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  • Ces 18 pays toujours épargnés par l’épidémie de Covid-19 - Sputnik France

    https://fr.sputniknews.com/international/202004031043473636-ces-18-pays-toujours-epargnes-par-lepidemie-de-co

    Je n’ai aucune sorte de sympathie pour la chaine « Sputnik » en particulier mais je poste ça là pour la photo métaphorique que je trouve assez bien de circonstance. Presque une œuvre d’art.

    Se fondant sur les chiffres de l’Université Johns-Hopkins, la chaîne britannique a identifié 18 pays où les autorités n’ont pas déclaré de cas d’infection. Certains d’entre eux sont cependant susceptibles d’en compter de non-signalés, comme en Corée du Nord ou au Yémen déchiré par la guerre. Les autres contrées préservées sont des micro-États ou de petites îles, comme les Samoa, les Îles Salomon ou Sao Tomé-et-Principe. Pour l’Onu, sept des dix pays les moins visités au monde sont d’ailleurs exempts de cas de Covid-19, relève la BBC.

    #cartographie #métaphore #coronavirus #cartoexperiment

  • Les autorités congolaises rapatrient près de 1.500 Burundais de #Goma

    Les autorités congolaises ont rapatrié près de 1.500 Burundais en situation irrégulière à Goma, dans la province du #Nord-Kivu. Il s’agirait des membres d’une #secte fuyant des exactions dans leur pays d’origine, parmi lesquels il y aurait des personnalités impliquées dans un putsch manqué.

    Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Kasivita Nzanzu, a déclaré à VOA Afrique que « ces Burundais n’avaient pas de statut de réfugiés mais ils ont réussi, à la surprise des autorités, à traverser la province du Sud-Kivu, frontalière avec le Burundi, pour se masser à Goma », chef-lieu de sa province.

    « Ils se réclament d’une secte mystico-religieuse, ’#Ezebya', en conflit avec l’église catholique dont ils sont des dissidents et affirment fuir des exactions », a révélé M. Kasivita.
    « Ce qui a écœuré les habitants de Goma, c’est que ces Burundais soutenaient que la RDC est leur terre promise. Nous avions le devoir de faire respecter les lois de l’immigration car il y a une histoire entre le Congo et ses voisins et nous sommes encore victimes aujourd’hui pour avoir accepté des réfugiés rwandais dans notre pays en 1994 », a expliqué le gouverneur.

    Selon les autorités, le service des migrations les a d’abord ramenés de Goma à Kavivira, post-frontalier entre le Sud-Kivu et le Burundi, et ensuite vers leur pays.

    Selon une dépêche de l’AFP, les services de sécurité congolais auraient identifié des personnalités impliquées dans un coup d’Etat manqué au Burundi.

    « Nous avons reçu beaucoup d’appels du Burundi, des gens qui affirment que leurs enfants ont été amenés de force en RDC, dans ce groupe, par des parents ou des proches, sans leur consentement », a affirmé M. Kasivita.

    Pour certains défenseurs des droits de l’homme, les autorités congolaises devaient quand-même tenir compte du droit humanitaire international pour assurer la protection de ceux de ces Burundais dont la survie dépend d’un asile.

    « Les autorités congolaises devaient examiner leur situation au cas par cas et voir s’il s’avérait que certains ont réellement fui des exactions. Les rapatrier, comme cela a été fait, les met en danger alors que le droit international protège quiconque fuit son pays pour des raisons de survie, » a estimé le coordonnateur du Comité des droits de l’homme et du développement (CODHOD), Henri Christian Longendja.

    L’Est de la RDC connaît une situation instable depuis les années 90 due, entre autres, par la présence de nombreux groupes armés et mouvements rebelles.

    https://www.voaafrique.com/a/pr%C3%A8s-de-1-500-burundais-en-situation-irr%C3%A9guli%C3%A8re-%C3%A0-goma-rapatri%C3%A9s/5332547.html
    #Congo #réfugiés_burundais #RDC #renvois #expulsions

    • La RDC expulse plusieurs centaines de Burundais « en séjour illégal »

      La République démocratique du Congo (RDC) a expulsé mardi plusieurs centaines de Burundais – plus de 1.600 selon des médias locaux – accusés de séjour illégal dans la région de Goma, dans l’est du pays. Après avoir vécu en clandestinité à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, plus de 1.609 personnes – en majorité des femmes et enfants mais tous de nationalité burundaise – ont été rapatriées mardi vers leur pays d’origine, a indiqué le site d’information LINTERVIEW.CD.

      Cette opération s’est déroulée à Bukavu, chef-lieu de la province voisine du Sud-Kivu où les deux bateaux qui les transportaient ont accosté mardi matin, après une nuit dernière sur le lac Kivu.

      Leur présence à proximité de Goma a été signalée vendredi par les habitants aux autorités congolaises, d’après le ministre provincial de l’Intérieur de Nord-Kivu, Jean Bosco Sebishimbo.

      « Nous avons constaté qu’il y a plus de 1.400 Burundais en séjour irrégulier », a déclaré sur place le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita.

      « Ils se disent réfugiés mais n’ont jamais acquis le statut de réfugié », a-t-il ajouté.

      Les services de sécurité congolais ont identifié « parmi ces immigrés (…) des personnalités impliquées dans un coup d’État manqué au Burundi », a avancé la présidence de la République sans autre précision.

      Ces « immigrés » agissent « sous le label de la secte mystico-religieuse Ezebya, dissidente de l’Eglise catholique burundaise », selon le communiqué de la présidence parvenu à l’AFP.

      Cette secte est en conflit avec l’église catholique « dont ils sont des dissidents et affirment fuir des exactions », selon M. Kasivita.

      Ses membres sont des adeptes de la prophétesse Zebiya, qui assure avoir eu des visions de la Vierge dans le nord du Burundi.​

      https://afrique.lalibre.be/47881/la-rdc-expulse-plusieurs-centaines-de-burundais-en-sejour-illegal

  • JE VAIS COMMENCER ICI UN NOUVEAU FIL DE DISCUSSION, SUR LES SAUVETAGES ET LES NAUFRAGES EN MEDITERRANEE.

    CE FIL DE DISCUSSION COMPLÈTE CELUI COMMENCÉ ICI :
    https://seenthis.net/messages/768421

    Ici la métaliste complète:
    https://seenthis.net/messages/706177

    ping @isskein

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    Ecco il decreto sicurezza-bis: multe per ogni migrante trasportato e per chi non rispetta le norme Sar

    Salvini si attribuisce la competenza a vietare il transito delle navi ritenute pericolose e prevede che a indagare possano essere solo le Dda. Pene più pesanti per chi aggredisce le forze dell’ordine. Il M5S: «Il ministro dell’Interno copre così il fallimento sui rimpatri».

    È un vero e proprio blitz quello con il quale il ministro dell’Interno Matteo Salvini vara un #decreto_sicurezza_bis che prevede sanzioni pecuniarie pesantissime contro chi soccorrse i migranti in violazione delle norme #Sar ma soprattutto con cui attribuisce al Viminale e alle Direzione distrettuali antimafia competenze che erano del ministero dei Trasporti e delle Procure ordinarie.

    Il provvedimento consta di dodici articoli, la maggior parte dei quali dedicato ancora al contrasto dell’immigrazione clandestina. Con norme clamorose destinate a spaccare il consiglio dei ministri.
    La prima prevede sanzioni a chi «nello svolgimento di operazioni di soccorso in acque internazionali, non rispetta gli obblighi previste dalle Convenzioni internazionali», dunque i comportamenti che Salvini attribuisce alle navi umanitarie. Le sanzioni previste sono di due tipi: da 3.500 a 5.500 euro per ogni straniero trasportato e, nei casi reiterati, se la nave è battente bandiera italiana la sospensione o la revoca della licenza da 1 a 12 mesi.

    L’articolo numero 2 va a modificare il #Codice_della_navigazione. Salvini attribuisce al Viminale quelle che sono al momento competenze del ministero dei Trasporti, in particolare la limitazione o il divieto di transito nelle acque territoriali di navi qualora sussistano ragioni di sicurezza e di ordine pubblico. E, come già scritto nelle direttive fin qui emanate, Salvini ritiene che tutte le navi che trasportino migranti siano una minaccia per la sicurezza nazionale.

    Il decreto modifica anche il codice di procedura penale estendendo anche alle ipotesi non aggravate di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina la competenza delle Direzioni distrettuali antimafia e la disciplina delle intercettazioni preventive. Di fatto togliendo alle Procure ordinarie la possibilità ad indagare.

    Tre milioni di euro vengono stanziati per l’impiego di poliziotti stranieri in operazioni sotto copertura contro le organizzazioni di trafficanti di uomini.

    Un altro pacchetto di norme inasprisce le sanzioni per chi devasta o danneggia nel corso di riunioni in luoghi pubblici e al contempo trasforma da sanzioni in delitti, con il conseguente inasprimento delle pene, le azioni di chi si oppone a pubblici ufficiali con qualsiasi mezzo di resistenza attiva o passiva, dagli scudi alle mazze e ai bastoni. Modifiche al codice penale aggravano il reato e dunque le sanzioni per violenza, minaccia e resistenza a pubblico ufficiale soprattutto se commessi durante manifestazioni in luogo pubblico. Soppressa la causa di esclusione della punibilità per particolare tenuità del fatto.

    L’articolo 7 è la norma già annunciata come «#spazzaclan» e prevede l’istituzione di un commissario straordinario con il compito di realizzare un programma di interventi finalizzati ad eliminare l’arretrato delle sentenze di condanna da eseguire nei confronti di imputati liberi. Previste le assunzioni a tempo determinato di durata annuale di 800 unità .

    L’ultimo articolo infine prevede l’impiego di altri 500 militari a Napoli in occasione delle #Universiadi.

    Fonti del M5s hanno commentato: «Salvini copre così il fallimento sui rimpatri». Secondo altre fonti «c’è fortissima preoccupazione che il ministro dell’Interno si spinga sempre più su temi estremisti».

    https://www.repubblica.it/cronaca/2019/05/10/news/ecco_il_decreto_sicurezza-bis_pene_piu_pesanti_per_i_trafficanti_di_uomin
    #decreto_sicurezza #décret #Italie #Salvini #migrations #réfugiés #Méditerranée #amende #sauvetage #mourir_en_mer #ONG #eaux_territoriales #eaux_internationales #frontières #militarisation_des_frontières

    • Message d’@isskein via la mailing-list Migreurop.
      Chronique 9-10 mai 2019 en Méditerranée :

      9 mai Le Mare Jonio (Mediterranea Saving Humains, RescueMed) sauve 29 passagers (1 enfant de 1 an, 3 femmes dont une enceinte) d’un bateau pneumatique endommagé dans les eaux internationales, à 40 miles des côtes libyennes. Ils demandent un port sûr au centre de coordination italien, le ministère de l’Intérieur leur enjoint de contacter les gardes-côtes libyens...

      10 mai Le Mare Ionio accoste à Lampedusa, les 29 rescapés débarquent. 20h45, la « saisie préventive » du MareJonio, réclamée depuis le matin par l’Intérieur, a été notifiée. Le capitaine Pietro Marrone et Luca Casarini, chef de mission du #Mare_Jonio, font l’objet d’une enquête pour facilitation de l’immigration clandestine

      10 mai le navire militaire italien #Cigala_Fulgosi débarque dans le port d’Augusta (Sicile) 36 migrants secourus sur une embarcation à la dérive

      10 mai Au moins 70 personnes disparues dans un naufrage au large des côtes tunisiennes

      Il n’y a aujourd’hui plus aucun navire d’ONG en Méditerranée centrale.

      Sur le #naufrage au large de la #Tunisie, v. plus ici :
      https://seenthis.net/messages/780298

    • Dl sicurezza bis, cosa prevede il decreto che introduce multe da 5.500 euro a chi salva i migranti

      Il Ministero dell’Interno nella serata del 10 maggio 2019 ha messo a punto il “decreto sicurezza bis”, che prevede multe per chi soccorre i migranti, ma non solo.

      Il decreto si compone di 12 articoli.

      Il nucleo centrale prevede l’inasprimento delle misure contro i trafficanti di esseri umani e il potenziamento delle operazioni sotto copertura per contrastare l’immigrazione clandestina.

      Qui abbiamo spiegato cosa prevede il decreto sicurezza bis, punto per punto:
      Multe per chi soccorre i migranti

      L’articolo 1 del decreto sicurezza bis prevede che chi, nello svolgimento di operazioni di soccorso in acque internazionali, non rispetta gli obblighi previsti dalle Convenzioni internazionali – con particolare riferimento alle istruzioni operative delle autorità SAR competenti o di quelle dello Stato di bandiera può incorrere in una “sanzione amministrativa del pagamento di una somma da 3.500 a 5.500 euro per ciascuno degli stranieri trasportati”.

      Nei casi “più gravi o reiterati è disposta la sospensione da 1 a 12 mesi, ovvero la revoca della licenza, autorizzazione o concessione rilasciata dall’autorità amministrativa italiana inerente all’attività svolta e al mezzo di trasporto utilizzato”.
      Modifiche al codice della navigazione

      L’articolo 2 del decreto sicurezza bis prevede alcune modifiche al codice della navigazione, e nello specifico viene attribuito al ministro dell’Interno il potere di “limitare o vietare il transito e la sosta di navi mercantili o unità da diporto o di pesca nel mare territoriale per motivi di ordine e sicurezza pubblica e comunque in caso di violazione” di alcune delle disposizioni della Convenzione di Montego Bay.
      Favoreggiamento dell’immigrazione clandestina

      All’articolo 3 il decreto sicurezza bis vuole contrastare a monte l’organizzazione dei trasporti di migranti irregolari. I reati associstende ai
      Finanziamento da 3 milioni per le forze dell’ordine

      Il decreto sicurezza bis all’articolo 4 prevede lo stanziamento di 3 milioni di euro nel triennio 2019-2021 per il finanziamento degli “oneri conseguenti al concorso di operatori di polizia di Stati con i quali siano stati stipulati appositi accordi” per lo svolgimento di operazioni sotto copertura “anche con riferimento alle attività di contrasto del delitto di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina”.
      Universiadi

      Tra le novità del decreto sicurezza bis c’è l’arrivo di 500 militari in più a Napoli in vista delle Universiadi 2019.
      Inasprimento delle sanzioni per i reati di devastazione

      L’articolo 5 del decreto sicurezza bis interviene sul Tulps, il Testo unico delle leggi di pubblica sicurezza, inasprendo le sanzioni conseguenti ai reati di devastazione, saccheggio e danneggiamento, commessi nel corso di riunioni effettuate in luogo pubblico o aperto al pubblico.

      Inoltre, prevede espressamente l’obbligo di comunicazione immediata, non oltre le 24 ore, all’autorità di pubblica sicurezza delle generalità delle persone ospitate in alberghi o in altre strutture ricettive.

      Tutela degli operatori delle forze dell’0rdine

      L’articolo 6 del decreto sicurezza bis prevede maggiori tutele per gli operatori delle forze dell’ordine impiegati in servizio di ordine pubblico, attraverso l’introduzione di nuove fattispecie delittuose. Il decreto inoltre trasforma quelle che attualmente sono contravvenzioni in delitti e prevede inoltre l’inasprimento delle sanzioni.

      Ad esempio, “chiunque nel corso di manifestazioni.. per opporsi a pubblico ufficiale o all’incaricato di pubblico servizio.. utilizza scudi o altri oggetti di protezione passiva ovvero materiali imbrattanti o inquinanti è punito con la reclusione da 1 a 3 anni”.

      Ovvero, “chiunque lancia o utilizza illegittimamente, in modo da creare un concreto pericolo per l’incolumità delle persone o l’integrità delle cose, razzi, bengala, fuochi artificiali, petardi, strumenti per l’emissione di fumo o di gas visibile… ovvero bastoni, mazze, oggetti contundenti è punito con la reclusione da 1 a 4 anni”.
      Commissario straordinario e assunzione di 800 persone

      L’articolo 8 del decreto sicurezza bis prevede l’istituzione di un commissario straordinario e l’assunzione di 800 persone con impegno di spesa per oltre 25 milioni di euro: permetterà di notificare sentenze ai condannati attualmente in libertà e garantire così l’effettività della pena. Inasprite anche le misure per chi aggredisce operatori delle forze dell’ordine.

      Il commissario straordinario, nominato dal Consiglio dei ministri su proposta del ministro dell’Interno, ha il compito di realizzare un programma di interventi finalizzati ad eliminare l’arretrato relativo ai procedimenti di esecuzione delle sentenze di condanna divenute definitive da eseguire nei confronti di imputati liberi.

      https://www.tpi.it/2019/05/10/decreto-sicurezza-bis-cosa-prevede

    • Decreto sicurezza bis, ennesima proposta in contrasto con i principi fondamentali

      Nelle stesse ore in cui apprendevamo dell’ennesima strage avvenuta nel Mare Mediterraneo a causa delle politiche di chiusura ed esternalizzazione dell’Italia e dell’Unione europea, i mass media hanno anticipato i contenuti di un possibile nuovo decreto d’urgenza proposto dal Ministero dell’Interno che dovrebbe andare nuovamente a modificare alcune delle norme sulla disciplina dell’immigrazione in Italia.

      Il testo appare essere l’ennesimo stravolgimento dei fondamentali principi di diritto internazionale e un ulteriore contributo alla politica posta in essere da questo Governo, così come da quello precedente, finalizzata a colpire coloro, specialmente organizzazioni non governative di chiara fama, che non vollero ubbidire alla regolamentazione della salvaguardia del diritto alla vita.

      Tra esse la previsione di nuove sanzioni (ed addirittura la sospensione o la revoca della licenza alla navigazione) a carico di chi a certe condizioni ponga in essere “azioni di soccorso di mezzi adibiti alla navigazione ed utilizzati per il trasporto irregolare di migranti, anche mediante il recupero delle persone”. Ovvero sanzioni per chi, nell’adempimento di un dovere etico, giuridico e sociale, salva vite umane altrimenti destinate alla morte.

      Nonostante i gravi dissidi istituzionali determinati dall’ultimo Governo Conte e dalle politiche dell’attuale Ministro dell’Interno, con l’attuale ipotesi di decreto legge (a cui sono evidenti a tutti la mancanza dei requisiti di necessità ed urgenza), si persegue pervicacemente nella strada intrapresa e, addirittura, si decide di portare la guerra agli esseri umani anche in acque internazionali sbeffeggiando le convenzioni internazionali in materia di ricerca e soccorso in mare.

      Riservandoci una compiuta analisi normativa se e quando (malauguratamente) quel testo dovesse prendere formalmente vita, riteniamo doveroso evidenziare che :

      sino ad oggi la magistratura italiana ha ritenuto che le operazioni di salvataggio in mare da parte di navi private sono state svolte per adempiere a precisi obblighi internazionali e per rispondere ad evidenti condizioni di necessità

      La situazione generatasi in Libia nel corso degli ultimi anni è degenerata ulteriormente nelle ultime settimane impone di intervenire per salvare la vita dei civili e dei migranti presenti nel Paese e di interrompere le politiche di sostegno alla Libia relative alle operazioni della Guardia costiera libica

      Salvare vite in mare è un dovere che risponde a precisi obblighi umanitari e non può e non dovrà mai essere considerato un crimine.

