Le plus gros fonds spéculatif du monde mise 22 milliards contre l’Europe

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  • LE PLUS GROS FONDS SPÉCULATIF DU MONDE MISE 22 MILLIARDS CONTRE L’EUROPE

    Bridgewater, le principal hedge fund de la planète, a misé gros sur un scénario de baisse des actions italiennes, françaises et allemandes. Dont plusieurs poids lourds du CAC40.

    Alors que de nombreux intervenants restent positifs sur les actions de la zone euro, compte tenu notamment de leur forte dynamique bénéficiaire, ce n’est pas le cas de Bridgewater, le plus grand hedge fund (fonds spéculatif) de la planète. En seulement quelques mois, ce fonds gérant plus de 150 milliards de dollars d’actifs aurait constitué des paris spéculatifs à la baisse pour un montant total de 22 milliards de dollars, selon des chiffres analysés par Reuters.

    Les premières positions baissières ont été prises l’automne dernier. Elles portent notamment sur les banques italiennes, actuellement grevées par 200 milliards d’euros de créances douteuses (prêts dont le remboursement est particulièrement incertain), soit 12% de l’encours total de leurs prêts. Bridgewater s’est notamment attaqué à Intesa Sanpaolo, un des plus grands établissements de la péninsule. Le hedge a aussi misé sur la baisse des actions Enel, le leader italien des services aux collectivités, et sur le fleuron pétrolier local Eni.
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/litalie-va-t-elle-sombrer-en-emportant-la-france-et-la-zone-euro-1272560

    Bridgewater a également lourdement parié contre plusieurs poids lourds de la cote à Francfort, à savoir le conglomérat Siemens, le géant de la chimie BASF et l’assureur Allianz, selon des données Bloomberg. Et les valeurs tricolores n’ont pas été oubliées : Bridgewater a massivement misé sur la baisse des actions Total, Sanofi, Vivendi et Airbus.

    Bridgewater est connu pour agir en fonction d’analyses macroéconomiques. Le fonds a notamment relevé que les actuelles pressions inflationnistes étaient de nature à faire remonter les taux d’intérêt à long terme, avec un impact négatif sur les entreprises à la clé. Il estime aussi que les périodes de plein emploi, signe de maturité du cycle économique, constitue un terreau favorable à l’initiation de paris spéculatifs à la baisse sur les actions…

    https://www.capital.fr/entreprises-marches/le-plus-gros-fonds-speculatif-du-monde-mise-22-milliards-contre-leurope-1272