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  • Haut-Karabakh : des bombes à sous-munitions, pourtant interdites, ont été utilisées, selon Amnesty
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/06/haut-karabakh-amnesty-denonce-l-utilisation-de-bombes-a-sous-munitions-inter

    Les experts de l’ONG « ont pu localiser les zones résidentielles de Stepanakert où ont été tournées ces images, et identifié des bombes à sous-munitions M095 DPICM de fabrication israélienne, qui semblent avoir été tirées par les forces azéries », selon le communiqué. Israël est un des grands fournisseurs d’armes de l’Azerbaïdjan.

    Mais pourquoi cela fait-il l’objet d’un article à part entière aujourd’hui, alors qu’on semble s’en contrefoutre quand ça tombe du ciel en Palestine ?

  • Malgré la pandémie de Covid-19, au moins 3 000 migrants honduriens en route pour les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/02/malgre-la-pandemie-de-covid-19-au-moins-3-000-migrants-honduriens-en-route-v

    u moins 3 000 migrants honduriens, selon l’Institut guatémaltèque des migrations, ont franchi, jeudi 1er octobre, la frontière du Guatemala, dans l’espoir de rejoindre les Etats-Unis, malgré les risques et les restrictions liés à la pandémie due au nouveau coronavirus.Ces migrants ont quitté dans la nuit de mercredi à jeudi San Pedro Sula, deuxième ville du Honduras, située à 180 km au nord de Tegucigalpa, pour fuir la pauvreté et la violence dans ce petit pays d’Amérique centrale.Un migrant hondurien, devant des membres de l’armée guatémaltèque, à Entre Rios, au Guatemala, après avoir traversé la frontière du Honduras, le 1er octobre 2020. Du côté hondurien, au poste frontière de Corinto (nord-est), des policiers et militaires ont encerclé les migrants pour les empêcher de passer s’ils ne montraient pas de test négatif au Covid-19. Mais les forces de l’ordre ont finalement cédé devant la pression des migrants massés aux cris de « dehors JOH ! », du nom du président hondurien, Juan Orlando Hernandez.
    Au Guatemala, qui a rouvert la semaine dernière ses frontières terrestres, aériennes et maritimes, fermées six mois en raison de la pandémie, les migrants ont été contraints par les militaires de patienter en une longue file d’attente pour présenter leurs documents d’identité et poursuivre leur route, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).
    Selon la directrice de l’Institut national des migrations du Honduras, Carolina Menjivar, des migrants ont été refoulés du Guatemela. « L’ordre vient d’être donné que soient arrêtés sur le territoire du Guatemala tous ceux [les Honduriens] qui sont entrés illégalement » dans le pays, a dit jeudi le président du Guatemala, Alejandro Giammattei, lors d’une allocution solennelle à la télévision.
    Comme lors des caravanes précédentes, les migrants ont invoqué le chômage, des services défaillants d’éducation et de santé, ainsi que la violence des gangs pour expliquer leur fuite. Raisons auxquelles s’ajoutent désormais les conséquences économiques et sociales de la pandémie de Covid-19. « Nous partons à cause de la pauvreté, de la pandémie et de tout ce qui se passe ici, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Geovanny Torres, 27 ans. Nous sommes à la recherche d’autres rêves. Nous voulons évoluer. Si nous restons ici, nous allons mourir de faim. »D’autres, comme Carlos Salgado, 21 ans, ont traversé illégalement la frontière en ouvrant une clôture non loin du poste de douane. « A cause de la pandémie, la situation va encore s’aggraver » sur le plan économique. « Tout l’argent pour la pandémie a été volé par Juan Orlando » Hernandez, accuse le jeune homme.
    En majorité, les migrants ne portaient pas de masques pour prévenir toute contamination, a constaté l’AFP, et des infirmières, dépêchées sur place, pour prendre leur température. Selon la Croix-Rouge hondurienne, qui porte assistance aux migrants, 1 200 personnes ont quitté dans la nuit San Pedro Sula dans un premier groupe, suivi quelques heures plus tard par environ 2 000 autres.
    Des journalistes de l’AFP ont pu les voir en train de cheminer le long de routes en direction de la frontière avec le Guatemala. La majorité des migrants sont des hommes jeunes. Moins de femmes avec des enfants en bas âge ont été aperçus dans les groupes que précédemment.« Nous ne pensons pas à la pandémie, c’est la dernière chose à laquelle on pense. Nous voulons que notre famille s’en sorte », a expliqué à l’AFP Jefrey Amaya, 20 ans, avec sept autres jeunes de la communauté d’El Negrito, dans le département de Yoro, à une vingtaine de kilomètres de San Pedro Sula. Le jeune homme a rapporté avoir vu un appel à se rassembler sur les réseaux sociaux.

    #Covid-19#migrant#migration#honduras#guatemala#mexique#etatsunis#sante#politiquemigratoire#pandemie#pauvrete#economie#violence

  • Election américaine : Donald Trump rattrapé par l’épidémie de Covid-19 après avoir été déclaré positif
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/02/election-americaine-avec-donald-trump-en-quarantaine-l-epidemie-de-covid-19-

    Alors que se profile l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le 3 novembre, Donald Trump a annoncé, dans la nuit de jeudi 1er à vendredi 2 octobre, avoir été déclaré positif au Covid-19, ainsi que la First Lady, Melania.

  • Donald Trump, testé positif au Covid-19, se met en « quarantaine »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/02/covid-19-donald-trump-se-met-en-quarantaine-apres-le-test-positif-d-une-coll

    Quelques heures plus tôt, Donald Trump avait confirmé sur Fox News que Hope Hicks, sa proche conseillère, avait été testée positive. « Je viens de faire un test, nous verrons. Qui sait ? », avait-il déclaré, évoquant des résultats « ce soir [jeudi] » ou « demain matin [vendredi] ».

