Roman Polanski : pourquoi la rétrospective de la Cinémathèque est-elle problématique ? - Dossier Film

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    La présentation de l’œuvre de Polanski, aussi superflue qu’elle soit, n’est pas remise en question par quiconque de sérieux. C’est bien la présence du réalisateur, ce refus obstiné de séparer effectivement homme et œuvre quand bien même on brandi cette idée à la manière d’un bouclier, qui émeut aujourd’hui. Le refus du communiqué de la Cinémathèque d’appréhender cette dimension évidente du débat qui s’enflamme actuellement est pour le moins étonnant.

    Étonnant pour qui prendra la peine de lire le communiqué jusqu’à sa dernière phrase, édifiante. « Nous n’avons donc rien à débattre » affirme la Cinémathèque, qui se paie le luxe de rassembler ses détracteurs sous l’unique bannière des censeurs à la petite semaine. Qu’un lieu consacré à la transmission, à la passation, à la nécessaire et fragile jonction entre art et culture, se conçoive comme n’ayant pas à débattre en dit long sur la sclérose qui préside à ses choix.

    Choix qu’on appréhende un peu mieux en relisant cette sentence, expliquant l’air de rien que, jusqu’à récemment, la seule réaction observée à l’annonce de Roman Polanski fut « un engouement du public perceptible dans les réservations ». La Cinémathèque en est donc là, à deux doigts d’une logique de multiplexe, considérant un frémissement dans la vente de tickets comme le blanc-seing validant ses choix éditoriaux.

    Après tout, pourquoi pas ? De notre côté, on se demande simplement si quand il n’y a rien à débattre, il reste encore une œuvre à regarder.

    Au passage Costa-gavras qui excuse son ami violeur car « elle en paraissait 25 ans » nous apprend que les films de ce violeur de petite filles bénéficie de l’aide du CNC. Est-ce qu’on ne devrait pas exigé du CNC qu’il arrete de promouvoir les mauvais films écrit par des violeurs (car Polanski n’a rien fait de valable cinématogaphiquement depuis belles lurettes) et donner cet argent à des réalisatrices, tel que Amandine Gay et bien d’autres.

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