novembre 2017 – Salimsellami’s Blog

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    La morale
    novembre 29, 2017 par salim sellami, publié dans uncategorized
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    Bonjour.

    Nous sommes, dans notre pays, l’Algérie, en pleine crise morale

    Nous sommes immergés dans une crise éthique. 

    La pire situation que peut vivre une communauté, une société.

    La morale est le principal pilier sur lequel viennent s’ériger – ou à partir desquels vont se constituer – les interdits fondamentaux indispensables à tout groupe social pour vivre dans l’harmonie et la paix.

    La morale 

    C’est cette sentinelle qui veille en permanence et qui vient rappeler à chacun d’entre nous ce qu’il n’est pas possible de faire.

    Un peu comme le « surmoi » – cette instance psychique que Freud a énoncé dans la théorie psychanalytique – qui interdit à l’individu toute transgression des lois sur lesquelles le consensus social est établi.

    Quand une société est en pleine crise morale, il n’y a plus de digues pour la protéger, pour maintenir l’ordre social. 

    La digue

    La culpabilité. 

    C’est avoir le sentiment d’être coupable d’avoir commis quelque chose qui est interdit, qui ne se fait pas.

    C’est d’avoir fait la faute.

    Quand ce sentiment de culpabilité ne se dresse pas dans un coin de la tête de l’individu, quand ce dernier ne peut pas, ne veut pas, prendre conscience de la faute commise, alors la société est en danger.

    Quand nous en sommes là, alors les esprits sont corrompus et chacun des individus qui composent la communauté agit pour son propre compte. 

    Le destin de la communauté est compromis.

    Apparaissent des comportements de prédation avec la violence qui leur est consubstantielle.

    Les conduites anti-sociales, de délinquance, se multiplient

    La violence s’empare de la cité.

    Chacun pour soi, plus personne ne pense au devenir de la communauté, plus personne ne soucie du destin commun.

    La société est délabrée, défaite.

    N’est-ce pas ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays ?

    La course effrénée aux privilèges quoique cela en coûte à la communauté.

    Tous les moyens sont permis, la violence sous toutes ses formes notamment.

    Mais le pire est quand ce phénomène gangrène des institutions comme l’université. 

    Cette histoire de plagiat et du vol du travail intellectuel d’autrui est la pire des prédations qui puisse se produire.

    La tête pensante de la société, celle qui « donne le tempo » de l’exemplarité, le modèle à suivre, est avariée, contaminée par la pourriture. 

    Le témoin de la mortification de la société.

    Mais si l’institution universitaire est corrompue, c’est parce que les institutions républicaines le sont aussi.

    Il n’y a plus d’Etat, il n’y a plus d’ordre institutionnel. 

    C’est pourquoi la promulgation – i y a quelques mois – de cet arrêté du ministère de l’enseignement supérieur pour lutter contre le plagiat est un acte dérisoire

    Une gesticulation pathétique qui – en d’autres circonstances – aurait prêté à rire.

    La solution ?

    Il faut tourner la page de la République née de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie et fonder une deuxième République avec un nouveau personnel politique et de nouvelles règles de gouvernance.

    Bannir la corruption érigée en mode de gestion des affaires publiques depuis la libération de l’Algérie du joug colonial français.

    Une promesse du congrès de la Soummam du 20 août 1956.

    Ce destin appartient à la jeunesse de ce pays.

    L’histoire les convoque avec insistance à ce rendez vous. 

    Ils doivent faire preuve d’audace et sonner le glas de ce système politique qui a mené la patrie à l’impasse.

    Ils doivent agir et s’impliquer dans l’action politique de façon pacifique mais déterminée. 

    Il y va de leur avenir.

    Bonne journée.

    NB : j’ai publié ce texte il y a plusieurs mois, j’avais envie ce matin de le proposer à nouveau. 

    2019 approche.                                                          Publication de Mahmoud Boudarene–Facebook