• DOCUMENT RTL - Les confidences du résistant qui a révélé le massacre de soldats allemands en 1944
    https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/document-rtl-les-confidences-du-resistant-qui-a-revele-le-massacre-de-soldats-al

    Le chef de ce groupe de résistants annonce alors aux prisonniers leur funeste sort. « Le capitaine leur a parlé en allemand, parce qu’il était alsacien, et leur a dit qu’ils allaient être fusillés. Sur les 54 prisonniers qui étaient présents, on a retiré les sept qui n’étaient pas allemands. C’était des Tchèques ou des Polonais », précise Edmond Réveil. Ce dernier, âgé de 19 ans en 1944, refuse de participer à la tuerie. « On était quatre ou cinq à refuser », se souvient-il.

    L’ancien résistant voit alors un « impressionnant » charnier. « Ils ont été enterrés et on a mis de la chaux dessus. C’est resté secret jusqu’ici. » Mais Edmond Réveil ne condamne pas pour autant ce massacre, alors que quelques jours auparavant 99 habitants avaient été pendus à Tulle. « Les Allemands ne respectaient pas la convention de Genève, on ne l’a pas respecté non plus. Eux ils n’ont pas hésité, ils ont tué 47 jeunes Français juste avant. C’était œil pour œil, dent pour dent », tranche-t-il.

  • Le secret de Meymac, un village à la recherche des corps de soldats allemands exécutés en 1944

    « Cette histoire était connue », confirme un autre historien, Jean-Michel Valade, qui a aussi travaillé sur ce sujet. Elle a malheureusement été reprise dans des ouvrages révisionnistes qui tendent à inverser la chronologie et à faire des exécutions de prisonniers allemands la cause des représailles des SS de la Das Reich.

    [...]

    « On a parfois l’impression que le sujet est traité comme s’il s’agissait de deux armées régulières dans un conflit traditionnel », regrette Nathalie Sage-Pranchère. Cette Tulliste, historienne, chercheuse au CNRS, est aussi la fille de Pierre Pranchère, résistant et ancien député communiste de Corrèze.

    « Il y a, dans la manière dont tout cela est parfois présenté, une mise à égalité de la Résistance et de l’armée d’occupation, regrette celle qui est membre du collectif Maquis de Corrèze. Or, il n’y a pas d’égalité. Dans cette guerre, tout résistant était considéré comme terroriste. Il n’était pas fait prisonnier. Il était torturé et exécuté. En condamnant la Résistance, on condamne ceux qui ont sauvé l’honneur de ce pays. » Elle poursuit : « Donner des leçons de morale à quatre-vingts ans de distance à ceux qui se sont levés contre l’envahisseur, c’est attaquer la notion même d’engagement. Les accuser de crime de guerre, notion créée en 1949 dans les conventions de Genève, est indécent. »
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/08/06/le-secret-de-meymac-un-village-a-la-recherche-des-corps-de-soldats-allemands
    https://justpaste.it/bnu7p

    #maquis #histoire #Résistance #Limousin #otages #massacre #Tulle #Oradour-sur-Glane #Meymac #division_Das_Reich #miliciens #résistants #exécutions #plateau_de_Millevaches

    • Le secret bien partagé de Meymac
      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/11/19/le-secret-bien-partage-de-meymac_6201074_4500055.htm

      Que deviennent les histoires une fois les articles parus ? Cette semaine, retour sur les fouilles menées cet été dans le village corrézien pour retrouver les dépouilles de soldats de la Wehrmacht exécutés en 1944. Si elles n’ont rien donné, la médiatisation de l’affaire a permis à une Allemande de reconstituer les derniers jours de la vie de son aïeul.

      [...]
      Ce qui s’est passé depuis

      Les nouvelles recherches, entamées à l’été 2023, n’ont rien donné, sinon quelques restes de munitions. Il est prévu de les reprendre dès que des éléments nouveaux permettront de mieux localiser l’emplacement des fosses, dans ce paysage modifié par les reboisements. Les aveux d’Edmond Réveil n’auront pas été totalement vains pour autant, comme le révèle un article de La Montagne daté du 27 octobre. En Allemagne, Birgit Mertens, 58 ans, en a vent quand la presse allemande se saisit de l’histoire. Elle est la petite-fille d’un soldat appartenant au 8e bataillon du 95e régiment de sécurité de la #Wehrmacht, Johannes Niewels, 39 ans à l’époque, en caserne à Tulle. Après avoir attendu toute sa vie son retour, Agatha, son épouse, est décédée, en 1966, sans savoir ce qu’était devenu son époux.

