Subventions électriques invisibles : le privilège beyrouthin

/4273

  • Vers une hausse du tarif de l’électricité publique au #Liban ?
    La déclaration ministérielle fin prête, les réserves des FL, la volte-face de Joumblatt - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1156324/la-declaration-ministerielle-fin-prete-les-reserves-des-fl-la-volte-f

    « Dès l’adoption du budget pour l’exercice de 2019, le Liban s’engage à réduire le déficit public à hauteur d’un point du PIB par an sur cinq ans à travers l’augmentation des recettes et la réduction des dépenses, notamment au niveau du déficit annuel enregistré par Électricité du Liban (EDL) afin d’éliminer totalement ce déficit à l’avenir », poursuit le texte.

    Rappelons que le niveau des subventions à l’#électricité pèse très lourd dans le déficit public (4% rapporte cet article), et qu’il est réparti d’une manière très inéquitable à la fois géographiquement et socialement : les catégories les plus aisées de la population en bénéficient bien plus que les plus pauvres. (cf.https://rumor.hypotheses.org/4273)
    Néanmoins - et c’est une leçon du mouvement des gilets jaunes en France - si cette hausse n’est pas compensée en même temps par une baisse des dépenses pour les générateurs, il y a tout lieu de penser que les Libanais exprimeront très fortement leur sentiment d’injustice.
    Le gouvernement mène depuis plusieurs mois une politique visant à mieux contrôler les tarifs des générateurs, avec un système de compteur au lieu du système existant de forfait, ainsi qu’avec un prix officiel du KWh basé sur une estimation des coûts réels et du cours du diesel. On manque de données, au-delà des fanfaronnades gouvernementales évoquant 70% d’installations de compteurs et bientôt de 95%, pour évaluer l’impact de ces mesures. Dans un premier temps, les ménages doivent avancer le coût de ce compteur, même s’il est théoriquement remboursable. L’éventuelle modérations des coûts ne sera de totue façon pas immédiate.
    Le deuxième levier susceptible de faire baisser la facture des générateurs est la durée du rationnement. Là encore, il n’existe pas de données publiées par EDL permettant de vérifier ce point nationalement et par région. On dispose de repères ponctuels et irréguliers. A priori, tant que les nouvelles unités de production ne sont pas entré en fonctionnement, il n’y a aucune raison qu’une amélioration soit ressentie surtout que dans le même temps, la demande ne cesse d’augmenter.
    Cette question sera donc un des principaux enjeux auquel devra faire le nouveau gouvernement libanais.