      Prendere posizione contro questo ennesimo attacco al rispetto della vita umana, ai diritti e alle libertà fondamentali è un dovere a cui non è più possibile sottrarsi.

      https://www.asgi.it/primo-piano/decreto-sicurezza-bis-ennesima-proposta-in-contrasto-con-i-principi-fondamental

    • Il teorema #Zuccaro sulle ong è fallito

      Il giudice per le indagini preliminari (gip) di Catania, #Nunzio_Sarpietro, ha accolto la richiesta di archiviazione della procura di Catania per l’inchiesta a carico del comandante della nave umanitaria Open Arms Marc Reig e della capomissione Anabel Montes Mier, accusati di associazione a delinquere finalizzata al favoreggiamento dell’immigrazione clandestina in seguito al salvataggio di più di duecento persone, il 15 marzo 2018, al largo della Libia. Durante l’operazione la nave umanitaria si era trovata a dover affrontare momenti di tensione con una motovedetta libica, che rivendicava il coordinamento delle operazioni.

      In quell’occasione gli spagnoli si erano rifiutati di consegnare ai guardacoste libici i migranti appena soccorsi e per questo, dopo essere approdati nel porto di Pozzallo, erano stati accusati di diversi reati e la loro nave era stata sequestrata. Con l’archiviazione di questa inchiesta, cade uno degli ultimi pilastri del cosiddetto “teorema Zuccaro”, la tesi sostenuta dal procuratore di Catania Carmelo Zuccaro secondo cui ci sarebbero stati dei contatti tra le navi delle ong e i trafficanti di esseri umani. Resta aperta, invece, l’inchiesta della procura di Ragusa contro Reig e Montes Mier accusati di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina e violenza privata per lo stesso caso. Rimane aperta anche l’inchiesta della procura di Trapani contro la nave Iuventa dell’ong Jugend Rettet, sequestrata nell’agosto del 2017. Il gip dovrebbe decidere l’eventuale rinvio a giudizio nelle prossime settimane.

      “Siamo felici di apprendere che un ulteriore passo verso la verità è stato fatto”, ha commentato l’organizzazione spagnola Proactiva Open Arms in un comunicato. “Ribadiamo di aver sempre operato nel rispetto delle convenzioni internazionali e del diritto del mare e che continueremo a farlo mossi da un unico obiettivo: difendere la vita e i diritti delle persone più vulnerabili”. L’avvocata Rosa Emanuela Lo Faro chiarisce di non aver ancora preso visione delle motivazioni che hanno spinto la stessa procura di Catania a chiedere l’archiviazione. “Dal 3 maggio 2019 sapevamo però che il gip aveva archiviato questa indagine”, conferma Lo Faro.

      Già nel marzo del 2018 lo stesso gip Sarpietro aveva confermato il sequestro della nave, ma aveva escluso il reato di associazione a delinquere contro il capitano Marc Reig e la coordinatrice dei soccorsi Anabel Montes Mier, lasciando in piedi invece l’accusa di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina. Questo elemento aveva fatto decadere la competenza territoriale del tribunale di Catania che ha una specifica autorità per i reati associativi e aveva fatto intervenire il tribunale di Ragusa, che deve ancora esprimersi in merito all’inchiesta per favoreggiamento dell’immigrazione clandestina e violenza privata.

      In questo caso giudiziario è stata particolarmente importate la decisione del gip di Ragusa nell’aprile del 2018 di dissequestrare la nave, ferma nel porto di Pozzallo per un mese dopo il salvataggio. Nel decreto di dissequestro infatti il gip di Ragusa Giovanni Giampiccolo aveva riconosciuto lo stato di necessità nel quale era avvenuto il salvataggio e aveva inoltre stabilito che la Libia non è un posto sicuro in cui portare le persone soccorse in mare. Il giudice Giampiccolo ha riconosciuto che la Libia è “un luogo in cui avvengono gravi violazioni dei diritti umani (con persone trattenute in strutture di detenzione in condizioni di sovraffollamento, senza accesso a cure mediche e a un’adeguata alimentazione, e sottoposte a maltrattamenti e stupri e lavori forzati)”.

      “Quella decisione ha fatto scuola”, sottolinea l’avvocata Lo Faro. Da quel momento infatti non sono stati più disposti sequestri preventivi, ma solo sequestri probatori.

      Le indagini della procura di Catania
      Una figura centrale in questa vicenda è stato il procuratore generale di Catania Carmelo Zuccaro, alla guida della procura della città siciliana dal 2016. Dopo aver annunciato l’apertura di un fascicolo d’indagine conoscitivo sull’attività di queste organizzazioni, nella primavera del 2017 aveva rilasciato numerose interviste ai mezzi d’informazione italiani e stranieri. Il 22 marzo 2017 il pm era anche intervenuto in un’audizione al comitato parlamentare di controllo sull’attuazione dell’accordo di Schengen dichiarando di aver aperto delle indagini sui profitti delle ong e affermando di ritenere sospetto il “proliferare così intenso di queste unità navali”.

      “Noi riteniamo ci si debba porre il problema di capire da dove provenga il denaro che alimenta, che finanzia questi costi elevati. Da questo punto di vista, la successiva fase della nostra indagine conoscitiva sarà quella di capire quali siano i canali di finanziamento”. In quell’occasione aggiungeva di trovare “anomalo” che le navi non approdassero nel porto più vicino, bensì nei porti italiani, e sosteneva che ci fosse un rapporto tra la presenza delle navi umanitarie e l’aumento del numero dei morti. L’altra questione che il procuratore sollevava era quella della necessità della presenza a bordo delle navi di poliziotti e autorità giudiziarie impegnate nel contrasto al traffico di esseri umani. Questo è stato un tema caro ai magistrati, perché il materiale raccolto dalla polizia giudiziaria nel periodo della missione umanitaria Mare nostrum aveva aiutato le procure a condurre diverse indagini contro i trafficanti.

      La stessa preoccupazione ha ispirato anche uno dei punti del codice di condotta voluto dal ministro dell’interno Marco Minniti. Dal 2013 la procura di Catania si era trasformata nell’epicentro delle indagini sul traffico di esseri umani nel Mediterraneo, grazie proprio alla missione Mare nostrum. Prima i barconi con i migranti si spingevano sotto costa e arrivavano a Lampedusa, l’isola italiana più vicina alla Tunisia, oppure sulla parte occidentale della Sicilia, nella provincia di Trapani, che in linea d’aria è più raggiungibile dalle spiagge nordafricane. Ma in quello stesso periodo la marina militare e la guardia costiera italiana avevano cominciato a effettuare soccorsi in alto mare, nel canale di Sicilia, e poi nelle acque internazionali davanti alle coste libiche, quindi diversi porti siciliani, soprattutto quelli orientali come Catania, erano stati coinvolti negli sbarchi.

      Anche per questo Zuccaro si diceva preoccupato del grado di collaborazione tra le ong e la polizia giudiziaria: “Vogliamo cercare di capire se da parte di queste ong vi è comunque quella doverosa collaborazione che si deve prestare alle autorità di polizia e alle autorità giudiziarie al momento in cui si pongono in contatto con l’autorità giudiziaria italiana”. In questa prima audizione per il procuratore di Catania risultano sospetti soprattutto i finanziamenti che le ong ricevono, mentre in diverse interviste successive si concentra sui presunti contatti tra i trafficanti e le navi.

      Circa un mese dopo, durante la trasmissione Agorà su Rai 3, il pm si spinge oltre, affermando che l’obiettivo delle navi umanitarie potrebbe essere quello di destabilizzare l’economia: “A mio avviso alcune ong potrebbero essere finanziate dai trafficanti, sono a conoscenza di contatti. Forse la cosa potrebbe essere ancora più inquietante. Si perseguono da parte di alcune ong finalità diverse: destabilizzare l’economia italiana per trarne dei vantaggi”.

      Accuse a cui il governo, tramite i ministri dell’interno Marco Minniti e quello della giustizia Andrea Orlando, reagiva con fermezza, chiedendo le prove. Zuccaro rispondeva di “avere denunciato un fenomeno e non singole persone”, perché se “si aspetta troppo tempo si rischia di produrre elementi deleteri non più controllabili”. Parlava di “deroga” al riserbo, ma anche di “un dovere per chi deve fare rispettare la legalità”. In un’intervista con la Repubblica del 28 aprile 2017, il procuratore afferma però una cosa nuova: finalmente ha “la certezza” dei contatti tra le ong e i trafficanti, ma si tratta di materiale non utilizzabile in sede giudiziaria. Si parla di tabulati telefonici e conversazioni nelle mani dell’intelligence. Zuccaro si dice certo di un rapporto di complicità tra le ong e gli scafisti.

      Per due mesi nella primavera del 2017 il procuratore è molto presente sui mezzi d’informazione nazionali e internazionali con dichiarazioni di questo tenore, in tanti lo accusano di violare il segreto istruttorio e di produrre affermazioni che hanno un valore più politico che giudiziario. Mentre Zuccaro concede le sue interviste è aperta un’indagine conoscitiva sulle ong della Commissione difesa del senato, guidata dal senatore Nicola La Torre. Interpellato dalla commissione parlamentare, il generale Stefano Screpanti, capo del III Reparto operazioni del comando generale della guardia di finanza, smentisce le affermazioni del procuratore capo di Catania: “Allo stato attuale delle nostre conoscenze, non ci sono evidenze investigative tali da far emergere collegamenti tra ong e organizzazioni che gestiscono il traffico di migranti”.

      Dopo due anni d’indagini, il 13 agosto 2018 l’inchiesta “madre” di Zuccaro (che intanto aveva ipotizzato anche il reato di associazione a delinquere) è avviata all’archiviazione, nel caso Open Arms viene archiviata l’accusa di “associazione a delinquere”, ma ormai la campagna di discredito ai danni delle ong ha fatto il suo corso e le dichiarazioni del pm hanno influenzato in maniera irreversibile l’opinione pubblica italiana, che considera “accertati” i contatti tra ong e scafisti, in barba a qualsiasi garantismo.

      https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2019/05/15/amp/open-arms-zuccaro-ong?__twitter_impression=true

    • Des migrants débarqués à Lampedusa, Salvini furieux

      Quarante-sept migrants ont été débarqués dimanche soir à Lampedusa, une île au sud de la Sicile, après la saisie sur ordre de justice de leur bateau de sauvetage, provoquant la colère du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini.

      Le navire affrété par l’ONG allemande Sea-Watch battant pavillon néerlandais, qui stationnait dans les eaux italiennes tout près de l’île de #Lampedusa, a été saisi dans la journée par la police financière italienne sur ordre d’un procureur de Sicile.

      Puis, les migrants à bord ont été transférés par moto-vedettes vers la terre ferme en fin de soirée. Une décision que M. Salvini —également vice-Premier ministre et chef de la Ligue (extrême-droite)— a semblé découvrir en temps réel à la télévision, l’amenant à demander qui au gouvernement avait pu prendre une telle décision contre son avis formel.

      Déjà à couteaux tirés avec lui, son partenaire gouvernemental du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, a rétorqué qu’il n’acceptait pas ses insinuations, rappelant qu’il était obligatoire de faire débarquer les passagers d’un bateau saisi par la justice.

      Parallèlement à ce nouveau couac gouvernemental en pleine campagne pour les élections européennes, des échauffourées ont eu lieu dimanche soir à Florence (centre) entre forces de l’ordre et 2.000 personnes venues protester contre la présence de M. Salvini qui tenait un meeting politique dans la ville.

      Dimanche, le chef de Ligue avait jugé risibles les critiques du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) de l’ONU contre un projet visant à durcir la législation anti-migratoire en Italie.

      L’ONU, « un organisme international qui coûte des milliards d’euros aux contribuables, qui a comme membres la Corée du Nord et la Turquie, et qui vient faire la morale sur les droits de l’Homme à l’Italie ? (...) Cela prête à rire », a commenté M. Salvini.

      Un projet de décret-loi, qui pourrait être soumis lundi au conseil des ministres, propose de donner au ministre de l’Intérieur le pouvoir d’interdire les eaux territoriales italiennes à un navire pour des raisons d’ordre public.

      Le texte prévoit aussi une amende de 3.500 à 5.500 euros par migrant arrivé en Italie pour tout navire de secours n’ayant pas respecté les consignes des garde-côtes compétents dans la zone où il serait intervenu.

      Dans sa lettre envoyée au ministère italien des Affaires étrangères, le HCDH demande à l’Italie de ne pas approuver ce nouveau décret-loi.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/des-migrants-debarques-lampedusa-salvini-furieux.afp.com.2019

    • Sea Watch, sbarcati i migranti. Salvini accusa i M5s: «Chi ha dato l’ordine?». Di Maio: «Non dia la colpa a noi»

      Sequestrata la nave Ong. Il ministero dell’Interno: i migranti non scenderanno. Ma il pm ordina che vengano portati sull’isola. E scoppia lo scontro tra i partner di governo. I primi a scendere una donna incinta e suo marito.
      La prima è una donna incinta, sorretta dal marito. A piedi nudi. Poi via via, tutti gli altri. Sorrisi, abbracci e saluti. Sono scesi tutti. Nonostante Salvini. “Fino a quando sono ministro io quella nave in un porto italiano non entra e non sbarca nessuno”, aveva garantito il ministro dell’Interno quando la Sea Watch 3 aveva ignorato la sua diffida e si era presentata davanti al porto di Lampedusa ottenendo l’autorizzazione all’ancoraggio alla fonda.

      Ventiquattro ore dopo, i 47 migranti rimasti a bordo della nave della Ong tedesca sono scesi a terra. Sequestro della nave d’iniziativa della Guardia di finanza, perquisizione e contestuale sbarco di tutti i migranti. Lo stesso “modello” già seguito per due volte per sbloccare i precedenti soccorsi della Mare Jonio, rimasta sequestrata per alcuni giorni e poi sempre liberata dai pm di Agrigento. Che questa volta si sono mossi di concerto con la Guardia di finanza forzando la mano ad un inferocito Salvini, incredulo di essere smentito proprio alla vigilia di quel consiglio dei ministri in cui intende portare all’approvazione il suo contestatissimo decreto sicurezza-bis.

      Un braccio di ferro senza precedenti quello tra la Procura di Agrigento e la Guardia di finanza da una parte e il Viminale dall’altro, conclusosi alle otto di sera quando due motovedette, dopo aver notificato al comandante della Sea Watch i decreti di sequestro e perquisizione firmati dal procuratore aggiunto Salvatore Vella che per tutto il weekend ha seguito personalmente sull’isola l’evolversi della vicenda, hanno scortato in porto la nave umanitaria.

      L’accelerazione nel primo pomeriggio quando il comandante Arturo Centore fa sapere alla Guardia costiera che la situazione a bordo è di assoluta emergenza. Alcuni migranti hanno indossato il giubbotto di salvataggio e minacciano di buttarsi a mare. “Se entro le nove di sera la situazione non si sblocca, levo l’ancora ed entro direttamente in porto”, annuncia il comandante della Sea Watch.

      A quel punto Guardia di finanza, guardia costiera e Procura decidono di notificare i sequestri e far sbarcare tutti. Anche contro il volere del Viminale.

      Salvini, che già poche ore prima, in un comizio a Sassuolo aveva attaccato a testa bassa “una procura e un giudice che invece di indagare gli scafisti indaga me”, incassa malissimo il colpo e ancor prima che la Sea Watch attracchi al molo di Lampedusa mette le mani avanti e sottolinea che lo sbarco avviene contro la sua volontà. “La magistratura faccia come crede ma il Viminale continua e continuerà a negare lo sbarco da quella nave fuorilegge. Il ministro dell’Interno si aspetta provvedimenti nei confronti del comandante della nave dal quale è lecito attendersi indicazioni precise sui presunti scafisti presenti a bordo”.

      Alle otto di sera, quando i 47 migranti toccano terra e vengono portati nell’hotspot di contrada Imbriacola, una nota firmata dal procuratore di Agrigento Luigi Patronaggio (il pm del caso Diciotti che per primo ha contestato a Salvini il sequestro di persona) spiega la “ratio” della scelta degli inquirenti: “Il sequestro probatorio è stato eseguito per violazione dell’articolo 12 del Testo unico sull’immigrazione ponendo la nave a disposizione di questa procura che ne ha disposto, previo sbarco dei migranti, il trasferimento sotto scorta nel porto di Licata. Le indagini proseguiranno sia per l’individuazione degli eventuali trafficanti di esseri umani coinvolti sia per la valutazione della condotta della Ong”. Come sempre. A sbarco avvenuto, quando anche l’ultimo migrante era già sceso a terra, Salvini ricara: «Per me possono stare lì fino a ferragosto. Gli porto da mangiare e da bere ma stanno lì». E al procuratore di Agrigento: «E’ quello che mi ha indagato per sequestro di persona. Se li farà sbarcare, ne prenderò atto e valuteremo nei suoi confronti il favoreggiamento dell’immigrazione clandestina».
      Salvini attacca i 5s: «Chi ha dato l’ordine?»
      Matteo Salvini ha assistito in diretta tv allo sbarco dei migranti dalla nave Sea Watch 3, ospite in studio su La7. «Qualcuno l’ordine lo avrà dato. Questo qualcuno ne dovrà rispondere», si irrita il ministro. Il M5s fa sapere a stretto giro che non sono stati i suoi ministri. Ma Salvini insiste: «Chi è che li ha autorizzati a
      sbarcare? Io no, non ho autorizzato niente, deve essere qualcun altro. Io sorrido ma è grave. Perché siamo un Paese sovrano con leggi, regole, una storia e nessuna associazione privata se ne può disinteressare. Qualcuno quell’ordine lo avrà dato. Questo qualcuno ne deve rispondere».

      Il vicepremier Luigi Di Maio prende le distanze parlando A che tempo che fa: «Il sequestro lo esegue la magistratura quindi non credo sia un espediente» per far sbarcare i migranti a bordo «perché la magistratura è indipendente dal governo. Quando arrivano qui contattiamo i Paesi Ue e chiediamo la redistribuzione. Io credo che la politica delle redistribuzioni è l’unica strada che abbiamo per fronteggiare il fenomeno. Poi c’è il tema dei rimpatri che si devono fare. La Chiesa Valdese stamattina ha lanciato una disponibilità, lavoriamo nel senso della redistribuzione» e «non scontriamoci con la magistratura, tutte queste tensioni non fanno bene al Paese».

      E dopo le accusa di Salvini replica: «Non accetto che il ministro dell’Interno dice che se stanno sbarcando dalla Sea Watch è perché i ministri 5 Stelle hanno aperto i porti. La nave è stata sequestrata dalla magistratura e, quando c’è un sequestro, si fanno sbarcare obbligatoriamente le persone a bordo».

      Duro anche il ministro Danilo Toninelli: «Salvini, se ha qualcosa da dirmi, me la dica in faccia. Non parli a sproposito del sottoscritto in tv. È evidente che l’epilogo della vicenda è legato al sequestro della nave da parte della magistratura, non serve un esperto per capirlo. Magari il ministro dell’Interno si informi prima di parlare. E trovi soluzioni vere sui rimpatri, non ancora avviati da quando è il responsabile della sicurezza nazionale».
      Lo sbarco per Salvini è una sconfitta politica
      Comunque la si guardi, la conclusione del braccio di ferro per Salvini è una sonora sconfitta che il ministro dell’Interno cerca di capitalizzare puntando tutte le sue carte su quel decreto sicurezza-bis che l’Onu chiede di ritirare ritenendolo una “violazione dei diritti umani e delle convenzioni internazionali”.