      Le corps de ce dernier est retrouvé peu après, lors des premières fouilles du VDK, et identifié grâce à sa médaille militaire et à son portefeuille. Quand il est enterré au cimetière ­militaire allemand de Berneuil, à la fin des années 1960, la famille a connaissance du décès mais ne sait rien des circonstances de sa mort. Birgit Mertens n’a jamais connu son grand-père autrement qu’à travers les correspondances échangées avec Agatha. Grâce à Edmond Réveil, elle sait désormais dans quelles circonstances il a été exécuté à Meymac. Puis, à l’initiative de ­l’hebdomadaire Die Zeit, Birgit Mertens a fait le pèlerinage en Corrèze. Elle a découvert l’endroit où son grand-père est mort. Et, ­surtout, elle a rencontré Edmond Réveil. « Heureusement que vous avez parlé », l’a-t-elle remercié. « C’était la guerre », s’est excusé le vieil homme.

      Edmond Réveil

      Mais Edmond Réveil ne condamne pas pour autant ce massacre, alors que quelques jours auparavant 99 habitants avaient été pendus à Tulle. « Les Allemands ne respectaient pas la convention de Genève, on ne l’a pas respecté non plus. Eux ils n’ont pas hésité, ils ont tué 47 jeunes Français juste avant. C’était œil pour œil, dent pour dent », tranche-t-il.

      https://seenthis.net/messages/1026869

      Qu’on ait été chouette ou tordu
      Avec les ans tout est foutu
      Alors on maquille le problème
      On s’ dit qu’ y’a pas d’âg’ pour qui s’aime
      Et en cherchant son coeur d’enfant
      On dit qu’on a toujours vingt ans...

      #guerre

  • L’#Autriche et le #Danemark présentent leur projet de #centre_de_déportation pour demandeurs d’asile #déboutés

    La semaine dernière, le Danemark et l’Autriche ont présenté conjointement à Vienne un projet pour réformer le système de l’asile au sein de l’Union européenne. Ce projet prévoit d’établir un centre de déportation basé hors de l’UE pour les demandeurs d’asile refoulés.

    La ministre danoise de la migration, #Inge_Støjberg, s’était rendue à Vienne jeudi, où elle a rencontré le ministre de l’Intérieur autrichien, #Herbert_Kickl, membre du parti d’extrême droite autrichien, le FPÖ.

    Støjberg est membre du parti libéral du Danemark (Venstre), et depuis juin 2015, elle occupe le poste de ministre de l’Immigration et de l’Intégration dans le gouvernement du Premier ministre Lars Løkke Rasmussen.

    Un projet qui n’est pas nouveau

    Leur projet vise à fournir un hébergement aux réfugiés déboutés du droit d’asile plus proche de leur pays d’origine, tout en perturbant les activités des activités de trafiquants.

    La création de centres d’accueil hors de l’Europe, des “#plate-formes_de_retour”, pour accueillir les migrants déboutés du droit d’asile en Europe, en attendant leur retour dans leur pays d’origine, est une idée chère à M. Kickl. Elle avait déjà été proposée cet été, mais jusqu’à présent, aucun pays situé hors de l’UE n’a accepté de se porter candidat pour ouvrir de tels centres sur son territoire. L’#Egypte, le #Maroc, la #Tunisie, l’#Algérie, l’#Albanie, et la #Macédoine ont tous décliné l’invitation jusqu’ici.

    Quant à Mme Støjberg, l’année dernière, elle envisageait d’adopter un projet de l’extrême-droite danoise consistant à exiler les demandeurs d’asile déboutés par son pays sur une ou plusieurs des 300 îles inhabitées au large de la côte danoise.

    Un centre d’accueil hors de l’UE pour décourager les migrants d’entreprendre le voyage

    « Nous maintenons que [les réfugiés] devraient réclamer le droit d’asile dans le premier pays où ils arrivent, plutôt qu’on leur permette de voyager dans toute l’Europe », a affirmé Mme Støjberg. « De notre côté, nous nous engageons à augmenter les capacités d’accueil [des pays voisins des zones de conflit pour gérer les arrivées de demandeurs d’asile]. Cela peut signifier des choses telles que les soins de santé, l’éducation, les gardes-frontières, et un système pour gérer les demandeurs d’asile », a-t-elle ajouté.

