque d’être atteint par le VIH. Ce qui a ébréché le principe d’#universalité dans l’accès aux soins, souligne Médecins du Monde. Autrement dit, le prix du traitement implique de faire un tri entre les malades, plutôt que d’en faire bénéficier toutes les personnes atteintes .

    #inégalités #profitation #spoliatation

  • Alerte sur la dégradation des #droits des travailleurs dans le monde - Observatoire des multinationales
    http://multinationales.org/Alerte-sur-la-degradation-des-droits-des-travailleurs-dans-le-monde
    http://multinationales.org/IMG/arton880.jpg?1465549698

    Pour la CSI, cette #dégradation est à mettre en relation avec un recul général des valeurs démocratiques et des libertés civiles dans le monde, à la faveur de la crise économique et des troubles géopolitiques. « Nous sommes confrontés au rétrécissement de l’espace démocratique et à une augmentation de l’#insécurité, de la crainte et de l’intimidation des travailleurs et des travailleuses, déplore Sharan Burrow, secrétaire générale de l’organisation (lire notre entretien récent avec elle ici). La #répression des droits des travailleurs va de pair avec un contrôle accru exercé par le gouvernement sur la #liberté d’expression, de réunion, ainsi que d’autres libertés civiles fondamentales, et un nombre trop élevé de gouvernements cherchent à consolider leur propre pouvoir, étant souvent aux ordres des grandes #entreprises, qui considèrent généralement que les droits fondamentaux sont incompatibles avec la recherche du #profit à n’importe quel prix. »

    #démocratie #domination #profitation

  • Yourope. Les #terres_agricoles, objets de toutes les convoitises

    Enquête sur un nouvel or vert, les terres agricoles de l’#Europe_de_l'Est : en Pologne où des mesures de protection arrivent à leur terme ; en #Roumanie, où les étrangers peuvent acheter des terrains depuis 2014 ; en #Hongrie où l’État vend des terres nationalisées aux plus offrants et en #Bulgarie où une #résistance s’organise.

    http://www.arte.tv/guide/fr/063677-005-A/yourope?autoplay=1

    #terres #agriculture #Allianz #Fielmann #Benetton #Chine #land-grabbing #coopératives (en Bulgarie)
    cc @odilon

    Evolution du prix du foncier en Allemagne de l’Est :

    #BVVG, société publique qui vend et loue des terres qui appartenaient à l’Etat avant la chute du mur :
    https://www.bvvg.de

    Journaliste hongrois qui enquête sur l’#accaparement_des_terres : #Gabor_Vago
    https://en.wikipedia.org/wiki/G%C3%A1bor_V%C3%A1g%C3%B3

  • Si vous voulez courir pour elles, pourrir pour elles, allez donc mourir pour Sophie Moreau
    http://fuckmycancer.fr/seriously/si-vous-voulez-mourir-pour-elles-pourrir-pour-elles-allez-donc-courir-p

    Je ne pourrais être mise en examen et jugée à titre posthume, la Cour jugera cela un peu fort de café. La Cour jugera-t-elle votre action abusive ? Je l’espère. Un journaliste un jour s’occupera de votre cas et de ceux de vos semblables qui prennent les femmes pour des gogos dancers. N’avez vous pas crée aussi danser pour elles ?

    Tout ce bruit pour des propos que vous me reprochez et qui ne sont que vérités. Chère Sophie Moreau, la date de la course arrive. Du fond de mon cercueil ou de mon urne j’espère que quelqu’un vous transmettra tout le mépris que j’ai pour votre action. Affichez vos buts réels, c’est une #association qui n’en a que le nom, vous utilisez de la main d’oeuvre gratuite, vous surfez sur la peur des femmes , vous ponctionnez des finances publiques qui pourraient êtres dévolues à des actions sanitaires et sociales sans transiter par vos comptes et faire vivre votre petit business de rose habillé.

    #profitation #bizness #cancer #charité #censure #diffamation

  • « L’urgence de maîtriser les prix des nouveaux #médicaments contre le cancer » | Actualité | LeFigaro.fr - Santé
    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/03/14/24739-lurgence-maitriser-prix-nouveaux-medicaments-contre-cancer

    En réalité, les prix des nouveaux #traitements du #cancer sont déterminés par l’idée que les industriels se font de ce que les marchés sont capables de supporter. Cela explique les écarts de prix très importants observés d’un pays à l’autre et permet également de comprendre pourquoi l’Imatinib (Glivec®), traitant de façon très efficace la leucémie myéloïde chronique a vu son prix passer aux États-Unis en quinze ans de 30 000 à 90 000 dollars par an, sans que le service médical rendu ait été amélioré.

