À Lyon, la colère gronde chez les coursiers Deliveroo

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  • À Lyon, la colère gronde chez les coursiers Deliveroo
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    Les livreurs de la plateforme ont rencontré hier les responsables du bureau lyonnais, décidés à faire valoir leurs droits face aux abus de la plateforme. L’entreprise a en effet annoncé à ces autoentrepreneurs que leur rémunération allait diminuer.

    payés 7,50 euros de l’heure, avec une prime de 2 euros par course, qui pouvait passer à trois ou quatre si on était assez rapide et s’il n’y avait pas de retour négatif. Et là, on reçoit un mail qui nous informe que la rémunération va passer à 5 euros par course et qu’ils mettront fin à nos contrats si ça ne nous convient pas." Une annonce que ces livreurs n’ont pas appréciée, d’autant plus que la rupture de contrat dans le cadre d’une revendication professionnelle des travailleurs indépendants serait illégale, au regard de l’article L. 7342-5 du Code du travail. Le livreur dénonce par ailleurs "une annonce faite alors que la plupart des travailleurs sont en vacances". Autrement dit, une manière d’éviter la grogne des principaux intéressés. Alors même qu’“on a eu des réunions plusieurs fois, s’étonne-t-il, et [qu’]ils nous ont toujours dit qu’ils ne toucheraient pas à nos rémunérations".

    Le livreur dénonce une baisse des rémunérations alors que leurs conditions de travail se dégradent : “Ils ne nous donnent plus le bonus pluie, à croire qu’il n’a pas plu en 2017." Et c’est sans compter "les audits auxquels ils ont mis fin", un système qui permettait de mettre en place l’augmentation de leur prime à la course, qui pouvait passer de deux à quatre euros. "Ils se sont rendu compte que c’était un trou financier, j’imagine, sauf qu’ils nous ont juste parlé de retards de versement", analyse le coursier. Ce sont "ces mensonges" qui ont nourri le ressentiment des employés. Une colère qui explose aujourd’hui avec l’annonce de ces baisses de rémunération. Sachant que "les distances à parcourir sont de plus en plus grandes", il apparaît dès lors compliqué pour eux "de faire plus de courses que ce n’est déjà le cas". À ces difficultés s’ajoutent "les montées spécifiques de Lyon", pour lesquelles les livreurs lyonnais étaient censés avoir une prime "qu’ils n’ont jamais eue".