      Dopo aver irriso la lettera dell’alto Commissariato dell’Onu invitandolo ad occuparsi “dell’emergenza umanitaria in Venezuela anziché fare campagna elettorale in Italia”, Salvini ribadisce: "Resta un tema fondamentale: la difesa dei confini nazionali e l’ingresso in Italia di un gruppo di sconosciuti dev’essere una decisione della politica (espressione della volontà popolare) o di magistrati e Ong straniere? La vicenda Sea Watch 3 conferma una volta di più l’urgenza di approvare il decreto sicurezza bis già nel Consiglio dei ministri di domani per rafforzare gli strumenti del governo per combattere i trafficanti di uomini e chi fa affari con loro”.

      I 47 migranti sbarcati aspettano adesso di conoscere il loro destino. Le chiese evangeliche hanno dato la loro piena disponibilità ad accoglierli tutti nelle loro comunità in Italia ma anche all’estero.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/05/19/news/via_libera_per_la_sea_watch_puo_attraccare_a_lampedusa-226674239

    • Italy: UN experts condemn bill to fine migrant rescuers

      UN human rights experts* have condemned a proposed draft decree by Italy’s interior minister, Matteo Salvini, to fine those who rescue migrants and refugees at sea, and urged the Government to halt its approval.

      “The right to life and the principle of non-refoulement should always prevail over national legislation or other measures purportedly adopted in the name of national security,” said the independent experts, who conveyed their concerns about the decree in a formal letter to the Italian Government.

      “We urge authorities to stop endangering the lives of migrants, including asylum seekers and victims of trafficking in persons, by invoking the fight against traffickers. This approach is misleading and is not in line with both general international law and international human rights law. Instead, restrictive migration policies contribute to exacerbating migrants’ vulnerabilities and only serve to increase trafficking in persons.”

      Earlier this month, Mr. Salvini announced a proposal to issue a decree that would fine vessels for every person rescued at sea and taken to Italian territory. NGO and other boats that rescued migrants could also have their licences revoked or suspended.

      The UN experts said that, should the decree – yet to be approved by the government – enter into force, it would seriously undermine the human rights of migrants, including asylum seekers, as well as victims of torture, of trafficking in persons and of other serious human rights abuses.

      They also asked for the withdrawal of two previous Directives banning NGO vessels rescuing migrants off Libya’s coasts from accessing Italian ports. In particular, the second Directive singled out the Italian ship Mare Jonio for helping those at sea.

      Declaring that Libyan ports were “able to provide migrants with adequate logistical and medical assistance” was particularly alarming, the experts said, especially given reports that Libyan coastguards had committed multiple human rights violations, including collusion with traffickers’ networks and deliberately sinking boats.

      The experts said any measure against humanitarian actors should be halted. “We are deeply concerned about the accusations brought against the Mare Jonio vessel, which have not been confirmed by any competent judicial authority. We believe that this represents yet another political attempt to criminalise humanitarian actors delivering life-saving services that are indispensable to protect humans’ lives and dignity.”

      The UN experts said Italian authorities had failed to properly consider several international norms, such as article 98 of the UN Convention on the Law of the Sea, on the duty to help any person in danger at sea. “Article 98 is considered customary law. It applies to all maritime zones and to all persons in distress, without discrimination, as well as to all ships, including private and NGO vessels under a State flag,” they said.

      The Directives stigmatize migrants as “possible terrorists, traffickers and smugglers”, without providing evidence, the experts said. “We are concerned that this type of rhetoric will further increase the climate of hatred and xenophobia, as previously highlighted in another letter to which the Italian Government is also yet to reply.”

      The experts have contacted the Government about their concerns and await a reply. A copy of the letter has also been shared with Libya and the European Union.

      https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24628&LangID=E

    • Des ONG accusent la marine italienne de ne pas avoir porté assistance à des migrants en détresse

      L’ONG allemande Sea-Watch et le collectif Mediterranea accusent un navire de la marine italienne d’être resté à distance d’une embarcation de migrants en détresse au large des côtes libyennes, alors qu’il ne se trouvait qu’à plusieurs dizaines de kilomètres. Les 80 personnes en difficulté ont finalement été interceptées par les garde-côtes libyens et renvoyées en Libye.

      « Le navire P492 Bettica de la marine italienne est à proximité d’un canot pneumatique en détresse avec environ 80 personnes à son bord mais il n’intervient pas ». Ce message a été posté sur Twitter jeudi 23 mai en début d’après-midi par l’ONG Sea-Watch qui alerte sur la présence d’une embarcation dans les eaux internationales, au large de la Libye. C’est son avion de secours, le Moonbird, qui a repéré le canot en difficulté. « Notre avion a envoyé un message de détresse et a confirmé que des personnes sont accrochées à l’embarcation qui est en train de se dégonfler », continue l’ONG allemande.
      https://twitter.com/SeaWatchItaly/status/1131652854006067200?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

      Un peu plus tôt, Alarm Phone, la plateforme téléphonique qui vient en aide aux migrants en mer, avait donné l’alerte sur les réseaux sociaux. « Depuis 12h40, nous sommes en contact avec un bateau en détresse en Méditerranée centrale […]. L’eau entre dans le bateau. Nous avons transmis leur position au MRCC de Rome. Nous demandons une opération de sauvetage rapide ».

      Selon les ONG, la marine italienne n’est pas loin de l’embarcation. Elle ne serait pas intervenue.

      Un tweet de la marine italienne confirme, en effet, sa présence dans la zone, à 80 km du canot en difficulté. « Nous envoyons notre propre hélicoptère pour soutenir le Colibri [également sur zone, ndlr] », écrit la marine italienne sur le réseau social. « Avec un hélicoptère de la région, nous avons vérifié que les migrants ont été récupérés par un bateau de la patrouille libyenne ».

      « Le gouvernement sera responsable de ses actes »

      Seulement voilà, les ONG accusent ainsi les Italiens d’être « restés à distance » sciemment, pour laisser « le champ libre » aux garde-côtes libyens. « Encore un refoulement par procuration en Méditerranée centrale » a réagi Alarm Phone. « L’UE continue de violer le droit international, d’ignorer les bateaux en détresse et de repousser les gens en zone de guerre ».

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1131612656341852161?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

      Des accusations qui inquiètent plusieurs personnalités politiques en Italie. « Si c’est vrai, ce serait très grave car il est absolument impensable que des hommes, des femmes et des enfants soient renvoyés dans cet enfer qu’est la Libye », a déclaré le sénateur du mouvement 5 étoiles (M5S) Gregorio De Falco, également officier de la marine.

      Même son de cloche chez Massimiliano Smeriglio, candidat du Parti démocrate aux élections européennes. « Nous ne pouvons pas croire qu’’un navire de notre marine, qui a accompli tant de missions de secours international, peut apporter son aide sans intervenir dans une tragédie. Intervenez sans délai sans quoi le gouvernement sera responsable de ses actes », a-t-il insisté.
      Début mai, un navire militaire italien avait subi les foudres du ministre de l’Intérieur après avoir secouru des migrants en mer sans avoir attendu les garde-côtes. Matteo Salvini refuse systématiquement le débarquement des migrants sur le sol italien.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17114/des-ong-accusent-la-marine-italienne-de-ne-pas-avoir-porte-assistance-

    • Dl sicurezza bis, I pescatori continueranno a salvare i migranti

      Michele e Salvatore Casciaro, padre e figlio, sono pescatori di Novaglie, Salento. Salvatore assiste alla tragedia dei migranti nel canale d’Otranto sin dal grande esodo degli albanesi negli anni Novanta. E da allora partecipa con la propria imbarcazione alle operazioni di soccorso e salvataggio dei naufraghi. Oggi i flussi principali provengono dal nord africa. Nell’ultimo salvataggio ha salvato con il figlio Michele una somala che altrimenti sarebbe annegata. Ma con il decreto sicurezza bis, continueranno a salvare i naufraghi o si volteranno dall’altra parte? (M. Tota)

      http://www.la7.it/tagada/video/dl-sicurezza-bis-i-pescatori-continueranno-a-salvare-i-migranti-21-05-2019-27242
      #pêcheurs

    • Il cambio di rotta di un Paese che perde l’onore
      Finora la Marina militare aveva sempre risposto alle chiamate di

      naufraghi in difficoltà.

      OGGI le cose in Italia non sono facili e quindi è proprio oggi che dobbiamo amare il nostro Paese, rispettarlo, dobbiamo dialogare, confrontarci, litigare sapendo che il suolo che calpestiamo ci restituirà solo ciò che avremo seminato e curato. Ogni parola è un seme, ogni ragionamento è un seme e noi italiani restiamo quello che siamo sempre stati: persone fatte di terra e mare. Conosciamo il mare, gabbia e occasione, limite e infinito, siamo uomini e donne di mare. Ecco perché, quando già l’Europa trattava l’immigrazione come un problema, l’Italia continuava a salvare vite in mare. E le salvava perché un uomo, una donna, un bambino che dall’Africa prendono il mare per venire in Italia, se in pericolo, non sono migranti, ma naufraghi. È la legge eterna del mare: ogni naufrago va tratto in salvo. Sempre.

      Qualcuno mi dira’, non possiamo salvarli tutti noi. Se nessun altro li salva, vi rispondo, allora li salveremo noi! Esistono le Zone Sar (Search and Rescue, ovvero “ricerca e salvataggio”) di competenza dei diversi paesi, perché dovremmo farci carico di recuperare i naufraghi anche laddove non sarebbe di nostra competenza? Perché per prima cosa dobbiamo rispettare la vita umana, è una regola universale alla quale se ci sottraiamo iniziamo a modificarci. Lasciare che una persona anneghi significa perdere qualsiasi cosa abbiamo raggiunto. Empatia, leggi, diritti, morale, convivenza. Perdiamo tutto. Non è sentimentalismo, è misura di ciò che sta accadendo. Non possiamo sottrarci dal salvare le persone in mare perché ogni vita perduta, quando poteva essere salvata, è sofferenza che si moltiplica, è odio. E l’odio diventa rancore, e il rancore vendetta.

      Ma non possiamo accoglierli tutti, mi direte. Manca il lavoro per noi, come possiamo farci carico di centinaia di migliaia di persone in cerca di un futuro migliore? Ma noi non dobbiamo accoglierli tutti: noi dobbiamo salvarli tutti, è nostro dovere farlo. Non facciamoci fregare dalla propaganda: salvare e accogliere sono due cose diverse, due momenti diversi che possono e devono essere gestiti in maniera diversa. Il salvataggio risponde a una necessità immediata, non c’è tempo per la strategia. L’accoglienza viene dopo e su quella si può discutere e cambiare passo, ma senza mettere in dubbio la necessità di salvare. Anzi, direi, senza mettere in discussione il diritto che noi italiani abbiamo, il privilegio che viviamo nel salvare vite umane. Salvare vite è come donare vita, come è accaduto che lo abbiamo dimenticato? Qualcuno oggi pensa di poter girare la faccia davanti a queste storie, pensa che tutto sommato la quotidianità sia già così difficile che non serve complicarsi la vita con questo strazio; non invidio queste persone perché per loro il risveglio sarà ancora più duro. E non le invidio perché non sanno quanto l’Italia abbia fatto la differenza, perché non sanno che l’Italia non ha mai girato le spalle a chi, in pericolo, chiedeva aiuto.

      Mi sono sentito orgoglioso di essere italiano quando ho visto il lavoro titanico che la Marina militare italiana ha sempre fatto, prima da sola, poi con l’Europa ma da capofila, poi insieme alle Ong, poi di nuovo da sola. Sono orgoglioso dei pescatori italiani che, nonostante andassero incontro a sanzioni gravose e al sequestro delle loro imbarcazioni che sono per loro sopravvivenza stessa, hanno sempre obbedito alla legge del mare, quella legge che impone di prestare soccorso a chiunque si trovi in pericolo tra le onde, a qualunque costo e senza pensare alle conseguenze. “Noi gente in mare non l’abbiamo lassata mai!”: questo era il principio dei pescatori lampedusani e a questo principio non si sono sottratti; se l’avessero fatto, avrebbero negato ogni singola parte della loro vita.

      Ma le cose sono cambiate ora, dirà qualcuno tra voi. Oggi la Marina sta agendo diversamente, direte. Sappiamo che il 23 maggio scorso, e lo sappiamo dagli unici testimoni rimasti nel Mediterraneo a darci queste informazioni, ovvero le Ong, un uomo è morto durante un’operazione di salvataggio, anzi, prima ancora che l’operazione iniziasse. Nel video girato da un velivolo della Sea-Watch si vede un gommone in avaria che sta imbarcando velocemente acqua. La Sea-Watch contatta prima la Guardia costiera libica che non risponde e poi la nave della Marina militare italiana Bettica, che si trova a meno di trenta miglia dal gommone.

      Improvvisamente e per quasi un’ora le comunicazioni tra la Marina militare italiana e la Sea-Watch si interrompono, quando riprendono la Bettica avverte che la Guardia costiera libica si sta recando sul posto. È prassi che la Guardia costiera libica non risponda alle richieste di soccorso. È prassi che i salvataggi siano fatti all’unico scopo di riportare i migranti nei campi di prigionia libici dove ricomincia il loro calvario, dove vengono torturati e dove viene estorto loro denaro: ogni migrante preso dalla Guardia costiera libica è guadagno doppio per i trafficanti (che, detto per inciso, non sono le Ong ma la guardia costiera libica finanziata dall’Italia e dall’Europa) che li lasceranno tornare nel loro paese solo in cambio di denaro.

      È ormai appurato che la Libia non è un porto sicuro. E allora perché la nave della Marina militare italiana Bettica non è intervenuta? Perché si infanga l’onore (che bella parola quando porta con sé il rispetto per la vita umana) dei militari della Marina che hanno sempre, secondo coscienza, risposto prima ancora che alle convenzioni internazionali, che pure stabiliscono il dovere di salvare vite, alla superiore e universale legge del mare? Oggi possiamo dividerci su tutto, ma non sulla necessità e sul dovere di salvare vite. Quando un uomo, una donna o un bambino sono in pericolo in mare, noi abbiamo il dovere di salvarli e se l’alternativa è la Libia, dobbiamo essere consapevoli che li stiamo condannando all’inferno. Per sfuggire a questo ragionamento, la propaganda inventa scorciatoie ridicole ma funzionanti: parole da buonista, parli bene dall’attico a Manhattan; si bersaglia chi racconta, non il racconto, perché quello è oggettivo e non può essere messo in discussione. Ma quell’uomo che annega è vita reale, non la finzione spacciata per realtà sui social.

      Facile dire la solita balla buonista parli tu dall’attico a Manhattan… no, parlo da meridionale, nato e cresciuto nelle terre più martoriate d’Italia, più saccheggiate, terre dimenticate da Dio e dagli uomini, ma non dai politici avvoltoi e sciacalli. Quelli, di noi meridionali, non si dimenticano mai. Promettono acqua agli assetati e intanto condannano le nostre anime per l’eternità. Parlo da uomo che non può accettare che il confine tra la vita e la morte sia una linea convenzionale e invisibile tracciata nel mare. Ciò che resta, alla fine di tutto, è l’onore. L’onore riscattato dal significato abusivo che ne danno le mafie per indicare nell’uomo d’onore l’affiliato. Onore inteso come rispetto dei nostri principi umani più profondi al di là delle conseguenze, nonostante le conseguenze.

      Onore è ciò che permette ancora di guardarci l’un l’altro e di sapere che io mi posso fidare di te perché tu ti puoi fidare di me, qualunque sia la tua condizione sociale, qualunque sia il luogo da cui provieni, il tuo quartiere, la tua religione e il colore della tua pelle, la tua condizione sociale, il tuo lavoro, il tuo conto in banca, la scuola che frequenta tuo figlio, il lavoro che fai. È facile: se mentre tu soffri e muori io giro lo sguardo dall’altra parte, se io soffrirò e rischierò di morire mi ripagherai con la stessa moneta. Salvare per essere salvati. Salvare per salvarsi: nel nostro mare, se smettiamo di salvare, finiremo annegati noi.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/06/01/news/il_cambio_di_rotta_di_un_paese_che_perde_l_onore-227596448

    • Appel au secours d’un capitaine, coincé en mer avec 75 migrants malades

      Le capitaine d’un bateau égyptien ayant recueilli vendredi 75 migrants dans les eaux internationales, a lancé un appel aux autorités tunisiennes pour qu’elles le laissent accoster, alors que les vivres commencent à manquer et que des migrants sont malades.

      Le remorqueur égyptien #Maridive_601, qui dessert des plateformes pétrolières entre la Tunisie et l’Italie, est arrivé vendredi soir au port de Zarzis, dans le sud de la Tunisie, après avoir récupéré dans la matinée les migrants à la dérive.

      « Je demande aux autorités tunisiennes de nous permettre d’urgence d’entrer dans le port de Zarzis », a déclaré à l’AFP le capitaine #Faouz_Samir, ajoutant que « l’état de santé des migrants est mauvais, beaucoup sont atteints de la gale ».

      Un médecin a pu monter à bord, a indiqué la branche locale du Croissant-Rouge. « Quatre personnes sont dans un état qui nécessite une intervention médicale », et la plupart d’entre eux sont atteints de la gale infectieuse", a déclaré à l’AFP Mongi Slim, responsable du Croissant-Rouge dans le sud de la Tunisie.

      Selon l’organisation internationale pour les migrations (OIM), les migrants, 64 Bangladais, 9 Egyptiens, un Marocain et un Soudanais, dont au moins 32 enfants et mineurs non accompagnés, « ont besoin d’urgence d’eau, de nourriture, de vêtements, de couvertures et surtout d’assistance médicale ».

      L’agence de l’ONU a indiqué être prête à aider la Tunisie pour accueillir ces candidats à l’exil, partis de Libye dans l’espoir d’atteindre l’Europe.

      « Nous comprenons les difficultés et l’ampleur des défis que les flux migratoires peuvent poser et nous travaillons à appuyer les capacités de secours et d’assistance », a souligné Lorena Lando, chef de mission de l’OIM en Tunisie.

      « Nous restons toutefois préoccupés par les politiques de plus en plus restrictives adoptées par plusieurs pays du nord de la Méditerranée », ajoute Mme Lando.

      Le gouvernement et les autorités locales tunisiennes, sollicitées par l’AFP, n’ont pas souhaité s’exprimer.

      En août dernier, un autre bateau commercial, le Sarost 5, était resté bloqué plus de deux semaines en mer avec les 40 immigrés clandestins qu’il avait secourus. Soucieuses de ne pas créer un précédent, les autorités tunisiennes avaient souligné qu’elles acceptaient ces migrants exceptionnellement et pour raisons « humanitaires ».

      Le 10 mai, 16 migrants originaires en majorité du Bangladesh avaient été sauvés par des pêcheurs tunisiens, après le naufrage de leur embarcation qui avait fait une soixantaine de morts.

      La majorité des bâtiments de la marine qui ont patrouillé au large de la Libye ces dernières années se sont retirés tandis que les navires humanitaires font face à des blocages judiciaires et administratifs.

      https://www.voaafrique.com/a/appel-au-secours-d-un-capitaine-coinc%C3%A9-en-mer-avec-75-migrants-malades/4943716.html

    • Tugboat carrying 75 migrants stranded off Tunisia for 10 days

      The #Maridive_601, an Egyptian tugboat that rescued 75 migrants in international waters over one week ago, is still stranded off the Tunisian coast as Tunisian authorities refuse to let it dock.