    Au Royaume-Uni des traitements pourtant efficaces sont aujourd’hui déremboursés à cause des dépenses qu’ils engendrent.

    « Des menaces réelles pèsent sur l’équité d’accès des patients aux traitements innovants des cancers »

    Face à l’inflation des #prix pratiqués par des laboratoires pharmaceutiques enclins à optimiser leurs gains, des menaces réelles pèsent sur l’équité d’accès des patients aux traitements innovants des cancers, comme sur la pérennité de notre système de santé solidaire, d’autant que cette inflation déborde maintenant largement le champ du cancer et touche d’autres médicaments innovants comme ceux de l’#hépatite C.

    #pharmabarons #santé #médecine #profitation #commerce #spéculation #chantage #mort #capitalisme

  • Suisse. Un « droit » du travail et un « droit » de grève qui font rêver le Medef de Pierre Gattaz et le « PS » de Macron (I)
    http://alencontre.org/suisse/suisse-un-droit-du-travail-et-un-droit-de-greve-qui-font-rever-le-medef-

    La dynamique de crise présente ne se résume pas au chômage, aux coupes sociales. Pour l’essentiel, elle implique de la part des dominants économiques et politiques une hausse du taux d’exploitation des salariés, soit par une péjoration des leurs conditions de travail et salariales directes et, plus exactement, une contraction du salaire social (allant des salaires directs aux retraites et allocations chômage en passant par la péjoration des services publics ou de dépenses ayant trait, y compris, à l’aménagement urbain de type social, des crèches aux transports publics)[1].

    #profitation

  • Le sport est devenu un outil au service de la croissance - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5982

    Une ville abandonnée, une autre en proie à de violentes manifestations, des pétro-dollars comme carburants ... rien de nouveau finalement. Sauf qu’il ne s’agit pas d’évoquer Détroit, la crise grecque ou l’arrivée massive d’investissements émanant du golfe persique dans nos industries. Non, il s’agit de sport. Ce sport qui a fait de Sotchi une cité olympique déjà en ruine et ruinée et qui provoque actuellement l’embrasement de Rio en raison d’une coupe de monde de football scandaleusement coûteuse. Ce sport qui voit les fonds d’investissements du golfe persique débouler sur les terrains, à croire que l’argent est le pétrole du sport, le menant à sa perte. Ce sport qui n’est plus un simple jeu.

  • Hépatite C : à 720 euros le comprimé, va-t-on tirer au sort les malades ? | Donc, ces charlots avouent implicitement qu’ils vendent déjà 30 fois trop cher dans les pays riches !
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/la-sante-na-pas-de-prix/2014/05/06/hepatite-c-720-euros-le-comprime-va-t-tirer-au-sort-les-malad
    #profitation #charognards
    Putain, je te nationaliserais ça à la truelle !

    Seul problème : à 1 000 dollars le comprimé (soit environ 720 euros), un traitement de douze semaines coûte 60 000 euros, ce qui est hors de portée de la plupart des bourses…

    Prenons le cas de l’Egypte, pays où la prévalence de l’hépatite C est la plus élevée au monde (d’après l’Organisation mondiale de la santé, 15% de la population y est infectée). Dans sa grande mansuétude, Gilead consent à brader le traitement aux pays à revenus intermédiaires : le laboratoire leur cède les douze semaines de pilules à 2 000 dollars (environ 1 434 euros).

    • Grâce à l’industrie pharmaceutique, on va pouvoir NE PAS éradiquer l’hépatite C

      http://seenthis.net/messages/242161

      Et le prix ?

      Il est scandaleux. Les traitements, sur 12 ou 24 semaines, vont coûter entre 65 000 $ et 189 000 $. Non seulement l’accès à ces médicaments qui révolutionnent les prises en charge va être restreint aux plus riches, mais en plus cela repousse l’espoir de voir disparaître cette maladie… Lorsque ces « inventions » passeront dans le domaine public.

      Une étude a été menée pour évaluer le prix que coûte la production, et la commercialisation de ces médicaments, en s’appuyant en particulier sur le prix des antiviraux contre le HIV qui ont souvent des structures communes. Ce n’est qu’une évaluation, mais le travail mené par une équipe d’universitaire est sérieux, et a été publié dans le journal Clinical Infectious Desease. Pour eux, le prix de production de ces différents médicaments se situe entre 100 et 250 $ pour un traitement de 12 semaines.

