• On vient de mettre en ligne le mini-site « Hommage à Frédéric Bazille », sur la plateforme « Fabre dans mon canapé », qu’on avait lancée pour le Musée Fabre de #Montpellier :
    https://fabre.montpellier3m.fr/Hommage-a-Frederic-Bazille

    Comme tu dois le savoir désormais, c’est du #SPIP, et l’originalité à nouveau, c’est que la prestation consiste essentiellement dans la mise en ligne de contenu, plutôt que du développement Web traditionnel.

    Mais il y a tout de même quelques petits détails nouveaux qui enrichissent ma plateforme…

    – Un parcours sur une carte interactive avec des informations géolocalisées :
    https://fabre.montpellier3m.fr/Sur-les-pas-de-Frederic-Bazille-a-Montpellier

    Ça c’est un nouveau format pour la plateforme. J’avais déjà intégré la possibilité d’un parcours géolocalisé sur les longforms, où chaque partie peut être placée sur une carte :
    https://fabre.montpellier3m.fr/Moyen-age-et-Renaissance
    Ici c’est exactement la même structure d’information, mais c’est la carte plein écran qui prime pour entrer dans l’information. Un bouton de géolocalisation de l’usager permet en plus de se promener en ville en suivant la carte. (Sur smartphone, ça détecte en plus la direction dans laquelle pointe le téléphone, ce qui facilite le repérage sur la carte.)

    Et au fait : la documentation de cette page est particulièrement riche, si tu t’intéresses à #Montpellier, tu vas apprendre plein de choses…

    – Une autre interface nouvelle sur la plateforme, c’est une image en « méga-zoom », avec des hotspots :
    https://fabre.montpellier3m.fr/L-Atelier-de-la-rue-de-La-Condamine
    Ça devrait te rappeler une interface réalisée (à la main) par @philippe_de_jonckheere il y a quelques années…
    http://www.desordre.net/accessoires/peinture/bazille
    Là, évidemment, c’est du SPIP, les hotspots se placent en drag-and-drop, et les tableaux sont les fiches de la base de données des œuvres du musée.

    – Une petite visite virtuelle des salles dédiées à l’événement dans le musée :
    https://fabre.montpellier3m.fr/Visite-virtuelle
    J’ai progressé dans le traitement des images sorties de mon appareil 360° (un Ricoh Theta Z1, photos prises en HDR de 9 prises de vues), la qualité des images panoramiques est meilleure qu’au début.

    Et à nouveau, pour les « logos » des différentes pièces, j’utilise des « mini-planètes » que je calcule sur le serveur avec Imagemagick, à partir de mes images équirectangulaires.

    – Enfin plusieurs longforms documentaires. L’un d’eux est consacré à la découverte d’un tableau disparu de Bazille, « sous » un tableau inachevé présent dans les collections du musée :
    https://fabre.montpellier3m.fr/A-la-recherche-du-tableau-disparu

    Pour l’occasion, j’ai développé un petit modèle SPIP, qui me permet de configurer un slider « avant-après » intégré dans le texte de la page, pour montrer le tableau qui dévoile l’image radiographiée en dessous. (Il existe un plugin pour SPIP qui fait quelque chose de similaire, mais j’ai des besoins un peu particuliers, notamment j’impose mon propre plugin d’image_responsive, alors j’ai préféré rapidement refaire un petit truc pour mes propres besoins.)

    Voilà, c’est ma #spip_recette et #shameless_autopromo du jour.

    • @arno , je ne sais pas si c’est de votre ressort, je poste tout de même la lettre émouvante de Gaston Bazille à l’ami de son fils . J’ai mis en gras les ajouts ou changements que j’ai faits.
      https://fabre.montpellier3m.fr/Correspondance
      ““““““““““““““"
      Gaston Bazille [à Edmond Maître ?]
      2 février 1871

