• Moscou promet une riposte « forte » et « douloureuse » aux sanctions américaines

    « Il ne doit pas y avoir de doute : il y aura une riposte forte aux sanctions, pas forcément symétrique, mais bien calculée et douloureuse pour la partie américaine », a assuré ce mercredi le ministère russe des Affaires étrangères, dans un communiqué.

    En Ukraine on n’extrait pas de pétrole mais on y cultive du blé. Nous risquons d’entrer dans une #crise_alimentaire avant que se produisent les chocs du changement climatique.

    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/conflit-en-ukraine-derriere-la-crise-energetique-le-ble-arme-geopolitique-d

    Alors que le bruit des bottes résonne aux portes de l’Europe, en Ukraine, c’est l’extrême dépendance des Européens au gaz russe qui a été au cœur de l’actualité ces dernières semaines. Or, un autre levier d’influence crucial est passé sous les radars, celui du blé. En seulement 20 ans, la Russie est devenue une championne céréalière. De 36 millions de tonnes de blé produites en 2001, elle est passée à 80 millions en 2020. Surtout, ses exportations pèsent 35 millions de tonnes soit 20 à 23 % des exportations mondiales de blé.

    « Le blé est une arme géopolitique. Après l’armement et le gaz, la Russie a cherché à se reclasser sur la scène internationale », explique Sébastien Abis, chercheur à l’Iris et directeur du club Demeter. La Russie n’est pas devenue seule une puissance agricole. C’est toute la région de la mer Noire qui a pris une place d’ampleur sur le marché des grains. Aujourd’hui, Moscou et Kiev représentent un tiers des exportations de blé. « L’Ukraine a toujours été convoitée », note Sébastien Abis.

  • Artificialisation des sols : en France, on bétonne même quand ce n’est pas nécessaire Marina Fabre - 8 Avril 2019 - Novethic
    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/l-artificialisation-des-sols-progresse-plus-vite-que-la-croissance-demograp

    L’artificialisation des terres progresse plus vite que la croissance démographie et économique. Autrement dit, en France, même quand il n’y a pas de besoin spécifique, les sols sont bétonnés. À ce rythme d’ici la fin du siècle, 18 % du territoire sera artificialisé, prévient l’Iddri. Une situation qui pose question quand à la souveraineté alimentaire de la France et sa capacité à résister au changement climatique. 


    L’artificialisation des sols consiste à convertir des terres agricoles, forestières ou naturelles pour l’urbanisation ou le développement d’infrastructures. ©CC0

    C’est un phénomène que les politiques publiques ont dû mal à endiguer malgré les promesses. En 2015, l’artificialisation de sols représentait 9,4 % du territoire métropolitain contre 8,3 % en 2006. "La France a perdu un quart de sa surface agricole sur les 50 dernières années", a ainsi rappelé Emmanuel Macron lors de sa visite au Salon de l’Agriculture. Aujourd’hui, c’est l’équivalent de la superficie d’un département moyen qui est bétonné tous les 7 à 10 ans.

    Or selon une nouvelle étude menée par l’Institut du développement durable et des relations internationales (#Iddri), « un nombre préoccupant de territoires connaissent une forte artificialisation malgré une faible croissance démographique et économique ». Autrement dit l’artificialisation progresse même quand elle n’est pas nécessaire. « En dix ans, la superficie des terres artificialisées a augmenté de 13 % alors que la croissance du produit intérieur brut est de 6 % et celle de la démographie de 5 % », détaille Alice Colsaet, doctorante à l’Iddri et autrice de l’étude.

    L’habitat et les zones d’activité responsables de l’artificialisation
    Plusieurs facteurs sont évoqués, notamment l’évolution de nos modes de vie. Les Français vivent de plus en plus seuls, les familles sont moins nombreuses et ont besoin de plus d’espace. Ils privilégient les maisons individuelles pourtant responsables d’un hectare sur deux artificialisé et achètent de plus en plus de maisons secondaires. Mais les collectivités sont également pointées du doigt.

    « Il y a une tendance à consommer de l’espace pour essayer de créer un dynamisme », décrypte Alice Colsaet, « certaines collectivités vont construire des zones d’activité même s’il n’y a pas de demande et qu’elles sont en concurrence avec la zone d’activité de la collectivité voisine. C’est une offre surabondante qui est déconnectée des besoins et qui créé des zones vides ». Il n’y a pas un responsable, c’est le cumul entre les nouveaux logements, les complexes commerciaux, les réseaux routiers… qui favorise cette artificialisation galopante. 

    Moins de terres agricoles, un enjeu de sécurité alimentaire
    Selon les estimations de l’Iddri, si la France continue à ce rythme, d’ici la fin du siècle, 18 % de son territoire sera artificialisé contre 9,7 % aujourd’hui. Cela paraît peu mais les conséquences pourraient être terribles. « D’abord cela signifierait une perte d’autonomie alimentaire dans l’Hexagone alors qu’il y a une croissance démographique », alerte Emmanuel Hyest, président des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (#Safer), « ensuite les terres agricoles participent à la lutte contre le changement climatique. Elles permettent de capter le carbone mais également l’eau qui recharge les nappes phréatiques ».

    Pour Emmanuel Hyest, pas de doute, il faut considérer les terres agricoles comme des surfaces intouchables, à l’instar des forêts. Emmanuel Macron, lui, vise l’objectif de zéro artificialisation nette. Cette ambition, introduite dans le Plan biodiversité de 2018, « suppose que toute nouvelle construction devrait être compensée par une déconstruction équivalente, par exemple dans des zones d’activités devenues vacantes ou des parkings surdimensionnés », rappelle l’Iddri. Reste à voir, dans le temps, les effets de cette nouvelle réforme. 

