• Gilbert Houngbo, premier Africain à prendre la tête de l’OIT
    https://www.la-croix.com/Jeu-tres-ouvert-election-chef-OIT-2022-03-25-1301206892

    L’ancien Premier ministre du Togo Gilbert Houngbo élu vendredi à la tête de l’Organisation internationale du travail, devenant le premier Africain à exercer cette fonction, avec pour ambition de préserver les progrès accomplis ces dernières décennies en matière de justice sociale.

    Il a été élu au second tour par les membres du Conseil d’administration représentant les Etats et les organisations d’employeurs et d’employés, l’OIT ayant la particularité d’être une organisation tripartite.

    Gilbert Houngbo, 61 ans, est natif d’une préfecture rurale du Togo, et a passé la majorité de sa carrière dans les organisations internationales, où il est vu comme un haut fonctionnaire chevronné.

    Il prendra ses fonctions début octobre, succédant à l’ancien syndicaliste britannique Guy Ryder, en poste depuis 10 ans et qui a atteint la limite des deux mandats.

    M. Houngbo préside actuellement le Fonds international de développement agricole (FIDA) à Rome. Mais il connait très bien l’OIT où il a occupé le poste de directeur adjoint (2013-2017) en charge des Opérations sur le terrain.

    Ancien secrétaire général adjoint des Nations unies, directeur du Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud), il a été également membre de l’équipe stratégique et directeur administratif et financier de l’organisation.

    Cinq candidats étaient en lice pour cette élection - à huis clos et à bulletin secret.

    Sa principale opposante était l’ex-ministre française du Travail Muriel Pénicaud, qui était soutenue par Paris et le bloc européen.

    Ministre du Travail de mai 2017 à juillet 2020 en France, elle a initié les grandes réformes sociales du quinquennat d’Emmanuel Macron, comme celles du code du travail ou de l’assurance chômage, vivement critiquées par les syndicats.

    Etaient également candidats l’ex-ministre des Affaires étrangères de Corée du Sud Kang Kyung-wha, l’entrepreneur sud-africain Mthunzi Mdwaba et l’Australien Greg Vines, directeur général adjoint de l’OIT pour la gestion et la réforme.

    Le prochain patron de l’OIT aura pour lourde tâche de faire adapter les normes de cette organisation centenaire à un marché du travail en pleine mutation sous l’effet des nouvelles technologies.

    D’autant que la pandémie de Covid-19 a donné un coup d’accélérateur aux technologies de télétravail qui permettent d’abolir les barrières géographiques et de travailler en équipe à distance.

    – « Nouveau contrat social mondial » -

    Dans sa candidature, il avait souligné que sa vision de l’OIT s’inspire du préambule de la Constitution de l’organisation : « Attendu qu’une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale ».

    « Les progrès accomplis ces dernières décennies en matière de justice sociale doivent être préservés et protégés, et les solutions mondiales aux nouveaux défis et opportunités doivent être centrées sur les valeurs humaines, environnementales, économiques et sociétales. En bref, un nouveau contrat social mondial s’impose », avait-il écrit.

    « Si je suis élu, j’entends insuffler un nouvel élan à l’OIT, la repositionner au coeur de l’architecture sociale mondiale et atténuer le risque de voir sa stature s’éroder. Pour cela, je propose un ambitieux programme mondial de justice sociale », avait-il ajouté.

    Née au lendemain de la Grande Guerre en 1919, l’OIT n’a jusqu’à présent jamais été dirigée par une femme, ni par un représentant d’Afrique ou d’Asie. Elle compte en revanche parmi ses anciens patrons deux Français, dont le premier, Albert Thomas (1919-1932).

    Les 5 candidats devaient convaincre les représentants des gouvernements, mais également ceux des employeurs et des syndicats, les 187 Etats membres de l’OIT étant représentés par les trois branches.

    Seuls les 56 membres titulaires du Conseil d’administration, à savoir 28 membres gouvernementaux, 14 membres employeurs et 14 membres travailleurs, ont pu voter.

    Dix des sièges gouvernementaux titulaires sont réservés en permanence aux pays dont l’importance industrielle est la plus considérable (Allemagne, Brésil, Chine, France, Inde, Italie, Japon, Russie, Royaume-Uni et Etats-Unis).