  • Le Covid-19, accélérateur des tensions mondiales
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/30/le-covid-19-accelerateur-des-tensions-mondiales_6054157_3210.html

    La crise sanitaire a partout renforcé le repli sur le pré carré national et le retour des frontières. « La rapidité avec laquelle le virus s’est répandu dans le monde montre la nécessité d’une réponse globale. Mais, alors que le multilatéralisme serait plus nécessaire que jamais, il se détériore aussi bien au niveau international, en témoigne la crise du système onusien, que régional avec l’Union européenne qui a réagi, au moins au début, en ordre dispersé », note Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po.

    #Covid-19#migrant#migration#crisesanitaire#frontiere#reponseglobale#onu

  • L’Australie coupée du monde pour endiguer la pandémie de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/29/l-australie-coupee-du-monde-pour-endiguer-la-pandemie-de-covid-19_6054117_32

    Depuis que l’île-continent a fait de la fermeture de ses frontières internationales la pierre angulaire de sa stratégie de lutte contre le coronavirus, en mars, des dizaines de milliers de personnes ne parviennent pas à retourner dans leur pays tandis que des dizaines de milliers d’autres n’arrivent pas à en sortir. « En théorie, les Australiens et les résidents permanents peuvent rentrer. Mais il n’y a pas suffisamment de vols, ni assez de places sur ces vols. Impossible de trouver un billet. Ma fille d’un an n’a pas vu son père depuis sept mois », se désole la jeune femme.
    Canberra a fermé ses frontières aux étrangers non résidents le 20 mars et, pour les autres, a mis en place un système de quarantaine obligatoire dans des hôtels. La situation s’est compliquée en juin quand des gardes privés, affectés à la surveillance de ces hôtels à Melbourne, ont contracté le virus et l’ont propagé dans la ville.
    Pour réduire les risques, le gouvernement a alors établi un quota de 4 000 personnes autorisées à entrer dans le pays par semaine, porté, depuis, à 6 000. Les compagnies aériennes ont dû limiter le nombre de passagers à une trentaine par vol. Elles ont, en sus, privilégié les classes affaires, plus rentables. « Il y a actuellement 35 700 Australiens, bloqués à l’étranger, dénonce Joel Clark, membre d’Amnesty International Australie. La législation internationale garantit le droit de chacun de regagner son pays. Ce quota dénie ce droit. »
    Pour quitter l’île-continent, c’est encore plus difficile. « Mes parents sont âgés. Ils vivent à Vence [Alpes-Maritimes]. Je ne peux pas aller les voir », regrette notamment Monique Laura, Franco-Australienne installée à Sydney. Afin de sortir du territoire, les Australiens, les binationaux et même les résidents permanents doivent obtenir une dérogation et pour cela, prouver que leur voyage répond à un besoin impérieux d’ordre familial ou professionnel. Rendre visite à un proche en bonne santé n’est pas un motif valable.
    Seulement 33 % des demandes, dans ce pays où un près d’un tiers de la population est né à l’étranger, reçoivent actuellement une réponse positive. « Sommes-nous devenus un Etat carcéral pour, qu’à moins de pouvoir se justifier auprès du ministère [de l’intérieur], nous ne puissions quitter le pays ? » s’est offusquée, fin août, la députée indépendante Zali Steggall, comparant l’Australie à la Corée du Nord. Le sentiment d’enfermement est d’autant plus prégnant que nombre de frontières intérieures entre Etats sont également fermées. Malgré les privations de liberté, la majorité des Australiens soutient cette politique. Elle estime que c’est grâce à elle que le pays ne déplorait, lundi 28 septembre, que 875 morts depuis le début de la pandémie. « Il serait beaucoup plus difficile de maîtriser cet incendie sanitaire s’il y avait en permanence de nouvelles braises qui arrivaient de l’extérieur », explique Catherine Bennett, épidémiologiste à Melbourne.

    #Covid-19#migrant#migration#australie#sante#immigration#émigration#retour#quota#frontiere#enfermement#santementale#droit#famille

  • Dénonçant une « chasse aux sorcières » contre les ONG, Amnesty suspend ses activités en Inde
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/29/denoncant-une-chasse-aux-sorcieres-contre-les-ong-amnesty-suspend-ses-activi

    Les ONG assurent subir un harcèlement de la part de l’administration du premier ministre nationaliste, en raison de leur dénonciation des violations des droits humains, notamment au Cachemire. Amnesty International dénonce une « chasse aux sorcières » contre les groupes de défense des droits humains en Inde. L’ONG a annoncé mardi 29 septembre suspendre ses activités dans le pays après le gel de ses comptes bancaires. Les organisations non gouvernementales assurent de longue date subir un harcèlement (...)