    Selon la ministre danoise, un centre d’accueil situé hors de l’UE réduirait la tentation des migrants de se rendre en Europe pour y trouver l’asile. « Si vous pouvez voir à quelle vitesse vous pouvez être renvoyé, il n’y a plus de raison de dépenser votre argent et de risquer votre vie pour vous rendre là-bas », a-t-elle dit.

    Selon elle, le projet respecte les conventions de l’Union européenne en matière de droit des réfugiés, et elle a exhorté les autres pays membres à soutenir le projet.

    Des contours encore très flous

    Néanmoins, le site choisi et le calendrier pour l’ouverture de ce centre n’ont pas été révélés. M. Kickl s’est montré optimiste quant aux perspectives d’aboutissement ce projet, mais n’a pas voulu donner plus de détails.

    Reste à savoir si ce projet sera accepté par les collègues européens de Mme Støjberg et M. Kickl. L’idée de la création de centres de déportation hors de l’UE avait déjà été évoquée cet été, notamment lors d’une réunion des ministres de l’Intérieur des pays membres de l’UE à Innsbruck en Autriche au mois de juillet, et n’avait pas été bien accueillie par un certain nombre d’officiels européens.

    https://fr.express.live/2018/10/09/lautriche-et-le-danemark-presentent-leur-projet-de-centre-de-deportatio

    #centre_d'expulsion #expulsions #renvois #asile #migrations #réfugiés #externalisation #UE #EU #île #îles #plate-forme_de_retour

    • Les Danois veulent loger les demandeurs d’asile déboutés sur une #île_déserte

      La ministre danoise de l’Immigration Inger Støjberg (photo) songe à adopter un projet de l’extrême-droite, qui consisterait à exiler les demandeurs d’asile déboutés sur une ou plusieurs des 300 îles inhabitées au large de la côte danoise. À l’heure actuelle, près d’un millier de demandeurs d’asile déboutés au Danemark attendent leur expulsion.

      Støjberg est membre du parti libéral du Danemark (Venstre), et depuis juin 2015, elle occupe le poste de ministre de l’Immigration et de l’Intégration dans le gouvernement du Premier ministre Lars Løkke Rasmussen.

      « Je suis toujours prête à écouter les bonnes idées pour le suivi des demandeurs d’asile », dit-elle dans le journal Berlingske.

      La proposition d’exil des demandeurs d’asile déboutés vient du parti populiste d’extrême droite danois « parti du peuple danois » (Dansk Folkeparti, ou DF). Ce parti soutient la coalition au gouvernement, mais n’en fait pas partie.

      Pourtant, selon Støjberg, le projet est intéressant mais pas immédiatement réalisable. « Il pourrait y avoir des obstacles pratiques et juridiques pour établir un centre de déportation dans un endroit très isolé, et ce sont des choses qu’il faut prendre en compte », a-t-elle déclaré.
      Dansk Folkeparti : loger les demandeurs d’asile déboutés « dans des containers, ou des tentes »
      La plupart des demandeurs d’asile déboutés résident actuellement dans une ancienne #prison d’état dans le centre du pays. Mais les résidents locaux se sont plaints de vols à l’étalage et affirment qu’ils ne se sentent pas en #sécurité en raison de la présence de ces migrants à proximité.

      Selon le DF, le coût ne devrait pas être un obstacle. « Peut-être que nous pouvons trouver une île sur laquelle il y a déjà des constructions, mais sinon, le centre pourrait être établi à partir de n’importe quoi : de #containers dans lesquels les gens pourraient vivre, ou de #tentes ». C’est ce qu’a déclaré le porte-parole du parti, Martin Henriksen.

      Le DF est très attaché à la politique d’asile du gouvernement. L’année dernière, il a suggéré la possibilité que la police impose une #assignation_à_résidence aux demandeurs d’asile mineurs qui se seraient mal comportés.