  • How McDonald’s and Wal-Mart Became Welfare Queens - Bloomberg
    http://www.bloomberg.com/news/2013-11-13/how-mcdonald-s-and-wal-mart-became-welfare-queens.html

    According to one study, American fast food workers receive more than $7 billion dollars in public assistance. As it turns out, McDonald’s has a “McResource” line that helps employees and their families enroll in various state and local assistance programs. It exploded into the public when a recording of the McResource line advocated that full-time employees sign up for food stamps and welfare.

    Wal-Mart, the nation’s largest private sector employer, is also the biggest consumer of taxpayer supported aid. According to Florida Congressman Alan Grayson, in many states, Wal-Mart employees are the largest group of Medicaid recipients. They are also the single biggest group of food stamp recipients. Wal-mart’s “associates” are paid so little, according to Grayson, that they receive $1,000 on average in public assistance. These amount to massive taxpayer subsidies for private companies.

    #précariat #pauvreté #travail #profitation #subvention #exploitation #capitalisme

  • #Quinoa: To Buy or Not To Buy…Is This The Right Question?
    http://www.globalpolicy.org/social-and-economic-policy/world-hunger/hunger-and-the-globalized-system-of-trade-and-food-production-/52295-quinoa-to-buy-or-not-to-buyis-this-the-right-question-.html?item

    The UN has designated 2013 as the International Year of Quinoa and has high hopes for its role in the fight against world hunger. The crop is becoming increasingly popular, with health enthusiasts heralding it as a “super-food”; however, the question surrounding this popularity’s impact on quinoa growers in the Andes is also topical, and contentious. Critics claim that the mounting demand for the super-grain increases its price and makes it inaccessible to poor Bolivians who rely heavily on it for nutrients. Others, including the UN, argue that the farmers are benefiting economically from the high demand for the crop. In either case, the responsibility is placed on the consumer: to boycott its sale or to increase it. This article argues that it is not consumer habits that are affecting the lives of the farmers; it is rather the system behind production that really calls for change. Cheap US wheat products saturate the Bolivian market, undermining the local food market and making it difficult for local farmers to compete. Furthermore, the farming of the crop is having harmful effects on the land and ecosystems as the government pushes for the mechanization of the production system.

    #agriculture #paysannerie #agrobusiness

    • Le problème n’est pas ce que l’on mange, mais le système qui est derrière ce que l’on mange.
      Je ne pense pas que les gens qui bouffent des lasagnes surgelées choisissent consciemment d’ingurgiter non pas du cheval (qui est un épiphénomène) mais du minerai de viande à base de déchets animaux.
      À moment donné, les mêmes lasagnes avec la même étiquette et surtout le même prix, c’était de vrais ingrédients. La plupart des gens ne se sont juste pas rendu compte que grâce au principe de #subsidiairité alimentaire, ce qu’ils mangent fidèlement depuis des années n’a plus rien à voir avec ce qu’ils avalaient au début.
      #menteurs #profitation

    • L’autre problème c’est de croire que nous puissions vivre et manger comme des riches alors que nous avons perdu la lutte des classes.

      Le point commun entre le lasagne-gate (qui est celui du "minerai" de viande) et la crise économique (qui débuta, souvenons-nous, par une crise financière), c’est cette propension du système à nous vendre du « junk » (junk food, junk bond) en lieu et place des produits attendus.

      Alors, bien sûr, notre vindicte se portera sur les margoulins qui se sont servis au passage, qu’ils soient traders ou équarrisseurs. Mais ce serait oublier que le principal point commun de ces “arnaques” est leur objectif identique : se persuader que « ceux d’en bas » peuvent manger de la viande tous les jours et acheter une maison.
      En fait, et assez logiquement aux vues des rapports de force socio-économiques actuels - qu’on ne sait plus nommer lutte des classes, les pauvres ne peuvent que manger de la merde et habiter chez leur banquier.
      – Des lasagnes dans mon ’Hedge Funds’ ? (http://carnets.clinamen.org/Des-lasagnes-dans-mon-Hedge-Funds)

  • Ces boîtes privées qui ne chôment pas grâce à Pôle Emploi
    http://www.actuchomage.org/2012051120742/La-revue-de-presse/ces-boites-privees-qui-ne-choment-pas-grace-a-pole-emploi.html

    Sauf que la boîte a perdu des marchés : en Charente-Maritime, la direction régionale de Pôle Emploi a mis fin à un contrat de 900.000 euros en février 2011. Claf y dispensait des formations dans des conditions optimales : en guise de local, un magasin de meubles sans chauffage pendant deux mois... Pas rancunier, Pôle Emploi a finalement rempilé avec cet efficace opérateur.