      Montpellier, 2 février 1871
      Cher monsieur, votre lettre de la fin de décembre m’est parvenue dans les premiers jours de janvier, je vous expédiai de suite une dépêche télégraphique, il est fort probable qu’elle ne vous soit pas parvenue. Je profite de l’armistice pour vous annoncer l’affreux malheur qui nous a frappés ; mon cher Frédéric est mort en héros, tué de deux balle s à l’attaque de Beaune-la-Rolande, le 28 novembre. Malgré l’occupation prussienne et des difficultés de tout genre, j’ai pu après dix jours, retrouver sur le champ de bataille, parfaitement intact, dans la fosse où il avait été inhumé, le corps de mon cher enfant. J’ai suivi à pied pendant cinq jours dans la neige , l’humble charrette, le seul véhicule que j’avais pu me procurer à Beaune qui portait le cercueil de ce brave soldat, le chemin de fer ne marchait qu’à Issoudin . La mort de Frédéric a été pour Montpellier un deuil public ; il était adoré dans son régiment, comme tant d’autres, il aurait pu facilement avoir un grade dans un état-major, ou attendre tranquillement ici le départ des gardes nationaux mobilisés. Il a voulu servir son pays dès le premier danger ; il est allé un mois environ en Afrique du 15 août au 15 septembre, puis un mois à Montpellier où le 3e Zouave était venu se former, une quarantaine de jours près de Besançon, enfin transporté avec tout un corps d’armée à Gien , il a été frappé quelques jours après, à la tête de son régiment, tout près des murs crénelés de Beaune la Rolande. Le 3e Zouave a été cruellement éprouvé dans cette attaque. J’ai vu à Beaune et plus tard à Montpellier bien des soldats de ce régiment ; tous étaient pleins d’admiration pour Frédéric et m’en parlaient avec les yeux pleins de larmes ; il s’était fait adorer par ses frères d’armes. Il était sergent fourrier, menant à l’attaque une partie de sa compagnie et ses derniers mots à ses soldats, l’un d’eux me les a répétés : « si nous pénétrons dans la ville, fesons (sic) nous tuer, il le faut, c’est notre métier ; mais à aucun prix ne tirons sur des maisons où il y aurait des femmes ou des enfants. »
      Grâce au froid très vif qu’il avait fait, et sur les indications des hommes requis pour enterrer les morts après la bataille, j’ai fait ouvrir la fosse où mon noble fils avait été placé avec une une vingtaine d’hommes, certain de le reconnaître. Son beau visage était aussi calme aussi pur qu’au moment où il avait été frappé ; ce fut certes un moment très affreux pour un père que de retrouver et reprendre son fils au milieu de ces cadavres ; mais aussi quelle profonde satisfaction de le revoir encore, et de le presser dans mes bras. J’ai eu comme tout le monde dans la vie des jours heureux et malheureux ; mais je ne changerai pas la plus belle journée pour celle où j’ai pu retrouver et embrasser mon fils mort.
      Vous qui le connaissiez intimement vous comprenez mieux qu’un autre la perte que nous avons faite.
      Frédéric avait tout pour lui : force, jeunesse, intelligence, talent. Il a sacrifié un brillant avenir sans hésiter une minute ; et si vous aviez vu avec quelle simplicité il a agi ! sans se faire valoir, trouvant son dévouement à son pays tout naturel. Ah oui ! c’était un noble cœur et un beau caractère.
      On nous dit pour nous consoler, à sa mère et à moi : la mort de votre fils a été glorieuse. Sans doute, mais ce n’est pas moins la mort, et jusqu’à la fin de notre vie nous plierons sous le poids de cette immense douleur.
      Quand nous serons revenu à un temps plus calme, je vous prierai , cher Monsieur, de vouloir bien nous faire parvenir toutes les toiles, toutes les œuvres que mon fils avait dans son atelier ; vous voudriez bien aussi, je vous prie, prévenir le propriétaire de l’atelier pour qu’à la fin de l’année de bail, il reprenne possession de ce lieu. Frédéric avait sans doute quelque petits comptes chez divers marchands ; vous me rendrez aussi un bien grand service, de me faire savoir ce qui leur est dû, de manière à ce que je puisse les désintéresser mais sans être trompé par eux, il me serait bien difficile de vérifier les comptes.
      Adieu, mon cher Monsieur, je connais toute l’affection que vous portiez à mon cher Frédéric, je comprends combien cette lettre vous rendra malheureux , Veuillez je vous prie, faire savoir la fatale nouvelle aux autres amis de Frédéric. Je vous embrasse de tout mon cœur,
      Gaston Bazille

    • La guerre de ’70 n’a pas eu lieu pendant mon enfance ... ;-)
      https://fabre.montpellier3m.fr/Correspondance

      TÉLÉGRAMME DE GASTON BAZILLE À EDMOND MAÎTRE LUI ANNONÇANT LA MORT DE FRÉDÉRIC
      8 janvier 1971

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bazille#Inhumation

      Pour moi, je suis bien sûr de ne pas être tué : j’ai trop de choses à faire dans la vie », déclare-t-il à son capitaine la veille de sa mort.

      Très beau site, mais quel imbécile.