      The Egyptian tugboat Maridive 601 rescued the migrants off the southern Tunisian coast on May 31 after they embarked from Libya.

      Sixty-four of the 75 migrants are Bangladeshi and at least 32 of those on board are minors and unaccompanied children, according to the International Organization for Migration.

      The Maridive 601, which services oil platforms between Tunisia and Italy, picked up the migrants who were drifting in international waters near the Tunisian coast, and headed to the closest port of Zarzis in southern Tunisia.

      “I request that the Tunisian authorities allow us to make an emergency entry to Zarzis port,” appealed Faouz Samir, captain of the Maridive 601 shortly after the rescue.

      Since then, the crew has not received entry permission. An official from the Tunisian interior ministry was quoted as saying Monday that „the migrants want to be taken in by a European country." The official did not want to be quoted by name.

      Cases of infectious scabies

      Earlier last week, a Red Crescent team based in the southern Tunisian city of Zarzis delivered aid and medical care to the migrants, some of whom were ill, according to the Red Crescent.

      They “urgently need water, food, clothes, blankets and above all medical assistance,” the IOM added. According to AFP reports, the IOM added it was ready to help Tunisia provide for the migrants.

      Mongi Slim, a Red Crescent official in southern Tunisia, told InfoMigrant last Thursday that cases of scabies were on the rise and that there were around thirty people affected. The second captain of the Maridive 601 added that the Red Crescent was not allowed to board the ship to provide scabies medication. Instead, the crew had to contact its chartering company, Shell Tunisia, which in turn delivered medication in addition to food, water, mattresses and blankets. “We’re in telephone contact with the Red Crescent and they give us instructions on how to treat the migrants,” the captain informed InfoMigrants.

      Video footage

      Photos published online by the Tunisian Forum for Economic and Social Rights, an NGO, showed migrants lying on the deck of the boat, while sailors attempted to feed them. A video by the same NGO shows migrants shouting: “We don’t need food, we don’t want to stay here, we want to go to Europe.”

      https://www.facebook.com/ftdes/videos/189765251957864

      Tunisia’s central government and local authorities did not wish to comment to media requests.

      “We understand the difficulties and the scale of the challenges that migration flows pose and we are working to support relief and assistance capacities,” said Lorena Lando, the IOM’s head of mission in Tunisia. “But we are worried by the increasingly restrictive policies adopted by several countries,” Lando told AFP.

      Last month, around 60 migrants, most from Bangladesh, drowned off the coast of Tunisia after leaving Libya on a boat bound for Europe.

      https://www.infomigrants.net/en/post/17413/tugboat-carrying-75-migrants-stranded-off-tunisia-for-10-days?ref=tw
      #Tunisie
      ping @_kg_

    • Méditerranée : le navire #Sea_Watch_3 de retour dans la zone de détresse

      Après avoir été bloqué par la justice italienne pendant près d’un mois, le navire humanitaire Sea Watch 3 est de retour dans la zone de détresse (SAR zone) au large de la Libye. Il est actuellement le seul bateau de sauvetage en mer.

      Le navire humanitaire de l’ONG allemande Sea Watch, le Sea Watch 3, est de retour dans la zone de sauvetage au large de la Libye, la SAR zone.

      Le Sea Watch 3 était bloqué depuis le 20 mai par la justice italienne dans le cadre de poursuites pour aide à l’immigration illégale. Il a reçu samedi 8 juin l’autorisation de repartir en mer, a annoncé l’association.

      "Le Sea Watch 3 est libre ! Nous avons reçu une notification formelle sur la libération du navire saisi et son retour aux opérations" en mer, s’est félicitée l’organisation humanitaire sur Twitter.

      Malgré la politique de "fermeture des ports" du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini (extrême droite), le Sea Watch 3 avait pu débarquer les 65 migrants qu’il avait secourus à la mi-mai ; ils ont été autorisés à débarquer sur l’île de Lampedusa.

      Cette opération de secours avait provoqué la fureur de Matteo Salvini, qui a semblé la découvrir en temps réel à la télévision. “Je suis le ministère des règles et des ports fermés. Si un ministre du mouvement 5 étoiles a autorisé le débarquement, il devra répondre de ses actes devant les Italiens”, avait-il notamment lâché.

      Matteo Salvini estime que les migrants qui partent en mer à partir de la Libye doivent être remis aux garde-côtes libyens, conformément à un accord conclu entre l’Union européenne et Tripoli, mais les organisations humanitaires qui portent au secours des migrants refusent de s’y conformer.

      Hormis le Sea Watch 3, à la date du 10 juin, aucun autre navire humanitaire n’est présent au large des côtes libyennes.

      Les navires humanitaires qui sont bloqués dans des ports européens :

      – Depuis un débarquement en juin 2018 à Malte, le Lifeline de l’ONG allemande eponyme est bloqué au port de La Valette, à Malte, où les autorités contestent sa situation administrative.

      – Depuis le mois de janvier 2019, l’Open Arms de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms est bloqué à Barcelone par les autorités espagnoles. Au printemps 2018, ce navire avait été placé un mois sous séquestre en Italie avant d’être autorisé à repartir.

      – Début août 2017, la justice italienne a saisi le Juventa de l’ONG allemande Jugend Rettet, accusée de complicité avec les passeurs libyens mais qui clame depuis son innocence.

      –Le Mare Jonio, un navire battant pavillon italien qui entend avant tout témoigner de la situation en mer, est actuellement bloqué en Sicile par les autorités.

      Les ONG qui résistent :

      –Dans les airs, les petits avions Colibri de l’ONG française Pilotes volontaires et Moonbird de Sea-Watch mènent régulièrement des patrouilles pour tenter de repérer les embarcations en difficulté.

      –L’Astral, le voilier de l’ONG Open Arms, est actuellement à Barcelone.

      Les navires humanitaires qui ont renoncé :

      Des ONG engagées au large des côtes libyennes ont suspendu leurs activités, face à la chute des départs de Libye et face à une intensification des menaces des garde-côtes libyens, qui considèrent les ONG comme complices des passeurs.

      – Suite aux pressions politiques, privé de pavillon, l’Aquarius de l’ONG SOS Méditerranée – qui a secouru près de 20 000 personnes en deux ans et demi - a mis fin à ses missions en décembre 2018. L’ONG espère toutefois trouver un nouveau bateau pour repartir rapidement en mer au printemps 2019.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17410/mediterranee-le-navire-sea-watch-3-de-retour-dans-la-zone-de-detresse

    • Italy to fine NGOs who rescue migrants at sea

      The Italian government has decided to impose stiff fines on rescuers who bring migrants into port without authorization. It also gave the interior ministry, led by Matteo Salvini, power to demand the payment.

      A decree adopted by the Italian government on Tuesday would force non-governmental organizations to pay between €10,000 and €50,000 ($11,327 – $56,638) for transporting rescued migrants to Italian ports.

      Rescuers who repeatedly dock without authorization risk having their vessel permanently impounded. The fines would be payable by the captain, the operator and the owner of the rescue ship.

      The Italian government is composed of the anti-establishment 5-Star Movement and right-wing populist League Party. The League leader Matteo Salvini, who also serves as the interior minister, has been spearheading an effort to clamp down on illegal immigration.

      Delayed decree

      The adoption of the decree has been delayed due to criticism from the United Nations and the office of the Italian president. Following the cabinet session on Tuesday, however, Salvini praised it as a “step forward the security of this country.” The populist leader also said he was “absolutely sure about the fact that it is compliant” with all national and international laws.

      The decree allows police to investigate possible migrant trafficking operations by going undercover. It also makes it easier to eavesdrop electronically on suspected people smugglers. Other sections of the decree impose stricter punishments on rioters and violent football fans.

      Read more: Italian court rules Salvini can be charged with kidnapping

      Additionally, the decree gives Salvini’s ministry the power to order the NGOs to pay the fines, this was previously the area of the transport and infrastructure ministries.

      Salvini has pushed through several anti-migrant decrees since becoming interior minister a year ago, including one in December which ended humanitarian protection for migrants who do not qualify for refugee status. Earlier this week, Salvini blasted three judges who opposed his hardline policies.

      Risking life at sea

      Since 2014, more than 600,000 people have made the dangerous journey across the central Mediterranean to reach Italy, fleeing war and poverty in Africa, Asia, and the Middle East. More than 14,000 have been recorded killed or missing when attempting the trip.

      Without a legal way to reach Europe, they pay people smugglers for passage in unseaworthy boats. The UNHCR and IOM recently said that 1,940 people have reached Italy from north Africa since the beginning of 2019, and almost 350 have died en route — putting the death rate for those crossing at more than 15%. The number of new arrivals has dropped off in recent years, but Rome is still faced with hundreds of thousands of people who migrated illegally. Pending asylum claims as of May 31 this year were 135,337.

      With official search-and-rescue missions canceled, the burden of assisting the shipwrecked migrants falls on rescue NGOs. The Italian coastguard estimates NGOs have brought in some 30,000 people per year since 2014.

      https://www.dw.com/en/italy-to-fine-ngos-who-rescue-migrants-at-sea/a-49143481

    • L’UNHCR chiede all’Italia di riconsiderare un decreto che penalizzerebbe i salvataggi in mare nel Mediterraneo centrale

      L’UNHCR, l’Agenzia delle Nazioni Unite per i Rifugiati, esprime preoccupazione per l’approvazione da parte del governo italiano di un nuovo decreto contenente anche diverse disposizioni che potrebbero penalizzare i salvataggi in mare di rifugiati e migranti nel Mediterraneo centrale, compresa l’introduzione di sanzioni finanziarie per le navi delle Ong ed altre navi private impegnate nel soccorso in mare.

      Salvare vite umane costituisce un imperativo umanitario consolidato ed è anche un obbligo derivante dal diritto internazionale. Nessuna nave o nessun comandante dovrebbe essere esposto a sanzioni per aver soccorso imbarcazioni in difficoltà e laddove esista il rischio imminente di perdita di vite umane.

      “In una fase in cui gli Stati europei si sono per lo più ritirati dalle operazioni di soccorso nel Mediterraneo centrale, le navi delle Ong sono più cruciali che mai,” ha dichiarato Roland Schilling, Rappresentante regionale a.i. per il Sud Europa. “Senza di loro, altre vite saranno inevitabilmente perse”.

      L’UNHCR è inoltre preoccupata per il fatto che il decreto possa avere l’effetto di penalizzare i comandanti che rifiutano di far sbarcare le persone soccorse in Libia.

      Alla luce della situazione di sicurezza estremamente volatile, delle numerose segnalazioni di violazioni di diritti umani e dell’uso generalizzato della detenzione nei confronti delle persone soccorse o intercettate in mare, nessuno dovrebbe essere riportato in Libia.

      L’UNHCR ha ribadito più volte che il rafforzamento delle capacità di ricerca e soccorso, in particolare nel Mediterraneo centrale, deve essere accompagnato da un meccanismo regionale volto ad assicurare procedure di sbarco rapide, coordinate, ordinate e sicure. La responsabilità per i rifugiati e i migranti soccorsi in mare deve essere condivisa tra tutti gli stati che li accolgono, invece di ricadere su uno o due.

      L’UNHCR chiede al governo italiano di rivedere il decreto e al parlamento di modificarlo, mettendo al centro la protezione dei rifugiati ed il salvataggio di vite umane.

      https://www.unhcr.it/news/lunhcr-chiede-allitalia-riconsiderare-un-decreto-penalizzerebbe-salvataggi-mar

    • Migrants bloqués au large de la Tunisie : les Bangladais refusent le rapatriement

      Quinze jours après avoir été secourus, 75 migrants - dont la moitié de mineurs - sont toujours coincés à bord d’un navire commercial égyptien près des côtes tunisiennes. La Tunisie refuse de les laisser débarquer et souhaite les faire « rentrer chez eux ». Seuls les migrants africains ont accepté d’être rapatriés. La majorité des rescapés, des Bangladais, s’opposent à toute expulsion.

      Les 75 naufragés secourus il y a quinze jours par le bateau commercial égyptien Maridive 601 sont toujours bloqués au large de Zarzis, sur la côte tunisienne. Quelque 32 mineurs se trouvent à bord du navire.

      Les autorités tunisiennes refusent de les laisser débarquer depuis le vendredi 31 mai, jour du sauvetage. « Le gouverneur de Médenine insiste pour qu’ils rentrent chez eux », explique Mongi Slim du Croissant rouge tunisien, joint par InfoMigrants vendredi 14 juin.

      Informés de cette décision par le Croissant rouge, seuls les Égyptiens, les Marocains et les Soudanais présents à bord ont accepté un rapatriement dans leurs pays.

      La Tunisie demande l’aide du Bangladesh

      Les 64 autres naufragés, des Bangladais dont de nombreux mineurs, ont refusé cette offre. « Ils demandent de rejoindre l’Italie ou de pouvoir rester en Tunisie avec une permission de travail », raconte Mongi Slim.

      « Les autorités ont sollicité l’aide de l’ambassade du Bangladesh. Elle va intervenir pour résoudre le problème », ajoute-t-il.

      « Rien pour se mettre à l’abri du soleil »

      En attendant, à bord, la situation psychologique des naufragés se dégrade. « Il fait très chaud en cette période de l’année dans le sud de la Tunisie, et sur le bateau les migrants n’ont rien pour se mettre à l’abri du soleil. Ils risquent la déshydratation. Ils sont emprisonnés en mer », déplore Ben Amor Romdhane, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) également contacté par InfoMigrants. Le militant s’inquiète aussi des cas de gale signalés à bord.

      Pour la première fois depuis 15 jours, jeudi, une équipe médicale du Croissant rouge tunisien a pu monter sur le Maridive 601 avec des médicaments et des vivres. Jusqu’ici, le navire était ravitaillé en eau, en nourriture et en médicament anti-gale par la compagnie Shell Tunisie qui affrète le bateau. Le Croissant rouge était néanmoins parvenu à faire acheminer un stock de médicaments. Les premiers soins avaient été prodigués par l’équipage, guidé au téléphone par le Croissant rouge.

      Le médecin du Croissant rouge, qui a pu examiner les 75 migrants jeudi, a déclaré qu’il n’y avait pas de maladie grave ou d’urgences, seulement des cas de diabète, selon Mongi Slim.

      D’après le représentant du navire égyptien, joint par InfoMigrant, la situation reste pourtant « très tendue ». « La seule solution est de laisser ces migrants entrer en Tunisie », estime-t-il.

      Cet incident rappelle celui qu’avait connu le Sarost 5 l’an dernier. Le navire commercial, qui avait secouru 40 migrants en mer Méditerranée, avait dû attendre 17 jours l’autorisation de débarquer à Zarzis. Les autorités avaient finalement cédé titre exceptionnel « pour des raisons humanitaires ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17533/migrants-bloques-au-large-de-la-tunisie-les-bangladais-refusent-le-rap

    • Migrants stranded at sea for three weeks now risk deportation, aid groups warn

      Group of 75 people survive prolonged ordeal but could now be made to leave Tunisia.

      https://i.guim.co.uk/img/media/235b366ca8ef3c06feec045df894e482906510c0/0_0_1280_768/master/1280.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=35a960601e803a971255f0

      A group of migrants who spent nearly three weeks trapped onboard a merchant ship in torrid conditions face possible deportation to their home countries after they were finally allowed to disembark in Tunisia, aid groups have warned.

      The 75 migrants, about half of whom are minors or unaccompanied children, were rescued on 31 May by the Maridive 601 only to spend the next 20 days at sea as European authorities refused to let them land.

      “The migrant boat was ignored by Italian and Maltese authorities, though they were in distress in international waters”, said a spokesperson for Alarm Phone, a hotline service for migrants in distress at sea that was alerted to the ship’s plight by crew members. “This is a violation of international law and maritime conventions”.

      Heat and humidity onboard the Maridive 501, an Egyptian tugboat that services offshore oil platforms, were insufferable, said aid groups. Food and water were scarce, scabies broke out and spread, and several people suffered fractures and other injuries during the rescue operation.

      Witnesses said the psychological strain was immense for migrants and crew members alike.

      The brother of one Bangladeshi man said on 3 June: “Today is Eid [the festival marking the end of Ramadan]. But the day is not for me. My brother is on the ship. I can’t take it any more. How is he? How can I explain my feelings to you? When I get good news, this will be my Eid gift and that day will be my Eid day.”

      Six days later, he said: “How many days will they stay there? Who can take care of him? I am depressed, every day my mother is crying.”

      The ship’s captain, Faouz Samir, asked repeatedly to be allowed to land at the nearest port, in Zarzis, but was initially refused permission. Regional authorities said migrant centres in Medenine were too overcrowded.

      On 6 June, the migrants staged an onboard protest, asking to be sent to Europe. Video of the protest was published by the Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux.

      The closure of Italian and Maltese ports to rescue ships has seemingly had a ripple effect, with Tunisia closing its own harbours to rescued people in order to avoid an overwhelming influx of migrants.

      On Tuesday evening, however, the Tunisian authorities relented. The migrants, who are mainly from Bangladeshi but also include Egyptians, Moroccans and Sudanese, will now be transferred to a detention centre.

      Aid groups, however, who had been demanding an immediate disembarkation in view of the medical emergency onboard, are concerned people may be sent back to Libya or even deported to their home countries after landing in the port of Zarzis. The governor of Medenine had previously said the boat would be allowed to dock only if all the migrants were immediately deported.

      “We are happy for the survivors. They are exhausted, some are traumatised, but we will accompany them so that we can finally find respite and reflect on the different alternatives available to them,” said Wajdi Ben Mhamed, head of the International Organisation for Migration’s Zarzis office.

      The IOM said its protection team would assist the survivors with “their protection needs and provide, for those who have requested it, assistance for voluntary return to their country of origin’’.

      Relatives claim some of the Bangladeshi survivors were told that food, water and medical treatment would be withheld if they did not accept deportation.

      One man who spoke to his brother on 18 June said fears of imminent deportation had been exacerbated by the visit of a Bangladeshi envoy to the boat. The envoy’s visit followed a meeting five days earlier with the Tunisian minister of the interior.

      Another relative said of a Bangladeshi migrant aboard the tugboat: “In Bangladesh there are people who want to kill him. He paid all the money and went to Libya to get away from the problems in Bangladesh. Then he escaped from Libya because of the problems there. He wants to go to Europe.”

      Médecins Sans Frontières warned that Tunisia could not be defined a safe haven for migrants and refugees, given that it had no functioning asylum system in place. “The nearest places of safety for rescues in the central Mediterranean are Italy or Malta,” said a spokesperson.

      A dangerous precedent would be set if an agreement was found to deport those rescued to their countries of origin quickly after disembarkation in Tunisia. Aid groups warn that boats like the Maridive would turn into migrant holding facilities until deportations were arranged. Many more boats could thus turn from places of rescue to prison islands, floating along north African shores.
      More than 70 million people now fleeing conflict and oppression worldwide
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      Giorgia Linardi, of SeaWatch in Italy said: “After this episode we should reflect on whether Tunisia qualifies as a place of safety, as our sources suggested that the migrants could be immediately repatriated or expelled from the country. The situation aboard the Maridive is very much confronted with the situation faced right now by the SeaWatch vessel with 53 migrants on board which is still floating in front of Italian territorial waters. As of now, the attitude of the Italian authorities is no different from the attitude of the Tunisian authorities towards the Maridive despite the two states having a different framework in terms of protection of human rights and in terms of asylum system in place.”