    L’exécution de ces mirobolants marchés est censée être contrôlée. Pôle Emploi passe ainsi au crible les CV de tous les conseillers d’insertion employés par les sous-traitants. Rassurant. Ou presque : « Dans mon agence, nous ne sommes que deux sur huit à avoir été "habilités", raconte une salariée de Claf. Du coup, mes collègues utilisent ma signature sur les documents de suivi envoyés à Pôle Emploi. » Qui n’y voit que du feu ? Interrogé par Le Canard, le pédégé, Arnaud Bertrand, hausse à peine un sourcil : « Vous me l’apprenez, je vais vérifier. »

    Au passage, il pourra aussi vérifier cette autre calomnie : « On nous demande de mettre les chômeurs en "abandon" dès que Pôle Emploi a payé la moitié de la prestation », explique Marina. Cette salariée s’occupe du dispositif "Trajectoire vers l’emploi", qui consiste à accompagner un chômeur pendant six mois : « C’est payé 1.600 euros. La moitié dès qu’on renvoie les documents administratifs. Le reste, c’est 25% si la personne trouve un boulot, et 25% si elle travaille toujours six mois plus tard. Mais cette deuxième partie n’est pas rentable. » Mieux vaut laisser tomber le solde… et le chômeur.

    #chômage #exploitation #profitation #tw #fb

  • Antenne et consort
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/10/21/antenne-et-consort

    Je suppose que vous avez tous entendu à la radio la voix répugnante du nouveau patron des Fonderies du Poitou, PDG du groupe Montupet. Ce type parle avec un fouet dans la bouche. Son argument après avoir mis l’usine en dépôt de bilan c’est « s’ils n’avaient pas fait grève, on aurait sauvé l’emploi ». Ce pauvre type avait décidé de supprimer 25 % de la paie des ouvriers. Voilà pourquoi ils étaient en grève ! Lui s’était au contraire octroyé 1,2 millions de cadeau de bienvenue dans l’affaire des fonderies après l’avoir rachetée ! Voilà le genre de héros des temps modernes que vous permet d’obtenir la bienfaisante « main invisible du marché », les amis de la « concurrence libre et non faussée » et des autres mantras du capitalisme de casino qui mène le monde. Bien sûr l’usine est profitable et ses productions sont de très haut niveau technique. « Et alors ? » dit le soit-disant performant gestionnaire, la bouche pleine de ses grosses bouchées prises sur la bête ! Il sait qu’il peut encore bien profiter. Dans un premier temps le patron vampire a bien pompé l’entreprise qu’il traite comme un « centre de coût » selon la formule consacrée. Il lui ponctionne de monstrueux frais de siège destinés à vider la trésorerie et les réserves. A présent il ferme la boîte, transfère les productions ailleurs et se régale avec la vente du foncier qui ne lui a rien coûté à l’achat de l’entreprise. Le jackpot ! La vie des gens n’est rien pour lui.

    #capitalisme #paupérisation #politique #économie #profitation

  • Une bande organisée de spéculateurs cherche à faire tomber les pays de la zone euro
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110712trib000635763/une-bande-organisee-de-speculateurs-cherche-a-faire-tomber-les-pays-de-la-

    Ce qui est facile, c’est de ne pas nommer les choses et de laisser faire. A l’heure actuelle, certains fonds d’investissements et établissements bancaires, américains, britanniques mais aussi européens - c’est un comble - ont un intérêt financier à mettre des pays européens en faillite. Ils le font en achetant des CDS sur les dettes européennes, en vendant des titres à découvert, en alimentant le marché de rumeurs, qui font les choux gras et les gros titres d’une certaine presse financière. La première mesure des autorités de marché et des dirigeants politiques doit être, au nom de la transparence des marchés, de forcer l’identification de ces spéculateurs. Quels fonds ont intérêt à faire tomber l’Europe ? Quels établissements arment ces fonds avec des prêts, ou des titres - parfois à leur insu ? Après avoir rendu public ce listing, il faut -vite- se donner les moyens de blacklister ces institutions. Au nom de quel masochisme devrait-on continuer de les laisser opérer sur le marché européen ? Nous sommes actuellement dans une guerre financière qui ne dit pas son nom. Elle réclame des mesures à la hauteur des enjeux. En résumé : une institution prise en flagrant délit d’attaque sur les dettes souveraines européennes doit se voir interdire l’accès aux marchés européens. Ni plus, ni moins. Dans cette #guerre, je suis pour le moins perplexe face à la myopie des marchés financiers, qui tirent quotidiennement sur la zone euro, oubliant que deux États souverains ont des finances publiques au moins aussi délabrées que la Grèce : la Grande-Bretagne (un déficit correspondant à 9% du PIB) et les Etats-Unis, qui pourraient faire défaut dans quinze jours sur leur dette, et qui ne savent pas s’ils vont faire 1.500 ou 1.700 milliards de dollars de déficits en 2011. La timidité des américaines agences de notation sur le sujet est aussi curieuse que leurs triple A sur les subprimesde 2008...