    Disposant d’un siège permanent, la Russie a pu participer au vote, en dépit de la décision prise cette semaine par l’OIT de « suspendre provisoirement » sa coopération avec la Russie à cause de l’invasion de l’Ukraine.

    https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_840363/lang--fr/index.htm

    • L’ampleur de l’échec surprend. Par 30 voix contre 23, Muriel Pénicaud ne dirigera pas l’Organisation internationale du travail (OIT). La candidate était pourtant portée par les pays européens, et tout particulièrement par la France d’Emmanuel Macron. Le président français avait été derrière la candidature de celle qui est aujourd’hui ambassadrice et représentante permanente de la France auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L’ancienne ministre du travail avait donc mené une campagne afin de devenir la nouvelle directrice générale de l’organisation. Une tentative soldée par l’échec, le soutien européen n’ayant pas suffi.

      C’est la conséquence d’une gouvernance propre à l’OIT. 56 membres permanents se trouvent au Conseil d’administration. La moitié de ceux-ci représentent des gouvernements, 14 les employeurs et 14 autres les travailleurs. Cette gouvernance tripartite donne de l’importance aux trois composantes. Rapidement la situation était mal embarquée pour Muriel Pénicaud qui n’a pas bénéficié du soutien des représentants des travailleurs. Début mars, la Confédération Syndicale Internationale a écarté tout soutien à l’ancienne ministre, lui préférant le Togolais Gilbert Houngbo. La Française a pâti de son passé de ministre et les accusations d’avoir desservi les intérêts de ces travailleurs. Elle avait ainsi eu un rôle primordial dans l’adoption d’une politique de casse sociale dès le début du quinquennat d’Emmanuel Macron.

      Le vote pour désigner le successeur de Guy Rider, directeur général de l’OIT en fin de mandat, a ainsi eu lieu le vendredi 25 mars à Genève. Alors que la plupart des sessions se déroulent sur 4 à 5 votes qui s’enchaînent avec une élimination successive de candidats, la partie ne s’est cette fois-ci jouée qu’en deux tours. Une claque pour Muriel Pénicaud qui est ainsi battue par Gilbert Houngbo. Celui-ci deviendra au passage le premier candidat issu du continent africain à diriger l’OIT lors de sa prise de fonction en octobre. Le Togolais est actuellement Président du Fonds international de développement agricole (FIDA) et était auparavant directeur général adjoint de l’OIT.

      L’Organisation internationale du travail est une instance multilatérale rattachée à l’ONU et chargée de l’élaboration de normes internationales et de la conception et promotion de politiques publiques censées protéger les travailleurs. C’est dans cette logique que Gilbert Houngbo avait fait campagne avec l’idée d’impliquer l’ensemble des parties prenantes dans ses prises de décision, en devenant le « directeur général de tout le monde ». À l’issue de son élection il a d’ailleurs tenu à rendre hommage aux victimes de discriminations, d’inégalités dans le marché du travail, notamment dans le secteur informel.

      https://lemondeencommun.info/camouflet-pour-muriel-penicaud-a-loit

  • Labour migration: Global labour migration increases by five million
    https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_808884/lang--en/index.htm