      With sea conditions currently favourable, thousands are preparing to leave Libya, where war and political instability have been aggravated by floods caused by heavy rain.

      Without rescue boats, however, the number of shipwrecks is likely to rise further. Only two of the 10 NGO rescue boats that were active in the Mediterranean are still present.

      According to data from the UN and the IOM, about 3,200 people have reached Italy and Malta from North Africa since the beginning of 2019, and almost 350 have died en route – putting the death rate for those crossing at about 11% along the central Mediterranean route.

      https://www.theguardian.com/global-development/2019/jun/19/migrants-stranded-at-sea-for-three-weeks-now-face-deportation-aid-group

    • Italy’s redefinition of sea rescue as a crime draws on EU policy for inspiration

      https://www.statewatch.org/analyses/no-341-italy-salvini-boats-directive.pdf

      –-> analyse de #Yasha_Maccanico sur la première directive de Salvini contre la #Mare_Jonio et la façon dans laquelle il essaye (avec part de raison) justifier la criminalisation systématique des secours en mer en base aux instructions issues de la Commission dans le contexte de l’Agenda Européenne, plus des problèmes de base dans les représentations contenues dans la directive.

    • Maridive : les 75 migrants bloqués depuis 18 jours au large de Zarzis ont pu débarquer en Tunisie

      Après 18 jours d’hésitation, les autorités tunisiennes ont finalement laissé les 75 migrants du #Maridive débarquer au port de Zarzis, ce mercredi. Ils ont toutefois imposé leurs conditions : les migrants ont tous accepté préalablement de rentrer dans leur pays.

      « C’est enfin fini, c’est un soulagement ». Mongi Slim, membre du Croissant-rouge tunisien, s’est réjoui, mardi 18 juin, du débarquement des 75 migrants bloqués depuis le 31 mai au large de Zarzis. Les autorités tunisiennes refusaient en effet de laisser débarquer en Tunisie ces personnes secourues par un navire commercial égyptien, le Maridive 601, au large de la Libye.

      Après 18 jours de blocage, ils ont enfin pu toucher la terre ferme. « Nous sommes heureux pour les survivants. Ils sont épuisés, certains sont traumatisés mais nous les accompagnerons pour pouvoir enfin trouver du répit », a déclaré Wajdi Ben Mhamed, chef de bureau de l’agence de l’Organisation internationale des migrations (OIM), dans un communiqué.

      Un premier vol vers le Bangladesh jeudi

      Cependant, ce débarquement s’est fait sous conditions après de longues négociations entre les ONG, les organisations internationales et les autorités. Tunis a finalement autorisé leur débarquement à condition que les migrants acceptent tous d‘être renvoyés dans leur pays d’origine. Parmi les 75 migrants secourus, 64 sont de nationalité bangladaise, neuf égyptienne, un est originaire du Maroc et un autre du Soudan.


      https://www.facebook.com/iomtunis/posts/354908018559713

      Samedi 15 juin, des représentants de l’ambassade du Bangladesh sont montés à bord du Maridive et ont convaincu les Bangladais de retourner chez eux. Selon Mongi Slim, du Croissant rouge tunisien, un premier groupe de 20 Bangladais devrait être renvoyé dès jeudi 20 juin.

      Aucune demande d’asile déposée

      Une information que ne confirme par l’OIM, qui est chargée d’organiser les retours volontaires de ces naufragés. « Nous avons effectivement dit aux autorités qu’un vol commercial avec une vingtaine de places partaient de Tunisie demain vers le Bangladesh. Mais nous n’organisons pas de retours forcés », précise à InfoMigrants Lorena Lando, chef de mission de l’OIM en Tunisie. « Mais, nous attendons de faire un point avec les migrants et savoir qui veut profiter d’un retour volontaire », insiste-t-elle.

      Malgré l’accord, l’OIM rappelle que les migrants qui veulent demander l’asile seront redirigés vers le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). Mais pour l’heure, selon l’agence onusienne, aucun des migrants du Maridive ne souhaite déposer une demande d’asile en Tunisie.
      Le 10 mai dernier, 16 migrants, majoritairement du Bangladesh, avaient été sauvés par des pêcheurs tunisiens, après le naufrage de leur embarcation ayant fait une soixantaine de morts. Deux d’entre eux avaient décidé de rentrer dans leur pays.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17614/maridive-les-75-migrants-bloques-depuis-18-jours-au-large-de-zarzis-on

    • Working Paper: Guidelines on temporary arrangements for #disembarkation

      Given the voluntary nature of participation in the mechanism, determination of persons to be relocated will be based on the indications by the Member States of relocation of the profiles that these Member States are willing to accept (variable geometry)."

      “Member States that relocate voluntarily (a lump sum of 6000 EUR per applicant).”

      The Council of the European Union has produced a new “Working Paper” on: Guidelines on temporary arrangements for disembarkation (LIMITE doc no: WK 7219-19):

      “The Guidelines are based on best practices used in previous disembarkation cases, and rely on a coordinating role of the Commission and support by relevant agencies. The framework is of a temporary nature and the participation of the Member States is on a voluntary basis. This document has a non-binding nature.” [emphasis added]

      The circumstances for “triggering” Temporary Arrangements (TA) are:

      “type of arrivals covered

      – a search and rescue operation; and/or

      – other sea arrivals where there is a humanitarian ground at stake.”

      On the face of it the idea would appear to refer to just about every rescue. However the idea relies on the state of first disembarkation - for example, in the Med: Spain, France, Italy and Greece - allowing a safe port of arrival. These states then make a “relocation” request to other Member States. This is entirely based on voluntary participation.

      “Workflow in the Member State of disembarkation

      The following procedural steps should be undertaken in the Member State of disembarkation, where appropriate with the assistance from EU agencies, and where relevant with the involvement of the Member State of relocation, in agreement with the benefitting Member State:

      (...) Initial identification, registration, fingerprinting and swift security screening: Registration and fingerprinting of all arriving migrants as category 2 in Eurodac system; check against national and EU information systems (such as Eurodac, SIS, VIS, Europol and Interpol databases) to ensure that none of the persons arriving to the EU is a threat to public policy, internal security or public health.

      Assessment regarding possible use of alternatives to detention or detention, on a case by case basis, pending further processing (in the context of border procedure, where possible, or otherwise)”

      Member states will be allowed to set conditions on acceptable refugees to relocate:

      “Given the voluntary nature of participation in the mechanism, determination of persons to be relocated will be based on the indications by the Member States of relocation of the profiles that these Member States are willing to accept (variable geometry).”

      The European Border and Coast Guard Agency (EBCGA) will:

      “provide assistance in screening, debriefing, identification and fingerprinting;

      – deploy Return Teams (composed of escort, forced return monitor and/or return specialists);”

      Financial support

      "Under the AMIF Regulation, funds are to be made available for:

      – Member States that relocate voluntarily (a lump sum of 6000 EUR per applicant, applying the amended Article 18 of the AMIF Regulation 516/2014);

      – support to return operations;

      – Member States under pressure, as appropriate, including the possibility of a lump sum per relocation to cover transfer costs.

      – When MS make full use of the lump sums available under the national programmes, additional financial support could be provided.

      http://www.statewatch.org/news/2019/jun/eu-council-disembark.htm

    • La #marine_italienne sur le banc des accusés

      En octobre 2013, un bateau de pêche chargé de réfugiés syriens fait naufrage près de Lampedusa, île italienne proche de la Sicile. Si 212 personnes ont pu être sauvées, 26 corps ont été repêchés et environ 240 sont restées portés disparus dont une soixantaine d’enfants. Ce drame ne restera pas impuni.
      Un procès se tiendra en 2018 avec, sur le banc des accusés pour homicide involontaire et non-assistance à personnes en danger, des officiers de la marine italienne. C’est la première fois qu’un procès de ce type est lancé. Ce jour-là, un médecin syrien qui se trouvait à bord avec ses deux enfants -tous deux morts noyés- a appelé plusieurs fois au secours les garde-côtes italiens. Ceux-ci retransmettaient le relais à leurs confrères maltais et peu après lançaient un message signalant la situation aux navires se trouvant dans la zone. C’était le cas du navire Libra de la marine italienne, à moins d’une heure de navigation mais qui, au lieu de se précipiter, s’est éloigné en laissant intervenir les Maltais, ce qui prenait beaucoup plus de temps. Le bateau des migrants a fini par chavirer à 17h07. Les secours dont, le Libra, sont arrivés vers 18h00. Trop tard.

      https://www.arte.tv/fr/videos/080337-000-A/la-marine-italienne-sur-le-banc-des-accuses

    • Bangladeshi migrants in Tunisia forced to return home, aid groups claim

      Relatives say more than 30 people stuck at sea told to go home or lose food and water.

      More than 30 migrants from Bangladesh who were trapped on a merchant ship off Tunisia for three weeks have been sent back to their home country against their will, according to relatives.

      They were among 75 migrants rescued on 31 May by the Maridive 601, an Egyptian tugboat that services offshore oil platforms, only to spend the next 20 days at sea near the Tunisian coast.

      The International Organization for Migration, an intergovernmental organisation linked to the United Nations, said the Bangladeshis “wished to return home”.

      But relatives and aid groups claimed that when a Bangladeshi envoy visited the boat the migrants were forced to accept their repatriation under the threat of having food, water and medical treatment being taken away.

      One relative told the Guardian: “When all the people were on the boat, they were told by the Bangladeshi embassy that if they didn’t agree to sign, they would not get any food or water any more. The people were afraid to die on the boat. The Bangladeshi embassy forced them to sign.”

      On 18 June, the 75 migrants, who included Egyptian, Moroccan and Sudanese people, were taken off the Maridive 601 and transferred to a Tunisian detention centre.

      The IOM confirmed that a few days later the first 17 individuals were returned to Bangladesh, and on 24 June, another 15 migrants were sent back.

      It said “more migrants will be travelling in the coming days, according to their decision”.

      The Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), an independent organisation that aims to defend economic and social rights, said: “We doubt that the decisions to return were made voluntarily by the migrants.

      “We have tried to visit the migrants in the reception centre in order to inquire about their wellbeing but despite making repeated inquiries and requests, the whereabouts of the detained migrants was not revealed.”

      Another relative said: “I spoke with my brother this morning in the centre. He is scared to be returned to Bangladesh, like all the people there. Nobody wants to return to Bangladesh; everyone who is returned is forced.”

      The IOM’s head of mission in Tunisia, Lorena Lando, rejected the accusations. “None of the migrants has been deported; [they] wished to return,” she said. “IOM does not do deportation, nor force anyone to return.”

      Lando said the IOM “did not have access” to the migrants until 19 June, after the Tunisian authorities allowed their disembarkation.

      She added: “Remaining at sea was not a solution either. It is up to the person to also apply for asylum if they fear persecution … or seek help to return home or take time to decide.”

      A spokesperson for Alarm Phone, a hotline service for migrants in distress at sea that was alerted to the ship’s plight by crew members, said: “The IOM refers to such deportations as voluntary returns but what is voluntary about telling survivors that they can leave their prison merely if they agree to be returned?

      “Do we really believe that these Bangladeshi people risked their lives to move to Libya and then to try to cross the Mediterranean, only to then be ‘voluntarily’ returned to Bangladesh?”

      https://www.theguardian.com/world/2019/jun/25/bangladeshi-migrants-in-tunisia-forced-to-return-home-aid-groups-claim

  • Entre massacre et lutte antiterroriste, l’armée malienne à l’épreuve du feu | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/140419/entre-massacre-et-lutte-antiterroriste-l-armee-malienne-l-epreuve-du-feu?o

    L’agence française de développement a annulé la publication d’un dossier sur le Mali qui devait paraître dans sa revue Afrique contemporaine. En cause, des articles qui ont déplu, mettant à mal la stratégie de la France ou les autorités du Mali. Mediapart publie l’un d’eux, consacré aux accusations visant l’armée malienne.

    #Paypal #Mali #Censure #AgenceFrançaiseDéveloppement

    • La polémique a éclaté fin mars. Elle a pour origine la démission de Marc-Antoine Pérouse de Montclos, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), de ses fonctions de rédacteur en chef d’Afrique contemporaine, une revue trimestrielle éditée par l’Agence française de développement (AFD). En cause : l’AFD a refusé la publication d’un dossier consacré au Mali.

      Pourtant, les articles de ce numéro spécial, « écrits par des chercheurs réputés, qui connaissent le terrain et écrivent depuis longtemps sur le Mali et l’Afrique, avaient été acceptés et approuvés par le comité de rédaction de la revue », indique Bruno Charbonneau, qui a dirigé ce travail (et qui est lui-même professeur d’études internationales au collège militaire royal de Saint-Jean au Québec).

      L’un des textes du dossier, détaille-t-il, analyse les faiblesses de l’approche militaire du contre-terrorisme actuellement privilégiée par les puissances occidentales. Il montre « comment cette approche qui l’emporte sur tout peut être contre-productive et être elle-même génératrice de violences ». Un autre évoque « l’impunité générale et généralisée dont jouissent des représentants de l’État malien dans la mesure où leurs actions illégales, criminelles et autres ne sont pas ou que rarement punis ».
      Il semble que ce sont ces deux articles qui ont posé problème à l’AFD, laquelle édite la revue mais la dirige aussi, puisque le directeur de la rédaction, Thomas Melonio, est un de ses agents. Ce dernier est le directeur exécutif du département innovation, recherche et savoirs de l’AFD, et a été conseiller Afrique du président François Hollande, après avoir été délégué national responsable de l’Afrique au parti socialiste. Il était en poste à l’Élysée lors du lancement de l’opération militaire française Serval au Mali, en 2013.

      Auteur de l’article consacré aux défaillances de l’armée malienne, le journaliste indépendant Rémi Carayol a confié à Mediapart l’intégralité de son texte, que nous publions ici avec son autorisation.

      *

      Sept ans après sa déroute dans le nord du Mali face aux combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), l’armée malienne se reconstruit difficilement. Les résultats des importants moyens mis en œuvre pour lui permettre d’assumer ses missions sont pour l’heure peu probants. Il est vrai qu’elle revient de loin. En 2012, ses défaites successives dans le septentrion avaient révélé d’importantes faiblesses structurelles : manque de moyens matériels, déficit de cohésion au sein des différents corps, mauvaise gestion des ressources humaines, pratiques clientélistes, commandement défaillant, patriotisme à géométrie variable des soldats…

      Très vite après la perte d’une partie du territoire national, les partenaires du Mali ont entrepris d’aider les autorités à reconstruire une armée digne de ce nom. Il s’agissait alors de lui permettre, avec le soutien d’une force onusienne, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), de reconquérir au plus vite les régions tombées sous le joug des groupes armés djihadistes, lesquels avaient profité de l’offensive du MNLA pour prendre le contrôle des principales villes du nord. Cette mission a finalement été accomplie par l’armée française, avec l’appui des armées africaines, après le déclenchement de l’opération Serval en janvier 2013.

      Lancée dans la foulée de l’intervention française, en février 2013, la mission de formation de l’Union européenne au Mali1 avait pour fonction initiale de former quatre Groupements tactiques interarmes (GTIA), soit un total de 2 600 hommes, destinés à se battre dans le nord. Prolongée à trois reprises en 2014, 2016 et 2018, cette mission en a formé bien plus : environ 12 500 soldats maliens ont officiellement suivi des cours et des entraînements dans le centre de Koulikoro, où sont basés les instructeurs européens. Prévue pour durer au minimum jusqu’en mai 2020, cette mission a pour l’heure coûté près de 133 millions d’euros2.

      L’EUTM a pour mandat de fournir des conseils en matière militaire et de contribuer à rétablir les capacités opérationnelles des Forces armées maliennes (Fama). L’instruction des militaires maliens comporte plusieurs volets, dont une formation en matière de droit international humanitaire, de protection des civils et de droits de l’homme. Depuis sa création, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), qui a succédé à la Misma, a elle aussi prodigué des formations en matière de droits humains aux soldats maliens. La France et les États-Unis mènent de leur côté des programmes de formation destinés aux armées de la sous-région, dont celle du Mali.

      Parallèlement à ces initiatives financées par les partenaires du Mali, le gouvernement malien a fait voter une loi d’orientation et de programmation militaire ambitieuse en mars 2015, dont l’objectif était « de se doter à l’horizon 2019 d’une organisation et d’un plan d’équipements, de disposer d’un outil de défense adapté aux besoins de sécurité, et capable en toutes circonstances de défendre l’intégrité du territoire national tout en contribuant à la consolidation de la démocratie ».

      D’un coût total estimé à plus de 1 230 milliards de francs CFA (près de 1,9 milliard d’euros3) sur une période de cinq ans, ce qui représente un effort colossal pour l’État malien, cette loi visait notamment à recruter près de 10 000 hommes, afin de porter les effectifs des forces de sécurité à 20 000 éléments, et à acquérir du matériel de guerre.

      Alors que « l’horizon 2019 » est bientôt atteint, force est de constater que les objectifs recherchés, tant en matière d’efficacité opérationnelle que de respect des droits humains, sont loin d’avoir été accomplis. Plus que la guerre dans le nord, le conflit multiforme qui secoue le centre du Mali illustre cet échec relatif.

      Si les Fama ont participé à la reconquête du nord, elles ne sont intervenues qu’en second rideau, une fois que les djihadistes avaient été chassés du terrain par les troupes françaises et africaines. Les soldats maliens ont très vite été amenés à reprendre leurs positions dans les villes de Tombouctou et de Gao, mais ils n’ont pas été en mesure de s’installer durablement plus au nord, notamment dans la ville de Kidal. Aujourd’hui encore, l’armée malienne est relativement peu présente dans les zones jadis occupées par les djihadistes. La plupart du temps cantonnée dans ses bases, elle ne sort que rarement des centres urbains. Son rôle est en outre dilué du fait de la multiplication des acteurs armés.

      L’armée française poursuit ses manœuvres dans le cadre de l’opération Barkhane (4 500 hommes), qui a succédé à l’opération Serval en 2014, et dont la base principale se situe à Gao4. Elle se concentre sur les dirigeants des groupes terroristes, qu’elle traque dans l’ensemble de la sous-région avec une totale liberté d’action.

      La Minusma, qui dispose de plus de 12 000 soldats, est également présente sur l’ensemble du territoire septentrional (à Tombouctou, Gao, Tessalit, Aguelhok, Kidal, Goundam, Ber, Gossi, Ansongo et Menaka), ainsi que dans le centre (à Douentza, Sévaré et Diabaly). Si les Casques bleus sortent peu de leurs bases, au grand dam des populations, ils constituent une force non négligeable dans ces villes.

      Enfin, les groupes armés signataires de l’accord de paix issu du processus d’Alger, membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui réunit d’anciens rebelles, ou de la Plateforme, dans laquelle se retrouvent des groupes qualifiés (parfois à tort) de loyalistes à l’égard de Bamako, jouent eux aussi un rôle dans la sécurisation du territoire. Le MNLA, le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ou encore le Groupe autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia) assurent le contrôle de certaines zones rurales d’où sont absentes les Fama, en lien parfois avec les forces française et onusienne.