    #activisme #harcèlement #surveillance

  • Coronavirus : le spleen des Français de Montréal, coupés de leur famille
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/29/coronavirus-le-spleen-des-francais-de-montreal-coupes-de-leur-famille_605397

    Montréal est la première ville « française » hors Union européenne : plus de 62 000 Français sont officiellement enregistrés auprès du consulat, mais on estime que la taille réelle de la communauté dans le Grand Montréal avoisine plutôt les 120 000 à 150 000 personnes. Une vie festive renommée, le Mont-Royal au cœur de la ville pour faire des randonnées l’été et du ski l’hiver, une pénurie de travailleurs locaux qui laisse augurer un marché du travail ouvert, une population accueillante, des universités de haut niveau moins dispendieuses qu’aux Etats-Unis et une langue commune : le Québec exerce une telle force d’attraction que près de 4 000 Français viennent tous les ans tenter l’aventure dans la Belle Province sous le statut de la résidence permanente. Auxquels s’ajoutent les étudiants et les détenteurs de permis de travail temporaire. Dans la métropole québécoise, certains quartiers sont devenus des « petites France » (...)
    Mais depuis le printemps, certains de ces émigrants enthousiastes sont frappés de spleen. La fermeture des frontières, les restrictions de circulation liées à l’irruption du Covid-19 ont radicalement changé l’idée qu’ils se faisaient de leur éloignement volontaire.
    Stéphane, arrivé il y a dix-huit mois, se souvient avec nostalgie de son dernier voyage à Paris, un aller-retour de quelques jours en janvier. « Je suis parti de Montréal un dimanche soir avec un seul bagage à main, j’ai passé la douane en express grâce au système Parafe [passage automatisé des frontières] à l’aéroport, le lundi midi, je déjeunais chez mes parents à Reims. » Un périple plus onéreux, à l’empreinte carbone discutable, mais à peine plus long qu’une traversée de l’agglomération parisienne aux heures de pointe, qui laissait accroire que Montréal n’était qu’une station de banlieue un peu éloignée. En cas de coup dur au sein de la famille restée en France, Montréal demeurait à portée de vol. Les liaisons aériennes entre Montréal et Paris ont été maintenues depuis le début de la pandémie, mais l’obligation posée par le gouvernement canadien d’observer une quatorzaine à peine débarqué à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau a drastiquement réduit les velléités de va-et-vient. Les visites en provenance de l’Hexagone se sont également raréfiées. Irène et Kurt, couple franco-allemand installé au Québec depuis plus de quinze ans, avouent réfléchir pour la première fois à une possible expatriation… dans l’un de leurs pays d’origine. « Nous avons dû renoncer à rentrer cet été, ce sera sans doute la même situation à Noël, le fait que nos enfants ne puissent plus avoir de liens réguliers avec leurs grands-parents nous pèse », expliquent-ils. « On ne s’imagine pas longtemps vivre coupés totalement de nos familles. »
    Thomas, expatrié depuis trois ans à Montréal par son entreprise française, aurait pu « rempiler » deux années supplémentaires. Mais, là encore, la coupure familiale aggravée par la crise sanitaire l’a amené à renoncer. « Je n’ai pas vu ma fille depuis plus d’un an, ma belle-mère âgée vit seule en Bretagne. Je ne sais pas comment la situation peut évoluer, l’éloignement devient trop risqué. » Il rentrera donc au pays à la fin du printemps, sans cacher que la rigueur de l’hiver québécois n’est pas totalement étrangère à sa décision.
    Tous les Français établis à Montréal ne s’apprêtent pas à plier bagage. « Il est trop tôt pour savoir si la crise aura un réel impact sur la présence des Français à Montréal. Mais la pandémie et ses conséquences ont peut-être poussé certaines familles qui y pensaient déjà à accélérer leur retour » Pour les Français arrivés récemment, parfois en insécurité administrative car ne disposant pas encore de papiers canadiens ou en insécurité professionnelle parce que leur entreprise a souffert de la crise, le Covid-19 a servi de catalyseur. « Ceux qui vivaient avec un pied de chaque côté de l’Atlantique se sont retrouvés en situation de déséquilibre, juge Yves Razafindrazaka, gestionnaire de patrimoine en relation avec de nombreux Français de Montréal. Privés de leurs relations sociales à cause du confinement, avec WhatsApp ou Zoom pour seul lien familial et inquiets de l’instabilité aux frontières, pour eux, le mal du pays a été le plus fort. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#quebec#canada#retour#sante#santementale#famille#economie

  • Lesbos, symbole de l’échec de la politique migratoire européenne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/27/lesbos-symbole-de-l-echec-de-la-politique-migratoire-europeenne_6053793_3210

    L’histoire de Moria a été émaillée d’incidents et de violences lié au surpeuplement du camp : files interminables pour accéder à la nourriture et aux services de base, sanitaires insuffisants, rixes, saleté, départs de feu causés par les chauffages de fortune, tentatives de suicide, cas d’automutilation chez les enfants… Les ONG dénonçaient régulièrement les conditions de vie « inhumaines » de Moria. Plus récemment, l’épidémie de Covid-19 a aggravé l’enfermement et le désespoir des migrants. Les mesures de confinement imposées depuis le mois de mars ont été durcies début septembre, à la suite de la découverte d’un cas positif. Les incendies début septembre auraient été provoqués, selon les autorités grecques, par des résidents du camp eux-mêmes, pour protester contre la dureté de l’enfermement. Aucune campagne de tests n’avait auparavant pas été organisée par Athènes dans les camps situés sur les îles de la mer Egée, malgré la promiscuité et l’insalubrité qui les caractérisent.
    Début septembre, plus de 14 500 migrants étaient bloqués à Lesbos, dans le camp de Moria, et dans les structures alternatives mises en place au fil des années par la municipalité et les résidents de l’île, à Kara Tepe et Pikpa, ou encore par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Les migrants ayant le droit de se déplacer en Grèce continentale pendant l’étude de leur demande d’asile restaient bloqués sur l’île, faute de mesures prévues pour leur transfert, et les relocalisations vers le continent organisées ponctuellement par les autorités ont toujours été insuffisantes pour désengorger les structures d’accueil de l’île.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#moria#camp#sante#politiquemigratoire#refugie#demandeurdasile#UE#relocalisation