      Cette proposition faisait suite à la mise en cause que 5 garçons âgés d’entre 14 et 17 ans du centre d’asile de #Tullebølle. Ils avaient été accusés d’#agressions_sexuelles et de #viol commis sur des visiteuses du festival Langeland, sur l’île de Funen.

      https://fr.express.live/2017/12/08/danemark-demandeurs-dasile-deboutes-exil

      #géographie_du_vide #géographie_du_plein

    • Denmark Plans to Isolate Unwanted Migrants on a Small Island

      Denmark plans to house the country’s most unwelcome foreigners in a most unwelcoming place: a tiny, hard-to-reach island that now holds the laboratories, stables and crematory of a center for researching contagious animal diseases.

      As if to make the message clearer, one of the two ferries that serve the island is called the Virus.

      “They are unwanted in Denmark, and they will feel that,” the immigration minister, Inger Stojberg, wrote on Facebook.

      On Friday, the center-right government and the right-wing Danish People’s Party announced an agreement to house as many as 100 people on #Lindholm_Island — foreigners who have been convicted of crimes and rejected asylum seekers who cannot be returned to their home countries.

      The 17-acre island, in an inlet of the Baltic Sea, lies about two miles from the nearest shore, and ferry service is infrequent. Foreigners will be required to report at the island center daily, and face imprisonment if they do not.

      “We’re going to minimize the number of ferry departures as much as at all possible,” Martin Henriksen, a spokesman for the Danish People’s Party on immigration, told TV 2. “We’re going to make it as cumbersome and expensive as possible.”

      The deal allocates about $115 million over four years for immigrant facilities on the island, which are scheduled to open in 2021.

      The finance minister, Kristian Jensen, who led the negotiations, said the island was not a prison, but added that anyone placed there would have to sleep there.

      Louise Holck, deputy executive director of The Danish Institute for Human Rights, said her organization would watch the situation “very closely” for possible violations of Denmark’s international obligations.

      The agreement was reached as part of the annual budget negotiations. Each year, the Danish People’s Party demands restrictions on immigrants or refugees in return for its votes on a budget.

      In Denmark, as in much of Europe, the surge in migration from the Middle East and Africa in 2015 and 2016 prompted a populist, nativist backlash.

      The government has vowed to push immigration law to the limits of international conventions on human rights.

      Legal experts said it was too early to tell whether the Lindholm Island project would cross those boundaries, constituting illegal confinement. They said it resembled an Italian government project that was struck down in 1980 by the European Court of Human Rights.

      The Lindholm Island plan furthers the government’s policy of motivating failed asylum seekers to leave the country by making their lives intolerable.

      Asylum seekers with criminal records are not allowed to work in Denmark. Rejected asylum seekers who cannot be deported are given accommodations, where they cannot prepare their own meals, food and an allowance of about $1.20 per day, which is withheld if they fail to cooperate with the authorities.

      A former immigration minister, Birthe Ronn Hornbech, called the island project “a joke” and a blunder comparable to a soccer player scoring a goal for the opposing team.

      “Nothing will become of this proposal,” she wrote in her newspaper column.

      Many foreigners who have been denied asylum cannot be deported to their home countries for fear of abuse or persecution, or simply because those countries refuse to take them back.

      Hundreds lingering in two deportation centers refuse to leave — a challenge for a government that has promised to get rid of those who have no legal right to remain in Denmark.

      Some have held out for more than a decade despite a steady deterioration in living conditions. An independent study by a former prison director now working for the rights group Helsinki Citizens’ Assembly found conditions in one of the deportation centers to be comparable to those in some prisons, or worse.

      Prime Minister Lars Lokke Rasmussen said last month that the government’s aim in receiving refugees would no longer be to integrate them, but to host them until they can return to their countries of origin.

      “It’s not easy to ask families to go home, if they’ve actually settled,” he told a meeting of his party. “But it is the morally right thing. We should not make refugees immigrants.”

      This summer, a ban on face coverings was introduced and quickly nicknamed “the burqa ban” as it followed a debate on the Islamic garment seen by some as “un-Danish.” This month, Parliament is expected to pass legislation requiring immigrants who want to obtain citizenship to shake hands with officials as part of the naturalization ceremony — though some Muslims insist that they cannot shake hands with someone of the opposite sex.

      The government contends that hand shakes are “a basic Danish value.”


      https://www.nytimes.com/2018/12/03/world/europe/denmark-migrants-island.html
      #Lindholm #mer_Baltique

    • La Danimarca confinerà i migranti su un’isola con gli animali infetti. Così l’Europa muore.

