Plus un pays est développé, moins les femmes font d’études scientifiques

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    Selon une étude, les pays où les inégalités sont les plus marquées entre les femmes et les hommes sont aussi ceux où les étudiantes sont le plus nombreuses à être diplômées dans les domaines des sciences.

    Aux États-Unis, 8 % seulement des diplômés de sciences informatiques sont des femmes. À l’inverse en Algérie, un pays où 15 % des femmes travaillent, elles représentent 41 % des diplômés dans le domaine des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM). Ces données sont devenues une véritable tendance de fond : d’après la revue Psychological science, dans un article relayé par Slate, les pays les plus mal classés en termes d’égalité hommes-femmes sont ceux où ces dernières sont le plus nombreuses à s’engager dans des études scientifiques.

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    Les auteurs de l’étude, Gijsbert Stoet et David Geary, ont choisi les données fournies par le Forum économique mondial pour classer les pays en fonction des inégalités liées au sexe. Parmi les plus inégalitaires, l’Algérie, la Tunisie, les Emirats Arabes Unis ou le Vietnam ont tous des taux de féminisation en filière scientifique supérieurs à 35 %. À l’inverse, en Suède, en Belgique ou aux Pays-Bas, le même taux ne dépasse pas les 25 %.

    Gijsbert Stoet et David Geary, chercheurs en psychologie à l’université Beckett de Leeds (Royaume-Uni) et à l’université du Missouri (États-Unis), évoquent le « paradoxe de l’égalité du genre » en expliquant que les femmes des pays plus inégalitaires tentent davantage d’études scientifiques pour s’assurer une carrière stable et lucrative. Contrairement aux autres pays, « des État-providences avec un bon niveau de sécurité sociale » où les études ne sont pas choses uniquement par le biais de la stabilité financière.