Souveraine dette | à propos de l’accord sur la Grèce du 21 juin 2018 – ou la vie sauvage
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« Quatre mots, quatre mensonges » notait, à propos de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, le philosophe Cornélius Castoriadis, co-fondateur du groupe « Socialisme ou Barbarie », dans la ligne de la critique du stalinisme initiée par Boris Souvarine. On pourrait en dire autant des termes qui balisent la communication de crise des institutions européennes. Produits par les équipes de travail de l’Eurogroupe ou de la Commission, ces éléments de langage sont repris tels quels par les éditorialistes des plus grands médias français [1] et appuient une forme de propagande par le mot. La casse du droit du travail [2], les entraves à l’activité syndicale, la baisse drastique des salaires et retraites sont communément qualifiées de « réformes » (« continuer à réformer », selon un article du « Monde » en date du 18 juin dernier, consisterait notamment à « réduire de nouveau les retraites d’environ 15% »).