      C’è del marcio in Danimarca. Senza scomodare Amleto e i rimandi shakespeariani, bisogna constatare l’ennesima trovata discriminatoria quanto disumana di un Paese del “civile e ordinato” Nord Europa. Le normative internazionali non consentono l’espulsione di alcuni richiedenti asilo: secondo l’articolo 33 della Convenzione di Ginevra: “Nessuno Stato Contraente espellerà o respingerà, in qualsiasi modo, un rifugiato verso i confini di territori in cui la sua vita o la sua libertà sarebbero minacciate a motivo della sua razza, della sua religione, della sua cittadinanza, della sua appartenenza a un gruppo sociale o delle sue opinioni politiche”. Tali leggi non si possono ignorare, ma evidentemente si possono aggirare. Dunque il governo danese ha pensato bene non di espellere questi immigrati, ma di relegarli su un’isola-prigione.

      Per la precisione si tratta dell’isola di Lindholm, con una superficie di sette ettari. Pressoché deserta, viene usata esclusivamente come luogo per ricerche veterinarie, e vi soggiornano diversi medici che studiano la peste suina e la rabbia canina. Adesso cani e maiali dovranno cedere il posto agli immigrati, che qualcuno, vista la deriva che sta prendendo il pianeta sotto il profilo dei diritti umani, sembra non considerare tanto dissimili.

      L’idea scellerata è della coalizione di governo che comprende i Conservatori e il Dansk Folkeparti. Quest’ultimo, il Partito popolare danese, è noto per la perenne caccia all’immigrato, tanto veemente da far sembrare Matteo Salvini un misto tra Nicola Fratoianni e il Papa. Sull’isola verrà costruito, entro il 2021, un centro di espulsione dove i migranti – un massimo di 125 persone, che hanno compiuto un reato e ai quali è stata rifiutata la richiesta d’asilo – saranno costantemente sorvegliati dalla polizia. Potranno lasciare l’isola solo dopo aver ottenuto permessi speciali, per qualche ora durante la giornata, ma con l’obbligo di tornarvi la sera. E il biglietto del traghetto dovranno pagarselo da soli, a un prezzo inaccessibile per la loro condizione economica. D’altronde, il governo non ha alcuna intenzione di ammorbidire il loro soggiorno, e lo scopo è proprio quello di non permettere loro di lasciare l’isola-prigione. Di tutti i modi escogitati per camuffare una detenzione, questo pare di certo il meno credibile.

      Suonano paradossali anche le precisazioni della sezione danese di Amnesty International, che spiega come la misura riguarderà i soli richiedenti asilo con precedenti penali. Quindi quelli che hanno già scontato una pena in una prigione reale, e che si ritroveranno nuovamente in stato di detenzione, stavolta senza colpe e senza processi, è giusto, secondo un’organizzazione che dovrebbe tutelare i diritti umani, che ne scontino una nuova. Il clima di ostilità nei confronti dei migranti è così accentuato che la misura, palesemente in conflitto con i più basilari principi di tutela delle libertà, ha generato addirittura festeggiamenti sui social. In particolare, è un video a rendere chiaro il sentimento di molti, diffuso in rete dal Dansk Folkeparti: si tratta di un cartone animato dove un uomo di colore, con abiti da musulmano, viene scaricato su un’isola deserta. Il testo di accompagnamento alle immagini recita: “Gli stranieri criminali non hanno motivo di stare in Danimarca. Finché non riusciremo a liberarcene, li trasferiremo sull’isola di Lindholm”. Come cani e maiali, appunto.

      L’isola sarà trasformata in una prigione grazie a un investimento di 100 milioni di dollari che servirà a smantellare i laboratori e le stalle dell’istituto di veterinaria e a costruire la struttura con i dormitori per gli immigrati. Sarà pronta entro il 2021, salvo improbabili ripensamenti o interventi da parte della comunità europea. Inger Støjberg, ministra dell’immigrazione in quota Venstre, partito di destra della coalizione, ha usato Facebook per lanciare un messaggio che suona come un lapidario avvertimento: “Alcuni migranti si accorgeranno di non essere i benvenuti”. In pratica la versione danese di “È finita la pacchia”.

