À Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs, seul un territoire en lutte peut s’opposer à la normalisation industrielle agricole

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  • À Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs, seul un territoire en lutte peut s’opposer à la normalisation industrielle agricole
    dimanche 4 février 2018 | Des agriculteurs et agricultrices du collectif contre les normes
    http://zad.nadir.org/spip.php?article5107

    (...) Les États alliés de l’industrie achèvent d’éliminer les dernières résistances, parcelles de vies paysannes, pour achever leur travail de concentration productive capitaliste. Ils s’y prennent, depuis 20 ans grâce aux conseils de l’OMC, de manière habile et efficace. Et cela sous couvert de normes sanitaires et environnementales trompeuses, de réglementations soit disant protectrices des populations et de la planète qui sont le miroir aux alouettes d’une prétendu qualité des aliments. Ce qui permet de passer sous silence l’industrialisation forcée à laquelle elles participent activement. Allez voir le merveilleux modèle allemand d’agriculture écologique où plus un animal ne vit dehors, où s’alignent des kilomètres de bâtiments agricoles gérés par des technologies écolo et où travaillent quelques opérateurs. En France, depuis 60 ans, dans les campagnes, l’élimination de 90 % des agriculteurs a été planifiée et cogérée par l’État/l’industrie/les syndicats.

    Ne croyez pas que cette pression administrative et industrielle n’atteint que les systèmes agricoles enchaînés aux banques et aux coopératives. Toutes les fermes la subissent et en meurent ou s’y plient, subvention à la clef ou pas. Des secteurs commerciaux pour petites fermes avec un rapport industriel au vivant se multiplient.

    Jérôme Laronze, éleveur en Saône-et-Loire, qui s’opposait à ces réglementations les dénonçait ainsi : « l’hyper-administration n’apporte rien aux agriculteurs sinon de l’humiliation et des brimades. Cela ne rapporte qu’aux marchands et aux intermédiaires. Mon cas est anecdotique, mais il illustre l’ultra réglementation qui conduit à une destruction des paysans. » ; « Les syndicats soutiennent la paysannerie comme la corde soutient le pendu. » Il est mort le 20 mai 2017 sous les balles des gendarmes.(...)