    Global labour migration increases by five million
    GENEVA (ILO News) – The number of international migrant workers globally has risen to 169 million, a rise of three per cent since 2017, according to the latest estimates from the International Labour Organization (ILO). The share of youth migrant workers (aged 15-24) has also increased, by almost 2 per cent, or 3.2 million, since 2017. Their number reached 16.8 million in 2019.The new report, ILO Global Estimates on International Migrant Workers: Results and Methodology , shows that in 2019, international migrant workers constituted nearly five per cent of the global labour force, making them an integral part of the world economy.Yet many migrant workers are often in temporary, informal or unprotected jobs, which expose them to a greater risk of insecurity, layoffs and worsening working conditions. The COVID-19 crisis has intensified these vulnerabilities, particularly for women migrant workers, as they are over-represented in low-paid and low-skilled jobs and have limited access to social protection and fewer options for support services.“The pandemic has exposed the precariousness of their situation. Migrant workers are often first to be laid-off, they experience difficulties in accessing treatment and they are often excluded from national COVID-19 policy responses,” said Manuela Tomei, Director of the ILO Conditions of Work and Equality Department.
    High-income countries continue to absorb the majority of migrant workers
    More than two-thirds of international migrant workers are concentrated in high-income countries. Of the 169 million international migrant workers, 63.8 million (37.7 per cent) are in Europe and Central Asia. Another 43.3 million (25.6 per cent) are in the Americas. Hence, collectively, Europe and Central Asia and the Americas host 63.3 per cent of all migrant workers.
    The Arab States, and Asia and the Pacific each host about 24 million migrant workers, which, in total, correspond to 28.5 per cent of all migrant workers. In Africa there are 13.7 million migrant workers, representing 8.1 per cent of the total.The majority of migrant workers – 99 million – are men, while 70 million are women.
    Women face more socio-economic obstacles as migrant workers and are more likely to migrate as accompanying family members for reasons other than finding work. They can experience gender discrimination in employment and may lack networks, making it difficult to reconcile work and family life in a foreign country.The share of youth among international migrant workers has increased, from 8.3 per cent in 2017 to 10.0 per cent in 2019. This increase is likely to be related to high youth unemployment rates in many developing countries. The large majority of migrant workers (86.5 per cent) remain prime-age adults (aged 25–64).
    In many regions international migrant workers account for an important share of the labour force, making vital contributions to their destination countries’ societies and economies, and delivering essential jobs in critical sectors like health care, transportation, services, agriculture and food processing.According to the report, 66.2 per cent of migrant workers are in services, 26.7 per cent in industry and 7.1 per cent in agriculture. However, substantial gender differences exist between the sectors: There is a higher representation of women migrant workers in services, which may be partly explained by a growing labour demand for care workers, including in health and domestic work. Men migrant workers are more present in industry.
    “Labour migration policies will be effective only if they are based on strong statistical evidence. This report offers sound estimations, based on robust methods and reliable data integrating harmonized complementary sources,” said Rafael Diez de Medina, Chief Statistician and Director of the ILO Department of Statistics. “These policies can then help countries respond to shifts in labour supply and demand, stimulate innovation and sustainable development, and transfer and update skills.”

    #Covid-19#migrant#migration#sante#economie#transfert#developpementdurable#vulnerablite#travailleurmigrant#genre

  • https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_739903/lang--fr/index.html

    Selon un rapport préliminaire d’évaluation des effets de l’épidémie sur le monde du travail à l’échelle mondiale, publié par l’OIT le 18 mars, le chômage mondial pourrait augmenter de près de 25 millions et des millions de personnes pourraient être poussées vers le sous-emploi et la pauvreté au travail.

    • Just 10 per cent of workers receive nearly half of global pay

      An ILO assessment gives the first global estimates of the distribution of labour income, and shows that pay inequality remains pervasive in the world of work. The findings are drawn from a new database which includes national, regional and global data.

      Ten per cent of workers receive 48.9 per cent of total global pay, while the lowest-paid 50 per cent of workers receive just 6.4 per cent, a new ILO dataset reveals.

      What’s more, the lowest 20 per cent of income earners – around 650 million workers – earn less than 1 per cent of global labour income, a figure that has hardly changed in 13 years.

      The new dataset shows that overall global labour income inequality has fallen since 2004. However, this is not due to reductions in inequality within countries – at the national level, pay inequality is actually increasing. Rather, it is because of increasing prosperity in large emerging economies, namely China and India. Overall, the findings say, income inequality remains pervasive in the world of work.

      The Key Findings show that, globally, the share of national income going to workers is falling, from 53.7 per cent in 2004 to 51.4 per cent in 2017.

      Looking at the average pay distribution across countries, it finds that the share going to the middle class (the middle 60 per cent of workers) declined between 2004 and 2017, from 44.8 per cent to 43 per cent. At the same time, the share earned by the top 20 per cent of earners increased, from 51.3 per cent to 53.5 per cent. Countries where these top earners saw their share of national pay rise by at least one percentage point include Germany, Indonesia, Italy, Pakistan, the United Kingdom and the United States.

      “The data show that in relative terms, increases in the top labour incomes are associated with losses for everyone else, with both middle class and lower-income workers seeing their share of income decline,” said Steven Kapsos, Head of the ILO’s Data Production and Analysis Unit. “However, when the labour income shares of the middle or lower income workers increase, the gains tend to be widespread, favouring everyone except the top earners.”

      Poorer countries tend to have much higher levels of pay inequality, something that exacerbates the hardships of vulnerable populations. In Sub-Saharan Africa, the bottom 50 per cent of workers earn only 3.3 per cent of labour income, compared to the European Union, where the same group receives 22.9 per cent of the total income paid to workers.