      Già in passato la Danimarca si era distinta per il pugno duro contro i migranti, sino al punto di minare la loro libertà e addirittura privarli dei loro effetti personali. Il Parlamento danese ha infatti approvato nel 2016 una legge tesa a scoraggiare le richieste d’asilo, che conferisce alle autorità il potere di perquisire vestiti e bagagli dei migranti per confiscare beni superiori a 10mila corone (circa 1.350 euro) e usarli per contribuire al loro mantenimento. Eppure la Danimarca, così come gran parte dei paesi del Nord Europa e tutta l’area scandinava, viene dipinta come l’espressione massima del “Paese civile”. Questa definizione a quanto pare si riferisce all’ordine e alla pulizia di una nazione, mentre si chiudono entrambi gli occhi sulle politiche disumane e dal sapore fascista – dove “ordine e pulizia” assumono un altro significato.

      Il governo, intanto, continua a ripetere che quella che verrà realizzata non sarà una prigione, perché non ci saranno vere e proprie celle. Si potrebbe comunque fare un paragone con il regime carcerario, considerando le condizioni nelle quali verseranno gli “ospiti” dell’isola. I danesi hanno probabilmente preso spunto dalla politica sull’immigrazione australiana. L’isola di Nauru, nell’Oceano Pacifico, è il luogo dove il governo “scarica” i richiedenti asilo: per dirla alla Toninelli, i migranti restano a Nauru “per mesi, al massimo anni”. Ci sono intere famiglie, bambini che vengono seguiti dalla polizia anche quando vanno a scuola, mentre gli adulti vengono vessati quotidianamente dalle guardie e vivono in condizioni precarie. Il Guardian Australia ha denunciato abusi su minori e violenze sessuali sulle donne. Ovviamente, in Italia, c’è chi ha lodato il No Way australiano e la detenzione dei migranti a Nauru. È un politico di spicco. Sì, proprio lui.

      Matteo Salvini, durante lo stallo della nave Diciotti, ha dichiarato: “Il mio obiettivo è il No Way australiano. Nessun migrante soccorso in mare mette piede in Australia”. Nel 2015, sulla sua pagina Facebook, si era spinto oltre, parlando proprio di Nauru: “In Australia per me fanno bene! Che dite, affittiamo un’isola anche noi?”. Salvini, invece di gongolare di fronte alle sirene australiane e danesi, dovrebbe semplicemente ripassare la nostra storia. Mandare al confino gli “indesiderati”, cacciandoli su un’isola per allontanarli dalla civiltà, era una prerogativa di Mussolini. Forse il ministro dell’Interno non ha mai sentito parlare di Ventotene o delle isole Tremiti.

      Dopo le leggi speciali del 1926, gli individui ritenuti pericolosi per lo Stato e per l’ordine pubblico venivano spediti in queste isole. È bene sottolineare che, quasi cento anni fa, venivano considerati pericolosi anche gli omosessuali, gli avversari politici, i credenti di fede diversa, come i testimoni di Geova, o i lettori di libri considerati sovversivi. Durante il fascismo vennero emesse 12mila ordinanze dalle commissioni Provinciali, e le isole si riempirono. Una volta giunti in quei luoghi, ai confinati venivano sottratti i documenti personali, non potevano interagire con gli isolani o superare zone di confine sorvegliate da guardie armate. Sulla carta era vietato anche ascoltare la radio o parlare di politica, mentre era permesso l’invio di una sola lettera alla settimana, non più lunga di 24 righe. Da Ventotene passò anche Sandro Pertini, che poi divenne uno dei più amati presidenti della Repubblica. Quando Salvini si lancia in azzardati inviti ad affittare isole, ricordiamoci quanto ci hanno trasmesso i libri di storia.

      È proprio per la memoria storica ancora pulsante, da preservare il più a lungo possibile, che proposte come quella del governo danese dovrebbero mettere in allarme le democrazie europee, che sono sotto attacco anche per questo e non solo per gli attacchi terroristici di individui radicalizzati e riempiti di odio esattamente come i sostenitori di simili politiche.

      Nessun uomo è un’isola, scriveva il poeta John Donne. Rivisitando i suoi versi, auspichiamo “nessun uomo su un’isola”, se viene intesa come prigionia e azzeramento dei diritti fondamentali dell’uomo. Che sia in Danimarca, nel profondo Sud dell’Oceania o in qualche nostalgia malsana di un politico nostrano che strizza troppo spesso l’occhio a un passato nero che non dovrebbe ripetersi.

      https://thevision.com/politica/danimarca-migranti-isolamento

  • Mr Alone dans « Marche dans les nuages » à Tulle (19)

    « Le Bateau Ivre » vous invite le vendredi 08 décembre 2017 (10 invitations), à 18 heures, en la Salle des Fêtes Marie Laurent, à Tulle (19), pour assister au spectacle de l’artiste Mime Philippe Pillavoine intitulé Mr Alone dans « Marche dans les nuages ».