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      1 European Union Training Mission (EUTM)

      2 Le budget de l’EUTM Mali n’a cessé d’augmenter au fil des ans : 12,3 millions d’euros en 2013, 27,7 millions en 2014-2016, 33,4 millions en 2016-2018 et 59,7 millions pour la période 2018-2020. Cette dernière hausse spectaculaire s’explique par une extension du mandat de l’EUTM, qui, désormais, forme également des éléments de la Force conjointe du G5-Sahel. Source : EUTM Mali.

      3 427,59 milliards FCFA pour les investissements ; 442,57 milliards CFA pour le fonctionnement ; et 360,38 milliards CFA pour le personnel.

      4 Le quartier général de l’opération est basé à N’Djamena (Tchad).

      Le centre du Mali, foyer des violences
      Dans le centre du pays, par contre, les Fama sont en première ligne, et ont même longtemps été un peu seules. Cette zone, qui englobe la région de Mopti et une partie de la région de Ségou, est aujourd’hui considérée comme l’épicentre des violences au Mali, et est désormais perçue à New York, au siège des Nations unies, comme l’enjeu principal du moment. 40 à 50 % des violences recensées dans le pays en 2018 l’ont été dans ces deux régions.

      Selon un décompte de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), environ 1 200 personnes y ont été tuées ces deux dernières années, dont au moins 500 entre les mois de janvier et août 20185. Or l’armée malienne n’est pas étrangère à un tel bilan.

      En 2012, le centre du Mali, zone géographique relativement vague, marquait la séparation entre le nord, placé sous le joug des djihadistes, et le sud, administré par l’État. Ses habitants n’ont pas été exposés aux violences au même degré que ceux du nord, mais ils en ont subi les conséquences de manière plus ou moins directe : désertion des représentants de l’État, y compris des militaires dans certaines zones, multiplication des actes de banditisme, détérioration de la situation économique…

      En 2013, dans la foulée des troupes françaises et africaines, les Fama ont réinvesti la zone. Alors que les Français, dont les objectifs se

      IBK et Emmanuel Macron lors de la commération du centenaire de la Première Guerre mondiale à Reims le 6 novembre 2018. © Reuters
      IBK et Emmanuel Macron lors de la commération du centenaire de la Première Guerre mondiale à Reims le 6 novembre 2018. © Reuters
      situaient plus au nord, ne faisaient qu’y passer, et que la Minusma s’y implantait timidement, l’armée malienne, elle, y a repris ses positions. Cette reconquête s’est accompagnée d’exactions contre les populations locales, et plus particulièrement les Peuls, victimes d’amalgames en raison du ralliement de certains d’entre eux aux groupes djihadistes, souvent pour des raisons autres que religieuses6.
      Plusieurs dizaines de personnes ont été exécutées et jetées dans des puits par des soldats maliens à Sévaré7. Des cas de tortures ont également été mentionnés8. De nombreuses personnes ont en outre été portées disparues après avoir été arrêtées par l’armée malienne9.

      Ce retour « musclé » n’a pas permis pour autant de restaurer la sécurité, et encore moins la confiance entre les populations et l’armée. Outre les violences attribuées aux soldats maliens, des tueries (impunies jusqu’à présent) ont aussi été commises par des bandits armés10, et les pillages n’ont pas cessé.

      « Une fois que les Fama sont revenues, les vols de bétail se sont multipliés, précise un élu local de la commune de Nampala. Les gens sont allés voir les militaires pour leur demander de sécuriser les déplacements des troupeaux, mais ils n’ont rien obtenu. Certains se sont alors tournés vers les groupes armés ou ont décidé de s’armer eux-mêmes. »11

      C’est dans ce contexte de méfiance à l’égard des représentants de la force publique et de violences diffuses qu’est apparu début 2015 un nouveau mouvement djihadiste : la katiba Macina, affiliée au groupe dirigé par Iyad Ag-Ghaly, Ansar Eddine. Sa première attaque a eu lieu à Nampala, deux ans presque jour pour jour après la bataille de Konna, qui avait vu l’armée française entrer en action.

      Le 5 janvier 2015, plusieurs dizaines d’hommes armés lancent l’assaut sur le camp de l’armée malienne, puis investissent la ville et y font flotter leur drapeau noir pendant quelques heures, avant de se replier vers leur base. Depuis lors, les membres de cette katiba n’ont cessé d’étendre leur zone d’influence. Ils ont multiplié les attaques contre l’armée malienne et la Minusma, tuant des dizaines de soldats maliens et onusiens. La plupart du temps, ils profitent du passage d’un convoi pour lancer l’assaut12. Ils attaquent également des bases militaires ou des barrages de la gendarmerie à l’entrée des villes, et s’en prennent à des soldats isolés ou en permission.

      Après avoir chassé l’armée malienne des zones les plus difficiles d’accès dès les premiers mois de l’année 2015, les « hommes de la brousse » (c’est ainsi que les habitants de la zone ont pris l’habitude de les dénommer) ont mené une stratégie d’exécutions ciblées et d’enlèvements contre des représentants de l’État, des chefs religieux, des notables locaux et des élus soupçonnés de s’opposer à leur projet ou de collaborer avec l’État.

      Aujourd’hui, ils contrôlent une grande partie des zones rurales du centre du pays, où ils rendent justice, règlent les contentieux, imposent des règles de vie aux populations, gèrent l’accès aux ressources… Des centaines d’écoles publiques (dites « françaises ») ont été fermées, et parfois saccagées, ces dernières années13.

      Plusieurs facteurs peuvent expliquer la facilité avec laquelle les djihadistes se sont implantés dans le centre, et ont parfois gagné les cœurs de ses habitants : un État perçu depuis longtemps comme prédateur, notamment en raison de la corruption de certains de ses agents ; une économie vacillante, qui a subi de plein fouet les sécheresses des années 1970 et que la guerre au nord a encore un peu plus affaiblie ; la récurrence des litiges liés à l’utilisation des ressources naturelles, qui aboutissent parfois à des conflits communautaires ; la prolifération des armes…

      Mais si l’État a perdu le contrôle de pans entiers de cette zone, c’est aussi parce que l’armée malienne s’est jusqu’ici révélée incapable de faire face aux incursions djihadistes, et encore moins de gagner la confiance des populations. À Nampala, une semaine après l’attaque du 5 janvier 2015, un élu rapporte que « les [soldats des] Fama sont revenus. Ils ont dit que les Peuls étaient responsables. Ils ont arrêté des suspects, les ont tabassés. Certains ont été amenés à Bamako, et libérés après avoir dû verser de l’argent. Après ça, la population ne collaborait plus avec eux. » Les djihadistes en ont immédiatement profité : « Ils sont venus dans les villages et ont dit : “On ne vous demande rien, sauf de ne pas nous dénoncer.” Ils ont exécuté plusieurs informateurs de l’armée. »14

      Passée cette première phase de repli début 2015, au cours de laquelle elles se sont réfugiées dans les camps situés dans les grands centres urbains, les Fama ont mené des opérations anti-terroristes d’envergure, mais souvent sans lendemain. « Ils venaient, ils passaient quelques heures dans le village, ils arrêtaient des gens, puis ils repartaient, et nous laissaient à la merci des groupes armés », explique un élu local du cercle de Tenenkou15.

      International Crisis Group notait en 2016 que « ce type d’intervention vise à contenir l’expansion des groupes armés plutôt qu’à agir sur les sources de l’insécurité »16. L’opération Seno, lancée à l’automne 2015 dans le cercle de Bankass, a permis d’arrêter un certain nombre de suspects. Mais elle a également abouti à des arrestations violentes de personnes n’ayant rien à voir avec la katiba Macina, à des détentions arbitraires, parfois très longues, à des actes de torture17 et à des vexations, dont certaines, filmées et postées sur les réseaux sociaux, ont alimenté un sentiment victimaire chez nombre de Peuls.

      Début 2018, sous l’impulsion du nouveau gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maïga, un « Plan de sécurisation intégré des régions du Centre » a été élaboré. Ce plan, toujours en vigueur, prévoit le renforcement du dispositif sécuritaire dans les régions de Mopti et Ségou, et des mesures en matière de gouvernance et de développement économique et social. Des aides d’urgence ont été annoncées par le premier ministre lors de divers déplacements sur le terrain. Des représentants de l’administration, dont des sous-préfets, ont repris possession de leur poste dans quelques villes secondaires.

      Cependant, nombre de services publics sont toujours inaccessibles aux habitants des zones rurales, et l’État reste un mirage pour une grande partie d’entre eux. Au-delà des quelques promesses opportunément annoncées peu de temps avant l’élection présidentielle (à l’issue de laquelle le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, a été réélu), seul le volet militaire a été réellement mis en œuvre.

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      5 « Dans le centre du Mali, les populations prises au piège du terrorisme et du contre-terrorisme », Rapport d’enquête n° 727 de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme et de l’Association malienne des droits de l’homme, novembre 2018.

      6 Sangare Boukary, « Le centre du Mali : épicentre du djihadisme ? », note d’analyse du GRIP, mai 2016.

      7 Communiqué de Human Rights Watch, 31 janvier 2013 : https://www.hrw.org/fr/news/2013/01/31/mali-larmee-malienne-et-des-groupes-islamistes-ont-execute-des-prisonniers.

      8 Communiqué de Human Rights Watch, 26 mars 2013 : https://www.hrw.org/fr/news/2013/03/26/mali-des-soldats-ont-torture-des-detenus-lere.

      9 Entretiens avec l’auteur, Bamako, mars 2018.

      10 Le 18 mars 2013 à Doungoura (cercle de Tenenkou), au moins 20 personnes, essentiellement des Peuls, ont été tuées et jetées dans un puits par des hommes armés apparentés au MNLA. D’autres exactions ont été rapportées les jours suivants dans la même zone. Sources : entretiens avec l’auteur, Bamako, avril 2016.

      11 Entretien avec l’auteur, Bamako, mai 2018.

      12 Le premier semestre de l’année 2017 a été particulièrement sanglant. Le 19 janvier 2017, la pose d’une mine, suivie d’une fusillade, aurait provoqué la mort d’au moins dix soldats maliens dans la zone de Diabaly. Le 5 mars, l’attaque d’une patrouille des Fama à Boulikessi a fait 11 morts et 5 blessés. Le 2 mai, une embuscade entre Nampala et Dogofri a tué neuf soldats et en a blessé cinq autres.

      13 À la fin de l’année scolaire 2018, deux écoles sur trois de l’académie de Mopti étaient fermées. Source : ONU.

      14 Entretien avec l’auteur, Bamako, mai 2018.

      15 Entretien avec l’auteur, Bamako, mars 2018.

      16 « Mali central, la fabrique d’une insurrection ? », International Crisis Group, Rapport Afrique n° 238, juillet 2016.

      17 « Mali : Les abus s’étendent dans le sud du pays », rapport de Human Rights Watch, février 2016.

      Des massacres laissés impunis
      Dès le mois de janvier 2018, les Fama ont repris le contrôle des camps qu’elles avaient abandonnés trois ans plus tôt, et dans lesquels elles n’étaient revenues qu’occasionnellement. Elles ont en outre mené plusieurs opérations de lutte anti-terroriste, parfois sous commandement du G5-Sahel. Mais ce retour en force n’a pas permis de reprendre le contrôle des territoires perdus, qui restent encore aujourd’hui des zones de non-droit.

      Les éléments de la katiba Macina l’ont bien compris : ils évitent soigneusement les patrouilles et se cachent dans leurs repères, souvent situés dans des forêts, jusqu’à ce que les militaires repartent. Le reste du temps, ce sont eux qui dictent leur loi aux habitants. Cette situation empêche ces derniers de collaborer avec les forces de sécurité.

      Un sous-officier de l’armée malienne qui a mené plusieurs opérations en 2018 dans le centre du pays admet qu’il est compliqué de créer un lien avec les populations : « Quand on entre dans un village, on voit bien que les gens ont peur. Ils ne nous regardent même pas. Comme l’État n’est pas là la plupart du temps, ils doivent faire avec les djihadistes. Si on passe dans la journée, ils savent que le soir même les djihadistes viendront dans le village et attraperont ceux qui nous ont parlé . »18

      Outre cette menace décrite comme omniprésente par les habitants, d’autres raisons sont avancées pour expliquer cette défiance. Des Peuls déplorent notamment l’absence de dialogue avec les militaires maliens. D’autres évoquent la réputation qui les précède. Les opérations de l’armée malienne ont en effet été marquées par de nombreux abus en matière de droits humains ces derniers mois : l’enquête de la FIDH et de l’AMDH a démontré que des unités de l’armée avaient exécuté au moins 67 personnes, des Peuls dans leur grande majorité, au cours de six opérations menées entre février et juillet 2018, la plupart dans le cadre de l’opération « Dambe »19.

      D’une tuerie à l’autre, le scénario est sensiblement le même : une colonne de l’armée malienne installe un camp provisoire pendant quelques jours dans une zone considérée comme étant « infestée » de djihadistes ; elle procède à des arrestations sur la base de dénonciations villageoises ou du simple fait de l’appartenance à la communauté peule ; certaines des personnes arrêtées sont passées à tabac avant d’être libérées ou envoyées à Bamako, d’autres sont exécutées et enterrées dans une fosse commune…

      Salif Traoré, ministre malien de la sécurité et de la protection civile, en août 2018. © Reuters
      Salif Traoré, ministre malien de la sécurité et de la protection civile, en août 2018. © Reuters
      Le 21 février 2018 par exemple, dans les environs de Sokolo, les Forces armées maliennes patrouillent dans plusieurs villages et campements peuls. Elles y arrêtent neuf personnes : sept Peuls et deux Bambaras, qui sont relâchés le soir même. Quelques jours après le départ des militaires, des villageois se rendent dans leur campement pour tenter de retrouver les disparus. Sur les lieux, ils trouvent ce qui pourrait être une fosse de 3 mètres sur 2,5 mètres. « Il y avait des petits trous dans la terre, et des traces de sang, comme quand on égorge un mouton », indique un témoin20.
      Selon toute vraisemblance, les sept Peuls ont été exécutés et enterrés par des soldats maliens, sur les lieux mêmes où la colonne avait installé son camp provisoire, dans une forêt. Une enquête a été ouverte et très vite refermée. Elle n’a abouti à aucune arrestation21.

      Les méthodes employées par les soldats maliens semblent relever de la politique de la terre brûlée. « On a parfois l’impression qu’ils arrêtent n’importe qui, du moment qu’il est peul, et qu’ils ont pour consigne d’en tuer un certain nombre pour effrayer les populations », souligne un observateur onusien déployé dans la région22.

      Un officier de l’armée en poste à Bamako, loin du théâtre des opérations, pense pour sa part qu’au contraire, ces pratiques sont liées à l’absence de consignes de la part de la hiérarchie : « On envoie des jeunes éléments sur un terrain très difficile, sans consigne claire sur ce qu’il faut faire. Ils ne connaissent pas le contexte, ni parfois la langue des habitants, ils ont peur, ils sont nerveux, et donc parfois ils tirent dans le tas. »23

      Il paraît cependant difficile d’expliquer certaines opérations autrement que par une volonté manifeste de terroriser les populations. Le 5 avril, les Fama ont arrêté 14 hommes dans le hameau de Nelbal, situé à une quinzaine de kilomètres de Dioura. Selon des témoins, les militaires ont encerclé le campement peul, ils ont rassemblé tous les habitants, hommes, femmes et enfants, ont bandé les yeux à tous les hommes valides et les ont emmenés avec eux24. Le lendemain, l’armée a publié un communiqué indiquant que 14 hommes, présentés comme de présumés terroristes, étaient morts en tentant de s’évader de la prison de Dioura25.

      Deux mois plus tard, le 13 juin, les soldats maliens ont tué 25 hommes qu’ils avaient arrêtés dans les villages de Nantaka et Kobaka, situés tout près de Mopti, et les ont enterrés dans trois fosses communes à quelques kilomètres des deux villages. Dans un communiqué publié le 19 juin, le ministère de la défense a confirmé « l’existence de fosses communes impliquant certains personnels Fama dans des violations graves ayant occasionné mort d’hommes à Nantaka et Kobaka », et annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire26. Celle-ci n’a pour l’heure abouti à aucune arrestation ni à aucune sanction officielle.

      D’autres massacres commis par les Fama paraissent pouvoir répondre d’un esprit de vengeance. Ce qui s’est passé à Boulikessi le 19 mai 2018 en fournit une illustration. En 2015, face à la menace des djihadistes, l’armée avait quitté le camp qui jouxte cette ville. Le 28 décembre 2017, un détachement de l’armée malienne, sous commandement du G5-Sahel, a réinvesti le camp. Quelques jours après son arrivée, un lieutenant a organisé une réunion avec les habitants, au cours de laquelle il aurait annoncé que si les militaires subissaient une attaque, ils s’en prendraient aux habitants. « Pour un mort de notre côté, on en tuera vingt de votre côté », aurait-il dit à plusieurs reprises, selon des notables locaux27.

      Le 19 mai, jour de foire à Boulikessi, les militaires ont mis leur menace à exécution. Ce jour-là, un soldat qui patrouillait près du marché a été tué par un homme venu à moto et reparti aussitôt. Trente minutes plus tard, les militaires sont revenus en nombre. Ils ont tiré de manière indiscriminée sur les gens qui étaient restés sur les lieux, tuant dix hommes, puis ils sont allés chercher deux autres personnes dans la maison d’un commerçant, qu’ils ont exécutées sous les yeux du chef de village28.

      À l’évidence, les formations en matière de droits humains promulguées par l’EUTM et la Minusma n’ont pas eu l’effet escompté. Quant aux efforts consentis par l’État malien pour renforcer l’armée, ils ne lui ont pas permis pour l’heure d’engranger les victoires. Certes, des caches de la katiba Macina ont été découvertes et des combattants ont été arrêtés ou parfois tués. Un important travail a également été mené au niveau du renseignement.

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      Mais la lutte anti-terroriste ne peut se résumer à ce seul tableau de chasse. Jusqu’à présent, les forces de sécurité se sont montrées incapables de protéger les civils, comme en témoigne ce chiffre de l’ONU : lors des seuls mois d’avril, mai et juin 2018, au moins 287 personnes ont été tuées dans le centre du pays29.
      Les Fama n’ont pas été plus efficaces face aux différentes milices qui se sont constituées ces trois dernières années dans cette zone. Afin de remédier à l’absence de l’État, des mouvements armés dits « d’autodéfense » ont été créés de manière plus ou moins spontanée, sur la base de l’appartenance communautaire : dogon, peul, bambara. Mais ils ne protègent que leur propre communauté, et s’en prennent plus souvent aux civils issus de la communauté « concurrente » qu’aux combattants de la katiba Macina.

      Ces milices ont commis de nombreux massacres en 2018, plus particulièrement à l’approche de la saison des pluies30. Elles ont incendié des villages et ont obligé des milliers de personnes à se déplacer. Certaines d’entre elles ont agi au nez et à la barbe des soldats maliens, et parfois avec le soutien de responsables politiques et militaires.

      Il semble notamment que les Dozos (chasseurs traditionnels), qui jouent un rôle majeur dans les milices bambara et dogon, ont été dans un premier temps utilisés par les Fama comme éclaireurs ou informateurs, avant de participer plus activement aux combats. Or cette stratégie a d’ores et déjà montré ses limites : au fil du temps, ces groupes armés ont gagné en autonomie ; ils menacent désormais de s’en prendre à l’armée si elle se met en travers de leur route31 et mènent des expéditions meurtrières d’une ampleur inédite au Mali32.