     #artificialisation #agriculture #écologie #sols #urbanisme #bétonnage #artificialisation_des_terres #terres_agricoles #bétonnage #changement_climatique

    • déconstruction équivalente ? ? ? ? ?
      Juste avant la construction d’une zone soit disant industrielle, de la chaux vive est mélangée à la terre, par chez moi.

      Question : Que reste il après la déconstruction ?
      La notion de déconstruction équivalente, c’est du pur macron.

  • https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/les-frites-sont-de-plus-en-plus-courtes-a-cause-du-rechauffement-climatique

    Marina Fabre - 2019-03-15

    Les frites sont de plus en plus courtes à cause du réchauffement climatique
    Non ce n’est pas une technique commerciale des géants des fast-food. Selon une étude publiée par 130 ONG, au Royaume-Uni, les frites auraient perdu trois centimètres en 2018 à cause du réchauffement climatique et de la période de sécheresse de cet été. La France, deuxième producteur européen, n’est pas épargnée par le phénomène.

    C’est une information insolite, mais qui n’est pourtant pas si anodine. Selon un rapport publié par The Climate Coalition qui regroupe 130 ONG travaillant sur l’environnement, les frites britanniques ont perdu en moyenne trois centimètres en 2018. En cause : le réchauffement climatique.

    Les pommes de terre sont plus petites et difformes

    Les Britanniques ont enregistré des records de températures durant l’été 2018 avec, à certains endroits, une absence de pluie pendant près de deux mois. Ce manque d’eau a provoqué la quatrième plus mauvaise récolte de pommes de terre depuis les 60 dernières années.

    « Le réchauffement climatique pourrait rendre trois quarts des terres agricoles britanniques impropres à la culture d’ici à 2050 », alertent même les ONG. « Les rendements ont baissé de 20 à 25 % », témoigne au Guardian Richard Thompson un producteur de pommes de terre dans le Staffordshire, « Nous avons également eu des problèmes de qualité avec beaucoup de pommes de terre difformes et petites. Je vais réduire ma superficie l’année prochaine parce que je ne peux pas me permettre de prendre le risque ».

    En France, les cornets de frites perdent 30 grammes

    Et les Britanniques ne sont pas les seuls concernés. En France et en Belgique, respectivement les deuxième et quatrième pays producteurs d’Europe, les chaînes de fast-food et les industriels de la pomme de terre ont prévenu les consommateurs dès cet été. « Avec des pommes de terre de plus petit calibre, les frites seront légèrement plus courtes », admet dans le Parisien Nicolas Schmitt, responsable marketing retail France de McCain. McDonald’s pourrait même alléger son cornet de frites, le faisant passer de 150 grammes à 120 grammes.

    Et les récoltes ne risquent pas de s’améliorer en 2019. Selon plusieurs scientifiques, l’année en cours pourrait devenir la plus chaude depuis que les températures sont enregistrées. En cause, un problème phénomène El Nino associé au réchauffement climatique. Un record qui pourrait multiplier et intensifier les évènements extrêmes comme les sécheresses et canicules. Dans l’Hexagone, 2018 a déjà été classée par Météo France comme année la plus chaude depuis le début des mesures en 1900.

    Marina Fabre
    2019-03-15

  • LES AGRICULTEURS BIO PEUVENT ENFIN VENDRE LEURS SEMENCES PAYSANNES (ET ÇA NE VA PAS PLAIRE À MONSANTO).
    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/les-agriculteurs-bios-peuvent-enfin-vendre-leurs-semences-paysannes-et-ca-n

    75 % des aliments de la planète proviennent de seulement 12 espèces végétales et cinq animales.

    Concrètement, les eurodéputés viennent d’autoriser les agriculteurs bio à vendre les semences paysannes, c’est-à-dire celles qui ne sont pas enregistrées dans le cahier officiel des espèces. Jusqu’ici, pour être commercialisées, toutes les semences devaient y être inscrites. Pour ajouter une variété de céréales par exemple, il faut compter entre 6 000 et 15 000 euros, un coût trop élevé pour un agriculteur.

    Par ailleurs, des critères de sélection excluaient d’office les semences paysannes. « Le cahier officiel des espèces demande des critères d’homogénéité et de productivité. Or, les semences que les paysans utilisent depuis des milliers d’années ne sont pas toutes les mêmes. C’est justement leur atout, elles sont capables de s’adapter aux changements climatiques », explique le président du Réseau semences paysannes, Patrick de Kochko.

    Ainsi, de 1930 à 1965, on est passé de 400 variétés de blés à 65. Pire, aujourd’hui, selon la FAO, 75 % des aliments de la planète proviennent d’à peine 12 espèces végétales et cinq animales.

    Monopole des gros groupes

    « Aujourd’hui, trois grands groupes possèdent plus de 53 % du marché mondial de la semence : c’est totalement inacceptable », a réagi l’eurodéputé socialiste Éric Andrieu. « Jusqu’à présent, le monde du vivant était cadenassé par la réglementation actuelle au profit de quelques grandes multinationales. Il est urgent de rééquilibrer la chaîne alimentaire et d’arrêter de dérouler le tapis rouge devant les oligopoles de l’agrochimie », ajoute-t-il.

    Monsanto, DuPontDow et Syngenta sont les principaux détenteurs de semences. Après sa fusion avec Bayer, près d’une semence sur trois issues du cahier officiel sera signé Monsanto.