  • Il y a énormément de choses de, et à propos de, Alexandre Cabanel dans les réserves du musée Fabre de #Montpellier. J’ai trouvé dans la base de données des choses un peu originales :

    Ce dessin de Cabanel sur son lit de mort, par Camille Félix Bellanger, en 1889 :
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/ViewManager?menu=opac_musee_menu_view&record=musee:MUS
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/PhotoManager?recordId=musee%3AMUS_PHOTO%3A487&idocsId=

    Il y a une curieuse Main d’Alexandre Cabanel de 1846 (anonyme) :
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/ViewManager?menu=opac_musee_menu_view&record=musee:MUS
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/PhotoManager?recordId=musee%3AMUS_PHOTO%3A12413&idocsI

    Un dessin représentant Alexandre Cabanel dans son atelier parisien par Édouard Vimont (1882) :
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/ViewManager?menu=opac_musee_menu_view&record=musee:MUS
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/PhotoManager?recordId=musee%3AMUS_PHOTO%3A12070&idocsI
    Dans les tableaux accrochés au mur, tout en haut à droite on reconnaît L’ange déchu (1847), spectaculaire tableau visible à Fabre.

    Et il y a même 12 pinceaux de Cabanel, sa palette, et même toutes ses breloques de la Légion d’honneur. Ça c’est pour les vrais fans.

    [Edit, suite au commentaire ci-dessous : lorsqu’on suit un lien la première fois, on a un message d’erreur indiquant qu’on soit se « reconnecter ». Suivre ce lien, on arrive à un formulaire qui demande un mot de passe. Ça suffit à « se connecter », en fait, et on peut à nouveau suivre les liens ci-dessus, avec l’accès « correct » à la base de données.]

  • Samedi à #Montpellier, magnifique journée, nous sommes donc allés avec les enfants à la petite fête organisée au Parc du domaine de Méric : on a fait au kayak sur le Lez, joué à des jeux géants, bu un verre de rosé, discuté avec des gens rencontrés sur place, retrouvé les copains/copines de l’école…

    L’occasion de découvrir le domaine de Méric, que je connaissais par les tableaux de l’impressionniste local, Bazille (le domaine appartenait à sa famille), mais que je n’avais jamais visité. Hé ben dis donc, c’est très beau, c’est un endroit magnifique pour des promenades. L’été on viendra y chercher de la fraîcheur à l’écart des touristes :
    https://www.montpellier-tourisme.fr/offre/fiche/parc-du-domaine-de-meric/PCULAR034V511HHY

    (À savoir : les gens tentaient de se garer dans les ruelles – rapidement saturées – juste devant le portail de l’entrée du parc : en contrebas il y a un grand parking gratuit très pratique. Sinon, c’est accessible en tram et c’est pas plus mal.)

  • Je développe une application, je fais fortune
    J’investis cette fortune dans un documentaire
    À propos d’un Néerlandais qui hérite

    Le Néerlandais désormais fortuné
    Investit cette richesse dans la construction
    D’une maison cubique dessinée par un architecte russe

    Mes poupées russes à moi
    Sont cubiques
    Comme des cubes de Rubik

    Dans le café récemment repris
    Une étagère pleine de bons livres
    Les livres de vos clients égarés

    Disant cela, je me pose la question
    De savoir ce qui est égaré
    Les livres ou les clients ?

    «  ? Non, on les a trouvés comme ça
    Je les garde pour l’effet décoratif ! »
    Voltaire, Nietzsche, Spinoza

    J’entame L’Antéchrist
    Une demi-douzaine de pages
    Un café philo finalement

    Dans la rue, un homme court après la factrice
    Il est vêtu d’un splendide costume trois-pièces
    Et de pantoufles au motif écossais, pour l’effet décoratif

    Avec l’orthophoniste on explique à Zoé
    Les dernières découvertes orthoptiques
    Concernant la dyslexie : « il faut me crever quel œil ? » Zoé

    Avec Zoé on décide une mauvaise fois pour toutes
    De ne plus jouer au jeu des Twingos
    Du coup on en compte 28 sur notre trajet

    « J’ai l’oeil ! »
    Dit-elle
    En riant

    Riz frit
    Carottes, poivrons et noix de cajou
    Œufs brouillés à la sauce de soja

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/nick_cave.mp3

    Vaisselle
    Nick Cave
    Café

    Je prends mon élan pour
    Centre équestre-pédopsychiatre
    Cercle d’échecs-atelier de céramique

    La fascination dans le regard de cet enfant
    En écoutant un musicien du métropolitain
    Jouer de la scie

    Deux jolies jumelles
    Habillées à l’identique
    Se recoiffent de concert

    Un vendeur de tours Eiffel noir
    Pactise et sympathise
    Avec toute une équipe de touristes asiatiques

    Au Trocadéro, une femme vient de télécharger
    L’application du musée de l’Homme et regarde
    Des photographies de crâne sur son téléphone de poche

    Elle passe de l’une à l’autre images
    De crânes
    En les chassant du pouce sur l’écran

    Après avoir fini de lire
    La Domestication de l’art
    Promenade dans les beaux quartiers

    J’ai beau chercher du regard
    Les forces du désordre cachées
    Pour protéger tant de richesses, rien !