    #finance #spéculation #profitation #europe #corruption

  • Endométriose : le combat du Dr David B. Redwine contre les pseudo-traitements hormonaux, la psychologisation et la chronicisation : Pharmacritique
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2011/07/17/endometriose-le-combat-du-dr-david-b-redwine-contre-l

    A la suite de cet article traduisant l’interview accordée par le prix Nobel Richard Roberts au journal La Vanguardia sur les agissements des David Redwine endosurgeon.jpglaboratoires pharmaceutiques pour chroniciser des maladies, j’ai promis des exemples. En voici un, et pas insignifiant, puisqu’il s’agit d’une maladie dont souffre une femme sur sept, ou une sur dix (selon divers auteurs) : l’endométriose.

    #santé #profitation

  • New York Times questions spending on “Extremely Expensive Cancer Drugs”
    http://www.wsws.org/articles/2011/jul2011/canc-j09.shtml

    This brings us to another question. The entire discussion on the pages of the Times on what they describe as the outrageous amounts of money being squandered on Medicare is framed within the following argument: The government simply cannot afford this wasteful spending and all Americans must begin to live within their means and share in the sacrifice. The obvious choices for cutbacks are pricey drugs and treatments that really do very little, and “only” prolong life a few months at best for those who are going to die soon anyway.

    Totally left out this equation are the trillions of dollars in taxpayers’ money that have been spent to bail out the banks, and to finance a growing list of imperialist wars. Another untouchable topic for the Times is the billions of dollars in profits being hauled in by the health care industry, including the insurance companies, the giant hospital chains and the pharmaceuticals.

    These corporate interests stand to profit handsomely as a consequence of the Obama administration’s health care “reform”—while working class families and retirees will suffer as a result of the hundreds of billions of dollars cut from Medicare, Medicaid and other vital social programs.

    In relation to the drugs discussed in the July 6 editorial, Provenge and Avastin, the Times also chooses not to address another inconvenient fact: the large sums of money being made by their manufacturers.

    #santé #argent #pharmabaron #profitation #inégalités

    Et oui, que chacun vive selon ses moyens parce que la recherche ne vaut que si elle rapporte.
    Autrement dit, après des années de médecine à deux vitesses, les Américains vont retrouver une seule vitesse, mais juste pour les riches. Les autres peuvent crever !

  • Crise et mobilisations de masse en Grèce

    Les dirigeants européens pensent que des privatisations massives, en Grèce, permettraient de lever bien plus de fonds que l’objectif initial de 50 milliards d’euros. La valeur des biens publics grecs est estimée à plus de 250 milliards d’euros. Cela représente la quasi-totalité de la dette grecque. On a affaire à des bandits prêts à vendre la peau de leur victime pendant que celle-ci vit encore. Mais ils ont un petit problème. Ils ne font pas confiance au gouvernement grec, qui n’est pas allé assez vite et assez loin, selon eux.

    Pragmatiques, les dirigeants Hollandais proposent une mesure radicale : la création d’une agence extérieure, dirigée par l’UE, qui aurait pour mission de vendre les avoirs grecs. C’est une violation flagrante de la souveraineté nationale grecque, qui provoquera une résistance féroce. On se demande ce que diraient les Français si une agence bruxelloise leur demandait de vendre la Tour Eiffel et le Louvre, pour éponger leur dette. Mais la Grèce est un petit pays. Personne ne se soucie de ménager sa susceptibilité.

     : La Riposte
    http://www.lariposte.com/crise-et-mobilisations-de-masse-en,1630.html
    #privatisation #spoliation #profitation #crise #europe