• #Pollution de l’#air : une réglementation inadaptée pour protéger la santé
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/01/11/pollution-de-l-air-une-reglementation-inadaptee-face-au-danger_5407691_3244.

    Les particules les plus dangereuses pas mesurées... (et probablement pas évitées sur nouveau #diesels...

    Pour Thomas Bourdrel, du ­collectif Air-Santé-Climat, « les PM2,5 sont déjà un combat d’arrière-garde, le vrai danger, ce sont les #particules_ultrafines ». Les PM0,1 (inférieures à 0,1 µm) pénètrent dans le sang et peuvent atteindre le cerveau ou traverser le placenta des femmes enceintes.

    « Aujourd’hui, les #particules issues du trafic sont à 90 % des ultrafines, alerte le radiologue, auteur de plusieurs articles de références sur ce thème. Or, il n’y a aucun lien entre une mesure en concentration massique de PM2,5 ou de PM10 et le nombre de particules ultra­fines. »

    Les modèles diesel les plus récents émettraient ainsi des « milliards de particules ultrafines au kilomètre », selon le professeur Gilles Dixsaut, de la Fondation du souffle. Le médecin a cette métaphore : « On utilise des outils de mesure qui pèsent des microgrammes de crottin de cheval alors qu’il y a longtemps qu’on a abandonné les fiacres. »

  • Montagne d’or en Guyane : l’ONU « somme » la France d’écouter les populations autochtones
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/01/11/guyane-l-onu-s-immisce-dans-la-future-mine-de-la-montagne-d-or_5407578_3244.

    L’affaire de la Montagne d’or était déjà lourde de polémiques, voilà qu’un nouvel acteur s’immisce dans le dossier de cette future mine industrielle dans la forêt de Guyane. L’Organisation des Nations unies (ONU), par le biais de son Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, « somme » la France soit de reprendre son processus de consultation afin d’écouter les populations autochtones sur ce sujet, soit de suspendre ce projet gigantesque.
    Lire aussi : Face aux critiques, le projet de mine « Montagne d’or » en partie corrigé

    Dans un communiqué rendu public jeudi 10 janvier, le Comité défend vigoureusement les droits des peuples amérindiens de l’Ouest guyanais. Or, eux qui sont « les premiers concernés » par les souhaits d’extraction d’or du consortium des multinationales Nordgold (Russie) et Colombus Gold (Canada), ont vu leur opposition être « totalement ignorée » jusqu’à présent.

    Le principe d’une « alerte rapide » adressée au gouvernement français a été décidé le 14 décembre 2018. Elle est censée prévenir lorsqu’une situation risque de tourner au conflit. Elle prend en fait une forme assez pressante, puisqu’il est demandé aux pouvoirs publics de formuler leur réponse d’ici au 8 avril. Il s’agit surtout d’une procédure inédite pour la France.

    « Ce comité traite entre cinq et quinze cas par an, expose Vincent Ploton du Service international pour les droits de l’homme, l’ONG ISHR, basée en Suisse, qui a soutenu la requête des opposants amérindiens. Ce genre d’infractions est malheureusement courant en Amérique du Sud et en Asie, mais c’est la première fois que Paris est rappelé à l’ordre pour un manque de respect des droits autochtones. Il y a eu un précédent avec une affaire d’extraction d’uranium au Niger, mais cela concernait Areva, pas la puissance publique. »

    #paywall #racisme #montagne_d'or #or #droits_autochtones

  • En Normandie, le financement d’un radar à oiseaux ravive les tensions autour de la chasse
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/01/11/en-normandie-le-financement-d-un-radar-a-oiseaux-ravive-les-tensions-autour-

    L’épisode n’est pas de nature à réchauffer les relations entre les associations de protection de l’environnement et les fédérations de chasseurs. Alors que le gouvernement lance une consultation publique sur l’allongement de la période de chasse aux oies cendrées, la récente promesse faite par Hervé Morin aux chasseurs de Normandie suscite l’ire des ONG.

    Fin 2018, le président de région (Les Centristes) s’était engagé auprès de la fédération régionale des chasseurs à financer un radar permettant de compter les volatiles, pour un coût évalué à 180 000 euros. Un projet dénoncé par plusieurs associations et une partie de l’opposition, qui s’étonnent de la générosité de la région et craignent de voir les données collectées servir les intérêts des chasseurs, en leur offrant des arguments pour contester les interdictions de prélèvement. Une pétition publiée en ligne par un militant écologiste local totalisait jeudi 10 janvier plus de 37 000 signatures.
    Lire aussi Sur 1,1 million de chasseurs, moins de 10 % possèdent un permis national

    Le dispositif doit être prochainement implanté aux abords de la baie de Veys, vaste estuaire de la Manche à la lisière du Calvados et point de passage de nombreux oiseaux empruntant la voie de migration dite « Est-Atlantique ». L’instrument doit aider la fédération régionale des chasseurs à estimer le flux de volatiles survolant la baie.

    « Le radar ornithologique est conçu sur la base d’un radar utilisé dans la navigation fluviale ou marine », détaille Matthieu Boos, de l’Institut scientifique nord-est atlantique (Isnea). La différence est qu’il intègre un algorithme permettant de ne retenir que les échosignatures des animaux volants – insectes, oiseaux – et de les classifier en fonction de la fréquence des battements d’ailes et de leur taille. Il enregistre les altitudes, les directions et vitesses de vols. »
    « Comptage scientifique »

    L’acquisition du radar s’inscrit dans un plan régional de conservation d’espèces chassables, en cours de rédaction, pour lequel les fédérations de chasseurs doivent recevoir plusieurs financements.

    Comment c’est possible que ces bitards de chasseurs trouvent du fric (et beaucoup) pour leur hobbi de merde alors que les insectes et oiseaux disparaissent que les ecolos, les chercheur·euse, les artistes crevent la dalle. D’où on a 180 000 euros pour aider des tueurs à tuer !?