    Invitations : https://www.silencecommunity.com/events/event/view/46786/mr-alone-a-tulle-19

    #spectacle #artiste #mime #pillavoine #tulle #corrèze #limousin #france #invitation

  • Si vous voulez avoir une idée de Tulle, imaginez-vous un vallon resserré, fermé par deux chaînes de hautes montagnes, au fond duquel roule, entre deux quais, presque aussi élevés que ceux de Paris, la petite rivière de la Corrèze dans laquelle vient se jeter, au milieu même de la ville, un autre petit ruisseau appelé la Solanne. Ces deux filets d’eau, aujourd’hui si mesquins, prennent leur source dans les hautes montagnes du pays, et malgré leur allure modeste et timide, il suffit d’une bonne pluie d’une heure, pour voir tout d’un coup, et avec la célérité de la pensée, leurs eaux grossies et bondissantes se précipiter dans ce lit de torrent, et s’élever aussitôt au sommet des ponts jetés bien au-dessus. Sur chaque rive serpente la ville, si toutefois elle mérite ce nom. En effet, sur le premier plan, c’est une rangée de maisons assises au bord de la rivière, et lui faisant compagnie pendant l’étendue d’une demi-lieue environ ; sur le deuxième plan, et étagée sur la première, une autre ligne de maisons bâties au niveau des premiers toits, et formant autant que la conformation des lieux et la présence de hautes roches de granit le permettent, un cordon supérieur de la même étendue ; et puis, au dernier plan, et en dernier étage, quelques habitations, plantées çà et là comme des nids d’oiseaux, entremêlées de noirs rochers, de jardins ravinés, de petites sources descendant en cascades murmurantes, de vieilles murailles, de vieilles tours couvertes de lierre et qui attestent d’anciennes fortifications. Enfin, pour constructions dominantes et à la base de ces gradins de maisons vieilles et noires, couvertes de tuiles rondes et percées de fenêtres disposées sans ordre, remarquez à gauche, à mi-côte, le corps blanc et nouvellement recrépit de la prison, dominant par sa taille et son importance les autres habitations ; en face et à droite, le Palais de Justice, de construction nouvelle et régulière, et au milieu de l’ensemble, la nef et le clocher de la cathédrale, dont l’aiguille, avec ses cent vingt-cinq pieds d’élévation, semble un joujou d’enfant planté là entre ces deux hautes montagnes, qui resserrent comme dans un V toute la ville de Tulle.

    N’allez pas croire cependant que cette cité soit bien triste et d’un aspect assez morose, je vous assure que sa nature et sa position ne manquent pas d’originalité et d’un certain charme pittoresque.

    « Tulle et le Glandier », in La Sylphide, 14 août 1841. Ce texte évoque l’affaire judiciaire de Marie Lafarge, soupçonnée d’avoir empoisonné son époux.

    #tulle #géoculturelim

  • ... animosités qui remontent à la nuit des temps [...] détestation mutuelle des deux cités [...]. Ces couples antinomiques cultivent une différence enfantée par la géographie, étayée par l’histoire, confirmée par le plaisir d’avoir à sa disposition un objet familier de haine. Dans le cas de Tulle et de Brive, la géologie les prédisposait à la dissemblance. Tulle est granitique et Brive, calcaire ; cela se voit à l’œil nu. Tulle est ouvrière, rustique, retranchée derrière ses sept collines et ne voit pas souvent passer les trains. Elle a même, jadis, refusé celui qui vient de Paris. Brive [...] avoue des mœurs citadines et un penchant pour les rites bourgeois, dans l’acceptation traditionnelle du terme. À Tulle, on cache ses sous, à Brive on les étale...

    Denis Tillinac, « Tulle-Brive, même clocher ? », in L’Événement du Jeudi, du 16 au 22 janvier 1997 ; cité dans Yannick Beaubatie, « Bourgs, hameaux, lieux-dits et cités... » dans Comment peut-on être limousin ?, Fanlac, 1999, p. 49.

    #geoculturelim #citation #cpoel #denis_tillinac #tulle #brive