Julian Assange et l’imbroglio diplomatique, Presse étrangère

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  • Une solution raisonnable, simple et logique qui devrait satisfaire la justice… Alors pourquoi la GB et la Suède ne l’acceptent-elles pas ? Poser la question c’est y répondre : il est parfaitement clair que l’extradition d’Assange vers la Suède a d’autres buts que celui de l’entendre sur une affaire de pseudo-viol complètement bancale pour laquelle Assange n’est par ailleurs aujourd’hui même pas inculpé ).

    Julian Assange et l’imbroglio diplomatique

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    Par Les Echos | 23/08 | 07:00

    "Discuter mais pas sous la menace, c’est le message du président équatorien, Rafael Correa, qui a demandé au Royaume-Uni de renoncer à une arrestation de Julian Assange, réfugié à l’intérieur de l’ambassade d’Equateur à Londres. « Quelqu’un peut-il sérieusement croire que le gouvernement britannique aurait menacé de rompre le statut diplomatique de l’ambassade s’il ne s’agissait que de l’histoire d’un homme qui doit être interrogé sur des accusations de viol ? », ironise « The Guardian ». Si, lundi, le département d’Etat américain démentait toute « chasse aux sorcières » menée par Washington, le quotidien rappelle que l’affaire du « cablegate » est pourtant à l’origine du casse-tête juridique international dont le cyber-activiste est le protagoniste. « L’idée qu’une menace d’extradition vers les Etats-Unis ne soit qu’un fantasme paranoïaque de WikiLeaks est absurde », estime le journal. En 2010, le « New York Times » rapportait que le département de la Justice des Etats-Unis oeuvrait pour aboutir à l’inculpation de Julian Assange pour « conspiration ». « Un grand jury en Virginie mène une enquête pour espionnage », rapporte aujourd’hui « The Guardian ». Un imbroglio diplomatique qui pose une question : « Comment rendre justice aux femmes qui l’accusent d’agressions sexuelles et de viol tout en protégeant Assange d’une extradition punitive qui le conduirait potentiellement dans une cellule américaine pour des dizaines d’années ? » En accordant l’asile au fondateur de WikiLeaks, le président Correa déplorait que la Suède n’ait fourni aucune garantie contre une extradition vers les Etats-Unis.

    « La solution est évidente. C’est celle que l’Equateur propose et auquel Londres et Stockholm résistent », écrit le journal, qui estime que, si le Royaume-Uni et la Suède s’engagent à bloquer les procédures d’extradition du hacker australien pour toutes infractions relatives à WikiLeaks, alors justice pourra être rendue. « Julian Assange ne devrait pourtant pas s’attendre à quitter l’ambassade de sitôt », conclut le journal, rappelant la loyauté des deux pays envers la puissance américaine.❞"