  • En Espagne, le manque de médecins complique la lutte contre le Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/28/en-espagne-le-manque-de-medecins-complique-la-lutte-contre-le-covid-19_60539

    Alors que Madrid est redevenu l’épicentre de la pandémie de Covid-19 en Europe − avec 25 % des capacités hospitalières de la capitale occupées par des malades et 40 % des soins intensifs de la région −, les soignants font tragiquement défaut en Espagne. Partout devant les portes des centres de santé, là où les médecins de famille et infirmiers reçoivent leurs patients, de longues files d’attente débordent sur les trottoirs. A l’intérieur, où, pour respecter le protocole, l’accès aux salles d’attente est limité à deux ou trois patients à la fois, le téléphone ne cesse de sonner. Pour obtenir un rendez-vous, il faut parfois insister pendant trois jours. Les malades non atteints par le Covid-19, dont le cas n’est pas considéré comme urgent, sont priés d’attendre des jours voire des semaines avant d’être pris en charge. Ils le sont la plupart du temps par téléphone, tout comme les patients atteints par le Covid-19, qui sont testés ici et suivis ensuite à distance. Epuisés et démoralisés, en sous-effectif et en colère, les médecins de famille de la région de Madrid ont finalement obtenu, dimanche 27 septembre, d’être déchargés des « activités non cliniques en lien avec le Covid-19 », telles que la communication des résultats des tests et le traçage des malades et de leur famille. Ils avaient menacé d’entamer une grève indéfinie lundi… En revanche, ils réclament toujours 750 nouveaux médecins de famille et 250 pédiatres de manière urgente dans la capitale, de façon à renforcer les effectifs, minés par des années de coupes budgétaires durant la dernière crise, et à remplacer tous ceux qui se trouvent en arrêt maladie de longue durée. Ils sont environ 350, selon les syndicats, les uns convalescents du Covid-19 − qui a frappé plus de 20 % de la profession −, les autres effondrés psychologiquement. Depuis des jours, cependant, la réponse de la présidente de la région, Isabel Diaz Ayuso (Parti populaire, droite), sonne comme un aveu d’impuissance : « L’Espagne manque de médecins et d’infirmiers, nous ne pouvons pas le nier », a-t-elle encore déclaré lundi 21 septembre. Pour faire face à cette pénurie, la région a demandé au ministère de la santé, jeudi 24 septembre, l’autorisation d’embaucher exceptionnellement trois cents médecins non européens bien que leur diplôme n’ait pas encore été homologué. L’Andalousie a fait de même le lendemain.
    Mais, pour les professionnels, une telle réponse ne fait qu’entériner un système défaillant qui écarte tous les ans des milliers de professionnels précarisés vers le chômage, vers d’autres régions d’Espagne ou d’autres pays d’Europe, qui offrent de meilleures conditions de travail et souvent des salaires plus élevés. Sur Twitter, les témoignages de soignants se sont multipliés sous le hashtag #porquénohaysanitarios (« pourquoi il n’y a pas de soignants ») : les contrats de vingt-quatre heures enchaînés pendant trois ans, les internes payés 700 euros par mois, les intérims qui durent quinze ans, avec licenciement avant chaque période de vacances…

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#sante#personnelmedical#medecin#immigration#émigration#migrationqualifiée#diplome

  • Affrontements dans le Haut-Karabakh : l’Arménie et l’Azerbaïdjan au seuil de la guerre
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/28/l-armenie-et-l-azerbaidjan-a-nouveau-au-bord-de-la-guerre-au-haut-karabakh_6

    Le conflit gelé depuis près de trente ans dans cette région du Caucase, enclave séparatiste peuplée d’Arméniens mais revendiquée par l’Azerbaïdjan, a viré à l’escalade ce week-end. Avec, en coulisses, les deux arbitres : Ankara et Moscou.

    La poudrière du Haut-Karabakh, l’un des plus anciens conflits gelés de l’Europe post-soviétique, menace d’exploser en une nouvelle guerre. Au moins vingt-quatre personnes sont mortes et plus d’une centaine ont été blessées au cours de combats, samedi 26 et dimanche 27 septembre, dans cette région séparatiste d’Azerbaïdjan à majorité arménienne, située entre la Turquie et la Russie. Bakou et Erevan se rejettent la responsabilité des heurts, l’armée de l’un affirmant réagir respectivement aux agissements de l’autre. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a dénoncé une « agression » qu’il s’est engagé à « vaincre ». Le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, l’a accusé d’avoir « déclaré la guerre à notre peuple ». Sur le terrain, les deux camps échangent, depuis samedi, des tirs d’artillerie. L’Azerbaïdjan a aussi procédé à des bombardements aériens.


    Affrontements dans la région du Haut-Karabakh, le 27 septembre. Image diffusée par le ministère des affaires étrangères arménien.
    AP

  • La crise politique s’envenime au Liban
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/27/la-crise-politique-s-envenime-au-liban_6053776_3210.html

    Le Liban a décidé de s’offrir une nouvelle crise. En plus de la cascade de calamités qui l’assaillent – de l’écroulement de son système bancaire à la paupérisation accélérée de la population, en passant par l’épidémie due au coronavirus et la gigantesque déflagration du 4 août – le pays du cèdre doit maintenant composer avec un regain de tensions politiques.

    Samedi 26 septembre, Mustapha Adib, l’homme choisi pour former le cabinet censé succéder à celui d’Hassan Diab, balayée par l’explosion du port de Beyrouth, a jeté l’éponge, victime des sempiternelles divisions de la classe politique locale. « Je m’excuse de ne pas pouvoir poursuivre la tâche de former le gouvernement », a déclaré le premier ministre désigné, qui a présenté ses excuses aux Libanais pour son « incapacité » à réaliser leurs « aspirations à un gouvernement réformiste ».