      =========================

      18 Entretien avec l’auteur, Ségou, mars 2018.

      19 Rapport d’enquête n° 727 de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme et de l’Association malienne des droits de l’homme, novembre 2018.

      20 Entretien avec l’auteur, Bamako, mai 2018.

      21 https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/04/13/au-mali-les-autorites-enquetent-sur-des-soupcons-d-executions-sommaires-par-.

      22 Entretien avec l’auteur, Mopti, mai 2018.

      23 Entretien avec l’auteur, Bamako, mars 2018.

      24 Entretiens avec l’auteur, Bamako et Mopti, mai 2018.

      25 http://www.fama.ml/tentative-devasion-des-suspects-trouvent-la-mort-a-dioura.

      26 https://www.jeuneafrique.com/579883/societe/mali-le-gouvernement-confirme-lexistence-de-fosses-communes-impliquant.

      27 Entretiens avec l’auteur, Bamako, juin 2018.

      28 Entretiens avec l’auteur, Bamako, juin 2018. Voir également le rapport d’enquête de la Minusma : https://minusma.unmissions.org/la-minusma-conclut-son-enqu%C3%AAte-sur-les-incidents-de-boulkes.

      29 Rapport du Secrétaire général des Nations unies, S/2018/866, 25 septembre 2018.

      30 « “Avant, nous étions des frères”. Exactions commises par des groupes d’autodéfense dans le centre du Mali », rapport de Human Rights Watch, décembre 2018.

      31 https://www.voaafrique.com/a/l-arm%C3%A9e-cible-un-groupe-arm%C3%A9-dogon-au-mali/4474766.html.

      32 Le 23 mars 2019, une attaque menée par des Dozos sur le village peul d’Ogossagou, dans le centre du Mali, a fait au moins 160 morts.

  • Soudan : arrestation de professeurs avant un sit-in antigouvernemental
    Voice of America Afrique, le 12 février 2019
    https://www.voaafrique.com/a/soudan-arrestation-de-professeurs-avant-un-sit-in-antigouvernemental/4783962.html

    Selon un bilan officiel, 30 personnes sont mortes depuis le début du mouvement. Human Rights Watch (HRW) a fait état de 51 morts.

    (...)

    « Quatorze professeurs, dont 8 de l’Université de Khartoum et six d’autres universités, étaient sur le point de participer au sit-in lorsque des membres des services de renseignement les ont conduits » vers un lieu inconnu, a affirmé à Mamdouh Mohamed Hassan, porte-parole d’un groupe d’enseignants qui participe régulièrement aux manifestations.

    #Soudan #répression #Université

  • Amnesty exige une « enquête approfondie » sur le massacre d’Alindao
    https://www.voaafrique.com/a/amnesty-exige-une-enqu%C3%AAte-approfondie-sur-le-massacre-d-alindao/4700496.html

    L’ONU doit mener « une enquête approfondie » sur l’attitude de ses troupes en Centrafrique lors d’une attaque menée mi-novembre par un groupe armé contre des civils à Alindao (centre) qui a fait « jusqu’à 100 morts », a affirmé jeudi Amnesty International.

    « Selon plusieurs témoins sur place, les soldats de la paix de l’ONU n’ont pas répondu à une attaque d’un groupe armé, mais se sont au contraire retirés (...) laissant des milliers de civils sans protection » dans le camp de déplacés où ils résidaient, affirme Amnesty dans un communiqué.

    Nous demandons à ce que l’ONU mène une enquête approfondie sur la réaction de ses casques bleus à une récente attaque qui a tué jusqu’à 100 civil·e·s dans un camp de personnes déplacées à #Alidao en République centrafricaine. #CARcrisis https://t.co/vZuCYQyIDn

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=3&v=0jXFgf3_4nM

    LE SCANDALE CONTINUE : EN CENTRAFRIQUE DES CASQUES BLEUS MIS EN CAUSE DANS TROIS NOUVEAUX CAS DE VIOLS
    http://www.alterinfo.net/LE-SCANDALE-CONTINUE-EN-CENTRAFRIQUE-DES-CASQUES-BLEUS-MIS-EN-CAUSE-DANS-

  • La #Mission_Eucap octroie à la police nationale du #Niger 6,5 Milliards FCFA pour le contrôle des frontières

    La #police nigérienne va bénéficier d’une enveloppe de 10 millions d’euros, soit 6,5 milliards FCFA, de la mission #Eucap_Sahel au Niger pour financer le projet de création de #Compagnies_mobiles_de_contrôle_des_frontières (#CMCF) dans toutes les régions du Niger. Ce, dans le but de lutter contre le crime organisé et la migration clandestine.

    Cette enveloppe est offerte précisément par les Pays-Bas à hauteur de 4 millions d’euros (2,6 milliards FCFA), et l’Allemagne 6 millions d’euros (3,9 milliards FCFA).

    « L’#Allemagne contribuera pour 6 millions et les #Pays-Bas pour 4 millions pour aider le gouvernement nigérien dans la lutte contre l’immigration irrégulière, le trafic de drogue et des armes. », a précisé le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas Stef Blok.

    La convention matérialisant cet appui a été signée le 31 octobre, en présence du Chef de la délégation de l’Union européenne Denisa-Elena Ionete, du Chef de la mission Eucap Sahel au Niger Frank Van Der Mueren, et du ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas.

    Pour mémoire, la mission Eucap Sahel avait déjà offert du #matériel d’une valeur de 15 millions FCFA à l’Agence nationale de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants (#ANLTP / #TIM), toujours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, la traite des personnes et la migration clandestine.

    Eucap Sahel Niger est un instrument de développement et de stabilité de l’Union européenne, mise sur pied dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune. Lancée en 2012 au Niger, elle contribue au renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité nigériennes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.

    En 2018, sa mission a été prolongée au Niger pour une période de deux ans.

    https://www.niameyetles2jours.com/la-gestion-publique/securite/0111-3043-la-mission-eucap-octroie-a-la-police-nationale-du-niger

    • L’Allemagne et les Pays-Bas vont financer une police de contrôle au Niger

      L’Allemagne et les Pays-Bas vont débloquer 10 millions d’euros au Niger pour mettre sur pied des forces spéciales chargées de contrôler les frontières du pays africain notamment contre l’immigration illégale, a annoncé jeudi la mission civile européenne Eucap Sahel.

      Le Niger, les Pays-Bas et Eucap Sahel - qui aide depuis 2012 le Niger à lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée - ont signé mercredi à Niamey la convention pour le financement de cette force dénommée Compagnies mobiles de contrôle des frontières (CMCF), selon Eucap Sahel.

      « Les Pays-Bas contribueront pour 4 millions d’euros et l’Allemagne pour 6 millions d’euros. Nous travaillerons avec le gouvernement nigérien dans la lutte contre la migration irrégulière, le trafic de drogue et des armes », a précisé à la télévision Stef Blok, le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas en visite au Niger.

      Les fonds seront confiés à Eucap Sahel et serviront à la formation, l’entrainement et l’équipement de centaines de policiers nigériens qui composeront les compagnie, a-t-il dit.

      Dans une première phase, deux compagnies fortes de 250 policiers nigériens seront positionnés à Maradi et Birn’in Konni, deux régions proches de la frontière avec le Nigeria, un des gros pourvoyeurs de clandestins transitant par le Niger pour l’Europe, a expliqué une source sécuritaire à l’AFP.

      « Grosso modo c’est pour combattre tout ce que nous avons comme défis : la migration illégale, le trafic des être humains, la drogue, le terrorisme », a expliqué Souley Boubacar, le patron de la police nigérienne.

      Selon les statistiques européennes, environ 90% des migrants d’Afrique de l’Ouest traversent le Niger pour gagner la Libye et l’Europe.

      Mi-juillet, lors d’une visite au Niger, le président du Parlement européen Antonio Tajani s’était réjoui de la chute « de plus de 95% » du flux de migrants transitant par le Niger vers la Libye et l’Europe, entre 2016 et 2017.

      https://www.voaafrique.com/a/l-allemagne-et-les-pays-bas-vont-financer-une-police-de-contr%C3%B4le-au-niger/4638602.html

    • Germany, Netherlands back Niger border force to counter migration

      Germany and the Netherlands have pledged to fund special forces in Niger to control its border and prevent illegal migration, the EU’s security mission in the country said Thursday.

      Niger is a transit country for thousands of migrants heading to Libya and Algeria, key hubs for migrants trying to reach Europe.

      Under the new plan, the two European nations will disburse €10 million to finance the new force, according to EUCAP Sahel, which provides support for Niger security forces.

      The funds would be used for training and equipping hundreds of Niger police officers.

      “Roughly speaking, it is to combat all our challenges: illegal migration, human trafficking, drugs, terrorism,” said Souley Boubacar, head of the Niger police.

      In the first phase, two companies of 250 Niger police will be positioned at Maradi and Birnin Konni — two regions on the troubled frontier with Nigeria that have become a key crossing point for migrants heading for Europe — a security source told AFP.

      It came after Germany held talks with Niger earlier this year, which took in discussions on migration issues. Angela Merkel welcomed the President of Niger, Mahamadou Issoufou, to Meseberg Castle in Brandenburg during the talks.

      The EU has been grappling with massive migration from Africa and the Middle East since 2015.

      Niger has become one of the main crossing routes for poor migrants, with 90 percent of West African migrants passing through the country, according to the EU.

      The Saharan route is notorious for its dangers, which include breakdowns, lack of water and callous traffickers who abandon migrants in the desert.

      Niger introduced a law making people-smuggling punishable by a jail term of up to 30 years in 2015.

      In July, European Parliament President Antonio Tajani said the flow of migrants through Niger fell by 95 percent between 2016 and 2017.


      https://www.thelocal.de/20181101/germany-netherlands-back-niger-border-force-to-counter-migration
      #Allemagne #Pays-Bas

    • Appui de plus de 6,5 Milliards de FCFA de La Mission Eucap à la police nationale pour le contrôle des frontières

      Le Ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas Monsieur STEF BLOK a procédé ce mercredi 31 octobre 2018 à la signature d’une convention avec le Chef de la mission Eucap Sahel au Niger Monsieur FRANK Van Der Mueren pour le compte de la police nationale du Niger représentée par son directeur général le Commissaire général de police Souley Boubacar et en présence du Chef de la délégation de l’Union Européenne Mme Denisa-Elena IONETE.
      D’un coût global de 10 millions d’euros dont 4 millions des Pays-Bas et 6 millions de l’Allemagne, ce mémorandum d’entente permettra de financer le projet de création de Compagnies Mobiles de Contrôle des Frontières (CMCF) dans toutes les régions du Niger.
      La création de ces nouvelles compagnies s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et la migration irrégulière.
      Le Chef de la mission EUCAP SAHEL au Niger, Monsieur FRANK VAN DER MUEREN a tenu à souhaiter la bienvenue au Ministre STEF BLOK, à la délégation de la police nationale et aux participants à cette cérémonie.
      Il a, à cette occasion, souligné que ce projet s’inscrit dans le cadre ‘’des actions de l’Union Européenne au Niger’’ et ‘’c’est un geste politique très fort envers le Niger’’.
      Rappelons qu’EUCAP SAHEL est à son quatrième mandat au Niger dont le dernier court de 2018 à 2020. Sa mission principale est la lutte contre l’insécurité et la migration clandestine. EUCAP SAHEL au Niger emploie 115 agents internationaux et 15 nationaux.
      ‘’L’Allemagne contribuera pour 6 millions et les Pays-Bas pour 4 millions pour aider le gouvernement nigérien dans la lutte contre l’immigration irrégulière, le trafic de drogue et des armes’’ a indiqué le ministre STEF BLOK au cours d’un point presse animée juste après la signature de cette convention.
      Le Commissaire général de police Directeur général de la police du Niger Souley Boubacar a exprimé toute sa satisfaction après cette signature avant d’ajouter que ‘’c’est pour combattre tout ce qu’il y a aujourd’hui comme défis de l’heure tels le trafic de drogue, d’armes, l’immigration irrégulière, le banditisme transfrontalier’’.
      Lancée en 2012, EUCAP Sahel Niger est une mission civile de l’Union européenne promouvant une politique de sécurité et de défense commune, rappelons-t-on. Elle apporte ses appuis dans le cadre de renforcement des forces de sécurité nigériennes.

      http://www.anp.ne/?q=article/appui-de-plus-de-6-5-milliards-de-fcfa-de-la-mission-eucap-la-police-nationale-p
      #externalisation #contrôles_frontaliers

  • Immigration : l’UE veut intensifier sa coopération avec l’Egypte et l’Afrique du Nord

    Les dirigeants européens sont convenus d’engager des négociations avec l’Egypte et d’autres pays d’Afrique du Nord pour lutter contre les départs clandestins de migrants vers l’Europe, a annoncé jeudi le chancelier autrichien Sebastian Kurz au second jour d’un sommet de l’UE à Salzbourg.

    « L’Egypte est prête à approfondir son dialogue avec nous », s’est félicité M. Kurz, saluant « une nouvelle étape importante » dans la lutte contre l’immigration en Europe.

    Depuis le pic de la crise migratoire en 2015, l’UE a déjà conclu avec la Turquie et la Libye des accords qui ont contribué à une forte baisse des arrivées sur le continent via la Méditerranée.

    Mais les Européens veulent étendre ces partenariats à tous les pays d’Afrique du Nord à la faveur notamment d’un sommet avec la Ligue arabe (basée au Caire) que le Conseil européen (représentant les Etats membres) espère organiser en février.

    Pays fondateur de la Ligue arabe, l’Egypte joue un rôle modèle dans la lutte contre les embarquements clandestins à destination de l’Europe, a souligné M. Kurz, dont le pays assume jusqu’à la fin de l’année la présidence tournante de l’UE.

    « L’Egypte est le seul pays (d’Afrique du Nord) qui a réussi depuis 2016 à empêcher tout départ de migrants » par voie de mer, a souligné le chancelier autrichien, saluant l’"efficacité" du Caire.

    Le ministère égyptien des Affaires étrangères a confirmé la proposition d’un sommet UE-Ligue arabe en Egypte, en ajoutant toutefois que l’immigration ne saurait figurer seule au menu.

    « Le sommet proposé aborde toutes les questions de coopération arabo-européenne et ne se limite pas au sujet de l’immigration comme cela se dit », a insisté le ministère égyptien.

    Malgré la chute des arrivées en Europe à des niveaux inférieurs à ceux d’avant 2015, la question migratoire reste une des priorités des Vingt-Huit, qui en ont fait l’un des deux principaux sujets à l’ordre du jour du sommet informel de Salzbourg, avec le Brexit.

    « Nous avons une crise politique, pas une crise migratoire. Les chiffres (d’arrivées) sont même inférieurs à ceux qu’ils étaient en 2007. Mais il faut répondre aux préoccupations des citoyens européens, on ne peut pas les ignorer et attendre la prochaine crise », a reconnu le Premier ministre libéral luxembourgeois Xavier Bettel, à quelques mois de l’échéance électorale européenne (mai 2019).

    Pour autant, quand on évoque les sujets migratoires, « on parle de gens », a-t-il relevé, appelant les pays européens à faire preuve de « davantage de solidarité » au sein de l’UE.

    M. Kurz, un tenant d’une ligne dure dans ce dossier, a toutefois souligné que « la question migratoire ne se résoudra pas par la répartition (des migrants au sein des pays de l’UE), mais par la défense des frontières extérieures », telle que la souhaite la Commission européenne avec un renfort des moyens de l’Agence européenne des gardes-frontières et des gardes-côtes (Frontex).

    Répondant aux critiques de Vienne, qui avait accusé jeudi les capitales du sud de l’Europe d’aborder avec réticence le renforcement de la mission Frontex, une source diplomatique espagnole a assuré jeudi que son pays ne voyait « pas d’inconvénient » à une telle mesure. « Mais nous le considérons comme un mécanisme flexible et complémentaire », a ajouté cette source.

    Craignant une atteinte à la souveraineté hongroise, le Premier ministre Viktor Orban a indiqué jeudi avoir proposé à la présidence européenne de garantir « le droit des pays à défendre » eux-mêmes leurs frontières.

    Une source proche de la présidence française a jugé que la question de la souveraineté était un « faux débat », car « personne n’a jamais dit qu’un garde-frontière étranger imposerait sa décision dans le pays où il est posté ».

    https://www.voaafrique.com/a/migrants-l-ue-veut-intensifier-sa-cooperation-avec-l-egypte-et-l-afrique-du-nord-/4579509.html
    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #frontières #Egypte #UE #EU #politique_migratoire

    • Egypt

      Introduction

      Egypt is a destination country along the central Mediterranean refugee route with people arriving from both the Middle East and east Africa. A growing population of concern is stranded in the most overcrowded and poorest neighbourhoods of its largest cities such as Cairo and Alexandria as a result of an upward trend of new arrivals and tightened control measures aimed at curbing irregular outflows towards Europe.

      Of the more than 247 000 refugees registered by the UNHCR, around 133 000 are from Syria with the remainder from East Africa or Iraq.
      What are the needs?

      Egypt continues to see a steady increase of refugees and migrants. Almost 31 000 were registered in 2018, more than 30 percent of them Syrians.

      Newly-arrived refugees and asylum seekers mix with an urban refugee population as well as with stranded migrants, and are heavily reliant on humanitarian assistance. Refugees reside in overcrowded and impoverished urban centres, where local communities already struggle with difficult living conditions, high unemployment rates and poor access to critical services such as healthcare and education. According to the UN, 85 percent of registered Syrian refugees in Egypt are unable to meet their basic needs.

      This coincides with Egypt’s worst economic recession in decades, which has seen dramatic price hikes in food and utilities. In addition, refugees from African countries have no or limited access to formal education and suffer linguistic barriers and discrimination, further contributing to their marginalisation.

      How are we helping?

      European Union assistance targets Syrian refugees and the most vulnerable among other refugees groups and their hosting communities. The EU funds humanitarian projects that focus on three main priorities: protection, healthcare, and education in emergency (EiE).

      Given the upward trend for new arrivals and, amongst them, the sharp increase of unaccompanied and separated children, strengthening core protection activities for the most vulnerable remains the paramount objective.

      While refugees in Egypt are legally entitled to access public health services, several structural causes (e.g. poor quality of services), calling for developmental investments, limit their capacity to benefit from them.

      The EU’s humanitarian aid efforts aim to facilitate access to emergency health services, particularly maternal and reproductive health, for those refugees without financial means to afford health fees, as well as for victims of discrimination and marginalisation. The most vulnerable groups or individuals in the hosting communities may also benefit from these interventions.

      In the area of education, the EU’s humanitarian aid funding intends to provide access to formal schooling and reduce related barriers for the most vulnerable refugee children. Barriers to education may be academic, financial, institutional or social and emotional, as well as any other obstacles children face as refugees. The support for educational activities focuses on primary and secondary school levels.

      The EU also provides multipurpose cash assistance to address the basic expenditures of those most in need among the registered refugees through cash transfers. The value of the transfer is normally based on a minimum expenditure basket (MEB, or what a household needs on a regular or seasonal basis and its average cost over time), while taking into account the contribution made by households, and available resources.

      https://ec.europa.eu/echo/where/middle-east/egypt_en
      #Egypte

      Avec ce commentaire de Marie Martin via la liste Migreurop :

      Pour celles et ceux pour qui ce serait pas clair, l’Union européenne considère désormais l’Egypte comme un pays de « destination » pour les personnes réfugiées, alors que les années précédentes les documents officiels parlaient de pays de « transit et de destination ». L’appel du HCR fait ainsi étrangement écho à une réalité qui ressemblerait presque à une #prophétie_auto-réalisatrice.