      Roger Gomis, Economist in the ILO Department of Statistics, said: “The majority of the global workforce endures strikingly low pay and for many having a job does not mean having enough to live on. The average pay of the bottom half of the world’s workers is just 198 dollars per month and the poorest 10 per cent would need to work more than three centuries to earn the same as the richest 10 per cent do in one year.”

      https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_712234/lang--en/index.htm

    • In un anno i ricchi guadagnano quanto i più poveri in tre secoli

      La maggior parte della forza lavoro globale sopporta salari bassi e le occupazioni dove è impiegata non bastano per sopravvivere. Il 10 per cento dei lavoratori più poveri dovrebbe lavorare per più di tre secoli per guadagnare lo stesso reddito del 10 per cento che guadagna di più. Lo sostiene la ricerca dell’Organizzazione internazionale del lavoro (Ilo) intitolata «The global labour income share and distribution» che analizza la più grande raccolta mondiale di dati armonizzati per l’indagine sulla forza lavoro in 189 paesi.

      TRA IL 2004 E IL 2017 il reddito della cosiddetta «classe media» è diminuita, mentre è aumentato il salario della parte meglio retribuita dei lavoratori collocati nella parte alta della gerarchia sociale e produttiva. L’immagine scelta per rappresentare l’evoluzione della distribuzione del reddito da lavoro è un «bastone da hockey»: i redditi della classe media e medio-bassa – con queste nozioni di solito si allude a coloro che per vivere devono lavorare, indipendentemente dalle classi e dai ceti di riferimento – si assottigliano mentre si allargano i guadagni di chi è collocato in corrispondenza del termine del bastone chiamato «spatola» o «paletta». Questo significa che la quota destinata alla classe media (il 60 per cento medio dei lavoratori) è diminuita tra il 2004 e il 2017, passando dal 44,8 per cento al 43 per cento. Allo stesso tempo, la quota guadagnata dal 20 per cento dei lavoratori più pagati è aumentata, passando dal 51,3 per cento al 53,5 per cento. Su scala mondiale la disuguaglianza globale del reddito da lavoro è diminuita dal 2004. Ciò non è dovuto a una maggiore giustizia sociale. A livello nazionale, infatti, le disuguaglianze salariali sono aumentate. Questo calo è dovuto all’aumento della prosperità nelle grandi economie emergenti: Cina e India. Nel complesso, invece, la disuguaglianza di reddito rimane pervasiva nel mondo del lavoro. La ricerca conferma che l’Italia è uno dei paesi dove gli alti salari sono aumentati di almeno un punto percentuale insieme a Germania, Indonesia, Pakistan, Regno Unito e Stati Uniti, mentre tutti gli altri continuano a diminuire. I paesi più poveri tendono invece ad avere livelli molto più elevati di disuguaglianza retributiva, elemento che aggrava le difficoltà delle popolazioni vulnerabili. Nell’Africa subsahariana, ad esempio, il 50 per cento dei lavoratori guadagna solo il 3,3 per cento del reddito da lavoro, rispetto all’Unione Europea, dove lo stesso gruppo riceve il 22,9 per cento del reddito totale pagato ai lavoratori. «La maggior parte della forza lavoro globale sopporta salari sorprendentemente bassi e per molti avere un lavoro non significa avere abbastanza per vivere – sostiene Roger Gomis, economista del dipartimento di statistica dell’Ilo – La retribuzione media della metà inferiore dei lavoratori del mondo è di appena 198 dollari al mese e il 10 per cento più povero dovrebbe lavorare più di tre secoli per guadagnare la stessa cosa che il 10 per cento più ricco fa in un anno».

      «I DATI MOSTRANO che, in termini relativi, gli aumenti dei redditi da lavoro più alti sono accompagnati da perdite per tutti gli altri – ha detto Steven Kapsos, capo dell’unità di produzione e analisi dei dati dell’Ilo- Tuttavia, quando aumenta la quota di reddito da lavoro dei lavoratori a reddito medio o basso, i guadagni tendono ad essere ampiamente distribuiti, a vantaggio di tutti i lavoratori, eccetto per gli alti salari». Questo significa che un aumento generalizzato della parte bassa o mediana della forza lavoro comporterebbe una maggiore redistribuzione della ricchezza prodotta. Ciò non avviene perché la piramide è rovesciata: il progressivo calo del reddito da lavoro comporta un aumento per chi già guadagna di più. È una vecchia legge del capitalismo, sempre più attuale: avrà di più chi ha già di più. Chi ha di meno oggi, ne avrà ancora meno domani.

      https://ilmanifesto.it/ilo