Des images pas vraiment innocentes des musulmans arabes…

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  • Des images pas vraiment innocentes des musulmans arabes… | Culture et politique arabes
    http://cpa.hypotheses.org/3827
    L’actualité de la culture et de la politique, dans le monde arabe et pas seulement, c’est bien entendu cette nouvelle « affaire ». Après celle des Versets sataniques il y a maintenant bien longtemps (c’était en 1988), puis celle des caricatures (en 2005), voici donc, en attendant la prochaine, celle du « film » Innocence des musulmans (Innocence of muslims), un titre que la presse arabe rend systématiquement par Barâ’at al-muslimin براءة المسلمين), en choisissant, dans la langue du Coran, la moins injurieuse des lectures du mot anglais, à savoir l’absence de culpabilité des « Mahométans » comme on disait autrefois, et en passant sous silence l’autre interprétation possible, plus proche de l’intention des « auteurs », celle de la crédulité simplette (sadhâja en arabe). Un choix de traduction qui est en soi un commentaire !

  • Des images pas vraiment innocentes des musulmans arabes… | Culture et politique arabes
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    Il s’agit bien entendu de la question des images, et plus précisément à celle de la représentation (par des mortels ordinaires) des figures sacrées de l’islam, à commencer par le prophète Mahomet.

    A lire l’article (en arabe http://www.al-akhbar.com/node/167380 ) publié ce jour dans Al-Akhbar , on apprend en effet que certains exhortent désormais les autorités religieuses à lever cet interdit, qu’aucun texte fondamental (Coran et sunna) ne justifie, de façon à permettre aux musulmans de répondre, en quelque sorte à armes égales, à leurs calomniateurs. Un point de vue défendu, comme on pouvait s’y attendre, par le bien connu et un peu opportuniste cinéaste « libéral » Youssef Khaled, mais également adopté, c’est beaucoup plus surprenant, par le religieux Fadel Soliman (فاضل سليمان). Quelques semaines seulement après avoir violemment critiqué la diffusion de ‘Umar (voir la série à ce sujet (?)) précisément à cause du fameux interdit, cette star du business religieux réclame désormais la possibilité pour les musulmans de « donner figure » à leur prophète afin de lancer, pour la bonne cause naturellement, la production d’une réponse filmique à l’ignoble agression du « film » Innocence des musulmans .

    Nul doute qu’il se trouvera dans le Golfe, à commencer en Arabie saoudite ou au Qatar, des mécènes ravis de se lancer dans une telle aventure, qu’un esprit ouvert peut parfaitement interpréter comme une forme de jihad, et qui aurait aussi l’avantage de prendre de vitesse les Iraniens (comprendre « les chiites ») puisqu’ils ont déjà mis en chantier (voir ce billet : http://cpa.hypotheses.org/3015 ) une Vie du prophète Mahomet. Prélude, comme on peut le craindre, à de nouvelles images, guère plus innocentes, et à de nouvelles batailles, pas toutes symboliques hélas, cette fois entre chiites et sunnites…

    #religion

    Of stupid men and smart machines
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/7361/of-stupid-men-and-smart-machines%20

    Sometime in the last two months, a condensed Arabic version of the film available on Youtube caught the attention of Islamist ultraconservatives in Egypt. Snippets of the film seem to have first aired on El-Nas, a private religious satellite channel, earlier this month. Host Khaled Abdullah, a self-styled preacher notorious for his incendiary remarks about liberals, secularists, and Christians, used the occasion to rile up his viewers against expatriate Copts, whom he accused of seeking to instigate sectarian strife.

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    Il s’agit bien entendu de la question des images (voir l’onglet à droite sur cette question), et plus précisément à celle de la représentation (par des mortels ordinaires) des figures sacrées de l’islam, à commencer par le prophète Mahomet (c’est lui qu’on voit représenté en haut de ce billet, dans le film Innocence of muslims).

    certains exhortent désormais les autorités religieuses à lever cet interdit, qu’aucun texte fondamental (Coran et sunna) ne justifie, de façon à permettre aux musulmans de répondre, en quelque sorte à armes égales, à leurs calomniateurs.

    Nul doute qu’il se trouvera dans le Golfe, à commencer en Arabie saoudite ou au Qatar, des mécènes ravis de se lancer dans une telle aventure, qu’un esprit ouvert peut parfaitement interpréter comme une forme de jihad, et qui aurait aussi l’avantage de prendre de vitesse les Iraniens (comprendre « les chiites ») puisqu’ils ont déjà mis en chantier (voir ce billet) une Vie du prophète Mahomet. Prélude, comme on peut le craindre, à de nouvelles images, guère plus innocentes, et à de nouvelles batailles, pas toutes symboliques hélas, cette fois entre chiites et sunnites…