    L’ancien ambassadeur du Liban en Allemagne, nommé le 31 août, s’était engagé à mettre sur pied un cabinet « de mission », composé de « spécialistes indépendants », dans l’esprit de l’initiative d’Emmanuel Macron. Lors de sa venue à Beyrouth, le 1er septembre, le président français avait arraché aux chefs de partis libanais un accord sur une feuille de route, destinée à reconstruire le port et sortir le pays du marasme économique.

    Lire aussi Au Liban, « le système se défend alors même qu’il coule »
    Dernière chance d’éviter le naufrage

    Le document donnait deux semaines aux dirigeants communautaires, conspués par la rue pour leur incurie et leur corruption, pour accoucher d’un nouvel exécutif. Il énumérait aussi la liste de réformes à engager, comme l’audit de la banque centrale et la régulation du secteur de l’électricité, avant la tenue, dans la seconde quinzaine du mois d’octobre, d’une conférence des bailleurs de fonds du Liban. C’est tout ce calendrier de relance, présenté comme la dernière chance du pays d’éviter le naufrage, que la récusation de Mustapha Adib menace de faire dérailler.

    La raison de son échec tient principalement à la discorde entre formations chiites et sunnites libanaises, actuellement attisée par la politique de pression maximale des Etats-Unis sur l’Iran. Le camp chiite, incarné par le parti Amal de Nabih Berri, le chef du parlement, et le mouvement pro-iranien Hezbollah, exige de conserver le ministère des finances, qu’il détient depuis 2014. Mustapha Adib, soutenu par la plupart des autres partis, dont le Courant du futur de l’ancien premier ministre Saad Hariri, chef de file de la communauté sunnite, demandait au contraire de faire tourner les portefeuilles régaliens entre les communautés.

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    • Tous les militants et experts, qui s’impatientent de voir leur pays apurer ses comptes, approuvent cette idée. Le parti Amal s’est distingué ces derniers mois par son ardeur à saper le plan de sauvetage financier du gouvernement d’Hassan Diab. Nabih Berri s’est personnellement opposé au lancement de l’audit de la banque centrale et au vote d’une loi sur le contrôle des capitaux, deux des conditions posées par le Fonds monétaire international pour la signature d’un accord avec le Liban. « Berri refuse que l’on ouvre la boîte de Pandore, il couvre ses arrières, estime Camille Najm, un analyste politique. Mettre Amal aux finances c’est s’assurer qu’il n’y aura pas de réformes de fond. »

      Le principe de la rotation des portefeuilles ne figurait toutefois pas dans la feuille de route d’Emmanuel Macron. Lorsqu’Adib l’a introduit, Amal et Hezbollah s’en sont inquiétés. Les deux formations considèrent que sans les finances, la part des chiites dans le contrôle de l’action gouvernementale est moindre que celle des deux autres communautés phares du Liban. La ratification de tout décret nécessite trois signatures : celle du président de la république – un poste qui échoit par tradition à un maronite, celle du premier ministre – une fonction qui revient à un sunnite, et celle du ministre des finances. Avec ce paraphe, les chiites se rapprochent du « tiers de blocage » qu’ils revendiquent au sein des gouvernements.

      Par le passé, le ministère des finances été occupé à plusieurs reprises par un non chiite. Si le duo Amal-Hezbollah a refusé cette fois de transiger, c’est probablement à cause des coups de boutoirs de l’administration américaine. Les sanctions imposées par Washington, une semaine après la venue de Macron à Beyrouth, sur deux politiciens libanais, dont Ali Hassan Khalil, le bras droit de Nabih Berri, accusé de corruption et de collusion avec le Hezbollah, une organisation classée terroriste outre-atlantique, ont nourri l’inflexibilité du tandem.

      En début de semaine, Saad Hariri a proposé de nommer un chiite indépendant aux finances. Mais cette offre n’a pas suffi à dénouer le problème. Il faut dire qu’ en formant avec trois de ses prédécesseurs – Tamam Salam, Najib Mikati et Fouad Siniora – un club d’anciens premiers ministres, le patron du Futur n’a pas envoyé les bons signaux à ses rivaux. Cette entité parallèle, que Mustapha Adib consultait fréquemment tout en dédaignant les autres formations , a donné l’impression que Saad Hariri cherchait à confisquer le processus de formation du cabinet.

      « Amal et Hezbollah ont la responsabilité la plus évidente et la plus visible dans le renoncement d’Adib, estime le politologue Joseph Bahout, mais le quatuor sunnite a aussi joué un rôle négatif. Ses membres ont interprété l’initiative française à leur manière. Ils ont fait comme s’ils avaient un blanc-seing pour choisir les ministres, ce qui a hérissé les factions chiites. »

      Flou
      Le relatif flou entourant le volet politique de l’initiative d’Emmanuel Macron, contrairement à la partie économique, plus détaillée, a facilité son détournement. A Beyrouth, le président français avait certes appelé à la formation d’un « collectif indépendant », mais il avait aussi demandé que le nouveau cabinet dispose de la couverture politique la plus large, ce qui supposait une forme d’adoubement des ministres par les partis.

      « Pour que l’initiative de Macron réussisse, il aurait fallu un micromanagement beaucoup plus serré, un travail quasiment heure par heure, relève Joseph Bahout. Le durcissement du camp chiite après les sanctions américaines n’a pas été suffisamment traité par exemple. Mais c’était difficile. Il n’y a pas de Ghazi Kanaan français au Liban », ajoute-t-il, en référence à l’ancien proconsul syrien au pays du cèdre, omnipotent dans les années 1980 et 1990.