      –-> Appel du #HCR :

      Le HCR appelle à un « soutien crucial » en faveur de l’Egypte, débordée par le nombre de réfugiés

      Près de 250 000 réfugiés et demandeurs d’asile sont présents dans le pays, principalement des Syriens, des Soudanais et des Ethiopiens.
      Le nombre de réfugiés arrivant en Egypte est en hausse, a signalé l’ONU, jeudi 28 février, appelant à un « soutien crucial » face aux « ressources insuffisantes » du pays, partenaire clé dans le contrôle des migrations en Méditerranée. « Les conflits en cours au Yémen et en Afrique subsaharienne ont forcé davantage de personnes à fuir en Egypte », a indiqué dans un communiqué le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

      Le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile enregistrés dans le pays au cours des deux dernières années a augmenté de 24 %, selon cette organisation internationale spécialisée. Au total, près de 250 000 réfugiés et demandeurs d’asile sont enregistrés par le HCR en Egypte, principalement des Syriens, des Soudanais et des Ethiopiens, selon des chiffres publiés en février par l’agence de l’ONU.
      « Des conditions humanitaires épouvantables »

      La capacité d’accueil de l’Egypte « est sous forte pression en raison de cette hausse d’arrivées et de ressources insuffisantes », a averti le HCR. « Huit réfugiés sur dix en Egypte vivent dans des conditions humanitaires épouvantables, estime dans ce communiqué le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. Ils ne peuvent même pas satisfaire leurs besoins les plus élémentaires. Mettre du pain sur la table est un défi quotidien. Or nous ne sommes pas en mesure de leur fournir le strict nécessaire ni de maintenir nos principaux programmes de protection des réfugiés dans ce pays. » Le HCR appelle ainsi à un « soutien crucial ».

      Du 24 au 26 février, l’Egypte a accueilli un sommet entre la Ligue arabe et l’Union européenne, dont la lutte contre l’immigration illégale était l’un des thèmes principaux au menu des discussions, sans aboutir à des annonces concrètes. Dans ses relations avec les chancelleries européennes, Le Caire se présente régulièrement comme un champion de la lutte contre l’immigration illégale et un modèle pour l’intégration des réfugiés sur son sol.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/03/01/le-hcr-appelle-a-un-soutien-crucial-en-faveur-de-l-egypte-debordee-par-le-no
      #UNHCR

  • #Niger suppresses dissent as US leads influx of foreign armies

    The western presence in one of the most militarised countries in Africa has sparked frustration and fear in locals.

    The demonstration was planned for 4pm on 15 April, a warm Sunday afternoon in the somnolent Nigerien capital. The protesters had two main complaints: rising taxes and the fact that, in recent years, some of the world’s most powerful armies had descended on their country.

    But before the civil society leaders could even get to the march, they were arrested.

    When a group of heavily armed men on motorbikes killed four American special ops soldiers in remote Niger last October, it was the first many had heard of the war the US was helping fight against a local branch of Isis.

    But their involvement in that fight represents only a fraction of the US presence in the west African country, poor but strategically located in the middle of the Sahel, its borders crisscrossed by extremists and traffickers.

    And the 800 US defence personnel in Niger are not alone. They are one of four western armies that have installed themselves in the vast desert landscape, variously flying armed drones, hunting militants, building vast bases, controlling migration and collecting intelligence from the region.

    This is what the April protest was about.

    Ibrahim Diori was arrested at home, and Maïkou Zodi in his car, both charged with participation in a banned demonstration and destruction of public property, even though they were not present. Today, they are in jail awaiting trial, along with colleagues arrested over previous marches.

    The Nigerien government allows foreign powers free rein to build military bases and send soldiers to defend their interests in the region, while suppressing any dissent, according to those civil society leaders not in jail, and key opposition figures.

    “Today there’s terrible repression of those who are against the government line. They put seven of my colleagues in prison because we said no to foreign bases,” said Mariama Bayard, leader of the opposition. She said that the government was “illegitimate” because the main challenger, Hama Amadou, was in jail at the time of the last election, and that it was being propped up by foreigners in the absence of domestic support.

    “Dictatorship is taking hold of this country. The people don’t want the bases. But the Sahel has become an important geo-strategic space for the great powers,” she said.

    According to Bayard, foreign powers do not have permission to build bases in their country.

    “Our constitution says that before a base can be installed, parliament has to accept it. It’s a deal between the government and these foreign powers. It’s illegal, the bases are illegal.”

    With Boko Haram in the south-east, Isis-linked ISGS on the Malian border, and a chaotic Libya to the north, Niger is surrounded by violent extremists.

    As part of its counter-terrorism mission Operation Barkhane, France has 500 soldiers on its base in Niamey, and more on its bases in Madama and Aguelal. Germany has 50 soldiers in Niamey to support the UN peacekeeping force in Mali, and is expanding accommodation to cater for more on the airbase it shares with France. Canadian soldiers come and go.

    Italy has an advance team of 40 soldiers in the country, preparing for the arrival of up to 430 more troops who will “train, advise and assist” local forces to fight illicit trafficking, mostly of migrants. Many of the 640,000 refugees who have arrived in Italy since 2014 came through Niger.

    But it is the US, with its armed drones targeting militants including al-Qaeda leaders in Libya, that has attracted the most attention.
    Niger is the perfect example of the US state of perma-war
    Trevor Timm
    Trevor Timm
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    The three giant white hangars of Airbase 201, the new US base near the centuries-old city of Agadez, which is costing $100m (£78m) to build, stand on a long stretch of sand that is prone to puddles ; local herders used to take their goats to drink there in rainy season.

    Some of these herders, living a few hundred metres away from the base’s new fences, said they had never met their new neighbours, though they often saw them whizzing past in air-conditioned SUVs, or by night, the shadow of their aircraft crossing the moon.

    “They don’t help us. I’ve always been poor, and I’m still poor,” said Sedefiou Abdou, who had never heard of America until the base came to his neighbourhood. References to Obama, Trump and Coca Cola drew a blank. Then he was played a snippet of a French cover of the wildly popular Latin hit Despacito, and his face finally lit up in recognition. Apart from the airbase, this was the closest America came to penetrating into his corner of the Sahel.

    Abdou had no more need of this knowledge than most Americans do for Niger’s rich and complex culture; the two countries are thousands of miles apart. But his government and theirs were firm friends, as the Nigerien president said in an interview at his palace in Niamey, where former presidents deposed in Niger’s many coups gaze down from their portraits on the building’s high white arches.

    “I don’t like the term ‘foreign forces’ – they’re friendly forces, who will leave as soon as we want them to,” said Mahamadou Issoufou. “They’re here at our request, and once the need for them disappears, they’ll leave.”

    Issoufou recognised that they were also looking after their own interests, however.

    “They’re not just here for us. They do it for themselves. The countries who have sent their armies know that once the Sahel is conquered, the threat will concern them, will concern Europe. It’s a way of preventing that threat from spreading into their territory.”

    Niger is one of the most militarised countries in Africa. The government spends 21% of its small budget on defence, which means there is much less to spend on things like health and education. Hence the need for higher taxes, which the government says do not affect the poor but which have nevertheless sparked fierce opposition.

    Civil society leaders and rights groups say protests against this and any controversial government policies have been “almost systematically denied”, while pro-government marches are allowed. Detained civil society leaders have been spread out in jails across the country, meaning their families struggle to visit and feed them; several were convicted of instigating an unarmed, banned gathering last month, and released having already served their time.

    According to Boulama Hamadou Tcherno, one of the few civil society leaders who was not arrested in the March and April crackdowns, there has been silence from the nations in a position to put pressure on the government.

    “We’re very worried about what will happen in the next few years. Freedom to demonstrate, freedom of religion – even praying to God is forbidden. And all the big democratic powers turn their gaze away.”

    The Guardian put the allegations that America is in effect propping up an illegitimate and repressive government to Thomas Waldhauser, the head of US Africa Command, in an interview at a small American base in Senegal last week.
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    “They [Niger] have been a good partner of ours now for many years,” he said.

    He emphasised that there had been “a lot of aid and security force assistance” in recent years and said that was why the US was there, as well as to help the country maintain its borders.

    Speaking more generally about the US presence in Africa, he said US troops were trying to “prevent something from spreading and happening before it actually does”.

    According to opponents of the foreign bases, however, they do not stop terrorists but attract them.

    “We see no results from their presence on the ground; in fact we have the impression that terrorism has increased since they arrived. Are they really here to help our soldiers?” Tcherno asked.

    Bayard agreed. “They are creating the conditions for the Sahel to blow up,” she said. “They say that the bases are here for our security, but the opposite is true.”


    https://www.theguardian.com/world/2018/aug/14/niger-suppresses-dissent-as-us-leads-influx-of-foreign-armies
    #militarisation #Italie #USA #Etats-Unis #terrorisme #sécurité #Airbase_201

    • Perché in Niger ci sono militari da tutto il mondo

      Il Niger è uno dei paesi più militarizzati dell’Africa. Nell’ottobre del 2017 questo dato è salito all’attenzione di tutti quando quattro soldati delle forze speciali statunitensi e almeno quattro militari nigerini sono rimasti uccisi in un’imboscata. Da allora la presenza militare straniera non ha fatto che intensificarsi. Cosa fanno in Niger tutte queste forze armate? Che interessi hanno? Stanno raggiungendo i loro obiettivi?

      Gli Stati Uniti non sono l’unico paese presente ad avere truppe in Niger: ci sono anche i soldati di Francia, Germania, Canada e Italia.

      Nell’aprile di quest’anno il Niger ha ospitato le esercitazioni militari congiunte Flintlock, che hanno coinvolto 1.900 soldati di una ventina di paesi. L’obiettivo delle esercitazioni, patrocinate dagli Stati Uniti, era rafforzare la collaborazione tra le forze di sicurezza africane per proteggere i civili dalle violenze legate all’estremismo religioso.

      La presenza militare straniera in Niger viene generalmente motivata in tre modi: lottare contro il terrorismo, prevenire le migrazioni degli africani in Europa e proteggere gli investimenti stranieri.

      Il terrorismo nel Sahel
      Nella regione del Sahel, che comprende anche il Niger, sono attivi alcuni gruppi estremisti islamici e per questo l’area è considerata la “nuova frontiera” delle operazioni della lotta globale al terrorismo. Oltre al Niger, gli Stati Uniti hanno una presenza militare in Mauritania, in Senegal, in Mali, in Burkina Faso, in Nigeria e in Ciad. Per quanto ne sappiamo, solo il Sudan e l’Eritrea non ospitano truppe statunitensi. Nel Sahel operano inoltre “attori esterni di secondo piano”, tra cui le forze armate dell’Unione europea, di Israele, della Colombia e del Giappone.

      Il coinvolgimento statunitense nel Sahel risale ai tempi della guerra al terrorismo lanciata da Washington dopo gli attentati dell’11 settembre 2001. Nel 2003 gli Stati Uniti crearono la Pan Sahel initiative, coinvolgendo il Ciad, il Mali, la Mauritania e il Niger nell’addestramento di unità dell’esercito specializzate nel contrastare le minacce terroristiche e la diffusione del radicalismo. Nel 2004 l’iniziativa è stata sostituita dalla Trans-Sahara counterterrorism partnership, un’alleanza più ampia che comprende anche l’Algeria, il Burkina Faso, il Camerun, il Marocco, la Nigeria, il Senegal e la Tunisia.

      Nel 2014 i capi di stato di Burkina Faso, Mali, Mauritania, Niger e Ciad hanno firmato una convenzione per istituire il G5 Sahel, con l’obiettivo di garantire “sviluppo e sicurezza per migliorare la qualità della vita della gente”. Nel 2017 gli stessi capi di stato hanno dato vita alla forza congiunta del G5 Sahel, con il benestare dell’Unione africana e delle Nazioni Unite. Lo scopo di questa forza armata, il cui presidente di turno è il nigerino Mahamadou Issoufou, è più ampio rispetto a quello di altre operazioni in corso nella regione: oltre a migliorare la sicurezza lungo i confini condivisi, i suoi uomini devono anche promuovere la cosiddetta soft security (”sicurezza morbida”, cioè quelle misure – anche di natura preventiva – che servono a riportare la stabilità e un senso di normalità nelle aree colpite da conflitti).

      Gli Stati Uniti hanno fornito supporto militare a ognuno degli stati del G5 Sahel e hanno promesso 60 milioni di dollari di aiuti bilaterali all’iniziativa.

      Il Niger è circondato da paesi che sono focolai di instabilità

      Il Niger si trova nel centro del Sahel. Purtroppo per i suoi abitanti, è circondato da paesi che sono focolai di instabilità. Storicamente il Niger è sempre stato la porta d’accesso al Nordafrica per i migranti originari dell’Africa subsahariana e negli ultimi anni è diventato uno dei più importanti paesi di transito per chi va in cerca di opportunità in Europa. È per questo che paesi come l’Italia hanno inviato le loro truppe in Niger, con l’obiettivo di fermare i migranti.

      Le forze armate straniere in Niger addestrano soldati africani, fanno volare droni, costruiscono basi, compiono incursioni oltre frontiera e raccolgono informazioni. Queste attività sono finalizzate alla lotta al terrorismo e al controllo dei flussi migratori. Tuttavia l’Africa è considerata anche uno dei mercati dalle potenzialità maggiori, cosa che spiega l’espansione dei rapporti economici e commerciali, e questa può essere un’ulteriore motivazione per la presenza militare straniera sempre più diversificata in Niger e, più in generale, nella regione.

      Dal canto suo, il governo di Niamey ha accolto a braccia aperte le truppe straniere. Il presidente Issoufou è felice di sostenere gli interessi di Washington nella regione finché gli Stati Uniti saranno disposti a sostenere il suo governo e ad addestrare le sue forze armate. Con l’aiuto statunitense Issoufou pensa di poter mantenere la promessa fatta in campagna elettorale di “sconfiggere i militanti estremisti islamici”.

      I rapporti amichevoli tra Niger e Stati Uniti assumono un significato particolare anche alla luce delle tensioni tra Washington e il Ciad, vicino del Niger. Alla fine del 2017 il presidente statunitense Donald Trump aveva inserito il Ciad nella
      lista di paesi colpiti dal divieto di viaggiare negli Stati Uniti, una mossa che ha stupito molti esperti di politica estera e ha evidentemente suscitato le ire del governo ciadiano. In seguito il divieto è stato abolito.

      Conseguenze indesiderate
      La presenza di forze militari straniere in Niger ha davvero permesso di contrastare il terrorismo e i flussi migratori? A che prezzo? Ci sono state ricadute impreviste e potenzialmente dannose? Alcuni sostengono che la presenza delle truppe straniere abbia avuto conseguenze negative sulla politica interna del Niger e che abbia favorito l’affermazione di un clima politico sempre più oppressivo.

      Alcuni rappresentanti della società civile e i leader dell’opposizione politica denunciano la costruzione di nuove basi militari straniere, denunciando delle violazioni della costituzione. Secondo loro, la presenza militare straniera e la centralità attribuita al tema della sicurezza sono strumenti che servono a rafforzare un governo che non ha più sostegno interno. Le elezioni nigerine del 2016, in cui Issoufou ha conquistato un secondo mandato, pare siano state “caratterizzate da gravi irregolarità”.

      La corsa alla militarizzazione del Niger desta ancora più preoccupazione in un paese dove le forze armate sono considerate “un’organizzazione profondamente politicizzata” e ostile al controllo delle autorità civili. Un esercito del genere potrebbe rivelarsi utile a un presidente che desideri consolidare il suo potere al di là di quanto concesso dagli strumenti democratici.

      Nel febbraio di quest’anno i nigerini sono scesi in piazza scandendo slogan come: “Eserciti francesi, americani e tedeschi, andate via!”. Issoufou ha risposto bloccando altre manifestazioni simili nel mese di marzo. Ha difeso la misura affermando l’importanza di uno stato “democratico, ma forte”.

      Non è ancora chiaro cosa succederà in futuro, soprattutto se – come rivela un articolo del New York Times – Washington starebbe valutando se ritirare la maggior parte delle truppe. Per chi si oppone alla presenza militare straniera in Niger non sarà mai troppo presto.

      (Traduzione di Giusy Muzzopappa)

      Da sapere

      Nel gennaio del 2018 è stata approvata dal parlamento italiano una missione militare in Niger (Misin), che dovrebbe occuparsi di addestramento e supporto dell’esercito nigerino nel contrasto di traffici illegali. I primi quaranta soldati italiani arrivati a marzo sono però rimasti accampati in una base statunitense a poche centinaia di metri dall’aeroporto di Niamey, senza avere ancora ricevuto il via libera dalle autorità del paese per operare. Il 20 settembre è stato reso noto da alcune agenzie di stampa, non smentite dal ministero, che il contingente è stato sbloccato e che entro novembre partiranno altri trenta militari italiani.
      Nella notte tra il 17 e il 18 settembre in Niger un gruppo armato ha rapito il religioso italiano Pierluigi Maccalli, della Società delle missioni africane (Sma). Il sequestro è stato inizialmente attribuito a miliziani jihadisti provenienti da oltre frontiera, ma potrebbe anche essere opera di gruppi peul radicalizzati, precisa un missionario della Sma.

      https://www.internazionale.it/notizie/craig-bailie/2018/09/20/niger-militari-mondo

    • La mission militaire italienne au Niger débute finalement

      La mission militaire italienne au Niger, visant à aider les autorités locales à contrôler les flux migratoires, va finalement débuter, huit mois après avoir été votée par le Parlement italien, a annoncé jeudi la ministre de la Défense Elisabetta Trenta.

      « Après huit mois d’impasse, nous avons débloqué la mission au Niger pour le contrôle des flux migratoires », a écrit Mme Trenta sur Facebook, sans préciser ce qui avait bloqué, puis débloqué, la situation.

      « L’Italie interviendra en soutien du gouvernement nigérien et assistera les autorités locales à travers des unités chargées de la formation (...) des forces nigériennes pour renforcer le contrôle du territoire », a poursuivi Mme Trenta sans préciser la date du début de cette mission.

      « Concrètement, l’objectif est de lutter, ensemble, contre la traite d’êtres humains et le trafic des migrants qui traversent le pays et se dirigent vers la Libye pour finalement s’embarquer en direction de nos côtes », a-t-elle ajouté.

      L’ancien chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni (centre gauche), avait annoncé l’envoi de cette mission lors du G5 Sahel (Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger, Mauritanie) qui s’était tenu mi-décembre 2017 à la Celle-Saint-Cloud, près de Paris.

      Selon M. Gentiloni, il s’agissait de répondre à une demande des autorités locales, même si ces dernières avaient alors démenti avoir formulé une requête de ce type.

      En janvier, les députés italiens avaient entériné l’envoi de cette mission militaire au Niger, un pays d’origine mais surtout de transit pour les migrants souhaitant se rendre en Europe.

      La ministre de la Défense de l’époque, Roberta Pinotti, avait expliqué que cette mission devait compter dans un premier temps 120 militaires, avant de monter progressivement à 470.


      https://www.voaafrique.com/a/la-mission-militaire-italienne-au-niger-d%C3%A9bute-finalement/4580034.html