La franc-maçonnerie, un objet délaissé par les sciences humaines et sociales ? – Mondes Sociaux
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On s’interroge ici, par exemple, sur les manières dont les obédiences, les regroupements interobédientiels et leurs représentants officiels communiquent – ou ne communiquent pas – vis-à-vis de ce que les francs-maçons appellent « le monde profane », notamment les publics et les médias. Il n’est pas sans intérêt d’étudier les évolutions communicationnelles que connaissent les obédiences depuis la seconde moitié du XXe siècle et les enjeux qui amènent ces bouleversements majeurs : sous le poids croissant de ce quatrième pouvoir que sont les médias, ces institutions abandonnent progressivement leur position de repli marquée par le mutisme pour adopter une politique d’extériorisation offensive. Elles justifient cette évolution par le souci d’informer les publics, d’expliquer aux profanes ce qu’est la franc-maçonnerie en essayant de combattre les fantasmes et préjugés qu’elle peut susciter. Se multiplient ainsi les émissions radiophoniques, les interviews de Grands Maîtres dans la presse et sur des plateaux de télévision, les revues destinées à tous (comme Franc-Maçonnerie Magazine) et non plus seulement réservées au cercle des initiés, les expositions et les conférences publiques, etc.
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