      Le message vidéo du roi Salman d’Arabie saoudite, délivré mercredi, devant l’Assemblée générale des Nations unies, dans lequel il a attribué l’explosion du 4 août à « l’hégémonie du Hezbollah », a achevé de raidir Saad Hariri. Alors qu’il est concurrencé sur sa droite par son frère Baha, un faucon anti-Hezbollah, l’ex-premier ministre pouvait difficilement faire montre de faiblesse face au mouvement chiite. D’autant que, depuis sa mésaventure de 2017 – le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman l’avait convoqué à Riyad et forcé à démissionner et seule l’intervention de Macron lui avait permis de recouvrer son poste sa liberté –, l’héritier de Rafik Hariri cherche à regagner les bonnes grâces du royaume.

      A la suite de l’annonce de Mustapha Adib, le coordonnateur spécial de l’ONU pour le Liban, Jan Kubis, connu pour son franc-parler, a publié un tweet au vitriol. « Quel degré d’irresponsabilité, lorsque l’avenir du Liban et de sa population sont en jeu, s’est-il indigné. Hommes politiques, avez-vous vraiment saboté la chance unique offerte par la France ? Quand allez-vous cesser de jouer à vos jeux habituels et écouter enfin le cri du peuple ? »

      Emmanuel Macron a annoncé qu’il s’exprimera sur la situation politique au Liban lors d’une conférence de presse, organisé ce dimanche soir. Dans une confidence à l’agence Reuters, son entourage a déploré une « trahison collective des partis libanais », tout en assurant que la France restera au côté de ce pays, pour l’aider à sortir de la crise qu’il traverse.

  • En Suisse, une votation sur l’immigration vise les travailleurs européens
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/25/en-suisse-une-votation-sur-l-immigration-vise-les-travailleurs-europeens_605

    Depuis deux décennies, la Suisse connaît en effet un boom démographique sans précédent, la population passant de sept à près de neuf millions d’habitants alors que le taux de natalité est en berne. De nombreux ressortissants européens sont venus s’installer et s’ajouter au flux des 300 000 frontaliers. Médecins et dentistes allemands, à Zürich. Ingénieurs en chimie français, à Bâle. Mécaniciens horlogers, français aussi, dans l’arc jurassien. Ouvriers italiens, dans tout le Tessin. Une menace sur l’emploi, vraiment ? Il existe une autre lecture du phénomène. « La prospérité suisse ne vient pas seulement de nos innovations et de notre travail acharné, elle vient également de nos relations avec le reste du monde et de notre marché du travail ouvert. Nous gagnons un franc sur deux grâce à notre accès à l’étranger, tout particulièrement aux Etats de l’Union européenne », observe Daniela Schneeberger, conseillère nationale PLR (Parti libéral-radical, droite modérée) pour le canton de Bâle-Campagne.
    La crise sanitaire due au coronavirus a aussi rappelé que, sans l’apport du personnel soignant étranger, surtout issu des pays de l’Union (Grecs, Espagnols, Italiens, Baltes…), les CHU n’auraient pas eu assez d’infirmiers et d’infirmières dans les étages. Bien souvent, les « héros suisses du Covid-19 » ne l’étaient pas. Au fond, dans son rapport à l’étranger, la Suisse est depuis bien longtemps une contradiction. Celle d’un pays qui aime se penser en forteresse, alors qu’il est ouvert aux quatre vents. L’UDC a su exploiter jusqu’ici cet étrange paradoxe. Mais cela risque bien de ne pas suffire cette fois. Car, à Bruxelles, la Commission européenne a fait savoir qu’en cas de oui à l’initiative, la relation entre Berne et l’UE deviendrait ingérable. Si l’accord bilatéral sur la liberté de circulation devait être dénoncé côté suisse, les six autres accords bilatéraux deviendraient automatiquement caducs, c’est ce que l’on appelle la « clause guillotine ».

    #Covid-19#migrant#migration#suisse#politiquemigratoire#sante#personnelsoignant#frontaliers#UE#crisesanitaire

  • Le cardinal Becciu, l’un des plus puissants du Vatican, est sanctionné
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/25/un-puissant-cardinal-sanctionne-au-vatican_6053529_3210.html


    Le cardinal Angelo Becciu, après avoir prêté allégeance à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 28 juin 2018.
    ANDREAS SOLARO / AFP

    L’un des plus hauts responsables de la curie romaine est privé, entre autres, de son droit de vote au conclave qui élira le prochain pape. Aucune raison n’a été donnée.
    […]
    Aucune raison n’est mentionnée dans le bulletin pour expliquer cette démission surprise, au plus haut niveau de l’administration de l’Eglise catholique, d’un homme puissant qui n’a pas encore atteint l’âge de la retraite canonique (75 ans), puisqu’il n’a que 72 ans. Pourtant, le rôle de cette éminence rouge et grise dans des investissements douteux à Londres, en 2012, ayant peut-être donné lieu à des malversations, est aussitôt revenu au premier rang des motivations possibles, voire probables, de cette disgrâce aussi inattendue que spectaculaire.

  • « Attribuez ce siège ! » : les partisans de Trump impatients d’asseoir la domination conservatrice sur la Cour suprême
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/20/autour-de-trump-des-partisans-impatients-d-asseoir-la-domination-conservatri

    Lors d’un meeting à Fayetteville, en Caroline du Nord, samedi, le président a défendu sa décision de nommer immédiatement une juge pour remplacer Ruth Bader Ginsburg.