    Qu’Émile et moi
    Pouvons être
    Mal habillés !

    Les regards sur nous
    Tout un poème
    Un poème de la suffisance

    Amis
    Ces quartiers ne sont pas
    Du tout protégés

    Le pédopsychiatre complimente Émile
    Qui a perdu un peu de poids (2 ou 3 kg)
    Pas une remarque pour ma perte de 20 kilos

    Le pédopsychiatre
    Me fait toucher du doigt
    Certaines de mes contradictions

    Mes contradictions
    Et mon découragement
    Encore de l’abnégation me demande-t-il

    C’est comme s’il avait compris, fin psychologue
    Que pour atteindre Émile
    Il fallait désormais atteindre le père de son patient

    Deux hommes âgés
    Se retrouvent au Trocadéro
    Et s’étreignent avec affection

    Le marchant de crêpes a changé
    Ce n’est plus la généreuse dame algérienne
    Qui aimait la maladresse d’Émile

    À la place
    Un jeune qui tente
    De m’arnaquer

    En calcul mental
    Je suis hyper fort
    Et rapide

    Il plaide l’erreur, mais je connais son stratagème
    Que j’expose mathématiquement au grand jour
    Un sur deux à la puissance n moins un

    Et je suis content de ne pas être habituellement
    Prisonnier de mon esprit d’escalier
    « À défaut de changer de crèmerie, je change de crêperie »

    Dans le métropolitain
    Je donne l’euro rescapé de l’arnaque misérable
    À un pauvre homme

    Dans le métropolitain
    Je lis l’annexe de La Domestication de l’art
    C’est implacable, Dominique avait raison

    Anarchiste
    Et
    Propriétaire

    Anarchiste
    Et
    Employé

    Anarchiste
    Et
    Artiste, auteur

    Lourd
    Cumul
    Des entraves !

    Rentré à la maison j’aide Zoé
    Avec son devoir d’histoire
    Les doléances du Tiers-État

    Je cuisine des rates au four
    Ail, huile d’olives et, j’hésite
    Un fond bourgeois de Noilly-Prat

    Le croisement de deux piétons, pourquoi ces deux-là ?
    Me donne l’idée d’augmenter l’effet de tête bêche
    Mon Oiseau bleu à l’italienne, les Anguilles verticales

    Il est l’heure de l’invention de la photo, 18H39
    Après la leçon d’histoire, ça me tombe dessus
    La photo a été inventée 50 ans après le 14 juillet

    Il est l’heure de l’invention de la photo, 18H39
    L’heure de retourner les rates
    Dans le four, parfum du Noilly-Prat bourgeois

    Émile défend vaillamment son roi
    Attend patiemment que je relâche l’initiative
    Et me crucifie en deux coups

    Eric Clapton m’écrit
    Pour me proposer du Viagra©®&™
    Il vieillit. She’s all right, she’s all right… Cealis

    Je me botte le cul
    Pour ressortir, épuisé
    Et aller voir Corps et âme

    Pendant la réclame mon voisin
    De derrière me fait rire, il ponctue
    Les slogans de « C’est pas vrai ! »

     ?
    Il me rappelle mon ami Jim
    À Chicago qui, au milieu de chaque film, sans crier gare
    Au pire moment chuchotait : «  can this really happen ?  »

    Corps et âme
    D’Ildikó Enyedi
    Le personnage principal est autiste

    Le personnage principal est autiste
    Le film n’est pas réducteur
    Le personnage autiste n’est pas caricatural

    Le personnage autiste n’est pas caricatural
    Et sert de révélateur
    Des contradictions des neurotypiques

    Or les autistes ne sont-ils pas une chance
    Pour les neurotypiques
    Un miroir sans aucune déformation ?

    Je sors du film
    Complètement chamboulé
    Mais heureux

    Je m’endors
    En souriant
    C’est pas si souvent

    #mon_oiseau_bleu