    Les trumpistes masqués côtoient les sans-masques, samedi 19 septembre sur le tarmac de l’aéroport régional de Fayetteville. La « tournée des hangars » entamée par le président sortant au milieu de l’été fait étape dans cette petite ville de Caroline du Nord. Moins de vingt-quatre heures après l’annonce de la disparition de la juge Ruth Bader Ginsburg, doyenne de la Cour suprême, l’heure est déjà à la mobilisation dans les rangs républicains.

    • As U.S. Supreme Court nomination looms, a religious community draws fresh interest - By Daniel Trotta
      https://www.reuters.com/article/us-usa-court-barrett-religion-idUSKCN26D2RR

      (Reuters) - People of Praise, a self-described charismatic Christian community, has faced renewed interest since U.S. President Donald Trump put one of its purported members, Judge Amy Coney Barrett of the 7th U.S. Circuit Court of Appeals, on his short list of candidates for elevation to the Supreme Court.[...]

      The group has declined to confirm or deny whether Barrett was a member since a New York Times article in 2017 said she was in the group, citing unnamed current and former members. It says it leaves it to members to disclose any involvement. At the time, Barrett did not respond to requests for comment from the Times. [...]

      People of Praise has about 1,700 members in 22 cities in the United States, Canada and the Caribbean, according to its website, and was founded in 1971 in South Bend, Indiana, also the home of the Catholic-led University of Notre Dame.

      “We admire the first Christians who were led by the Holy Spirit to form a community,” the website says, tracing its origins to the late 1960s when students and faculty at Notre Dame experienced “a renewal of Christian enthusiasm and fervor, together with charismatic gifts such as speaking in tongues and physical healing.”

      Its most devoted members make a lifelong commitment to the group, known as a covenant.

      From 1970, women with leadership roles in the organization were called handmaids, but that changed following the popular 2017-to-present Hulu television series “The Handmaid’s Tale,” based on a 1985 book by Margaret Atwood. The dystopian story is set in a future United States where the rules of the male-dominated society are based on the leaders’ twisted interpretation of Old Testament scriptures.

      “Recognizing that the meaning of this term has shifted dramatically in our culture in recent years, we no longer use the term handmaid,” the group said in 2018, without specifically attributing the change to the show.

      Coral Anika Theill, a former People of Praise member, has been strongly critical of the group, calling it a “cult” and saying in an interview women are expected to be completely obedient to men and independent thinkers are “humiliated, interrogated, shamed and shunned.”

      Theill, who last year wrote a blog post entitled “I lived the Handmaid’s Tale,” said she planned to call every U.S. senator to oppose Barrett should she become Trump’s nominee. [...]

  • En Biélorussie, le calvaire de la presse indépendante
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/19/en-bielorussie-le-calvaire-de-la-presse-independante_6052839_3210.html

    Les journalistes biélorusses font l’objet de campagnes d’arrestations et d’intimidation, alors que la presse étrangère est éloignée.

    Le Monde s’est-il aperçu que les journalistes en France se font canarder, intimider, et emprisonner ?

  • L’agence chargée des réfugiés palestiniens « au bord de la cessation de paiement »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/19/l-agence-chargee-des-refugies-palestiniens-au-bord-de-la-cessation-de-paieme

    Où en est la progression de l’épidémie de Covid-19 dans les camps de réfugiés palestiniens ? En juillet, nous avions moins de 200 cas recensés, sur nos cinq théâtres d’opération (Liban, Jordanie, Syrie, Cisjordanie et bande de Gaza). Le taux de contamination était inférieur à celui des pays hôtes. Depuis, l’épidémie a progressé de façon drastique dans ces pays et cela s’est traduit aussi dans les camps, principalement dans ceux de Cisjordanie. On recensait 6 876 cas le mardi 15 septembre, et 685 morts. Comme partout, le plus à craindre c’est l’épidémie de pauvreté. Le Covid-19 a un impact socio-économique terrible sur la population des camps, déjà très vulnérable. Songez que dans les camps libanais, le taux de chômage dépasse les 80 %. Les attentes de nos bénéficiaires n’ont jamais été aussi élevées. Le problème c’est que nos donateurs, eux, s’apprêtent à entrer en récession.
    Dans quelle situation budgétaire se trouve l’agence ? Il nous manque 200 millions de dollars pour finir l’année, notamment payer les salaires de nos 30 000 employés de septembre à décembre. Ce montant est séparé de l’appel à contribution, à hauteur de 95 millions de dollars, que j’ai récemment lancé pour couvrir les besoins supplémentaires créés par l’épidémie de Covid-19. On entre dans une zone dangereuse. Nous naviguons à vue. Nous sommes au bord de la cessation de paiement. Si nous ne parvenons pas à régler les salaires des prochains mois, c’est notre réponse au Covid-19 qui sera mise en cause. Dans une région aussi instable et volatile que le Moyen-Orient, l’UNRWA est une source de prévisibilité. Investir dans l’UNRWA, c’est investir dans le développement humain, donc dans la stabilité.

    #Covid-19#migrant#migration#camp#refugie#palestine#vulnerabilite#sante#pauvrete#liban#jordanie#syrie#cisjordanie#gaza#unrwa

  • Madrid, de nouveau épicentre du Covid-19, limite la liberté de mouvement de 850 000 personnes
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/19/madrid-de-nouveau-epicentre-du-covid-19-limite-la-liberte-de-mouvement-de-85

    A compter de lundi, les rassemblements de plus de six personnes sont interdits dans toute la région, forte de 6,6 millions d’habitants, et la liberté de mouvement est sérieusement restreinte dans 37 quartiers de Madrid et de sa proche banlieue, représentant plus de 850 000 personnes. A Vallecas, Carabanchel, Villaverde et d’autres quartiers populaires concernés, les habitants n’ont le droit de quitter le périmètre fixé par les autorités que pour se rendre au travail, chez le médecin ou accompagner leur enfant à l’école, afin de freiner la propagation de l’épidémie dans le reste de la capitale.Ils peuvent certes sortir de chez eux, dans les limites de leur « zone sanitaire », mais les parcs et jardins sont fermés afin d’éviter les rassemblements entre voisins et amis, puisque « la majorité des cas de contagion ont lieu lors des réunions privées », a souligné Mme Ayuso. Les commerces, bars, restaurants, et même les salles de jeux et de paris peuvent ouvrir, mais doivent fermer à 22 heures et ne fonctionner qu’à 50 % de leur capacité.
    Ces quartiers « représentent 13 % de la population mais 25 % des cas », a souligné Mme Ayuso pour justifier ce confinement sélectif, qui a suscité des crispations. S’il s’agit des zones les plus touchées par la deuxième vague de Covid-19, celles où ont été recensés plus de 1 000 cas pour 100 000 habitants ces quatorze derniers jours, ce sont aussi les plus pauvres, où les conditions de vie sont les plus précaires, où se logent de grandes familles dans de petits appartements où cohabitent souvent plusieurs générations.
    « C’est une ségrégation de classe. Inefficace et injuste », a écrit sur Twitter Iñigo Errejon, le leader de la gauche alternative Más Madrid. La crainte est aussi que cette mesure ne soit trop tardive et trop timide, étant donné l’ampleur qu’a prise la deuxième vague à Madrid, région dense, à forte mobilité, déjà qualifiée de « bombe radioactive virale » par le président de la région limitrophe de Castille-La Manche, Emiliano Garcia-Page, le 3 septembre.Le taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants sur sept jours) y est de 323, le double par rapport à Paris. En une semaine, Madrid a recensé près de 21 000 cas, 369 nouvelles hospitalisations et 144 décès, portant à 9 000 morts le bilan de la pandémie dans la région – 16 000 si on y ajoute les cas suspects recensés dans les maisons de retraite. Et la pression ne cesse de s’accroître de nouveau sur le système de santé, avec plus de 3 300 personnes hospitalisées pour Covid dans la région, soit un taux d’occupation des lits disponibles de 21 %. Près de 400 autres se trouvent en soins intensifs (41 % des capacités). Certains hôpitaux se trouvent déjà au bord de la saturation, tout comme les centres de santé de ville.

    #Covid-19#migration#migrant#espagne#madrid#politique#sante#confinement#segregation#systemesante#zonearisque

  • Entre la Biélorussie et l’Ukraine, des centaines de pèlerins juifs coincés par le Covid-19 renoncent à leur pèlerinage
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/18/entre-la-bielorussie-et-l-ukraine-des-centaines-de-pelerins-juifs-coinces-pa

    A cause de la pandémie, la ville ukrainienne d’Ouman ne peut accueillir les dizaines de milliers de fidèles. Certains ont essayé de contourner les restrictions sanitaires et se sont retrouvés bloqués à la frontière. La plupart ont finalement rebroussé chemin

    #Covid-19#migrant#migration#ukraine#bielorussie#religion#pelerinage#sante#judaisme#frontière

  • A Lesbos, double fronde contre la construction d’un nouveau camp de réfugiés
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/17/a-lesbos-double-fronde-contre-la-construction-d-un-nouveau-camp-de-refugies_

    Comme à cette période, certains habitants ont organisé des blocus sur les routes près du camp dévasté de Moria pour empêcher les bulldozers de passer et d’effectuer des travaux. Mais cette fois, le gouvernement conservateur a déployé des canons à eau, et des renforts de police impressionnants. « Même si je préférerais qu’il n’y ait pas de camp à l’entrée du village, il fallait bien trouver une solution, admet Stratos, un restaurateur. Tous ces migrants ne peuvent pas rester dans la rue au milieu des ordures. Depuis une semaine, nous ne pouvons même plus accéder au port de Mytilène sans faire de grands détours, et, surtout, ils représentent un risque sanitaire pour tous les habitants. » Selon l’agence de santé publique grecque, 35 demandeurs d’asile avaient été testés positifs au Covid-19 et devaient être mis en quarantaine avant le premier incendie qui s’est déclenché à Moria. Les responsables grecs ont accusé des migrants de s’être révoltés contre cette mesure de confinement et d’avoir volontairement mis le feu au camp de Moria. Mercredi, six jeunes Afghans ont été déférés au parquet, mais trois d’entre eux ont été libérés dans la soirée.
    Depuis un an, les attaques contre les exilés mais aussi les associations humanitaires se sont multipliées. Maurice Joyeux, un prêtre qui vient en aide aux réfugiés sur l’île de Lesbos depuis 2015, redoute une augmentation des violences à leur égard : « Deux écoles pour des enfants réfugiés que nous tenions avec des ONG à Moria ont été brûlées ces derniers mois. A Lesbos, il y a désormais un climat anti-athénien, anti-réfugiés, anti-ONG, et un solide groupe de militants du parti néonazi Aube dorée qui s’est installé à Mytilène, s’inquiète le jésuite français. Le ras-le-bol des réfugiés qui vivent dans des conditions inhumaines et la colère des insulaires constituent un cocktail explosif. » D’après lui, « un nouveau camp ne résoudra rien ».

    #Covid-19#migrant#migration#grece#lesbos#camp#sante#politiquemigratoire#asile#refugie#confinement#test